– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Clause résolutoire
Baux commerciaux : Commerçant et fonctionnaire : incompatibilité de statut ? / Droit au statut : condition d’immatriculation / Activités connexes et complémentaires / Condition d’immatriculation pour un local voisin / L’immatriculation d’une SARL n’est pas celle de son gérant / Reprise de bail : quid des dépôts de garantie ?
 – 4 – Actualité –
Hausse de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France
 
 – 5 – Réglementation –
Tarif des notaires / Cotisation CGLLS
 – 5 – Actualité –
Les orientations de la politique de la ville
Dépenses en logement : 22,6 % du PIB
 – 6 – Tableau des réponses ministérielles –
 – 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
 – 8 – Au Parlement –
La simplification du droit à l’Assemblée / Mise aux normes des hôtels.
    
	
		
		
		
		
		
	
	
■ JUGÉ ■ > > Aucun   délai   n’est   imposé   au   preneur   pour saisir   le   juge   d’une   demande   de   délai   de paiement   et   de   suspension   des   effets   de   la clause   résolutoire   dans   les   baux d’habitation,   a   jugé   la   Cour   de   cassation   le 16février2011   (lire   p.2). ■ RÉPONDU ■ > > La   réforme   de   la   publicité   foncière   figure- ra   dans   le   volet   réglementaire   de   la   réforme du   statut   du   conservateur   des   hypothèques (voir   p.6). > > La   Cour   d’appel   de   Paris   a   rendu   plusieurs arrêts   sur   la   condition   d’immatriculation   du locataire   commerçant.   Elle   a   par   exemple rappelé   dans   un   arrêt   du   16février   que l’immatriculation   d’une   SARL   ne   peut   pas suppléer   l’absence   d’immatriculation   du locataire   personne   physique,   quand   bien même   celle-ci   serait   en   même   temps   géran- te   de   la   SARL   concernée. ■ PUBLIÉ ■ > > Le   taux   de   cotisation   à   la   CGLLS   pour l’année   2011   (p.5). ■ PROGRAMMÉ ■ > > Les   tarifs   des   notaires   augmentent   (décret du   17février,   voir   p.5). ■ NOMMÉE ■ > > Aude   Ab-Der-Halden est   nommée   sous- directrice   du   droit   économique   à   la   direc- tion   des   affaires   civiles   et   du   sceau. ■ CHIFFRÉ ■ > > Les   dépenses   en   logement représentent 22,6%   du   PIB,   soit   431milliards   d’euros (page5). > > L’incidence   de   la   hausse   de   la   taxe   sur   les bureaux   en   Ile-de-France,   issue   de   la   loi   de finance   rectificative   pour   2011   a   été   analysée par   Alma   Consulting   Group   (p.5).   Le   danger   des   lampes   fluo-compactes D eux   études   qui   viennent   d’être   publiées   mettent   en   dou- te   les   bienfaits   de   deux   dispositifs   mis   en   avant   par   le   Grenel- le   de   l’environnement. La   première   concerne   les   lampes   fluo-compactes   dites   basse consommation.   La   Commission   de   sécurité   des   consomma- teurs   a   publié   un   avis   mardi   dernier,   22février,   concernant l’utilisation   de   ces   lampes   et   donne   des   conseils   d’utilisation.   Le consommateur   avait   déjà   remarqué   la   lumière   blafarde   que   dif- fusent   ces   lampes   à   l’allumage   et   leur   prix   exorbitant.   Il   lui   restait à   découvrir   leur   nocivité.   L’avis   de   la   CSC   évoque   la   présence   de mercure   dans   les   lampes   et   l’émission   d’ondes   électromagné- tiques   à   l’usage.   La   Commission   conseille   par   exemple,   en   cas   de brisure   de   l’ampoule,   d’aérer   rapidement   la   pièce   et   de   la   quitter le   temps   d’une   bonne   ventilation   ou   encore   de   ne   pas   utiliser d’aspirateur   pour   éviter   de   mettre   des   particules   de   mercure   en circulation   dans   l’air.   La   CSC   recommande   notamment   aux   pou- voirs   publics   de   baisser   la   quantité   maximale   de   mercure   autori- sée   dans   ces   lampes.   Le   succès   de   ces   lampes   vient,   non   de   leur prix   ni   de   leur   qualité   intrinsèque,   ce   que   confirme   cette   analyse, mais   de   la   suppression   obligatoire   des   ampoules   classiques.   