lundi 12 mai 2025

JURIShebdo Immobilier numéro spécial 64 du 10 janvier 2017

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier numéro spécial 64 du 10 janvier 2017

– 2 – Lois de finances –
Impôt sur le revenu : barème de l’IR / Réduction pour ménages à ressources modestes / Prélèvement à la source
Revenus fonciers : Travaux des nus-propriétaires / Associés de SCIAPP / Régime Malraux / Location de logements anciens
Locations meublées : Revenus des locations / Déclaration par les plateformes internet
Aides à l’investissement : Prorogation du dispositif Duflot / Recentrage du Censi-Bouvard / Logement social outre-mer / CITE / Régime Malraux / Location de logements anciens
Plus-values / IS / TVA / Impôts locaux / Autres taxes
– 9 – Nominations – Au fil du JO – Grand Paris / Cadastre / Agence française pour la Biodiversité
Délai de mise en oeuvre du DALO
– 10 – Réglementation –
Diagnostic technique global en copropriété
Révision des coopératives d’HLM / Taxe pour création de bureaux
– 11 – Analyse –
Ondine Prévoteau (Bignon Levray) : Bail commercial à loyer binaire : quelle incidence lors du renouvellement ?
– 12 – Rencontre –
Cenrury 21 : Laurent Vimont analyse le marché du logement ancien

publié>Le décret du 28décembre 2016 fixe lesconditions requises pour la délivrance dudiagnostic global des copropriétés (p.10).remplacé>Le régime du Borloo ancien et celui Bes-son ancien font place au nouveau régimeCosse ancien pour inciter à la location delogements anciens sous condition de res-sources (p.4).prorogés>Sont prorogés par la loi de finances- le dispositif Duflot-Pinel (p.5),- le régime Censi-Bouvard, mais au prixd’un recentrage de son objet (p.5),- le crédit d’impôt de transition énergétique (p.6).créée>L’Agence française pour la biodiversité,créée par la loi sur la biodiversité a fait l’ob-jet d’un décret du 26décembre (p.9).programmé>Le prélèvement à la source de l’impôt surle revenu est programmé par l’article 60 dela loi de finances (p.2).chiffrés>Une série de tarifs ou de barèmes detaxes ont été précisés:- taux de l’usure (p.11),- taux de revalorisation des rentes viagères (p.11),- taux de la redevance d’archéologie pré-ventive (p.11),- taxe pour création de bureaux (p.10).analysé>Ondine Prévoteau (avocat) revient surdeux arrêts du 3novembre2016 de la Courde cassation sur le renouvellement d’un bailcommercial à loyer binaire (p.11).>Laurent Vimont (Century 21) analyse lemarché du logement ancien et donne desperspectives pour 2017.Après le Borloo, voici le Cosse ancien Nous vous proposons dans ce numéro spécial une synthèsedes principales mesures concernant l'immobilier figurant dansles deux lois de finances, la loi de finances pour 2017 et la loi definances rectificative pour 2016, publiées le 30décembre. Cesdeux lois comportent de nombreuses mesures d'ajustement. Onsignalera notamment la réforme du régime Malraux, qui tire lesconséquences fiscales de la loi sur l'architecture du 7juillet 2016 quia créé les sites patrimoniaux remarquables à la place des zonagesprécédents (ZPPAUP et AVAP). Le législateur prolonge la durée dudispositif Pinel sans en modifier les conditions. En revanche, s’il pro-longe le régime Censi-Bouvard, c’est au prix d’un recentrage puis-qu’il en écarte désormais les résidences de tourisme. L’immobilier deloisirs n’est toutefois pas totalement absent des préoccupations despouvoirs publics puisque la loi crée un nouveau dispositif d’incita-tion à la rénovation de ces logements. L’objectif est de mettre l’ac-cent sur la rénovation du bâti existant plutôt que d’encourager lacréation de nouveaux ensembles.Par ailleurs, pour inciter à la location de logements anciens, le légis-lateur crée un nouveau régime, dénommé Cosse ancien, qui rem-place les régimes antérieurs, Besson ancien et Borloo ancien. Laministre du logement aura donc un régime fiscal à son nom!Signalons aussi que le cadre fiscal se resserre autour des locationsmeublées temporaires via des plateformes internet puisque celles-ciauront l'obligation de transmettre à l'administration fiscale lesrecettes tirées de ces locations, afin de permettre d'assurer unmeilleur contrôle du paiement de l'impôt y afférent.La réforme majeure est celle de l'impôt sur le revenu, avec la miseen place, prévue pour l'an prochain, du prélèvement à la source. Sile principe en est assez simple, ses modalités sont plus complexeslorsqu’on entre dans quelques détails. Mais le Conseil constitution-nel a validé l'article considérant qu'il était intelligible. Quant augrief tiré de l'atteinte au droit au respect de la vie privée lié à latransmission d’informations fiscales à l’employeur chargé de préle-ver l’impôt, le Conseil reconnaît que le dispositif y porte atteinte,mais il ajoute que l'atteinte est justifiée par l'intérêt général quis'attache à la mise en place du prélèvement à la source.Après cette décision, le Conseil constitutionnel reste à la tâche car ila été saisi le 27décembre d’un nouveau recours portant sur la loiÉgalité et citoyenneté. Le début de l’année sera donc à nouveauriche d’actualité législative. A noter aussi la parution de la loi du28décembre 2016 de modernisation, de développement et de pro-tection des territoires de montagne, sur laquelle nous reviendronsla semaine prochaine. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO Spécial 6410 JANVIER 2017ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Lois de finances-Impôt sur le revenu: barème de l’IR / Réduction pour ménages àressources modestes / Prélèvement à la sourceRevenus fonciers: Travaux des nus-propriétaires / Associés de SCIAPP/ Régime Malraux / Location de logements anciensLocations meublées: Revenus des locations / Déclaration par les pla-teformes internetAides à l’investissement: Prorogation du dispositif Duflot / Recen-trage du Censi-Bouvard / Logement social outre-mer / CITE/ Régime Malraux / Location de logements anciensPlus-values / IS / TVA / Impôts locaux / Autres taxes- 9 -Nominations - Au fil du JO-Grand Paris / Cadastre / Agence française pour la BiodiversitéDélai de mise en œuvre du DALO- 10 -Réglementation-Diagnostic technique global en copropriétéRévision des coopératives d’HLM / Taxe pour création de bureaux- 11 -Analyse-Ondine Prévoteau (Bignon Levray): Bail commercial à loyer binaire:quelle incidence lors du renouvellement ?- 12 -Rencontre-Cenrury 21: Laurent Vimont analyse le marché du logement ancienSOMMAIREEDITORIALNuméro spécial:Lois de finances
Impôt sur le revenuBarème de l'IRLe barème de l'impôt sur le revenu estinchangé, simplement ajusté en fonctionde la prévision de hausse des prix de 0,1 %(art. 2 LF)Il comporte 5 tranches (cf. tableau).Cette modification entraîne la variation decertains seuils. Exemples:1. Limite d'application du régime micro-BNC: 33100 (35100 pour la limitemajorée).2. Limite d'application du régime micro-BIC- vente de marchandises à emporter ouconsommer sur place, prestation d'héber-gement: 82800 (90900 pour la limitemajorée)- autres prestations de services: 33100(35100 pour la limite majorée).3. Montant de revenu fiscal de référence àne pas dépasser pour prétendre à unallé-gement de taxe foncière ou de taxe d'ha-bitation(tarif métropole)- 10708 pour la 1epart et - 2857 par demi-part supplémentaire.4. Montant de revenu à ne pas dépasserpour avoir droit au plafonnement de lataxe d'habitationen fonction du revenu: - 25180 pour la première part,- 5883 pour la 1e demi-part,- 4631 pour chaque demi-part supplé-mentaire suivante.5. Abattementlié à la situation de familleapplicable au revenu:- 5641 pour la 1epart,- 1580 par ½ part supplémentaire (de la1eà la 4e),- 2793 pour les ½ parts supplémentairessuivantes.Réduction de l’IR pour lesménages à revenus modestesCette année, le barème est complété d'uneréduction pour les revenus modestes. Elleest de 20 % pour les contribuables dont lerevenu est inférieur à 18500 pour la 1epart de quotient familial et de 37000pour les deux premières parts de