dimanche 1 juin 2025

424 – 8 février 2011

AccueilAnciens numéros424 - 8 février 2011

– 2 – Jurisprudence –
Vente : Vente avec obligation de construire : clause de rigueur / Vente de parts de SCI d’attribution d’immeubles en jouissance à temps partagé / Délai de rétractation : remise en main propre ? / Une servitude non mentionnée dans l’acte de vente
Baux commerciaux : Résiliation par un promoteur : coût de la dépollution du terrain. / Expropriation : Péremption d’instance

– 4 – Analyse –
Le rapport de la Fondation Abbé Pierre : tableau noir du mal-logement en France

– 5 – Projets –
Du verdissement du logement au verdissement de l’urbanisme
– 5 – En bref –
Réquisitionner des logements par grand froid ? / Santé dans l’habitat / Près de 800 000 ventes de logements anciens en 2010

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du JO –

– 8 – Interview –
Arnaud Le Niniven (Izimmo) : “il reste de belles affaires en Scellier non
BBC”


JUGÉ>>Dans un accord de résiliation d’un bailcommercial suite à la vente d’un terrain àun promoteur, la clause de répartition desfrais de dépollution doit être appliquée stric-tement (lire page3 un arrêt de la courd’appel de Paris du 26 janvier 2011).RÉPONDU>>Dans un contrat d’assurance d’un créditimmobilier, il n’est pas possible d’étendre lagarantie perte d’emploi au cas de la rupturenégociée du contrat de travail (voir p.6).>>Le gestionnaire de réseau ne peut pass’opposer à l’installation d’un compteurélectrique sur un terrain nu non construc-tible, mais le maire peut le refuser, à cer-taines conditions (p.6).CODIFIÉDEUXFOIS>>La partie législative du code minier a faitl’objet de deux publications successives auJO, à quelques jours d’intervalle (p.7).PROGRAMMÉ>>Après avoir “verdi les logements”, laministre de l’écologie a l’intention de “ver-dir l’urbanisme” (p.5).DÉCLARÉ>>“Il faut arrêter de modifier sans cesse lespolitiques. Je dirai même, avec un soupçonde provocation, qu’il vaut presque mieux unemauvaise politique qui dure que de bonnespolitiques qui changent tout le temps.” Cettedéclaration émane du député Serge Grouardlors du débat à l’Assemblée sur la politiquede la ville, le 1erfévrier. Le député, qui s’estpar ailleurs félicité du rôle de l’ANRU, souli-gnait la nécessaire permanence des politiquespubliques et évoquait la nécessité que lespolitiques soient transversales. Il estime que latransversalité fonctionne assez bien pour levolet urbain, mains moins pour le côtéhumain (éducation, emploi…).La Fondation Abbé Pierre appelle àréorienter la politique du logementLa Fondation Abbé Pierre dresse dans son 16erapport untableau particulièrement sombre de la situation du logementen France. Selon ce rapport publié le 1erfévrier, il y aurait enFrance 3,6millions de mal-logés. Elle donne de multiples exemplesde situations dramatiques (chômeur qui achète un petit logementet n’a pas les moyens de payer les travaux, locataire contrainte devendre sa voiture en raison de la hausse du coût de l’énergie de sonlogement, etc.). Le rapport insiste sur les méfaits de la propriété etles excès de la politique de l’actuel Gouvernement en faveur del’accès à la propriété: “rêve qui piège”, “processus inégalitaire”…Elle conteste assez systématiquement les avantages qu’il y a pour unménage à acheter sa résidence principale.Jugeant que la politique du logement se dérobe, elle en appelledonc à une réorientation profonde de cette politique. Pourtant, laveille, le secrétaire d’Etat au logement avait indiqué que le chiffrede 2% du PIB consacré à l’aide publique au logement avait étépresque atteint. Faut-il en conclure que ces fonds sont mal utilisés?La Fondation met surtout en évidence une évolution des politiquespubliques: au lieu de mettre l’accent sur les aides économiques(aides au logement ou aides à la pierre), le législateur contemporainest davantage enclin à accorder des droits personnels. Le droit aulogement opposable de 2007 en est l’exemple le plus caractéris-tique. Le rapport, qui indique que le DALO montre des insuffisancesparticulièrement en Ile-de-France, conclut sur ce point que la miseen œuvre du DALO se heurte à des limites si on ne s’attache pas àréduire l’insuffisance de l’offre accessible. En réalité, cette conclu-sion n’est pas nouvelle. Qui a pu croire que la mise en place d’unprocessus administratif de recours allait créer un seul logement? Ilpeut assurer une meilleure gestion des priorités mais crée des ran-cœurs auprès des demandeurs non relogés.Interrogé sur la nécessité de modifier la loi sur le DALO (p.6), leministre a répondu dans une question écrite qu’il n’était pas néces-saire de modifier les textes. Il faut sans doute ici évoquer la phrasede Serge Grouard lors d’un débat à l’Assemblée sur la politique dela ville et selon lequel il vaut mieux une mauvaise politique qui dureplutôt qu’une bonne politique qui change tout le temps. À lire lerapport de la Fondation Abbé Pierre, il semble que nous ayons unemauvaise politique du logement. De surcroît, on la sait particulière-ment instable…Quoi qu’il en soit, à l’approche des échéances électorales, les candi-dats trouveront dans ce rapport (lire page4) une série de proposi-tions pour bâtir une nouvelle politique du logement. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 4248FEVRIER 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente: Vente avec obligation de construire: clause de rigueur / Ventede parts de SCI d’attribution d’immeubles en jouissance à temps par-tagé / Délai de rétractation: remise en main propre? /Une servitudenon mentionnée dans l’acte de venteBaux commericaux: Résiliation par un promoteur: coût de la dépol-lution du terrain. / Expropriation: Péremption d’instance- 4 -Analyse-Le rapport de la Fondation Abbé Pierre: tableau noir du mal-loge-ment en France- 5 -Projets-Du verdissement du logement au verdissement de l’urbanisme- 5 -En bref-Réquisitionner des logements par grand froid? / Santé dans l’habitat /Près de 800000 ventes de logements anciens en 2010- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Interview-Arnaud Le Niniven (Izimmo): “il reste de belles affaires en Scellier non BBC”SOMMAIREEDITORIAL