Etait- il   bien   nécessaire   de   procéder   à   ce   remplacement   obligatoire   ? On   peut   de   plus   en   plus   en   douter. La   seconde   étude   concerne   le   diagnostic   de   performance   énergé- tique   dont   l’association   UFC   Que   Choisir   a   mis   en   doute   la   fiabilité. Dans   une   enquête,   l’association   a   relevé   que   “sur   4   maisons   visitées par   16   diagnostiqueurs   :   deux   maisons   ont   été   classées   dans   pas moins   de   3   classes   énergétiques   différentes,   une   a   été   classée   dans 2   étiquettes   différentes,   une   seule   s’étant   vue   attribuer   la   même   éti- quette   énergétique   par   tous   ces   professionnels”.   En   réponse,   le secrétariat   d’Etat   au   logement   a   indiqué   que   dès   le   mois   d’octobre un   vaste   plan   avait   été   engagé   pour   améliorer   la   fiabilité   du   DPE. Cela   concerne   notamment   l’amélioration   des   méthodes   de   calcul   du DPE   ou   la   mise   en   place   d’un   suivi   amélioré   des   réclamations.   Il   est aussi   prévu   d’améliorer   la   formation   et   la   compétence   des   diagnos- tiqueurs   ou   encore   d’améliorer   la   clarté   des   données   prises   en compte   dans   le   calcul   du   DPE.   Quoi   qu’il   en   soit   des   intentions   des pouvoirs   publics,   l’étude   met   en   évidence   les   insuffisances   du   dia- gnostic. V oici   donc   deux   arguments   contre   le   discours   politiquement   cor- rect   du   Grenelle.   Pour   vous   détendre,   lisez   donc   L’écologie   en   bas   de chez   moi   d’Iegor   Gran   (Pol,   février2011),   un   livre   très   rafraîchissant contre   le   discours   moralisateur   sur   le   développement   durable.   ■ BD JURIS h h e e b b d d o o La   lettre   du   droit   immobilier pour   les   professionnels w ww.jurishebdo.fr NUMÉRO   427 1 ERMARS   2011 ISSN 1622-1419 11 E ANNEE L’ESSENTIEL . . immobilier -   2   - Jurisprudence - Baux   d’habitation :   Clause   résolutoire Baux   commerciaux :   Commerçant   et   fonctionnaire:   incompatibilité de   statut?   /   Droit   au   statut:   condition   d’immatriculation   /   Activités connexes   et   complémentaires   /   Condition   d’immatriculation   pour   un local   voisin   /   L’immatriculation   d’une   SARL   n’est   pas   celle   de   son gérant   /   Reprise   de   bail:   quid   des   dépôts   de   garantie? -   4   - Actualité - Hausse   de   la   taxe   sur   les   bureaux   en   Ile-de-France -   5   - Réglementation - Tarif   des   notaires   /   Cotisation   CGLLS -   5   - Actualité - Les   orientations   de   la   politique   de   la   ville Dépenses   en   logement:   22,6%   du   PIB -   6   - Tableau   des   réponses   ministérielles - -   7   - Nominations   -   Au   fil   du   J.O. - -   8   - Au   Parlement - La   simplification   du   droit   à   l’Assemblée   /   Mise   aux   normes   des   hôtels. S O M M A I R E E D I T O R I A L  
1ermars   2011 2 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • B B A A U U X X D D ’ ’ H H A A B B I I T T A A T T I I O O N N - -     B B A A U U X X C C O O M M M M E E R R C C I I A A U U X X ▲ Baux   d’habitation ■ Clause   résolutoire ( Cass.   Civ.   3 e ,   16février2011,   n°201   FS-P+B, pourvoi   n°10-14945) Un   bailleur   de   locaux   d’habitation   avait engagé   une   procédure   en   référé   pour   que soit   constatée   l’acquisition   de   la   clause résolutoire.   Or   le   juge   avait   refusé   de   sus- pendre   les   effets   de   la   clause   résolutoire et   d’accorder   au   locataire   des   délais   de paiement   car   le   locataire   avait   dépassé   le délai   de   deux   mois   contenu   dans   l’article 24   de   la   loi   du   6juillet   1989.   Mais   cette décision   est   cassée: “Vu   l'article   24,   alinéas1   et3,   de   la   loi   du 6juillet   1989;   […] Attendu   que   pour   déclarer   irrecevable cette   demande   reconventionnelle [demande   de   suspension   des   effets   de   la clause   résolutoire   et   demande   de   délai   de paiement],   l'arrêt   retient   que   si   M me L. entendait   obtenir   la   suspension   des   effets de   la   clause   de   résiliation,   elle   était   tenue de   saisir   le   juge   d'une   demande   de   délai dans   les   termes   des   articles   24   de   la   loi   du 6juillet   1989,   1244-1   et   1244-2   du   code civil,   dans   les   deux   mois   qui   avaient suivi   la   délivrance   du   commande- ment   de   payer ,   qu'à   défaut   le   bail   a   ain- si   été   irrévocablement   résilié   à   compter   du 15février   2009; Qu'en   statuant   ainsi,   alors   qu' aucun délai   n'est   imposé   au   preneur   pour saisir   le   juge   d'une   demande   de délais   de   paiement   et   de   suspension des   effets   de   la   clause   résolutoire ,   la cour   d'appel   a   violé   le   texte   susvisé”. L’arrêt   est   donc   cassé. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : Cet   arrêt   de   la   Cour   de cassation   fixe   l’interprétation   à   donner   à l’article   24   de   la   loi   du   6juillet   1989, s’agissant   de   la   portée   du   délai   de   deux mois   qui   suit   le   commandement   de   payer adressé   par   le   bailleur,   dans   un   sens   favo- rable   au   locataire. Le   texte   indique   que   “toute   clause   pré- voyant   la   résiliation   de   plein   droit   du contrat   de   location   pour   défaut   de   paie- ment   du   loyer   ou   des   charges   aux   termes convenus   ou   pour   non-versement   du dépôt   de   garantie   ne   produit   effet   que deux   mois   après   un   commandement   de payer   demeuré   infructueux”.   Il   en   résulte que   l’effet   du   commandement,   à   savoir la   résiliation   du   bail,   est   reporté   à l’expiration   du   délai   de   deux   mois   suivant le   commandement.   La   suite   du   texte   pré- voit   que   le   locataire   peut   demander   des délais   de   paiement.   On   déduisait   habi- tuellement   de   ce   texte   que   le   locataire qui   veut   demander   des   délais   de   paie- ment   doit   impérativement   le   faire   dans les   deux   mois   du   commandement   faute d e   quoi   il   se   heurte   à   l’effet   de   la   clause résolutoire.   Pour   la   Cour   de   cassation,   il n’en   est   rien.   Elle   considère   que   le   loca- taire   n’est   enfermé   dans   aucun   délai pour   saisir   le   juge   et   demander   des   délais de   paiement   et   la   suspension   des   effets de   la   clause   résolutoire.   En   pratique,   le locataire   n’a   donc   pas   d’intérêt   à   prendre l’initiative   de   la   procédure   pour   deman- der   des   délais   de   paiement.   Il   lui   suffit d’attendre   que   le   bailleur   engage   l’action en   constat   et,   au   moyen   d’une   demande reconventionnelle,   qu’il   fasse   sa   deman- de   de   délais   et   de   suspension   des   effets de   la   clause. Rappelons   que   l’article   24   a   été   modifié par   la   loi   du   29juillet   1998   pour   préciser que   le   juge   peut   “même   d’office”   accor- der   des   délais   au   locataire. Baux   commerciaux ■ Commerçant   et   fonctionnaire: incompatibilité   de   statut? (Cass.   Civ.   3 e ,   16février2011,   n°200   FS-P+B, cassation,   pourvoi   n°09-71158) Un   bailleur   contestait   le   droit   au   statut   de son   locataire,   à   l’occasion   d’une   demande de   renouvellement   de   bail,   au   motif   que ce   locataire   avait   le   statut   de   fonctionnai- re,   incompatible   avec   celui   de   commer- çant.   La   cour   d’appel   avait   jugé   le   refus   de renouvellement   injustifié,   mais   cette   déci- sion   est   cassée: “Vu   l'article   25   de   la   loi   du   13juillet   1983 dans   sa   rédaction   antérieure   à   la   loi   du 2février   2007,   ensemble   l’article   L.145-1 du   code   de   commerce; Attendu   que   les   fonctionnaires   consa- crent   l'intégralité   de   leur   activité   profes- sionnelle   aux   tâches   qui   leur   sont   confiées, qu'ils ne   peuvent   exercer   à   titre   pro- fessionnel   une   activité   privée   lucrati- ve   de   quelque   nature   que   ce   soit ;   […] Attendu   que   pour   dire   que   le   refus   de renouvellement   du   bail   n'était   pas   justifié, l'arrêt   retient   qu'il   n'est   pas   démontré   que l'activité   salariée   de   M me D.,   agent d'entretien   à   temps   partiel   à   la   Mairie   de Béziers,   était   incompatible   avec l'exploitation   du   commerce   de   Val- ras   Plage,   rien   ne   s'opposant   en   outre   à   ce que   le   fonds   soit   exploité   par   un   parent mandataire; Qu'en   statuant   ainsi,   alors   que   la   qualité de   fonctionnaire   est   incompatible avec   celle   de   commerçant ,   la   cour d'appel   a   violé   les   textes   susvisés”. L’arrêt   est   donc   cassé. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : La   solution   est   donc   très nette:   le   statut   de   fonctionnaire   est incompatible   avec   celui   de   commerçant   et le   fonctionnaire   ne   peut   donc   prétendre au   statut   des   baux   commerciaux   et,   en l’espèce,   obtenir   le   droit   au   renouvelle- ment.   