dimanche 1 juin 2025

415 – 16 novembre 2010

AccueilAnciens numéros415 - 16 novembre 2010

– 2 – Jurisprudence –
Construction : Maison individuelle : mention manuscrite sur la notice
Vente d’immeuble rénové : Responsabilité du vendeur
Construction : Désordres évolutifs, défauts de conformité apparents
Assurance construction : Dommage ouvrage et assurance constructeur non-réalisateur
Baux commerciaux : Révision de loyer suite à une indexation dépassant le seuil de 25 %

– 4 – Au Parlement –
Au Sénat : Un débat sur l’accession à la propriété
A l’Assemblée : Suite des débats sur le PLF

– 5 – Initiatives –
La FPC devient la Fédération des Promoteurs Immobiliers
Chiffres : statistiques des CDEC / Combien de SCOT ?

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda –

– 8 – Rencontre –
Copropriété : les charges selon UNIS


RÉPONDU>>La garantie “perte d’emploi” des prêtsimmobiliers ne peut pas être étendue auxhypothèses de rupture négociée du contrat detravail, a répondu la ministre de l’économieau sénateur Ronan Kerdraon (voir p.6).>>L’obligation de débroussaillement, quipeut peser sur un propriétaire au-delà de seslimites de propriété, devrait faire l’objet demodification lors de l’ordonnance prévuepar la loi du 27juillet 2010 de modernisa-tion de l’agriculture.CONTESTÉ>>Le projet de loi sur les syndics a suscité ledépart des représentants des syndics lorsd’une réunion de la Commission relative lacopropriété le 8novembre dernier.ANALYSÉ>>L’IEIF a publié une étude sur la hausse desprix des logements, intitulée “logement: larareté au prix fort” et en conclut que la haus-se des prix emporte un risque d’aggravationde la ségrégation sociale (voir p.7).CHIFFRÉ>>La hausse des charges de copropriétépour 2009 est estimée à +0,9% en un an,selon l’étude d’UNIS, présentée ce9novembre par Serge Ivars et MichelMouillart (lire page. 8).>>Le taux d’autorisation des surfaces com-mercialesaccordées par les CDEC en 2008a été de 86% (en nombre d’autorisations),soit un niveau qui n’avait jamais été atteintentre2003 et2007 (statistiques fournies parréponse du secrétaire d’Etat au commerce,p.5).NOMMÉE>>La FPC devient Fédération des PromoteursImmobiliers, les promoteurs s’intéressantdavantage à la gestion immobilière (p.5).Quand la hausse de l’ICC conduitau déplafonnementUn récent arrêt de la cour d’appel de Paris illustre parfai-tement l’impact que peut produire la hausse rapide del’indice du coût de la construction sur la fixation du loyer (lirep.3). En application de l’article L 145-39 du code de commerce, sipar l’effet de l’application d’une clause d’échelle mobile, le loyerse trouve augmenté, ou diminué, de plus d’un quart par rapportau prix précédemment fixé, la révision peut être demandée. Lelocataire invoquait l’argument selon lequel cet article avait pourvocation de protéger le preneur d’une hausse excessive del’indice et ne devait pas permettre au bailleur d’obtenir une haus-se supérieure. Mais la cour d’appel a au contraire rappelé que,dès lors que la condition de changement du montant du loyer deplus du quart est remplie, chacune des parties dispose du droit dedemander la révision du loyer. Celui-ci est alors fixé à la valeurlocative. Si le bail est ancien, ce qui était le cas dans cette affaire,le bailleur peut alors saisir cette occasion pour demander la fixa-tion du loyer à la valeur locative, qui peut être alors bien supé-rieure au montant du loyer, même majoré de 25%.La Cour de cassation s’était déjà prononcée en ce sens en 1992(Civ. 3e, 15 janv. 1992) dans un arrêt elle avait indiqué quel’article 28 (devenu l’article L 145-39) ne comporte aucune dispo-sition de nature à réduire le pouvoir d’appréciation de la juridic-tion saisie. Cet arrêt du 10novembre 2010 de la cour d’appel deParis est un argument supplémentaire pour les locataires enfaveur d’une application de l’indice des loyers commerciaux, aulieu de l’ICC, la composition de l’ILC lui faisant courir un moindrerisque de franchir le seuil de 25%. Pour les bureaux, le raisonne-ment est identique et la validation de l’ILAT en est attendue avecd’autant plus d’actualité.On lira aussi un arrêt de la Cour de cassation (p.2) qui s’estprononcé sur un contrat de construction de maison individuelleet qui rejette la demande de paiement émanant du liquidateurd’un constructeur au motif que la clause manuscrite du maîtred’ouvrage apposée sur la notice descriptive était insuffisante. Ilavait bien écrit de sa main “lu et approuvé” mais cette mentionétait insuffisante au regard de l’arrêté du 27novembre 1991 quiimpose au maître d’ouvrage d’écrire que le montant des travauxrestant à sa charge s’élève à la somme de . Cette clause estdonc impérative. À défaut, le constructeur ne peut pas obtenir lepaiement des sommes correspondantes. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO41516NOVEMBRE 2010ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Construction: Maison individuelle: mention manuscrite sur la noticeVente d’immeuble rénové: Responsabilité du vendeurConstruction: Désordres évolutifs, défauts de conformité apparentsAssurance construction: Dommage ouvrage et assurance construc-teur non-réalisateurBaux commerciaux: Révision de loyer suite à une indexation dépas-sant le seuil de 25%- 4 -Au Parlement-Au Sénat: Un débat sur l’accession à la propriétéA l’Assemblée: Suite des débats sur le PLF- 5 -Initiatives-La FPC devient la Fédération des Promoteurs ImmobiliersChiffres: statistiques des CDEC / Combien de SCOT?- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Rencontre-Copropriété: les charges selon UNIS.SOMMAIREEDITORIAL
16novembre 20102JURIShheebbddooimmobilierCCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONNConstructionMaison individuelle: mentionmanuscrite sur la notice(Cass. Civ. 3e, 4 nov. 2010, n°1300 FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°09-71464)L’article L 231-2 du CCH impose, au titre desformalités obligatoires du contratdeconstruction de maison individuelle, uneclause manuscrite spécifique et paraphéepar laquelle le maître de l’ouvrage acceptele coût et la charge des travaux dont il seréserve l’exécution.De plus, l’article R 231-4 prévoit que lanoti-ce descriptive porte “de la main du maîtrede l’ouvrage, une mention signée parlaquelle celui-ci précise et accepte le coûtdes travaux à sa charge qui ne sont pas com-pris dans le prix convenu”.Dans cette affaire, le liquidateur duconstructeur réclamait le paiement d’unefacture relative au branchement entre lalimite de propriété et la construction, maisles mentions manuscrites ont été jugéesinsuffisantes pour valider la demande enpaiement:“Attendu que pour