jeudi 15 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 783 du 5 novembre 2019

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 783 du 5 novembre 2019
Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux loi de 1948 : constitutionnalité du caractère limité du droit de reprise du bailleur ?
Baux commerciaux : Le preneur peut-il donner congé par lettre recommandée ?
Droit de propriété : Élagage d’office abusif
Servitude : Renonciation à une servitude de passage : opposable à l’acquéreur ?
Indivision : Action en revendication de la propriété
Droit au logement : Indemnisation du demandeur
Chiffres : le nombre des expulsions
– 4 – Au Sénat –
Les sénateurs adoptent la loi “engagement dans la vie locale et proximité de l’action publique” : tarification sociale de l’eau / droit de timbre sur les PC / Cession gratuite de terrains / Durée des locations saisonnières
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. – Aménagement commercial
– 8 – Actualité –
Paiement de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France
Sociétés de coordination

jugé>Un nouvel arrêt de la Cour de cassationstatue sur le congé du preneur de locauxcommerciaux(Civ. 3e, 24 oct. 2019, p.2).>Un indivisairepeut agir seul pour engagerune action en revendication de la propriétéindivise (Civ. 3e, 24 oct. 2019, p.3).>Une personne reconnue prioritaire com-me devant être relogée d’urgencepeut obte-nir une indemnisation des frais de stockagede ses affaires personnelles, a jugé leConseil d’État le 23octobre (p.3).>Le contentieux relatif à l’élagage abusifd’une commune sur un terrain privé relèvede la juridiction administrative (Civ. 3e,24octobre2019, p.2).répondu>La création des sociétés de coordinationpar la loi Élan va conduire à une réformedes missions de la CGLLS(voir p.6).publiés>Le contenu du dossier de demande d’agré-ment des sociétés de coordination a été préci- par un arrêté du 17octobre (p.8).>Le modèle du tableau récapitulatif fixantles caractéristiques du projet d’équipementcommercial autoriséa été publié dans unarrêté du 1eroctobre (p.7).>Un décret ajuste les modalités de paie-ment de la taxe sur les bureauxen Ile-de-France (p.8).chiffré>+2,9%: c’est la hausse du nombre d’expulsions locatives en 2018 (p.4).publiée>L’ordonnance qui réforme le droit de lacopropriété a été publiée au J.O. du31octobre. Nous y consacrerons un numé-ro spécial la semaine prochaine.Le rôle du maire en débatLes sénateurs ont adopté le 22octobre le projet de loi relatifà “l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’actionpublique”. Il comporte toute une série de mesures pour confor-ter le rôle des élus. Les sénateurs ont largement amendé le tex-te qui se trouve considérablement étoffé ; il est passé au Sénatde 36 à 123 articles. Sans reprendre les mesures qui visent direc-tement le statut de l’élu, nous vous présentons ici une sélection dedispositions sur l’urbanisme (p. 4).Le Sénat a voté un amendement qui permet de faire payer unesomme de 150 pour l’instruction d’un permis de construire. LeGouvernement n’est pas favorable à cette idée, qui correspond à unnouvel impôt et il avait réaffirmé sa position dans une réponseministérielle le 15octobre (p.8). Mais les élus s’insurgent contre lacharge d’instruction qui repose de plus en plus sur eux sans quel’État n’assure de contrepartie financière.Une autre disposition vise à accorder plus de pouvoir au maire pourimposer à un propriétaire d’élaguer les arbres qui surplombent lavoie publique. Les sénateurs souhaitent faciliter l’intervention desélus locaux et éviter la longueur des procédures de mise en demeu-re. La Cour de cassation s’est prononcée sur ce thème, alors qu’unmaire, sans doute excédé par la réaction trop lente de son adminis-tré, avait procédé d’office à la taille des haies du propriétaire récal-citrant. Celui-ci y voyait une voie de fait et la Cour de cassationindique à ce propos que la demande de remise en état des lieuxrelève de la juridiction administrative (p.2).Les débats sur ce projet de loi montrent aussi la résistance des séna-teurs, au transfert des compétences du niveau communal à unestrate supérieure d’organisation administrative. Ainsi le vote d’unamendement redonne la faculté au maire de s’opposer au transfertde la compétence d’élaboration du PLU au bénéfice d’un établisse-ment public territorial dans le cadre du Grand Paris. On voit ici queles débats sur le bon échelon territorial sont loin d’être achevés.La réglementation des locations saisonnières de type Airbnb fournitun autre exemple de la plus grande latitude que le texte confère auxélus locaux. Les sénateurs soulignent que le développement de cet-te pratique rend plus difficile la location de droit commun dans lesgrandes villes et les communes touristiques. La règle qui limite à 120jours par an la faculté de louer sa résidence principale par ce moyena donc été assouplie pour permettre aux élus de décider localementd’abaisser ce seuil à une limite comprise entre 60 et 120 jours.Le projet de loi a été renvoyé à l’Assemblée pour une unique lectu-re car la procédure accélérée a été choisie par le Gouvernement.Pour vous distraire… tout en continuant à réfléchir au rôle dumaire, allez donc voir “Alice et le maire”. Le merveilleux tandemAnaïs Demoustier-Fabrice Luchini vous fera passer un moment aus-si délicieux qu’instructif. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7835 NOVEMBRE 2019ISSN1622-141920EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux loi de 1948: constitutionnalité du caractère limité du droit dereprise du bailleur?Baux commerciaux: Le preneur peut-il donner congé par lettrerecommandée?Droit de propriété: Élagage d’office abusifServitude: Renonciation à une servitude de passage: opposable àl’acquéreur?Indivision: Action en revendication de la propriétéDroit au logement: Indemnisation du demandeurChiffres: le nombre des expulsions- 4 -Au Sénat-Les sénateurs adoptent la loi “engagement dans la vie locale et proximitéde l’action publique”: tarification sociale de l’eau / droit de timbre sur les PC / Cession gratuitede terrains / Durée des locations saisonnières- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Aménagement commercial- 8 -Actualité-Paiement de la taxe sur les bureaux en Ile-de-FranceSociétés de coordinationSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera un numéro spécial consacré àla réforme de la copropriété
