dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 784 du 18 novembre 2019

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 784 du 18 novembre 2019
Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence
Baux commerciaux : Remboursement de la taxe foncière : quelle prescription ?
Crédit-bail : Pas de suspension de la clause résolutoire
Architecte : Une clause jugée abusive envers une SCI de gestion
Financement : Refus de chèque énergie : compétence administrative
Urbanisme : Distance entre constructions
– 3 – En bref
Garantie Visale
Projet de loi 3D de Jacqueline Gourault
Transformation de locaux vacants en logements
– 4 – Projets
Proposition de loi : Une proposition de loi de Jean-Luc Lagleize pour réduire le coût du foncier et augmenter l’offre de logements accessibles
– 4 – A l’Assemblée
Les députés examinent le volet dépenses du PLF 2020
Prime et chèque énergie / APL accession
– 6 – Réglementation –
Meublés de tourisme / FGRE / Travaux réservés en VEFA
– 7 – Nominations – Au fil du J.O –
– 8 – Rencontre
FPI : Le marché du logement en manque d’offre

jugé>Dans un bail commercial, le rembourse-ment de chargesindûment payées ne relèvepas de la prescription biennale (CA Paris,6novembre 2019, p.2).>La suspension des effets de la clause réso-lutoire n’est pas prévue pour le crédit-bail(CA Paris, 6novembre 2019, p.2).>Une SCI de gestion n’est pas un profes-sionnel de la construction. Est abusive uneclause imposant le paiement de la totalitédes honoraire de l’architecte en cas d’aban-don du projet (Civ. 3e, 7novembre 2019,p.2).proposé>Jean-Luc Lagleize, député Modem, adéposé une proposition de loi pour réduirele coût du foncier et augmenter l’offre delogements accessibles (p.4).publiés>Un arrêté du 5novembre fixe la composi-tion du dossier de demande d’agrémentpour les organismes proposant une occupa-tion temporaire de locaux en vue de leurpréservation (p.6).>Un arrêté du 28octobre 2019 fixe la listedes travaux réservéspar l’acquéreur d’unimmeuble vendu en l’état futur d’achève-ment (p.6).nommée>Sophie Dupuy-Lyonest nommée directri-ce générale de l’aménagement, du logementet de la nature (p.7).publiée>La loi Énergie et climatdu 9novembre aété publié au J.O. du 10novembre2019,après sa validation par le Conseil constitu-tionnel. Nous y reviendrons dans le numérode la semaine prochaine.Jean-Luc Lagleize part du terrainMettant à profit l’ordre du jour réservé de son groupe par-lementaire, le député Jean-Luc Lagleize (Modem) a obtenu l’ins-cription de sa proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assem-blée. Ce texte pour la réduction du coût du foncier et l’aug-mentation de l'offre de logements accessibles devrait être exa-miné en séance publique le 28novembre. Le député avancedonc vite puisque le rapport dont il est le rédacteur et qui a inspiréson texte a tout juste été remis au Gouvernement, le 6novembre.Sa proposition de loi (lire p.4) ne comporte que 7 articles sur les 50mesures de son rapport notamment car les mesures fiscales ontvocation à être abordées dans le cadre d’une loi de finances.La FPI, qui présentait ce 14novembre les résultats des ventes delogements, soutient les mesures portées par le député et observequ'il part du terrain (p.8). Le souhait des promoteurs de voir adop-tées des mesures en faveur d’un choc d’offre pourrait bien êtreexaucé, si la proposition de loi arrive au terme de son parcours par-lementaire. Une des mesures phares (n°49) est la dissociation dufoncier et du bâti par le développement d’un démembrement depropriété. Mais son développement suppose que son accès ne soitpas trop encadré; la FPI redoute par exemple que la détention dufoncier par l’organisme foncier soit trop strictement réservée à desacteurs publics.Sur plusieurs points, le rapport fait preuve d’innovation. Il suggèreainsi d’autoriser les propriétaires privés détenteurs de friches àentrer au capital d’un office foncier (libre ou solidaire) en faisantapport de leurs terrains (n°39). Il innove également en proposantde créer une “convention d’instruction préalable au dépôt du per-mis de construire” signée par les élus locaux et l’État (n°22), afin deréduire les délais d’instruction ou encore en préconisant une primeà la construction en hauteur (n°21).Les mesures fiscales sont souvent plus difficiles à obtenir, en raisondes réticences de Bercy. Le rapport propose par exemple de fusion-ner le régime fiscal des meublés et des locations vides (n°41) ou deproroger le régime Pinel de 5 ans (n°40). On voit mal prospérer parexemple l’idée de sortir les logements locatifs du champ de l’IFI carl’impôt serait alors quasiment vidé de sa substance, même si lamesure préconisée est réservée à la location de résidence principa-le (n°42). La fameuse inversion de la fiscalité des plus-values immo-bilières figure aussi dans les mesures du rapport mais, pour une fois,dans une version plus convaincante que les précédentes; il s’agit desupprimer l’abattement pour durée de détention, tout en soumet-tant la plus-value au taux d’imposition de 30%, comme pour la fis-calité des plus-values mobilières. La proposition (n°10) ajoute dansle calcul une correction pour tenir compte de l’érosion monétaire,ce qui est d’ailleurs un retour à une règle antérieure. À suivre! BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 78418NOVEMBRE 2019ISSN1622-141920EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Remboursement de la taxe foncière: quelleprescription?Crédit-bail: Pas de suspension de la clause résolutoireArchitecte: Une clause jugée abusive envers une SCI de gestionFinancement: Refus de chèque énergie: compétence administrativeUrbanisme: Distance entre constructions- 3 -En bref-Garantie VisaleProjet de loi 3D de Jacqueline GouraultTransformation de locaux vacants en logements- 4 -Projets-Proposition de loi: Une proposition de loi de Jean-Luc Lagleize pourréduire le coût du foncier et augmenter l’offre de logements accessibles - 4 -A l’Assemblée-Les députés examinent le volet dépenses du PLF 2020 Prime et chèque énergie / APL accession- 6 -Réglementation -Meublés de tourisme / FGRE / Travaux réservés en VEFA- 7 -Nominations - Au fil du J.O-- 8 -Rencontre-FPI: Le marché du logement en manque d’offreSOMMAIREEDITORIALCe prochain numéro de Jurishebdosera consacré à la loi Énergie et climat
