jeudi 15 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 799 du 23 mars 2020

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Vente : Loi Carrez ; production d’un rapport d’expertise /
Purge amiable des hypothèques : le nécessaire accord du vendeur.
Preuve de la remise des clés en fin d’occupation du preneur
Urbanisme : Loi littoral
Fiscalité : Participation pour non-réalisation d’aires de stationnement :
obligation d’affectation de la somme payée
Tascom : assiette de la taxe et vente par internet
Rupture de l’engagement de conservation d’un immeuble par une SCPI : amende injustifiée ?
Une SCI imposée à l’IS pour une opération de marchand de biens
– 5 – Actualité –
Aménagement commercial : une décision CNCC du Conseil constitutionnel
Peut-on recourir aux photos par satellite pour constater des infractions d’urbanisme ?
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
– 8 – Actualité –
Crise sanitaire Coronavirus : quelles mesures pour faire face ?
Les réponses publiques, les initiatives privées

jugé>Un rapport Carrez,bien qu’établi à l’ini-tiative d’une seule partie, doit être examinépar le juge s’il a été soumis à la libre discus-sion des parties (Civ. 3e, 5mars2020, p.2).>La pénalitéinfligée à la SCPI qui ne respec-te pas l’engagement de conservation de l’im-meuble pendant 5 ans est excessivea jugé leConseil d’État le 10mars2020, (p.4).>La procédure de purge amiable des hypo-thèquesimpose un accord du débiteur (Civ.3e, 5mars2020, p.2).>Le Conseil d’État a rejeté une demande deQPC portant sur la Tascomet qui invoquaitla différence de traitement entre le commercetraditionnel et les ventes sur internet(10mars2020, p.3).répondu>Les freins réglementaires devraient êtrelevés afin de faciliter:- le développement du prêt viager hypothé-caire,- la réutilisation de l’eau de pluie(voir p.6).>Est-il licite de prendre des images parsatellite pour constater des infractions d’ur-banisme (lire la réponse du ministre de l’in-térieur, p.5).publié>Plusieurs textes sont parus en urgencepour faire face aux incidences du Coronavi-rus (p.7). Le Gouvernement a présenté unPLF rectificative et annoncé plusieursmesures. Les acteurs économiques ont éga-lement réagi (p.8).rejeté>Le Conseil constitutionnel a rejeté uneQPC posée par le CNCC sur les règles de laloi Élan en matière d’aménagement com-mercial (p. 5)Le Conseil d’État, juge fiscalLa crise sanitaire que nous traversons avec le Coronavirus estd’une ampleur inédite et ses conséquences sont encore difficilesà estimer. Le Gouvernement a présenté des premières mesureset de nombreux acteurs privés ont également pris des initiatives(lire p.8). Nous reviendrons dans notre numéro de la semaineprochaine sur les incidences juridiques de la crise actuelle. D’icilà, poursuivons l’analyse de l’actualité juridique immobilière.La jurisprudence de cette semaine présente plusieurs décisionsintéressantes en matière fiscale et qui montre le poids du Conseild’État dans l’appréciation du bien-fondé de la règle fiscale.Un premier arrêt rendu le 10mars statuait sur une pénalité infligéeà une SCPI qui n’avait pas respecté l’engagement de conservationd’un immeuble pendant 5 ans, durée requise pour que son cédantpuisse prétendre au taux réduit d’IS de 19%. La pénalité est de25% de la valeur de l’immeuble. Si le Conseil d’État confirme lebien-fondé du principe d’une pénalité, il juge en revanche que lemontant de l’amende est disproportionné par rapport au gain fis-cal du cédant. L’arrêt annule donc les dispositions instituant la péna-lité (p.4).La deuxième décision concerne une SCI qui effectuait des achats etdes reventes de biens immobiliers. L’administration avait contesté lanature civile de son activité et l’avait soumise à l’impôt sur les socié-tés. Le Conseil d’État confirme cette analyse et ce, y compris pourune année la société n’avait pas effectué de vente (arrêt du18mars, p.4).Le troisième arrêt répond à la question d’une fédération de com-merçants qui contestait la validité des règles d’application de la taxesur les surfaces commerciales. La fédération invoquait notammentla différence de situation entre une entreprise qui pratique le com-merce de façon traditionnelle dans une surface commerciale et quiest soumise à la Tascom et une entreprise qui se consacre exclusive-ment à la vente par internet et qui est donc exonérée de Tascompuisqu’elle n’a pas de surface de vente. Mais le Conseil d’État a reje- la demande de question prioritaire de constitutionnalité enjugeant que les deux types d’entreprise se trouvent dans une situa-tion objectivement différente, justifiant une différence de traite-ment fiscal (10 mars, p.3).Enfin, également en matière commerciale, on lira avec intérêt unedécision du Conseil constitutionnel qui juge conformes à la Consti-tution les nouvelles règles issues de la loi Élan qui imposent aux por-teurs de projet de s’assurer qu’aucune friche commerciale decentre-ville ne permet l’implantation du commerce envisagé. (p.5).BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 79923MARS2020ISSN1622-141920EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente: Loi Carrez; production d’un rapport d’expertise /Purge amiable des hypothèques: le nécessaire accord du vendeur.Preuve de la remise des clés en fin d’occupation du preneurUrbanisme: Loi littoralFiscalité: Participation pour non-réalisation d’aires de stationnement:obligation d’affectation de la somme payéeTascom: assiette de la taxe et vente par internetRupture de l’engagement de conservation d’un immeuble par uneSCPI: amende injustifiée?Une SCI imposée à l’IS pour une opération de marchand de biens- 5 -Actualité-Aménagement commercial: une décision CNCC du Conseil constitution-nelPeut-on recourir aux photos par satellite pour constater des infractionsd’urbanisme?- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-- 8 -Actualité-Crise sanitaire Coronavirus: quelles mesures pour faire face? Les réponsespubliques, les initiatives privéesSOMMAIREEDITORIALEn raison de la période de confinement Coronavirus,ce numéro est exceptionnellement accessible en ligne.Nous présenterons la semaine prochainedes analyses des conséquences juridiquesde la crise sanitaire que nous traversons.