mardi 29 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 779 du 7 octobre 2019

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Vente du fonds. Responsabilité du cédant pour défaut d’entretien
Fiscalité : Taxe d’habitation et indivision
Urbanisme : Maintien des règles d’urbanisme pour un lotissement / Quelle qualité pour demander un permis de construire ?
QPC : Accueil des gens du voyage : le droit de propriété vient à leur secours
– 4 – Projets –
Présentation du projet de loi de finances pour 2020 :
Suite de la réforme de la taxe d’habitation / Taxe foncière / Soutien au commerce / Aides au logement / Barème de l’IR / Rénovation du parc immobilier de l’administration
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Recouvrement des petites créances et expulsion
Nouvelle ZTI à La Défense
– 8 – Actualité –
Réforme du dépôt de garantie
Bilan des réformes fiscales
Risques du secteur immobilier

jugé>Des héritiers indivis d’un logement sonttenus de la taxe d’habitation, à hauteur deleur part dans l’indivision (CE, 30septembre2019, p.2).>En cas de cession d’un fonds de commer-ce, le cédant engage sa responsabilitéenvers le cessionnaire s’il affirme avoir exé-cuté ses obligations de locataire alors qu’iln’a pas suffisamment entretenu les locauxloués (CA Paris, 25 sept. 2019, p.2).>Si le pétitionnaire présente le certificatattestant qu’il remplit les conditions pourprésenter une demande de permis deconstruire, ce n’est qu’en cas de fraude, ous’il n’a manifestement aucun droit, que l’ad-ministration peut refuser le permis pour cemotif (CE, 25 sept. 2019, p.3).censuré>Le Conseil constitutionnel a censuré unedisposition de la loi du 5juillet 2000 sur lesaires d’accueil des gens du voyage: quand ledroit de propriété vient à leur secours (p.3).publié>Le taux de l’usure pour à compter du1eroctobre a été publié (p.8).>Un arrêté du 25septembre crée une nou-velle zone touristique internationale, à LaDéfense (p.7).programmé>Le PLF 2020 a été dévoilé (p.4). Il confir-me la suppression de la taxe d’habitation etla transformation du crédit d’impôt de tran-sition énergétique en prime.analysé>Le Haut Conseil de Stabilité Financière aanalysé le risque lié à l’endettement dans lesecteur de l’immobilier résidentiel (p.8).Une note qui invite à la prudence, maissans être alarmiste.La fiscalité locale en chantierLe projet de loi de finances pour 2020 laisse entrevoir lesgrandes lignes de réforme de la fiscalité locale (p.4). La pre-mière ligne est la poursuite de la suppression de la taxe d’habi-tation. L’année 2020 sera celle de la suppression de la 3etranchede la taxe pour 80% des contribuables, puis 2021 sera l’annéede la suppression de la 1etranche pour les 20% restants. Cescontribuables, pour lesquels le Conseil constitutionnel avait jugéqu’ils devaient également bénéficier de la réforme, vont voir leurimposition également supprimée en trois ans. L’abrogation s’étale-ra donc sur les années 2021, 2022 et 2023.À l’issue de ce calendrier, seule subsistera l’imposition des résidencessecondaires, des logements vacants et des logements appartenant àdes personnes morales. Cette taxe résiduelle sera dénommée THRSpour taxe d’habitation sur les résidences secondaires et autreslocaux meublés non affectés à la résidence principale.La deuxième ligne qui se dessine est la réforme de la taxe foncièrevia la refonte des valeurs locatives. Le législateur a commencé cetravail de mise à jour avec les locaux professionnels. Il attaque cet-te fois-ci les locaux d’habitation. L’objectif présenté dans le texte estune mise en œuvre des nouvelles bases à partir de 2026. Les valeurslocatives de marché serviront de base au nouveau calcul de la taxefoncière.La troisième ligne est celle de l’affectation des ressources aux col-lectivités territoriales. Le texte prévoit de transférer aux communesla part départementale de la taxe foncière. Cette taxe sera doncaffectée au bloc communautaire et le département n’en percevraplus. En compensation, les départements percevront une fractionde TVA, à compter de 2021.La suppression de la taxe d’habitation provoque donc un boule-versement de la fiscalité locale dont on commence à mieux cernerl’impact avec ce projet de loi de finances.Les parlementaires étant le plus souvent aussi élus locaux, ils sonttrès sensibles aux incidences d’affectations de recettes pour les col-lectivités territoriales. On peut penser que les amendements serontnombreux en séance. Pour le contribuable, le risque est grand devoir la taxe foncière augmenter au fil des rénovations des baseslocatives. Certes les pouvoirs publics affirment que ce type de réfor-me se fait à prélèvement constant. Le raisonnement fut tenu parexemple pour la mise en place du prélèvement à la source. Pourtantles premiers chiffres mettant en évidence les résultats du prélève-ment à la source ont montré que la collecte des impôts avait aug-menté, mais on n’entend pas de voix réclamer en contrepartie unebaisse, fut-elle symbolique du taux d’imposition de l’impôt sur lerevenu… BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7797 OCTOBRE 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Vente du fonds. Responsabilité du cédant pourdéfaut d’entretienFiscalité: Taxe d’habitation et indivisionUrbanisme: Maintien des règles d’urbanisme pour un lotissement /Quelle qualité pour demander un permis de construire ?QPC: Accueil des gens du voyage: le droit de propriété vient à leursecours- 4 -Projets-Présentation du projet de loi de finances pour 2020 :Suite de la réforme de la taxe d’habitation / Taxe foncière / Soutien aucommerce / Aides au logement / Barème de l’IR / Rénovation du parcimmobilier de l’administration- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Recouvrement des petites créances et expulsionNouvelle ZTI à La Défense- 8 -Actualité-Réforme du dépôt de garantieBilan des réformes fiscalesRisques du secteur immobilier résidentiel: note du HCSFTaux de l’usureSOMMAIREEDITORIAL
