Au sommaire :
– 2 – Rapport –
Le rapport annuel du Conseil d’État : réforme des allocations logements, plan pluriannuel de travaux, révision des valeurs locatives des locaux d’habitation, expropriation, carnet numérique du logement, dérogation aux normes de construction, PPRI, logement social, loi littoral, travaux de déconstruction d’une maison, PC valant autorisation d’urbanisme commercial.
Statistiques des contentieux
– 5 – Au Parlement –
Les sénateurs adoptent le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire
Les projets de soutien à l’économie
– 6 – Jurisprudence –
Libertés fondamentales : liberté d’aller et venir… en vélo
Etat d’urgence et état de droit : les inquiétudes de la CNCDH
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Les bailleurs exclus de la déclaration automatique des revenus
Tarifs réglementés des professions du droit
– 8 – Réglementation –
Un arrêté sur la réduction de consommation d’énergie des bâtiments tertiaires
Exonérations fiscale en zones de développement prioritaire
    
	
		
		
		
		
		
	
	
■ synthétisée ■ > L’activité   du   Conseil   d’État   en   2019   est présentée   en   synthèse   dans   son   rapport annuel   publié   fin   avril.   Parmi   les   thèmes exposés:   le   projet   de   décret   sur   le   carnet numérique   du   logement,   le   plan   pluriannuel de   travaux,   les   dérogations   aux   normes   de construction,   la   loi   littoral,   la   qualification de   travaux   de   déconstruction   d’une   maison, un   permis   valant   autorisation   d’urbanisme commercial,   les   plans   de   prévention   des risques   d’inondation   (p.2   à4). ■ publié ■ > Un   arrêté   du   10avril   2020   vient   complé- ter   le   décret   du   23juillet2019   relatif   aux actions   de   réduction   de   consommation d’énergie   finale   dans   les   bâtiments   tertiaires (p.8). ■ exprimé ■ > La   Commission   nationale   consultative   des droits   de   l’homme   a   exprimé   son   inquiétude que   la   défense   de   l’ordre   public   sanitaire l’emporte   sur   la   protection   des   droits   et libertés   (p.6). ■ ajusté ■ > Le   calendrier   d’adoption   de   la   RE   2020   a été   “ajusté”   pour   tenir   compte   de   la   crise sanitaire   (p.6). ■ reporté ■ > L’entrée   en   vigueur   des   tarifs   des   profes- sions   du   droit   est   reportée   au   1 er janvier 2021   (p.7). ■ chiffré ■ > -94% :   c’est   la   baisse   de   chiffre   d’affaires en   avril   des   magasins   du   commerce   spécia- lisé,   selon   Procos   (p.6). ■ débattu ■ > Le   projet   de   loi   prorogeant   l’état   d’urgen- ce   sanitaire   a   été   débattu   au   Sénat   les   4   et 5mai   (p.5). Hommage   au   Conseil   d’État! L es   pouvoirs   publics   sont   abondamment   critiqués   soit   parce qu’ils   en   font   trop   soit   parce   qu’ils   n‘en   font   pas   assez.   Laissons ici   cette   querelle   et   rendons   hommage   aux   magistrats   du   Conseil d’État   par   le   prisme   d’une   décision   d’actualité   et   du   bilan   de   leur travail   de   2019. Dans   un   référé   liberté   du   30avril,   le   Conseil   d’État   enjoint   au Gouvernement   d’indiquer   publiquement   que   le   vélo   est   autorisé pendant   le   confinement.   Il   faut   remercier   la   Fédération   française   des usagers   de   la   bicyclette   d‘avoir   obtenu   cette   clarification   qui   donne un   peu   d’air   au   confinement.   N’insistons   pas   sur   ce   thème   surabon- damment   traité   pour   découvrir   le   rapport   annuel   du   Conseil   d’État, tout   récemment   publié   et   qui   offre   une   multitude   d’informations très   intéressantes.   Il   met   d’abord   en   lumière   le   rôle   de   cette   institu- tion,   montrant   les   diverses   facettes   de   sa   mission   de   conseiller   du prince   pour   l’aider   à   élaborer   au   mieux   la   règle   de   droit.   