accueillir la demande,l’arrêt retient que les époux T. ont acceptéle coût et la charge des travaux de branche-ment décrits et chiffrés par le constructeurconformément aux dispositions del’article L. 231-2 du code de la constructionen apposant, d’une part, sur le contrat deconstruction portant sur un montant totalde 114283,41 dont divers travaux nonexécutés par le constructeur, non comprisdans le contrat, figurant dans la notice des-criptive, détaillés et chiffrés, et notammentle lot “branchement” pour 6097,96, laclause manuscrite Bon pour accepta-tion suivie de leur signature, d’autre part,sur la notice descriptive, précisant, au titredes ouvrages et fournitures non comprisdans le prix, les travaux de branchement quiy étaient détaillés et la valeur du lot, soit6097,96, la mention manuscrite lu etapprouvé”, enfin, en signant le même jourun devis au titre des branchements au prixde 6097,96;Qu’en statuant ainsi, sans constater que lanotice descriptive portait, de la main desmaîtres de l’ouvrage, une mention signéepar laquelle ceux-ci précisaient etacceptaient le coût des travaux à leurcharge qui n’étaient pas compris dansle prix convenu, la cour d’appel a violé les[articles L 231-2 et R 231-4 du CCH,ensemble l’arrêté du 27novembre 1991]”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le contrat comportait bienune clause manuscrite “bon pour accepta-tion” et la notice descriptive une clausemanuscrite “lu et approuvé”. Mais ces men-tions sont jugées insuffisantes au regard del’exigence des textes. La mention manuscri-te doit être plus complète et indiquer quele maître d’ouvrage accepte le coût des tra-vaux à sa charge qui ne sont pas comprisdans le prix convenu. L’arrêté du27novembre 1991 prévoit la clause suivante:“les travaux non compris dans le prix conve-nu qui restent à ma charge s’élèvent à lasomme de… ”. En conséquence, le défautde respect de cette formulation interdit auconstructeur de réclamer au maître del’ouvrage la facture correspondante.Vente d’immeuble rénovéResponsabilité du vendeur(Cass. Civ. 3e, 4 nov. 2010, n°1305, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°09-12988)Se plaignant de désordres, l’acquéreurd’une maison sur laquelle les vendeursavaient effectué des travaux de rénovationavait engagé une action en réparation.La cour d’appel l’avait débouté, mais sonarrêt est cassé au visa de l’article 1792-1 2edu code civil:“Attendu pour débouter M.C. de sademande au titre des désordres affectantles travaux d’étanchéité de la façade, l’arrêtretient que l’expert n’a pas constatél’existence de désordres entrant dans lechamp d’application de l’article 1792 ducode civil et que l’acquéreur n’est pas fondéà soutenir que la responsabilité de droitcommun des vendeurs serait engagée cars’agissant de l’exécution d’un contrat devente et non d’un contrat de construction, ilne suffit pas de constater l’existence d’undéfaut d’exécution, consistant dans unenon-conformité au document techniqueunifié, mais il faut caractériser la défaillancedes vendeurs dans l’exécution de leurs obli-gations spécifiques découlant du contrat devente;Qu’en statuant ainsi, alors qu’étant réputéeconstructeur, la personne qui vend, aprèsachèvement, un ouvrage qu’elle aconstruit ou fait construire est tenued’une responsabilité pour faute prouvéeen ce qui concerne les dommages intermé-diaires, la cour d’appel a violé le texte susvisé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La Cour de cassation recon-naît donc la responsabilité du vendeur quia effectué les travaux de rénovation, autitre de l’article 1792-1 2edu code civil quirépute constructeur toute personne quivend, après achèvement, un ouvragequ'elle a construit ou fait construire.ConstructionDésordres évolutifs, défauts deconformité apparents(Cass. Civ. 3e, 4 nov. 2010, 1302, FS-P+B,cassation partielle)A la suite de la construction d’un immeuble,un recours avait été engagé envers leconstructeur et les différents intervenantset leurs assureurs. Le pourvoi avait invoquéde très nombreux motifs de cassation. Voiciquelques-uns de deux qui ont donné lieu àcensure de l’arrêt d’appel.Sur la question des désordres évolutifs:“Vu les articles1792 et2270 du code civil;Attendu que pour condamner in solidumau titre des désordres relatifs à l'étanchéitédes dalles en béton des balcons et loggias laSCI, la société Albingia, la société Ceccon, lasociété Axa France IARD, la société Miège etPaolini et la société Bureau Véritas à payerau syndicat des copropriétaires la somme de296480euros, l'arrêt retient que le tribunala décidé à bon droit que les désordresconsécutifs aux défauts d'étanchéité desdalles des balcons et loggias étaient denature décennale, qu'en effet l'expert aindiqué que ces désordres pouvaient à ter-me entraîner des corrosions sur aciers et delà, la déstabilisation de certaines dalles, cequi signifie qu'ils sont évolutifset qu'ilrésulte d'un constat d'huissier de justice du26juin 2002, certes réalisé après l'expirationdu délai décennal, que les désordres, dontle caractère de gravité avait déjà été souli-gné par l'expert, se sont généralisés et pré-sentent des dangers pour la sécurité despersonnes;Qu'en statuant ainsi, sans constater queces désordres étaient de nature à com-promettre la solidité de l'ouvrage ou àle rendre impropre à sa destinationavant l'expiration du délai de garantiedécennale, la cour d‘appel n'a pas donnéde base légale à sa décision de ce chef”.Sur le principe de la réparation intégrale:L’arrêt est également censuré au visa del’article 1147 pour avoir accordé une indem-nisation pour la réalisation d’unerampealors que le contrat prévoyait la réalisationde trois rampes, mais la cour d’appel avaitjugé que les deux autres étaient inutiles.Sur les défauts de conformité apparents:L’arrêt est cassé d’abord parce qu’il avaitrelevé que s’agissant de non-conformitésapparentes, elles sont censées avoir étéacceptées par le maître d’ouvrage. Mais laCour de cassation juge que:“en statuant ainsi, alors que la réceptiondes travaux au sens de l'article 1642-1 ducode civil résulte de l'acte passé entre leJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