Toutefois,   la   loi   de   1983   a   été modifiée   en   2007   puis   en   2009.   Désormais l’article   25   al.   3   autorise   les   activités   exté- rieures,   lucratives   ou   non,   à   condition qu’elles   soient   accessoires,   qu’elles   soient compatibles   avec   la   fonction   et n’affectent   pas   son   exercice. ■ Droit   au   statut:   condition d’immatriculation (CA   Paris,   Pôle   5,   chambre   3,   2février2011, n°09/14890) Un   bailleur   (la   société   Icade)   contestait   le droit   au   statut   d’un   de   ses   locataires   com- merçant   au   motif   qu’il   était   immatriculé   à une   adresse   (29   rue   du   parc   Pont   de Flandre)   ce   qui   correspondait   à   un   ancien établissement   et   non   au   titre   des   locaux du   33   du   même   parc.   Il   ajoutait   que l’identification   du   numéro   du   bâtiment était   indispensable   pour   connaître l’adresse   exacte   du   locataire,   s’agissant d’un   parc   d’activités   de   plusieurs   hectares avec   une   quinzaine   d’immeubles. Le   locataire   faisait   valoir   qu’une   immatri- culation   avec   mention   de   l’adresse,   sans indication   du   bâtiment   est   suffisante   pour considérer   qu’il   est   régulièrement   imma- triculé.   La   cour   d’appel   cite   l’article   L   145- 1   du   code   de   commerce   qui   impose l’immatriculation   du   preneur   et   statue: “L’immatriculation   de   la   société   André   au registre   du   commerce   et   des   sociétés   bien que   comportant   un   n°   de   bâtiment   erroné correspondant   à   l’ancienne   localisation   de la   société   André   au   lieu   du   n°   du   nouveau bâtiment   qu’elle   occupe   actuellement, correspond   à   son   adresse   au   sein   du parc   d’activité de   Pont   de   Flandre   11   rue de   Cambrai   27   quai   de   Gironde,   ce   qui suffit   à   l’identification   de   la   société au   terme   du   code   de   commerce   qui   ne comporte   aucune   exigence   concer- nant   l’identification   du   bâtiment   au sein   d’un   ensemble   immobilier   ou encore   celle   d’un   escalier   ou   d’un   éta- ge   au   sein   d’un   immeuble ; Il   en   irait   différemment   si   la   société   André était   titulaire   au   sein   du   même   parc d’activités   du   Pont   de   Flandre   de   plusieurs baux,   ce   qui   serait   alors   source   de   confu- sion   mais   ne   correspond   pas   à   la   situation J J U U R R I I S S P P R R U U D D E E N N C C E E  
de   la   société   André. Il   s’ensuit   que   la   société   Icade   est   mal   fon- dée   à   dénier   le   bénéfice   pour   la   société André   au   statut   et   au   renouvellement   de s on   bail   pour   le   motif   tiré   de   son   défaut d’immatriculation   à   laquelle   ne   saurait s’assimiler   le   défaut   d’indication   précise du   bâtiment   qu’elle   occupe   à   l’adresse déclarée   qui   est   la   sienne   dans   le   parc d’activités   du   pont   de   Flandre”. La   cour   constate   par   ailleurs   la   prescrip- tion   de   l’action   du   bailleur   en   fixation   du loyer   et   dit   que   le   loyer   s’est   renouvelé aux   conditions   du   bail   expiré. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : La   solution   retenue   par   la cour   d’appel   de   Paris   est   donc   favorable au   locataire   qui   fait   une   interprétation souple   de   la   condition   d’adresse   exigée pour   l’immatriculation   du   preneur. ■ Activités   connexes   et   complé- mentaires (CA   Paris,   Pôle   5,   chambre   3,   26jan- vier2011,   n°09/15581) Un   bail   avait   été   conclu   pour   l’activité   de “reprographie,   imprimerie,   papeterie”. Or   le   bailleur   reprochait   à   son   locataire d’exercer   l’activité   non   autorisée   de   “ven- te   et   réparation   de   matériel   informa- tique”   et   de   “sous-louer   un   espace   pour appareil   photo   instantané”.   