7octobre 20192JURIShebdoimmobilierllBAUXCOMMERCIAUX- FISCALITÉBaux commerciauxVente du fonds. Responsabilitédu cédant pour défaut d'entretien(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 25septembre 2019,n°18/07982)Un fonds de commerce de pharmacie avaitété cédé en 2011. L'acquéreur estimait quele cédant n'avait pas correctement entrete-nu les locaux et lui demandait une indem-nisation. Le cédant rétorquait que l'obliga-tion d'entretien incombait au bailleur etque l'acte de cession comportait une clausede décharge de responsabilité. Mais la courd'appel écarte l'application de cette clause:Elle observe que l'acte de cession compor-tait une clause selon laquelle « aucunecontravention aux clauses et conditions dubail cédé ou à la législation sur les bauxcommerciaux n'a été commise jusqu’à cejour, susceptible de permettre au bailleur derefuser le renouvellement du bail cédé, sanspayer d'indemnité d'éviction ». Le bail d'ori-gine imposait au preneur de prendre à sacharge les travaux d'entretien, le bailleur neconservant que les travaux de l'article 606du code civil.Constatant l'état de vétusté des peinturesdu logement, loué avec le commerce, lacour conclut: « Si les cédants se retranchentderrière la vétusté, il ressort de l'expertisejudiciaire que l'état de dégradation desouvrages résulte d'un défaut d'entretienlocatif au fil du temps qui leur est impu-table; qu'en outre il ressort des clauses dubail précitées que les réparations locativesoccasionnées par la vétusté doivent êtresupportées par la locataire ».La cour ajoute que l'état dégradé deslocaux lors de la cession permettait aubailleur de refuser le renouvellement sansindemnité d'éviction:« Ainsi les époux C. en déclarant dans l'actede cession que les clauses et conditions dubail ont été respectées alors même que lapartie habitation des locaux n'a pas étéentretenue, ce qui était susceptible de per-mettre au bailleur de refuser le renouvelle-ment du bail cédé, sans payer d'indemnitéd'éviction, ont fait une déclaration inexacteet ont commis une fautequ'il convient deréparer ». La cour condamne le cédant àpayer 47035 de dommages intérêts à l'ac-quéreur du fonds.Observations:Cet arrêt se fonde sur la for-ce obligatoire des contrats (art. 1134 ducode civil, avant la réforme de 2016). Lebail initial prévoyait l'obligation pour lepreneur de prendre à sa charge les travauxliés à la vétusté et l'obligation n'étant pasremplie, le bailleur aurait pu s'en prévaloirpour refuser le renouvellement sansindemnité. Ayant déclaré dans l'acte decession qu'il avait rempli ses obligations, lecédant avait donc commis une faute enga-geant sa responsabilité. À cet égard, l'ac-cord du cessionnaire de prendre les locauxen l'état n'a pas suffi à écarter la responsa-bilité du cédant.A retenir:Le cédant qui affirme avoir exé-cuté ses obligations de locataire, alors qu'iln'a pas suffisamment entretenu les locauxloués, engage sa responsabilité à l'égarddu cessionnaire.FiscalitéTaxe d'habitation et indivision(CE, 9eet 10echambres, 30 sept. 2019,n°419384)À la suite d'un décès, quatre personnesétaient propriétaires indivis d'un bienimmobilier à Cannes. Le comptable publicavait adressé des commandements depayer la taxe d’habitation au nom de deuxpersonnes pour la totalité de la somme due.Le Conseil d’État donne raison au contri-buable qui contestait être tenu de toute lasomme.« Lorsque la taxe d’habitation a été établie,en raison de l’inoccupation des locaux autitre desquels elle est due, au nom d’uneindivision successorale, l'obligation depayer incombant à chaque indivisaire nesaurait excéder ses droits dans l'indivision,dès lors qu’en application des dispositionsdes articles815-17 et 1202 du code civil pré-citées, la solidarité ne s'attache pas de pleindroit à la qualité d'indivisaire et ne se pré-sume pas ».Observations:Il résulte de cet arrêt quelorsqu'un bien est inoccupé et que la taxed'habitation est établie au nom de l'indivi-sion successorale, l'obligation de payer quiincombe à chaque indivisaire se limite à sesdroits dans l'indivision. En effet, l'article1202 du code civil prévoit que la solidariténe se présume pas. Dans un arrêt plusancien, le Conseil d’État avait admis que, sil'un des héritiers avait seul la dispositiondu logement indivis, les autres pouvaientdemander à être déchargés de la taxe (CE,25juillet 1975, n°92401).A retenir:Des héritiers indivis d'un loge-ment sont tenus de la taxe d'habitation àhauteur de leur part dans l'indivision.UrbanismeMaintien des règles d'urbanismepour un lotissement(CE, 5eet 6echambres, 30septembre 2019,n°421889)Une société avait obtenu un permis d'amé-nager un lotissement en 2008 au vu du PLUde 2006. Or le tribunal administratif avaitannulé le PLU, ce qui avait eu pour effet deremettre en vigueur le POS antérieur, selonlequel les terrains en cause étaient incons-tructibles. La société avait engagé unrecours contre la commune mais sans suc-cès, tant en première instance qu'en appel.Mais le Conseil d’État censure la décision:« Si ces dispositions [de l'article L442-14 ducode de l'urbanisme] font obstacle à ce que,dans le délai qu’elles prévoient [5 ans aprèsl'achèvement du lotissement], des disposi-tions d’urbanisme adoptées après l’autori-sation du lotissement puissent fonder unrefus de permis de construire au sein de celotissement, elles n’ont, en revanche, paspour effet de faire obstacle à un refus fon- sur des dispositions d’urbanisme anté-rieures remises en vigueur, conformémentaux dispositions de l’article L. 121-8 du codede l’urbanisme, devenu l’article L.600-12 dumême code, par l’effet d’une annulationcontentieuse intervenue postérieurement àl’autorisation du lotissement ».La cour d'appel qui avait jugé qu'il n'existaitpas de lien de causalité entre l'illégalité duPLU de 2006 qui avait conduit à son annu-lation et l'impossibilité pour la société deréaliser son lotissement sur le fait que l'ar-ticle L 442-14 empêchait que le POS de 1998puisse être opposé aux demandes de permisde construire présenté dans les 5 ans del'achèvement du lotissement avait donccommis une erreur de droit.Le Conseil d’État indique par ailleurs que laloi Élan de 2018 a complété l'article L 442-14 du code de l'urbanisme afin de prévoirque l'annulation d'un PLU pour un motifétranger aux règles d'urbanisme du lotisse-ment ne fait pas obstacle au maintien desrègles a vu desquelles le permis d'aménagera été accordé. Mais l'article n'était pas appli-cable à l'espèce.Observations:L'article L 442-14 assure unestabilité des règles applicables à un lotisse-ment pendant un délai de 5 ans aprèsl'achèvement du lotissement. Cela permetaux acquéreurs de lots de réaliser leur pro-jet au vu des règles en vigueur lors de lacréation du lotissement.Si la commune change les règles d'urbanis-JURISPRUDENCE