quotientfamilial (limites majorées de 3700 pourchaque demi-part suivante et de 1850pour chacun des quarts de parts suivants)Pour éviter les effets de seuil, la réductionest dégressive- entre 18500 et 20500 (pour unepart);- et entre 37000 et 41000 pour deuxparts.Le taux de réduction pour calculer ladégressivité est de 20 % multiplié par lerapport entre le plafond du revenu fiscalde référence (RFR) ouvrant droit à l’allége-ment le RFR du foyer / 2000 (célibatai-re) ou 4000 (couples mariés ou pacsés).Cette baisse d'impôt prend effet dès leprélèvement mensuel de janvier ou le pre-mier tiers de février.Le prélèvement à la source(art. 60 LF).Le prélèvement à la source doit s'appliqueraux revenus perçus à compter de jan-vier2018.Il s'applique aux traitements et salaires,pensions de retraite, allocations de chôma-ge et indemnités de maladie ou de licen-ciement.Pour certains revenus, notamment les reve-nus fonciers, il est prévu un acompte.Sont aussi concernés les bénéfices profes-sionnels (BIC, bénéfices non commerciauxet bénéfices agricoles) et les rentes via-gères.S'agissant des revenus fonciers, il faut rete-nir les montants nets imposables (loyersmoins charges déductibles) ou par applica-tion du micro-foncier et, diminués desreports déficitaires.En revanche, lesplus-values immobilièresne sont pas concernées par la réformepuisqu'elles font déjà l'objet d'une imposi-tion lors de leur réalisation (de même queles revenus de capitaux mobiliers et lesplus-values de cession de valeurs mobi-lières).Le taux du prélèvement est calculé parl'administration sur la base des revenus del'avant dernière année pour les premiersprélèvements (de janvier à août) et sur labase des revenus de l'année précédentepour les suivants (de septembre àdécembre). Le taux est calculé par divisionde l'IR de l'année par les revenus soumisau prélèvement à la source. Mais l'impôtretenu ne tient pas compte des créditsd'impôt et réductions d'impôt. Il en résulteque les foyers qui bénéficient habituelle-ment de crédits d'impôt ou de réductionsd'impôt vont subir un effet de trésoreriedéfavorable en supportant un prélève-ment qui ne tiendra pas compte de ces cré-dits et réductions, et qui donnera lieuensuite à une restitution.Pour limiter cet effet, il est prévu unacompte sur les crédits d'impôt correspon-dant aux frais de services à la personne etde garde d'enfants.Par ailleurs, la déclaration de revenus restede rigueur, car elle permet le calcul défini-tif de l'imposition et de tenir compter desréductions et crédits d'impôts.Enfin, le taux du prélèvement est modifiéen cas de changement de la situation dufoyer: mariage, naissance, divorce, décès.Le taux peut aussi être individualisé: suroption, les contribuables mariés ou pacséspeuvent demander que le taux du foyersoit individualisé pour tenir compte deleurs revenus personnels. Mais cette facul- ne concerne pas les revenus communs. En pratique, les conjoints pourront deman-der une individualisation pour des salaires(ce qui est utile s'il y a un écart importantde salaire entre les deux conjoints), maisnon pour des revenus fonciers: les prélève-ments d'acompte seront fixés par le tauxunique du foyer.10janvier20172LOISDEFINANCES2017LÉGISLATIONRevenu imposable (1 part)Taux97100%>9710 et 2681814%>26818 et 7189830%>71898 et 15226041%>15226045%Barème de l’impôt sur le revenu2017Les lois de finances de 2017Les principales mesures que nous vous proposons dans cette synthèse sont classées par objet et associent lesarticles de la loi de finances (LF) et ceux de la loi de finances rectificative (LFR). Nous abordons successive-ment, pour leurs aspects immobiliers, l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, puis la TVA et les impôtslocaux et les autres taxes.
Dispositions transitoiresPour organiser le passage du systèmeactuel au prélèvement à la source, le légis-lateur a tenu compte de deux impératifs:éviter une double imposition en 2018 (surles revenus de 2017 avec le régime actuelet sur les revenus de 2018 avec le nouveaurégime) et éviter l'effet d'aubaine pourempêcher des contribuables de majorerartificiellement les revenus de 2017 quin'auraient pas été imposés. La loi a doncprévu un crédit d'impôt correspondantaux revenus courants de 2017, qualifiés derevenus non exceptionnels. Ce qui permetaussi de maintenir le bénéfice des réduc-tions et crédits d'impôt des dépenses faitesen 2017.Ce crédit d'impôt est dit de modernisationdu recouvrement.Quels sont les revenus qualifiés de nonexceptionnels?Il s'agit des traitements et salaires (horsindemnités de rupture de contrat de tra-vail, sauf CDD) et des revenus fonciers.Pour les revenus des indépendants et desdirigeants, plus à même d’optimiser le ver-sement de leur rémunération, la loi a pré-vu une comparaison avec les montants per-çus sur la période 2014-2018.Pour les revenus fonciers: le revenu cou-rant correspond aux loyers perçus en 2017à leur échéance normale sauf une séried'exceptions. Ne sont pas retenus pour lecalcul du crédit d’impôt:- les immeubles remis au terme des baux àconstruction,- les loyers correspondant à une période deplus de 12 mois,- les revenus des immeubles dont le pro-priétaire se réserve la jouissance,- la fraction de régularisation des chargesde copropriété faite en 2017 sur lescharges de 2016 et correspondant à destravaux non déductibles,- les majorations de revenus fonciers liées àla rupture d'engagement de location desdispositifs incitatif (Besson, Borloo, etc.).Anti-abusUne règle particulière est prévue pour lesrevenus fonciers pour éviter l'optimisationfiscale.1. Pour les dépenses autres que de tra-vaux, leur déduction en 2017 n'est pasopérée suivant les conditions habituelles l’on tient compte de la date du paie-ment; elles sont déductibles en 2017 en casd'exigibilité en 2017. Cela concerne lesdépenses suivantes: primes d'assurance,dépenses liées au budget annuel d'unecopropriété, impôts, intérêts d'emprunt,frais de gestion, de rémunération et deprocédure.2. Pour les dépenses de travaux. Une nou-velle distinction doit être faite:- dépenses qui relèvent de la seule décisiondu propriétaire :Les travaux payés en 2017 sont déductiblesentièrement des revenus fonciers de 2017.Les travaux payés en 2018 (sauf urgence,travaux décidés d'office par le syndic ettravaux sur immeubles historiques ouacquis en 2018) sont déductibles à hauteurde la moyenne des travaux déductiblespayés en2017 et2018.Il en résulte que si un propriétaire ne faitpas de travaux en 2018, il pourra néan-moins déduire en 2018 la moitié des tra-vaux payés en 2017. S'il ne fait des travaux qu'en 2018, il nepourra déduire que la moitié des travauxpayés en 2018.S'il en fait au cours des deux années, ilpourra déduire en 2018 la moitié du total.- dépenses qui font l'objet d'appels de pro-vision:Les provisions pour travaux déductiblespayées en 2017 donnent lieu à concurren-ce de 50 % à déduction pour les revenusde 2018.En 2019, les provisions de 2018 serontréduites de 50 %.Revenus fonciersTravaux des nus-propriétairesLa loi nouvelle (art. 32 I 4e et II B) suppri-me la faculté pour le nu-propriétaire dedéduire de ses revenus globaux lesdépenses de grosses réparations engagéessur l'immeuble. Cette faculté était admisejusqu'à présent à hauteur de 25000.Désormais, il faut distinguer suivant quel'immeuble est loué ou non.- Pour un immeuble loué, le nu-propriétai-re conserve la possibilité de déduire lesdépenses de travaux de ses revenus fon-ciers.