5novembre 20192JURIShebdoimmobilierllBAUX- DROITDEPROPRIÉTÉLoi de 1948Constitutionnalité du caractèrelimité du droit de reprise?(Civ. 3e, 24octobre2019, n°987, FS-P+B, non-lieu à renvoi, n°19-15766)Une SCI, bailleresse d'un logement relevantde la loi du 1erseptembre 1948 avait dépo- une QPC sur le droit de reprise. Elledemandait si le champ du droit de reprisedu bailleur, admis au bénéfice d'un bailleurpersonne physique ou l'associé d'une socié- d'attribution en jouissance, mais écartéau bénéfice d'une SCI familiale, n'était pascontraire du principe d'égalité et au droitde propriété.La Cour de cassation refuse de transmettrela question au Conseil constitutionnel, lajugeant dénuée de sérieux:« Attendu […] que la question posée neprésente pas un caractère sérieux, en pre-mier lieu, en ce que le bailleur personnephysique ou membre d'une société immo-bilière titulaire d'un droit personnel dejouissance sur le bien loué n'est pas dansune situation identique à celle du bailleurconstitué en société civiledont les parts ouactions ne confèrent pas le même droit auxassociés, de sorte qu'en n'accordant pas ledroit de reprise aux SCI familiales le législa-teur a fondé cette différence de traitementsur une différence de situation objective enrapport direct avec l'objet de la loi visant àassurer la stabilité du droit au logement dulocataire et n'a pas violé le principe d'égali- et, en second lieu, en ce que l'atteinte audroit de propriété du bailleur, qui estconforme à cet objectif d'intérêt général,ne présente pas un caractère disproportion- ».Observations:La loi du 1erseptembre 1948(art. 18 et suivants) autorise le bailleur,dans des conditions restrictives, à donnercongé au locataire. L'article 20 bis prévoitexpressément que les droits de reprisepeuvent être exercés par les membres dessociétés d'attribution. La Cour de cassationadmet que ne pas avoir étendu ce droitaux membres des SCI familiales ne heurtepas le principe d'égalité car la situation desassociés est différente de celle des associésdes SCI d'attribution.A retenir:La Cour de cassation valide l'ex-clusion des SCI familiales du droit de repri-se en loi de 1948.Baux commerciauxLe preneur peut-il donner congépar lettre recommandée?(Civ. 3e, 24octobre2019, n°863, FS-P+B+I,cassation partielle, pourvoi n°18-24077)Une société sous-locataire avait donnécongé au preneur par lettre recommandéedu 18février2016, pour l'échéance trienna-le. La cour d'appel avait jugé ce congé nulau motif que l'article L 145-9 du code decommerce, dans sa version applicable au16février2016, issue de la loi du 6août2015, imposait la délivrance du congé paracte extrajudiciaire. L'arrêt est cassé au visades articles L 145-4 et L 145-9 dans leurrédaction du 6août 2015:« Attendu […] qu’en statuant ainsi, alorsque l’article L. 145-4, dans sa rédaction issuede la loi du 6août 2015, confère au preneurla faculté de donner congé à l’expirationd’une période triennale, au moins six mois àl’avance, par lettre recommandée avecdemande d’avis de réception ou par acteextrajudiciaire, la cour d’appel a violé lestextes susvisés, le premier par refus d’appli-cation et le second par fausse application;Par ces motifs: casse ».Observations:Les formes du congé dansun bail commercial continuent de susciterdes contentieux. L'instabilité des textes nefacilite pas leur correcte application. Deuxarticles sont en cause.L'article L 145-4 prévoit, dans sa rédactionde 2015, que le preneur peut donnercongé par lettre recommandée avec AR oupar acte d'huissier (la loi Élan a complétél'article L 145-4 qui prévoit divers motifs decongé dont celui de la reconstruction. Ellea ajouté le motif de congé suivant : "trans-former à usage principal d'habitation unimmeuble existant par reconstruction,rénovation ou réhabilitation", mais elle n'apas modifié les formes du congé).L'article L145-9 évoque un congé donnépar acte extrajudiciaire, mais il n'est doncpas applicable au preneur qui donnecongé pour la fin de la période triennalepuisque l'article L 145-4 prévoit désormaisdes règles de forme spécifiques au congédu preneur. Le sous-locataire pouvait biendonner congé par lettre recommandée.La cour d'appel de Paris a récemment sta-tué sur cette question en prononçant lanullité du congé donné par LR(2octobre2019, voir notre numéro781)mais dans une affaire le congé avait étédonné en 2013, à une date la loi n'au-torisait pas le congé du preneur par lettrerecommandée.Droit de propriété Élagage d'office abusif(Civ. 3e, 24octobre 2019, n°877, F-P+B+I, cas-sation sans renvoi, pourvoi n°17-13550)Une mairie avait demandé aux proprié-taires d'une maison de tailler une haied'acacias qu'elle estimait dangereuse pourles passants. Jugeant la taille insuffisante,elle avait mis en demeure les propriétairesd'abattre les arbres, puis y avait procédéd'office elle-même.Les propriétaires avaient assigné la commu-ne en voie de fait et demandaient des tra-vaux de remise en état. La cour d'appelavait condamné la commune à enlever lessouches et à replanter des arbres.Mais la Cour de cassation annule l'arrêt dela cour d'appel en raison de l'incompétencede tribunaux judiciaires:« Vu la loi des 16au 24août1790, ensemblel'article 76, alinéa2, du code de procédurecivile;Attendu que l'abattage, même sans titre,d'une haie implantée sur le terrain d'unepersonne privée qui en demande la remiseen état ne procède pas d'un acte manifes-tement insusceptible de se rattacher à unpouvoir appartenant à l'administration etn'a pas pour effet l'extinction d'un droit depropriété, de sorte que la demande deremise en état des lieux relève de la seulecompétence de la juridiction administrati-ve; qu'il y a donc lieu de relever d'office l'in-compétence du juge judiciaire au profit dela juridiction administrative». Les partiessont donc renvoyées à mieux se pourvoir etdonc à saisir le juge administratif.Observations:En cas de voie de fait impu-table à l'autorité administrative, le juge judi-ciaire est compétent. La cour d'appel avaitconsidéré que la commune étant intervenuesans permettre aux propriétaires de formulerleurs observations, la voie de fait était carac-térisée. Dans son pourvoi, la commune soute-nait que la voie de fait suppose soit que l'ad-ministration ait procédé à l'exécution forcée,dans des conditions irrégulières, d'une déci-JURISPRUDENCE❘◗Clifford Chance(François Bonteilpour les aspects juridiques etAlexandre Lagarriguepour les aspectsfiscaux) a conseillé AEW lors de lacession de la tour PB6 à la Défense àBauMont Real Estate Capital. Cettetour de 60000m2sur 40 étages estoccupée par EDF. White & Caseconseillait l’acquéreur.Acteurs
