– 2 – Lois de finances –
Impôt sur le revenu : barème de l’IR / Réduction pour ménages à ressources modestes / Prélèvement à la source
Revenus fonciers : Travaux des nus-propriétaires / Associés de SCIAPP / Régime Malraux / Location de logements anciens
Locations meublées : Revenus des locations / Déclaration par les plateformes internet
Aides à l’investissement : Prorogation du dispositif Duflot / Recentrage du Censi-Bouvard / Logement social outre-mer / CITE / Régime Malraux / Location de logements anciens
Plus-values / IS / TVA / Impôts locaux / Autres taxes
– 9 – Nominations – Au fil du JO – Grand Paris / Cadastre / Agence française pour la Biodiversité
Délai de mise en oeuvre du DALO
– 10 – Réglementation –
Diagnostic technique global en copropriété
Révision des coopératives d’HLM / Taxe pour création de bureaux
– 11 – Analyse –
Ondine Prévoteau (Bignon Levray) : Bail commercial à loyer binaire : quelle incidence lors du renouvellement ?
– 12 – Rencontre –
Cenrury 21 : Laurent Vimont analyse le marché du logement ancien
    
	
		
		
		
		
		
	
	
■ publié ■ > Le   décret   du   28décembre   2016   fixe   les conditions   requises   pour   la   délivrance   du diagnostic   global   des   copropriétés   (p.10). ■ remplacé ■ > Le   régime   du   Borloo   ancien   et   celui   Bes- son   ancien   font   place   au   nouveau   régime Cosse   ancien   pour   inciter   à   la   location   de logements   anciens   sous   condition   de   res- sources   (p.4). ■ prorogés ■ > Sont   prorogés   par   la   loi   de   finances -   le   dispositif   Duflot-Pinel   (p.5), -   le   régime   Censi-Bouvard,   mais   au   prix d’un   recentrage   de   son   objet   (p.5), -   le   crédit   d’impôt   de   transition   énergétique   (p.6). ■ créée ■ > L’Agence   française   pour   la   biodiversité, créée   par   la   loi   sur   la   biodiversité   a   fait   l’ob- jet   d’un   décret   du   26décembre   (p.9). ■ programmé ■ > Le   prélèvement   à   la   source   de   l’impôt   sur le   revenu   est   programmé   par   l’article   60   de la   loi   de   finances   (p.2). ■ chiffrés ■ > Une   série   de   tarifs   ou   de   barèmes   de taxes   ont   été   précisés: -   taux   de   l’usure   (p.11), -   taux   de   revalorisation   des   rentes   viagères   (p.11), -   taux   de   la   redevance   d’archéologie   pré- ventive   (p.11), -   taxe   pour   création   de   bureaux   (p.10). ■ analysé ■ > Ondine   Prévoteau   (avocat)   revient   sur deux   arrêts   du   3novembre2016   de   la   Cour de   cassation   sur   le   renouvellement   d’un   bail commercial   à   loyer   binaire   (p.11). > Laurent   Vimont   (Century   21)   analyse   le marché   du   logement   ancien   et   donne   des perspectives   pour   2017. Après   le   Borloo,   voici   le   Cosse   ancien   N ous   vous   proposons   dans   ce   numéro   spécial   une   synthèse des   principales   mesures   concernant   l'immobilier   figurant   dans les   deux   lois   de   finances,   la   loi   de   finances   pour   2017   et   la   loi   de finances   rectificative   pour   2016,   publiées   le   30décembre.   Ces deux   lois   comportent   de   nombreuses   mesures   d'ajustement.   On signalera   notamment   la   réforme   du   régime   Malraux,   qui   tire   les conséquences   fiscales   de   la   loi   sur   l'architecture   du   7juillet   2016   qui a   créé   les   sites   patrimoniaux   remarquables   à   la   place   des   zonages précédents   (ZPPAUP   et   AVAP).   Le   législateur   prolonge   la   durée   du dispositif   Pinel   sans   en   modifier   les   conditions.   En   revanche,   s’il   pro- longe   le   régime   Censi-Bouvard,   c’est   au   prix   d’un   recentrage   puis- qu’il   en   écarte   désormais   les   résidences   de   tourisme.   L’immobilier   de loisirs   n’est   toutefois   pas   totalement   absent   des   préoccupations   des pouvoirs   publics   puisque   la   loi   crée   un   nouveau   dispositif   d’incita- tion   à   la   rénovation   de   ces   logements.   L’objectif   est   de   mettre   l’ac- cent   sur   la   rénovation   du   bâti   existant   plutôt   que   d’encourager   la création   de   nouveaux   ensembles. Par   ailleurs,   pour   inciter   à   la   location   de   logements   anciens,   le   légis- lateur   crée   un   nouveau   régime,   dénommé   Cosse   ancien,   qui   rem- place   les   régimes   antérieurs,   Besson   ancien   et   Borloo   ancien.   La ministre   du   logement   aura   donc   un   régime   fiscal   à   son   nom! Signalons   aussi   que   le   cadre   fiscal   se   resserre   autour   des   locations meublées   temporaires   via   des   plateformes   internet   puisque   celles-ci auront   l'obligation   de   transmettre   à   l'administration   fiscale   les recettes   tirées   de   ces   locations,   afin   de   permettre   d'assurer   un meilleur   contrôle   du   paiement   de   l'impôt   y   afférent. L a   réforme   majeure   est   celle   de   l'impôt   sur   le   revenu,   avec   la   mise en   place,   prévue   pour   l'an   prochain,   du   prélèvement   à   la   source.   Si le   principe   en   est   assez   simple,   ses   modalités   sont   plus   complexes lorsqu’on   entre   dans   quelques   détails.   Mais   le   Conseil   constitution- nel   a   validé   l'article   considérant   qu'il   était   intelligible.   Quant   au grief   tiré   de   l'atteinte   au   droit   au   respect   de   la   vie   privée   lié   à   la transmission   d’informations   fiscales   à   l’employeur   chargé   de   préle- ver   l’impôt,   le   Conseil   reconnaît   que   le   dispositif   y   porte   atteinte, mais   il   ajoute   que   l'atteinte   est   justifiée   par   l'intérêt   général   qui s'attache   à   la   mise   en   place   du   prélèvement   à   la   source. Après   cette   décision,   le   Conseil   constitutionnel   reste   à   la   tâche   car   il a   été   saisi   le   27décembre   d’un   nouveau   recours   portant   sur   la   loi Égalité   et   citoyenneté.   Le   début   de   l’année   sera   donc   à   nouveau riche   d’actualité   législative.   A   noter   aussi   la   parution   de   la   loi   du 28décembre   2016   de   modernisation,   de   développement   et   de   pro- tection   des   territoires   de   montagne,   sur   laquelle   nous   reviendrons la   semaine   prochaine.   ■ BD JURIS hebdo La   lettre   du   droit   immobilier pour   les   professionnels www.jurishebdo.fr NUMÉRO   Spécial   64 10   JANVIER   2017 ISSN 1622-1419 17 E A NNEE L’ESSENTIEL . . immobilier -   2   - Lois   de   finances - Impôt   sur   le   revenu :   barème   de   l’IR   /   Réduction   pour   ménages   à ressources   modestes   /   Prélèvement   à   la   source Revenus   fonciers :   Travaux   des   nus-propriétaires   /   Associés   de   SCIAPP /   Régime   Malraux   /   Location   de   logements   anciens Locations   meublées :   Revenus   des   locations   /   Déclaration   par   les   pla- teformes   internet Aides   à   l’investissement :   Prorogation   du   dispositif   Duflot   /   Recen- trage   du   Censi-Bouvard   /   Logement   social   outre-mer   /   CITE /   Régime   Malraux   /   Location   de   logements   anciens Plus-values   /   IS   /   TVA   /   Impôts   locaux   /   Autres   taxes -   9   - Nominations   -   Au   fil   du   JO - Grand   Paris   /   Cadastre   /   Agence   française   pour   la   Biodiversité Délai   de   mise   en   œuvre   du   DALO -   10   - Réglementation - Diagnostic   technique   global   en   copropriété Révision   des   coopératives   d’HLM   /   Taxe   pour   création   de   bureaux -   11   - Analyse - Ondine   Prévoteau   (Bignon   Levray):   Bail   commercial   à   loyer   binaire: quelle   incidence   lors   du   renouvellement   ? -   12   - Rencontre - Cenrury   21:   Laurent   Vimont   analyse   le   marché   du   logement   ancien S O M M A I R E E D I T O R I A L Nu m é r o   s p é c i a l : L o i s   d e   fi n a n c e s  
Impôt   sur   le   revenu ■ Barème   de   l'IR Le   barème   de   l'impôt   sur   le   revenu   est inchangé,   simplement   ajusté   en   fonction de   la   prévision   de   hausse   des   prix   de   0,1   % (art.   2   LF) Il   comporte   5   tranches   (cf.   tableau). Cette   modification   entraîne   la   variation   de certains   seuils.   Exemples: 1.   Limite   d'application   du   régime   micro- BNC :   33100 €   (35100 €   pour   la   limite majorée). 2.   Limite   d'application   du   r égime   micro-BIC -   vente   de   marchandises   à   emporter   ou consommer   sur   place,   prestation   d'héber- gement:   82800 €   (90900 €   pour   la   limite majorée) -   autres   prestations   de   services:   33100 € (35100 €   pour   la   limite   majorée). 3.   Montant   de   revenu   fiscal   de   référence   à ne   pas   dépasser   pour   prétendre   à   un allé- gement   de   taxe   foncière   ou   de   taxe   d'ha- bitation (tarif   métropole) -   10708 €   pour   la   1 e part   et   -   2857 €   par   demi-part   supplémentaire. 4.   Montant   de   revenu   à   ne   pas   dépasser pour   avoir   droit   au   plafonnement   de   la taxe   d'habitation en   fonction   du   revenu:   -   25180 €   pour   la   première   part, -   5883 €   pour   la   1e   demi-part, -   4631 €   pour   chaque   demi-part   supplé- mentaire   suivante. 5.   Abattement lié   à   la   situation   de   famille applicable   au   revenu: -   5641 €   pour   la   1 e part, -   1580 €   par   ½   part   supplémentaire   (de   la 1 e à   la   4 e ), -   2793 €   pour   les   ½   parts   supplémentaires suivantes. ■ Réduction   de   l’IR   pour   les ménages   à   revenus   modestes Cette   année,   le   barème   est   complété   d'une réduction   pour   les   revenus   modestes.   Elle est   de   20   %   pour   les   contribuables   dont   le revenu   est   inférieur   à   18500 €   pour   la   1 e part   de   quotient   familial   et   de   37000 € pour   les   deux   premières   parts   de   quotient familial   (limites   majorées   de   3700 €   pour chaque   demi-part   suivante   et   de   1850 € pour   chacun   des   quarts   de   parts   suivants) Pour   éviter   les   effets   de   seuil,   la   réduction est   dégressive -   entre   18500 €   et   20500 €   (pour   une part); -   et   entre   37000 €   et   41000 €   pour   deux parts. Le   taux   de   réduction   pour   calculer   la dégressivité   est   de   20   %   multiplié   par   le rapport   entre   le   plafond   du   revenu   fiscal de   référence   (RFR)   ouvrant   droit   à   l’allége- ment   –   le   RFR   du   foyer   /   2000 €   (célibatai- re)   ou   4000 €   (couples   mariés   ou   pacsés). Cette   baisse   d'impôt   prend   effet   dès   le prélèvement   mensuel   de   janvier   ou   le   pre- mier   tiers   de   février. ■ Le   prélèvement   à   la   source (art.   60   LF). Le   prélèvement   à   la   source   doit   s'appliquer aux   revenus   perçus   à   compter   de   jan- vier2018 . Il   s'applique   aux   traitements   et   salaires, pensions   de   retraite,   allocations   de   chôma- ge   et   indemnités   de   maladie   ou   de   licen- ciement. Pour   certains   revenus,   notamment   les   reve- nus   fonciers,   il   est   prévu   un   acompte . Sont   aussi   concernés   les   bénéfices   profes- sionnels   (BIC,   bénéfices   non   commerciaux et   bénéfices   agricoles)   et   les   rentes   via- gères. S'agissant   des   revenus   fonciers,   il   faut   rete- nir   les   montants   nets   imposables   (loyers moins   charges   déductibles)   ou   par   applica- tion   du   micro-foncier   et,   diminués   des reports   déficitaires. En   revanche,   les plus-values   immobilières ne   sont   pas   concernées   par   la   réforme puisqu'elles   font   déjà   l'objet   d'une   imposi- tion   lors   de   leur   réalisation   (de   même   que les   revenus   de   capitaux   mobiliers   et   les plus-values   de   cession   de   valeurs   mobi- lières). Le   taux   du   prélèvement   est   calculé   par l'administration   sur   la   base   des   revenus   de l'avant   dernière   année   pour   les   premiers prélèvements   (de   janvier   à   août)   et   sur   la base   des   revenus   de   l'année   précédente pour   les   suivants   (de   septembre   à décembre).   Le   taux   est   calculé   par   division de   l'IR   de   l'année   par   les   revenus   soumis au   prélèvement   à   la   source.   Mais   l'impôt retenu   ne   tient   pas   compte   des   crédits d'impôt   et   réductions   d'impôt.   Il   en   résulte que   les   foyers   qui   bénéficient   habituelle- ment   de   crédits   d'impôt   ou   de   réductions d'impôt   vont   subir   un   effet   de   trésorerie défavorable   en   supportant   un   prélève- ment   qui   ne   tiendra   pas   compte   de   ces   cré- dits   et   réductions,   et   qui   donnera   lieu ensuite   à   une   restitution. Pour   limiter   cet   effet,   il   est   prévu   un acompte   sur   les   crédits   d'impôt   correspon- dant   aux   frais   de   services   à   la   personne   et de   garde   d'enfants. Par   ailleurs,   la   déclaration   de   revenus   reste de   rigueur,   car   elle   permet   le   calcul   défini- tif   de   l'imposition   et   de   tenir   compter   des réductions   et   crédits   d'impôts. Enfin,   le   taux   du   prélèvement   est   modifié en   cas   de   changement   de   la   situation   du foyer:   mariage,   naissance,   divorce,   décès. Le   taux   peut   aussi   être   individualisé :   sur option,   les   contribuables   mariés   ou   pacsés peuvent   demander   que   le   taux   du   foyer soit   individualisé   pour   tenir   compte   de leurs   revenus   personnels.   Mais   cette   facul- té   ne   concerne   pas   les   revenus   communs.   En   pratique,   les   conjoints   pourront   deman- der   une   individualisation   pour   des   salaires (ce   qui   est   utile   s'il   y   a   un   écart   important de   salaire   entre   les   deux   conjoints),   mais non   pour   des   revenus   fonciers:   les   prélève- ments   d'acompte   seront   fixés   par   le   taux unique   du   foyer. 1 0janvier2017 2 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION Revenu   imposable   (1   part) Taux ≤ 9710 € 0% >9710 €   et   ≤ 26818 € 14% >26818 €   et   ≤ 71898 € 30% >71898 €   et   ≤ 152260 € 41% >152260 € 45% Barème   de   l’impôt   sur   le   revenu 2017 Les   lois   de   finances   de   2017 Les   principales   mesures   que   nous   vous   proposons   dans   cette   synthèse   sont   classées   par   objet   et   associent   les articles   de   la   loi   de   finances   (LF)   et   ceux   de   la   loi   de   finances   rectificative   (LFR).   Nous   abordons   successive- ment,   pour   leurs   aspects   immobiliers,   l'impôt   sur   le   revenu,   l'impôt   sur   les   sociétés,   puis   la   TVA   et   les   impôts locaux   et   les   autres   taxes.  