me, elles ne sont donc pas opposables pen-dant ce délai. Or il s'agissait ici d'un chan-gement de règle imposé par l'annulationdu PLU. Le Conseil d’État juge donc, avantl'intervention de la loi Élan, que la règle destabilité n'est pas applicable dans ce cas(voir dans le même sens CE, 18décembre2009).La règle a donc été modifiée par la loiÉlan.A retenir:Avant la loi Élan, le principe destabilité des règles du lotissement ne s'ap-pliquait pas en cas d'annulation du PLU etremise en vigueur du POS antérieur.Quelle qualité pour demanderun permis de construire?(CE, 6eet 5echambres, 25septembre 2019,n°417870, Association Autant en emporte levent)Des associations avaient engagé une actionpour obtenir l'annulation du permis deconstruire 8 éoliennes dans le Cantal. Leurrecours est rejeté par le Conseil d’État quiconfirme les décisions antérieures.Parmi les nombreux moyens développéspar les associations, et tous rejetés, onretiendra celui tenant à la qualité du péti-tionnaire. Le Conseil d’État se fonde sur les articles R423-1 et R 431-5 du code de l'urbanisme:« Il résulte de ces dispositions que, sousréserve de la fraude, le pétitionnaire quifournit l’attestation prévue à l’article R.423-5 du code doit être regardé commeayant qualité pour présenter sa demandede permis. Toutefois lorsque l’autorité saisied’une demande de permis de construirecomportant cette attestation vient à dispo-ser, au moment elle statue, d’informa-tions de nature à établir son caractère frau-duleux ou faisant apparaître, sans que celapuisse donner lieu à une contestationsérieuse, que le pétitionnaire ne dispose,contrairement à ce qu’implique l’article R.423-1 du code de l’urbanisme, d’aucun droità la déposer, il lui revient dans ce cas seule-ment de refuser la demande de permispour ce motif ».En l'espèce le pétitionnaire présentait unepromesse synallagmatique vente pour unterrain et une constitution de servitude desol pour une parcelle devant être survoléepar les pales de l'éolienne.« En jugeant que, si les requérants soute-naient que ces promesses seraient devenuescaduques et s’ils contestaient la qualité dusignataire de la servitude de sol, ils n’éta-blissaient pas que les demandes, qui rem-plissaient les conditions fixées par les dispo-sitions précitées de l’article R. 4315 du codede l’urbanisme, étaient entachées de frau-de, la cour administrative d’appel de Lyon[…] n’a pas commis d’erreur de droit et aporté sur les faits qui lui étaient soumis uneappréciation souveraine exempte de déna-turation ».Le moyen est donc rejeté.Les autres arguments, relatifs à des considé-rations environnementales, le sont égale-ment. Par exemple, l'arrêt observe que lacour d'appel avait relevé, sans dénatura-tion, que l'impact pour la faune était évaluéet le projet prévoyait à titre de mesure com-pensatoire, l'acquisition de parcelles avoisi-nantes pour y accueillir des rapaces.Observations:La demande de permis doitêtre déposée par le propriétaire du terrain,son mandataire ou une personne attestantêtre autorisée par eux à exécuter les tra-vaux (art. R 423-1 du code de l'urbanisme).Le dossier de demande comporte l'attesta-tion que le demandeur remplit les condi-tions pour bénéficier du permis (art. 431-5). La question de savoir si une personne aqualité pour demander un permis deconstruire a suscité une abondante juris-prudence.Mais depuis la réforme de 2007, l'adminis-tration n'a plus à opérer de contrôle sur letitre présenté par le pétitionnaire ni à s'im-miscer dans des questions de droit privé(cf. obs. sous art. R 423-1 in code de l'urba-nisme Lexis-Nexis). Dès lors, le Conseild’État a jugé que, sauf cas de fraude, l'ad-ministration n'a plus à vérifier que ledemandeur revêt toutes les apparences dela propriété ou, en cas de copropriété, siles autorisations requises à ce titre ont étéobtenues (CE, 5juillet 2010, n°334798). Unautre arrêt a jugé que l'administrationn'avait pas à demander, pour des travauxde percement d'une porte-fenêtre en rez-de-chaussée, que le copropriétaire deman-deur fournisse une autorisation de l'assem-blée des copropriétaires (CE 15février2012, n°333631).Le Conseil d’État confirme dans le présentarrêt que l'administration ne peut refuserle permis que si elle décèle une fraudedans l'attestation du pétitionnaire qu'ilremplit les conditions de l'article R 423-1.Elle cite aussi le cas le pétitionnaire n'aaucun droit, sans que cela puisse donnerlieu à contestation sérieuse. En l'espèce, lefait que la promesse de vente dont bénéfi-cierait le pétitionnaire sur une parcelle oudevant être implantée une éolienne, soitpossiblement caduque n'a pas été considé- comme relevant d'une fraude.A retenir:Si le pétitionnaire présente le cer-tificat attestant qu'il remplit les conditionspour présenter la demande de permis, cen'est qu'en cas de fraude ou s'il n'a manifes-tement aucun droit que l'administrationpeut refuser le permis pour ce motif.7octobre 20193JURIShebdoimmobilierllURBANISMEJURISPRUDENCEQPC. Accueil des gens du voya-ge: le droit de propriété vient àleur secoursLes requérants critiquaient l'article 9 de laloi du 5juillet 2000, tel que modifié par laloi du 7novembre 2018, en ce qu'il per-met à une commune ou un EPCI, qui arespecté ses obligations de réalisationd’aire d’accueils, d'interdire le stationne-ment des résidences mobiles des gens duvoyage et, en cas de stationnement irré-gulier, de demander au préfet de procé-der à l'évacuation forcée.Le Conseil constitutionnel valide le princi-pe que, lorsque les communes ont satis-fait à leur obligation de créer une aired'accueil, elles peuvent interdire le sta-tionnement sur d'autres endroits. Le prin-cipe est aussi admis si elles ont obtenu undélai