sion, même régulière, portant atteinte à laliberté individuelle ou aboutissant à l'extinc-tion du droit de propriété, soit qu'elle ait prisune décision qui a les mêmes effets d'attein-te à la liberté individuelle ou d'extinctiond'un droit de propriété et qui est manifeste-ment insusceptible d'être rattachée à unpouvoir appartenant à l'autorité administra-tive. Or la cour d'appel n'avait pas constatéque l'acte litigieux avait entraîné l'extinctiondu droit de propriété. L'argument a emportéla cassation.A retenir:Le contentieux consécutif à l'éla-gage abusif d'une commune sur un terrainprivé relève de la juridiction administrative.ServitudeRenonciation à une servitude depassage: opposable à l'acquéreur?(Civ. 3e, 24octobre 2019, n°881, F-P+B+I, cas-sation partielle, pourvoi n°18-20119)À la suite d'une division de parcelle, un pro-priétaire se trouvait enclavé, tout en béné-ficiant de plusieurs servitudes de passagesur les fonds voisins issus de la division. Maisil avait renoncé par acte au bénéfice d'unepartie de ces servitudes. Le terrain enclavéayant été vendu, son nouveau propriétaireréclamait un droit de passage auprès de sesvoisins. Il se posait la question de l'opposa-bilité de cette renonciation à l'acquéreur.La cour d'appel avait rejeté la demande, aumotif que le vendeur du demandeur avaitvolontairement renoncé à la servitude, maisson arrêt est cassé au visa des articles682et684 du code civil:« En statuant ainsi, alors que l’acquéreurd’une parcelle enclavée ne peut se voiropposer la renonciation d’un précédentpropriétaire au bénéfice de la servitudelégale de passage conventionnellementaménagée, la cour d’appel a violé les textessusvisés ».Observations:La décision est très claire: larenonciation à la servitude légale de passa-ge ne se transmet pas aux acquéreurs dubien enclavé. L'acquéreur du fonds enclavépeut donc se prévaloir du droit que luiaccorde le code civil pour demander l'exer-cice du droit de passage.Le fondement de la servitude est légal (art.682 du code civil). L'article 684 en prévoitune modalité particulière lorsque l'enclaverésulte de la division d'un fonds: le passa-ge ne peut être demandé que sur les ter-rains qui ont fait l'objet de ces actes (ven-te, échange, partage ou autre).La Cour de cassation avait déjà jugé quel'acquéreur de la parcelle devenue encla-vée à la suite de la division d'un fonds nepeut invoquer une renonciation de l'au-teur commun au bénéfice de la servitude(Civ. 3e, 27mars 1991). Le présent arrêt estdans le même sens.A retenir:La renonciation à une servitudelégale de passage ne se transmet pas àl'acquéreur du bien enclavé.IndivisionAction en revendication de lapropriété(Civ. 3e, 24octobre2019, n°876, F-P+B+I, cas-sation partielle, pourvoi n°18-20068)Dans le cadre du Grand ensemble de Sar-celles, comprenant 14000 logements, unlitige opposait plusieurs syndicats de copro-priétaires aux sociétés Osica, Sarcelles Cha-leur et Icade. Les syndicats revendiquaientla propriété indivise des installations de cha-leur et l'annulation ou l'inopposabilité dediverses conventions conclues entre1987et2006, conclues sans leur consentement.La Cour de cassation censure l'arrêt d'appelqui avait jugé ces demandes irrecevables:« Vu les articles815-2 et 815-3 du code civil;Attendu que, pour déclarer irrecevables lesdemandes des syndicats en revendicationde la propriété indivise des installations dechauffage et en annulation ou déclarationd’inopposabilité de conventions concluessans leur consentement, l’arrêt retient queces demandes ne constituent pas de simplesactes conservatoires tendant seulement àfaire valoir des droits, mais, ne ressortissantpas à l’exploitation normale d’un bien indi-vis, relèvent de la règle de l’unanimité desindivisaires, en raison de l’importance desinstallations litigieuses, des frais à veniroccasionnés par ces prétentions et des pro-cédures en cours à l’encontre de la sociétéSarcelles Investissement;Qu’en statuant ainsi, alors que l’action enrevendication de la propriété indivise et encontestation d’actes conclus sans le consen-tement des indivisaires a pour objet laconservation des droits de ceux-ci et entredans la catégorie des actes conservatoiresque chacun d’eux peut accomplir seul, lacour d’appel a violé les textes susvisés, lepremier par refus d’application et le secondpar fausse application ».Observations:Un indivisaire peut agir seulpour prendre les mesures nécessaires à laconservation du bien (art. 815-2 du codecivil). Par ailleurs, l'article 815-3 du codecivil permet aux indivisaires regroupant aumoins les deux tiers des droits indivis d'ef-fectuer des actes d'administration sur lesbiens indivis. La cour d'appel avait considé- que l'action en revendication de la pro-priété des installations de chauffage nerelevait pas d'un acte conservatoire etnécessitait donc l'unanimité. Or la Cour decassation censure la décision au motif quecette action a pour objet la conservationdes droits. Il en résulte que l'unanimitén'était pas requise.Il a été jugé antérieurement que l'actionen justice qui vise la conservation desdroits des indivisaires tels que définis dansun acte de vente entre dans la catégoriedes actes conservatoires que tout indivisai-re peut accomplir en application de l'ar-ticle 815-2 (Civ. 1e, 3juillet 1984).Par ailleurs, un arrêt avait admis que l'una-nimité n'était pas requise et qu'un indivi-saire pouvait agir seul par voie de com-plainte contre le tiers auquel il reproched'avoir troublé sa possession sur l'im-meuble dont la jouissance est commune(Civ. 3e, 9mars 1982). Le présent arrêt estdans la lignée de ces précédents.A retenir:Un indivisaire peut agir seulpour engager une action en revendicationde la propriété indivise.Droit au logementIndemnisation du demandeur(CE, 23octobre2019, 5eet 6esections,n°422023)Une personne avait été reconnue commedevant être relogée d'urgence par la com-mission de médiation de Paris au motifqu'elle devait être expulsée sans reloge-ment. En mars2010, le tribunal administra-tif avait enjoint au préfet de la reloger.N'ayant été relogée qu'en novembre2015,elle demandait 12000 à titre d'indemni-sation, ayant engager des frais: 11080pour le stockage de ses affaires person-nelles et 1788 de frais d'hôtel. La deman-de ayant été rejetée par le tribunal admi-nistratif, au motif quelle ne prouvait pasque ses dépenses de stockage de ses affairesou de périodes ponctuelles de logement àl'hôtel auraient été supérieures à ceuxqu’elle aurait exposer au titre de sesloyers et charges en cas de relogement.Le Conseil d’État annule cette décision. Ilrappelle que la carence de l’État à relogerune personne reconnue prioritaire par unecommission de médiation, pour être relo-5novembre 20193JURIShebdoimmobilierllSERVITUDES- INDIVISION- DALOJURISPRUDENCE