■ Dispositions   transitoires Pour   organiser   le   passage   du   système actuel   au   prélèvement   à   la   source,   le   légis- lateur   a   tenu   compte   de   deux   impératifs: éviter   une   double   imposition   en   2018   (sur les   revenus   de   2017   avec   le   régime   actuel et   sur   les   revenus   de   2018   avec   le   nouveau régime)   et   éviter   l'effet   d'aubaine   pour empêcher   des   contribuables   de   majorer artificiellement   les   revenus   de   2017   qui n'auraient   pas   été   imposés.   La   loi   a   donc prévu   un   crédit   d'impôt   correspondant aux   revenus   courants   de   2017 ,   qualifiés   de revenus   non   exceptionnels.   Ce   qui   permet aussi   de   maintenir   le   bénéfice   des   réduc- tions   et   crédits   d'impôt   des   dépenses   faites en   2017. Ce   crédit   d'impôt   est   dit   de   modernisation du   recouvrement . Quels   sont   les   revenus   qualifiés   de   non exceptionnels? Il   s'agit   des   traitements   et   salaires   (hors indemnités   de   rupture   de   contrat   de   tra- vail,   sauf   CDD)   et   des   revenus   fonciers . Pour   les   revenus   des   indépendants   et   des dirigeants,   plus   à   même   d’optimiser   le   ver- sement   de   leur   rémunération,   la   loi   a   pré- vu   une   comparaison   avec   les   montants   per- çus   sur   la   période   2014-2018. Pour   les   revenus   fonciers :   le   revenu   cou- rant   correspond   aux   loyers   perçus   en   2017 à   leur   échéance   normale   sauf   une   série d'exceptions.   Ne   sont   pas   retenus   pour   le calcul   du   crédit   d’impôt: -   les   immeubles   remis   au   terme   des   baux   à construction, -   les   loyers   correspondant   à   une   période   de plus   de   12   mois, -   les   revenus   des   immeubles   dont   le   pro- priétaire   se   réserve   la   jouissance, -   la   fraction   de   régularisation   des   charges de   copropriété   faite   en   2017   sur   les charges   de   2016   et   correspondant   à   des travaux   non   déductibles, -   les   majorations   de   revenus   fonciers   liées   à la   rupture   d'engagement   de   location   des dispositifs   incitatif   (Besson,   Borloo,   etc.). ■ Anti-abus Une   règle   particulière   est   prévue   pour   les revenus   fonciers   pour   éviter   l'optimisation fiscale. 1.   Pour   les   dépenses   autres   que   de   tra- vaux ,   leur   déduction   en   2017   n'est   pas opérée   suivant   les   conditions   habituelles où   l’on   tient   compte   de   la   date   du   paie- ment;   elles   sont   déductibles   en   2017   en   cas d'exigibilité   en   2017.   Cela   concerne   les dépenses   suivantes:   primes   d'assurance, dépenses   liées   au   budget   annuel   d'une copropriété,   impôts,   intérêts   d'emprunt, frais   de   gestion,   de   rémunération   et   de procédure. 2 .   Pour   les   dépenses   de   travaux .   Une   nou- velle   distinction   doit   être   faite: -   dépenses   qui   relèvent   de   la   seule   décision du   propriétaire   : Les   travaux   payés   en   2017   sont   déductibles entièrement   des   revenus   fonciers   de   2017. Les   travaux   payés   en   2018   (sauf   urgence, travaux   décidés   d'office   par   le   syndic   et travaux   sur   immeubles   historiques   ou acquis   en   2018)   sont   déductibles   à   hauteur de   la   moyenne   des   travaux   déductibles payés   en2017   et2018. Il   en   résulte   que   si   un   propriétaire   ne   fait pas   de   travaux   en   2018,   il   pourra   néan- moins   déduire   en   2018   la   moitié   des   tra- vaux   payés   en   2017.   S'il   ne   fait   des   travaux   qu'en   2018,   il   ne pourra   déduire   que   la   moitié   des   travaux payés   en   2018. S'il   en   fait   au   cours   des   deux   années,   il pourra   déduire   en   2018   la   moitié   du   total. -   dépenses   qui   font   l'objet   d 'appels   de   pro - vision : Les   provisions   pour   travaux   déductibles payées   en   2017   donnent   lieu   à   concurren- ce   de   50   %   à   déduction   pour   les   revenus de   2018. En   2019,   les   provisions   de   2018   seront réduites   de   50   %. Revenus   fonciers ■ Travaux   des   nus-propriétaires La   loi   nouvelle   (art.   32   I   4e   et   II   B)   suppri- me   la   faculté   pour   le   nu-propriétaire   de déduire   de   ses   revenus   globaux   les dépenses   de   grosses   réparations   engagées sur   l'immeuble.   Cette   faculté   était   admise jusqu'à   présent   à   hauteur   de   25000 € . Désormais,   il   faut   distinguer   suivant   que l'immeuble   est   loué   ou   non. -   Pour   un   immeuble   loué,   le   nu-propriétai- re   conserve   la   possibilité   de   déduire   les dépenses   de   travaux   de   ses   revenus   fon- ciers. -   À   défaut   de   location   (par   exemple   si   le bien   est   occupé   par   l'usufruitier),   le   nu- propriétaire   ne   peut   plus   pratiquer   de déduction. A   titre   transitoire,   la   loi   permet   la   déduc- tion   de   travaux   effectués   en   2017   à   condi- tion   qu'un   devis   accompagné   du   verse- ment   d'un   acompte   ait   été   signé   au   plus tard   le   31décembre   2016. ■ Associés   de   SCIAPP Les   SCI   d'accession   progressive   à   la   proprié- té   sont   constituées   par   un   organisme   HLM. Celui-ci   cède   les   parts   de   la   société   aux locataires   d'un   immeuble   qui   souhaitent accéder   à   la   propriété.   Lorsqu'un   locataire a   acheté,   au   fil   des   ans,   la   totalité   des   parts correspondant   à   son   appartement,   il devient   copropriétaire   de   l'immeuble   cor- respondant   à   son   logement. Mais   en   tant   qu'associé,   le   locataire   est imposable   sur   les   revenus   fonciers   perçus par   la   société.   Pour   éviter   une   imposition de   revenus   correspondant   à   une   résidence principale,   la   loi   (art.   3   LF)   exonère   d'impôt sur   le   revenu   les   revenus   des   logements donnés   en   location   à   leurs   associés   par   les SCIAPP. ■ Régime   Malraux La   loi   sur   la   création   architecturale   (loi   du 7juillet   2016)   a   réformé   le   régime   des   sec- teurs   sauvegardés   en   créant   des   sites   patri- moniaux   remarquables.   La   loi   de   finances rectificative   (art.   40   LFR)   en   tire   les   consé- quences   sur   le   régime   fiscal   des   proprié- taires   qui   effectuent   des   opérations   de   res- tauration   immobilière   et   aménage   le   régi- me   Malraux   sur   plusieurs   points: ➠ Champ   d'application 1   Les   zonages   précédents (zones   de   pro- tection   du   patrimoine   architectural,   urbain et   paysager,   ZPPAUP   et   aires   de   mise   en valeur   de   l'architecture   et   du   patrimoine, AVAP)   sont   supprimés et   remplacés   par   les sites   patrimoniaux   remarquables   (SPR) .   La loi   nouvelle   fait   donc   désormais   référence à   ce   nouveau   zonage. Ouvrent   droit   à   l'avantage   fiscal   les immeubles   situés   dans   le   périmètre   d'un SPR: -   couvert   par   un   plan   de   sauvegarde   et   de mise   en   valeur   approuvé.   Le   taux   de   la réduction   d'impôt   est   de   30   % des dépenses   éligibles. -   couvert   par   un   plan   de   valorisation   de l'architecture   et   du   patrimoine   approuvé. Le   taux   est   de   22% . -   si   l'opération   de   restauration   a   été   décla- rée   d'utilité   publique   (art.   L   313-4   du   code de   l'urbanisme).   Le   taux   de   réduction   d'im- pôt   est   de   22   % . Le   régime   est   applicable   aux   opérations pour   lesquelles   une   demande   de   permis   de construire   ou   un   dépôt   de   déclaration préalable   a   été   effectué   depuis   le   9juillet 2016. 2.   Prorogation   du   dispositif   dans   les   quar- tiers   anciens   dégradés Dans   les   quartiers   anciens   dégradés,   les 1 0janvier2017 3 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION  
quartiers   présentant   une   concentration élevée   d'habitat   ancien   dégradé,   le   régime Malraux   devait   prendre   fin   le   31décembre 2017.   La   loi   nouvelle   proroge   le   dispositif d e   deux   ans,   jusqu'à   fin   2019. 3.   Ouverture   aux   bureaux   devenus   loge- ments Le   régime   Malraux   supposait   que   l'im- meuble   soit   dès   l'origine   affecté   au   loge- ment.   Désormais,   il   est   ouvert   également aux   immeubles   affectés   à   un   autre   usage et   transformés   en   logement. ➠ Application   de   la   réduction   d'impôt Jusqu'à   présent,   le   régime   prévoyait   un plafond   de   dépenses   éligibles   à   100000 € par   an.   Désormais,   la   loi   fixe   un   plafond   de 400000 €   apprécié   sur   quatre   ans.   Le   délai est   décompté   à   partir   de   la   date   de   déli- vrance   du   permis   de   construire   et   court jusqu'à   la   fin   de   la   3 e année   qui   suit. Cette   limite   est   globale:   elle   concerne   tant les   investissements   directs   que   ceux   effec- tué   par   le   biais   de   souscription   de   parts   de SCPI. ➠ Report   d'excédent   de   réduction Si   la   réduction   d'impôt   dépasse   le   montant de   l'impôt   dû   par   le   contribuable,   elle   était perdue.   Désormais,   elle   peut   être   reportée et   imputée   sur   l'impôt   des   trois   années   sui- vantes. ➠ Remise   en   cause   de   l'engagement Le   contribuable   doit   s'engager   à   louer   le logement   pendant   9   ans   (art.   199   tervicies du   CGI).   S'il   ne   respecte   pas   son   engage- ment,   la   réduction   est   remise   en   cause.   La loi   nouvelle   écarte   cette   remise   en   cause   si la   rupture   de   l'engagement   est   liée   à   un décès,   une   invalidité   de   2 e ou   3 e catégorie ou   au   licenciement   du   contribuable. ■ Loyers   impayés La   loi   de   finances   (art.   32,   I   -5e   et   II-C),   au titre   de   la   lutte   contre   les   niches   fiscales abroge   l'article   200   nonies   du   CGI.   Cet article   permettait   au   bailleur   d'obtenir   un crédit   d'impôt   de   38   %   des   dépenses   effec- tués   au   titre   des   primes   d'assurances contre   les   impayés   de   loyers.   La   suppres- sion   est   applicable   à   compter   des   primes versées   depuis   le   1 er janvier   2017. ■ Location   des   logements   anciens La   loi   nouvelle   (art.   46   LFR)   met   un   terme aux   régimes   d'incitation   à   la   location   de logements   anciens   par   les   systèmes   de   Bor- loo   ancien   et   Besson   ancien   et   crée   un nouveau   dispositif:   le   Cosse   ancien. ➠ Cosse-ancien Ce   nouveau   régime   s'adresse   aux   proprié- taires   imposés   dans   la   catégorie   des   reve- nus   fonciers,   qu'il   s'agisse   de   personnes physiques,   d'associés   de   SCI   ou   de   SCPI.   