18novembre20192JURIShebdoimmobilierllBAUX- CRÉDIT-BAIL- ARCHITECTEBaux commerciauxRemboursement de la taxe fon-cière: quelle prescription?(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 6novembre 2019,n°17/19197)Un bail commercial conclu en 2012 pour deslocaux situés à Meaux imposait au preneur“d’acquitter exactement les impôts, contri-butions et taxes à sa charge personnelle”.Le bailleur lui avait demandé plusieursannées le remboursement de la taxe fon-cière, de la TEOM et de la taxe sur lesbureaux. À la suite d’un audit, le locataireavait demandé le remboursement de cessommes payées depuis 2015. La cour d’appel juge la demande non pres-crite et bien fondée:« La société R [locataire] sollicite le rem-boursement de la taxe foncière, de la taxed’enlèvement des ordures ménagères et dela taxe sur les bureauxréglées au titre desannées 2012 à 2015. Cette demande n’a paspour fondement juridique le statut desbaux commerciaux mais relève du droitcommun du bail d’immeuble et des stipula-tions du bail liant les parties. Elle échappedès lors à la prescription biennale et estsou-mise à la prescription quinquennalededroit commun. […]Le bail commercial conclu le 11juillet 2012dispose que le preneur devra acquitterexactement les impôts, contributions ettaxes à sa charge personnelle. […] Les taxefoncière, taxe d’enlèvement des orduresménagères et taxe sur les bureaux neconstituent pas des taxes à la charge per-sonnelle du locataire mais des taxes incom-bant au propriétaire. Aucune stipulation dubail ne les met à la charge du locataire desorte qu’elles ne peuvent lui être impu-tées».La cour écarte enfin des négociations pré-contractuelles sur ce point, qui n’avaientpas abouti.Observations:L’article L 145-60 du codede commerce prévoit une prescriptionabrégée, de deux ans pour “toutes lesactions exercées en vertu du présent cha-pitre” régissant les baux commerciaux sta-tutaires. Mais les actions qui relèvent ducode civil, sont soumises à la prescriptionde droit commun. C'est le cas par exemplepour une action en paiement des loyers(Civ. 3e, 5 oct. 1994) ou pour une action enrépétition de charges indues (CA Paris, 5oct. 1995). Le présent arrêt le confirmepour le remboursement de taxes indûmentpayées.Sur le fond, un bail qui limite l’obligationdu preneur de payer ses impôts et contri-butions “personnelles” ne vise ni la taxefoncière, ni la taxe sur les bureaux quiincombent au bailleur.A retenir:La demande de remboursementde charges indûment payées ne relève pasde la prescription biennale.Crédit-bailPas de suspension de la clauserésolutoire(CA Paris Pôle 1, ch. 3, 6novembre 2019,n°19/09924)Une banque avait accordé un crédit-bailimmobilier de 3,2 M à une société pour unhôtel en 2010. En 2014, la banque avaitdélivré un commandement de payer visantla clause résolutoire puis, en 2018, assigné lasociété en résolution du crédit-bail.La société demandait la suspension deseffets de la clause résolutoire, qui lui estrefusée, faute d’être prévue par les textes:« En l’absence de texte spécial, comme telest le cas pour les baux commerciaux et lesbaux d’habitation, la faculté de suspendreles effets de la clause résolutoire ne peutêtre mise en œuvre en matière de crédit-bail lorsque les causes du commandementn’ont pas été réglées dans le délai prévupour ce règlement. »La cour confirme l’ordonnance du juge desréférés ayant constaté l’acquisition de laclause résolutoire, l’impayé n’étant pascontesté.Observations:La suspension des effets dela clause résolutoire suppose l’existenced’un texte spécial. Il existe dans les bauxd’habitation (art. 24 de l loi du 6juillet1989) et dans les baux commerciaux (art. L145-41 du code de commerce) mais nonpour le crédit-bail.A retenir:La suspension des effets de laclause résolutoire n'est pas prévue pour lecrédit-bail.ArchitecteUne clause jugée abusive enversune SCI de gestion (Civ. 3e, 7novembre 2019, n°893, FS-P+B+I,rejet, pourvoi n°1823259, rejet)Une SCI de gestion avait confié à un archi-tecte la maîtrise d’œuvre du projet deconstruction d’un bâtiment à usage profes-sionnel. Le contrat prévoyait que, en casd’abandon du projet, les honorairesseraient dus en totalité au maître d’œuvre.La SCI ayant renoncé à son projet, elle étaiten litige avec l’architecte qui réclamait lepaiement de ses honoraires. La cour d’appelavait jugé la clause abusive et la Cour decassation confirme la décision:« Mais attendu, d’une part, qu’ayant relevéque la SCI avait pour objet social l’investis-sement et la gestion immobiliers, et notam-ment la mise en location d’immeubles dontelle avait fait l’acquisition, qu’elle était doncun professionnel de l’immobilier, mais quecette constatation ne suffisait pas à luiconférer la qualité de professionnel de laconstruction, qui seule serait de nature à lafaire considérer comme étant intervenue àtitre professionnel à l’occasion du contratde maîtrise d’œuvre litigieux dès lors que ledomaine de la construction faisait appel àdes connaissances ainsi qu’à des compé-tences techniques spécifiques distinctes decelles exigées par la seule gestion immobi-lière, la cour d’appel en a déduit, à bondroit, que la SCI n’était intervenue aucontrat litigieux qu’en qualité de maître del’ouvrage non professionnel,de sorte qu’el-le pouvait prétendre au bénéfice des dispo-sitions de l’article L. 132-1 du code de laconsommation, dans sa rédaction antérieu-re à celle issue de l’ordonnance du 14mars2016;Attendu, d’autre part, qu’ayant relevé quela clause litigieuse avait pour conséquencede garantir au maître d’œuvre, par le seuleffet de la signature du contrat, le paie-ment des honoraires prévus pour sa pres-tation intégrale, et ce quel que fût le volu-me des travaux qu’il aurait effectivementréalisés, sans qu’il n’en résultât aucunecontrepartie réelle pour le maître de l’ou-vrage, qui, s’il pouvait mettre fin au contrat,serait néanmoins tenu de régler au maîtred’œuvre des honoraires identiques à ceuxdont il aurait été redevable si le contrats’était poursuivi jusqu’à son terme, la courd’appel a retenu à bon droit que cette clau-se constituait une clause abusive;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ».JURISPRUDENCERefus de chèque énergie: com-pétence administrativeUne personne contestant le refus d'octroidu chèque énergie doit saisir le tribunaladministratif. Le litige relève du tribunaldu lieu de situation de l'immeuble (appli-cation des articles R 772-5 et R 312-7 ducode de justice administrative).(CE, 5eet 6echambres, 30septembre2019,n°427175)