5novembre 20194JURIShebdoimmobilierllgée, engage la responsabilité de l’État. Cet-te responsabilité est engagée que l'intéres- ait ou non fait usage du recours eninjonction contre l’État (recours prévu à l'ar-ticle L 441-2-3-1 du CCH).Il faut apprécier le trouble en fonction « desconditions de logement qui ont perduré dufait de la carence de l’État, de la durée decette carence et du nombre de personnescomposant le foyer du demandeur pendantla période de responsabilité de l’État ».Sur le fond, la Conseil d’État fixe l'indemni- en tenant compte de la période de res-ponsabilité (février2009 à novembre2015)et du nombre de personnes (4 personnesdont trois enfants mineurs) et juge:« Compte tenu de ses conditions de loge-ment pendant cette période, dont l’obliga-tion non contestée de faire stocker sesaffaires personnelles et d’exposer à plu-sieurs reprises des frais d’hôtel révèlent laparticulière précarité, il sera fait une justeappréciation des troubles qu’elle a subisdans ses conditions d’existence, en raisonde la carence de l’État à assurer son reloge-ment, en fixant l’indemnité qui lui est due à9000euros ».Observations:Le Conseil d’État a déjà ren-du plusieurs décisions sur les conditionsd'indemnisation des personnes devant êtrerelogées d'urgence et du fait de la carencede l’État à y pourvoir (par exemple19juillet 2017, n°402172).Un arrêt (CE, 28mars 2019, n°414630) afixé une indemnité à 250 par personneDALOLes sénateurs ont examiné le projet de loi“relatif à l’engagement dans la vie locale et àla proximité de l’action publique” porté parJacqueline Gourault. La ministre expliqueque ce texte pragmatique comporte deuxleviers: redonner des libertés locales(notamment en proposant une meilleurearticulation entre communes et intercom-munalités) et en levant des obstacles à l’en-gagement des élus. L’État devient “accom-pagnateur des élus locaux au lieu d’êtreprescripteur”.Ce texte sera suivi d’une nouvelle étape dedécentralisation au moyen d’un nouveautexte “3D” pour “décentraliser, différencier,déconcentrer”. Il permettra d’engager denouveaux transferts de compétences entrel’État et les collectivités et d’assouplir la pro-cédure d’expérimentation.Sébastien Lecornu, ministre chargé des col-lectivités territoriales, précise que le présenttexte traite principalement du bloc commu-nal. Il ajoute que les EPCI, toujours plusgrands, oublient que c’est le maire qui doitêtre au cœur de l’intercommunalité, carl’EPCI n’est pas “une collectivité territoriale,mais un établissement public au service descommunes”.Roger Karouchi estime qu'il faudrait “faireen sorte que la cellule de base qu’est la com-mune redevienne ce qu’était l’agora athé-nienne.” Henri Cabanel souhaiterait un sta-tut de l’élu. Sébastien Lecornu estime que“force est de constater que le mal causé parla loi NOTRe est très profond”.(JO Sénat débats, 8octobre2019).Voici quelques-unes des mesures adoptéespar les sénateurs. Elles visent les thèmes sui-vants:Rendre obligatoire la mise en place d’uneconférence des maires dans l’ensemble desEPCI (art. 1er, amendement n°172).Tarification sociale de l’eauPermettre aux collectivités de mettre enplace une tarification sociale de l’eau ou undispositif de "chèque eau", comme le chèqueénergie (ap. l’art. 5, amt 955). Eric Kerroucheauteur d’un amendement en ce sens, sou-ligne que le Gouvernement s’était engagé enjuin2018 à accélérer le déploiement de latarification sociale de l’eau. L’expérimenta-tion a été lancée en 2013 par la loi Brottes.Mais Didier Marie déplore que le texte neprévoie pas de financement de l’État, lamesure reposant donc sur les collectivitéslocales (séance du 10octobre).AUSÉNATAUPARLEMENTEngagement dans la vie locale et proximité de l’action publiqueCe projet de loi a été adopté le 22 octobre au Sénat. S’il comporte essentiellementde mesures pour renforcer le droit des élus, il contient une série de mesures enmatière d’urbanisme. Le Gouvernement a choisi la procédure accélérée. Il n’y a doncqu’une seule lecture dans chaque Assemblée.Expulsions locatives +2,9%: c’est la hausse dunombre d’expulsions locatives en2018. Selon la Fondation AbbéPierre, 15993 ménages (36000personnes) ont été expulsés en2018 avec le concours de la forcepublique. À l’inverse, les assigna-tions sont en baisse: à 155500(contre 158 5000 en 2017) ainsique les décisions: 120000 contre124500 en 2017.La Fondation réitère sa demande deplan d’urgence pour enrayer la haussedes expulsions.(Communiqué du 22octobre 2019).Chiffresreproduction interdite sans autorisationRedonner à la commune son DPU deplein droit, tout en permettant la faculté dedéléguer cette compétence à l’EPCI (art. 7,amt. 41).Sur l’article 7, Cécile Kukierman rappelleque la loi Alur a rendu obligatoire le trans-fert aux intercommunalités des compé-tences aménagement. En conséquence, cer-tains élus se sont trouvés dans des collecti-vités qu’ils n’avaient pas choisies letransfert s’est opéré sans leur accord. Ellesouhaite que la volonté des communes soitrespectée à chaque étape de la réalisation dudocument d’urbanisme.L’amendement n°41 vise à dissocier la com-pétence de planification (le PLUI) et la com-pétence d’urbanisme opérationnel (le droitde préemption urbain). Son vote permetdonc aux communes de reprendre la com-pétence DPU même si la compétence PLUreste au niveau intercommunal. Le vote atoutefois été obtenu contre l’avis du ministreSébastien Lecornu (séance du 10octobre).Droit de timbre sur les PCAutoriser les communes à créer un droitde timbre en matière d’autorisation et dedéclaration d’urbanisme, dans la limite de150€ (ap. art. 7, amt 86). Nathalie Delattreexplique que les communes doivent sup-porter une lourde charge pour délivrer lescertificats d’urbanisme et les permis deconstruire et que le transfert de la compé-tence par l’État ne doit pas se faire au détri-et par an. Ce nouvel arrêt admet uneindemnisation fondée sur un préjudicespécifique lié au stockage des affaires per-sonnelles du demandeur.