Il   avait   fait sommation   de   faire   cesser   les   activités   non autorisées   par   le   bail,   puis   le   9avril   2008 adressé   un   commandement   visant   la   clau- se   résolutoire   de   ne   pas   exercer   d’autres activités   que   celles   prévues   au   bail   comme l’informatique,   la   vente   et   la   réparation de   matériel   informatique,   l’assemblage   et ne   pas   sous-louer   les   locaux. Le   22mai   2008,   le   preneur   avait   demandé, par   acte   extrajudiciaire   à   s’adjoindre   les activités   connexes   et   complémentaires   de vente   de   produits   et   de   matériels   infor- matiques. La   cour   d’appel   reconnaît   la   connexité: “Le   premier   juge   a   justement   estimé   que la   vente   de   consommables   informa- tiques   et   de   supports   destinés   à   rece- voir   des   données   informatiques constituent   des   activités   connexes   et complémentaires   à   celles   de   photoco- pie,   reprographie,   imprimerie prévues au   bail   et   autorisé   en   conséquence   le   loca- taire   à   les   pratiquer   dans   les   lieux   loués, les   seules   constatations   de   l’huissier   le 23mai   2008   ne   permettent   pas   de   retenir que,   au-delà   du   délai   d’un   mois   à   compter du   commandement,   Monsieur   G.a   conti- nué   à   se   livrer   à   la   vente   de   matériels informatiques   pouvant   être   destinés   à l’assemblage   d’ordinateurs   qui   lui   était notamment   reprochée   dans   le   comman- dement,   aucune   indication   de   la   présence d’une   personne   tiers   se   livrant   à   une   acti- v ité   commerciale   dans   les   lieux   dont   le nom   figurant   sur   la   boîte   aux   lettres n’étant   mentionnée   par   l’huissier”. En   conséquence,   la   cour   indique   que   la clause   résolutoire   ne   peut   trouver   à s’appliquer.   En   revanche,   elle   prononce   la résiliation   du   bail   en   se   fondant   sur   un constat   d’huissier plus   récent.   L’arrêt juge   que   la   présence   dans   les   locaux   de cartes,   claviers,   disques   durs,   ventilateurs, lecteurs   de   cartes   “tous   éléments   dont   la seule   finalité   est   de   constituer   l’unité   cen- trale   d’ordinateurs,   suffit   à   établir   que M.G.   se   livre   dans   les   lieux   loués   à   vente de   pièces   détachées   de   matériels   informa- tique   servant   à   l’assemblage d’ordinateurs; Ces   constatations   sont   d’ailleurs   corrobo- rées   par   les   indications   figurant   sur l’extrait   Kbis   de   M.G   qui   à   la   date   du 16octobre   2009   comporte   comme   activité commerciale,   outre   celle   de   “photocopies, livres,   papeterie,   fournitures   de   bureau, journaux”   conforme   à   la   destination   du bail   celle   de   “vente   de   pièces   détachées informatique,   vente   de   produits   multimé- dias   sur   mesure,   assemblage   pc;   activité qui   est   précisément   celle   qui   lui   est   repro- chée   d’exercer   en   contravention   du   bail. Le   bail   prévoit   en   effet   que   la   destination est   celle   de   reprographie,   imprimerie, papeterie. Les   matériels   énumérés   au   constat   et   qui ne   peuvent   avoir   d’autre   finalité   que   celle de   servir   au   montage   d’ordinateur   ne peuvent   recevoir   la   qualification d’activités   connexes   et   complémen- taires   que   M.G.   a   été   autorisé   à   pratiquer comme   celle   de   ventes   de   consommables informatiques   et/ou   de   sauvegarde   de données   informatiques”. La   cour   accorde   donc   au   bailleur   la   résilia- tion   du   bail. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : La   loi   (art.   L145-47   du code   de   commerce)   autorise   le   preneur   à adjoindre   des   activités   connexes   et   com- plémentaires   en   dépit   de   la   clause   qui fixe   les   activités   autorisées   dans   le   bail.   Il suffit   qu’il   respecte   les   formalités   prévues par   le   texte. Mais   il   n’est   pas   toujours   aisé   de   distin- guer   les   activités   qu’on   peut   considérer comme   connexes   et   complémentaires   à l’activité   principale.   Cet   arrêt   en   fournit un   exemple   à   partir   d’un   bail   qui   pré- voyait   l’activité   de   reprographie,   impri- merie,   papeterie: -   les   activités   de   vente   de   consom- mables   informatique   et   de   supports destinés   à   recevoir   les   données   informa- t iques   sont   connexes et   complémen- taires. -   les   activités   de   vente   de   pièces   déta- chées   informatique,   vente   de   pro- duits   multimédias   sur   mesure   et assemblage   d’ordinateurs ne   sont   pas connexes   et   complémentaires. ■ Condition   d’immatriculation pour   un   local   voisin (CA   Paris,   Pôle   5,   chambre   3, 16février2011,   n°09/22406) Un   locataire   était   titulaire   d’un   bail   à   la suite   d’une   transmission   universelle   de patrimoine.   