- À défaut de location (par exemple si lebien est occupé par l'usufruitier), le nu-propriétaire ne peut plus pratiquer dedéduction.A titre transitoire, la loi permet la déduc-tion de travaux effectués en 2017 à condi-tion qu'un devis accompagné du verse-ment d'un acompte ait été signé au plustard le 31décembre 2016.Associés de SCIAPPLes SCI d'accession progressive à la proprié- sont constituées par un organisme HLM.Celui-ci cède les parts de la société auxlocataires d'un immeuble qui souhaitentaccéder à la propriété. Lorsqu'un locatairea acheté, au fil des ans, la totalité des partscorrespondant à son appartement, ildevient copropriétaire de l'immeuble cor-respondant à son logement.Mais en tant qu'associé, le locataire estimposable sur les revenus fonciers perçuspar la société. Pour éviter une impositionde revenus correspondant à une résidenceprincipale, la loi (art. 3 LF) exonère d'impôtsur le revenu les revenus des logementsdonnés en location à leurs associés par lesSCIAPP.Régime MalrauxLa loi sur la création architecturale (loi du7juillet 2016) a réformé le régime des sec-teurs sauvegardés en créant des sites patri-moniaux remarquables. La loi de financesrectificative (art. 40 LFR) en tire les consé-quences sur le régime fiscal des proprié-taires qui effectuent des opérations de res-tauration immobilière et aménage le régi-me Malraux sur plusieurs points:Champ d'application1 Les zonages précédents(zones de pro-tection du patrimoine architectural, urbainet paysager, ZPPAUP et aires de mise envaleur de l'architecture et du patrimoine,AVAP) sont suppriméset remplacés par lessites patrimoniaux remarquables (SPR). Laloi nouvelle fait donc désormais référenceà ce nouveau zonage.Ouvrent droit à l'avantage fiscal lesimmeubles situés dans le périmètre d'unSPR:- couvert par un plan de sauvegarde et demise en valeur approuvé. Le taux de laréduction d'impôt est de 30 %desdépenses éligibles.- couvert par un plan de valorisation del'architecture et du patrimoine approuvé.Le taux est de 22%.- si l'opération de restauration a été décla-rée d'utilité publique (art. L 313-4 du codede l'urbanisme). Le taux de réduction d'im-pôt est de 22 %.Le régime est applicable aux opérationspour lesquelles une demande de permis deconstruire ou un dépôt de déclarationpréalable a été effectué depuis le 9juillet2016.2. Prorogation du dispositif dans les quar-tiers anciens dégradésDans les quartiers anciens dégradés, les10janvier20173LOISDEFINANCES2017LÉGISLATION
quartiers présentant une concentrationélevée d'habitat ancien dégradé, le régimeMalraux devait prendre fin le 31décembre2017. La loi nouvelle proroge le dispositifde deux ans, jusqu'à fin 2019.3. Ouverture aux bureaux devenus loge-mentsLe régime Malraux supposait que l'im-meuble soit dès l'origine affecté au loge-ment. Désormais, il est ouvert égalementaux immeubles affectés à un autre usageet transformés en logement.Application de la réduction d'impôtJusqu'à présent, le régime prévoyait unplafond de dépenses éligibles à 100000par an. Désormais, la loi fixe un plafond de400000 apprécié sur quatre ans. Le délaiest décompté à partir de la date de déli-vrance du permis de construire et courtjusqu'à la fin de la 3eannée qui suit.Cette limite est globale: elle concerne tantles investissements directs que ceux effec-tué par le biais de souscription de parts deSCPI.Report d'excédent de réductionSi la réduction d'impôt dépasse le montantde l'impôt par le contribuable, elle étaitperdue. Désormais, elle peut être reportéeet imputée sur l'impôt des trois années sui-vantes.Remise en cause de l'engagementLe contribuable doit s'engager à louer lelogement pendant 9 ans (art. 199 terviciesdu CGI). S'il ne respecte pas son engage-ment, la réduction est remise en cause. Laloi nouvelle écarte cette remise en cause sila rupture de l'engagement est liée à undécès, une invalidité de 2eou 3ecatégorieou au licenciement du contribuable.Loyers impayésLa loi de finances (art. 32, I -5e et II-C), autitre de la lutte contre les niches fiscalesabroge l'article 200 nonies du CGI. Cetarticle permettait au bailleur d'obtenir uncrédit d'impôt de 38 % des dépenses effec-tués au titre des primes d'assurancescontre les impayés de loyers. La suppres-sion est applicable à compter des primesversées depuis le 1erjanvier 2017.Location des logements anciensLa loi nouvelle (art. 46 LFR) met un termeaux régimes d'incitation à la location delogements anciens par les systèmes de Bor-loo ancien et Besson ancien et crée unnouveau dispositif: le Cosse ancien.Cosse-ancienCe nouveau régime s'adresse aux proprié-taires imposés dans la catégorie des reve-nus fonciers, qu'il s'agisse de personnesphysiques, d'associés de SCI ou de SCPI. Lelogement, qu'il soit neuf ou ancien, doitêtre loué nu à titre de résidences principa-le du locataire.La location ne doit pas être conclue avecun membre du foyer ni un ascendant oudescendant du contribuable.Il ne peut être conclu pour un locatairedéjà dans les lieux, mais il peut s'appliquerlors du renouvellement du bail. Il peut aussis'appliquer en cas de location par un orga-nisme d'intermédiation locative à conditionque l'organisme ne fournisse aucune pres-tation hôtelière ou para-hôtelière. Il peuts'agir d'une agence immobilière à vocationsociale (ce qui n'était pas le cas dans le régi-me Borloo ancien). L'organisme doit êtreagréé (art. L 365-4 du CCH).Les logements doivent être situés en zoneA bis, A, B1 ou B2. Pour les logements enzone C, seuls ceux qui sont loués par inter-médiation locative ouvrent droit au régi-me Cosse-ancien.Le bailleur doit signer une conventionavec l'Anah entre le 1erjanvier 2017 et le31décembre 2019.Le logement doit être en secteursocial,très social ou intermédiaire.Le locataire doit respecter un plafond deressources et le bailleur un plafond deloyer.L'avantage fiscal correspond à une déduc-tion forfaitaire majorée sur les revenusfonciers. Elle varie entre 15 % et 85 %.(voir tableau).L’avantage fiscal est d'autant plus élevéque l'engagement social est fort; ainsi lalocation de logements par le biais d'orga-nisme pour personnes défavorisées donnedroit au taux de 85 % (dans toutes zones).Pour leslogements intermédiairesen zoneB, le taux est le plus faible: 15 %, mais il estplus élevé en zones A bis, A et B1: 30 %Pour les locations sociales ou très sociales,le taux est de 50 % en zone B et de 70 %en zone Abis, A et B1.Le taux s'applique à compter de la date deprise d'effet de la convention, c'est-à-direlors de la prise d'effet du premier bailconcerné. Le bail prend effet au plus tôtdeux mois avant l'enregistrement de lademande de conventionnement. Laconvention est conclue pour 6 ans ou 9 ansen cas de travaux subventionnés parl'Anah.A l'échéance de la convention, la déduc-tion majorée s'applique jusqu'à la datefixée pour le renouvellement du bail.Si le bailleur ne respecte pas les conditions,l'avantage est remis en cause. Toutefois,aucune remise en cause n'est effectuée encas d'invalidité de 2eou 3ecatégorie, delicenciement ou de décès du contribuable.Ce nouveau régime Cosse-ancien n'est pascumulable avec les aides à l'investissementdans le neuf (Duflot-Pinel, Scellier…) ni avecle régime des immeubles historiques. Il n'estpas non plus compatible avec le micro-fon-cier. En revanche, la loi n’a pas prévu d’in-compatibilité avec le régime Malraux.Le régime Cosse ancien s'applique à comp-ter de l'imposition des revenus de 2017.Fin du Besson ancien et du BorlooancienLe Besson ancien pouvait être prorogé parpériode de trois ans, y compris pour unnouveau locataire. La loi nouvelle prévoitdésormais que ce régime prend fin au ter-me de chaque période triennale ayantdébuté avant le 1erjanvier 2017. La déduc-tion fiscale ne sera donc plus applicableaprès la fin 2019.Pour le Borloo ancien, il pourra s'appliqueraux conventions conclues à compter du1erjanvier 2017, si la demande de conven-tionnement est reçue par l'ANAH le 31jan-vier 2017 au plus tard.Locations meubléesRevenu des locations meubléesLa loi de finances rectificative change lemode d'imposition des revenus tirés deslocations meublées. Ces revenus sontdésormais systématiquement imposablesau titre des BIC. Jusqu'à présent, seuls lesrevenus habituelstirés de la location meu-blée en relevaient, tandis que les locationsoccasionnellesrelevaient des revenus fon-10janvier20174LOISDEFINANCES2017LÉGISLATIONType de logementsZonesTaux deréductiond’impôtLogement intermé-diaireA bis, A et B1B230%15%Logement social outrès socialA bis, A et B1B270%50%Location à un orga-nisme public ou pri- pour l’héberge-ment de personnesdéfavoriséestouteszones85%Nouveau régime pour les loge-ments anciens “Cosse ancien”