Le logement,   qu'il   soit   neuf   ou   ancien,   doit être   loué   nu   à   titre   de   résidences   principa- le   du   locataire. La   location   ne   doit   pas   être   conclue   avec un   membre   du   foyer   ni   un   ascendant   ou descendant   du   contribuable. Il   ne   peut   être   conclu   pour   un   locataire déjà   dans   les   lieux,   mais   il   peut   s'appliquer lors   du   renouvellement   du   bail.   Il   peut   aussi s'appliquer   en   cas   de   location   par   un   orga- nisme   d'intermédiation   locative   à   condition que   l'organisme   ne   fournisse   aucune   pres- tation   hôtelière   ou   para-hôtelière.   Il   peut s'agir   d'une   agence   immobilière   à   vocation sociale   (ce   qui   n'était   pas   le   cas   dans   le   régi- me   Borloo   ancien).   L'organisme   doit   être agréé   (art.   L   365-4   du   CCH). Les   logements   doivent   être   situés   en   zone A   bis,   A,   B1   ou   B2 .   Pour   les   logements   en zone   C ,   seuls   ceux   qui   sont   loués   par   inter- médiation   locative   ouvrent   droit   au   régi- me   Cosse-ancien. Le   bailleur   doit   s igner   une   convention avec   l'Anah   entre   le   1 er janvier   2017   et   le 31décembre   2019. Le   logement   doit   être   en   secteur social, très   social   ou   intermédiaire . Le   locataire   doit   respecter   un   plafond   de ressources   et   le   bailleur   un   plafond   de loyer. L'avantage   fiscal   correspond   à   une   déduc- tion   forfaitaire   majorée   sur   les   revenus fonciers.   Elle   varie   entre   1 5   %   et   85   %. (voir   tableau). L’avantage   fiscal   est   d'autant   plus   élevé que   l'engagement   social   est   fort;   ainsi   la location   de   logements   par   le   biais   d'orga- nisme   pour   personnes   défavorisées   donne droit   au   taux   de   85   %   (dans   toutes   zones). Pour   les logements   intermédiaires en   zone B,   le   taux   est   le   plus   faible:   15   %,   mais   il   est plus   élevé   en   zones   A   bis,   A   et   B1:   30   % Pour   les   locations   sociales   ou   très   sociales , le   taux   est   de   50   %   en   zone   B   et   de   70   % en   zone   Abis,   A   et   B1. L e   taux   s'applique   à   compter   de   la   date   de prise   d'effet   de   la   convention,   c'est-à-dire lors   de   la   prise   d'effet   du   premier   bail concerné.   Le   bail   prend   effet   au   plus   tôt deux   mois   avant   l'enregistrement   de   la demande   de   conventionnement.   La convention   est   conclue   pour   6   ans   ou   9   ans en   cas   de   travaux   subventionnés   par l'Anah. A   l'échéance   de   la   convention,   la   déduc- tion   majorée   s'applique   jusqu'à   la   date fixée   pour   le   renouvellement   du   bail. Si   le   bailleur   ne   respecte   pas   les   conditions, l'avantage   est   remis   en   cause.   Toutefois, aucune   remise   en   cause   n'est   effectuée   en cas   d'invalidité   de   2 e ou   3 e catégorie,   de licenciement   ou   de   décès   du   contribuable. Ce   nouveau   régime   Cosse-ancien   n'est   pas cumulable   avec   les   aides   à   l'investissement dans   le   neuf   (Duflot-Pinel,   Scellier…)   ni   avec le   régime   des   immeubles   historiques.   Il   n'est pas   non   plus   compatible   avec   le   micro-fon- cier.   En   revanche,   la   loi   n’a   pas   prévu   d’in- compatibilité   avec   le   régime   Malraux. Le   régime   Cosse   ancien   s'applique   à   comp- ter   de   l'imposition   des   revenus   de   2017. ➠ Fin   du   Besson   ancien   et   du   Borloo ancien Le   Besson   ancien   pouvait   être   prorogé   par période   de   trois   ans,   y   compris   pour   un nouveau   locataire.   La   loi   nouvelle   prévoit désormais   que   ce   régime   prend   fin   au   ter- me   de   chaque   période   triennale   ayant débuté   avant   le   1 er janvier   2017.   La   déduc- tion   fiscale   ne   sera   donc   plus   applicable après   la   fin   2019. Pour   le   Borloo   ancien,   il   pourra   s'appliquer aux   conventions   conclues   à   compter   du 1 er janvier   2017,   si   la   demande   de   conven- tionnement   est   reçue   par   l'ANAH   le   31jan- vier   2017   au   plus   tard. Locations   meublées ■ Revenu   des   locations   meublées La   loi   de   finances   rectificative   change   le mode   d'imposition   des   revenus   tirés   des locations   meublées.   Ces   revenus   sont désormais   systématiquement   imposables au   titre   des   BIC.   Jusqu'à   présent,   seuls   les revenus   habituels tirés   de   la   location   meu- blée   en   relevaient,   tandis   que   les   locations occasionnelles relevaient   des   revenus   fon- 1 0janvier2017 4 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION Type   de   logements Zones Taux   de réduction d’impôt Logement   intermé- diaire A   bis,   A   et   B1 B2 30% 15% Logement   social   ou très   social A   bis,   A   et   B1 B2 70% 50% Location   à   un   orga- nisme   public   ou   pri- vé   pour   l’héberge- ment   de   personnes défavorisées toutes zones 85% Nouveau   régime   pour   les   loge- ments   anciens   “Cosse   ancien”  
ciers   (art.   114   LFR).   La   mesure   entre   en vigueur   pour   les   revenus   perçus   en   2017. Le   contribuable   ne   peut   plus,   pour   ces revenus   occasionnels   de   location   meublée, r ecourir   au   régime   du   micro-foncier   (limité à   15000 € ). S'agissant   de   revenus   occasionnels,   ces revenus   relèvent   le   plus   souvent   du   régime micro .   Cela   suppose   de   ne   pas   dépasser des   recettes   de 33100 € (35100 €   si   l'an- née   précédente   ne   dépasse   pas   33100 € ). Le   micro-BIC   donne   droit   à   un   abattement de   50   %   avec   un   minimum   de   305euros. En   cas   de   location   de   meublé   de   tourisme ou   de   chambre   d'hôte,   le   micro-BIC   reste applicable   si   la   recette   ne   dépasse   pas 82800 €   (90900 €   si   l'année   précédente ne   dépasse   pas   82800 € )   avec   un   abatte- ment   de   71   %. Le   contribuable   doit   déposer   une   déclara- tion   2042-C-PRO. Le   régime   d'exonération   de   revenus   pour les   propriétaires   louant   meublé   une   partie de   leur   résidence   principale   à   une   person- ne   y   élisant   sa   résidence   principale   reste inchangée   (art.   35   bis   I   du   CGI). ■ Déclaration   par   plateformes internet La   loi   de   finances   rectificative   (art.   34   LFR) cherche   à   améliorer   le   recouvrement   des sommes   dues   par   les   contribuables   qui   per- çoivent   des   revenus   par   le   biais   de   plate- forme   internet   (logement   ou   autre).   Le législateur   a   déjà   créé   en   2014   un   droit   de communication   de   listes   non   nominatives des   ventes   des   plateformes   (art.   L   81   du livre   des   procédures   fiscales).   La   loi   nouvel- le   franchit   une   nouvelle   étape   en   imposant aux   plateformes   en   ligne   de   déposer   une déclaration   automatique   sécurisée   des revenus   de   leurs   utilisateurs   à   l'administra- tion   fiscale (art.   1649   quater   A   bis   du   CGI). Cette   mesure   vise   tous   les   opérateurs   de plateformes   proposant   des   services   en ligne   pour   la   vente   d'un   bien   ou   la   fourni- ture   d'un   service   (art.   L   111-7   du   code   de   la consommation). Toutefois,   cette   mesure   entre   en   vigueur pour   les   revenus   perçus   à   compter   du 1 er janvier   2019. Aides   à   l’investissement ■ Prorogation   du   dispositif   Duflot- Pinel La   réduction   d'impôt   accordée   aux   investis- seurs   qui   achètent   un   logement   locatif   est prorogée   d'un   an.   Le   dispositif   qui   devait s'éteindre   fin   2016   est   prorogé   jusqu'au 31décembre   2017   (art.   68   LF). L a   réduction   d'impôt   est   inchangée:   -   12   %   du   prix   du   logement   pour   un   enga- gement   de   location   de   6   ans   (ou   18   %   s'il est   prolongé   à   9   ans); -   18   %   si   l'engagement   est   de   9   ans   (ou 21   %   s'il   est   prolongé   à   12   ans). Le   bailleur   doit   louer   en   respectant   un   pla- fond   de   loyer   à   un   locataire   ne   dépassant pas   un   plafond   de   ressources. ■ Recentrage   du   Censi-Bouvard Le   régime   du   Censi-Bouvard   accorde   une réduction   d'impôt   de   11   %   sur   les   investis- sements   dans   certains   immeubles   loués meublés   (régime   du   loueur   en   meublé   non professionnel). ➠ Ce   dispositif   avait   vocation   à   prendre   fin avec   l'année   2016.   La   loi   nouvelle   (art.   69 LF)   accorde   un   an   de   plus   aux   investisseurs pour   en   bénéficier.   Il   faut   donc   désormais effectuer   l'investissement   jusqu'au 31décembre   2017.   ➠ La   prorogation   du   dispositif   s'accom- pagne   de   son   recentrage . Les   logements   des   résidences   de   tourisme sont   désormais   exclus de   la   réduction d'impôt. Seuls   subsistent   les   investissements   dans:   -   les   résidences   étudiants , -   les   établissements   sociaux   ou   médico- sociaux   accueillant   des   personnes   âgées   ou des   adultes   handicapés,   les   établissements de   soins   de   longue   durée   pour   personne   en perte   d'autonomie,   les   résidences   services pour   personnes   âgées   ou   handicapées. ➠ Pour   les   logements   en   résidences   de tourisme En   principe,   il   faut   que   l'acte   authentique soit   signé   au   plus   tard   le   dernier   jour   de 2016.   Mais   la   loi   autorise   une   signature   jus- qu'au   31mars   2017   si   un   engagement d'achat   a   été   pris   au   plus   tard   le 31décembre   2016. -   S'il   s'agit   d'une   VEFA,   le   contrat   prélimi- naire   doit   être   signé   au   plus   tard   le 31décembre   2016   (déposé   au   rang   des minutes   d’un   notaire   ou   enregistré   au   ser- vice   des   impôts) -   S'il   s'agit   d'un   achat   de   logement   neuf   ou ancien   réhabilité   ou   ancien   à   réhabiliter,   il faut   que   la   promesse   d'achat   ou   la   pro- messe   synallagmatique   de   vente   soit signée   au   plus   tard   fin   décembre2016. ■ Réhabilitation   des   résidences   de tourisme Si   les   résidences   de   tourisme   sont   désor- mais   exclues   du   régime   d'aide   à   l'investis- sement,   leur   rénovation   est   toutefois encouragée   par   le   biais   d'une   nouvelle réduction   d'impôt   (art.   69   I-2e   LF). Elle   est   réservée   aux   personnes   physiques qui   sont   propriétaires   d'un   logement   (sont écartés   les   logements   dont   le   droit   de   pro- priété   est   démembré). Sont   visés   les   logements   de   plus   de   15   ans situés   -   dans   une   résidence   de   tourisme   classée (définie   à   l'article   D   321-1   du   code   du   tou- risme) -   dans   une   copropriété   comprenant   une résidence   de   tourisme,   les   logements   étant alors   classés   comme   meublé   de   tourisme (cf.   art.   