Or   le   bailleur   lui   déniait   le droit   au   renouvellement   au   motif   qu’il n’était   pas   immatriculé   pour   le   local   loué. Le   preneur   prétendait   qu’en   raison   de   la proximité   du   local   loué   avec   le   siège,   il fonctionnait   comme   un   ensemble   avec l’autre   local   et   qu’aucune   immatriculation n’était   nécessaire.   Cet   argument   n’a   pas emporté   la   conviction   de   la   cour   d’appel: “L’examen   du   Kbis   de   la   société   Clerc   au 31décembre   2007   fait   apparaître l’établissement   principal   de   la   rue   Clerc   et un   établissement   secondaire   8   rue   du Champ   de   Mars   à   Paris   7 e mais   nullement le   fond   de   la   rue   Duvivier. Il   appartient   à   la   SARL   Clerc   de   rapporter la   preuve   de   l’unité   d’exploitation   qui   jus- tifierait   l’absence   d’immatriculation   avant la   date   de   délivrance   du   congé. Il   résulte   des   pièces   versées   au   débat   et notamment   des   plans   que   les   deux   fonds sont   distants ,   non   comme   le   soutient   la SARL   Clerc,   de   80   mètres   mais   de   200 mètres ,   ce   qui   ne   permet   pas   de   retenir le   critère   d’unité   d’exploitation d’autant que   l’argument   tiré   du   fait   qu’il   n’y   aurait qu’un   seul   bilan   dressé   pour   les   deux   fonds est   inopérant   au   regard   des   divers   procès- verbaux   qui   ont   été   dressés   à   l’initiative   de   la bailleresse   [à   4   dates]   qui   relèvent   sans   ambi- guïté   que   le   fonds   de   la   rue   Duvivier   était fermé,   rideaux   tirés   sans   aucune   activité”.   La cour   confirme   le   jugement   validant   le   congé sans   indemnité   et   l’expulsion. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : Le   preneur   aurait   pu   ne pas   subir   les   conséquences   du   défaut d’immatriculation   pour   les   lieux   loués   s’il avait   prouvé   qu’ils   constituaient   une   uni- té   d’exploitation   avec   le   local   principal. S’agissant   d’un   fonds   de   restaurant,   situé à   200   mètres   du   local   principal,   la   preuve n’a   pas   pu   être   rapportée. 1ermars   2011 3 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • B B A A U U X X C C O O M M M M E E R R C C I I A A U U X X ▲ ▲ J J U U R R I I S S P P R R U U D D E E N N C C E E  
1ermars   2011 4 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • B B A A U U X X C C O O M M M M E E R R C C I I A A U U X X J J U U R R I I S S P P R R U U D D E E N N C C E E ❑ Bibliographie : Philippe   Ponthier,   délégué   général de   l’AIMCC   (Association   des   indus- tries   de   produits   de   construction)   a rédigé   un   livre   regroupant   des   cita- tions,   amusantes   ou   sérieuses,   sur l’immobilier   durable. Ce   recueil   de   citations   et   expres- sions   de   la   construction   durable , préfacé   par   Philippe   Pelletier,   est publié   par   Economica   /   IEIF 96   pages,   19   €   TTC. Tel.   IEIF   :   0144826363. A A C C T T U U A A L L I I T T É É ■ L’immatriculation   d’une   SARL n’est   pas   celle   de   son   gérant (CA   Paris,   Pôle   5,   chambre   3, 16février2011,   n°09/23640) Un   bail   avait   été   consenti   à   trois   personnes physiques   pour   une   activité   notamment d’agence   immobilière   et   de   marchand   de biens,   puis   renouvelé   en   1994   au   profit   de deux   d’entre   elles.   En   2007,   le   bailleur avait   adressé   un   congé   en   déniant   aux deux   preneurs   le   droit   au   statut   au   motif qu’ils   n’étaient   pas   immatriculés.   