5novembre 20195JURIShebdoimmobilierll❘◗Olivier Vibert(avocatspécialisé en contratsd’affaires et contentieuxcommerciaux, et associédu cabinet IFL) a été éluprésident du réseau Euro-juris International. Le réseau rassemble650 cabinets dans 50 pays.Acteursment des communes. Le ministre s’y estopposé mais l’amendement a été voté, Jean-Claude Réquier indiquant que ce sont lespromoteurs, agents immobiliers et notairesqui déposent de nombreux permis deconstruire en même temps et ne paient pas.(séance du 10octobre).Reporter la date prévue decaducité desPOSau 31décembre 2019 dans les com-munes membres d’une intercommunalitéqui n’aurait pas achevé son PLUI (ap. art. 7,amt 681 d’Hervé Maurey). Loïc Hervéexplique que certaines intercommunalitésn’auront pas achevé leur PLU fin 2019, cequi provoquera l’application du règlementnational d’urbanisme. L’amendement leurdonne un an de plus pour achever le PLUI.Philippe Pemezec a obtenu le vote del’amendement n°946 qui, dans les établisse-ments publics territoriaux de la métropoledu Grand Paris, redonne compétence auxcommunes en matière d’élaboration duPLU, si elles le demandent.Redonner aux communes la liberté dedécider des zones d’activité économique(ZAE) (amt. 143 ap. art 7). Maurice Antisteexplique que le rétablissement de l’intérêtcommunautaire redonnerait aux communesla liberté de décider des ZAE pour les-quelles l’échelon communautaire serait leplus pertinent et de celles qui pourraientrester dans le giron communal.” (séance du10 octobre).Constructions irrégulièresL’article 14crée de nouvelles règles pourlutter contre les constructions irrégulières. Ilprévoit une mise en demeure de mettre lestravaux en conformité et le cas échéant uneastreinte pouvant atteindre 500€ par jour deretard. Michelle Gréaume propose de reve-nir à un plafond de 200€ qui était le texteinitial du Gouvernement. Mais son amende-ment (n°773) a été rejeté et l’article voté.Cession gratuite de terrainsRéintroduire la possibilité pour les com-munes de bénéficier de cessions à titre gra-tuit de terrains par les bénéficiaires d’autori-sation de construire (ap. art. 14, amt 686).Jean-François Longeot entend par cet amen-dement revenir sur une disposition adoptéeen 2012 mais censurée par le Conseil consti-tutionnel. Un permis peut être accordé à unpropriétaire en contrepartie de la cession àAUSÉNATAUPARLEMENTla commune d’une bande de terrains pour yeffectuer certains aménagements, le plussouvent d’ordre sécuritaire. Il ajoute quecela permet de libérer du foncier pour réali-ser des travaux d’aménagement d’une voiedans un lotissement, sans créer de taxe. Letexte précise les usages publics du terraincédé à titre gratuit. Le ministre évoque unnouveau risque de censure constitutionnellemais Ladislas Poniatowski confirme l’intérêtd’une telle pratique qui permet par exempleà un syndicat d’électricité de bénéficier decessions gratuites de terrain pour y installerdes transformateurs. Cela peut aussi servirpour l’aménagement de la voirie.Permettre aux maires d’exécuter destra-vaux d’office pour les abords de voirie(après art. 14 amt. 690). Ce pouvoir existedéjà pour les chemins ruraux et les voiescommunales (art. L 2212-2-2 du CGCT),mais non pour les voies départementales.L’amendement n°690 l’étend à l’ensembledes voix sur lesquelles le maire exerce lapolice de la circulation. Il permet à la com-mune d’effectuer elle-même des travauxd’élagage, Jean-François Longeot soulignantqu’il est long d’obtenir de certains adminis-trés qu’ils coupent les haies débordant sur laroute (séance du 16octobre).Christine Lavarde explique que les articles15 et suivantsdonnent de nouveaux pou-voirs aux maires notamment pour régle-menter différents dispositifs en matièred’occupation et d’encombrement du domai-ne public.La durée des locations saison-nièresPermettre aux communes de fixer libre-ment la limitation de durée de location desrésidences principales (de type AirBnB)entre 60 et 120 jours par an (ap. art. 15 amt.729). Pour Marie-Pierre de la Gontrie, la duréeactuelle maximum de location, 120 jours paran, soit 4 mois, encourage les propriétaires àse détourner du mode de location classique,ce qui retire du marché de nombreux loge-ments. Elle estime qu’à Paris de 20000à30000 logements sont ainsi détournés. Lerapporteur estime qu’il est prématuré demodifier la loi Elan, de même que leministre. Eric Kerrouche, élu d’une commu-ne littorale approuve l’amendement, car lesgens ne trouvent plus à se loger. Julien Bar-geton aurait préféré un dispositif qui dis-tingue la situation des professionnels de cel-le des particuliers. L’amendement a étéadopté.Éclairage publicUn amendement n°577 permet au maired’éteindre l’éclairage public, pour limiter lestroubles liés à l’éclairage artificiel. Il s’agitd’écarter la responsabilité du maire quipourrait être engagée en cas d’accident,explique Nadia Sollogoub.Les articles suivants visent par exemple àinstituer une “conférence de dialogue” entrel’État et les collectivités territoriales sur descas complexes d’interprétation des normes(art. 20 bis).Proximité ?Lors des explications de vote le 22octobre,Jean-Louis Masson souligne que la proximi- affichée est contraire à la réalité car lesintercommunalités de plus de 100 com-munes sont de plus en plus nombreuses.Josiane Costes (RDSE) se félicite que le texteabandonne l’obligation de transfert de lacompétence eau et assainissement aux com-munautés de communes.Elle se réjouit que davantage d’autonomiesoit laissée aux communes en matière d’ur-banisme en leur permettant de prendre l’ini-tiative d’une modification simplifiée dePLUI si cette modification concerne unique-ment le territoire de leur commune ou enouvrant la faculté de leur redonner la com-pétence en termes de droit de préemptionurbain. François Patriat redoute que le texten’ait pas gagné en clarté ce qu'il a gagné envolume (le texte est passé de 36 à 123articles). Il approuve toutefois le renforce-ment de l’autorité du maire.Le texte a été adopté par 338 voix pour sur340. et renvoyé à l’Assemblée.(Séance du 22octobre 2019).