8février 20112JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEEContrat de venteVente avec obligation deconstruire: clause de rigueur(Cass. Civ. 3e, 26janvier2011, n°104, FS-P+B, rejet, pourvoi n°08-21781)Le contrat de vente d’un terrain était sou-mis à une obligation de construire dans uncertain délai. Le vendeur invoquait ensui-te l’absence de dépôt de permis deconstruire dans le délai pour demander larésolution du contrat de vent, ce qu’ilobtient:“Mais attendu qu’ayant retenu qu’iln’existait aucun doute sur la volonté desparties à l’acte de stipuler aux articles 7.3et 7.3.1 de l’acte du 7juin 2000 la possibi-lité pour la société Languedoc terrains derésoudre la vente dans l’hypothèse laSCI acquéreur ne respecterait pas les obli-gations assorties de délai mises à sa char-ge par l’article 7.1 et relatives à son projetde construction, et relevé que la mise enœuvre de la faculté de résolution en casde non-respect de ce délai supposait,selon l’article 7.3.1, une mise en demeurede l’acquéreur par l’aménageur “de satis-faire à ses obligations dans un délai devingt jours”, la cour d’appel, qui n’a pasfait application d’une clause résolutoirede plein droit mais a, au contraire, relevéque le contrat n’en comportait pas, a puen déduire, en l’absence de toute contes-tation quant à la gravité du manquement,que le dépôt de demande de permisde construire par la SCI étant interve-nu après l’expiration du délai rappelédans la mise en demeure, la résolutionde la vente devait être prononcée;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé;Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La Cour de cassationconfirme la stricte application de la clau-se contractuelle. L’acquéreur devait dépo-ser un permis de construire dans un cer-tain délai. Le vendeur avait donc mis enœuvre cette clause en mettant endemeure l’acquéreur de procéder à cedépôt. Faute de l’avoir effectué,l’acquéreur n’a pas pu s’opposer à lademande de résiliation du contrat.L’absence de clause résolutoirequ’invoquait l’acquéreur n’a pas modifiél’issue du litige: le vendeur pouvait invo-quer l’absence de dépôt du permis pourdemander la résolution de la vente.ÀÀ rreetteenniirr::L’obligation de construire sti-pulée dans un contrat de vente doit êtrerespectée même si le contrat ne prévoitpas de clause résolutoire mais une simplefaculté de demander la résiliation ducontrat.Vente de parts de SCId’attribution d’immeubles enjouissance à temps partagé(Cass. Civ. 3e, 26janvier2011, n°105, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°09-71836)Un contrat de réservation pour une ventede parts de SCI d’attribution d’immeubleen jouissance à temps partagé avait étéconclu sans respecter les formalités impo-sées par les articles L 121-60 à L 121-76 ducode de la consommation. L’acquéreurdemandait la nullité de l’acte notarié quiavait suivi mais la cour d’appel avait jugéque la nullité du contrat de réservationn’affectait pas la validité de l’acte authen-tique de cession des parts signé ultérieu-rement devant notaire. Cet arrêt est cassé:“Vu l’article L.121-76 du code de laconsommation, dans sa rédaction alorsapplicable, ensemble les articles L.121-61à L. 121-64 de ce code;Attendu que le non-respect des disposi-tions prévues aux articles L.121-61, L. 121-62, au premier alinéa de l’article L.121-63et aux articles L.121-64 et L. 121-68 estsanctionné par la nullité du contrat;[…]Qu’en statuant ainsi [en refusant de pro-noncer la nullité de l’acte authentique],alors qu’est nul tout contrat de jouis-sance d’immeuble à temps partagéqui ne résulte pas de l’acceptation parle consommateur d’une offre decontracter conforme aux exigenceslégales, la cour d’appel a violé les textessusvisés“. L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:La Cour de cassationapplique donc avec rigueur la nullité del’acte prévue par le code de la consom-mation. L’acte litigieux ne faisait pas deréférence à la faculté de rétractation.Mais la signature de l’acte authentiquen’a pas permis de purger la nullité ducontrat préliminaire.Les textes ont été modifiés par la loi du22juillet 2009. L’article L 121-69 prévoitun délai de rétractation de 14 joursfrancs. L’article L 121-76 prévoyait lecaractère d’ordre public des dispositionset la nullité du contrat qui ne les respectepas.Le texte aujourd'hui en vigueur, quireprend le principe de la nullité, figuredésormais à l’article L 121-79-5. La solu-tion de la Cour de cassation est donctransposable aux nouveaux textes.ÀÀ rreetteenniirr::Si le contrat préliminaire neprévoit pas de faculté de rétractation,l’acte authentique ultérieur est nul.Délai de rétractation: remiseen main propre?(Cass. Civ. 3e, 26janvier2011, n°99, FS-P+B,cassation, pourvoi n°09-69899)Une promesse synallagmatique de venteavait été signée le 13septembre 2002. Enmars2003 l’acquéreur indiquait au notai-re qu’il renonçait à la vente et assignait lesvendeurs en nullité de la vente, estimantque les formalités du droit de rétractationn’avaient pas été respectées. La courd’appel avait refusé d’annuler la ventemais son arrêt est cassé au visa de l’articleL 271-1 du CCH dans sa version résultantde la loi SRU: “Attendu que pour dire queM.H. n’était plus recevable à se rétracterpar lettre du 3mars 2003, l’arrêt retient,par motifs propres et adoptés, que celui-cin’a jamais contesté la date du 13sep-tembre 2002 comme étant la date del’acte qu’il a signé et dont il fournit la pho-tocopie dans ses pièces et qu’une copie dela promesse a été remise en main propre àM.H. en l’étude notariale, qu’ainsi le délailégal de sept jours a régulièrement couru;Qu’en statuant ainsi, alors quela remisede l’acte en main propre, non consta-tée par un acte ayant date certaine, nerépond pas aux exigences del’article L. 271-1du CCH dans sa rédactionapplicable à l’espèce et ne peut, en consé-quence, faire courir le délai de rétractation,la cour d’appel a violé le texte susvisé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:S’agissant des contratssous seing privé (le cas des actes conclusen la forme authentique étant différentpuisque régis par un délai de réflexion),l’article L 271-1 dans sa version de 2000prévoyait, pour tout acquéreur d’unimmeuble à usage d’habitation, la facultéde rétractation dans un délai de 7 jours àcompter du lendemain de la 1eprésenta-tion de la lettre lui notifiant l’acte. Or enl’espèce, il avait été procédé par remisede l’acte en main propre.En conséquence, le délai de rétractationn’a pas pu courir et l‘acquéreur a pu serétracter bien au-delà du délai de 7 jours.Rappelons que l’article L 271-1 a étémodifié par la loi du 13juillet 2006. Ilprévoit désormais, lorsque l'acte estconclu par l'intermédiaire d'un profes-sionnel ayant reçu mandat pour prêterson concours à la vente, une faculté deremise directe à l’acquéreur (art. L 271-1al. 3 et art. D 271-6).JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Une servitude non mentionnéedans l’acte de vente(Cass. Civ. 3e, 26janvier2011, n°100, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°10-10376)Un contrat de vente, pour lequel une frac-tion du prix était payable à terme, ne men-tionnait pas l’existence d’une servitude depuisage. L’acquéreur n’avait pas réglé le ter-me échu et demandait la suspension de laclause résolutoire jusqu’à renonciation aubénéfice de la servitude par les vendeurs.L’arrêt d’appel avait rejeté la demande desuspension de la clause résolutoire.Il est confirmé sur ce point mais cassé surune question d’application de la clausepénale:“Mais attendu qu’ayant retenu que