ciers (art. 114 LFR). La mesure entre envigueur pour les revenus perçus en 2017.Le contribuable ne peut plus, pour cesrevenus occasionnels de location meublée,recourir au régime du micro-foncier (limitéà 15000).S'agissant de revenus occasionnels, cesrevenus relèvent le plus souvent du régimemicro. Cela suppose de ne pas dépasserdes recettes de33100(35100 si l'an-née précédente ne dépasse pas 33100).Le micro-BIC donne droit à un abattementde 50 % avec un minimum de 305euros.En cas de location de meublé de tourismeou de chambre d'hôte, le micro-BIC resteapplicable si la recette ne dépasse pas82800 (90900 si l'année précédentene dépasse pas 82800) avec un abatte-ment de 71 %.Le contribuable doit déposer une déclara-tion 2042-C-PRO.Le régime d'exonération de revenus pourles propriétaires louant meublé une partiede leur résidence principale à une person-ne y élisant sa résidence principale resteinchangée (art. 35 bis I du CGI).Déclaration par plateformesinternetLa loi de finances rectificative (art. 34 LFR)cherche à améliorer le recouvrement dessommes dues par les contribuables qui per-çoivent des revenus par le biais de plate-forme internet (logement ou autre). Lelégislateur a déjà créé en 2014 un droit decommunication de listes non nominativesdes ventes des plateformes (art. L 81 dulivre des procédures fiscales). La loi nouvel-le franchit une nouvelle étape en imposantaux plateformes en ligne de déposer unedéclaration automatique sécurisée desrevenus de leurs utilisateurs à l'administra-tion fiscale(art. 1649 quater A bis du CGI).Cette mesure vise tous les opérateurs deplateformes proposant des services enligne pour la vente d'un bien ou la fourni-ture d'un service (art. L 111-7 du code de laconsommation).Toutefois, cette mesure entre en vigueurpour les revenus perçus à compter du1erjanvier 2019.Aides à l’investissementProrogation du dispositif Duflot-PinelLa réduction d'impôt accordée aux investis-seurs qui achètent un logement locatif estprorogée d'un an. Le dispositif qui devaits'éteindre fin 2016 est prorogé jusqu'au31décembre 2017 (art. 68 LF).La réduction d'impôt est inchangée: - 12 % du prix du logement pour un enga-gement de location de 6 ans (ou 18 % s'ilest prolongé à 9 ans);- 18 % si l'engagement est de 9 ans (ou21 % s'il est prolongé à 12 ans).Le bailleur doit louer en respectant un pla-fond de loyer à un locataire ne dépassantpas un plafond de ressources.Recentrage du Censi-BouvardLe régime du Censi-Bouvard accorde uneréduction d'impôt de 11 % sur les investis-sements dans certains immeubles louésmeublés (régime du loueur en meublé nonprofessionnel).Ce dispositif avait vocation à prendre finavec l'année 2016. La loi nouvelle (art. 69LF) accorde un an de plus aux investisseurspour en bénéficier. Il faut donc désormaiseffectuer l'investissement jusqu'au31décembre 2017. La prorogation du dispositif s'accom-pagne de son recentrage.Les logements des résidences de tourismesont désormais exclusde la réductiond'impôt.Seuls subsistent les investissements dans: - les résidences étudiants,- les établissements sociaux ou médico-sociaux accueillant des personnes âgées oudes adultes handicapés, les établissementsde soins de longue durée pour personne enperte d'autonomie, les résidences servicespour personnes âgées ou handicapées.Pour les logements en résidences detourismeEn principe, il faut que l'acte authentiquesoit signé au plus tard le dernier jour de2016. Mais la loi autorise une signature jus-qu'au 31mars 2017 si un engagementd'achat a été pris au plus tard le31décembre 2016.- S'il s'agit d'une VEFA, le contrat prélimi-naire doit être signé au plus tard le31décembre 2016 (déposé au rang desminutes d’un notaire ou enregistré au ser-vice des impôts)- S'il s'agit d'un achat de logement neuf ouancien réhabilité ou ancien à réhabiliter, ilfaut que la promesse d'achat ou la pro-messe synallagmatique de vente soitsignée au plus tard fin décembre2016.Réhabilitation des résidences detourismeSi les résidences de tourisme sont désor-mais exclues du régime d'aide à l'investis-sement, leur rénovation est toutefoisencouragée par le biais d'une nouvelleréduction d'impôt (art. 69 I-2e LF).Elle est réservée aux personnes physiquesqui sont propriétaires d'un logement (sontécartés les logements dont le droit de pro-priété est démembré).Sont visés les logements de plus de 15 anssitués - dans une résidence de tourisme classée(définie à l'article D 321-1 du code du tou-risme)- dans une copropriété comprenant unerésidence de tourisme, les logements étantalors classés comme meublé de tourisme(cf. art. L 324-1 du code du tourisme).Le propriétaire doit s'engager àlouer lelogement pendant 5 ans à compter del'achèvement des travaux;Pour un logement dans une résidence detourisme, le propriétaire doit s'engager àlouer à l'exploitant de la résidence (loca-tion meublée ou location nue, les meublesétant fournis par l'exploitant)- Pour un logement dans une copropriété,le bailleur doit louer le logement meubléau moins 12 semaines par an.Trois types de travauxouvrent droit à l'avan-tage fiscal (cf. art. 199 decies G bis du CGI):- amélioration de la performance environ-nementale du logement,- travaux facilitant l'accueil des personneshandicapées,- ravalement.Les travaux doivent être adoptés en AG dela copropriété, porter sur l'ensemble de lacopropriété, être réalisés par une seuleentreprise et être achevés le 31 décembrede la 2eannée qui suit celle de leur adop-tion par l'AG.Les travaux sont retenus pour un montantmaximum de 22000 par logement, ilsdoivent être effectués entre le 1erjanvier2017 et le 31décembre 2019. Le taux de laréduction d'impôt est de 20 % des travauxpour l'ensemble de la période.Si un logement est en indivision, les tra-vaux sont retenus au prorata de la déten-tion des droits.Cette réduction d'impôt n'est pas cumu-lable avec la réduction d'impôt pour inves-tissements en Censi Bouvard, ni avec laréduction d'impôt Demessine ou en inves-tissement outre-mer.10janvier20175LOISDEFINANCES2017LÉGISLATION
Logement social outre-merLa loi de finances rectificative (art. 104, 105et 106) modifie le régime du crédit d'im-pôt accordé pour l'investissement dans lesecteur locatif social outre-mer (créditd'impôt de 40 % prévu par l'art. 244 qua-ter X du CGI).Il s'applique aux constructions ou achatspar les organismes de logements sociauxde logements dans DOM loués pour aumoins 5 ans à titre de résidence principale.La loi étend le crédit d'impôt à deux autrestypes d'investissements:- les logements en résidences pour étu-diants boursiers. Leur gestion doit êtreconfiée aux CROUS.