5novembre 20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations10oct. 2019Sénatn°3316Marie-PierreMonierSoc. DrômeRéforme du logementsocialCohésion des territoiresLa création de la réduction de loyer de solidarité (RLS) a provoqué la baissedes recettes des bailleurs sociaux, mais a été adaptée par des accords avec lesecteur. Un plan d'accompagnement a été mis en place avec des prêts de laCDC. Un dispositif de péréquation de la RLS a été créé. L'Etat s'est engagé àune stabilisation de la RLS à 1,3 milliard, contre 1,5 milliard envisagé, il estprévu un retour de la TVA à 5,5% pour les opérations financées en PLAI, lesopérations d'acquisition amélioration financées en PLU et les opérationsmenées dans le cadre du nouveau PNRU.10oct. 2019Sénatn°11242Jacques Bigot,Soc. Bas RhinSociétés de coordina-tion et CGLLS Ville et logementLa société de coordination doit prendre les mesures nécessaires pour garantirla "soutenabilité financière du groupe" (art. L 423-1-2 du CCH). La souten-abilité financière d'un organisme est sa capacité à dégager les ressourcessuffisantes pour honorer ses engagements, c'est-à-dire sa capacité à rem-bourser sa dette et à réaliser les investissements nécessaires pour accomplirson plan stratégique de patrimoine. La société de coordination assure le con-trôle de gestion des associés.Le régime des aides de la CGLLS datant de 2008, il devra être revu rapide-ment. La réflexion devra définir un nouvel équilibre entre les mesures deredressement interne, les mesures de soutien des actionnaires, collectivités etla solidarité nationale qu'exerce la caisse de garantie. Il n'est pas prévu d'or-ganiser de solidarité financière forcée entre membres d'un groupe dans cenouveau cadre.15oct. 2019ANn°12733Ian Boucard,Républicains,Terr. de BelfortAccès au logementlocatif. Appréciation dusalaire netCohésion des territoiresAvant le prélèvement à la source, le bailleur ouson mandataire pouvait déjà apprécier le salairenet en fonction des fiches de paie et de l'avisd'imposition. Désormais, la fiche de paie indiqueégalement le montant du revenu net avantimpôt. La mise en place du prélèvement à lasource devrait être sans conséquence sur l'appréci-ation faite par le bailleur.Le député redoutait quel'appréciation du tauxd'effort du candidatlocataire soit modifiéepar le prélèvement à lasource.15oct. 2019ANn°11489Bernard Reynès,Républicains,Bouches-du-RhônePME écartées desmarchés de constructiondes HLMCohésion des territoiresLa procédure de conception réalisation a été pérennisée pour les bailleurssociaux (art. 69 de la loi Elan). Mais cela n'implique pas de généralisation decette procédure. Selon l'USH, 15% des opérations de logements sociaux ontété réalisées avec cette procédure en 2017. De plus, cela n'exclut pas néces-sairement les PME. Selon Immobilière 3F, sur ses 12 premiers projets en con-ception-réalisation, la moitié a été attribuée à des majors du BTP, l'autremoitié à des PME.15oct. 2019ANn°19731Luc Carvounas,Soc.Val-de-MarneDiscrimination dans l'ac-cès au logementCohésion des territoiresPour lutter contre la discrimination dans l'accès aulogement, le Gouvernement prévoit :1. d'inscrire la question des discriminations dans leprogramme de formation des professionnels, 2. de rappeler dans les documents contractuelsnotamment de Visale les sanctions applicables,3. en lien avec le CNTGI; de mieux sanctionner lespratiques discriminatoires.Réponse qui fait écho àune enquête de SOSRacisme de mai2019.15oct. 2019ANn°21026Jean-Michel MisLaREM, LoireAbroger la loi de 1948?Cohésion des territoiresEn 2013, selon l'enquête Insee, il restait 131400 logements soumis à la loi de1948, alors qu'on en comptait 263260 en 2006. Ces logements continuentdonc à disparaître progressivement, le Gouvernement n'envisage donc pasde supprimer la loi de 1948.15oct. 2019ANn°16562Gérard Menuel,Les RépublicainsAubeFiscalité des revenusfonciersÉconomieLes revenus bruts fonciers sont diminués desdépenses effectuées en vue de l'acquisition ou dela conservation du revenu imposable.Mais les dépenses engagées par le bailleur pourson propre logement ne sont pas des dépensesengagées pour l'acquisition ou la conservationd'un revenu locatif. Elles constituent un simpleemploi de revenu.Un salarié muté qui louele bien dont il était pro-priétaire est imposé surses revenus fonciers. Ledéputé proposait d'au-toriser de déduire lesloyers payés pour sonnouveau logement desloyers encaissés.15oct. 2019ANn°19209Valérie Beauvais,Les RépublicainsMarneTaxe sur les logementsvacantsÉconomieLes logements vacants imposables à la TLV sontceux non meublés et donc non assujettis à la taxed'habitation et libres de toute occupation pendantau moins une année au 1erjanvier de l'année d'im-position. La taxe n'est pas due pour les logementsmis en vente ou en location et ne trouvant pasacquéreur ou locataire. Les personnes ne pouvantplus habiter un logement et le mettant en venteou en location ne sont donc pas soumises à la TLV.La députée évoquait lecas de personnes âgéesne pouvant plus habiterleur domicile habituel.