maître de l'ouvrage et les constructeurs etque la participation des acquéreurs àcette réception n'a aucun effet juri-dique, la cour d'appel a violé [l'article 1601-3 du code civil, ensemble l'article 1642-1 dumême code].Enfin, s’agissant d’absence d’équipementsprévus au contrat(éclairage de secours,ventilation haute sur les paliers d’étage,accès aux personnes handicapées et enfinabsence de ventilation à l’intérieur desgarages),:“Vu l'article 1147 du code civil, ensemblel'article 1642-1 du même code, dans sarédaction applicable à la cause;Attendu que pour débouter le syndicat descopropriétaires de ses demandes au titre del'absence de ventilation à l'intérieur deszones de circulation des garages en sous-sol, dans les caves et les locaux poubellesl'arrêt retient que l'absence de ventilationest une non-conformité apparente et iln'est pas prétendu qu'elle a été dénoncéelors de la prise de possession des bâtimentsni même avant l'assignation en référé de1992;Qu'en statuant ainsi, alors que les défautsde conformité, même apparents, relè-vent du régime de la responsabilitécontractuelle et de la prescription dedroit commun, la cour d'appel a violé lestextes susvisés“.OObbsseerrvvaattiioonnss:C’est un arrêt un peu excep-tionnel qui a fait l’objet de cassation pour11 motifs. La décision est donc lourdementcensurée. On en retiendra notamment quela réception étant conclue entre leconstructeur et le maître d’ouvrage,l’intervention des acquéreurs n’a pasd’effet juridique.Quant aux défauts de conformité appa-rents, ils relèvent de la responsabilité dedroit commun.Assurance constructionDommage ouvrage et assuranceconstructeur non-réalisateur(Cass. Civ. 3e, 4 nov. 2010, n°1299, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-66977)Une SCI qui avait fait construire unimmeuble était assurée auprès du mêmeassureur au titre d’une police dommagesouvrages et au titre d’une police construc-teur non réalisateur (CNR). Le syndicat descopropriétaires ayant acquis l’immeubleavait engagé une action contre la SCI et sonassureur. Or l’action avait été déclarée irre-cevable envers l’assureur en qualitéd’assureur CNR. Il se posait la question desavoir si l’interruption de la prescriptionrésultant de l’action au titre de l’assurancedommage ouvrage valait aussi pourl’assurance CNR. La Cour de cassationconfirme que la réponse est négative:“Mais attendu qu’ayant constaté que lasociété Albingia avait été expressémentassignéeen référé-expertise le 19mars1999 en qualité d’assureur dommages-ouvrage et que c’est en cette même quali- qu’elle avait suivi les opérationsd’expertise, puis avait, le 11janvier 2002,été assignée devant le juge du fond, et rele- que la SCI n’avait sollicité pour la pre-mière fois la garantie de la société Albingia,assureur en police CNR, que par conclusionsdu 10février 2005, la cour d’appel, quin’était pas tenue de procéder à unerecherche qui ne lui était pas demandéerelativement à un lien d’interdépendanceunissant ces polices d’assurance, a retenu àbon droit que l’action engagée contrela sociétéAlbingia, assureur dom-mages-ouvrage, n’avait pas interrom-pu la prescription de l’action engagée,pour le même ouvrage, contre lamême société prise en sa qualitéd’assureur en police CNR;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:Il résulte de cet arrêt qu’uneaction engagée contre un assureur au titrede l’assurance dommage ouvragen’interrompt pas la prescription au titre del’assurance constructeur non-réalisateur.ÀÀ rreetteenniirr::Pour éviter la sanction de laprescription, il convient d’assignerl’assureur sur le fondement des deuxcontrats d’assurance.Baux commerciauxRévision du loyer suite à uneindexation dépassant 25%(CA Paris, Pôle 5, chambre 3, 10novembre2010, n°09/06493)On sait que la hausse forte de l’indice ducoût de la construction ces dernières annéesa provoqué une indexation des loyers com-merciaux qui permet parfois d’atteindre leseuil de l’article L 145-39 du code de com-merce. C’était précisément le cas dans cetteaffaire. Un bail ancien, remontant à 1973,et concernant des locaux situés dans le IXearrondissement de Paris avait été renouveléplusieurs fois et, en dernier lieu, en 2000. Leloyer avait été fixé en 2000 à 155701euros.Or par le jeu de la clause d’échelle mobile,le loyer avait atteint 198034euros en 2007,soit une hausse de plus du quart. C’est ici lebailleur qui avait pris l’initiative de la procé-dure. Il demandait que le loyer soit fixé à lavaleur locative, qu’il estimait à413700euros.Le locataire contestait le bien-fondé de cet-te demande. Ayant succombé en premièreinstance, il demandait à la cour d’appel de“dire que selon l’article L 145-39 du code decommerce, le réajustement du loyer à lavaleur locative des lieux ne peut que corri-ger une hausse excessive de l’indice retenupar le contrat, sans permettre au bailleurd’obtenir une hausse du loyer supérieure àla variation de l’indice”.Cet argument n’a pas été retenu par la courd’appel qui valide la demande du bailleur:“C’est en raison de la rédaction même desarticles R 145-22, R 145-23 et L 145-39 ducode de commerce qui ne comportent dansleur rédaction aucune limitation ni dispo-sition de nature à restreindre le pouvoird’appréciation de la juridiction que le prin-cipe selon lequel chacune des partiessansrestriction pouvait demander le réajuste-ment du loyer à la valeur locative des lieuxa été posé et ne souffre plus aujourd’hui dediscussion. […]L’article L 145-39 du code de commerceénonce: “En outre, et par dérogation àl’article L 145-38, si le bail est assorti d’uneclause d’échelle mobile, la révision peut êtredemandée chaque fois que, par le jeu decette clause, le loyer se trouve augmenté oudiminué de plus d’un quart par rapport auprix précédemment fixé contractuellementou par décision judiciaire”.Il ne saurait être soutenu raisonnablementque les conditions d’application de l’articleL 145-39 du code de commerce ne sont pasréunies alors que le dernier renouvellementdu 7novembre 2000 avait porté le loyerannuel à la somme de 155701 et qu’enapplication de la clause d’échelle mobile, cemême loyer a été porté à la somme de198034 au 1erjuillet 2007, l’augmentationcorrespondant à plus du quart du loyer pré-cédemment fixé.Dès lors la demande de révision pour voirfixer le loyer révisé à la valeur locative pré-vue par l’article R 145-22 du code de com-merce est parfaitement recevableet il y alieu de confirmer le jugement dans toutesses dispositions”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt montre que si larègle de l’article L 145-39 peut être utile aupreneur pour le prémunir contre une hausseexcessive du loyer, elle peut aussi servir aubailleur comme outil de déplafonnement,lorsque la valeur locative dépasse le montantdu loyer, même après une hausse de 25%. 16novembre 20103JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