Son action   est   validée   par   la   cour   d’appel: “Les   consorts   B.ne   contestent   pas   ne   pas être   immatriculés   au   registre   du   commer- ce   et   des   sociétés   mais   ils   invoquent   que   si l’immatriculation   au   registre   du   commerce et   des   sociétés   est   une   condition   essentiel- le   pour   bénéficier   du   statut   des   baux   com- merciaux,   il   est   possible   d’étendre   les   dis- positions   du   statut   par   un   accord   de   volon- té   qui   peut   être   exprès   ou   tacite   […] Le   caractère   commercial   du   bail   initial   et renouvelé   n’est   pas   contesté,   les   preneurs s’engageant   même   à   exercer   dans   les   lieux une   activité   conforme   à   la   destination   du bail, La   circonstance   en   revanche   que   la   société Oberkampf   immobilier,   immatriculée   au registre   du   commerce   pour   une   activité d’agence   immobilière   et   de   gérance d’immeuble   mais   qui   n’est   pas   désignée dans   le   bail   comme   copreneur,   ait   payé certains   loyers   par   chèques   à   son   nom remis   à   M.K.   qui   les   a   acceptés,   n’implique nullement   que   celui-ci   ait   désormais entendu   considérer   cette   société   comme étant   sa   locataire,   alors   qu’il   n’est   ni démontré   ni   même   allégué   qu’une   corres- pondance   aurait   été   échangée   entre   ladi- te   société   et   le   bailleur   laissant   à   penser que   celui-ci   la   reconnaissant   comme venant   aux   droits   des   preneurs   désignés au   bail. Il   s’ensuit   que   c’est   à   bon   droit   que   le   tri- bunal   a   jugé   que   faute   par   MM.B   les preneurs   d’être   immatriculés au registre   du   commerce   et   des   sociétés,   à   la date   du   congé   régulièrement   délivré,   ils ne   peuvent   prétendre   au   bénéfice   du statut   des   baux   commerciaux   et   donc   à   la perception   d’une   indemnité”. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : Cet   arrêt   manifeste   la nécessaire   rigueur   dans   le   respect   de   la condition   d’immatriculation   du   preneur: les   personnes   physiques   qui   étaient   loca- taires   en   titre   doivent   être   immatriculées. Il   ne   saurait   être   suppléé   à   leur   défaut d’immatriculation   par   l’immatriculation de   la   SARL   dont   ils   étaient   gérants… ■ Reprise   de   bail:   quid   des dépôts   de   garantie? (CA   Paris,   Pôle   5,   chambre   8, 15février2011,   n°10/11312) À   la   suite   de   difficultés   financières   d’un locataire   ayant   conduit   à   sa   liquidation   judi- ciaire,   les   baux   portant   sur   18   des   25   maga- sins   du   locataire   avaient   fait   l’objet   d’une offre   de   reprise   par   la   société   Fil   à   Fil. L’offre prévoyait   la   reprise   des   baux   et   des créances   attachées ,   l’ensemble   des   élé- ments   corporels   et   incorporels.   Après   déci- sion   du   tribunal,   un   litige   était   apparu   sur les   dépôts   de   garantie,   le   repreneur   soute- nant   qu’il   avait   repris   les   dépôts   de   garantie avec   les   “créances   attachées”,   position contestée   par   le   mandataire   judiciaire. La   cour   confirme   le   jugement   qui   n’avait pas   fait   mention   des   créances   litigieuses: “Considérant   que   les   mandataires   judi- ciaires,   en   faisant   référence   tout   à   la   fois aux   usages,   à   la   doctrine   et   à   la   jurispru- dence   de   la   Cour   de   cassation,   affirment que   le   remboursement   des   dépôts   de garantie   auprès   de   l’administrateur   judi- ciaire   s’impose   et   que   le   cessionnaire   doit les   verser   en   sus   du   prix   de   cession;   qu’ils invoquent   les   dispositions   de   l’article   L 642-7   3e   du   code   de   commerce   qui   pré- voit   que   les   contrats   de   location   doivent être   exécutés   aux   conditions   en   vigueur au   jour   de   l’ouverture   de   la   procédure; Considérant   que   s’il   est   constant   que,   si   la société   Fil   à   Fil   a,   dans   sa   proposition   de reprise,   indiqué   reprendre   “les   baux   de chacun   des   18   magasins   visés   et   les créances   attachées   à   chacun   de   ces   baux”, le   tribunal   de   commerce   a,   par   décision   du 16février   2010   arrêtant   le   plan   de   cession partielle   de   la   société   MarcoSerussi,   défini le   périmètre   de   la   reprise   comme   incluant […]   les   baux   commerciaux   et   l’ensemble des   éléments   d’actifs   corporels   et   incorpo- rels   attachés   à   ces   18   magasins   et   entrant dans   la   définition   du   fonds   de   commerce, l’ensemble   des   stocks   de   la   société   Marco- Serussi”;   qu’il   a   également   spécifié qu’étaient   repris   “les   contrats   de   bail   com- mercial   des   magasins   