supplémentaire pour y parvenir, carce délai est encadré (deux ans) et supposeque la commune ait effectivement enga- des démarches.Toutefois, une disposition est jugéecontraire à la Constitution. Certaines desmesures de la loi de 2000 ne sont pasapplicables aux personnes qui stationnentsur leur propre terrain, mais la facultépour le maire d'interdire le stationnementsi la commune a rempli ses obligations demise à disposition d'aire d'accueil (art. 9Ibis de la loi) ne fait pas partie des disposi-tions écartées pour les propriétaires desterrains. Il en résulte que le maire peutinterdire le stationnement y compris pourles terrains appartenant aux gens duvoyage (sauf les communes hors EPCI). LeConseil constitutionnel en déduit:"En permettant ainsi, sans aucun motiftiré notamment d'une atteinte à l'ordrepublic, qu'un propriétaire soit privé de lapossibilité de stationner sur le terrainqu'il possède, les dispositions contestéesméconnaissent le droit de propriété". Le paragraphe III de l'article 9 de la loi du5juillet 2000 est donc déclaré contraire àla Constitution. La date d'abrogation decette disposition est fixée au 1erjuillet2020.(Décision n°2019-805 QPC du 27septembre2019, J.O. du 28 sept. 2019, 72).reproduction interdite sans autorisation
7octobre 20194JURIShebdoimmobilierllPLF 2020année pleine.L’exposé des motifs de l’article 67 rappelleles objectifs de la réduction de loyer desolidarité (RLS) et de la baisse d’APL quil’accompagne: réduire les loyers du parcsocial pour les plus modestes, neutralisanttoute perte de ressource pour les alloca-taires des APL. La clause de revoyure adonné lieu à la signature d'un pacte le25avril 2019 qui vise à réduire le rende-ment des économies d’APL consécutives àla RLS (1,3milliard au lieu de 1,5 milliardpar an) et à stabiliser le montant annuel dela RLS pour 3 ans.En conséquence, l’article 67 supprime l’in-dexation automatique au 1erjanvier dumontant des plafonds de ressources quiouvrent doit à la RLS.Autre mesure qui traduit dans les textesl’engagement du Gouvernement pris le25avril dernier, l’article 73 prévoit unebaisse de 300 M des cotisations CGLLS desbailleurs sociaux au Fonds national desaides à la pierre. Cette somme correspondà l’engagement de financement du FNAPpris par Action Logement.Par ailleurs, l’article 74 affecte au fondsnational d’accompagnement vers et dansle logement 15 M venant des contribu-tions CGLLS des bailleurs sociaux.L‘article 75 prévoit un financement d’ActionLogement destiné au FNAL pour 500 M.Construction de logements sociauxLe texte évoque l’engagement desbailleurs à construire 110000 logementssociaux par an et à rénover 125000 loge-ments. En contrepartie, outre la réductionde loyer de solidarité, fixée à 1,3milliardd’euros par an de2020 à2022, le taux deTVA sur certains logements sociaux estbaissé de 10 à 5,5% (art. 8):Il s’agit:- des logements financés en PLAI, - des logements dans les QPV faisant l’ob-jet d’une convention de rénovation, pourles logements financés en PLUS.La baisse de taux doit s’appliquer y comprispour les constructions déjà engagées etfinancées, sous condition d’achèvement àcompter du 1erdécembre 2019.Au titre du plan Logement d’abord, 8850places d’intermédiation locative serontcréées en 2020 et 2300 places en maisonrelais.Barème de l’IRLe PLF prévoit de réduire de 14% à 11%la première tranche de l’impôt sur le reve-nu (art. 2). Les autres tranches sont ajustéeset les ménages soumis aux tranches de 41Suite de la réforme de la taxed’habitationLe PLF 2020 (art. 5) prévoit la poursuite dela suppression de la taxe d’habitation.Après les deux premières phases (30% en2018 puis 65% en 2019), la troisième auralieu en 2020. Pour 80% des foyers, la sup-pression sera totale. Le projet indique quepour les autres ménages, la suppression dela taxe se déploiera jusqu’en 2023. Aucunfoyer ne paiera plus alors de taxe d’habi-tation, pour les résidences principales.La suppression sera de 30% en 2021 et65% en 2022. La taxe demeurera pour lesrésidences secondaires et les logementsvacants ou pour les logements non affec-tés à la résidence principale comme leslocaux meublés occupés par des personnesmorales. La TH est désormais dénomméetaxe d’habitation sur les résidences secon-daires et les autres locaux meublés nonaffectés à la résidence principale (THRS).Par ailleurs, le taux de la taxe pour 2019est gelé au niveau de celui de 2018.Taxe foncièreLa part départementale de la taxe fonciè-re sur les propriétés bâties sera transféréeaux communes en 2021; le PLF indiqueque c’est un facteur de lisibilité car toutela TFPB sera désormais affectée au bloccommunautaire. Le département ne per-cevra donc plus de taxe foncière.C’est la taxe foncière sur les propriétésbâties qui devient la taxe pivot, en lieu etplace de la taxe d’habitation. En consé-quence, la CFE et la THRS ne pourrontaugmenter dans une proportion supérieu-re à celle de la TFPB.Les intercommunalités et départementsbénéficieront, en compensation de la per-te de recettes, d’une fraction de TVA, àcompter de 2021.Réforme des valeurs locativesLa réforme des valeurs locatives des locauxd’habitation doit être engagée pour unemise en œuvre à partir de 2026 (art. 52).L’objectif est de partir des valeurs locativesréelles constatées sur le marché locatif. Lecalcul sera simplifié par la suppression dela notion de local de référence et la miseen place d‘une grille tarifaire.Les bailleurs déclareront à l’administrationles loyers pratiqués au 1ersemestre 2023.Le Gouvernement présentera un rapportavant le 1erseptembre 2024 présentantl’impact de la révision pour les contri-buables et les collectivités et l’opportunitéd’un ajustement des situations indivi-duelles pour tenir compte des disparitésentre les locaux d’un même immeuble etles dispositions transitoires.Les commissions locales adopteront unnouveau tarif en 2025 pour calculer lesbases qui s’appliqueront pour les imposi-tions de 2026.Déclarations fiscalesA la suite de la réforme du prélèvement àla source, ce PLF prévoit de supprimer ladéclaration de revenus pour les foyersdont la déclaration ne nécessite pas decomplément ou de rectification. Ils