5novembre 20197JURIShebdoimmobilierllNOMINATIONSAdministration centraleÉgalité des territoires: Yves Le Breton,préfet, est nommé commissaire général àl'égalité des territoires. Il est, en outre,chargé de la préfiguration de l'Agencenationale de la cohésion des territoires.(Décret du 21octobre2019, J.O. du 22 oct.n°76).En régionsDREAL: Patrick Bergest nommé direc-teur régional de l'environnement, del'aménagement et du logement de larégion Occitanie et Olivier Morzelle de larégion Normandie.(Arrêté des 18 et 21octobre2019, J.O. du 27,n°26 et27).MagistratureConseil d’État: Christophe Chantepyestnommé président de la 3echambre de lasection du contentieux du Conseil d'Etat.(Arrêté du 25octobre2019, J.O. du 27 oct.n°24).Tribunaux administratifs: ChristopheHervouetest nommé président du tribunaladministratif de Lille.(Décret du 21octobre2019, J.O. du 23 oct.n°40).Organismes publicsConseil supérieur de la prévention desrisques technologiques: Rossella Pintusestnommée secrétaire générale de ce Conseil.(Arrêté du 22octobre2019, J.O. du 26 oct.n°72).Conventions collectivesCentres PACT et ARIM: deux avenantssont étendus:- l'avenant du 18septembre2018 à l'ave-nant n°2 du 14décembre 1990 relatif aurégime de prévoyance obligatoire;- l'avenant du 18septembre2018 à l'ac-cord du 30septembre2014 relatif auxgaranties collectives frais médicaux dessalariés. (Arrêté du 16octobre2019, J.O. du23 oct. n°77).Organisations professionnelles de l'habi-tat social: l'avenant n°18 du20septembre2017 relatif à la révision desclassifications et aux salaires a été étendupar arrêté du 16octobre2019.(J.O. du 23 oct. n°78).Gardiens, concierges et employés d'im-meubles: l'avenant n°3 bis du8octobre2018 à l'accord du6décembre2013 relatif aux régimes deprévoyance et de frais de santé a été éten-du par arrêté du 18octobre2019. (J.O. du24 oct. n°56).Cabinets ou entreprises de géomètres-experts, géomètres-topographes, photo-grammètres et experts-fonciers: 3 ave-nants ont été étendus:- du 26octobre 2017 à l'accord du13octobre 2005 relatif au régime de pré-voyance,- du 14juin 2018 à l'accord du 13octobre2005 relatif au régime complémentaire defrais de santéet- du 12décembre 2018 à l'accord du13octobre 2005 relatif au régime complé-mentaire frais de santé. (Arrêté du18octobre2019, J.O. du 24 oct. n°57).RéglementationAménagement commercial: letableau récapitulatif du projetLorsque la CDAC se prononce favorable-ment sur la demande d'autorisation d'ex-ploitation commerciale, son avis doit êtreaccompagné d'un tableau récapitulatif descaractéristiques du projet(art. R752-16,renvoyant à l'article R752-44 du code decommerce). Un nouvel arrêté en fixe lecontenu. Il contient tous les élémentscaractéristiques du projet d'équipementcommercial autorisé pour permettre d'ap-précier la conformité du projet réalisé avecl'autorisation délivrée. Il comporte3 par-ties:- Éléments caractéristiques communs àtous les équipements commerciaux, enprésentant les états actuels et postérieurs àla réalisation du projet: superficie et réfé-rences cadastrales du site d'implantation;points d'accès et de sortie du site; espacesverts et surfaces perméables; énergiesrenouvelables; autres éléments intrin-sèques ou connexes au projet mentionnésexpressément par la commission dans sonavis ou sa décision.- Éléments caractéristiques propres auxmagasins et ensembles commerciaux, enprésentant les états actuels et postérieurs àla réalisation du projet: surface de venteet secteurs d'activité; capacité de station-nement.- Éléments caractéristiques propres auxpoints permanents de retraitpar la clien-tèle d'achats au détail commandés parvoie télématique, organisés pour l'accès enautomobile (drive), en présentant les étatsactuels et postérieurs à la réalisation duprojet: nombre de pistes de ravitaillementet emprise au sol affectée au retrait desmarchandises. Est prévue l'hypothèse d'unensemble commercial comportant plus de5 cellules commerciales d'une surface devente d'au moins 300 m2chacune (infor-mations à reporter sur feuille libre, avec lesréférences de la commission auteur del'avis ou de la décision, avec son et sadate). Le modèle de tableau en 2 pages estpublié en annexe de l'arrêté.(Arr. du 1eroct. 2019 fixant le contenu dutableau récapitulatif des caractéristiques duprojet d'équipement commercial autorisé enapplication des art. R. 752-16, R. 752-38 et R.752-44 du code de commerce, J.O. du 23octobre., 15).AU FIL DU J.O.Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShebdoimmobilierLes Acteurs du Logement d’inser-tion déçus du PLFLes Acteurs du Logement d’Insertion (Fapil,Soliha et Unafo) approuvent le projet dedoubler les crédits du plan de lutte contre lesbidonvilles ou la réduction de 10% à 5,5%du taux de TVA mais formulent d’autres pro-positions et expriment leur déception.- Ils demandent une utilisation effective descrédits consacrés à la gestion locative socialeet- la prorogation du dispositif Louer abor-dable (qui permet un abattement de 85%sur les revenus fonciers en cas d’intermédia-tion locative avec conventionnement Anah).- Ils estiment que la transformation du CITEen prime, qui exclut les déciles les plus élevésn’aura que peu d’impact sur le parc privé.Les Acteurs du Logement d’insertion jugentque le PLF n’apporte pas de réponse péren-ne au modèle économique du logementd’insertion. (Communiqué du 30 oct. 2019).