Observations:Cet arrêt apporte deuxsolutions. L’une sur la notion de profes-sionnel, l’autre sur une clause abusive.1. Le code de la consommation assure uneprotection des consommateurs à l’égarddes professionnels qui leur imposent desclauses jugées abusives. Une SCI doit-elleêtre considérée comme un professionnel? L’article L 132-1 ne peut être invoqué pourun contrat conclu entre professionnels(Civ. 1e, 24 nov. 1993). Il ne s’applique pasaux contrats de fourniture de biens et ser-vices ayant un rapport direct avec l’activitéprofessionnelle exercée par le cocontrac-tant (Civ. 1e, 24 janv. 1995). Mais les per-sonnes morales peuvent relever de la pro-tection (Civ. 1e, 15mars 2005), comme unsyndicat de copropriétaires (TGI Paris, 7sept. 1999).Il résulte de cette nouvelle décision de laCour de cassation qu’une SCI dont l’objetsocial est l’investissement et la gestionimmobilière n’est pas un professionnel dela construction. Elle peut donc prétendreau bénéfice de la protection à l’égard desclauses abusives à l’égard de l’architecte.La notion de professionnel doit donc êtreappréciée de façon stricte puisque la SCIpeut être qualifiée de professionnel del’immobilier sans être pour autant profes-sionnel de la construction.2. La faculté pour un architecte de récla-mer la totalité de ses honoraires en casd’abandon du projet quel que soit le volu-me de travaux qu’il aurait réalisé est abusi-ve.A retenir:Une SCI de gestion n’est pas unprofessionnel de la construction.Est abusive la clause imposant le paiementde la totalité des honoraires de l’architecteen cas d’abandon du projet.UrbanismeDistance entre constructions(CE, 1eet 4echambres, 8novembre 2019,n°420324)Un permis de construire avait été accordépour 20 logements individuels groupés pardeux ou trois et deux immeubles collectifs.Des voisins en contestaient la validité au18novembre20193JURIShebdoimmobilierllURBANISME- VENTEENBREFJURISPRUDENCE❘◗Jean-Michel Woulkoffa été élu pré-sident de l’Union Nationale des Syndi-cats Français d’Architectes. L’UNSFAorganisait à Strasbourg du 24 au26octobre son 50econgrès.Acteurs❘◗CMS Francis Levebre avocatsaconseillé Financière du Grand Palais etAlliance Terres Rares lors d’une venteen VEFA d’un immeuble de 2500m2boulevard Haussmann à un institution-nel. Intervenaient Pierre Popesco etFlorence Cherelpour l’immobilier,Thierry Granier et Gaëtan Berger-Picqpour la fiscalité et Alexandre Delhayepour les aspects fusions acquisitions.❘◗Clifford Chance(François Bonteil) aconseillé AEW agissant notammentpour Assurances du Crédit Mutuel,dans le financement d’un immeublede 2750m2de bureaux et commercesrue du Faubourg Saint-Honoré.Le vendeur, Aberdeen Standard étaitconseillé par LPA-CGR(Silke Nadolnien investissement immobilier, SandraFernandesen fiscalité immobilière,Géraldine Piedelièvreen baux com-merciaux, Hélène Cloëzen urbanismeet Alexae Fournier-de Faÿen finance-ment).Acteurs Transformation de locauxvacants en logementsJulien Denormandie doit lancer ce19novembre avec Action logement unappel à manifestation d’intérêt pour laFoncière transformation de locaux vacantsen logements.Le projet de loi 3DJacqueline Gourault est intervenue le30octobre à l’Assemblée des départe-ments de France à l’occasion de son 30econgrès. La ministre a voulu rassurer lesélus sur leurs souhaits de stabilité institu-tionnelle. Le Gouvernement entend s’op-poser à toute mesure de “détricotage” del’intercommunalité.Aussi le projet de loi 3D, “Décentralisation,Différenciation et Déconcentration” quisera présenté au prochain semestre ouvrele champ d’une transformation des rela-tions entre l’État et les collectivités territo-riales. La ministre propose ainsi de testerune dévolution locale du pouvoir régle-mentaire.Quant à la réforme de la taxe d’habitationelle sera compensée, pour le bloc commu-nal par la fraction départementale de lataxe foncière. Le projet de loi sera parailleurs l’occasion d’une refonte de la rela-tion contractuelle entre l’État et les terri-toires.(Discours prononcé à Nice le 30 oct. 2019). 200000: c’est le nombre degaranties Visaleaccordées parAction logement au 15octobre2019 depuis la création du disposi-tif de caution gratuite. L’élargisse-ment de ce dispositif au printemps2018 porte ses fruits puisque seules73000 garanties cumulées avaientété accordées en 2018.(Communiqué du 12 nov. 2019).Chiffresmotif que les marges d'isolement par rap-port à la limite séparative, et entreconstructions, imposées par le POSn'étaient pas respectées.S'agissant de constructions édifiées sur uneparcelle, le POS prévoyait une marge d'iso-lation d'au moins 4 mètres, distance pou-vant être réduite, si l'environnement le jus-tifie, à deux mètres. Le Conseil d’État endéduit:« Eu égard à leur objet, et en l’absence deprécision dans le règlement du POS, detelles dispositions n’ont pas pour effet d’in-terdire la construction de maisons jumeléesou «en bande», qui n’ont pas de vues lesunes sur les autres. En l’espèce, il ressort despièces du dossier soumis aux juges du fondque le projet prévoyait quatorze loge-ments destinés à être occupés séparémentmais accolés deux à deux sous forme demaisons jumelées et six logements destinésà être occupés séparément mais accoléstrois par trois, sans avoir de vues l’un surl’autre. Dans ces conditions, la cour n’a pascommis d’erreur de droit en regardant,pour apprécier le respect de l’article UC 8.1du règlement du POS, chaque groupe dedeux ou trois logements comme unemême construction au sens des dispositionsde cet article ».Le permis est cependant annulé au motifque le jugement avait calculé la distanceentre deux constructions sans tenir comptedes garages, ce qui réduisait la distance à1,5 mètre au lieu de 2,9 mètres.Observations:Il résulte de cet arrêt que,faute de précisions dans le règlement duPOS, si le règlement impose une marged'isolement entre constructions sur unemême construction, cela n'interdit pas lesconstructions de maisons jumelées ou enbande qui n'ont pas de vues les unes surles autres. A comparer: le Conseil d’Étatavait jugé inapplicables les règles de dis-tance entre diverses parties d'un mêmebâtiment en U (CE, 5 déc. 2018, n°410374).Voir aussi, pour des façades en vis-à-visd’un même bâtiment entourant une courcouverte : CE, 11 juil. 2014 (n°256324).