M.A.,notaire, avait pris le soin d’indiquer à lasociété que la servitude n’était pas men-tionnée dans les actes postérieurs à l’actedu 28janvier 1963 et que la fiche hypo-thécaire n’en relevait pas l’existence ensorte quele droit invoqué par le tierslui était inopposable, ce dont il résultaitque la société des Parcs n’était pas fondéeà se prévaloir d’une exceptiond’inexécution, et à conclure à la nullité ducommandement et à la suspension deseffets de la clause résolutoire, la courd’appel, qui n’était pas tenue de procéderà des recherches que ses constatationsrendaient inopérantes, a légalement justi-fié sa décision; […]Vu les articles1152 et1226 du code civil;Attendu que constitue une clause pénalela clause d’un contrat par laquelle les par-ties évaluent forfaitairement et d’avancel’indemnité à laquelle donnera lieul’inexécution de l’obligation contractée;Attendu que pour rejeter la demande dela société Les Parcs [acquéreur] tendant àla restitution d’une partie des sommesversées, l’arrêt retient que celle-ci ne peutse prévaloir de l’existence d’une clausepénale dès lors que l’acte de vente stipuleque lors de la résolution, toutes lessommes versées par l’acquéreur pourquelque cause que ce soit et toutes amé-liorations apportées à l’immeuble venduseront de plein droit définitivementacquises au vendeur, sans recours ni répé-tition à titre de dommages-intérêts etd’indemnité forfaitaire;Qu’en statuant ainsi, la cour d’appel a violéles textes susvisés; Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’acquéreur n’est donc pasfondé à invoquer l’existence d’une servi-tude de puisage pour contester son obli-gation au paiement du solde du prix dèslors que cette servitude, non mentionnéedans l’acte car la servitude n’était paspubliée, et n’était pas opposable àl’acquéreur.Baux commerciauxRésiliation de bail par un pro-moteur: coût de la dépollutiondu terrain(Ca Paris, Pôle 5, ch. 3, 26janvier2011,n°09/18596)Un promoteur ayant acquis un terrainétait convenu avec le locataire de la rési-liation d’un bail commercial. Le locataireexploitait jusque-là un garage. L’accordprévoyait que le coût de la dépollutiondu terrain serait remboursé par la sociétélocataire dans la limite de 100000euros.Or le promoteur avait réaliser le pom-page et l’évacuation d’une fosse décou-verte sous le dallage et il refusait deprendre en charge la somme complémen-taire de 16744euros à ce titre. La sociétélocataire refusait de régler les100000euros convenus au motif que lestravaux n’avaient pas été faits de façoncontradictoire.La cour condamne le promoteur à réglerla facture litigieuse et le locataire à rem-bourser les 100000euros:“Mais considérant que l’obligation deneutralisation à laquelle la société Auto-Ritz est contractuellement tenue portesur les “cuves” et non, comme le prétendla société Kaufman & Broad Promotion 4,sur l’ensemble des installations, qu’ausurplus la société A.n’est pas contractuel-lement tenue de procéder à l’enlèvementdes cuves, cette opération étant à lacharge de la société K.; que par ailleursla fosse découverte sous le dallage sesitue bien dans le périmètre del’opération immobilière;Que la société A.n’est en conséquencepas contractuellement tenue de payer àla sociétéK., en plus de la somme prévuepour les travaux de dépollution, le coûtdu pompage des huiles et résidus dansune fosse enfouie se trouvant dans lepérimètre de l’opération immobilière etde la démolition de ladite fosse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’arrêt fait une applicationstricte de la clause de répartition des fraisde dépollution qui était convenue dansl’acte de résiliation du bail.Les parties invoquaient chacune l’article1134 du code civil et donc la force obligatoi-re du contrat, mais aucun texte spécifiqueaux obligations de dépollution n’a été cité.Cet arrêt incitera donc les rédacteurs àprêter une particulière attention à larédaction d’une clause de répartition desfrais de dépollution.ExpropriationPéremption d’instance(Cass. Civ. 3e, 26janvier2011, n°103, FS-P+B, cassation, pourvoi n°09-71734)Au cours d’une procédured’expropriation, le juge avait fixél’indemnité d’expropriation. Le proprié-taire ayant fait appel, les deux partiesavaient déposé leur mémoire et en der-nier lieu la commune le 28septembre2006. La cour d’appel avait jugé que lepropriétaire n’ayant fait aucun acte denature à donner une impulsion à la procé-dure, elle était périmée, mais sa décisionest cassée:“Vu l’article 386 du code de procédurecivile ensemble les articles R. 13-49 etR. 13-51 du code de l’expropriation pourcause d’utilité publique; […]Attendu que pour constater la péremp-tion de l’instance d’appel introduite parM.E. et dire que le jugement déféré a for-ce de chose jugée, l’arrêt retient que pourque la péremption soit applicable, il suffitque les parties aient la possibilitéd’accomplir une formalité destinée à don-ner une impulsion à la procédure, même siles textes ne mettent pas à leur chargeune obligation spécifique, et qu’il appar-tenait à M.E. d’accomplir, avant le 29sep-tembre 2006, toute diligence manifestantsa volonté de faire progresser l’affaire;Qu’en statuant ainsi, alors qu’elle avaitconstaté que les parties avaient déposéleurs écritures dans les délais impartis parl’article R. 13-49 du code del’expropriation pour cause d’utilitépublique, et alors, qu’après l’expiration deces délais, la direction de la procédureéchappait aux parties, qui n'avaient plus àaccomplir de diligence de nature à faireprogresser l'instance, la cour d'appel a vio- les textes susvisés;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’auteur du pourvoi avaitrelevé que le propriétaire avait effectuéle dépôt de mémoire dans les délais etainsi respecté l’obligation qui lui incom-bait. De ce fait, la direction de l’instancelui échappait et il appartenait au greffede convoquer les parties, la procédureéchappant à l’exposant qui ne pouvaitplus accélérer la procédure. L’argument ajustifié la cassation. 8février 20113JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEE-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX-- EEXXPPRROOPPRRIIAATTIIOONNJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