16novembre 20104JURIShheebbddooimmobilierAu SénatAccession à la propriétéLes sénateurs ont débattu le 2novembre del’accession à la propriété.Défendant l’accession à la propriété desFrançais les plus modestes, Jean-FrançoisMayetrappelle que les organismes HLMentre les années 1920 et la guerre ont permisà 80% de leurs résidents d’accéder à la pro-priété, mais qu’après guerre, ils sont deve-nus exclusivement loueurs. Le sénateur esti-me que les bailleurs sociaux doivent être lepremier levier et le levier essentiel d’unenouvelle politique. Il annonce la préparationd’une proposition de loi pour favoriserl’accession de sorte que le financement dulogement social soit orienté à 80% versl’accession et à 20% vers le locatif au lieu dela proportion inverse actuellement (JO Sénatdéb. 3 nov. p.9295). Il estime qu’il fautconstruire d’ici 2025, 7,5millions de loge-ments publics et privés.Thierry Repentincite les propos del’historien du logement, Roger-Henri Guer-rand, selon lequel quand on devient pro-priétaire, on devient conservateur etl’étude du Conseil d’analyse stratégiqueselon laquelle les pays qui ont le plus forttaux de propriétaires sont aussi ceux qui ontle plus fort taux de chômage. Le sénateursuggère que la suppression du créditd’impôt sur les intérêts d’emprunt serve àdonner un pouvoir solvabilisateur supplé-mentaire au PTZ et à instaurer un champ deTVA à 5,5% pour l’accession à la propriétépour les ménages les plus modestes.Le lobby de l’USHJean-Pierre Plancadeestime que l’accessionà la propriété en maison individuelle pro-voque l’étalement urbain et l’accession enappartement sans accompagnement pro-voque les copropriétés dégradées (p.9297).Il propose de réactiver les ZAC et de taxerles terrains rendus constructibles. Il approu-ve l’idée de vendre une partie du parc HLMcar la vente d’un logement permet d’enconstruire 3 ou 4. Mais il ajoute “le lobby del’union des HLM est tellement puissant qu’iltouche à la fois la droite et la gauche”. Ildénonce la perte de sensde l’action des per-sonnes de l’Union sociale pour l’habitat qui“emploient toute leur énergie à la défense dela trésorerie des offices d’HLM”. Il penseque l’Etat devrait reprendre les choses enmain et que la politique de la constructionde logements est trop décentralisée.Odette Terradeplaide pour une régulationdes prix du foncier et la création d’un pôlepublic de l’habitat.Colette Giudicelliapprouve la création duPTZ+. Elle estime qu’il faut régler le problè-me des petits bailleurs qui, face à des loca-taires qui ne paient pas pendant 2, 3 ou 4ans, ne parviennent pas à faire expulser. Elleapprouve l’idée d’imposer aux promoteursde construire dans leur parc privé 20% delogements sociaux, sous peine d’amende,citant l’exemple d’une commune qui imposedans ce cas une amende de 80000€(p.9300).Claude Jeannerotcritique l’idée que le PTZ+ne soit pas soumis à condition de ressources,ajoutant que la non-extension du PTZ auxménages les plus aisés aurait permis d’éviterde créer la CRL sur les organismes HLM.Adrien Gouteyronsouhaiterait que le mar-ché de l’ancien ne soit pas le “parent pauvrede la réforme”.Marie-Hélène Des Esgaulxsuggère que leslogements sociaux vendus à leurs occupantsrestent comptabilisés dans le quota de loge-ments sociaux au-delà de 5 ans.Raymond Coudercs’étonne qu’avec lePTZ+ un ménage de 5 personnes puisse dis-poser d’une aide de 198000€ en zone B2alors que le même ménage pourra avoirdroit à 359000€ d’aide en zone A. Le dispo-sitif sera donc moins efficace dans les villesmoyennes.Les objectifs du secrétaire d’EtatBenoist Apparu indique que le nouveaurégime du PTZ+ sera mieux “familialisé” etqu’il tiendra compte de la réalité du marché.Mais pour éviter de favoriser la hausse desprix, il se déclare opposé à la mise en placed’une TVA à 5,5% généralisée pour les plusmodestes (p.9305). Il rejette également l’idéede baisser les droits de mutation.Sur l’objectif d’augmenter le taux de pro-priétaires, il affirme que rejoindre la moyen-ne européenne (66%) est souhaitable maisqu’il ne faut pas aller trop loin, au risque defreiner la mobilité.Le ministre invite le monde HLM à ce quel’objectif de vente de 1% du parc devienneréalité (le taux étant actuellement de 0,1%).Il incite son président, Thierry Repentin, àaugmenter la mobilité dans le parc HLM,précisant que si le taux de mobilité passaitde 10% à 15%, cela permettrait de disposerd’une offre de 200000 logements supplé-mentaires par an, pour un coût nul.Benoist Apparu justifie le caractère universeldu PTZ+ en indiquant notamment qu’il estréservé aux primo-accédants, les plus richesn’en bénéficieront donc pas.Sur le rôle de l’Etat, le ministre affirme quel’Etat doit conserver un rôle régulateur.Il indique également que l’objectif de pro-duction de logements n’est pas limité auxzones les plus tendues mais qu’il doit y avoirune “reconquête” des centres bourgs dansl’ancien, en zone rurale.Il ajoute que la réforme procède à un rééqui-librage de l’aide apportée par le PTZ à desti-nation des zones A et B 1, car le taux de pro-priétaires atteint déjà 70% en zone C, maisseulement 45% en zone A.A l’AssembléeSuite des débats sur le projetde loi de financesLes députés ont poursuivi le 22octobre lesdébats sur le projet de loi de finances pour2011.L’article 13concerne la fiscalité de la pro-duction d’électricité d’origine photovol-taïque et réduit les avantages fiscaux.Michel Diefenbacher explique qu’il existedes comportements spéculatifs et que celaprovoque une hausse des tarifs d’électricité(JO AN Déb. 23 oct. p.7321). Jean Launayajoute que les tarifs d’achat de l’électricitésont extraordinairement avantageux etgarantis sur 20 ans. Gilles Carrez souligneque dès la fin du premier semestre 2011, lesobjectifs de raccordement prévus pour 2020,seront atteints.Le taux de subvention pour les particuliersatteint 50% (art. 200 quater du CGI). Celareprésente un coût fiscal de 900millionsd’euros, et 90% des panneaux sont importésde Chine, il faut donc refroidir le système(p.7328). Il est donc prévu de ramener letaux du crédit d’impôt à 25%pour lesdépenses payées après le 28septembre 2010.Les amendements (n°283 par exemple) desuppression de l’article 13 ont été rejetés(p.7331).L’article a suscité quelques amendements.Par exemple, celui de Serge Poignant (n°148rectifié) qui a modifié la date d’applicationdu nouveau dispositif pour le cas de verse-ment d’arrhes. La date a été fixée au6octobre inclus. Ainsi, le taux de 50%s’appliquerait pour les dépenses payées jus-qu’au 28septembre 2010 ou pour celles lecontribuable peut justifier du versementd’arrhes ou d’acompte jusqu’au 6octobre2010. Cela permet d’admettre des devis quiont été signés jusqu’au 28septembre maispour lesquels un acompte a été verséquelques jours plus tard, de façon à tenircompte du délai de rétractation (amende-ment voté, p.7339). Un autre amendement(n°42) a été ajouté pour tenir compte dePPFFLL:: SSUUIITTEEDDEESSDDÉÉBBAATTSSDDÉÉBBAATTSS