pour-ront bénéficier d’une déclaration tacite.Cela concernerait 12millions de foyers.Pour les contribuables dont l’administra-tion ne dispose pas de toutes les données(travailleurs indépendants ou titulaires derevenus fonciers par exemple), l’obligationdéclarative perdure (art. 58).Soutien au commercePour soutenir les activités commerciales, lescommunes pourront instaurer une exoné-ration de cotisation foncière des entre-prises, de taxe foncière et de cotisation surla valeur ajoutée des entreprises pour lespetites activités commerciales.La mesure (art. 47 et 48) s’appliqueraitdans deux types de communes, jusqu’à2023:- les petites communes ayant moins de 10commerces et non intégrés à une aireurbaine ou - dans les zones d’intervention des com-munes ayant signé une opération de revi-talisation de territoire (ORT) et dont lerevenu médian par unité de consomma-tion est inférieur à la médiane nationale.Aides au logementLe calcul des aides au logement est modi-fié à compter de janvier2020. Les aidesseront calculées sur les revenus de l’annéeen cours et non ceux de deux ans aupara-vant. Les ressources seront actualisées tousles trimestres.Le Gouvernement attend de cette mesureune économie de 1,4milliard d’euros enPrésentation du PLF pour 2020Le projet de loi de finances confirme la volonté du Gouvernement desupprimer la taxe d’habitation et de transformer le CITE en prime.PROJET
7octobre 20195JURIShebdoimmobilierllCA < 250 MCA 250 M202028%28% jusqu’à 500 000 de bénéfices31% au-delà202126,5%27,5% (et non 26,5%)202225%25%Taux de l’ISsuivant les entrepriseset 45% ne bénéficient pas de la baissed’impôt. Le mécanisme de la décote estajusté.Le gain par foyer serait de 350 pour lesménages soumis à la 1etranche à 14%.Pour ceux de le 2etranche à 30%, il seraitde 125 pour un célibataire et 250 pourun couple. Les limites de tranches sontindexées de 1%.Taux de l’ISLa baisse du taux de l’impôt sur les socié-tés a été programmée par la loi definances pour 2018 sur plusieurs années.Le PLF modifie cette trajectoire dans unsens moins favorable aux entreprises, pourcompenser des mesures de soutien dupouvoir d’achat des ménages. Le calen-drier est désormais le suivant (voirtableau).- La prime sera forfaitaire par équipement,ce qui permet plus de lisibilité indique l’ex-posé des motifs.La liste des dispositifs éligibles à l’aide vaévoluer pour en écarter les “gestes moinsperformants” Le CITE sera supprimé pourles chaudières à gaz y compris à très hauteperformance énergétique, mais ces maté-riels seront éligibles à la prime.Taxes à faible rendementLe PLF (art. 6) prévoit la suppression de 18taxes considérée comme à faible rende-ment. Par ailleurs, l’exonération de résul-tat provenant d’opération dans une ZACserait supprimée au titre des dépenses fis-cales inefficientes.Rénovation du parc immobilier del’administrationLe plan quinquennal de rénovation del'immobilier public se poursuit après lasélection en 2019, de 39 cités lauréates.Les chantiers doivent être lancés en 2020notamment à Orléans, Colmar, Tulle,Mâcon et Alençon. Nature de la dépenseMontantMatériaux d’isolation thermique desparois vitrées à la condition que cesmêmes matériaux viennent en rempla-cement de parois en simple vitrage40 / équipementMatériaux d’isolation thermique desparois opaques- 15 / pour l’isolation des murs en façade ou pignonpar l’intérieur, des rampants de toiture et plafonds decombles aménagés ou aménageables- et 50 / pour l’isolation des murs en façade oupignon par l’extérieur, des toitures-terrassesÉquipements de chauffage ou de four-niture d’eau chaude sanitaire fonc-tionnant au bois ou autres biomassesou à l’énergie solaire thermique- 4 000 : chaudières à alimentation automatique fonc-tionnant au bois ou autres biomasse- 3 000 : systèmes solaires combinés- 3 000 : chaudières à alimentation manuelle fonction-nant au bois ou autres biomasses- 1 500 : poêles à granulés et cuisinières à granulés- 2 000 : chauffe-eau solaires individuels- 1 000 : poêles à bûches et cuisinières à bûches- 600 : foyers fermés et inserts à bûches ou granulés- 1 000 : équipements de chauffage ou de productiond’eau chaude fonctionnant avec des capteurs solaireshybrides thermiques et électriques à circulation de liquidePompes à chaleur, autres que air / air,dont la finalité essentielle est la pro-duction d’eau chaude sanitaire- 4 000 : pompes à chaleur géothermiques- 2 000 : pompes à chaleur air/eau- 400 : pompes à chaleur dédiées à la production d’eauchaude sanitaireÉquipements de raccordement à unréseau de chaleur et/ou de froid, etdroits et frais de raccordement400 Système de charge pour véhicule élec-trique300 Équipements ou matériaux de protec-tion des parois vitrées ou opaquescontre les rayonnements solaires15 / Audit énergétique300 Dépose de cuve à fioul400 Équipements de ventilation méca-nique contrôlée à double flux 2 000 Montant du CITE pour 2020Ces montants sont admis dans la limite de 75% de la dépense éligible et dans la limite d’un plafondglobal pour la période 2016-2020: 2400 pour une personne, 4800 pour un couple (+120 parpersonne à charge). Un autre barème est prévu pour les parties communes des immeubles collectifs.PLF 2020PROJETQuelques réactionsl’UNAM critique le PLFLe président de l’Union nationale des amé-nageurs, François Rieussec est très critiquesur le PLF 2020, jugeant que le Gouverne-ment a manqué l’occasion d’engager unvrai programme de désintoxication fiscalepour le logement. Il ajoute que la prioritéreste à une réforme des plus-values sur lescessions de terrains devenus constructibles,pour favoriser un choc d’offre.(Communiqué du 30 sept. 2019).LCA-FFB aussiLa confirmation de la suppression du PTZpour le logement neuf en zone B2 et Cfait l’effet d’une “douche froide” pourGrégory Monod. Le président de LCA-FFBsouligne que cette mesure accentueral’étalement urbain car les ménages quin’en bénéficieront plus iront construireplus loin, le foncier est moins cher.De son côté, la FFB indique que le bâti-ment est en colère et invite ses adhérentsà saisir les parlementaires pour leur propo-ser des mesures correctives.