samedi 17 mai 2025

JURIShebdo Immobilier numéro spécial 81 du 6 juillet 2020

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier numéro spécial 81 du 6 juillet 2020
Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Dossier baux commerciaux :
– Modification des facteurs locaux de commercialité : déplafonnement sous condition
– Impact de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire
– Loyer de renouvellement : le cas du loyer binaire
– Double nullité d’un bail perpétuel conclu à vil prix
– Immeuble propriété d’une personne publique; une contestation sur la domanialité publique impose un renvoi devant le juge administratif
– Responsabilité contractuelle du bailleur : quelle compétence ?
– Un refus de renouvellement sans indemnité principale
– Renouvellement du bail : veiller à la qualité du demandeur
– Clause pénale: le pouvoir modérateur du juge
– Trouble de jouissance du preneur. Résiliation aux torts du bailleur
– Logement décent : applicable au bail lié à un commerce ?
– Indexation à la hausse uniquement ; nullité de la clause
– Résiliation des baux après procédure collective : refus d’une QPC
Expropriation : Calcul de l’Indemnité ; sur le fonds de commerce ou le droit au bail ?
– 9 – Analyse –
Construction et groupements d’entreprise : les points de vigilance, par Claire Jouffey (Fidal)
– 10 et 14 – Interview –
Mickaël Terrom (Acceo) : décret tertiaire : la modulation des objectifs est la clé du dispositif
Ségolène de La Rivière (Cheuvreux) : le SCOT, un document stratégique
– 13 – Marché –
Perte de 150000 transactions en 2020 selon la FNAIM

jugé>Pour justifier un déplafonnement, lamodification des facteurs locaux de com-mercialité doit avoir un intérêt pour le com-merce considéré (p.2).>Un bail perpétuel conclu à vil prix com-porte deux motifs de nullité (cf. CA Paris,3juin2020, p.3).>Pour le calcul de la valeur locative, il n’ya pas lieu de faire de référence à un loyer“décapitalisé” qui intègre une part d’immo-bilisation, ni de faire d’abattement en cas deloyer binaire (p.3).>Le bailleur qui prouve que le locataire seréinstalle à un coût moindre que dans lelocal dont il est évincé peut faire réduire lemontant de l’indemnité d’éviction (p.5).analysé>Claire Jouffrey (Fidal) invite à la vigilancepour rédiger les contrats en cas de groupe-ments d’entreprise(p.9).>Quelles sont les incidences de l’obliga-tion de rénovation énergétique pour lesbâtiments tertiaires? Mickaël Terrom(ACCEO) propose des conseils et indiqueque “la modulation des objectifs est la clédu dispositif” (p.10).>Le SCOT devient un document plus stra-tégique”. À la suite des deux ordonnancesdu 17juin2020 sur l’urbanisme Ségolènede La Rivière (Cheuvreux) analyse la portéede la réforme du SCOT (p.14).chiffré>150000: c’est le nombre de transactionsperdues en 2020 par rapport à 2019, estimela FNAIM (p.13).Baux commerciaux, un jeu d’échecNous vous proposons dans ce numéro un dossier de juris-prudence sur les baux commerciaux à partir d’une sélectiond’arrêts de la cour d’appel de Paris. Certains arrêts rappellentdes règles bien établies. Trois exemples. 1. Le bail ne doit pasêtre conclu à vil prix ni pour une durée perpétuelle. Le bailqui portait sur 1500m2de bureaux était conclu pour un loyerde 12euros par an. Le contrat a été requalifié en prêt à usage.2. Le bailleur doit assurer la jouissance paisible du locataire. Lacour prononce la résiliation d’un bail pour trouble de jouissancesubi par le preneur. L’état du bâtiment loué donnait des inquié-tudes aux occupants, au point que le bailleur lui-même, égale-ment occupant d’une autre partie de l’immeuble, avait quitté leslieux. Le preneur obtient la résiliation du bail aux torts dubailleur pour violation se son obligation s’assurer la jouissancepaisible du locataire. 3. La cour d’appel réaffirme que, pour justi-fier un déplafonnement, la modification des facteurs locaux decommercialité doit avoir un intérêt pour le commerce considéré.La cour d’appel tranche par ailleurs des questions délicates. Deuxexemples. 1. Un arrêt revient sur la question de l’indexation desloyers. Un bail prévoyait une indexation, mais uniquement en casde hausse de l’indice. La cour d’appel frappe de nullité la claused’indexation. La décision est très nette et contribuera à proscriretoute tentative vivant à pratiquer une distorsion entre la périoderetenue pour la variation de l’indice et celle d’application de l’in-dexation du loyer.2. Les règles sur la décence relèvent d’abord de la loi du 6juillet1989. Mais qu’en est-il d’un logement loué avec un local commer-cial? La cour d’appel se fonde sur l’objectif du texte. Elle indiqueque l’obligation de décence ne s’applique que lorsque le bien estloué à titre de résidence principale du locataire. Si un bien loué àune personne morale, celle-ci ne peut prétendre que le logementconstituerait son habitation principale et ne peut exiger du bailleurqu'il respecte l’obligation de fournir un logement décent.Observons enfin que l’analyse de la jurisprudence confirme la dif-ficulté de bien gérer les diverses étapes de la fin du bail. Un loca-taire en a fait l’amère expérience en laissant passer les années àla fin du bail et devant de ce fait subir le déplafonnement duloyer, son bail ayant duré plus de 12 ans. Il a tenté d’invoquer laresponsabilité du bailleur pour lui avoir sciemment caché lesrègles en la matière mais son action peine à prospérer. La négo-ciation des baux commerciaux est donc souvent affaire de straté-gie. Il faut placer ses pions au bon endroit. Les amateurs d’échecy trouveront leur plaisir! BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO Spécial 816JUILLET2020ISSN1622-141920EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Dossier baux commerciaux: - Modification des facteurs locaux de commercialité: déplafonnementsous condition- Impact de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire- Loyer de renouvellement: le cas du loyer binaire- Double nullité d’un bail perpétuel conclu à vil prix- Immeuble propriété d’une personne publique; une contestation surla domanialité publique impose un renvoi devant le juge administratif- Responsabilité contractuelle du bailleur: quelle compétence?- Un refus de renouvellement sans indemnité principale- Renouvellement du bail: veiller à la qualité du demandeur- Clause pénale: le pouvoir modérateur du juge- Trouble de jouissance du preneur. Résiliation aux torts du bailleur- Logement décent: applicable au bail lié à un commerce?- Indexation à la hausse uniquement; nullité de la clause- Résiliation des baux après procédure collective: refus d’une QPCExpropriation: Calcul de l’Indemnité; sur le fonds de commerce ou ledroit au bail?- 9 -Analyse-Construction et groupements d’entreprise : les points de vigilance, parClaire Jouffey (Fidal)- 10 et 14 -Interview-Mickaël Terrom (Acceo): décret tertiaire : la modulation des objectifs estla clé du dispositifSégolène de La Rivière (Cheuvreux): le SCOT, un document stratégique- 13 -Marché-Perte de 150000 transactions en 2020 selon la FNAIMSOMMAIREEDITORIALDossier spécial:Baux commerciaux