La FPC devient FPILe président de la Fédération des promo-teurs constructeurs, Marc Pigeon, a annoncéle 8novembre le changement de dénomina-tion de sa fédération qui devient désormaisla Fédération des promoteurs immobiliers(FPI). Marc Pigeon explique ce changementen indiquant que le métier de constructeurest devenu plus large. Les compétences et lessavoir faire des promoteurs se sont élargisaux métiers de la gestion de biens, del’aménagement et de la rénovation. Il ajoutequ’un promoteur sur six exerce une activitéde gestion.Cependant, si la part de la gestion dans lechiffre d’affaires des promoteurs progresse,elle reste encore modeste (3, 9% en 2009contre moins de 3% en 2004).La question des recours abusifsA l’occasion de sa présentation, Marc Pigeona aussi souligné les difficultés rencontrées parles promoteurs, en indiquant que, en Ile-de-France, 40% des permis de construireétaient attaqués, et que ce phénomène dedéveloppement des recours avait tendance àse diffuser en province, à Lyon par exemple.La fédération observe également la difficultéde ses adhérents à obtenir des permis deconstruire. Il semblerait que la moyenne desdélais d’instruction des permis soit de 7 mois,ce qui dépasse largement le maximum auto-risé par la loi. Marc Pigeon cite l’exempled’un opérateur dont le projet est bloquédepuis plus de six ans car il ne parvient pas àobtenir d’autorisation au titre de la loi surl’eau. Le président de la FPI est déterminé àagir contre certains avocats qui bloquent desopérations de construction.Marc Pigeon a par ailleurs indiquéqu’une convention avait été signéeentre la Fondation de la FPI et laFondation de France pour aider aulogement des plus démunis en par-tenariat avec les associations. Unepremière opération doit être finan-cée en 2011. La fondation, dont lebudget est alimenté tant par laFédération que ses membres, s’estdonnée comme objectif d’apporter 800000par an.À propos des perspectives de réforme de lalégislation de l’urbanisme, le président de laFPI a fait part de sa crainte qu’elle se traduisepar une complication des textes.La conjoncture est plus favorable au secteuret après un nombre de ventes de 106000 en2009, la FPC prévoit de réaliser 115000ventes cette année (contre 79000 en 2008 et127000 en 2007).16novembre 20105JURIShheebbddooimmobilierAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTIINNIITTIIAATTIIVVEESSBBRRÈÈVVEESSBientôt un nouveau PELChristine Lagarde doit présenterdemain en conseil des ministres unnouveau mode de calcul du taux duprêt épargne logement.Gestion de la dette socialeLe projet de loi organique relativeà la gestion de la dette sociale aété adopté le 26octobre, en dépitdes très vives critiques de Jean-Luc Warsmann (JO AN Déb.27 oct.2010, p.7478). Combien de SCOT?Au 1erjanvier 2010, il y avait:- 87 SCOT approuvés,- 28 projets de SCOT arrêtés,- 188 SCOT en cours d'étude,- 51 SCOT en projet,- 41 schémas directeurs restants, nonmis en révision.Au total il y a 395 SCOT ou SDapprouvés concernant 18000 com-munes et 250000km2et 45millionsd'habitants. (Rép. min. écologie à PierreMorel-A-L'Huissier, JO AN Q, 26 oct.2010, p.11677, n°85991).Chiffresl’octroi d’un financement par un établisse-ment de crédit.L’article 14concerne l’ISF. Gilles Carrezexplique que le taux de l’avantage fiscalétait trop élevé: 75% de réduction d’impôten cas d’investissement direct dans unePME et 50% en cas d’investissement parl’intermédiaire d’un fonds. Par amende-ment n°44, Gilles Carrez a proposé deramener le taux de 75% à 50%, et en dépitde l’avis défavorable du ministre du bud-get, l’amendement a été voté (p.7345).Le rapporteur général a aussi obtenu le voted’autres amendements. Par exemple, l’unlimite l’investissement fait parl’intermédiaire de holding en exigeantqu’elles aient un an d’existence (n°46, voté,p.7347).Marc Le Fur a proposé d’exclure del’assiette de l’ISF la résidence principale, àhauteur de 400000euros (amendementn°612). Mais il l’a retiré, dans la perspectivedu débat sur la fiscalité du patrimoineannoncé pour juin (p.7350). Repris par Jean-Pierre Brard, qu’il estime plus juste quel’abattement en pourcentage actuellementapplicable (30%), il a été repoussé.Nicolas Perruchot a proposé d’exclure ducalcul du bouclier fiscalla contribution de1,1% sur les revenus du patrimoine, mais iln’a pas été suivi (rejet de l’amendementn°234).Gilles Carrez a obtenu le vote del’amendement n°467 qui élargit le dispositifISF en faveur des PME aux associationsquitravaillent dans le domaine de la création etl’accompagnement d’entreprises (p.7355).L’article 30, indique Jean-Pierre Brard, visela “dynamisation de la gestion du patrimoi-ne immobilier des acteurs del’enseignement supérieur et de larecherche” que le député qualifie de “dila-pidation accélérée du patrimoine immobi-lier” (p.7371), en créant une incitation fisca-le à la vente de ces biens immobiliers. Fran-çois Baroin explique qu’il s’agit de vendreen deux ans 1700 sites. Michel Bouvardindique que nous avons besoin de marge deprogrès pour la gestion du patrimoineimmobilier de l’Etat.Il a fait l’objet d’un amendement (n°640) duGouvernement qui fait passer à 20% en2012 et à 25% en 2013 la part du produit dela cession qui est affectée au désendette-ment de l’Etat (p.7373).L’ensemble de la première partie du PLF aété adopté le 26octobre avec le projet de loide programmation des finances publiquespour les années 2011 à 2014 (p.7441). AnnéesTotal des dossiersTaux d’autorisationSurfacemoyennedes projetsNombreM2NombreM220033322371280582%77%1118 m220043578405107481%76%1131 m220053743458922380%78%1226 m220063781473488482%80%1252 m220073607473505583%78%1313m220082405378983686%83%1576m2Source DGCISStatistiques d’autorisationsd’exploitation commercialeEn 2008, il y a eu 2045 dossiers examinéspar les CDEC, donnant lieu à 86%d'autorisation en nombre de dossiers et à83% en nombre de m2. Les CDEC ont fonc-tionné jusqu'au 26novembre 2008 et lesCDAC ne se sont pas réunies en 2008 enraison de la mise en œuvre de la réformede la loi du 4août 2008. (Rép. du secrétaired’Etat au commerce, à Jean-Claude Flory, JOAN Q, 26 oct. 2010, p.11641, n°55335)Dossiers examinés par les CDECPour l’Ile-de-France, Claude Cagol observequ’il devrait y avoir 19000 ventes en 2010, cequi correspond à la séquence longue. Si, cer-taines années, la production avait atteint 23à 25000, le chiffre standard est bien 19000.Enfin, Marc Pigeon a précisé avoir travailléavec le ministère sur le barème du PTZ+ etque celui-ci devrait être modifié par rapportau projet présenté initialement par le Gou-vernement de façon à mieux aider les accé-dants des 3 et 4 pièces en zone B1 et B2.