18novembre20194JURIShebdoimmobilierllRéduire le coût du foncierLe député Jean-Luc Lagleize (Modem,Haute Garonne) a déposé à l’Assembléeune proposition de loi “visant à réduire lecoût du foncier et à augmenter l’offre delogements accessibles aux Français”.Le député estime nécessaire de luttercontre la spéculation foncière et de ren-forcer le pouvoir des élus locaux, pourlimiter la hausse des prix de vente et per-mettre à chacun de se loger soit en acces-sion soit en location.Ce texte reprend les propositions émisesdans le rapport remis au Premier ministresur la maîtrise des coûts du foncier dansles opérations de construction. Les propo-sitions d’ordre fiscal sont renvoyées à desamendements dans la discussion du PLFpour 2020.Limitation des ventes sur adjudi-cationLe député estime que le recours auxventes de terrain sur adjudication contri-bue à la spirale de la hausse des prix. L’ar-ticle 1erpropose donc d‘interdire la venteaux enchères de foncier public relevant dudomaine privé de l’État et des collectivitésterritoriales. En conséquence, les ventesauraient lieu de gré à gré après consulta-tion du service des Domaines ou surconcours à prix fixe (art. L 3211-1 modifiédu CGPPP).Un rôle accru pour les observa-toires fonciersLes articles 2 et 3proposent de créer desoffices fonciers et des observatoires fon-ciers locaux. Cette création serait obliga-toire dans les zones de tension.Le député rappelle que la loi Alur a crééles organismes de foncier solidaire maisque leur développement est freiné car sonchamp d’action est cantonné au secteurde l’accession sociale à la propriété. Il pro-pose donc d’autoriser les collectivitéslocales à créer un office foncier libre quiproposerait des baux réels libres. Les bauxseraient rechargeables, transmissible etcessibles à des prix de cession préconiséspar l’observatoire des loyers (art. L 329-1modifié du code de l’urbanisme).L’exposé des motifs de la proposition deloi estime qu’il faudrait élargir le mécanis-me de dissociation entre foncier et bâtiàl’ensemble des opérations de ventesimmobilières et pas seulement aux loge-ments sociaux.Ainsi les offices fonciers donneraient leterrain à un promoteur, un aménageur ouun bailleur social au moyen d‘un bailPROPOSITIONDELOILes députés ont poursuivi l’examen du pro-jet de loi de finances pour 2020 le 29octobreavec le budget de la justice. Patrick Hetzelobserve que si ce budget est en hausse, il nerespecte pas les engagements qui avaient étépris lors du vote de la loi du 23mars 2019 deprogrammation 2018-2022 et de réformepour la justice, d’où un problème de crédibi-lité gouvernementale.La ministre lui répond qu'il ne s’agit pasd’un “décrochage” mais d’une “adaptationà la réalité”. Elle réfute par ailleurs l’idéeque la réforme juridictionnelle soit contestéepar les professionnels du droit.(Débats AN 29octobre, 1eséance).Le 30octobre, Jean-Paul Mattei, rapporteurspécial, a proposé d’autoriser les universitésà recourir à des sociétés publiques ou pri-vées pour la gestion ou la valorisation deleur patrimoine. Son amendement (n°899) aété adopté.(Débats AN 30octobre, 2eséance).Prime et chèque énergieLes crédits de l’écologie ont été débattus le4novembre. Julien Aubert déplore lemanque de simplicité de la réforme du cré-dit d’impôt de transition énergétique, quiselon la FFB comporte 192 cas de figure dif-férents.Marie-Noëlle Battistel ajoute que la transfor-mation du CITE en prime n’est pas à la hau-teur des enjeux et observe que 20% desbénéficiaires du chèque énergie ne les ontpas utilisés. L’objectif de rénovation énergé-tique de 500000 logements n’a pas été atteintet seuls 350000 logements ont été rénovés en2018. Elle préconise de créer un financementspécifique pour les actions de réduction dela consommation énergétique des bâtimentsde l’État. Avec le groupe PS, elle demande lacréation d’un service public de la rénova-tion.Christophe Arend (LaREM) soutient laréforme du CITE parce qu’elle va accentuerl’effort de rénovation en faveur des ménagesles plus modestes. Il se félicite que les dépu-tés de la majorité aient permis l’extensiondes aides à la rénovation aux ménages lesplus favorisés (9e et 10e déciles) qui enétaient initialement exclus.La secrétaire d’État, Emmanuelle Wargonindique que le budget du ministère de latransition écologique est de 32,2milliards etest en hausse de 2,6%. Au 1erjanvier 2020,l’Office français de la biodiversité sera créépar fusion de l’Agence française de la biodi-versité et de l’Office national de la chasse etde la faune sauvage. En 2020 sera créé leParc national des forêts de Champagne etBourgogne, 11eparc national. Le dispositifdu chèque énergie fonctionne bien : il béné-ficie à 5,8millions de ménages et son tauxd’utilisation progresse: de 78% en 2018, ildevrait dépasser 80% en 2019.Elle considère que le dispositif d’aide à larénovation n’est pas plus compliqué que leprécédent dispositif du CITE, mais ajoutequ’il faut continuer à travailler sur les copro-priétés et ouvrir le dispositif aux bailleurs.Les objectifs de la réforme sont les suivants :PLF 2020ALASSEMBLÉEExamen du projet de loi de financesLes députés adoptent les crédits du ministère de la cohésion desterritoires mais en rejetant l’essentiel des amendements proposés.reproduction interdite sans autorisationemphytéotique (les missions de l’officefoncier seraient définies à l’art. L1236-1nouveau du code de l’urbanisme). Le fon-cier ne serait donc plus en vente.Par ailleurs, considérant que de nombreuxterrains situés dans des zones urbainessont actuellement pollués en raison deleur usage industriel antérieur, l’article 4propose la création d'unfonds pour ladépollution des friches. Il serait géré parAction logement.Pour faciliter l’objectivité des valeurs devente, l’article 5donnerait aux maires lafaculté de solliciter une expertise menéepar un ordre d’experts agréés par l’État(art. L 1311-9 du CGCT).L’article 6veut inverser la logique desrègles nationales qui imposent des opéra-tions, sauf exceptions. Le maire pourraitalors mettre en œuvre une opération qu’ilsouhaite, sans avoir à déroger à la règle.Par ailleurs, il n’aurait plus la facultéd’ajouter des contraintes aux règles édic-tées par le PLU (art. L 152-6 modifié ducode de l’urbanisme).L’article 7propose de rendre obligatoireun compte rendu annuel de la construc-tion de logements au conseil municipal(art. 302-3 modifié du CCH).(Proposition de loi n°2336, 16octobre2019).