8février 20114JURIShheebbddooimmobilier20 propositionsLa Fondation Abbé Pierre propose 4 motsd'ordre et 20 chantiers pour sortir de la crise.1. Produire/capter massivement et sans délaisdes logements, car chacun doit pouvoir êtrelogé dignement- Mettre en place avec une loi foncière une stra-tégie qui permette localement de mobiliser lesterrains constructibles à hauteur des besoins et àdes prix compatibles avec les différents types delogements à produire- Fixer un objectif national de production- Mobiliser au maximum les logements dispo-nibles dans le parc existant- Définir aux plans national et local la gouver-nance qui permettrait d'atteindre l'objectif- Redéfinir le modèle économique et administra-tif permettant de développer les modalités deproduction plus efficientesExemples:- Lancer une grande politique de conventionne-ment du parc privéOn ne s'émeut plus de la multiplication desbidonvilles et des formes d'habitat de fortu-ne qui s'installent dans les intersticesurbains (p.27), relève la Fondation. Elle citel'exemple de tolérances comme celle d'unecopropriété des Yvelines qui autorise lescopropriétaires à transformer des caves endemi-sous-sol en studios pour les louer. Lacrise a pour effet de fragiliser rapidement lasituation de populations qui jusqu'à présentétaient encore relativement protégées, c'estle cas des salariés modestes (p.31), maisaussi des retraités. Le second constat estcelui d'une « incapacité croissante de lapolitique du logement » à limiterl'extension du domaine de la crise et àréduire les difficultés que rencontrent delarges pans de la société française (p.43).Le rapport critique la décision du Gouver-nement d'ouvrir le bénéfice du nouveauPTZ aux ménages aisés ou l'existence d'uneaide à l'investissement locatif sans contre-partie sociale. Il en appelle à une régula-tion du marché immobilier. Le rapportpose la question de l'opportunité de déve-lopper l'accession à la propriété (p.55) caril indique que les bienfaits attendus de lapropriété sont plus qu'incertains. Parexemple le coût de l'accession à la proprié- peut être sous-estimé parce que le bud-get consacré aux déplacements quotidiensn'est généralement pas intégré (p.71).La fondation considère comme nécessairede maintenir une liberté de choix du statutrésidentiel (p.88) et observe qu'en Alle-magne les prix ont augmenté de 5%depuis 2000, alors qu'ils ont progressé depresque 100% en France. Le rapport dres-se un état des lieux des personnes en situa-tion de précarité et chiffre à 3,6millions lenombre de personnes en situation aiguëde mal-logement et au total, à plus de10millions le nombre de personnesconfrontées à la crise du logement. À titred'exemple, s'agissant du contentieux loca-tif, il estime à 91000 le nombre deménages en très grande précarité: per-sonnes qui sont occupantes sans titre à lasuite d'une demande de concours de laforce publique, pouvant être expulsées àtout moment (p.134).Les méfaits du marché… et leslimites du DALOSans surprise, la Fondation conteste l'idéeque le marché puisse réguler de façonsatisfaisante les rapports entre l'offre et lademande de logements. Mais, plus surpre-nant, elle montre aussi les limites duDALO: « il convient de s'interroger surl'évolution d'un système qui fonde demoins en moins la protection des ménagesqui en ont besoin dans le domaine dulogement sur des mécanismes de redistri-bution (aides à la pierre et aides person-nelles au logement) et de plus en plus surl'attribution de droits individuels (DALO)sans que pour autant l'effectivité de cedroit soit garantie » (p.176). Le rapportrelève par exemple que l'application duDALO conduit à l'envoi des personnes relo-gées vers les communes qui disposent déjàdu plus grand nombre de logementssociaux, contribuant ainsi à accentuer la« spécialisation sociale » de certains terri-toires (p.185). Conclusion: il faut renforcerles mesures de la loi SRU prévoyant dedévelopper les logements sociaux sur tousles territoires. « La mise en œuvre duDALO se heurte rapidement à des limites sion ne s'attache pas à réduire l'insuffisancede l'offre accessible ».Le rapport estime qu'il faut construire500000 logements par an. Il en appelle à ladimension protectrice de l'action publique(p.196) et préconise par exemple un renfor-cement des droits individuels pour ceuxdont le statut est fragile et la productiond'une offre accessible tant par constructionneuve que la mobilisation du parc existant.LLEERRAAPPPPOORRTTDDEELLAAFFOONNDDAATTIIOONNAABBBBÉÉPPIIEERRRREEAANNAALLYYSSEETableau noir du mal-logement en FranceLa fondation abbé Pierre dans son 16erapport rendu public ce1erfévrier, dresse un tableau bien sombre de la situation du logementen France et préconise une réorientation de la politique du logement.- Élargir la taxe sur les logements vacants àtoutes les communes des agglomérations deplus de 50000 habitants et augmenter son taux2. Maîtriser les prix et réguler les marchés, car lelogement n'est pas un bien comme les autres.- Affirmer l'intérêt social et économique d'unevéritable maîtrise des loyers- Redéfinir les conditions d'octroi des aides aulogement afin qu'elles retrouvent leur pouvoirsolvabilisateur, sans que leurs hausses ne soientabsorbées par les gains des propriétaires- Prévenir la précarité énergétique- Produire moins cher sans perdre en qualité- Agir sur les acteurs de l'immobilier qui sont aucœur des mécanismes de formation des prix(banques, agences immobilières, notaires, admi-nistrateurs de biens)Exemples:- Encadrer les loyers de relocation en calant lesaugmentations sur les évolutions de l'IRL saufdans le cas de justifications particulières (tra-vaux d'économie d'énergie, loyer manifeste-ment sous-évalué…)- Lutter contre les discriminations dans le loge-ment3. Construire une ville de qualité, équitable etdurable : un impératif pour vivre ensemble- Régir et réglementer la mixité/diversité: ren-forcer l'article 55 de la loi SRU- Favoriser une plus grande densité et limiterl'étalement urbain pour une politique del'habitat durable- Mettre en œuvre un plan ambitieux pour lesbanlieues- Mieux répartir les ressources fiscales et de soli-darité entre les territoires- Engager une politique spécifique en Ile-de-France4. Combattre et prévenir les facteurs d'exclusionet d'inégalités pour en finir avec le mal-loge-ment- Intervenir massivement sur tous les habitatsdégradés ou en voie de l'être- Préserver le parc social existant en engageantun programme ambitieux de réhabilitation- Instaurer un dispositif de prévention desexpulsions- Donner au secteur de l'hébergement comme àcelui de l'urgence les moyens nécessaires pourremplir leurs missions- Mobiliser les ménages et les mettre en situa-tion d'être acteurs dans le traitement de leursdifficultés.Exemples- Favoriser une politique patrimoniale dans lescopropriétés- Appliquer la loi sur le DALO- Renforcer la prévention des expulsions: assu-rer un meilleur suivi du ménage, faire passer ledélai maximum de paiement en casd'échelonnement de la dette de 24 mois à 60mois, maintenir dans les lieux les ménagesmenacés d'expulsion sans relogement sansdégrader encore leur situation ni léser davanta-ge le propriétaire. Lier l'octroi du concours de laforce publique par le préfet au résultat de lacommission de médiation DALO. Si le ménageest reconnu prioritaire par la commission, inter-dire l'expulsion jusqu'au relogement, tout enindemnisant rapidement le propriétaire.Protéger davantage les locataires face aux pro-priétaires indélicats: renforcer le contrôle descongés vente et pour reprise.