16novembre 20106JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations14 oct. 2010Sénatp.2692n°10896Yvan RenarCRC, NordTarification des syndicsLogementL'article 18-1 A de la loi du 10juillet 1965 prévoit que seuls les travaux del'article 14-2 peuvent faire l'objet d'honoraires spécifiques du syndic. Ni lecontrat de syndic ni l'assemblée ne peuvent prévoir d'honoraires spécifiquespour les travaux courants. Pour les travaux concernés, il faut un vote au caspar cas de l'assemblée.19 oct. 2010ANp.11381n°87533Jean-ClaudeGuibal,UMP, Alpes-Mar-itimesObligation dedébroussaillementAgricultureLa loi de modernisation de l'agriculture du 27juillet 2010 a prévu une ordon-nance au cours de laquelle seront précisés les textes relatifs à la mise en œuvrechez autrui des obligations légales de débroussaillement. Les difficultés liées àl'accès chez autrui du propriétaire d'une construction dont les obligationss'étendent au-delà des limites de sa propriété seront levées à cette occasion.19 oct. 2010ANp.11400n°40774Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleChoix des matériaux derénovation.Rôle des ABFCultureLes ABF ont pour mission de garantir la mise envaleur du patrimoine architectural, urbain etpaysager au sein des espaces protégés. Mais leuravis est également émis au regard d'une atteintemême indirecte à la qualité patrimoniale quepourraient engendrer les travaux projetés.La question portait sur lafaculté pour l'ABFd'interdire l'utilisationd'encadrement de fenêtresen PVC. La réponse est entre les lignes positive.19 oct. 2010ANp.11447n°84576Martine Aurillac,UMP, ParisViolation de domicile etlutte contre le squatJusticeL'article 22-6 du code pénal réprime le fait des'introduire et de se maintenir dans le domiciled'autrui par manœuvres, menaces, voies de faitou contrainte. La notion de domicile s'étend ici àune chambre d'hôtel par exemple ou à des locauxprofessionnels mais non à toute propriété immo-bilière, par exemple à un appartement vide demeubles. Il y a eu 2047 condamnations pour viola-tion de domicile en 2004, 2121 en2007 et2006 en2008.La réponse rappellequ’en cas d'introductionde personnes dans sondomicile en son absence,l'article 38 de la loi du5mars 2007 a aussi intro-duit un dispositif permet-tant au propriétaire dereprendre rapidementpossession des lieux.19 oct. 2010ANp.11455n°61061Rémi Delatte,UMP, Côte-d'OrDéclaration préalable.LogementLes surfaces de plancher supplémentaires créées lorsde l'isolation d'une construction existante parl'extérieur ne sont plus prises en compte dans laSHOB de la construction. Les formulaires n'ont doncplus à être renseignés sur la surface créée. Mais lestravaux restent soumis à déclaration préalable car ilsmodifient l'aspect extérieur. Un formulaire simplifiépour les travaux des particuliers sur leur maison seraprochainement mis en service. L'amélioration de lalisibilité des formulaires visera à terme tous les permis.Le député indiquait quela déclaration de travauxpour isolation nécessiteun dossier de 66 pages.(Une autre réponse surle même thème:n°84885) reconnaît quela volonté de simplifica-tion a ici été contre-pro-ductive.21 oct. 2010Sénatp.2745n°12933Ronan KerdraonPS, Côte d’ArmorMise en œuvre de lagarantie « perted'emplois » des contratsd'assurance des prêtsimmobiliers en cas derupture négociée?EconomieLa garantie perte d'emploi est accordée de façon assezstricte; elle n'intervient qu'après une période decarence, avec franchise et en étant limitée dans letemps. La tarification des contrats a été établie avant laloi de modernisation du marché du travail et donchors la possibilité de rupture conventionnelle du con-trat de travail. Il n'est donc pas possible d'étendrerétroactivement le champ des garanties pertesd'emploi comprises dans les anciens contrats, sauf àobliger l'ensemble des assurés à renégocier leur contrat.Voici une réponse denature à satisfaire lesassureurs.26 oct. 2010ANp.11648n°78649Jean-PhilippeMaurer,UMP, Bas-RhinCoût des rénovations ensecteur sauvegardéCultureIl n'est pas établi que la restauration du bâti anciendans les secteurs sauvegardés soit plus chère quedans d'autres centres anciens qui ne bénéficientpas de protection au titre du patrimoine.La réponse rappelle parailleurs l'existence desaides de l'Anah et de laréduction d'impôt Malraux.26 oct. 2010ANp.11725n°85454Guillaume Garot,SRC, MayenneExtension du préavisréduit aux étudiantsLogementL'extension du délai de préavis réduit au bénéfice des étudiants dans lesbaux d'habitation pourra faire l'objet d'un débat au sein de la commissionnationale de concertation qui réunit les représentants des bailleurs, deslocataires et des gestionnaires.26 oct. 2010ANp.11728n°89392Daniel GarrigueNI, DordognePrélèvement sur lesorganismes HLMLogementL'objectif de financement de logements sociaux estde 140 000 pour 2010. Le Gouvernement souhaiteque le mouvement HLM mobilise les ressourcesnécessaires sous forme de péréquation. Il proposela suppression de l'exonération de CRL dont béné-ficient les organismes HLM et la ressource seraaffectée à un fonds de solidarité. Pour que cela nemobilise pas les ressources des locataires, le Gou-vernement va proposer delimiter la hausse desloyers à l'IRL. Au lieu d'une recommandation, il yaurait un plafond national obligatoire, avec fa-culté de dérogation par organisme au plan local.La réponse conclut enindiquant que lapéréquation fera l'objetd'une étroite concerta-tion avec le mondeHLM.15 questions identiquessur ce sujet.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