- les logements foyers, qu'il s'agisse defoyers pour personnes âgées, pour per-sonnes handicapées, de jeunes travailleursou d'étudiants.Par ailleurs, la loi nouvelle supprime l'agré-ment du ministre du budget nécessaire aucrédit d'impôt pour les programmes d'in-vestissement dépassant 2millions d'euros.Crédit d'impôt de transitionénergétiqueCe crédit d'impôt visant à inciter les pro-priétaires à réaliser des travaux d'améliora-tion de l'efficacité énergétique CITE estprolongé d'un an jusqu'au 31décembre2017.De plus, la condition de respect d'un pla-fond de ressources pour permettre le cumuldu CITE avec l'eco-PTZ est officiellementsupprimée (art. 23 LF) depuis le 1ermars2016. L'article valide rétroactivement l'an-nonce de la mesure le 8mars 2016.Impôt sur les sociétésTransformation de locaux pro-fessionnels en logementsJusqu'à présent, le bénéfice du taux réduitd'IS à 19 % visait la transformation delocaux professionnels en logements. Ils'agissait des bureaux ou des locaux com-merciaux (art. 210 F du CGI). La loi nouvel-le (art. 18 LF) étend cette mesure auxlocaux industriels.L'extension s'applique aux cessions interve-nant depuis le 1erjanvier 2017. L'acquéreurdispose d'un délai de 4 ans pour mettre enœuvre la transformation. Précisons que ledélai applicable aux opérations antérieuresétait de trois ans.Organismes d'HLM et CEELes organismes d'HLM bénéficient d'exo-nération d'impôt sur les sociétés pour lesactivités qui relèvent d'un service d'intérêtgénéral; construction de logementssociaux notamment.L'exonération est étendue aux produits decession de certificat d'économie d'énergie.Les HLM peuvent en effet céder les CEEobtenus par la réalisation d'action d'écono-mie d'énergie. Cette cession relèvera doncà compter des exercices clos à compter du31décembre 2016, d'une exonération.Plus-valuesLa loi prévoit (art. 150 U, II-7e et 8e du CGI)une exonération d'impôt sur la plus-valueen cas de cession d'immeublespar un par-ticulier à un organisme de logement socialou un autre cessionnaire qui s'engage àréaliser deslogements sociauxou encore àune collectivité territoriale pour sa rétro-cession à un organisme de logement social.Cette exonération devait prendre fin le31décembre 2016. La loi nouvelle (art. 35LFR) proroge le dispositif jusqu'à fin 2018.TVARésidences hôtelières à vocationsocialeCes résidences qui proposent des logementsau moins à 80 % à des personnes éprouvantdes difficultés particulières pour se loger(jeunes, apprentis…), sont soumises à TVAau taux de 10 % pour les prestations d'hé-bergement et d'accompagnement social. Laloi nouvelle (art. 29 LF) abaisse ce taux à5,5 %. En parallèle, la loi sur l'égalité et lacitoyenneté prévoit d'étendre le type depublic pouvant y être accueilli aux personnessans abri ou aux demandeurs d'asile.Construction de logementssociauxLa construction de logements sociaux ouvredroit à la TVA au taux de 5,5 % lorsque leslogements construits sont situés dans lesquartiers prioritaires de la politique de laville. La loi de finances (art. 30) étend lebénéfice du taux réduit dans deux cas:1. Opérations d'accession sociale à la pro-priété pour les personnes y établissant leurrésidence principale, sous plafonds de res-sources, dans les QPV faisant l'objet d'uncontrat de ville ou entièrement situés àmoins de 300 mètres de la limite d'un telquartier. Lalimite de 300 m est portée à500 mètres. Cette mesure suppose que leQPV ait donné lieu à une convention pluri-annuelle avec l'ANRU et que lesimmeubles soit intégrés dans un ensembleentièrement situé dans la limite de 500 met partiellement à moins de 300 m.2. Pour les investissements de l'AssociationFoncière Logement, la loi accorde le tauxréduit aux opérations faites en ZUS. Maisces zones urbaines sensibles ayant été sup-primées, la loi accorde le taux réduit deTVA aux livraisons de logements:- soit situés dans les QPV avec conventionpluriannuelle conclue avec l'ANRU,- soit entièrement situés à moins de 300 mde la limite d'un tel quartier.Bail réel solidaire: TVA à 5,5 %La loi de finances rectificative (art. 62 LFR)fixe le traitement fiscal des organismes defoncier solidaire (régis par l'art. L 329-1 ducode de l'urbanisme). Elle soumet à la TVAau taux de 5,5 %:- les livraisons de terrain à bâtir à un orga-nisme de foncier solidaire (OFS) en vue dela conclusion d'un bail réel solidaire,- les livraisons de logements neufs à unorganisme de foncier solidaire pour laconclusion d'un bail réel solidaire,- les cessions de droit réel immobilier atta-chés à ces logements.Le bénéfice du taux réduit suppose que lesconditions soient remplies dans les 5 ansdu fait générateur. A défaut, il est remis encause, il en est de même si les conditionscessent d'être remplies dans les 15 ans sui-vant le fait générateur.Le même article prévoit une exonérationde taxe de publicité foncière pour laconclusion d'un bail réel solidaire entre lepropriétaire du terrain et l'opérateur quis'engage à construire et pour la conclusiond'un bail réel solidaire entre le ménagebénéficiaire et l'OFS.En revanche, la vente par l'opérateur desdroits réels immobiliers attachés au loge-ment, au bénéficiaire (sous condition deressources et à prix plafonnés) est soumiseà taxe de publicité foncière.HLM: transfert d'immeuble àune filialeLorsqu’un organisme HLM transfère desimmeubles à une filiale de logementsintermédiaires, le transfert donne droit aupaiement d'un droit fixe de 125 (art. 39LFR). Il s'agit d'une extension du régime defaveur déjà applicable à d'autres transfertscomme le transfert de biens entre HLM.10janvier20176LOISDEFINANCES2017LÉGISLATION
Impôts locauxRevalorisation des basesComme chaque année, la loi de financesprévoit une revalorisation forfaitaire desvaleurs locatives. Elle est fixée pour 2017 à1,004, que ce soit pour les propriétés bâtiesou non bâties (art. 99 LF).Taxe foncière des logementssociauxLa loi de finances (art. 94 LF) vise à donnerplus de souplesse aux collectivités localespour leur permettre d'éviter des baisses derecettes liées aux exonérations de taxefoncière sur les logements sociaux. Les communes concernées (ou EPCI) sontcelles qui ont au moins 50 % de logementssociaux au titre de résidences principales.Elles pourront renoncer aux exonérationsconcernant:- les logements avec bail à réhabilitation,- les logements acquis avec une aide del'Etat, de l'ANRU ou de l'ANAH notam-ment (art; 1384 C du CGI) qui ont déjàbénéficié d'une exonération de longuedurée.Par ailleurs (art. 94 LF) la loi écarte del'exonération de longue durée de taxefoncière les immeubles faisant l'objet dedémolition reconstruction remplissant 4conditions:- l'opération est soumise à convention del'ANRU pour le nouveau programmenational de renouvellement urbain,- les immeubles se substituent à ceux ayantbénéficié d'une exonération),- les logements sont construits dans le péri-mètre du même quartier que lesimmeubles démolis,- la commune dispose au moins de 50 %de logements sociaux.Taxe d'habitation des résidencessecondairesLes logements qui ne sont pas affectés àune résidence principale peuvent fairel'objet d'une majoration de 20 % de lapart communale de taxe d'habitation. La loi nouvelle (art. 97 LF) permet auxcommunes dans lesquelles s'applique lataxe sur les logements vacants de modulerle taux entre 5 % et 60 %.Taxe d'habitation des logementsvacantsLes communes ont la possibilité de sou-mettre à la taxe d'habitation les logementsvacants (art. 1407 bis du CGI). Désormais,les HLM sont exonérés de cette taxe.Rappelons par ailleurs que les HLM étaientdéjà exonérés de la taxe qui frappe spécifi-quement les logements vacants dans lescommunes existe un déséquilibreparque entre la demande et l'offre delogements (art. 232 du CGI).CFELes très petites entreprises implantées dansdes quartiers prioritaires de la politique dela ville bénéficient d'exonération tempo-raire de contribution foncière des entre-prises et de CVAE. L'exonération estvalable 5 ans à compter de la création oude l'extension de l'entreprise.La loi nouvelle (art. 50 LFR) étend cetteexonération aux petites entreprises. Lamesure vaut à compter de l'imposition autitre de 2017.Les seuils d'application de la mesureétaient les suivants: moins de 11 salariés etmoins de 2millions d'euros de chiffre d'af-faires ou un total de bilan de moins de2millions d'euros.Ils sont portés à: moins de 50 salariés,moins de 10millions d'euros de chiffred'affaires ou un total de bilan de moins de10millions d'euros.Cette exonération (art. 1466 A, I septies duCGI) ouvre droit à une exonération de taxefoncière pour les immeubles concernés,sauf délibération contraire des collectivitésterritoriales. De ce fait, l'extension auxpetites entreprises de l'exonération de CFEouvre droit corrélativement à l'exonéra-tion de taxe foncière de 5 ans à compterde 2017. Le contribuable doit en faire lademande au service des impôts du lieu desituation de l'immeuble avant le 1erjanvierde l'année d'exonération (sauf pour2017et2018, il suffit de faire la demande le31décembre 2017 au plus tard).Autres mesures relatives à la taxe foncière- Les collectivités territoriales ou EPCI peu-vent exonérer de taxe foncière les installa-tions de stockage des déchets(art. 66 LFR).