- rendre les aides proportionnelles à leurimpact écologique,- porter les aides à des niveaux d’autant plusélevés que les revenus sont bas.Elle ajoute espérer que la prime trouve sonpublic, notamment parmi les ménagesmodestes; ils sont quelques dizaines de mil-liers à avoir accès aux aides de l’Anah, elleespère que plusieurs centaines de millierspourront prétendre à la prime. Quant auxbailleurs, elle souhaite leur ouvrir l’accès audispositif, mais en 2021.(AN débats, 4novembre, 1eséance).Marie-Noëlle Battistel a proposé de majorerles crédits de l’ANAH, mais elle n’a pas étésuivie (rejet de l’amendement n°644).Les crédits de la mission Écologie ont étévotés.La secrétaire d’État a demandé de prolongerde 5 ans la faculté pour le fonds Barnier d’in-tervenir outre-mer pour prévenir les risquesnaturels (vote de l’amendement n°1691).Marie-Noëlle Battistel demande un rapportpour évaluer le besoin d’aide supplémentai-re pour financer l’assistance à maîtrise d’ou-vrage pour réaliser des travaux de rénova-tion. Julien Aubert observe que le Gouver-nement vient de lancer le programme SAREvisant à créer un service d’accompagnementpour la rénovation énergétique. La ministreajoute que l’assistance à maîtrise d’ouvragedes projets de rénovation globale pour lesménages modestes relève du programmel’ANAH Habiter mieux sérénité. L’amende-ment (n°641) a été rejeté.(AN débats, 4novembre, 2e séance).Des critiques diversesLe budget de la cohésion des territoires a étéabordé le 7novembre.Le rapporteur spécial, François Jolivet, seréjouit de “la paix retrouvée” avec lesacteurs du logement social. Il évoque lacontemporanéité des aides au logement quidoit entrer en vigueur en 2020. Il estime qu’ilfaut que la CDC puisse financer sereinementle logement social tout en garantissant unerémunération des épargnants supérieure àl’inflation. Pour l’entretien du patrimoineimmobilier de l’État, il évoque l'idée de créerune foncière publique, ce qui permettraitune reprise de la maîtrise de leurs équipe-ments publics par les Français, sous lecontrôle du Parlement.Stéphanie Do, rapporteure, indique que lescrédits sont en baisse de 1,4milliard d’euros,en raison de la montée en puissance de laréduction de loyer de solidarité et l’entrée envigueur de l’APL en temps réel. Elle suggè-re par ailleurs de prolonger l’accès au PTZjusqu’à fin 2021 dans les territoires ruraux etles villes moyennes et de maintenir l’APLaccession, dispositif très redistributif et peucoûteux. Pierre Morel-A-L’Huissier deman-de de limiter l’APL à 95% de la quittance detout locataire qui en bénéficie.Sylvia Pinel invite à revoir le zonage du dis-positif qui porte son nom.Stéphane Peu estime que la contemporanéi-sation, présentée comme une avancéemajeure, est un tour de passe-passe sur ledos des plus modestes.(AN débats, 7novembre, 2e séance).Satisfaction de Jean-Luc LagleizeJean-Luc Lagleize se félicite qu’une partiedes propositions de son rapport sur le coûtdu foncier soit reprise dans le PLF 2020, ilévoque notamment le financement desobservatoires du foncier, les incitations à lasurélévation des bâtiments ou l’impositiondes plus-values immobilières.Présentant les objectifs du budget, JulienDenormandie évoque la création de l’Agen-ce nationale de la cohésion des territoiresqui sera dotée de 50millions d’euros de cré-dit et de 331 emplois.Il indique que le versement en temps réeldes APL n’est pas une réforme budgétairemais vise à donner à chacun ce dont il abesoin au moment il en a besoin.Répondant aux critiques sur le financementdu logement social, le ministre juge préfé-rable de financer la construction grâce à l’ai-de d’Action logement et de la CDC plutôtque de la financer par une dette que nosenfants devront rembourser.Pour répondre au problème des logementsvacants et plutôt qu’une mesure fiscale liée àl’IFI, il rappelle que les propriétaires peu-vent être accompagnés dans leurs travauxde rénovation si nécessaire.Pour la rénovation des passoires ther-miques, le ministre réaffirme que le DPEdeviendra opposable à partir de 2021.Rétablir l’APL accession?Plusieurs députés demandent le rétablisse-ment de l’APL accession. Le ministre rap-18novembre20195PLF 2020JURIShebdoimmobilierllAGENDA4 décembre 2019(Paris 8eSalon Hoche). Le GRIDAUH organi-se avec la chambre des notairesde Paris un colloque sur le thè-me Jeux olympiques et paralym-piques 2024 sources d’innova-tions juridiques.”Avec notamment au programme unetable ronde sur “le permis àdouble état: une première étapevers le permis réversible ou àdouble destination?”pelle que le choix de la suppression avait étéfait pour rendre les dispositifs d’accessionsociale à la propriété plus efficients. Il préfè-re notamment le soutien au bail réel solidai-re. Les amendements ont été repoussés.Après le rejet de nombreux autres amende-ments, Jean-Luc Lagleize propose d’abord lacréation d’un fonds pour la réhabilitation defriches industrielles.Ensuite, il suggère de lancer un appel àmanifestation d’intérêt pour les coproprié-tés les bailleurs sociaux et les foncière afinde recenser les possibilités de surélévationdes immeubles. Enfin, il demande la créa-tion d’observatoire du foncier.Le ministre renvoie toutefois la discussion àl’examen de la proposition de loi et, sur lesfriches industrielles, il oppose le principepollueur payeur. Les amendements (n°1729à1731) ont été retirés.Le ministre annonce alors que la Bretagnefera l’objet l’an prochain d’une expérimenta-tion pour déterminer le zonage du dispositifPinel au niveau territorial.Les crédits cohésion des territoires ont étévotés. François Pupponi a proposé que leslocataires étudiants paient au moins 10% dela quittance de loyer, en plafonnant le mon-tant de l’APL. Mais son amendement(n°557) a été rejeté. A suivre.(AN débats, 7novembre 2019, 3eséance).Logement indigneLe nombre de sans domicile fixe a augmen- de 50% en dix ans à 150000 personnes.Avec ce chiffre émanant de la FondationAbbé Pierre, Michel Larive interpelle leministre du logement. Réponse : le Gouver-nement épaule les collectivités pour luttercontre le logement indigne. À Marseille, unesociété sera créée en fin d’année pour réha-biliter l’habitat et une plateforme d’accom-pagnement (0806 706 806) aide ceux qui sontsous l’emprise des marchands de sommeil.(AN débats, 5novembre, 1eséance).