5novembre 20198JURIShebdoimmobilierllRÉGLEMENTATIONFormalités de paiement de lataxe sur les bureauxUn décret du 21 octobre modifie les règlesde paiement de deux taxes: la taxe sur lesbureaux en Ile-de-France (TSB) et la taxesur les surfaces de stationnement (TSS).Il vise les entreprises qui relèvent de ladirection générale des grandes entre-prises. Ces entreprises peuvent sur optiondéposer auprès de la DGE la déclarationrelative à la TSB avec le paiement si ellesont opté pour le paiement centralisé destaxes foncières.Désormais, l'option pour le paiement cen-tralisé des taxes foncières emporte auto-matiquement lieu de dépôt de la déclara-tion de paiement de la TSB et de la TSSauprès de la DGE (art. 344-0-B 15e modifiéde l'annexe III du CGI).(Décret 2019-1072 du 21octobre2019modifiant l'article 344-0 B de l'annexe III auCGI relatif au lieu de dépôt des déclarationsfiscales pour les contribuables relevant de ladirection des grandes entreprises de la DGFP,J.O. du 23 oct. n°19). Logement social. Sociétés decoordinationLe dossier de demande d'agrémentdesociété de coordination comprend les élé-ments suivants:- statuts de la société,- délibération des instances dirigeantes sol-licitant l'agrément,- délibération des CA ou de surveillancedes organismes actionnaires ou associés,- liste des organismes actionnaires ou asso-ciés, leurs parts ou actions avec répartitiondes droits de vote et le pacte d'actionnaires'il y a lieu,- liste des autres membres de l'AG,- composition du CA ou de surveillance,- projet d'entreprise (axes stratégiques dugroupe, efficience générée, dispositif pré-vu pour la mise en œuvre de la soutenabi-lité financière du groupe…),- comptes des 3 derniers exercices,- projections financières à 10 ans pourchaque actionnaire ou associé et pourl'ensemble du groupe.En cas de demande d'agrément spécialilfaut présenter notamment:- un courrier listant les compétences sup-plémentaires demandées et- le projet d'entreprise qui montre lanécessité de l'agrément spécial: présenta-JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsUrbanismeRégularisation des constructionsillégalesLorsque l'administration est saisie d'unedemande de permis de construire visant larégularisation d'une construction édifiéesans autorisation, elle doit l'instruire dansles conditions de droit commun. Si les tra-vaux ne respectent pas les règles du docu-ment d'urbanisme qui leur sont oppo-sables à la date de la décision sur lademande du permis de régularisation etnon à la date à laquelle ils ont été effec-tués, le permis de régularisation ne peutêtre délivré. Les travaux non régularisablesdoivent être démolis ou mis en conformité.Si les travaux portent sur une constructionelle-même irrégulière, le permis de régula-risation doit porter sur l'ensemble. Le per-mis de régularisation ne fait pas disparaîtrel'infraction commise.(Rép. ministère de la cohésion des territoiresà Jean-Louis Masson, JO Sénat Q, 10 oct.2019, 9985).Instruction des autorisationsd'urbanismeLa loi Elan a autorisé les communes derecourir, sous strictes conditions, à un pres-tataire privée pour l'instruction des autori-sations d'urbanisme (art. L 423-1 du codede l'urbanisme). Mais cela ne doit entraî-ner aucune charge pour les pétitionnaires.De plus la dématérialisation permettrad'en réduire le coût. Le 25avril a été lancéle réseau "Urbanisme & numérique", cequi facilitera l'interopérabilité des outilspour cette instruction. (Rép. min. de la cohésion des territoires àVincent Rolland, JO AN Q, 15 oct. 2019,n°18753).Résorption des bidonvillesUne instruction sur la résorption desbidonvilles a été adressée aux préfets le25janvier 2018.En 2018, 3845 personnes ont bénéficiéd'un accompagnement sanitaire et 2055vers l'emploi. 1840 personnes ont accédé àun logement. L'action se poursuit en 2019.(Rép. min. cohésion des territoires à Jean-NoëlGuérini, JO Sénat Q, 17 oct. 2019, n°10608).FiscalitéFiscalité du commerce physiqueet électroniquePour soutenir le commerce confronté à laconcurrence de nouvelles formes de com-merce, le Gouvernement propose de nou-velles mesures. Il s'agit, sur délibération descollectivités, d'exonérations d'impôt cibléessur le commerce physique dans les villes endéclin commercial.Les règles de TVA sur les ventes à distancevont aussi être modifiées au 1erjanvier2021 (directive du 5décembre 2017).(Rép. min. de l’économie à Denis Sommer, JOAN Q, 15 oct. 2019, n°21696)FinancementEscroquerie aux énergies renou-velables dans l'habitatLe Gouvernement soutient l'associationdes particuliers producteurs d'électricitéphotovoltaïque (www.CGPPEP.org) pourconseiller et aider les victimes d'arnaquessur les projets solaires.L'association HESPUL avec l'aide de l'ADE-ME permet une estimation de la faisabilitééconomique des projets evaluer-mon-devis-photovoltaique.info. Les victimes doivent porter plainte.(Rép. min. écologie à Anne Blanc, JO AN Q,15 oct. 2019, 21430).Individualisation des frais dechauffageLa loi du 17 août 2015 a prévu l'individuali-sation des frais de chauffage dans tous lesimmeubles à chauffage collectif d'ici le31décembre 2019. La loi Elan a facilité cet-te obligation: l'individualisation n'est obli-gatoire que si les économies attendues sontsupérieures au coût du dispositif. L'indivi-dualisation permet en moyenne d'économi-ser 15% d'énergie (décret du 22mai 2019et arrêté publié le 6septembre 2019). Ledispositif tient donc désormais compte de larentabilité des investissements à réaliser.(Rép. min. de la cohésion des territoires à EricWoerth, JO AN Q, 15 oct. 2019, n°21702).RÉPONSESMINISTÉRIELLEStion des projets envisagés des territoiresconcernés, des impacts pour la société decoordination et ses membres.Le dossier est adressé à la DHUP aveccopie au préfet.(Arrêté du 17octobre2019 fixant le contenudu dossier de demande de l'agrément dessociétés de coordination mentionnées à l'ar-ticle L. 423-1-2 du CCH, J.O. du 26 oct. n°22).