L   324-1   du   code   du   tourisme). Le   propriétaire   doit   s'engager   à louer   le logement   pendant   5   ans   à   compter   de l'achèvement   des   travaux; Pour   un   logement   dans   une   résidence   de tourisme,   le   propriétaire   doit   s'engager   à louer   à   l'exploitant   de   la   résidence   (loca- tion   meublée   ou   location   nue,   les   meubles étant   fournis   par   l'exploitant) -   Pour   un   logement   dans   une   copropriété, le   bailleur   doit   louer   le   logement   meublé au   moins   12   semaines   par   an. Trois   types   de   travaux ouvrent   droit   à   l'avan- tage   fiscal   (cf.   art.   199   decies   G   bis   du   CGI): -   amélioration   de   la   performance   environ- nementale   du   logement, -   travaux   facilitant   l'accueil   des   personnes handicapées, -   ravalement. Les   travaux   doivent   être   adoptés   en   AG   de la   copropriété,   porter   sur   l'ensemble   de   la copropriété,   être   réalisés   par   une   seule entreprise   et   être   achevés   le   31   décembre de   la   2 e année   qui   suit   celle   de   leur   adop- tion   par   l'AG. Les   travaux   sont   retenus   pour   un   montant maximum   de   22000 €   par   logement,   ils doivent   être   effectués   entre   le   1 er janvier 2017   et   le   31décembre   2019.   Le   taux   de   la réduction   d'impôt   est   de   20   %   des   travaux pour   l'ensemble   de   la   période. Si   un   logement   est   en   indivision,   les   tra- vaux   sont   retenus   au   prorata   de   la   déten- tion   des   droits. Cette   réduction   d'impôt   n'est   pas   cumu- lable   avec   la   réduction   d'impôt   pour   inves- tissements   en   Censi   Bouvard,   ni   avec   la réduction   d'impôt   Demessine   ou   en   inves- tissement   outre-mer. 1 0janvier2017 5 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION  
■ Logement   social   outre-mer La   loi   de   finances   rectificative   (art.   104,   105 et   106)   modifie   le   régime   du   crédit   d'im- pôt   accordé   pour   l'investissement   dans   le secteur   locatif   social   outre-mer   (crédit d'impôt   de   40   %   prévu   par   l'art.   244   qua- ter   X   du   CGI). Il   s'applique   aux   constructions   ou   achats par   les   organismes   de   logements   sociaux de   logements   dans   DOM   loués   pour   au moins   5   ans   à   titre   de   résidence   principale. La   loi   étend   le   crédit   d'impôt   à   deux   autres types   d'investissements: -   les   logements   en   résidences   pour   étu- diants   boursiers.   Leur   gestion   doit   être confiée   aux   CROUS. -   les   logements   foyers,   qu'il   s'agisse   de foyers   pour   personnes   âgées,   pour   per- sonnes   handicapées,   de   jeunes   travailleurs ou   d'étudiants. Par   ailleurs,   la   loi   nouvelle   supprime   l'agré- ment   du   ministre   du   budget   nécessaire   au crédit   d'impôt   pour   les   programmes   d'in- vestissement   dépassant   2millions   d'euros. ■ Crédit   d'impôt   de   transition énergétique Ce   crédit   d'impôt   visant   à   inciter   les   pro- priétaires   à   réaliser   des   travaux   d'améliora- tion   de   l'efficacité   énergétique   CITE   est prolongé   d'un   an   jusqu'au   31décembre 2017. De   plus,   la   condition   de   respect   d'un   pla- fond   de   ressources   pour   permettre   le   cumul du   CITE   avec   l'eco-PTZ   est   officiellement supprimée   (art.   23   LF)   depuis   le   1 er mars 2016.   L'article   valide   rétroactivement   l'an- nonce   de   la   mesure   le   8mars   2016. Impôt   sur   les   sociétés ■ Transformation   de   locaux   pro- fessionnels   en   logements Jusqu'à   présent,   le   bénéfice   du   taux   réduit d'IS   à   19   %   visait   la   transformation   de locaux   professionnels   en   logements.   Il s'agissait   des   bureaux   ou   des   locaux   com- merciaux   (art.   210   F   du   CGI).   La   loi   nouvel- le   (art.   18   LF)   étend   cette   mesure   aux locaux   industriels . L'extension   s'applique   aux   cessions   interve- nant   depuis   le   1 er janvier   2017.   L'acquéreur dispose   d'un   délai   de   4   ans   pour   mettre   en œuvre   la   transformation.   Précisons   que   le délai   applicable   aux   opérations   antérieures était   de   trois   ans. ■ Organismes   d'HLM   et   CEE Les   organismes   d'HLM   bénéficient   d'exo- nération   d'impôt   sur   les   sociétés   pour   les activités   qui   relèvent   d'un   service   d'intérêt général;   construction   de   logements sociaux   notamment. L'exonération   est   étendue   aux   produits   de cession   de   certificat   d'économie   d'énergie. Les   HLM   peuvent   en   effet   céder   les   CEE obtenus   par   la   réalisation   d'action   d'écono- mie   d'énergie.   Cette   cession   relèvera   donc à   compter   des   exercices   clos   à   compter   du 31décembre   2016,   d'une   exonération. Plus-values La   loi   prévoit   (art.   150   U,   II-7e   et   8e   du   CGI) une   exonération   d'impôt   sur   la   plus-value en   cas   de   cession   d'immeubles par   un   par- ticulier   à   un   organisme   de   logement   social ou   un   autre   cessionnaire   qui   s'engage   à réaliser   des logements   sociaux ou   encore   à une   collectivité   territoriale   pour   sa   rétro- cession   à   un   organisme   de   logement   social. Cette   exonération   devait   prendre   fin   le 31décembre   2016.   La   loi   nouvelle   (art.   35 LFR)   proroge   le   dispositif   jusqu'à   fin   2018 . TVA ■ Résidences   hôtelières   à   vocation sociale Ces   résidences   qui   proposent   des   logements au   moins   à   80   %   à   des   personnes   éprouvant des   difficultés   particulières   pour   se   loger (jeunes,   apprentis…),   sont   soumises   à   TVA au   taux   de   10   %   pour   les   prestations   d'hé- bergement   et   d'accompagnement   social.   La loi   nouvelle   (art.   29   LF)   abaisse   ce   taux   à 5,5   %.   En   parallèle,   la   loi   sur   l'égalité   et   la citoyenneté   prévoit   d'étendre   le   type   de public   pouvant   y   être   accueilli   aux   personnes sans   abri   ou   aux   demandeurs   d'asile. ■ Construction   de   logements sociaux La   construction   de   logements   sociaux   ouvre droit   à   la   TVA   au   taux   de   5,5   %   lorsque   les logements   construits   sont   situés   dans   les quartiers   prioritaires   de   la   politique   de   la ville.   La   loi   de   finances   (art.   30)   étend   le bénéfice   du   taux   réduit   dans   deux   cas: 1.   Opérations   d' accession   sociale   à   la   pro- priété   pour   les   personnes   y   établissant   leur résidence   principale,   sous   plafonds   de   res- sources,   dans   les   QPV   faisant   l'objet   d'un contrat   de   ville   ou   entièrement   situés   à moins   de   300   mètres   de   la   limite   d'un   tel quartier.   La limite   de   300   m   est   portée   à 500   mètres .   Cette   mesure   suppose   que   le Q PV   ait   donné   lieu   à   une   convention   pluri- annuelle   avec   l'ANRU   et   que   les immeubles   soit   intégrés   dans   un   ensemble entièrement   situé   dans   la   limite   de   500   m et   partiellement   à   moins   de   300   m. 2.   Pour   les   investissements   de   l' Association Foncière   Logement ,   la   loi   accorde   le   taux réduit   aux   opérations   faites   en   ZUS.   Mais ces   zones   urbaines   sensibles   ayant   été   sup- primées,   la   loi   accorde   le   taux   réduit   de TVA   aux   livraisons   de   logements: -   soit   situés   dans   les   QPV   avec   convention pluriannuelle   conclue   avec   l'ANRU, -   soit   entièrement   situés   à   moins   de   300   m de   la   limite   d'un   tel   quartier. ■ Bail   réel   solidaire:   TVA   à   5,5   % La   loi   de   finances   rectificative   (art.   62   LFR) fixe   le   traitement   fiscal   des   organismes   de foncier   solidaire   (régis   par   l'art.   L   329-1   du code   de   l'urbanisme).   Elle   soumet   à   la   TVA au   taux   de   5,5   %: -   les   livraisons   de   terrain   à   bâtir   à   un   orga- nisme   de   foncier   solidaire   (OFS)   en   vue   de la   conclusion   d'un   bail   réel   solidaire, -   les   livraisons   de   logements   neufs   à   un organisme   de   foncier   solidaire   pour   la conclusion   d'un   bail   réel   solidaire, -   les   cessions   de   droit   réel   immobilier   atta- chés   à   ces   logements. Le   bénéfice   du   taux   réduit   suppose   que   les conditions   soient   remplies   dans   les   5   ans du   fait   générateur.   A   défaut,   il   est   remis   en cause,   il   en   est   de   même   si   les   conditions cessent   d'être   remplies   dans   les   15   ans   sui- vant   le   fait   générateur. Le   même   article   prévoit   une   exonération de   taxe   de   publicité   foncière   pour   la conclusion   d'un   bail   réel   solidaire   entre   le propriétaire   du   terrain   et   l'opérateur   qui s'engage   à   construire   et   pour   la   conclusion d'un   bail   réel   solidaire   entre   le   ménage bénéficiaire   et   l'OFS. En   revanche,   la   vente   par   l'opérateur   des droits   réels   immobiliers   attachés   au   loge- ment,   au   bénéficiaire   (sous   condition   de ressources   et   à   prix   plafonnés)   est   soumise à   taxe   de   publicité   foncière. ■ HLM:   transfert   d'immeuble   à une   filiale Lorsqu’un   organisme   HLM   transfère   des immeubles   à   une   filiale   de   logements intermédiaires,   le   transfert   donne   droit   au paiement   d'un   droit   fixe   de   125   €   (art.   39 LFR).   Il   s'agit   d'une   extension   du   régime   de faveur   déjà   applicable   à   d'autres   transferts comme   le   transfert   de   biens   entre   HLM. 1 0janvier2017 6 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION  