16novembre 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsBudget: Thierry Métaiscesse ses fonc-tions de conseiller, responsable de la cellu-le fiscale, au cabinet de François Baroin.(Arrêté du 3novembre 2010, J.O. du5novembre, @).Organismes publicsEuroméditerranéeCet établissement public d’aménagementa fait l’objet d’un décret du 2novembre.Dans l'objet social de l'EPA (art. 2), la listedes opérations autorisées est complétéesur deux points:- les opérations de rénovation urbaine,- la coordination, dans le cadre de conven-tion des projets des acteurs concourant àla réalisation de ses missions.L'EPA peut également désormais procéderà l'acquisition de participations dans dessociétés, groupements ou organismes dontl'objet concourt directement à la réalisa-tion de ses missions, dans des conditionsprécisées à l'article 14: elles nécessitentl'approbation du ministre de l'urbanismeet celui du budget au-delà d'un seuil fixépar arrêté.Par ailleurs, la réalisation d'opérations àproximité de son périmètre d'interventionest facilitée: il n'est plus requisd'autorisation des ministres de l'urbanismeet du budget.L'article 5 prévoit désormais une limited'âge, fixée à 70 ans, pour le président duconseil d'administration.(Décret n°2010-1309 du 2novembre 2010,J.O. du 4 nov. 2010, p.19705)Vente HLM- Les plafonds de prix de vente des loge-ments HLM (en application de l'article L 421-1 du CCH) ont été modifiés (voir tableau).- Les plafonds de ressources des acquéreursoccupants ont été par ailleurs majorés de11%.L'arrêté distingue le cas des opérationsrelevant de la TVA à 5,5% (article278sexies du CGI) des autres opérations.(Arrêté du 20octobre 2010 modifiant l'arrêtédu 3mai 2002 relatif à la vente de logementsdans les opérations d'accession des orga-nismes d'HLM, J.O. du 4 nov. 2010, p.19706)Agents commerciaux: simplifica-tion de l’immatriculationLes agents commerciaux établis àl'étranger qui ne procèdent en France qu'àdes prestations temporaires et occasion-nelles ne sont pas tenus de s'inscrire sur leregistre spécial (art. R 134-6 du code decommerce).Pour les agents commerciaux établis enFrance, le régime d'immatriculation estsimplifié puisque l'inscription n'a plus decaractère temporaire.(Décret n°2010-1310 du 2novembre 2010relatif au registre spécial des agents commer-ciaux, J.O. du 4 nov. p.19707)FiscalitéLe décret n°2010-1318 du 4novembre2010 crée une brigade nationale derépression de la délinquance fiscale.(J.O. du 5 nov. p.19784).L'administration fiscale doit recueillirl'avis conforme de la commission desinfractions fiscaleslorsqu'elle envisaged'engager des poursuites pénales pourfraude fiscale. Désormais cet avis doit éga-lement être recueilli en cas de soupçon defraude déclaré à TRACFIN ou lorsqu'il estenvisagé d'habiliter des agents des servicesfiscaux à mener une enquête judiciaire.(Décret n°2010-1324 du 5novembre 2010relatif au fonctionnement de la commissiondes infractions fiscales, J.O. du 7 nov. p.19937).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 415UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE2 décembre 2010 9(Hôtel Mariott,Paris 8e). Actualité 2010 des bauxcommerciaux”. Une conférenced’actualité organisée par ElegiaFormation, avec Alain Confino, avo-cat et Bernard Pain, expert judi-ciaire. Tél. 0140923737www.elegia.frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Zone géo-graphiquePrix plafond dansle champ de l’art.278 sexiesPrix plafondhors champ art.278 sexiesZone A3932/m24458/m2Zone B12637/m22989/m2Zone B22302/m22610/m2Zone C2014/m22283/m2Plafonds de prix de vente HLMLa hausse des prix deslogements: facteur de ségrégationsocialeSelon une récente étude de l’IEIF,“logement: la rareté au prix fort”, le fortrecul des transactions de logement en 2007-2009 aurait se traduire par une baissedes prix “C’est en tout cas ce qui se seraitproduit sur le marché de la plupart desbiens”. Or l’étude relève que “le recul dunombre des transactions de 2008s’apparente par son ampleur à un véritablecrash, poursuivi en 2009 et sans reprise sen-sible en 2010, alors que la baisse des prix res-te somme toute mesurée et que la reprisedes hausses est amorcée dès 2009”. Selonl’étude, la demande de résidences princi-pales, en forte croissance, n’est pas satisfaitepar la construction, elle se reporte sur leparc d’occasion et la chute des transactionssur celui-ci ne fait que renforcer l’effet rare-té: si les prix ne flambent plus, ils se consoli-dent. Quant aux loyers, ils augmentent àleur rythme c’est-à-dire plus modérément et“paradoxalement, leur augmentation est àla fois trop forte pour les locataires et tropfaible pour les investisseurs”.L’étude conclut que pour le parc d’occasion, iltrouve dans la rareté, et sans grand effortd’amélioration qualitative, l’aubaine d’unerevalorisation très importante. L’insuffisancede la production condamne la ville à s’étalertoujours plus ou à supporter les tensionssociales accrues générées par le mal-loge-ment. La rareté qui s’avère la cause principalede la hausse des prix des logements devientdonc un facteur d’exclusion accélérée.EETTUUDDEE