18novembre20196JURIShebdoimmobilierllRÉGLEMENTATIONTravaux réservés en VEFAListe limitative des travaux réservés par l’acquéreurInstallation des équi-pements sanitaires1°de la cuisine;2°de la salle de bains ou de la salle d'eau (et, pour les et 2°, le cas échéant, du mobilier pouvant les accueillir); du cabinet d'aisance.ChauffageÉquipement en convecteurs électriques, si les caractéristiques de l'installa-tion électrique le permettent et dans le respect de la puissance requise.Revêtement et déco-ration- Pose de carrelage mural;- Revêtement du sol sauf isolation;- Décoration des murs.Caractéristiques des travauxStructures- Ils sont sans incidence sur les éléments de structure.Réseaux- Ils ne nécessitent pas d'intervention sur les chutes d'eau, sur les alimenta-tions en fluide et sur les réseaux aérauliquessitués à l'intérieur des gainestechniques appartenant aux parties communes du bâtiment;- Ils n'intègrent pas de modifications sur les canalisationsd'alimentation eneau, d'évacuation d'eau et d'alimentation de gaznécessitant une interven-tion sur les éléments de structure;- Ils ne portent pas sur les entrées d'air;- Ils ne conduisent pas à la modification ou au déplacement du tableauélectrique du logement.Meublés de tourisme. Demanded'information de la communeUne commune peut mettre en place laprocédure d'enregistrement des meublésde tourisme par déclaration préalable.Cela ne peut concerner que les communesqui soumettent le changement d'usagedes locaux d'habitation à autorisationpréalable (art. 145 de la loi Élan du23novembre 2018). Un décret du30octobre en fixe les modalités. Le but estde permettre à la commune de vérifier laprésence du d'enregistrement du meu-blé sur une annonce hébergée par unintermédiaire. La commune peut aussivérifier:- pour une résidence principale, si le pla-fond de 120 joursest respecté,- pour un autre meublé, si la location res-pecte lerèglement du changement d'usage.La demande d'information ne peut êtreadressée plus d'une fois par an, pour leslocations en cours et celles de l'année pré-cédente.Elle peut porter sur les locations des meu-blés situés sur toute la commune ou unepartie seulement.Un arrêté du 31octobre fixe le format dela demande qui est adressée par voie élec-tronique. La réponse doit fournir par voieélectronique les informations, si le meubléa fait l'objet au moins d'une location dansla commune par cet intermédiaire.Elle indique:- l'adresse du meublé,- le de déclaration,- le nombre de jours au cours duquel lemeublé a été loué par son intermédiaire.Ce décret, qui entre en vigueur le1erdécembre 2019, a été complété d’unarrêté du 31octobre. Il précise que lesdonnées doivent être transmises surtableur. Le secteur peut viser la commune,un code postal ou un ensemble de rues duréférentiel base adresse nationale.L'arrêté fournit le modèle de tableau danslequel fournir la réponse (tableau en 16colonnes) permettant de faire des tris sta-tistiques et de contrôle.(Décret n°2019-1104 du 30 oct. 2019 pris enapplication des art. L. 324-1-1 et L. 324-2-1du code du tourisme et relatif aux demandesd'information pouvant être adressées par lescommunes aux intermédiaires de location demeublés de tourisme, J.O. du 31 oct. n°57 etarrêté du 31 oct., J.O. du 5 nov., n°16).Fonds de garantie pour la réno-vation énergétique (FGRE)Des prêts collectifs peuvent être souscritspour financer des travaux de rénovationénergétique dans une copropriété:- soit des éco-PTZcopropriété (art. D 319-23 du CCH),- soit des prêts collectifsfinançant des tra-vaux pour atteindre une diminution d'aumoins 25% de la consommation d'énergieprimaire.Le FGRE (art. L 312-7 du CCH) intervient encontre-garantie des cautionnements soli-daires délivrés pour garantir ces prêts col-lectifs.Pour bénéficier de cette contre-garantie,les organismes de cautionnements doiventconclure une conventionavec l’État et laSGFGAS.Le texte de cette convention est approuvépar arrêté du 24octobre. Il fixe notam-ment les modalités de mise en œuvre de lacontre-garantie et d'indemnisation dessinistres.(Arrêté du 24octobre 2019 relatif aux condi-tions d'application de l'intervention du fondsde garantie pour la rénovation énergétique,J.O. du 31 oct. n°94).Résidents temporaires de bâti-ments vacantsL'organisme qui souhaite organiser l'ac-cueil temporaire de résidents dans desbâtiments vacants doit être agréé. Un arrê- du 5novembre fixe le contenu du dos-sier de demande d'agrément. La procédu-re est prévue à titre expérimental par la loiÉlan (art. 29, et décret du 22mai2019).L'organisme passe une convention avec lepropriétaire du local vacant pour unedurée maximale de 3 ans et conclut uncontrat de résident temporaire avec l'occu-pant.Le dossier comporte, outre des élémentsd'identification (dénomination, statuts,budget…):- un mémoire technique qui détaille le pro-gramme des opérations envisagées et lajustification des compétences à mener destravaux d'aménagement et l'occupationpar des résidents temporaires,- un document certifiant un engagementquantifié d'occupation par des personnesen difficultés à loger avec descriptif despublics visés et détaillant les mesures d'in-sertions prévues.La demande est adressée au préfet par LRou par voie électronique.(Arrêté du 5 nov. 2019 fixant la compositiondu dossier de demande d'agrément prévu parl'art. 1erdu décret n°2019-497 du 22mai2019relatif à l'occupation par des résidents tempo-raires de locaux en vue de leur protection etpréservation en application de l'art. 29 de laloi Élan, J.O. du 9 nov. n°58).Travaux réservés en VEFALors du contrat préliminaire, l'article L 261-15 du CCH autorise le promoteur et l'ac-quéreur à convenir de travaux de finitionou d'installation d'équipements dont l'ac-quéreur se réserve l'exécution après livrai-son du logement. Ils ont été déterminéspar l'article R 261-13-1. Cet arrêté:- fournit leur liste,- précise leurs caractéristiques.Sont exclus les travaux d’installation d'ali-mentation en eau potable et d'une instal-lation d'évacuation des eaux usées (art. R111-3 a du CCH).(Arrêté du 28 oct. 2019 fixant la liste limitativeet les caractéristiques des travaux réservés parl'acquéreur d'un immeuble vendu en l'étatfutur d'achèvement, J.O. du 7 nov. n°38).