Impôts   locaux ■ Revalorisation   des   bases Comme   chaque   année,   la   loi   de   finances prévoit   une   revalorisation   forfaitaire   des valeurs   locatives.   Elle   est   fixée   pour   2017   à 1,004,   que   ce   soit   pour   les   propriétés   bâties ou   non   bâties   (art.   99   LF). ■ Taxe   foncière   des   logements sociaux La   loi   de   finances   (art.   94   LF)   vise   à   donner plus   de   souplesse   aux   collectivités   locales pour   leur   permettre   d'éviter   des   baisses   de recettes   liées   aux   exonérations   de   taxe foncière   sur   les   logements   sociaux.   Les   communes   concernées   (ou   EPCI)   sont celles   qui   ont   au   moins   50   %   de   logements sociaux   au   titre   de   résidences   principales. Elles   pourront   renoncer   aux   exonérations concernant: -   les   logements   avec   bail   à   réhabilitation, -   les   logements   acquis   avec   une   aide   de l'Etat,   de   l'ANRU   ou   de   l'ANAH   notam- ment   (art;   1384   C   du   CGI)   qui   ont   déjà bénéficié   d'une   exonération   de   longue durée. Par   ailleurs   (art.   94   LF)   la   loi   écarte   de l'exonération   de   longue   durée   de   taxe foncière   les   immeubles   faisant   l'objet   de démolition   reconstruction   remplissant   4 conditions: -   l'opération   est   soumise   à   convention   de l'ANRU   pour   le   nouveau   programme national   de   renouvellement   urbain, -   les   immeubles   se   substituent   à   ceux   ayant bénéficié   d'une   exonération), -   les   logements   sont   construits   dans   le   péri- mètre   du   même   quartier   que   les immeubles   démolis, -   la   commune   dispose   au   moins   de   50   % de   logements   sociaux. ■ Taxe   d'habitation   des   résidences secondaires Les   logements   qui   ne   sont   pas   affectés   à une   résidence   principale   peuvent   faire l'objet   d'une   majoration   de   20   %   de   la part   communale   de   taxe   d'habitation.   La   loi   nouvelle   (art.   97   LF)   permet   aux communes   dans   lesquelles   s'applique   la taxe   sur   les   logements   vacants   de   moduler le   taux   entre   5   %   et   60   %. ■ Taxe   d'habitation   des   logements vacants Les   communes   ont   la   possibilité   de   sou- mettre   à   la   taxe   d'habitation   les   logements vacants   (art.   1407   bis   du   CGI).   Désormais, les   HLM   sont   exonérés   de   cette   taxe. Rappelons   par   ailleurs   que   les   HLM   étaient déjà   exonérés   de   la   taxe   qui   frappe   spécifi- q uement   les   logements   vacants   dans   les communes   où   existe   un   déséquilibre parque   entre   la   demande   et   l'offre   de logements   (art.   232   du   CGI). ■ CFE Les   très   petites   entreprises   implantées   dans des   quartiers   prioritaires   de   la   politique   de la   ville   bénéficient   d'exonération   tempo- raire   de   contribution   foncière   des   entre- prises   et   de   CVAE.   L'exonération   est valable   5   ans   à   compter   de   la   création   ou de   l'extension   de   l'entreprise. La   loi   nouvelle   (art.   50   LFR)   étend   cette exonération   aux   petites   entreprises.   La mesure   vaut   à   compter   de   l'imposition   au titre   de   2017. Les   seuils   d'application   de   la   mesure étaient   les   suivants:   moins   de   11   salariés   et moins   de   2millions   d'euros   de   chiffre   d'af- faires   ou   un   total   de   bilan   de   moins   de 2millions   d'euros. Ils   sont   portés   à:   moins   de   50   salariés, moins   de   10millions   d'euros   de   chiffre d'affaires   ou   un   total   de   bilan   de   moins   de 10millions   d'euros. Cette   exonération   (art.   1466   A,   I   septies   du CGI)   ouvre   droit   à   une   exonération   de   taxe foncière   pour   les   immeubles   concernés, sauf   délibération   contraire   des   collectivités territoriales.   De   ce   fait,   l'extension   aux petites   entreprises   de   l'exonération   de   CFE ouvre   droit   corrélativement   à   l'exonéra- tion   de   taxe   foncière   de   5   ans   à   compter de   2017.   Le   contribuable   doit   en   faire   la demande   au   service   des   impôts   du   lieu   de situation   de   l'immeuble   avant   le   1 er janvier de   l'année   d'exonération   (sauf   pour2017 et2018,   il   suffit   de   faire   la   demande   le 31décembre   2017   au   plus   tard). Autres   mesures   relatives   à   la   taxe   foncière -   Les   collectivités   territoriales   ou   EPCI   peu- vent   exonérer   de   taxe   foncière   les   installa- tions   de   stockage   des   déchets (art.   66   LFR). -   Un   abattement   de   50   %   de   la   taxe   fon- cière   peut   être   décidé   en   faveur   des   biens situés   dans   le   périmètre   d'un   projet   d'inté- rêt   général   décidé   par   la   pollution   de   l'en- vironnement (art.   48   LFR). -   L'abattement   de   30   %   de   taxe   foncière pour   les   logements   sociaux   situés   dans   les QPV   est   plus   restreint   (art.   47   LFR).   Il   fallait jusqu'à   présent   que   le   logement   soit   situé dans   un   quartier   prioritaire   de   la   politique de   la   ville,   qu'un   contrat   de   ville   ait   été signé   et   qu'il   appartienne   à   un   organisme ou   une   société   ayant   bénéficié   d'une   exo- nération   de   longue   durée   pour   construc- tion   neuve   avec   aide   de   l’État   avant   le 1 er janvier   1998.   Il   faut   désormais   de   sur- c roît   que   le   bailleur   signe   une   convention relative   à   l'entretien   et   la   gestion   du   parc en   vue   d'améliorer   la   qualité   du   service rendu   au   locataire. Cette   modification s'applique   dès   2017,   elle   impose   la   signatu- re   de   la   convention   au   plus   tard   le   31mars 2017. -   Dans   les   départements   d'outre-mer,   les logements   locatifs   sociaux   qui   ont   l'objet de   travaux   d'amélioration   pour   lutter contre   les risques   naturels   prévisibles bénéficient   d'un   abattement   de   30   %   sur la   taxe   foncière.   Cet   abattement   imposait la   réalisation   de   travaux   avant   le 31décembre   2016.   La   limite   de   réalisation des   travaux   est   reportée   au   31décembre 2021   (art.   107   LFR). -   les   logements   faisant   l'objet   d'un   bail   réel solidaire peuvent   bénéficier   d'un   nouvel abattement   de   30   %   sur   la   taxe   foncière (art.   63   LFR).   Il   est   institué   sur   décision   des collectivités   territoriales.   Il   doit   être   décidé avant   le   1 er octobre   de   l'année   précédant celle   de   l'imposition.   Il   est   donc   le   cas échéant   applicable   au   plus   tôt   pour   2018. Autres   taxes ■ Taxe   d'aménagement Les   métropoles   bénéficient   de   plein   droit de   la   part   communale   ou   intercommunale de   la   taxe   d'aménagement.   Mais   la   loi nouvelle   (art.   100   LF)   revient   sur   cette règle   pour   la   métropole   du   Grand   Paris   au motif   que   sa   redistribution   aux   communes concernées   serait   complexe   (131   com- munes). ■ Taxe   spéciale   d'équipement Les   établissements   publics   fonciers   perçoi- vent   une   TSE,   taxe   additionnelle   aux   impôts locaux.   Le   taux   de   TSE   est   identique   dans toutes   les   communes.   Mais   pour   faciliter   l'ex- tension   de   compétence   des   EPF   en   cas   de fusion   de   régions   où   les   taux   applicables pouvaient   être   différents,   les   EPF   sont   auto- risés   à   pratiquer   des   taux   différents   à   titre transitoire.   La   période   transitoire   est   limitée 3   ans   à   compter   de   la   date   d'extension   du périmètre   de   l'EPF   (art.   73   LFR). ■ Tascom:   versement   d’un   acompte Sont   soumises   à   la   taxe   sur   les   surfaces commerciales,   les   entreprises   disposant 1 0janvier2017 7 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION  
d'une   surface   de   vente   de   détail   de   plus de   400m 2 .   La   Tascom   est   majorée   pour   les surfaces   de   plus   de   2500   m 2 .   La   loi   (art.   21 LF)   prévoit   le   versement   d'un   acompte é gal   à   la   moitié   de   la   Tascom   majorée.   La loi   n'a   pas   précisé   la   date   de   versement   de cet   acompte.   Il   pourrait   s'agir   du   15juin (cf.   feuillet   rapide   F   Lefebvre   du 27décembre,   p.91,   voir   aussi   la   décision du   Conseil   constitutionnel   ci-contre). Autres   mesures ■ Vente   de   fonds   de   commerce La   loi   prévoit   une   solidarité   entre   cédant et   cessionnaire   en   cas   de   vente   d'un   fonds de   commerce   pour   le   paiement   de   l'impôt sur   le   revenu.   La   loi   nouvelle   (art.   25   LFR) rend   plus   restrictive les   conditions   de   mise en   place   de   la   solidarité. -   Point   de   départ de   la   solidarité:   le   délai court   à   compter   du   dépôt   de   la   déclara- tion   de   résultat   et   non   plus   du   jour   de publication   de   la   vente. -   Durée   de   solidarité :   la   durée   n'est   plus de   90   jours,   mais   de   30   jours   si   l'avis   de cession   du   fonds   de   commerce   a   été   adres- sé   à   l'administration   dans   les   45   jours   de   la publication   de   la   cession   dans   un   journal d'annonces   légales,   si   la   déclaration   de résultat   a   été   déposée   en   temps   utile   par le   cédant   et   si   le   cédant   est   à   jour   de   ses obligations   déclaratives   et   de   paiement   en matière   fiscale. La   réforme   s'applique   aux   cessions   réali- sées   à   compter   du   1 er janvier   2017. ■ Solidarité   entre   propriétaire   et exploitant   d'un   fonds   de   commerce La   loi   (art.   1684   ter   du   CGI)   prévoit   une solidarité   entre   le   propriétaire   et   l'exploi- tant   d'un   fonds   de   commerce   pour   le paiement   des   impôts   direct   liés   à   l'exploi- tation   du   fonds.   La   loi   du   9décembre 2016   a   limité   cette   solidarité   dans   le temps;   elle   prend   fin   lorsque   le   contrat   de location-gérance   est   publié. Cet   article   est   complété   (art.   26   LFR)   pour préciser   que   cette   limitation   ne   joue   que   si les   impositions   font   l'objet   d'une   majora- tion   de   40   %   ou   de   80   %   pour   retard   ou insuffisance   de   déclaration   et   si   le   proprié- taire   a   connu   l'existence   des   manque- ments   qui   ont   provoqué   ces   majorations. La   modification   restreint   donc   la   portée de   la   réforme   issue   de   la   loi   du 9décembre   2016. 1 0janvier2017 8 L OISDEFINANCES 2017 LÉGISLATION Contrôle   du   Conseil   constitutionnel ■ Sur   la   loi   de   finances   rectificative -   A   été   censuré   l'article   113 LFR   qui   instituait   une   contribution   pour   l'accès   au   droit   et   à la   justice pesant   notamment   sur   les   huissiers   et   les   notaires   pour   financer   les   aides   à l'installation   et   au   maintien   des   professionnels.   L'article   prévoyait   un   barème   d'imposi- tion   dépendant,   pour   les   personnes   morales,   du   nombre   de   leurs   associés. Le   Conseil   a   censuré   cet   article   en   faisant   observer   que   «   si   le   nombre   d'associés   exerçant au   sein   de   la   société   peut   avoir   une   influence   sur   son   niveau   d'activité,   la   possibilité   de recruter   des   salariés   accomplissant   les   mêmes   tâches   que   les   professionnels   associés   est susceptible   de   permettre   à   des   personnes   exerçant   à   titre   individuel   ou   à   des   sociétés d'atteindre   le   même   niveau   d'activité   qu'une   société   comptant   un   plus   grand   nombre d'associés.   Dès   lors,   au   regard   de   l'objet   de   loi,   qui   est   de   soumettre   les   professionnels   en cause   à   une   contribution   correspondant   à   leur   niveau   d'activité,   il   n'y   a   pas   de   différence de   situation   entre   les   assujettis   selon   le   nombre   d'associés   au   sein   de   la   structure.   » (Décision   n°2016-743   DC   du   29décembre   2016,   JO   du   30décembre   2016,   n°9). ■ Sur   la   loi   de   finances -   Le   Conseil   a   examiné   l'article   21 qui   prévoit   le   paiement   d'un   acompte   de   la   Tascom .   Il a   validé   cette   disposition,   précisant   que   les   modalités   de   calcul   de   l'acompte   sont   claire- ment   définies.   Il   ajoute   que   le   paiement   de   l'acompte   est   soumis   au   même   régime   que la   taxe   elle-même,   qu'il   est   exigible   le   15mai   et   doit   être   payé   avant   le   15juin   de   l'an- née   au   titre   de   laquelle   la   taxe   est   due.   Le   Conseil   ajoute   «   la   circonstance   que   le   paie- ment   de   l'acompte   précède   le   fait   générateur   de   la   taxe   n'entache   les   dispositions contestées   ni   d'incompétence   négative   ni   d'inintelligibilité   ». -   Le   Conseil   a   aussi   validé   l'article   60 qui   programme   la   mise   en   place   du   prélèvement   à la   source   de   l'impôt   sur   le   revenu .   Il   considère   d'abord   que   les   modalités   d'application du   taux   du   prélèvement   ne   sont   pas   inintelligibles.   Ensuite,   il   reconnaît   que,   en   pré- voyant   la   transmission   à   l'employeur   d'un   taux   applicable   au   prélèvement,   le   législateur a   porté   une   atteinte   au   droit   au   respect   de   la   vie   privée   du   contribuable .   Mais   il   ajoute, d'une   part   que   cette   atteinte   est   justifiée par   l'intérêt   général   qui   s'attache   à   la   mise   en place   du   prélèvement   à   la   source,   et   d'autre   part   que   le   contribuable   peut   opter   pour   le taux   par   défaut   qui   ne   révèle   pas   le   taux   d'imposition   de   son   foyer.   Le   Conseil   écarte donc   la   critique   tirée   de   l'atteinte   au   droit   au   respect   de   la   vie   privée,   ainsi   que   celle   liée à   l'égalité   devant   les   charges   publiques. (Décision   n°2016-744   DC   du   29décembre   2016,   JO   du   30décembre,   n°5). ■ Accès   au   fichier   des   locaux   pro- fessionnels Les   collectivités   territoriales   peuvent demander   à   l'administration   fiscale   de   leur communiquer   la   liste   des   locaux   commer- ciaux   et   professionnels   qui   n'ont   pas   été soumis   à   la   cotisation   foncière   des   entre- prises   (art.   76   LFR).   Le   but   est   de   leur   per- mettre   d'améliorer   le   recouvrement   de   la taxe   sur   les   friches   commerciales. ■ Sanctions   fiscales -   la   loi   prévoit   une   majoration   de   10   %   de l'impôt   en   cas   de   retard   de   paiement   de l'IR,   de   la   taxe   foncière   et   de   taxe   d'habita- tion   (art.   1730   du   CGU).   Elle   s'applique quand   le   paiement   n'est   pas   effectué   dans les   45   jours   de   la   date   de   mise   en   recouvre- ment   du   rôle.   La   loi   de   finances   rectificati- ve   (art.   20   LFR)   prévoit   que   cette   majora- tion   s'applique   également   en   cas   de   recou- vrement   par   voie   d'avis   de   mise   en   recou- vrement   (art.   1658   al.   1   du   CGI). -   La   loi   nouvelle   (art.   20   LFR)   modifie   la rédaction   de   l'article   1758   A   du   CGI   en prévoyant   que   lorsque   la   déclaration   d’IR est   déposée   dans   les   30   jours   d'une   mise en   demeure,   la   majoration   d'impôt   sur   le revenu   est   portée   à   20   %.   Si   en   revanche, la   déclaration   est   déposée   avec   retard   mais sans   mise   en   demeure,   la   majoration   est de   10   %. ■ Droits   de   mutation   en   cas   de succession   et   donation La   loi   de   finances   (art.   32)   supprime   la réduction   pour   enfant   jusqu'à   présent accordée   lors   du   paiement   des   droits   de succession   ou   de   donation   (héritiers   ou donataires   ayant   au   moins   3   enfants   lors de   la   transmission),   d'un   montant   de 610 €   par   enfant   au-delà   du   deuxième. Cette   mesure   s'applique   aux   successions ouvertes   depuis   le   1erjanvier   2017   ou donations   effectuées   depuis   cette   même date. ● reproduction   interdite   sans   autorisation  
1 0janvier2017 9 LÉGISLATION NOM : PRÉNOM : FONCTION : SOCIÉTÉ : ADRESSE : TÉL : FAX : MÉL : N °   TVA INTRACOM .: SIGNATURE : O F F R E EX C EP T IO NNEL L E R é s e r v é e   a u x n o uv e a u x   a b o n n é s 20% de   réduction sur   l’abonnement JURIS hebdo immobilier N OMINATIONS D ISTINCTIONS Cabinets   ministériels ➠ Economie :   Thomas   Cazenave quitte   ses fonctions   de   directeur   adjoint   du   cabinet de   Michel   Sapin.   (Arrêté   du   28décembre 2016,   J.O.   du   29,   n°97). Magistrature ✓ Cour   de   cassation :   Bruno   Pireyre est nommé   président   de   chambre.   Sont   nom- més   conseillers:   Christian   Guéry,   Sylvie Menotti,   Marc   Pietton,   Martine   Taillandier- Thomas,   Pascale   Fontaine,   Patrick   Wyon, Christine   Lefebvre-Capitaine,   Nathalie Auroy-Gallouin   et   Laurent   Jacques. (Décrets   du   28décembre   2016,   JO   du   30, n°168   et169). Organismes   publics ✓ Euroméditerranée :   François   Jalinot est nommé   directeur   général   par   intérim. (Arr.   du   16   déc.   2016,   J.O.   du   1 er janv.,   n°17). ✓ Conseil   général   de   l'environnement   et du   développement   durable :   Ruth   Marquès est   nommée   présidente   de   la   section   «   Habitat,   cohésion   sociale   et   développe- ment   territorial   »   du   CGEDD.   (Arrêté   du   23 déc.   2016,   J.O.   du   28   déc.   n°   101). ■ EPF   en   Guyane L'Établissement   public   foncier   et   d'aména- gement   de   la   Guyane   a   été   créé   par   décret du   23décembre   2016.   Cet   EPF   succède   à l'établissement   public   d'aménagement   de la   Guyane. (Décret   n°2016-1865   du   23décembre   2016, J.O.   du   27   déc.   n°95). Affaires   culturelles ✓ DRAC :   Nicole   Phoyu-Yedid   est   nommée directrice   régionale   des   affaires   culturelles des   Pays   de   la   Loire.   (Arrêté   du 23décembre   2016,   J.O.   du   30   déc.   n°193). ■ G rand   Paris ✓ La   loi   n°2016-1887   du   28décembre 2016   relative   à   une   liaison   ferroviaire   entre Paris   et   l'aéroport   Paris-Charles   de   Gaulle   a été   publiée   (JO   du   29   déc.   n°1);   elle   ratifie notamment   l’ordonnance   du   18février 2016. ✓ L' EPA   de   la   Plaine   de   France est   dissous et   ses   biens   et   obligations   sont   transférés   à Grand   Paris   Aménagement. (Décret   n°2016-1915   du   27décembre   2016, J.O.   du   29   déc.   n°76). ■ Tarif   d’accès   au   cadastre Les   extraits   du   plan   cadastral   actualisé dénommé   plan   minute   de   conservation (PMC)   peuvent   être   délivrés   gratuitement en   format   A3   ou   A4.   Sous   forme   numé- rique,   la   feuille   cadastrale   est   délivrée   sui- vant   un   tarif   dégressif.   Le   premier   tarif   (de 1   à   200   feuilles)   est   de   5,50   €   par   unité. (Arrêté   du   23décembre   2016   modifiant   l'ar- rêté   du   16mai   2011   relatif   aux   conditions   de rémunération   des   prestations   cadastrales   ren- dues   par   la   direction   générale   des   finances publiques,   J.O.   du   1 er janvier   2017,   n°9). ■ Travaux   à   proximité   des   réseaux Un   guide   d'application   de   la   réglementa- tion   anti-endommagement   a   été   créé;   il est   approuvé   par   arrêté   du   27décembre. (Arrêté   du   27décembre   2016   portant   appro- bation   des   prescriptions   techniques   prévues   à l'article   R.   554-29   du   code   de   l'environne- ment   et   modification   de   plusieurs   arrêtés relatifs   à   l'exécution   de   travaux   à   proximité des   réseaux,   J.O.   du   30   déc.   n°28). ■ Création   de   l’Agence   française pour   la   biodiversité   (AFB) La   loi   du   8   août   2016   sur   la   biodiversité   qui a   créé   l'AFB.   Un   décret   du   26décembre   en fixe   les   modalités   d'application.   Cette Agence   regroupe   l'Office   national   de   l'eau (ONEMA),   l'établissement   public   Parcs nationaux   de   France   (PNF)   et   l'Agence   des aires   marines   protégées   (AAMP).   Elle   se substitue   à   l'Atelier   technique   des   espaces naturels   (ATEN)   à   la   date   de   sa   dissolution. Les   textes   sont   insérés   aux   articles   R   131-27 et   suivants   du   code   de   l'environnement. (Décret   n°2016-1842   du   26décembre   2016 relatif   à   l'Agence   française   pour   la   biodiversi- té,   J.O.   du   27   déc.   n°3). ■ Délai   de   mise   en   œuvre   du recours   DALO Un   décret   du   23décembre   modifie   le   délai réglementaire   au-delà   duquel   une   person- ne   qui   a   été   reconnue   prioritaire   et   devant être   relogée   d'urgence   par   la   commission B ULLETIND ’ ABONNEMENT « PRIVILÈGE » ❑ OUI ,   je   souhaite   bénéficier   de   l’offre   de   souscription   à JURIShebdo   qui   m’est   réservée   soit   un   an   d’abonnement   (41 numéros   de   la   lettre   +   5   numéros   spéciaux   consacrés   au   droit immobilier)   au   prix   de   599   €   TTC   (soit   586,68   €   HT   +   2,1%   de TVA)   au   lieu   de   779 €   TTC,   soit   20%   de   réduction . Ci-joint   mon   chèque   de   599   €   TTC   à   l’ordre   de   JURIShebdo Je   recevrai   une   facture   acquittée   dès   paiement   de   ma   souscription À   RETOURNER   A   JURISHEBDO   168,   AVENUE   MARGUERITE   RENAUDIN,   92140   CLAMART ns64 UNE   PUBLICATION   DE   LA   SOCIETE   DE   PRESSE   DU   BREIL,   SARL   DE   PRESSE   AU   CAPITAL   DE   10000EUROS,   RCS   443   034   624   00017   NANTERRE ✁ ✦ Légion   d’honneur .   Relevé   parmi les   personnalités   nommées   ou promus   au   titre   de   la   promotion du   1 er janvier,   les   noms   de: ➠ Premier   ministre .   Grand   offi- cier:   Jean-Marie   Burguburu (ancien   président   du   Conseil national   des   barreaux). Commandeurs:   Marc   Pietri (prési- dent   de   Constructa),   Gilbert Santel   (président   d'Emmaus   Habi- tat)   et   Henri   Toutée (président de   section   au   Conseil   d'Etat). Officier:   Christine   Maugüé   (pré- sidente   de   chambre   au   Conseil d'Etat). ➠ Economie .   Officier:   Bruno Parent   (directeur   général   des finances   publiques). ➠ Logement .   Officiers:   Jean- Claude   Gaillot (directeur   géné- ral   de   l'EPADESA),   Pierre   Quer- cy (président   d'un   comité   de l'ANCOLS).   Chevaliers:   Yannick Borde (Procivis),   Dominique Duband   (Batigere),   François Payelle (Promogim),   Denis   Ram- baud   (président   de   la   FNAR HLM),   Christophe   Robert (fonda- tion   Abbé   Pierre). (Décrets   du   30décembre   2016, J.O.   du   1 er janvier   2017). AU   FIL   DU   J.O.  