8février 20115JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSBBRRÈÈVVEESSSanté dans l’habitatLa Fédération des Pact-Arim a publiéun cahier pratique “Pendre en comptele risque santé dans l’habitat exis-tant”. Il vise à aider les opérateursà repérer le risque santé dansl’habitat et comporte 10 synthèsessur les principaux risques: amiante,risques électriques, nuisancessonores, plomb…Guide gratuit.Contact: www.pact-habitat.orgLogement: près de 800000ventes en 2010Le marché du logement ancien en Fran-ce s’est approché des 800000 ventesen 2010 selon les notaires, contre590000 en 2009.Les prix des appartements sont enhausse de 8,5% (du 3etrimestre 2009au 3etrimestre 2010) et ceux desmaisons de 8,7%. En Ile-de-France,la hausse est nettement plus élevéepour les appartements: 12,2% maismoindre pour les maisons: 7,6%. Enprovince, c’est l’inverse: +5,2%pour les appartements, mais +9,1%pour les maisons anciennes.(Source: Note de conjoncture desnotaires de France, janvier2011).Christian-Louis Victor àl’ESPIChristian Louis-Victor a été élu à laprésidence de l’École supérieure desprofessions immobilières pour 3 ans.Trois vice-présidents ont été nom-més: Philippe Loiselet, Jérôme Dau-chez et Bernard Biassette.(Communiqué du 3février2011).Du verdissement du logement au verdissement de l'urbanismeNathalie Kosciusko-Morizet, qui présentaitavec Benoist Apparu ce 31janvier la “feuillede route du Gouvernement en matière delogement et d'urbanisme”, se félicite d'undouble record: 131000 logements sociauxfinancés en 2010, meilleur chiffre depuis1978, et record de l'effort public en faveurdu logement: à 37milliards d'euros, l'aidepublique atteint presque le taux de 2% duPIB (1,96%), record depuis 1986.Répondant à la critique selon laquelle leslogements financés seraient mal situés,Benoist Apparu précise qu'en 2009, 25% deslogements financés étaient situés en zone A,mais qu'en 2010, cette proportion était pas-sée à 33%.La ministre de l'écologie a indiqué que, aprèsavoir procédé au verdissement du logement(réforme du Scellier, du PTZ, mise en place del'étiquette énergie lors des annonces…),l'Etat lançait une nouvelle étape, celle duverdissement de l'urbanisme.Quels sont les chantiers prévus?- La réforme de l'Eco-PTZ.La ministre recon-naît ne pas avoir atteint les objectifs fixés. Ilétait prévu à terme un volume de 400000prêts par an, il en a été diffusé 150000. Laministre estime que les banques le distri-buent peu car son régime est trop compli-qué et peu attractif pour elles. De plus, il y aun problème de communication entre le PTZet l'éco-PTZ. Elle évoque la piste d'un chan-gement de nom.- En matière fiscale, la réforme a déjà com-mencé avec la loi de finances rectificativepour 2010. La ministre explique que la créa-tion du versement pour sous-densité a per-mis de changer de logique: alors qu'ontaxait ce qui était trop dense, on va aucontraire désormais inciter à densifier.Benoist Apparu évoque la question de la fis-calité du foncier et indique que l'idéed'inverser la logique de taxationprendraplace dans la réforme fiscale: il s'agit demoins fiscaliser dans les premières années etdavantage ensuite, pour décourager larétention de terrains.- Pour la réforme des surfaces, qui est pro-grammée via une ordonnance, la ministreindique que le projet consiste à ne plus tenircompte de la surface occupée par l'isolationdans la SHON. Selon Benoist Apparu, cetteréforme devrait permettre de gagner 10%de surface à COS égal.- Un appel à projet est prévu pour les éco-cités.- Pour l'urbanisme de projet, l'objectif est depasser de la surréglementation à un régimeplus souple.- Pour le contentieux de l'urbanisme,Nathalie Kosciusko-Morizet compte régler laquestion du « contentieux illégitime » endénonçant « l'attitude mafieuse » de ceuxqui contestent un permis de construire pourensuite négocier financièrement le retrait durecours.Du point de vue de la méthode, BenoistApparu a précisé que les quatre groupes detravail qu'il a mis en place doivent rendreleurs conclusions pour la fin mars. Débutavril, il organisera un séminaire pour présen-ter les objectifs de la réforme. Les ordon-nances seront présentées au 2esemestre2011.Le secrétaire d'Etat au logement a évoquéd'autres chantiers; la refonte del'hébergement et de l'accès au logement, larépartition de l'offre de logement et la flui-dité du marché du logement.Pour la GRL, Benoist Apparu a reconnu quela GRL ne se développait pas assez et qu'iltravaillait avec les partenaires à une simplifi-cation du dispositif de façon à ce que les 12principaux assureurs (au lieu de trois actuel-lement) proposent la GRL 2.S'agissant du DPE, le dossier du ministèreprécise qu'il est « indispensable d'augmenterle nombre des données d'entrée de laméthode de calcul ». Aujourd'hui fixé à 30,ce nombre devrait passer à 60.La méthode d'élaboration des DPE devraitdonc être modifiée en 2011. Par ailleurs, lescompétences des diagnostiqueursseront« fiabilisées ». Le ministère envisage demettre en place deux niveaux de certifica-tions. Le niveau 1 pour les maisons indivi-duelles et les appartements, le niveau 2 pourles bâtiments collectifs et tertiaires. Faut-il réquisitionner les logements par grand froid?Répondant à une question écrite de Marie-Jo Zimmermann, le secrétaire d’Etat aulogement répond que la procédure de réquisition est relativement longue et doncinadaptée à l'urgence. Le Gouvernement mobilise les organismes chargés de la pri-se en charge des personnes sans domicile. Entre octobre2009 et mars2010, lacapacité supplémentaire d'accueil a été de 6295 places. Début janvier2011, elleétait de 8811 places. Pour le ministère, le dispositif d'accueil hivernal est donc plusadapté que la réquisition. (JO AN Q, 25 janv. 2011, p.747, n°43404).Lefèvre Pelletier & Associésa nom- 4 counsels: Hélène Cloëz, départe-ment Immobilier, pôle Droit Public desAffaires, Sidonie Fraiche-Dupeyrat,département Immobilier, Virginie Julienet Stéphane Erard, départementFusions & Acquisitions.Acteurs 1,25%: c’est le taux du compteépargne logement àcompter du1erfévrier 2011(Avis publié au J.O. du 26janvier2011, p.1598).Le mode de calculdes tauxde rému-nération des prêts épargne logementa été modifié par arrêté du 20janvier2011 modifiant le règlement n°86-13du 14mai 1986 du Comité de la régle-mentation bancaire et financière (J.O. du25janvier 2011, p.1513).Chiffres