(Communiqués du 27 sept. 2019).Transformation du CITE en primeLe CITE est transformé en prime ciblée surla performance énergétique et lesménages les plus modestes (art. 4). Laréforme et programmée sur deux ans,2020 et 2021.Le crédit d’impôt est transformé en primeforfaitaire calculé suivant deux critères:- la performance énergétique attendue,- le revenu des ménages.La prime sera distribuée par l’Anah.L’article 4 en fixe les modalités.- Pour les ménages modestes, l’aide à larénovation prend la forme d’une primeversée de manière contemporaine à laréalisation des travaux. Les plafonds deressources sont ceux applicables aux aidesde l’Anah.Cela limite donc l’impact de trésoreriepour le ménage.- Le CITE est prorogé d’un an jusqu’à fin2020 (voir tableau) pour les ménages nonéligibles à la nouvelle prime, sauf pour lesménages des déciles de revenus 9 et 10qui ne pourront bénéficier du CITE quepour les systèmes de recharge des véhi-cules électriques.Ces ménages (autres que ceux des déciles9 et 10) pourront bénéficier de la prime àcompter de 2021. Les ménages des déciles9 et 10 n’auront plus aucune aide (ni pri-me ni crédit d’impôt) sauf pour lesrecharges de véhicule électrique.
7octobre 20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations5sept. 2019Sénatn°7489Alain Joyandet,Les Républicain,Haute-SaônePlafonnement des com-missions sur le régimePinelCohésion des territoiresLa loi de finances pour 2018 (art. 68) a prévu unplafonnement des frais et commissions imputéspour l'achat d'un logement Pinel.Le régime a été modifié (art. 189 de la loi definances pour 2019) pour tenir compte des remar-ques des professionnels. Le décret sera publiéprochainement.Le sénateur demandaitla suppression du dispo-sitif (art. 199 novocies Xbis du CGI).5sept. 2019Sénatn°8708Christine Herzog,NI, MoselleSurloyer pour un loge-ment privé repris par unHLM ?Cohésion des territoiresLe locataire qui a déjà un bail lors du convention-nement du logement a le choix: conclure un nou-veau bail conventionné ou conserver le bailantérieur. Dans ce dernier cas, le bail est inchangéet le bailleur ne peut imposer ni surloyer ni SLS.Cette règle a été clarifiée par la loi Elan (art. L353-7 du CCH).Pour les dispositions transi-toires, voir aussi uneréponse Philippe Dominati,AN Q, 19 sept. 2019,n°11461)5sept. 2019Sénatn°10093Hervé Maurey,UC, EureDéclaration d'achève-ment des travauxCohésion des territoiresLe bénéficiaire de l'autorisation d'urbanisme aintérêt à déposer la déclaration d'achèvement destravaux pour faire courir le délai de recours con-tentieux (art. R 600-3 du code de l'urbanisme).Mais les textes (art. l 462-1 et R 462-1) n'imposentpas de délai pour la déclaration. L'administrationa un délai pour effectuer son contrôle dit récole-ment (5 mois pour un contrôle obligatoire ou 3mois dans les autres cas). Mais même sans déclara-tion, l'administration peut constater une infrac-tion.Selon le sénateur, l'obli-gation de déposer unedéclaration est de moinsen moins respectée.5sept. 2019Sénatn°11693Christine Herzog,NI, MoselleHaie d'un chemin ruralCohésion des territoiresUne haie appartenant à une commune située lelong d'un chemin rural ne peut pas être raséesans autorisation du maire. Mais si elle est rasée,le maire ne peut imposer à l'agriculteur de lareplanter.Texte de référence: (art. D 161-14 du coderural).5sept. 2019Sénatn°8338Yannick Botrel,Soc. Côtes-d’ArmorEnquêtes publiques parvoie électroniqueEcologieLa loi du 10 août 2018 (art. 56) autorise une expérimentation de l'enquêtepublique par voie électronique. Elle a lieu en Bretagne et dans les Hauts-de-France pour 3 ans. Mais il reste possible de transmettre des observations parvoie postale. L'avis du public sera pris en compte par le préfet.10sept. 2019ANn°18894Barbara Besset-Ballot,LaREM, Haute-SaôneContrôle du foncieragricoleAgricultureLe droit de préemption des SAFER a été renforcé par la loi du 13 août 2014.Il a été étendu aux cessions totales de parts sociales d'une société dont l'ob-jet principal est la propriété agricole. Mais il ne couvre pas toutes les cessionsde parts ou actions de société. Des mesures ont été censurées par le Conseilconstitutionnel. Les parties prenantes sont invitées à faire des propositions.12sept. 2019Sénatn°6134Isabelle Raimond-Pavero,Les Républicains,Indre-et-LoireTVA à taux réduit surtravaux de rénovationénergétiqueEcologieLa loi de finances pour 2019 a bien acté le maintien du taux réduit de TVA à5,5% pour les travaux de rénovation énergétique des logements construitsou achevés depuis plus de 2 ans.12sept. 2019Sénatn°8610Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleLogements non raccord-ables au réseau d'as-sainissement et rede-vance d'assainissementEcologieLes immeubles non raccordables sont ceux quin'ont pas accès au réseau directement ou par voiede servitude ou qui ont une exonération du mairede l'obligation de raccordement. Ces immeublesdoivent alors être dotés d'un système non collec-tif. La commune en assure le contrôle et le pro-priétaire contribue au financement du servicepublic d'assainissement non collectif (SPANC). Il n'est pas nécessaire demodifier les textes, con-clut la réponse.19sept. 2019Sénatn°9631Michel Savin,Les Républicains,IsèreImpayés des facturesd'eauEcologiePour éviter des comportements "non-citoyens" à la suite de l'interdiction descoupures d'eau, le Gouvernement étudie des dispositifs. La mensualisationdes factures est un bon moyen pour limiter les impayés. Une expérimenta-tion de la tarification sociale de l'eau est en cours. Le Gouvernementsouhaite l'étendre aux communes volontaires avec un dispositif de "chèqueeau".19sept. 2019Sénatn°10683Michel Savin,Les Républicains,IsèreQualité de l'airEcologieLe label Flamme Verte est en cours d'évolution. La vente d'équipements dechauffage au bois domestique sera encadrée en 2020 pour les chaudières eten 2022 pour les appareils indépendants. La réglementation européenneimpose le niveau Flamme Verte 7* au 1erjanvier 2022. Dès 2020, le labelFlamme Verte ne sera délivré qu'aux appareils Flamme Verte 7*. Les préfetspeuvent aussi interdire l'usage d'appareils anciens (foyers ouverts…) dans lecadre des plans de protection de l'atmosphère.