- Un abattement de 50 % de la taxe fon-cière peut être décidé en faveur des bienssitués dans le périmètre d'un projet d'inté-rêt général décidé par la pollution de l'en-vironnement(art. 48 LFR).- L'abattement de 30 % de taxe foncièrepour les logements sociaux situés dans lesQPV est plus restreint (art. 47 LFR). Il fallaitjusqu'à présent que le logement soit situédans un quartier prioritaire de la politiquede la ville, qu'un contrat de ville ait étésigné et qu'il appartienne à un organismeou une société ayant bénéficié d'une exo-nération de longue durée pour construc-tion neuve avec aide de l’État avant le1erjanvier 1998. Il faut désormais de sur-croît que le bailleur signe une conventionrelative à l'entretien et la gestion du parcen vue d'améliorer la qualité du servicerendu au locataire.Cette modifications'applique dès 2017, elle impose la signatu-re de la convention au plus tard le 31mars2017.- Dans les départements d'outre-mer, leslogements locatifs sociaux qui ont l'objetde travaux d'amélioration pour luttercontre lesrisques naturels prévisiblesbénéficient d'un abattement de 30 % surla taxe foncière. Cet abattement imposaitla réalisation de travaux avant le31décembre 2016. La limite de réalisationdes travaux est reportée au 31décembre2021 (art. 107 LFR).- les logements faisant l'objet d'un bail réelsolidairepeuvent bénéficier d'un nouvelabattement de 30 % sur la taxe foncière(art. 63 LFR). Il est institué sur décision descollectivités territoriales. Il doit être décidéavant le 1eroctobre de l'année précédantcelle de l'imposition. Il est donc le caséchéant applicable au plus tôt pour 2018.Autres taxesTaxe d'aménagementLes métropoles bénéficient de plein droitde la part communale ou intercommunalede la taxe d'aménagement. Mais la loinouvelle (art. 100 LF) revient sur cetterègle pour la métropole du Grand Paris aumotif que sa redistribution aux communesconcernées serait complexe (131 com-munes).Taxe spéciale d'équipementLes établissements publics fonciers perçoi-vent une TSE, taxe additionnelle aux impôtslocaux. Le taux de TSE est identique danstoutes les communes. Mais pour faciliter l'ex-tension de compétence des EPF en cas defusion de régions les taux applicablespouvaient être différents, les EPF sont auto-risés à pratiquer des taux différents à titretransitoire. La période transitoire est limitée3 ans à compter de la date d'extension dupérimètre de l'EPF (art. 73 LFR).Tascom: versement d’un acompteSont soumises à la taxe sur les surfacescommerciales, les entreprises disposant10janvier20177LOISDEFINANCES2017LÉGISLATION
d'une surface de vente de détail de plusde 400m2. La Tascom est majorée pour lessurfaces de plus de 2500 m2. La loi (art. 21LF) prévoit le versement d'un acompteégal à la moitié de la Tascom majorée. Laloi n'a pas précisé la date de versement decet acompte. Il pourrait s'agir du 15juin(cf. feuillet rapide F Lefebvre du27décembre, p.91, voir aussi la décisiondu Conseil constitutionnel ci-contre).Autres mesuresVente de fonds de commerceLa loi prévoit une solidarité entre cédantet cessionnaire en cas de vente d'un fondsde commerce pour le paiement de l'impôtsur le revenu. La loi nouvelle (art. 25 LFR)rend plus restrictiveles conditions de miseen place de la solidarité.- Point de départde la solidarité: le délaicourt à compter du dépôt de la déclara-tion de résultat et non plus du jour depublication de la vente.- Durée de solidarité: la durée n'est plusde 90 jours, mais de 30 jours si l'avis decession du fonds de commerce a été adres- à l'administration dans les 45 jours de lapublication de la cession dans un journald'annonces légales, si la déclaration derésultat a été déposée en temps utile parle cédant et si le cédant est à jour de sesobligations déclaratives et de paiement enmatière fiscale.La réforme s'applique aux cessions réali-sées à compter du 1erjanvier 2017.Solidarité entre propriétaire etexploitant d'un fonds de commerceLa loi (art. 1684 ter du CGI) prévoit unesolidarité entre le propriétaire et l'exploi-tant d'un fonds de commerce pour lepaiement des impôts direct liés à l'exploi-tation du fonds. La loi du 9décembre2016 a limité cette solidarité dans letemps; elle prend fin lorsque le contrat delocation-gérance est publié.Cet article est complété (art. 26 LFR) pourpréciser que cette limitation ne joue que siles impositions font l'objet d'une majora-tion de 40 % ou de 80 % pour retard ouinsuffisance de déclaration et si le proprié-taire a connu l'existence des manque-ments qui ont provoqué ces majorations.La modification restreint donc la portéede la réforme issue de la loi du9décembre 2016.10janvier20178LOISDEFINANCES2017LÉGISLATIONContrôle du Conseil constitutionnelSur la loi de finances rectificative- A été censuré l'article 113LFR qui instituait une contribution pour l'accès au droit et àla justicepesant notamment sur les huissiers et les notaires pour financer les aides àl'installation et au maintien des professionnels. L'article prévoyait un barème d'imposi-tion dépendant, pour les personnes morales, du nombre de leurs associés.Le Conseil a censuré cet article en faisant observer que « si le nombre d'associés exerçantau sein de la société peut avoir une influence sur son niveau d'activité, la possibilité derecruter des salariés accomplissant les mêmes tâches que les professionnels associés estsusceptible de permettre à des personnes exerçant à titre individuel ou à des sociétésd'atteindre le même niveau d'activité qu'une société comptant un plus grand nombred'associés. Dès lors, au regard de l'objet de loi, qui est de soumettre les professionnels encause à une contribution correspondant à leur niveau d'activité, il n'y a pas de différencede situation entre les assujettis selon le nombre d'associés au sein de la structure. »(Décision n°2016-743 DC du 29décembre 2016, JO du 30décembre 2016, n°9).Sur la loi de finances- Le Conseil a examiné l'article 21qui prévoit le paiement d'un acompte de la Tascom. Ila validé cette disposition, précisant que les modalités de calcul de l'acompte sont claire-ment définies. Il ajoute que le paiement de l'acompte est soumis au même régime quela taxe elle-même, qu'il est exigible le 15mai et doit être payé avant le 15juin de l'an-née au titre de laquelle la taxe est due. Le Conseil ajoute « la circonstance que le paie-ment de l'acompte précède le fait générateur de la taxe n'entache les dispositionscontestées ni d'incompétence négative ni d'inintelligibilité ».- Le Conseil a aussi validé l'article 60qui programme la mise en place du prélèvement àla source de l'impôt sur le revenu. Il considère d'abord que les modalités d'applicationdu taux du prélèvement ne sont pas inintelligibles. Ensuite, il reconnaît que, en pré-voyant la transmission à l'employeur d'un taux applicable au prélèvement, le législateura porté une atteinte au droit au respect de la vie privée du contribuable. Mais il ajoute,d'une part que cette atteinte est justifiéepar l'intérêt général qui s'attache à la mise enplace du prélèvement à la source, et d'autre part que le contribuable peut opter pour letaux par défaut qui ne révèle pas le taux d'imposition de son foyer. Le Conseil écartedonc la critique tirée de l'atteinte au droit au respect de la vie privée, ainsi que celle liéeà l'égalité devant les charges publiques.(Décision n°2016-744 DC du 29décembre 2016, JO du 30décembre, n°5).Accès au fichier des locaux pro-fessionnelsLes collectivités territoriales peuventdemander à l'administration fiscale de leurcommuniquer la liste des locaux commer-ciaux et professionnels qui n'ont pas étésoumis à la cotisation foncière des entre-prises (art. 76 LFR). Le but est de leur per-mettre d'améliorer le recouvrement de lataxe sur les friches commerciales.Sanctions fiscales- la loi prévoit une majoration de 10 % del'impôt en cas de retard de paiement del'IR, de la taxe foncière et de taxe d'habita-tion (art. 1730 du CGU). Elle s'appliquequand le paiement n'est pas effectué dansles 45 jours de la date de mise en recouvre-ment du rôle. La loi de finances rectificati-ve (art. 20 LFR) prévoit que cette majora-tion s'applique également en cas de recou-vrement par voie d'avis de mise en recou-vrement (art. 1658 al. 1 du CGI).- La loi nouvelle (art. 20 LFR) modifie larédaction de l'article 1758 A du CGI enprévoyant que lorsque la déclaration d’IRest déposée dans les 30 jours d'une miseen demeure, la majoration d'impôt sur lerevenu est portée à 20 %. Si en revanche,la déclaration est déposée avec retard maissans mise en demeure, la majoration estde 10 %.Droits de mutation en cas desuccession et donationLa loi de finances (art. 32) supprime laréduction pour enfant jusqu'à présentaccordée lors du paiement des droits desuccession ou de donation (héritiers oudonataires ayant au moins 3 enfants lorsde la transmission), d'un montant de610 par enfant au-delà du deuxième.Cette mesure s'applique aux successionsouvertes depuis le 1erjanvier 2017 oudonations effectuées depuis cette mêmedate.reproduction interdite sans autorisation