8février 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations25janv. 2011ANp.713n°80911GenevièveGaillard,SRC, Deux-SèvresAssainissementnoncollectif. Facturation aupropriétaire ou aulocataire.ÉcologieLa loi du 12juillet 2010 (Grenelle II) a supprimé ladistinction qui existait en fonction de l'âge del'installation (plus ou moins de 8 ans). Desmodi-fications des textes réglementaires sontprévues. D'autres informations sont disponiblessur le site www.assainissement-non-collec-tif.developpement-durable.gouv.frContrôle à charge du pro-priétaire pour un équi-pement de moins de 8ans mais à charge dulocataire pour un équi-pement de plus de 8 ans;situation source de confusion.25janv. 2011ANp.730n°91513Marie-OdileBouillé,SRC, Loire-Atlan-tiqueAssurance perted'emploidans uncrédit immobilierÉconomieEn cas de rupture conventionnelled'un contratde travail, il n'est pas possible d'ériger en événe-ment déclencheur de la garantie perte d'emploiun événement dont la réalisation dépend de lavolonté de l'assuré. Une extension de la garantieperte d'emploi aux situations de rupture conven-tionnelle n'est donc pas envisageable.La garantie perted'emploi n'est souscriteque par 10% desassurés, précise laréponse.25janv. 2011ANp.731n°93271GeorgesColombier,UMP, IsèreTontine: relèvement duseuil d'exonération desplus-values?ÉconomieLes biens recueillis à la suite d'un décès parl'acquéreur d'un bien acheté avec une clause de ton-tine sont soumis aux droits de mutation à titre gratu-it. Par exception, ils sont soumis aux droits de muta-tion à titre onéreux s'il s'agit d'une résidence princi-pale et si la valeur globale est inférieure à 76000.Depuis la loi de finance pour 2010, l'acquéreur peutrenoncer à ce régime et opter pour le régime desdroits de mutation par décès et bénéficier du barèmedes droits de succession issu de la loi TEPA.La réforme du régimede tontine ne pourraitêtre revue que dans lecadre plus général de laréforme de la fiscalitédu patrimoine de juinprochain, poursuit laréponse.25janv. 2011ANp.741n°59300Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleUn maire peut-ils'opposer à l'installationd'un compteur élec-trique sur un terrainnu non constructible?IntérieurAucun texte n'interdit à l'occupant de demander le raccordement auxréseaux d'eau et d'électricité, que le terrain soit constructible ou non.Est illégal le refus général d'un syndicat de tout branchement en zone incon-structible (CE 27juin 1994). Le gestionnaire de réseaudoit faire droit à toutedemande de raccordement. Mais l'article L 111-6 du code de l'urbanisme per-met au mairede s'opposer au branchement définitif aux réseaux d'une con-struction réalisée en méconnaissance des règles d'urbanisme. Le maire ne peutpas s'opposer à un raccordement provisoire sauf s'il expose les occupants à unrisque grave. En cas de refus du maire, justifié par un but de respect des règlesd'urbanisme et de sécurité, l'atteinte à la vie privée que constitue le refus doitêtre proportionnée au but poursuivi (CE, 15 déc. 2010).25janv. 2011ANp.747n°68571Daniel Goldberg,SRC, Seine-Saint-DenisEvolution du DALOLogement90% des recours auprès des commissions de médiation sont concentrés dans6 régions et 65% en Ile-de-France. Une mission d'audita été confiée auconseil général de l'écologie, de l'énergie et du développement durable. Sonrapport a été remis le 9décembre 2010 au secrétaire d'Etat au logement. Ilfait l'objet d'une analyse des mesures à mettre en œuvre.25janv. 2011ANp.851n°91136Pascale Got,SRC, GirondeDroit au logementopposableRapport du CESELogementLe Gouvernement a réorienté les politiques dulogement vers le développement de l'offre acces-sible (PLUS-PLAI) pour faire face à la demande desbénéficiaires DALO. Les mesures du Gouverne-ment rejoignent donc bon nombre des proposi-tions du CESE sans qu'il soit besoin de loi nouvelle.Cette affirmation qu’iln’est pas besoin de loinouvelle est particulière-ment notable.Plusieurs questions dansle même sens.27janv. 2011Sénatp.203n°15580Colette Giudicelli,UMP, Alpes Mar-itimesTarif de rachat del'électricité photo-voltaïqueÉconomieL'article 36 de la loi de finances pour 2011 a réduit de 50% à 25% le créditd'impôt pour équipement d'installations photovoltaïques. La date d'application aété fixée au 29septembre (présentation de la mesure en conseil des ministres), siun devis a été signé et qu'un acompte a été versé. Pour tenir compte du délai derétractation, il est admis qu'un contrat signé jusqu'au 28septembre ouvre droit aucrédit d'impôt de 50% si un acompte est payé le 6octobre 2010 au plus tard.27janv. 2011Sénat, p.203n°16053Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleFiscalité des habitationslégère de loisirs (HLL)ÉconomieDes HLL posées sur un socle en béton ne sont pas destinées à être déplacées et sontdonc soumises à taxe foncière sur les propriétés bâties. Il en est de même si ellessont fixées sur des plots en béton. La taxe est imposée au nom du propriétairemême si la construction a été édifiée sans droit. La construction édifiée sur le sold'autrui est réputée appartenir au propriétaire du sol qui est donc redevable de lataxe. Si la construction est édifiée par le locataire dans un cadre contractuel etrevient ensuite au propriétaire, la taxe est due par le propriétaire. Si la construc-tion est édifiée par le locataire à ses risques et périls, la taxe et due par le locataire.27janv. 2011Sénatp.209n°15956Françoise Laurent-Perrigot,PS, GardContribution HLMLogementLe mécanisme mis en place par la loi de finances viseune contribution de 245millions d'euros soit prèsde 100millions de moins que dans le projet initial. 