7octobre 20197JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSRÉPONSESCabinets ministérielsIntérieur: Audrey Graffaultest nomméecheffe adjointe de cabinet de ChristopheCastaner en remplacement d'IsabelleEpaillard. (Arrêté du 20septembre 2019, J.O.du 25 sept. n°80).Administration centraleCulture: Marie Villetteest nomméesecrétaire générale du ministère de la cul-ture. Hugues Ghenassia-de Ferranestnommé sous-directeur des affaires juri-diques au secrétariat général du ministèrede la culture.(Décret du 27septembre et arrêté du 26sep-tembre 2019, J.O. du 28, n°64 et65).Nouvelle ZTI à La DéfenseIl est délimité, à Puteaux et Courbevoie,une zone touristique internationaledénommée « Paris La Défense », dans lepérimètre du boulevard circulaire de LaDéfense. (Arrêté du 25septembre 2019, J.O.du 29 sept. n°18).Conventions collectivesOffices publics de l'habitat: il est envisa- l'extension de l'avenant n°3 du20mars 2019 portant sur les salaires.(Avis publié au J.O. du 26 sept. n°63).Au fil du J.O. Restauration de Notre-DameUn décret du 27septembre détermine lesmissions attribuées par la loi au préfigura-teur de l'établissement chargé de laconservation et de la restauration de lacathédrale Notre-Dame de Paris.(Décret n°2019-995 du 27septembre 2019,J.O. du 28, n°24).Recouvrement des petitescréances et expulsionPetites créancesLa procédure de recouvrement des petitescréances est modifiée. La procédure peutêtre engagée par message électronique etpas seulement par lettre recommandéeavec AR (art. R 125-2 modifié du code desprocédures civiles d'exécution).Le destinataire dispose d'un mois pouraccepter de participer à la procédure. Ilpeut également répondre par voie électro-nique (ce qui était déjà possible).ExpulsionLe code des procédures civiles d'exécutioncomporte des mesures spécifiques auxexpulsions lorsqu'elles s'appliquent à deslocaux d'habitation. L'article R 412-1 vise le "local affecté à l'ha-bitation principale de la personne expul-sée". Le nouveau texte est plus large: ilvise le "lieu habité par la personne expul-sée". Il n'y a donc plus de référence à l'ha-bitation principale et le terme de lieu peutenglober par exemple un terrain (la mêmemodification a eu lieu dans l'article L 412-1en vertu de la loi du 27janvier 2017).Le procès-verbal d'expulsion est établi avecles mentions précisées à l'art. R 433-1 pourtraiter du sort des meubles. Il somme lapersonne expulsée de retirer les meublesdans un délai d'un mois. Ce délai est portéà 2 mois. Faute de quoi, il est prévu unevente aux enchères publiques. Le nouveautexte ne mentionne plus de décision dujuge. Les biens ayant une valeur marchan-de sont vendus, les autres réputés aban-donnés.La personne expulsée a un mois pourcontester l'absence de valeur marchandedes biens. (art. R 433-3).Le PV d'expulsion doit reproduire unesérie d'articles.L'article R 433-2 porte également à deuxmois le délai laissé à la personne expulséepour retirer les meubles qui sont laissés surplace ou posés dans un endroit désignépar l'huissier.Les dispositions nouvelles concernant lesprocédures d'expulsion entrent en vigueurle 1erjanvier 2020.(Décret n°2019-992 du 26septembre 2019portant application des articles14 et15 de laloi n°2019-222 du 23mars 2019 de program-mation 2018-2022 et de réforme pour la jus-tice, et relatif à la procédure d'expulsion ainsiqu'au traitement des situations de surendet-tement, J.O. du 28 sept. n°2).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi779UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.ProjetsProtection de l'acquéreur enVEFALe ministre de la cohésion des territoiresindique à Christine Herzog que la loi neprévoit en effet aucune pénalité en cas deretard de livraison alors qu'elle en prévoitune pour l'acquéreur en cas de retard dansle paiement du prix. Le fait de subordon-ner la remise des clés au paiement du sol-de (5%), faisant obstacle à sa consigna-tion, n'est pas sanctionné.Par ailleurs, le Gouvernement est ouvert àla réflexion sur la tolérance de 5% de sur-face.(JO. Sénat Q, 19 sept. 2019, n°8119).Dématérialisation de l'instruc-tion des autorisations d'urbanis-meLa loi Elan a aligné la date d'entrée envigueur de la dématérialisation desdemandes d'autorisation d'urbanisme etde leur instruction au 1erjanvier 2022 (art.62 de la loi du 23novembre 2018).Un arrêté d'applicationest en cours d'éla-boration pour être publié au 1ersemestre2020.(Rép à Christine Herzog, JO. Sénat Q, 19 sept.2019, n°11230)