10janvier20179LÉGISLATIONNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsEconomie: Thomas Cazenavequitte sesfonctions de directeur adjoint du cabinetde Michel Sapin. (Arrêté du 28décembre2016, J.O. du 29, n°97).MagistratureCour de cassation: Bruno Pireyreestnommé président de chambre. Sont nom-més conseillers: Christian Guéry, SylvieMenotti, Marc Pietton, Martine Taillandier-Thomas, Pascale Fontaine, Patrick Wyon,Christine Lefebvre-Capitaine, NathalieAuroy-Gallouin et Laurent Jacques.(Décrets du 28décembre 2016, JO du 30,n°168 et169).Organismes publicsEuroméditerranée: François Jalinotestnommé directeur général par intérim.(Arr. du 16 déc. 2016, J.O. du 1erjanv., n°17).Conseil général de l'environnement etdu développement durable: Ruth Marquèsest nommée présidente de la section « Habitat, cohésion sociale et développe-ment territorial » du CGEDD. (Arrêté du 23déc. 2016, J.O. du 28 déc. 101).EPF en GuyaneL'Établissement public foncier et d'aména-gement de la Guyane a été créé par décretdu 23décembre 2016. Cet EPF succède àl'établissement public d'aménagement dela Guyane.(Décret n°2016-1865 du 23décembre 2016,J.O. du 27 déc. n°95).Affaires culturellesDRAC: Nicole Phoyu-Yedid est nomméedirectrice régionale des affaires culturellesdes Pays de la Loire. (Arrêté du23décembre 2016, J.O. du 30 déc. n°193).Grand ParisLa loi n°2016-1887 du 28décembre2016 relative à une liaison ferroviaire entreParis et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle aété publiée (JO du 29 déc. n°1); elle ratifienotamment l’ordonnance du 18février2016.L'EPA de la Plaine de Franceest dissouset ses biens et obligations sont transférés àGrand Paris Aménagement.(Décret n°2016-1915 du 27décembre 2016,J.O. du 29 déc. n°76).Tarif d’accès au cadastreLes extraits du plan cadastral actualisédénommé plan minute de conservation(PMC) peuvent être délivrés gratuitementen format A3 ou A4. Sous forme numé-rique, la feuille cadastrale est délivrée sui-vant un tarif dégressif. Le premier tarif (de1 à 200 feuilles) est de 5,50 par unité.(Arrêté du 23décembre 2016 modifiant l'ar-rêté du 16mai 2011 relatif aux conditions derémunération des prestations cadastrales ren-dues par la direction générale des financespubliques, J.O. du 1erjanvier 2017, n°9).Travaux à proximité des réseauxUn guide d'application de la réglementa-tion anti-endommagement a été créé; ilest approuvé par arrêté du 27décembre.(Arrêté du 27décembre 2016 portant appro-bation des prescriptions techniques prévues àl'article R. 554-29 du code de l'environne-ment et modification de plusieurs arrêtésrelatifs à l'exécution de travaux à proximitédes réseaux, J.O. du 30 déc. n°28).Création de l’Agence françaisepour la biodiversité (AFB)La loi du 8 août 2016 sur la biodiversité quia créé l'AFB. Un décret du 26décembre enfixe les modalités d'application. CetteAgence regroupe l'Office national de l'eau(ONEMA), l'établissement public Parcsnationaux de France (PNF) et l'Agence desaires marines protégées (AAMP). Elle sesubstitue à l'Atelier technique des espacesnaturels (ATEN) à la date de sa dissolution.Les textes sont insérés aux articles R 131-27et suivants du code de l'environnement.(Décret n°2016-1842 du 26décembre 2016relatif à l'Agence française pour la biodiversi-té, J.O. du 27 déc. n°3).Délai de mise en œuvre durecours DALOUn décret du 23décembre modifie le délairéglementaire au-delà duquel une person-ne qui a été reconnue prioritaire et devantêtre relogée d'urgence par la commissionBULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTns64UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELégion d’honneur. Relevé parmiles personnalités nommées oupromus au titre de la promotiondu 1erjanvier, les noms de:Premier ministre. Grand offi-cier: Jean-Marie Burguburu(ancien président du Conseilnational des barreaux).Commandeurs: Marc Pietri(prési-dent de Constructa), GilbertSantel (président d'Emmaus Habi-tat) et Henri Toutée(présidentde section au Conseil d'Etat).Officier: Christine Maugüé (pré-sidente de chambre au Conseild'Etat).Economie. Officier: BrunoParent (directeur général desfinances publiques).Logement. Officiers: Jean-Claude Gaillot(directeur géné-ral de l'EPADESA), Pierre Quer-cy(président d'un comité del'ANCOLS). Chevaliers: YannickBorde(Procivis), DominiqueDuband (Batigere), FrançoisPayelle(Promogim), Denis Ram-baud (président de la FNARHLM), Christophe Robert(fonda-tion Abbé Pierre).(Décrets du 30décembre 2016,J.O. du 1erjanvier 2017).AU FIL DU J.O.
10janvier201710COPROPRIÉTÉ- FISCALITÉREGLEMENTAITONde médiation et qui n'a pas reçu d'offrede logement peut déposer un recoursdevant la juridiction administrative.La version antérieure de l'art. R 441-16-1du CCH fixait ce délai à 3 mois. Il fixait ledélai à 6 moisdans les DOM et, jusqu'au1erjanvier 2017dans les départementscomportant une agglomération de plus de300000 habitants. La référence à cettedate étant supprimée, cela pérennise ledélai de 6 moisdans les départements lesplus peuplés.Décret n°2016-1866 du 23décembre 2016relatif au délai au-delà duquel un deman-deur reconnu prioritaire au titre du DALOpeut faire un recours devant la juridictionadministrative…, J.O. du 27 déc. n°96).Diagnostic technique global encopropriétéUn décret du 28 décembre fixe les modali-tés de réalisation du diagnostic techniqueglobal des immeubles d'habitation décidépar l'assemblée des copropriétaires.Il précise les compétencesrequises de lapersonne réalisant le diagnostic tiers »au sens de l'article L731-1 du CCH) (voirencadré).Le tiers proposant ses services doit justifierde ses compétences auprès du syndicat etdu conseil syndical.Il doit disposer d'une formation minimaleBac+3, présenter le cas échéant une justifi-cation d'assurance contre les risques demise en jeu de sa responsabilité civile pro-fessionnelle et attester de son impartialitéet de son indépendance à l'égard du syn-dic et à l'égard des fournisseurs d'énergieet des entreprises intervenant sur l'im-meuble sur lequel porte le diagnostic glo-bal. Il ne peut recevoir aucun avantage dela part d'entreprises réalisant des travauxni en accorder (art. D 731-2).En cas de mise en copropriété d'unimmeuble de plus de 10 ans, les conditionsexigées du tiers qui réalise le diagnosticDiagnostic technique globalCompétences requisesLa personne (physique ou morale ou groupe-ment) doit disposer de compétences relativesaux domaines suivants (art. D731-1) :- modes constructifs- bâtiments, produits et matériaux deconstructions- pathologie des bâtiments- thermique des bâtiments- terminologie technique et juridique du bâti-ment- textes législatifs et réglementaires traitantde l'habitat et de la construction- gestion financière des copropriétés- équipements nécessaires au bon déroule-ment de la missionsont les mêmes que dans le cas précédent,à l'exception de l'attestation d'indépen-dance et d'impartialité à l'égard du syndicqui n’est pas requise.Intégration de travaux au carnet d'en-tretien.La liste des travauxjugés nécessaires à laconservation de l'immeuble (précisant leséquipements ou éléments du bâtimentconcernés et l'échéancier recommandé)sont intégrés au carnet d'entretien.