1.Taxe des « dodus dormants » assise sur le potentielfinancier par logement (175millions) ; 2. Cotisationadditionnelle des organismes à la CGLLS (70millions).La réponse indique: lecumul de trésorerie desHLM est proche de 10mil-liards d'; ils dégagent2milliards d' d'auto-financement par an.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
8février 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSPrésidence de la RépubliqueOlivier Colom, Nicolas Galey, DamienLoras, Bertrand Lortholary et FrançoisRichier sont nommés conseillers à la prési-dence de la République. (Arrêté du 25jan-vier2011, J.O. du 26janvier, @)Cabinets ministérielsPremier ministre: Charlotte Chevalierest nommée conseillère technique (fiscalitéet prélèvements obligatoires) au cabinetdu Premier ministre en remplacement deChristophe Pourreau (Arrêté du 28jan-vier2011, J.O. du 30 janv. @).MagistratureTribunal des conflits: Jean-Louis Gallet(conseiller à la Cour de cassation) a été élucomme vice-président. Christian Vigourouxet Jacques Arrighi de Casanova (présidentsadjoints de la section du contentieux duConseil d'Etat), Edmond Honorat et SylvieHubac (conseillers d'Etat), Dominique Gui-rimand, Jean-Marc Beraud et Franck Ter-rier (conseillers à la Cour de cassation) ontété élus membres titulaires.(J.O. du 26janvier2011, p.1597).Conseil d’Etat: Henri Toutéeest nom- président de la section des finances duConseil d'Etat. (Décret du 27janvier 201, J.O.du 28janvier, @)Organismes publicsOSEO: François Drouinest nomméprésident du conseil d'administration del'établissement public OSEO. (Décret du27janvier2011, J.O. du 28janvier p.1839).Outre Mer: l'Agence des 50 pas géo-métriquesest prolongée jusqu'au1erjanvier 2014.(Décret n°2011-119 du 27janvier2011, J.O.du 29janvier2011, p.1889).Parlementaires en missionSont chargés de mission temporaire par lePremier ministre: Jean-Luc Warsmann, surdes mesures de simplification au profit desacteurs économiqueset Eric Doligésurdes mesures de simplification pour les col-lectivités territoriales.Quant à Pierre Hérisson, il est chargé d'unemission temporaire auprès du ministre del'intérieur, concernant la réglementationapplicable aux gens du voyage.(Décrets du 25janvier2011, J.O. du 26,p.21581).Recouvrement des indus de RSAUn décret du 24janvier vise à accélérer lerecouvrement des indus de RSA surd'autres prestations à échoir versées audébiteur.Le montant du prélèvement est calculé parun barème qui varie suivant le revenu maisil est opéré un prélèvement forfaitaire (art.D553-1 du code de la sécurité sociale).Celui-ci était de 37euros, il est porté à45euros.Les règles de recouvrement des indus deprestations familiales sont étendues aurecouvrement du RSA.Les caisses de sécurité sociale vont pouvoirrécupérer les indus de RSA sur d'autresprestations à échoir versées au débiteur.(Décret n°2011-99 du 24janvier2011 relatifau recouvrement des indus de prestations àcaractère social ou familial et d'aides person-nelles au logement, J.O. du 26janvier p.579)Avocats et avoués réunisLa loi n°2011-94 du 25janvier2011 por-tant réforme de la représentation devantles cours d'appel a été publiée (J.O. du26janvier2011, p.1544).Cette loi organise la fusion de la profes-sion d'avoués avec celle des avocats.Certificats d’économie d’énergieUn arrêté du 15décembre 2010 définit lesopérations standardisées d'économiesd'énergie.L'arrêté (129 pages) comporte:- des nouvelles fiches d'opérations standar-disées d'économie d'énergie (annexeI)- des fiches révisées (annexesII àIV).(J.O. du 28janvier2011, p.1700)Le code minier codifié deux fois?Une ordonnance n°2011-91 du20janvier2011 codifie de la partie législa-tive du code minier.Ce texte, qui codifie la partie législative ducode minier, apporte aussi en conséquencequelques modifications au CCH.L'article 5 modifie l'article L 112-5 du CCH:pour la déclaration obligatoire préalable àtout sondage, ouvrage souterrain ou tra-vail de fouille, les dispositions figurentdésormais à l'article L 411-1 du codeminier. Cela concerne les fouilles dont laprofondeur dépasse 10 mètres.La surveillance administrative des travauxde fouille relève de l'article L 112-6 ducode minier et le régime de la publicitédes renseignements recueillis au moyendes ouvrages souterrains, travaux defouille relève de l'article L 413-1 (art. L 112-6 et L 112-6-1 du CCH).Ce texte a été publié:- une première fois au J.O. du 25janvier(p.1467),- une seconde fois à l’identique au J.O. du27janvier (p.1625), mais cette fois-ci pré-cédé du rapport au Président de la Répu-blique.Une QPC sur l’urbanismeLe Conseil constitutionnel a validé l'articleL 121-9 du code de l'urbanisme. Cet articlerenvoie à des décrets le soin de fixer lanature des projets d'intérêt général. LeConseil constitutionnel a estimé que lelégislateur n'avait pas méconnu sa compé-tence en renvoyant à des décrets.(Décision n°2010-95 QPC du 28janvier2011,J.O. du 29janvier p.1896)BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 424UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