7octobre 20198JURIShebdoimmobilierllACTUALITÉAGENDAJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - Xoops EPF d’Ile-de-FranceValérie Pécresse a été élue le 2 octobreprésidente du conseil d‘administration del’EPF d’Ile-de-France. Les acquisitions del’EPF sont passées de 303 à 440 Mde2016 à 2018 et les cessions ont repré-senté 7140 logements sur les terrainscédés en 2018.(Communiqué du 2octobre 2019).Réforme du dépôt de garantieLa FNAIM critique la proposition du rap-port de Mickaël Nogal visant à centraliserles dépôts de garantie. Elle avance unecontre-proposition: reconnaître les admi-nistrateurs de biens comme aptes à conser-ver le dépôt de garantie, y compris pourles biens qu’ils ne gèrent pas. En complé-ment, si le professionnel ne restitue pas ledépôt de garantie, la caisse de garantie sesubstituerait à lui pour y procéder.(Communiqué du 2 oct. 2019).Bilan des réformes fiscalesLe comité d’évaluation des réformes de lafiscalité du capital, piloté par France Stra-tégie vient de publier un rapport qui four-nit un premier bilan des réformes enga-gées en 2017.S’agissant de l’IFI, le passage de l’ISF à l’IFIa réduit le nombre de contribuables de360000à 130000 mais les recettes du nou-vel impôt, 1,3milliard, sont supérieures àcelles qui étaient envisagées (850 M), àcomparer aux 4,2 milliards de recettes del’ISF en 2017. Le gain annuel moyen d’unménage gagnant est de 6500euros.Le rapport observe que le nombre de❘◗Sabine Leboulangerarejoint le groupeGaliancomme directri-ce générale déléguée.Galian est un spécialis-te de la garantie financière loi Hoguet.Acteurs❘◗Clifford Chance(Alexandre Coutu-rier) a conseillé Benson Elliot RealEstate Partners V et de Schroder RealEstate Hotels lors de l’acquisition d’unportefeuille d’hôtels de 1183 chambresà Disneyland Paris (deux transactionspour 240 M€).❘◗CMS Francis Lefebvrea conseilléNexity et Harvestate AM pour le lance-ment d’un fonds de valorisation de fon-ciers TERRAE OPTIMAE 1. ChristopheBlondeauintervenait pour les aspectscorporate, Frédéric Gerneret PatrickDanispour la fiscalité et Jérôme Sutourpour la réglementation bancaire.Acteursdéparts à l’étranger est en baisse.Selon une enquête réalisée par le comitéauprès de gestionnaires de patrimoine, lesrépondants ont des doutes sur la pérennitédes réformes fiscales et nombre de ges-tionnaires observent de moindres investis-sements dans l’immobilier et un surcroît deversement de dividendes. Le comité ren-voie pour une meilleure appréciation de laréforme à l’analyse des chiffres de 2019.(Rapport publié le 1eroct. 2019).Quels risques dans le secteurimmobilier résidentiel ?Le Haut conseil de stabilité financière apublié le 1eroctobre un avis sur les risquesdans le secteur immobilier résidentiel.Le HCSF observe que la valorisation desbiens immobiliers a des conséquences surl’économie réelle, mais qu’il n’y a pas desurévaluation généralisée des prix. Toute-fois, la hausse des prix et de l’endettementdes ménages peut saturer leur capacité deremboursement. Une hausse du chômagepeut entraîner une hausse de la sinistralitéet une “saturation de la contrainte derevenu des ménages”. Cela peut doncdiminuer leur consommation et augmen-ter la dégradation des perspectives écono-miques.En cas de baisse des prix, cela réduiraitl’anticipation des revenus futurs desménages et les inciter à baisser leurconsommation. Ce phénomène est toute-fois plus faible en France que dans les paysanglo-saxons.Le taux de l'usurepour les prêtsimmobiliers, à compter du1eroctobre 2019 est fixé à: prêts à taux fixe: - moins de 10 ans: 2,67%- de 10 à moins de 20 ans: 2,67%- de 20 ans et plus: 2,77% prêts à taux variable: 2,41% prêts-relais: 2,99%(Avis du 25sept.2019, J.O. du25septembre2019, n°104).Chiffres13 et 14 novembre 2019(Paris,Porte de Versailles). Le salon dela copropriétédécryptera notam-ment les suites de la loi Elanpour la copropriété.13 décembre 2019(Paris,Cercle de l’Union Interalliée).Le colloque de la Chambre Natio-nale des Experts en Copropriétésera consacré aux ordonnances dela copropriété. Clôture parHugues Périnet-Marquet, professeurà Paris II. Tél. 01 44 74 68 40.info@la-cnec.org.L’étude observe que l’endettement desménages a beaucoup augmenté ces der-nières années. En juin2019, l’endettementdes ménages est constitué à 83% de cré-dits à l’habitat. Mais si en 2003, lesemprunteurs empruntaient en moyenne3,3 années de revenus, en 2018 ce tauxétait de 5,2 années. Toutefois, la quasi-totalité des emprunteurs choisissant desprêts à taux fixes (98,5% en 2018), ils sontprotégés contre une éventuelle hausse destaux.Le taux de chômage est plus faible au seinde la population des emprunteurs immo-biliers (4,5%) que chez les actifs sansendettement immobilier (15,8%), ce quiest un effet de la sélection des emprun-teurs par les banques.Par ailleurs, le taux d’effort a tendance àaugmenter. Il est passé de 29,4% en 2015à 30,1% en 2018. La part des prêts accor-dés avec un taux d’effort dépassant 35%est passée de 21,9% en 2015 à 24,8% en2018. La maturité des prêts est aussi repar-tie à la hausse en 2015, tandis que l’apportinitial est orienté à la baisse. Il avait atteintun point haut de 23,5% en 2008 mais achuté à 12,7% en 2018.Les banques pourraient subir des pertes enraison de la baisse de l’apport initial. L’étu-de observe que les marges des banquespour les nouveaux prêts sont presquenulles depuis 2017. Si les taux poursui-vaient leur baisse, il pourrait en résulterune nouvelle vague de renégociations, fra-gilisant le secteur bancaire. Toutefois, lasinistralité des emprunteurs reste faible. LeHCSF reste vigilant sur l’endettement crois-sant des ménages, l’évolution de leur sol-vabilité, la profitabilité dégradée des cré-dits et le risque d’une nouvelle vague derenégociations.