(Décret n°2016-1965 du 28 déc. 2016 relatifaux modalités de réalisation du diagnostictechnique global des immeubles à destinationpartielle ou totale d'habitation relevant du sta-tut de la copropriété, J.O. du 30 déc. n°140).Comptabilité des copropriétésLe syndic doit ventiler les sommes qu'ilreçoit des copropriétaires selon 4 rubriquesfixées par le décret du 14mars 2005. Cetexte est modifié pour tenir compte de lacréation du fonds travaux.(Décret n°2016-1914 du 27décembre 2016,J.O. du 29, 75).Révision des coopératives d’HLMLa procédure de révision a été étendue àl'ensemble du monde coopératif par la loidu 31juillet 2014 relative à l'économiesociale et solidaire. Les sociétés coopéra-tives de production d'HLM y sont doncsoumises, sous réserve d'adaptations. Cedécret prévoit donc les modalités d'exerci-ce de la révision de ces sociétés. Elle esteffectuée par une personne agréée (art. R422-9-2 du CCH). Le réviseur est désignépar l'AG de la société coopérative. Il établitun rapport transmis à l'assemblée.(Décret n°2016-1964 du 28décembre 2016relatif à la révision des sociétés coopérativesde production d'HLM, J.O. du 30 déc. n°139).Aides au logementUn arrêté du 26décembre 2016 fixe leschiffres nécessaires au calcul des aides per-sonnelles au logement et à l'évaluationforfaitaire des ressources.(JO du 28 déc. 2016, n°89).CITELes conditions d'attribution du crédit d'im-pôt de transition énergétique sont modi-fiées: les critères de performance requis decertains équipements sont renforcés. Ilsconcernent les chaudières à haute perfor-mance énergétique, les équipements deproduction de chauffage ou de fournitured'eau chaude sanitaire utilisant l'énergiesolaire thermique et les pompes à chaleur.(Arrêté du 30 déc. 2016, J.O. du 3décembre2016, n°45).Types de locauxCircons-criptionValeur au1erjanvier 2017Bureaux4e3e2e1e0,0050,4090,72403,20Locauxcommerciaux4e3e2e1e0,0032,3480,84129,34Locaux destockage4e3e2e1e14,0214,0214,0214,02Types de locauxCircons-criptionValeur au1erjanvier 2017Bureaux3e2e1e93,15231,78372,58Locauxcommerciaux3e2e1e32,5081,23129,97Locaux destockage4e3e2e1e14,0914,0914,0914,09Taxe pour création de bureauxLes tarifs de la taxepour création debureaux en Île de France, par m2deconstruction, sont fixés pour 2017. Destarifs particuliers sont par ailleurs prévuspour les secteurs ayant changé de zone.(Arrêté du 26 déc. 2016, J.O. du 29, n°81).Le tarif de la redevanceapplicable auxdemandes de permis de construire dépo-sés avant le 1erjanvier 2016 résulte d’unautre arrêté du 26décembre.(Arrêté du 26 déc. 2016, J.O. du 29, n°82).BRÈVESConseil constitutionneld’Emmanuelle Cosse La loi Égalité et citoyenneté a fait l’objetd’un recours devant le Conseil constitu-tionnel le 27décembre.Annonces d’Emmanuelle Cosse A noter dans les annonces de la ministredu logement lors d’une communication enconseil des ministres le 4janvier:- L’encadrement des loyers sera étendu àtoute l’Ile-de-France en 2018;- Pour lutter contre la division pavillonnai-re et les marchands de sommeil, une Socié- de réhabilitation pour les pavillonsdégradés (SOREPAD) a été créée au 1erjan-vier 2017 (filiale de l’EPFIF et d’ActionLogement)(Communiqué du 4janvier2017)❘◗Florence Defradasrejointle département immobilierde LPA-CGRavocats en qua-lité d’associée.Acteurs
CHIFFRESAnnée(1)Taux demajoration(en%)Année(1)Taux demajoration(en%)avant le1/8/1914106641,30198853,70du 1/8/1914au 31/12/191860897,50198949,80du 1/1/1919au 31/12/192525588,00199045,80Du 1/1/1926au 31/12/193815655,20199142,30Du 1/1/1939au 31/8/194011272,30199238,70Du 1/9/1940au 31/8/19446823,70199336,00Du 1/9/1944au 31/12/19453317,90199433,801946, 1947,19481551,30199531,101949, 1950,1951842,50199629,101952 à 1958613,20199727,501959 à 1963495,10199826,101964 et 1965463,20199925,601966, 1967 et1968436,60200023,901969 et 1970407,60200121,901971, 1972 et1973353,40200219,701974246,40200317,901975227,50200416,001976 et 1977199,40200513,901978178,10200611,801979153,60200710,001980125,0020088,30198199,6020097,10198285,1020105,50198376,1020113,80198468,3020122,00198563,7020130,70198661,0020140,20198757,1020150,1010janvier201711LÉGISLATIONPar deux décisions en date du3novembre2016, la troisième chambrecivile de la Cour de cassation a clarifié lesmodalités de fixation du loyer du bail enrenouvellement en présence d'un loyerbinaire (fixe + variable).Il faut en retenir en substance que:1. Seul le loyer fixe peut-être modifié. Lemontant du loyer variable est quant à luiintangible au nom de l’accord des parties.Ce principe est toutefois à tem-pérer par deux éléments: (i) laréforme du droit des obligationsqui permet désormais au Juge derééquilibrer un contrat devenuinéquitable et (ii) l’accord desparties lui-même qui peuventparfaitement, par le contrat, pré-voir le principe et les modalitésde la révision du loyer variable.2. Le loyer fixe doit, en application desrègles classiques du statut des baux com-merciaux être fixé à la valeur locativelaquelle, en cas de désaccord entre les par-ties peut être fixé par le juge des loyerscommerciaux, et ce même en présenced'un loyer binaire.Ce principe est toutefois à tempérer cardans les cas d’espèce, le contrat de bailprévoyait expressément la possibilité durecours au juge pour fixer la valeur locati-ve, ce que la Cour de cassation n’a pasmanqué de souligner, reprenant dans sonvisa le principe selon lequel la présenced’un loyer binaire, « n’in-terdit pas, lorsque lecontrat le prévoit, derecourir au juge des loyerscommerciaux pour fixer, lors du renouvel-lement, le minimum garanti à la valeurlocative ».Dès lors, on peut s’interroger sur la posi-tion qu’aurait la Cour de cassation dans lesilence du contrat. 3. Le juge des loyers commerciaux (et c'estsans doute l'un des principauxapports de des arrêts du3novembre2016), devra tenir comp-te au titre des critères prévus par l'ar-ticle L. 145–33 du code de commerceet notamment des « obligations res-pectives des parties » de l'existenced'un loyer variable comme motifd’abattement de la valeur locative etpartant, de minoration, du loyer fixe.La présence d’un loyer variable vient doncrejoindre la liste des charges exorbitantesde droit commun de nature à minorer lavaleur locative d’un local.Il s’ensuit que si les parties entendentmodifier le montant du loyer variable, onne saurait que les inviter à se mettre d'ac-cord sur celui-ci, en premier lieu, pour qu'ilpuisse être utilement pris en compte tantdans son principe que dans son montant,par le juge des loyers commerciaux ou parl’expert chargé d’évaluer la valeur locative.O.P. Ondine Prévoteau analyse les apports de deux arrêts du 3novembre2016 dela Cour de cassation sur le renouvellement d’un bail à loyer binaire. L’avocaterelève que la présence d’un loyer binaire peut être un facteur de minorationde la valeur locative.ANALYSEL’analyse d’Ondine Prévoteau (avocate du cabinet Bignon Lebray)Bail commercial à loyer binaire: quelle incidencelors du renouvellement?Loyer binai-re, facteurde minora-tion de lavaleur loca-tive Redevance d'archéologie préven-tive: le taux de cette redevance estfixé à 0,53€ par m2pour 2017.(Arrêté du 21décembre 2016, J.O.du 27 déc. n°97) Taux de l’intérêt légal: Le tauxde l'intérêt légal est fixé pour le 1ersemestre 2017:- Pour les créances des personnesphysiquesn'agissant pas pour desbesoins professionnels: à 4,16%;- Pour tous les autres cas: à 0,90%.(Arrêté du 29décembre 2016, J.O. du30 déc. n°60). Taux de l’usure: le taux de l'usure àcompter du 1erjanvier 2017 est fixé,pour les prêts immobiliers ou finançantdes travaux de plus de 75000€ à: Taux fixe:- durée de moins de 10 ans: 3,40 %- durée de 10 à moins