18novembre20197JURIShebdoimmobilierllNOMINATIONSCabinets ministérielsJustice: Samira Jemai est nomméeconseillère chargée de la législation et dela révision constitutionnelle auprès deNicole Belloubet.(Arrêté du 31octobre2019, J.O. du 7 nov.n°40).Écologie: Stéphanie Schaer est nomméedirectrice adjointe du cabinet d'ÉlisabethBorne; elle succède à Cyril Forget. SophieBrocasest nommée conseillère spéciale;Cédric Herment, conseiller santé-environ-nement et risques, est chargé du suivi del'exécution des réformes.(Arrêté du 31octobre2019 portant nomina-tion et arrêtés du 6novembre 2019, J.O. du 9nov. n°81 à84).Culture: Delphine Aboulkerquitte sesfonctions de conseillère en charge dupatrimoine et de l'architecture. Jean-Bap-tiste de Fromentest nommé conseiller spé-cial, en charge du patrimoine et de l'archi-tecture, et de la prospective auprès deFranck Riester.(Arrêté du 6novembre 2019, J.O. du 9 nov.n°102).Administration centraleDGALN: Stéphanie Dupuy-Lyonestnommée directrice générale de l'aménage-ment, du logement et de la nature. OlivierThibaultest nommé directeur de l'eau etde la biodiversité.(Décrets du 30octobre 2019, J.O. du 31,n°132 et133).Économie: Marie-Anne Barbat-Layaniest nommée secrétaire générale des minis-tères économiques et financiers.(Décret du 30octobre 2019, J.O. du 31,n°145).PréfetsSont nommés préfets: Fadela Benrabia(Eure-et-Loir), Nicolas Basselier (Charente-Maritime), Ziad Khoury (Aisne), FabienneBalussou (Haute-Savoie) et Jean-SébastienLamontagne (Ardennes).(Décret du 30octobre 2019, J.O. du 31 oct.n°158 et décrets du 7novembre, J.O. du 8,n°80 à83).MagistratureCour de cassation: sont nommésconseillers: Véronique Boisselet, BernardChevalier, Sylvie Kener-Menay, PhilippeMollard, Valéry Turcey, Dominique Guihal-Fossier, Jean Rovinski, Nathalie Bourgeois-de Ryck et Isabelle Goanvic.Conseillers référendaires: Émilie Pecqueur,Sophie Azria et Philippe Mallard.(Décret du 28octobre 2019, J.O. du 30 oct.n°32).Conseil d’État: Rémi Bouchezest nom- président de la section de l'administra-tion du Conseil d’État. (Décret du30octobre 2019, J.O. du 31 oct. n°97).Organismes publicsEPA d'Alzette-Belval: Jean-ChristopheCourtinquitte ses fonctions de directeurgénéral de l'établissement public d'aména-gement d'Alzette-Belval; Alain Toubol estnommé DG par intérim.(Arrêtés du 6novembre 2019, J.O. du8novembre, n°88 et89).Agence de développement rural etd'aménagement foncier de Nouvelle-Calé-donie: François Waiaest nommé directeurgénéral de l'ADRAF.(Décret du 8novembre 2019, J.O. du 10,n°43).Conventions collectivesImmobilier: il est envisagé l'extensionde deux avenants- l’avenant du 5juin 2019 relatif auxsalaires minima.- l’avenant n°78 du 12juillet 2019 relatif àla mise en conformité avec la réglementa-tion 100% santé.(Avis publiés au J.O. du 29 oct. n°75) et auJ.O. du 8novembre, n°90).Personnel des cabinets d'avocats: l'ave-nant n°124 du 15février 2019 relatif auxsalaires a été étendu.(Arrêté du 30octobre 2019, J.O. du 5 nov.n°98).Cabinets ou entreprises de géomètres-experts, géomètres-topographes, photo-grammètres et experts-fonciers: l'accorddu 28février 2019 relatif aux salairesestétendu par arrêté du 30octobre.(J.O. du 5novembre, n°100).Il est envisagé l'extension de l'accord du7mai2019 relatif à la fusion volontairefaite par la branche des cabinets ou entre-prises de géomètres-experts, géomètres-topographes, photogrammètres etexperts-fonciers, avec la convention descollaborateurs salariés de ces cabinets.(Avis publié au J.O. du 6 nov. n°109).Personnel des sociétés coopérativesd'HLM: il est envisagé l'extension de l’ac-cord du 19juin 2007 relatif à l'emploi despersonnes en situation de handicap.(Avis publié au J.O. du 6 nov. n°104).Au fil du J.O. Création du parc national deforêtsCe parc national est dédié à la protectiondes forêts feuillues de plaine. Il est situé enHaute-Marne et en Côte d'Or.Le cœur du parc ne comprend pas d'es-paces urbanisés et seuls peuvent y êtreautorisés une série limitée de travaux oude constructions. Exemples: constructionsnécessaires à la réalisation par l'établisse-ment public du parc de ses missions oul'aménagement d'une nouvelle voie d'ac-cès (art. 7 du décret).Les activités commerciales et artisanalesactuelles sont autorisées mais les nouvellessont soumises à autorisation (art. 13). Ledéfrichement est interdit (art. 17).(Décret n°2019-1132 du 6novembre 2019créant le Parc national de forêts, J.O. du 7nov. n°7).Registre dématérialisés dessociétésUn décret du 31octobre autorise les socié-tés commerciales à tenir leurs registres demanière dématérialisée (art. R 221-3 modi-fié du code de commerce).Il précise les registres concernés et la certi-fication par signature électronique descopies ou PV de délibérations.Il autorise également les sociétés civiles àtenir le registre des délibérations par voieélectronique (art. 45 modifié du décret du3juillet 1978) et à certifier les copies desPV de délibération par voie électronique.(Décret n°2019-1118 du 31octobre2019relatif à la dématérialisation des registres,des procès-verbaux et des décisions des socié-tés et des registres comptables de certainscommerçants, J.O. du 3 nov. n°9).AvocatsTrois arrêtés du 25octobre ont été publiésconcernant les avocats de pays hors Unioneuropéenne qui souhaitent exercer uneactivité en France:- Pour exercer une activité de consultationjuridique et de rédaction d’actes sous seingprivé. Un arrêté fixe les modalités de lademande d’autorisation à adresser auConseil national des barreaux.(J.O. du 30 oct. n°1)- Pour exercer l’activité d’avocat. Un arrêtéfixe les modalités d’habilitation et l’autreles modalités du contrôle de l’examen desconnaissances. (J.O. du 31 oct. n°4 et5).AU FIL DU J.O.