> Le nouveau classe-ment des communesvous semble-t-il satis-faisant?A. LN.: « Il faut veillerà ce que va décider leGouvernement pourl’ouverture au Scellierde certaines communes de la zone C.Maisil faut aussi reconnaître que dans certainsmacro-marchés la demande est globale-ment faible, il peut y avoir des micro-mar-chés il existe une vraie demande ».> Comment choisissez-vous les pro-grammes?A. LN.: « Pour sélectionner les pro-grammes, nous disposons d'un comité depilotage de 14 personnes. Nous allons ren-contrer les promoteurs et nous allons tou-jours visiter le foncier. Nous réalisons aus-si une étude économique, par exempleavec Foncia, pour vérifier les grilles deloyers. Il s’agit d’éviter que les pro-grammes soient présentés avec des loyersau plafond alors que le marché ne permetpas d’atteindre ce plafond ».> Que pensez-vous de la suppression durégime Demessine?A. LN.: « L’avantage fiscal Demessine enzone de revitalisation rurale a été suppri- par anticipation, mais les promoteursne le commercialisaient déjà plus. Depuisdeux ans, nous avions arrêté d’en vendre etantérieurement nous étions très sélectifspour le choix des programmes. De même,nous avions commercialisé très peu delogements Robien car nous avions repéréque de nombreux programmes étaientsitués dans des secteurs confrontés à unproblème locatif.Le régime Censi-Bouvard est quant à luimieux encadré et cela a assaini le marché.On n'est toutefois pas à l’abri de catas-trophes et, pour les éviter, nous sélection-nons des partenaires solides. Nous ne tra-vaillons qu’avec des structures reconnues(Pierre et Vacances, ou Belambra parexemple) ».8février 20118JURIShheebbddooimmobilierIIZZIIMMMMOO>Comment votre société est-elle organi-sée?A.LN.: « Izimmo est le holding de tête quiregroupe deux marques: le ComptoirImmobilier, société de conseil en immobi-lier de placements dédiée à la prescriptionbancaire et la Référence Pierre, qui met sonsavoir-faire à la disposition des indépen-dants du patrimoine (CGPI…). Le groupefonctionne avec des forces commercialesindépendantes, qui ont le statut de salariéset non d'agents commerciaux ».> Quelle a été votre activité en 2010?A. LN.: « Par la Référence Pierre, nousavons collecté près de 50millions d’euros etsigné 500 mandats avec les CGPI. Avec leComptoir Immobilier, nous avons collecté190millions d'euros en 2010. L’objectif estd'atteindre une croissance de 20% pour leComptoir Immobilier et de doubler pour laRéférence Pierre, ce qui devrait nous amenerà commercialiser 1900 logements. Le groupecompte 35 agences et nous avons ouvertquatre agences nouvelles en 2010, dont uneà la Réunion. La Référence Pierre a été éluepar Gestion de Fortune n°1 en montage deproduits et défiscalisation ».> Vous avez aussi lancé des produits nou-veaux?A. LN.: « Nous avons lancé trois produitsnouveaux. Pour permettre aux CGPI debénéficier de la formation que nous dis-pensions déjà en interne, nous avons lancéla Référence Formation. Puis, nous avonslancé la Référence Crédit, ce qui permetaux CGPI d’apporter une solution definancements à leurs clients.En dernier lieu, et avec le groupe Ciloger,nous avons lancé la première SCPI ScellierBBC: Ciloger Habitat II. Gérée par le grou-pe Ciloger, elle achète des logements neufsdans de grandes agglomérations ».> Quel accueil a reçu cette SCPI?A. LN.:« C’est la première fois que nousproposons directement ce placementimmobilier et la commercialisation de cet-te SCPI n'a démarré qu'à la mi-décembre.Son bon accueil pourra nous inciter à com-mercialiser une SCPI de rendement ».> Comment réagissent les épargnants auxchangements de règles fiscales?A. LN.: « Il est encore trop tôt pour voirl’impact des réformes sur la clientèle. Maisl’instabilité des marchés financiers reste tou-jours favorable à l’immobilier. On peutconstater que sur les 115000 ventes réaliséesen VEFA en 2010, 60% ont été faites à desinvestisseurs, grâce au régime Scellier, et grâ-ce aussi au niveau très bas des taux d’intérêt.Avec le “coup de rabot” apporté auxniches fiscales, le dispositif Scellier estmoins intéressant mais si le plafond de300000euros est maintenu, l’écart par rap-port au régime antérieur n’est que de1000€ par an. En revanche, le Scellier nonBBC subit une plus forte baisse.Mais il faut reconnaître que les coûts deconstruction sont plus élevés de 7 à 10%au m2 en BBC. Ainsi la réduction d’impôtcompense le surcoût de construction.Cela signifie aussi qu'il reste de bellesaffaires à réaliser sur des logements nonBBC qui sont bien placés.Les clients peuvent encore obtenir actuelle-ment des taux de 3,5 à 3,8% en taux moyenpour des durées d’emprunt de 12 à 15 anset le niveau des taux ne devrait pas explo-ser en 2011, même si nous constatons uneaugmentation en ce moment ».> Comment voyez-vous le marché dansles prochains mois?A. LN.: « La crise de 2008 a provoqué uneraréfaction de l’offre. Beaucoup de produitsimmobiliers se sont ensuite vendus en untemps record, ce qui a fait monter les prix.La hausse de 15% des permis de construi-re en 2010 va permettre une augmentationdu nombre de programmes sur le marchéce qui va éviter au prix du neufd’augmenter trop fortement. Mais les pro-moteurs subissent aussi les augmentationsde coûts liées au respect des normesd’accessibilité aux personnes handicapées.Le marché de l'ancien est quant à lui orien- à la hausse. ».Arnaud Le Niniven (Izimmo): “il reste debelles affaires en Scellier non BBC”.Arnaud Le Niniven, directeur commercial du Groupe Izimmo, société indépendante de commer-cialisation et de conseil en immobilier de placement, analyse le marché du placement locatif.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWWIzimmo en chiffre:- 255millions d’euros collectés- 27millions d’euros HT de chiffred’affaires- 240millions de réservations netteset 1400 lots (Chiffres 2010)
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