l’immeuble représente de l’ordre de4 à 5 par m2/an (estimationapproximative, hors champ del’étude).Les honoraires du syndic enhausse de 3%Le poste des honoraires du syndic aprogressé de +3,0% en 2009, soitplus que la moyenne des charges.Les honoraires de base représentent1,9 par m2auxquels il faut ajouter0,3 pour les prestations particu-lières. Serge Ivars souligne que celareprésente 8% des charges maisqu’il vaut mieux avoir un syndiccompétent qui gère bien les 92%restants que d’avoir un syndic quieffectue un travail de piètre qualité.Il indique également que la physiono-mie de la profession change car denombreux petits cabinets indépendantssont désormais intégrés dans degrandes entités, ce qui majore les coûtssalariaux.16novembre 20108JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉEENNBBRREEFFMichel Mouillart (Paris X Nanterre) etSerge Ivars (UNIS) ont présenté ce9novembre l’évolution des charges decopropriété pour l’année 2009 à partirde 4884 immeubles.Selon cette étude, le niveau des chargesest en moyenne de 22,3 /m2de surfacehabitable.Les postes de charges les plus impor-tants sont le chauffage et eau chaudesanitaire fluide (20,4%), les frais de per-sonnel (14,9%), l’eau froide (12,8%) etles travaux d’entretien (10,2%).Le niveau des charges varie sensible-ment suivant la catégorie desimmeubles. Les plus coûteux sont lesIGH (23,6 /m2), en raison descontraintes de sécurité; les plus écono-mies sont les immeubles construitsavant 1948 sans chauffage collectif(A1), le coût est de 12,6 /m2.Disparités régionalesOn observe également des disparitésfortes suivant la localisation. Ainsi larégion les charges sont les plus éle-vées est l’Ile-de-France (27,8 ) suiviepar le Nord-Pas-de-Calais (24,9 ). Lehaut niveau de charges en Ile-de-Frances’explique, selon UNIS, par le niveauprès de 50% plus élevés qu’ailleurs destrois postes de dépenses de l’eau froide,des frais de personnel et des sociétésextérieures, mais aussi en raison d’unelarge diffusion du chauffage collectif.La région elles sont les plus modé-rées est la Bretagne (10,9 ) ainsi que lePoitou-Charente (11,6 ).Les écarts entre les villes sont égale-ment sensibles. A Brest, les charges nesont que de 8,7 , alors quelles culmi-nent à 24,9 à Lille et à 27,0 à Paris.Évolution de +0,9% en un anEn une année, le montant des charges aprogressé de +0,9%. UNIS fait observerque la hausse moyenne était de +3,7%en moyenne entre2002 et2009. MichelMouillart indique que “c’est une annéed’évolution modérée des charges quitranche avec les années on avait deshausses de 5 à 6%”.Les trois postes qui tirent lescharges vers le haut sont le chauf-fage fluide (hausse de 6,1% plusforte contribution la hausse), suivipar le poste assurances générales(10,0% de hausse) et les hono-raires du syndic (+3,0%).En revanche, sont en recul lespostes d’ascenseurs (-7,3%),sociétés extérieures (-7,7%) etespaces verts (-7,3%). Précisonsque le poste ascenseurs ne com-prend pas les travaux, de mêmeque l’ensemble de l’analyse, alorsqu’on peut estimer que le mon-tant de l’ensemble des travaux surLes charges de copropriété en hausse modéréeJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEFrance entière : 2009Poids duposte(%)Niveauen parm2Evolu-tion enun anImpôts locauxEau froideChauffage + ECS (fluides)Chauffage + ECS (entretien)AscenseursConsommation électriqueFournitures/entretienFrais de personnelSociétés extérieuresAssurances généralesTravaux d’entretienEspaces vertsHonoraires du syndicAutres charges0,7 %12,8 %20,4 %3,7 %3,7 %2,2 %0,9 %14,9 %7,8 %5,7 %10,2 %1,1 %8,7 %7,2 %0,2 2,9 4,5 0,8 0,8 0,5 0,2 3,3 1,7 1,3 2,3 0,2 1,9 1,6 1,3 %2,0 %6,1 %7,3 %-7,3 %11,8 %-6,1 %-1,0 %-7,7 %10,0 %-3,1 %-7,3 %3,0 %0,0 %Total100%22,3 0,9 %Le niveau des charges en 2009 et évolutionSource: UNIS nov. 2010La CLCV critique le niveau descharges de copropriété, indiquant parexemple que la facture présentée pourun état daté lors de la vente d’unappartement varie de 50 à 534 . (Communiqué du 10novembre 2010).Les représentants des syndics ontquitté la réunion de la Commission rela-tive à la copropriété le 8novembre quidevait examiner le projet de loi relatifaux syndics préparé par la ChancellerieL’ARC, qui déplore que le projet ait déjàabandonné l’obligation de compte ban-caire séparé, critique l’attitude des syn-dics qui souhaitent que soit suppriméedu projet la mise en place de commis-sions régionales de discipline.(Communiqué du 9novembre 2010)VillesChargesen par m2RégionsChargesen par m2BrestGap BriançonAvignonRennesToulouseNantesDijonMontpellierGrenobleCaenRouenNîmesBordeauxLyonOrléansPerpignanSaint-DenisNiceMarseilleStrasbourgVersaillesLilleParis8,7 11,5 12,0 12,0 12,2 13,1 13,4 13,5 13,6 13,6 14,4 15,3 15,4 16,0 16,6 17,3 17,4 17,7 18,7 19,5 23,9 24,9 27,0 BretagnePoitou-CharentesMidi-PyrénéesBourgogneBasse NormandieHaute NormandiePays de la LoireAuvergneFranche ComtéAquitaineLanguedoc RoussillonRhône AlpesCentrePACAAlsaceLimousinFrance entièreNord Pas-de-CalaisIle-de-France10,9 11,6 12,2 13,3 13,6 14,4 14,9 14,9 15,4 15,4 15,6 15,7 16,6 17,4 19,5 19,5 22,324,9 27,8 3.      " 3.      " 3.      " 3.      "                                 4"  % < . ;   )< .' ; "  # 5  4"  % < . ;   )< .' ; "  # 5  4"  % < . ;   )< .' ; "  # 5  4"  % < . ;   )< .' ; "  # 5   < *.> ; "  "   ,. < *.> ; "  "   ,. < *.> ; "  "   ,. < *.> ; "  "   ,.6'(-.) -) ./012) -) .+31+31),) -) '( ! "3.    " 3.    " 3.    " 3.    " "71990199219941996199820002002200420062008En €par .   : :;L’indice des chargesde copropriété de l’UNISEn par m2 - nov. 2010
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