1 0janvier2017 10 C OPROPRIÉTÉ -   F ISCALITÉ REGLEMENTAITON de   médiation   et   qui   n'a   pas   reçu   d'offre de   logement   peut   déposer   un   recours devant   la   juridiction   administrative. La   version   antérieure   de   l'art.   R   441-16-1 du   CCH   fixait   ce   délai   à   3   mois .   Il   fixait   le délai   à   6   mois dans   les   DOM   et,   jusqu'au 1 er janvier   2017 dans   les   départements c omportant   une   agglomération   de   plus   de 300000   habitants.   La   référence   à   cette date   étant   supprimée,   cela   pérennise   le délai   de   6   mois dans   les   départements   les plus   peuplés. Décret   n°2016-1866   du   23décembre   2016 relatif   au   délai   au-delà   duquel   un   deman- deur   reconnu   prioritaire   au   titre   du   DALO peut   faire   un   recours   devant   la   juridiction administrative…,   J.O.   du   27   déc.   n°96). ■ Diagnostic   technique   global   en copropriété Un   décret   du   28   décembre   fixe   les   modali- tés   de   réalisation   du   diagnostic   technique global   des   immeubles   d'habitation   décidé par   l'assemblée   des   copropriétaires. ➠ Il   précise   les   compétences requises   de   la personne   réalisant   le   diagnostic   («   tiers   » au   sens   de   l'article   L731-1   du   CCH)   (voir encadré). Le   tiers   proposant   ses   services   doit   justifier de   ses   compétences   auprès   du   syndicat   et du   conseil   syndical. Il   doit   disposer   d'une   formation   minimale Bac+3,   présenter   le   cas   échéant   une   justifi- cation   d'assurance   contre   les   risques   de mise   en   jeu   de   sa   responsabilité   civile   pro- fessionnelle   et   attester   de   son   impartialité et   de   son   indépendance   à   l'égard   du   syn- dic   et   à   l'égard   des   fournisseurs   d'énergie et   des   entreprises   intervenant   sur   l'im- meuble   sur   lequel   porte   le   diagnostic   glo- bal.   Il   ne   peut   recevoir   aucun   avantage   de la   part   d'entreprises   réalisant   des   travaux ni   en   accorder   (art.   D   731-2). En   cas   de   mise   en   copropriété   d'un immeuble   de   plus   de   10   ans,   les   conditions exigées   du   tiers   qui   réalise   le   diagnostic ■ Diagnostic   technique   global Compétences   requises La   personne   (physique   ou   morale   ou   groupe- ment)   doit   disposer   de   compétences   relatives aux   domaines   suivants   (art.   D731-1)   : -   modes   constructifs -   bâtiments,   produits   et   matériaux   de constructions -   pathologie   des   bâtiments -   thermique   des   bâtiments -   terminologie   technique   et   juridique   du   bâti- ment -   textes   législatifs   et   réglementaires   traitant de   l'habitat   et   de   la   construction -   gestion   financière   des   copropriétés -   équipements   nécessaires   au   bon   déroule- ment   de   la   mission sont   les   mêmes   que   dans   le   cas   précédent, à   l'exception   de   l'attestation   d'indépen- dance   et   d'impartialité   à   l'égard   du   syndic qui   n’est   pas   requise. ➠ Intégration   de   travaux   au   carnet   d'en- tretien . La   liste   des   travaux jugés   nécessaires   à   la conservation   de   l'immeuble   (précisant   les équipements   ou   éléments   du   bâtiment concernés   et   l'échéancier   recommandé) sont   intégrés   au   carnet   d'entretien. (Décret   n°2016-1965   du   28   déc.   2016   relatif aux   modalités   de   réalisation   du   diagnostic technique   global   des   immeubles   à   destination partielle   ou   totale   d'habitation   relevant   du   sta- tut   de   la   copropriété,   J.O.   du   30   déc.   n°140). ■ Comptabilité   des   copropriétés Le   syndic   doit   ventiler   les   sommes   qu'il reçoit   des   copropriétaires   selon   4   rubriques fixées   par   le   décret   du   14mars   2005.   Ce texte   est   modifié   pour   tenir   compte   de   la création   du   fonds   travaux. (Décret   n°2016-1914   du   27décembre   2016, J.O.   du   29,   n°   75). ■ Révision   des   coopératives   d’HLM La   procédure   de   révision   a   été   étendue   à l'ensemble   du   monde   coopératif   par   la   loi du   31juillet   2014   relative   à   l'économie sociale   et   solidaire.   Les   sociétés   coopéra- tives   de   production   d'HLM   y   sont   donc soumises,   sous   réserve   d'adaptations.   Ce décret   prévoit   donc   les   modalités   d'exerci- ce   de   la   révision   de   ces   sociétés.   Elle   est effectuée   par   une   personne   agréée   (art.   R 422-9-2   du   CCH).   Le   réviseur   est   désigné par   l'AG   de   la   société   coopérative.   Il   établit un   rapport   transmis   à   l'assemblée. (Décret   n°2016-1964   du   28décembre   2016 relatif   à   la   révision   des   sociétés   coopératives de   production   d'HLM,   J.O.   du   30   déc.   n°139). ■ Aides   au   logement Un   arrêté   du   26décembre   2016   fixe   les chiffres   nécessaires   au   calcul   des   aides   per- sonnelles   au   logement   et   à   l'évaluation forfaitaire   des   ressources. (JO   du   28   déc.   2016,   n°89). ■ CITE Les   conditions   d'attribution   du   crédit   d'im- pôt   de   transition   énergétique   sont   modi- fiées:   les   critères   de   performance   requis   de certains   équipements   sont   renforcés.   Ils concernent   les   chaudières   à   haute   perfor- mance   énergétique,   les   équipements   de production   de   chauffage   ou   de   fourniture d'eau   chaude   sanitaire   utilisant   l'énergie solaire   thermique   et   les   pompes   à   chaleur. (Arrêté   du   30   déc.   2016,   J.O.   du   3décembre 2016,   n°45). Types   de   locaux Circons- cription Valeur   au 1 er janvier   2017 Bureaux 4 e 3 e 2 e 1 e 0,00 € 50,40 € 90,72 € 403,20 € Locaux commerciaux 4 e 3 e 2 e 1 e 0,00 € 32,34 € 80,84 € 129,34 € Locaux   de stockage 4 e 3 e 2 e 1 e 14,02 € 14,02 € 14,02 € 14,02 € Types   de   locaux Circons- cription Valeur   au 1 er janvier   2017 Bureaux 3 e 2 e 1 e 93,15 € 231,78 € 372,58 € Locaux commerciaux 3 e 2 e 1 e 32,50 € 81,23 € 129,97 € Locaux   de stockage 4 e 3 e 2 e 1 e 14,09 € 14,09 € 14,09 € 14,09 € ■ Taxe   pour   création   de   bureaux Les   tarifs   de   la   taxe pour   création   de bureaux   en   Île   de   France,   par   m 2 de construction,   sont   fixés   pour   2017.   Des tarifs   particuliers   sont   par   ailleurs   prévus pour   les   secteurs   ayant   changé   de   zone. (Arrêté   du   26   déc.   2016,   J.O.   du   29,   n°81). Le   tarif   de   la   redevance applicable   aux demandes   de   permis   de   construire   dépo- sés   avant   le   1 er janvier   2016   résulte   d’un autre   arrêté   du   26décembre. (Arrêté   du   26   déc.   2016,   J.O.   du   29,   n°82). B RÈVES ◆ Conseil   constitutionnel d’Emmanuelle   Cosse   La   loi   Égalité   et   citoyenneté   a   fait   l’objet d’un   recours   devant   le   Conseil   constitu- tionnel   le   27décembre. ◆ Annonces   d’Emmanuelle   Cosse   A   noter   dans   les   annonces   de   la   ministre du   logement   lors   d’une   communication   en conseil   des   ministres   le   4janvier: -   L’encadrement   des   loyers   sera   étendu   à toute   l’Ile-de-France   en   2018; -   Pour   lutter   contre   la   division   pavillonnai- re   et   les   marchands   de   sommeil,   une   Socié- té   de   réhabilitation   pour   les   pavillons dégradés   (SOREPAD)   a   été   créée   au   1 er jan- vier   2017   (filiale   de   l’EPFIF   et   d’Action Logement) (Communiqué   du   4janvier2017) ❘◗ Florence   Defradas rejoint le   département   immobilier de   LPA-CGR avocats   en   qua- lité   d’associée. Acteurs  
C HIFFRES Année (1) Taux   de majoration (en%) Année (1) Taux   de majoration (en%) avant   le 1/8/1914 106641,30 1988 53,70 du   1/8/1914 au   31/12/1918 60897,50 1989 49,80 du   1/1/1919 au   31/12/1925 25588,00 1990 45,80 Du   1/1/1926 a u   31/12/1938 15655,20 1991 42,30 Du   1/1/1939 au   31/8/1940 11272,30 1992 38,70 Du   1/9/1940 au   31/8/1944 6823,70 1993 36,00 Du   1/9/1944 au   31/12/1945 3317,90 1994 33,80 1946,   1947, 1948 1551,30 1995 31,10 1949,   1950, 1951 842,50 1996 29,10 1952   à   1958 613,20 1997 27,50 1959   à   1963 495,10 1998 26,10 1964   et   1965 463,20 1999 25,60 1966,   1967   et 1968 436,60 2000 23,90 1969   et   1970 407,60 2001 21,90 1971,   1972   et 1973 353,40 2002 19,70 1974 246,40 2003 17,90 1975 227,50 2004 16,00 1976   et   1977 199,40 2005 13,90 1978 178,10 2006 11,80 1979 153,60 2007 10,00 1980 125,00 2008 8,30 1981 99,60 2009 7,10 1982 85,10 2010 5,50 1983 76,10 2011 3,80 1984 68,30 2012 2,00 1985 63,70 2013 0,70 1986 61,00 2014 0,20 1987 57,10 2015 0,10 1 0janvier2017 11 LÉGISLATION Par   deux   décisions   en   date   du 3novembre2016,   la   troisième   chambre civile   de   la   Cour   de   cassation   a   clarifié   les modalités   de   fixation   du   loyer   du   bail   en renouvellement   en   présence   d'un   loyer b inaire   (fixe   +   variable). Il   faut   en   retenir   en   substance   que: 1.   Seul   le   loyer   fixe   peut-être   modifié.   Le montant   du   loyer   variable   est   quant   à   lui intangible   au   nom   de   l’accord   des   parties. Ce   principe   est   toutefois   à   tem- pérer   par   deux   éléments:   (i)   la réforme   du   droit   des   obligations qui   permet   désormais   au   Juge   de rééquilibrer   un   contrat   devenu inéquitable   et   (ii)   l’accord   des parties   lui-même   qui   peuvent parfaitement,   par   le   contrat,   pré- voir   le   principe   et   les   modalités de   la   révision   du   loyer   variable. 2.   Le   loyer   fixe   doit,   en   application   des règles   classiques   du   statut   des   baux   com- merciaux   être   fixé   à   la   valeur   locative laquelle,   en   cas   de   désaccord   entre   les   par- ties   peut   être   fixé   par   le   juge   des   loyers commerciaux,   et   ce   même   en   présence d'un   loyer   binaire. Ce   principe   est   toutefois   à   tempérer   car dans   les   cas   d’espèce,   le   contrat   de   bail prévoyait   expressément   la   possibilité   du recours   au   juge   pour   fixer   la   valeur   locati- ve,   ce   que   la   Cour   de   cassation   n’a   pas manqué   de   souligner,   reprenant   dans   son visa   le   principe   selon   lequel   la   présence d’un   loyer   binaire,   «   n’in- terdit   pas,   lorsque   le contrat   le   prévoit,   de recourir   au   juge   des   loyers commerciaux   pour   fixer,   lors   du   renouvel- l ement,   le   minimum   garanti   à   la   valeur locative   ». Dès   lors,   on   peut   s’interroger   sur   la   posi- tion   qu’aurait   la   Cour   de   cassation   dans   le silence   du   contrat.   3.   Le   juge   des   loyers   commerciaux   (et   c'est sans   doute   l'un   des   principaux apports   de   des   arrêts   du 3novembre2016),   devra   tenir   comp- te   au   titre   des   critères   prévus   par   l'ar- ticle   L.   145–33   du   code   de   commerce et   notamment   des   «   obligations   res- pectives   des   parties   »   de   l'existence d'un   loyer   variable   comme   motif d’abattement   de   la   valeur   locative   et partant,   de   minoration,   du   loyer   fixe. La   présence   d’un   loyer   variable   vient   donc rejoindre   la   liste   des   charges   exorbitantes de   droit   commun   de   nature   à   minorer   la valeur   locative   d’un   local. Il   s’ensuit   que   si   les   parties   entendent modifier   le   montant   du   loyer   variable,   on ne   saurait   que   les   inviter   à   se   mettre   d'ac- cord   sur   celui-ci,   en   premier   lieu,   pour   qu'il puisse   être   utilement   pris   en   compte   tant dans   son   principe   que   dans   son   montant, par   le   juge   des   loyers   commerciaux   ou   par l’expert   chargé   d’évaluer   la   valeur   locative. O.P.   ■ Ondine   Prévoteau   analyse   les   apports   de   deux   arrêts   du   3novembre2016   de la   Cour   de   cassation   sur   le   renouvellement   d’un   bail   à   loyer   binaire.   L’avocate relève   que   la   présence   d’un   loyer   binaire   peut   être   un   facteur   de   minoration d e   la   valeur   locative. ANALYSE L’analyse   d’ Ondine   Prévoteau   (avocate   du   cabinet   Bignon   Lebray) Bail   commercial   à   loyer   binaire:   quelle   incidence lors   du   renouvellement? Loyer   binai- re,   facteur de   minora- tion   de   la valeur   loca- tive   ➙   Redevance   d'archéologie   préven - tive :   le   taux   de   cette   redevance   est fixé   à   0,53€   par   m 2 pour   2017. (Arrêté   du   21décembre   2016,   J.O. du   27   déc.   n°97) ➙   Taux   de   l’intérêt   légal :   Le   taux de   l'intérêt   légal   est   fixé   pour   le   1 er semestre   2017: -   Pour   les   créances   des   personnes physiques n'agissant   pas   pour   des besoins   professionnels:   à   4,16% ; -   Pour   tous   les   autres   cas :   à   0,90% . (Arrêté   du   29décembre   2016,   J.O.   du 30   déc.   n°60). ➙   Taux   de   l’usure :   le   taux   de   l'usure   à compter   du   1 er janvier   2017   est   fixé, pour   les   prêts   immobiliers   ou   finançant des   travaux   de   plus   de   75000€   à: ➩   Taux   fixe : -   durée   de   moins   de   10   ans:   3,40 % -   durée   de   10   à   moins   de   20   ans:   3,35 % -   durée   de   20   ans   ou   plus:   3,37 % ➩   Taux   variable :   2,83 % ➩ Prêts   relais :   3,43 % (Avis   du   27décembre   2016,   J.O.   du 27décembre,   n°144) Chiffres ■ Rentes   viagères Le   taux   de   majoration   des   rentes   viagères en   2017   est   de   0,1   %.   Les   majorations   sont les   suivantes: (1) Année   de   naissance   de   la   rente ■ Plafonds   de   ressources Par   ailleurs,   les   plafonds   de   ressources applicable   en   2017   sur   les   revenus   de   2015 sont   fixés   à: -   17774 €   pour   une   personne   seule   et   à   -   33786 €   pour   un   ménage. Ce   montant   conditionne   l'octroi   des   majo- rations   aux   rentes   viagères   constituées   à compter   du   1 er janvier   1979   auprès   de   la CNP   notamment. (Arrêtés   du   28décembre   2016,   J.O.   du   30 déc.   n°57   et58)  
1 0janvier2017 12 LÉGISLATION C ENTURY 21 Le   marché   de   la   transaction   dans   l’ancien est   en   bonne   santé,   selon   les   chiffres   com- muniqués   ce   3janvier   par   Century   21.   Lau- rent   Vimont   indique   que   le   réseau   qu’il préside   a   enregistré   en   2016   une   hausse de   15%   des   promesses   de   vente.   L’en- semble   du   marché   a   enregistré   850000 transactions,   un   record.   Dans   ce   contexte, la   phase   de   baisse   des   prix   est   terminée. Les   prix   ont   augmenté   en   2016   en   moyen- ne   de   +1,7%   à   2522 €   le   m 2 .   La   surface moyenne   de   l’acquisition   atteint   un   record avec   84,4m 2 .   La   baisse   des   prix   et   le   bas niveau   des   taux   d’intérêt   ont   permis   aux acquéreurs   de   se   loger   plus   largement. ■ Délais   de   vente   en   baisse Autre   signe   du   dynamisme   du   marché:   les délais   de   vente   moyens   se   réduisent,   à   93 jours   entre   le   mandat   et   la   vente,   un chiffre   en   recul   de   4   jours   en   un   an.   Dans le   même   sens,   l’écart   constaté   entre   le   prix fixé   au   mandat   et   le   prix   de   la   transaction se   contracte.   Il   était   de   5%   en   2015   et   de 4,8%   en   2016. Le   marché   de   l’investissement   retrouve aussi   des   couleurs   puisque   les   acquisitions à   titre   de   placement   locatif   représentent 18,3%   des   transactions,   un   chiffre   en   pro- gression   de   +9,6%   en   un   an. La   part   des   acquéreurs   de   plus   de   60   ans augmente,   un   phénomène   qui   perdure depuis   2013.   Century   21   l’explique   par   un effet   de   la   pyramide   des   âges,   un   attrait des   plus   âgés   vers   le   placement   pierre   et une   concrétisation   des   plus-values   que   cet- te   génération   a   pu   effectuer   ces   dernières années. Seule   ombre   au   tableau   que   relève   Laurent Vimont:   au   4 e trimestre   2016,   la   hausse   des prix   a   tendance   à   augmenter,   ce   qui   pour- rait   contribuer   à   freiner   le   volume   des   tran- sactions.   En   effet,   ce   qui   a   soutenu   le   ryth- me   des   ventes   en   2016,   c’est   la   volonté   des vendeurs   de   ne   pas   fixer   trop   haut   les   prix de   vente.   Si   les   vendeurs   étaient   tentés   de profiter   d’une   embellie   des   prix,   cela   pour- rait   à   nouveau   ralentir   les   transactions. ■ Prix   et   volumes   en   hausse   à   Paris Contrairement   à   ce   qui   est   observé   sur   la plupart   des   autres   marchés,   à   Paris,   la hausse   des   volumes   de   vente   (+15,8%)   se conjugue   à   la   hausse   des   prix,   qui   atteint +4,9%   en   un   an.   Les   délais   de   vente   ont diminué   de   7   jours   à   67   jours   et   l’écart entre   le   prix   mandat   et   le   prix   de   vente   est particulièrement   faible:   2,9%. De   plus,   les   investissements   locatifs   repar- tent:   25,7%   des   acquisitions,   en   hausse   de +8%   en   un   an.   Les   acquéreurs   sont   de   plus en   plus   des   cadres   supérieurs   et   professions libérales   (41,6%)   ou   des   cadres   moyens (37,8%),   ce   qui   confirme   que   les   employés ouvriers   ou   commerçants   artisans   sont   écar- tés   de   la   capitale   confortant   le   phénomène de   “gentryfication”   de   Paris. En   Ile-de-France,   les   prix   sont   en   hausse   de +1,4%   et   le   délai   de   vente   se   réduit   de   6 jours   (à   87   jours).   La   surface   moyenne atteint   des   niveaux   records   à   78,7m 2 . A   Lyon,   les   volumes   de   vente   sont   en   bais- se   tandis   que   les   prix   augmentent   (+5,1% pour   l’ensemble   de   l’agglomération)   avec des   délais   de   vente   qui   augmentent   un peu.   A   Marseille,   les   prix   sont   en   légère hausse   (+2,4%). ■ Pouvoir   acheter   sans apport De   façon   générale,   Century   21 observe   que   le   marché   est favorable   aux   acquéreurs   car   il permet   actuellement,   dans   la Laurent   Vimont   analyse   le   marché   du   logement   ancien Le   marché   du   logement   ancien   en   2016   a   connu   un   record   dans   le nombre   de   transactions.   La   baisse   des   prix   a   laissé   place   à   une   légère remontée.   Les   perspectives   sont   bonnes   pour   2017. JURIShebdo 168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   Téléphone:   0146457769   Fax:   0146457786 ■ site   internet:   jurishebdo.fr ■ Directeur   de   la   rédaction:   Bertrand Desjuzeur   ■ Mél:   bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr   ■   JURIShebdo   est   une   publication   de   la   Société   de   Presse   du   Breil   (SPB),   SARL   de   presse   au   capital   de   10000euros   constituée   en   août2002   pour   99 ans.   Siège   social:   168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   ■   RCS   Nanterre   443034624000   17 ■   APE   5813Z   ■   Actionnaires:   Bertrand   Desjuzeur,   Roseline   Maisonnier   ■   Numéro   de   commission paritaire:   CPPAP   n°0219   I   80129 ■   Dépôt   légal:   à   parution   ■ Prix   de   vente   au   numéro:   17   € TTC   (16,65 € HT)   ■   Abonnement   pour   1   an   (41   nos   +   5   nos   spéciaux):   779   € TTC   (753,19   € HT)   ■   Direc- teur   de   la   publication:   Bertrand   Desjuzeur ■   Impression:   par   nos   soins   ■ Gestion   des   abonnements:   logiciels   Libre   office   -   Xoops RENCONTRE Régions Prix   au   m 2 moyen   en 2016 Évolution un   an Prix moyen Superficie Délai   de vente France entière 2522 € +1,7   % 204237 € 84,4m 2 93   j Paris 8447 € +4,9   % 422098 € 51,4m 2 67   j Ile-de- France 3150 € +1,4   % 245162 € 78,7m 2 87   j Lyon   et agglo. 2620 € +5,1   % 223122 € 86,2m 2 99   j Marseille et   agglo. 2   625   € +2,4   % 202696 € 76,5m 2 99   j Chiffres   clés   du   marché   du   logement ancien   en   2016 Apport   personnel   nécessaire   à   l’achat   d’un   logement ancien   en   France Source:   Century   21   -   3   janvier   2017 Question   sur   le   placement   locatif En   dépit   des   contraintes   de   la   loi   Alur,   l’in- vestissement   locatif   donne   des   signes   de reprise.   Comment   l’expliquer   ? Pour   Laurent   Vimont,   les   acquéreurs   ont i ntégré   cette   loi   dans   leurs   comportements. Ainsi   à   Paris,   les   acquéreurs   échappent   aux exigences   légales   en   se   reportant   sur   la location   meublée   temporaire   via   Airbnb.   Il ajoute   que   le   parc   locatif   s’éteint.   Par ailleurs,   la   perspective   d’une   alternance politique   conduit   certains   acquéreurs   à anticiper   une   amélioration   du   cadre   juri- dique   ou   fiscal   du   placement   locatif.   Enfin, le   maintien   des   taux   d’Intérêt   à   un   niveau très   bas   milite   toujours   en   faveur   de   la constitution   d’un   patrimoine   immobilier. plupart   des   régions,   d’acquérir   un   loge- ment   sans   apport   personnel.   En   effet,   pour une   mensualité   de   1000 € ,   une   banque prête   un   capital   supérieur   au   montant moyen   de   l’acquisition.   Le   dynamisme   du marché   s’explique   par   cette   situation   de taux   bas   qui   a   fait   croître   le   nombre   de clients   éligibles   à   une   acquisition. ■ Quelles   perspectives   pour   2017? Laurent   Vimont   considère   que,   même   s’ils ont   un   peu   augmenté,   les   taux   devraient rester   à   un   niveau   bas   en   2017.   Une   hausse de   0,5%   des   taux   devrait   être   aisément intégrée   par   le   marché.   Mais   la   volonté   forte et   persistante   des   Français   d’acquérir   un logement   pourrait   être   contrariée   par   une tentation   des   vendeurs   d’augmenter   les   prix. Laurent   Vimont   conseille   aux   vendeurs   de ne   pas   y   succomber!   Mais   avec   la   tendance habituelle   du   marché   de   se   contracter   à   l’ap- proche   des   élections   présidentielles,   le   mar- ché   de   2017   devrait   néanmoins   être   moins dynamique   que   celui   de   2016. ● Montants S1   2011 S1   2014 S1   2015 S1   2016 Montant   financé   pour   1000 € remboursés   par   mois   en   20   ans 160800 € 182776 € 192229 € 208900 € Apport   personnel   nécessaire 49638 € 21643 € 6807 € 0,00 € Prix   moyen   d’une   acquisition France   entière 210438 € 204419 € 199036 € 202679 €