18novembre20198JURIShebdoimmobilierllFPILe rapport de Jean-Luc Lagleize exprimed’abord une vision des territoires, observed’emblée la présidente de la FPI. Alexan-dra François-Cuxac approuve l’idée d’êtreparti du local pour élaborer des proposi-tions visant à répondre au besoin d’unchoc d’offre de logements.La FPI distingue quatre familles de proposi-tions.1. Responsabilisation des élusMême à l’heure des PLUI, ce sont lesmaires qui détiennent le pouvoir d’accor-der les autorisations.L’objectif est de généraliser les bonnes pra-tiques et d’éviter que les élus fassent de lasurenchère de règles en cumulant descontraintes réglementaires nationales avecdes exigences locales. Il faut éviter des pra-tiques malthusiennes et de revenir sur unchoix. Une fois que le PLU ou PLUI a étéadopté, il ne doit pas être incessammentmodifié.La FPI approuve l’idée de créer une “caren-ce logement” sur le modèle de la procédu-re de carence qui sanctionne les com-munes qui n’atteignent pas leurs objectifsde construction de logement sociaux. LaFPI soutient aussi le développement de ladata de façon à ce que l’information soitla plus transparente possible. La créationd’observatoires fonciers va dans ce sens.2. Encourager la densitéL’objectif de densité traduit la volonté delutter contre l’artificialisation des sols. LaFPI observe une accélération des ventes delogements intermédiaires à des institution-nels, ce qui permet de loger davantage deménages de la classe moyenne, en centre-ville, à des prix abordables. Mais il fautune “densification apaisée”, c’est-à-direacceptée par les citoyens.3. Les leviers fiscauxLa FPI demande depuis des années unemodification des règles d’imposition desplus-values immobilières pour découragerla détention. Alexandra François-Cuxac seréjouit donc que le rapport de Jean-LucLagleize comporte des préconisations dansce sens. La FPI approuve aussi l’idée deprolonger le dispositif Pinel (voir encadré).4. Dissocier foncier et bâtiLa FPI explique que, dans le prix d’un loge-ment, le coût du foncier dépend pour l’es-sentiel du propriétaire vendeur et le coûtdes travaux des entreprises prestataires. Leprix total a donc une faible élasticité. Ladissociation du foncier et du bâti est doncun moyen efficace de moduler les prix.Mais il faut en faire accepter le principeaux acquéreurs car on sait les Français atta-chés au droit de propriété.Les offices fonciers solidaires actuels nesont pas accessibles aux acteurs privés esti-me la FPI. Ils sont conçus pour des orga-nismes coopératifs. L’idée de créer desoffices fonciers libres (OFL) permettraitdonc de créer des sortes de foncières pourporter le foncier. Toutefois, tel qu’il semblese dessiner, le projet permettrait de réaliserdes logements libres (et plus seulementdes logements sociaux) mais resterait enca-dré du point de vue de sa détention: lecapital devrait être détenu en majorité pardes acteurs publics.Un marché en manque d’offreAu 3etrimestre 2019, les autorisations deconstruire sont en repli de -5,9% pourtous les logements, mais le recul est plusnet pour les logements collectifs (-8,8%).Les mises en chantier sont également enrecul (-3,5%).S’agissant des permis de construire, la FPIobserve que lors des deux élections muni-cipales précédentes (2008 et 2014), lesautorisations avaient baissé de -25%. Orcette année, la chute est bien plus sévère:elle atteint -32%.En conséquence, les mises en vente sereplient. Au 3etrimestre 2019, il y a eu20183 logements mis en vente, soit unrecul de -21% par rapport au 3etrimestre2018.Les ventes sont stables: 34268 ventes au 3etrimestre (+0,2%).Le marché du logement en manque d’offrePour la FPI, le marché souffre d’une insuffisance de l’offre, non de lademande. La présidente de la fédération, Alexandra François-Cuxacapprouve les orientations du rapport de Jean-Luc Lagleize sur le foncier.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTREParmi les propositionsdu rapport LagleizeUrbanisme- Suppression de la mise en aux enchèresdu foncier public.- Suppression de la faculté de dérogerlocalement aux règles nationales d’urba-nisme.- Création d’une carence sur la productionde logements, inspirée de la carence SRU.- Création d’organismes fonciers et d’ob-servatoires du foncier.- Instauration d’une prime à la densité,payée par les promoteurs, mais compenséepar l’État.- Inversion de la logique des dérogationsau PLU; elles deviendraient le principe.- Suppression des destinations et des sous-destinations dans les PLU.Fiscalité- Prorogation du dispositif Pinel pour 5 ansavec un passage à 3 logements maximumpar an. Augmentation du taux de la réduc-tion d’impôt de 2 à 2,5% par an.Hausse du plafond de défiscalisation à5500 par m2pour Paris (et 440000 paropération) et 4000 par m2ailleurs(320000 par opération) .- Plus-value: suppression de l’abattementpour durée de détention et création d’untaux unique de 30%.- Sortie de l’immobilier locatif de l’assiettede l’IFI.- Alignement de la fiscalité des locationsvides sur celle des locations meublées.La FPI fait observer que si les ventes auxbailleurs sociaux sont en recul, les ventesen bloc aux investisseurs institutionnelssont en nette hausse.L’offre commerciale est passée sous les dixmois de stock (100135 logements en ven-te, soit 9,6 mois de vente). La tension estparticulièrement vive en Ile-de-France (7,4mois) mais aussi dans des villes commeAngers (4,4 mois) Rennes (7,9) ou Stras-bourg (8,6 mois).L’offre est plus abondante et dépasse unan pour Lille, Rouen, Besançon, Clermont-Ferrand et Nice.