Il   l’invite   à ne   pas   réglementer   lorsque   c’est   inutile   (en   évitant   de   prendre   un décret   sur   les   plans   de   prévention   des   risques   par   exemple)   ou   en s’abstenant   d’adopter   une   ordonnance   qui   modifie   le   fond   du   droit alors   qu'elle   devait   être   rédigée   à   droit   constant   (codification   des règles   des   APL   et   des   allocations   logement). Ce   rapport   fournit   aussi   à   cette   occasion   de   précieuses   indications   sur le   fond   du   droit.   Il   explique   pourquoi   le   Conseil   d’État   a   rejeté   le plan   pluriannuel   de   travaux   dans   le   projet   d’ordonnance   sur   la copropriété.   Le   Gouvernement   voulait   ainsi   lutter   contre   la   dégra- dation   des   logements   en   adoptant   un   dispositif   plus   contraignant que   celui   de   la   loi   Alur.   Mais   il   exigeait   de   constituer   un   fonds   quel que   soit   l’état   de   l’immeuble   et   alors   même   qu’un   plan   de   travaux n’aurait   pas   été   adopté.   Le   Conseil   d’État   y   a   vu   une   atteinte   dispro- portionnée   à   l’exercice   du   droit   de   propriété   et   à   la   libre   disposition des   biens.   Le   rapport   explique   aussi   pourquoi   le   Conseil   d’État   a   reje- té   le   projet   de   texte   sur   le   carnet   numérique   du   logement.   Le   dispo- sitif   prévu   était   d’une   grande   complexité,   avec   un   objectif   peu   clair et   dont   l’utilité   n’était   pas   démontrée.   Il   y   apportait   une   “atteinte manifestement   excessive   au   droit   de   propriété   au   regard   des   objec- tifs   invoqués”.   Le   Conseil   d’État   ajoute   que   la   tenue   et   la   conserva- tionde   documents   relatifs   à   la   gestion   de   son   bien   par   le   propriétaire relèvent   de   la   liberté   de   choix   et   d’organisation   de   ce   dernier. Le   rapport   dresse   aussi   un   panorama   de   la   jurisprudence   adminis- trative   de   2019   et   livre   des   statistiques   précises   sur   le   nombre   de   dos- siers   traités   et   le   délai   moyen   de   jugement.   Ce   délai   est   de   6   mois devant   le   Conseil   d’État,   mais   il   dépasse   9   mois   en   première   instance et   atteint   presque   11   mois   en   appel. Ce   rapport   illustre   donc   le   rôle   fort   utile   du   Conseil   d’État   dans   la défense   du   droit   de   propriété   et   dans   la   lutte   contre   la   volonté excessive   du   pouvoir   d’édicter   des   normes   et   des   contraintes.   Cela mérite   un   hommage   appuyé!   ■ BD JURIS hebdo La   lettre   du   droit   immobilier pour   les   professionnels www.jurishebdo.fr NUMÉRO   804 11   MAI   2020 ISSN 1622-1419 20 E A NNEE L’ESSENTIEL . . immobilier -   2   - Rapport - Le   rapport   annuel   du   Conseil   d’État:   réforme   des   allocations   loge- ments,   plan   pluriannuel   de   travaux,   révision   des   valeurs   locatives   des locaux   d’habitation,   expropriation,   carnet   numérique   du   logement, dérogation   aux   normes   de   construction,   PPRI,   logement   social,   loi   lit- toral,   travaux   de   déconstruction   d’une   maison,   PC   valant   autorisation d’urbanisme   commercial. Statistiques   des   contentieux -   5   - Au   Parlement - Les   sénateurs   adoptent   le   projet   de   loi   prorogeant   l’état   d’urgence sanitaire Les   projets   de   soutien   à   l’économie -   6   - Jurisprudence - Libertés   fondamentales:   liberté   d’aller   et   venir…   en   vélo Etat   d’urgence   et   état   de   droit:   les   inquiétudes   de   la   CNCDH -   7   - Nominations   -   Au   fil   du   J.O. - Les   bailleurs   exclus   de   la   déclaration   automatique   des   revenus Tarifs   réglementés   des   professions   du   droit -   8   - Réglementation - Un   arrêté   sur   la   réduction   de   consommation   d’énergie   des   bâtiments   tertiaires Exonérations   fiscale   en   zones   de   développement   prioritaire S O M M A I R E E D I T O R I A L