cédés   […]   que   la cour   ne   peut   que   relever   que   le   tribunal n’a   pas   fait   figurer   les   dépôts   de garantie   ou   même   “les   créances   atta- chées   aux   baux”   dans   le   périmètre   de   la reprise;   qu’en   l’état   de   cette   constatation factuelle   et   évidente,   il   n’y   a   pas   lieu   à interprétation   de   jugement”. La   cour   confirme   donc   le   jugement. O O b b s s e e r r v v a a t t i i o o n n s s : Il   y   avait   donc   un   écart entre   l’offre   du   repreneur,   qui   entendait bénéficier   de   la   créance   des   dépôts   de garantie   sur   les   bailleurs,   et   la   décision du   tribunal   qui   n’en   avait   pas   fait   men- tion.   Le   repreneur   succombe   donc   et   doit donc,   en   l’état   de   la   décision,   payer   en outre   le   montant   des   dépôts   de   garantie au   liquidateur.   ● Hausse   de   la   taxe   sur   les bureaux   en   Ile-de-France C’est   aujourd’hui   1 er mars   qu’entre   en vigueur   la   réforme   de   la   taxe   sur   les bureaux   issue   de   la   loi   de   finances   rectifi- cative   pour   2010. Alma   Consulting   Group   en   rappelle   les incidences   et   les   incertitudes. Le   rendement   de   cette   taxe   devrait   pas- ser   de   320millions   d’euros   à   550millions. Les   tarifs   applicables   aux   bureaux   sont   en hausse   de   40%   et   ceux   des   locaux   de stockage   sont   multipliés   par   2   ou   4. Pascal   Martinet,   directeur   au   pôle   fiscal d’Alma   Consulting   Group,   souligne   que la   hausse   du   tarif   se   double   d’une   modi- fication   du   zonage   pour   faire   passer   cer- taines   communes   en   zone   1,   dont   le   tarif est   le   plus   élevé   et   d’une   plus   grande rigueur   dans   le   classement   en   zone   3   (il faut   non   seulement   que   la   commune   soit éligible   à   la   dotation   de   solidarité   urbai- ne,   mais   aussi   qu’elle   bénéficie   du   fonds de   solidarité   des   communes   de   la   région Ile-de-France).   De   ce   fait,   Alma   Consul- ting   Group   estime   que   les   communes   les plus   pénalisées   sont   Noisy-le-Grand, Saint-Ouen   (93),   ainsi   que,   avec   un   triple- ment   de   la   taxe,   Arcueil   et   Ivry   (94)   et   un quintuplement,   Nanterre   et   Clichy   (92). Pascal   Martinet   signale   aussi   qu’il   subsis- te   des   incertitudes   sur   le   mode   de   calcul de   la   taxe   qui   s’applique   désormais   aux parkings.   Pourraient   n’être   imposables que   les   surfaces   annexées   à   des   locaux eux-mêmes   imposables.   Un   décompte forfaitaire   par   place   de   parking   facilite- rait   le   calcul   de   la   taxe. (Communiqué   du   22février2011).  
1ermars   2011 5 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • A A C C T T U U A A L L I I T T É É B B R R È È V V E E S S ◆ Nouveau   président   pour   FIDJI Christian   de   Kérangal   a   été   élu président   de   l’association   FIDJI (Format   d’Inter-échanges   de   Données Juridiques   et   Immobilières).   Il succède   à   Patrick   de   Lataillade. Vice-président:   Coralie   Couvret, Icade   Expertise. (Communiqué   du   15février2011). ❘ ❘ ◗ ◗ Herbert   Smith   ( Pierre   Popesco,   Ben- jamin   Bill   et   Jérôme   Le   Berre )   a conseillé   le   fonds   allemand   iii-invest- ments   pour   l’acquisition   d’un immeuble   parisien   dans   le   9 e arrondis- sement   pour   19,5millions   d’euros.   Le vendeur   est   Warburg-Henderson. ❘ ❘ ◗ ◗ Thierry   Dalmasso ,   spécialiste   du droit   pénal   des   affaires,   a   rejoint   le cabinet   d’avocats   de   Gaulle   Fleurance &   Associés ,   en   tant   qu’associé. Il   était   précédemment   associé   du   cabi- net   Morgan   Lewis. ❘ ❘ ◗ ◗ Philippe   Bilger ,   avocat   général   à   la cour   d’appel   de   Paris,   qui   doit   partir   à la   retraite   en   octobre   prochain,   va rejoindre   le   cabinet   d’avocats d’Alverny   Demont   &   Associés en   tant que   conseil. ❘ ❘ ◗ ◗ De   Gaulle   Fleurance   &   Associés ,   (Hen- ri-Nicolas   Fleurance,   David   Lussigny notamment)   a   conseillé   la   société   Com- merces   de   la   République   (contrôlée   par LBREP   III   et   Atemi)   dans   l’apport   d’actifs commerciaux,   en   cours   de   rénovation rue   de   la   République   à   Marseille,   à   un OPCI.   De   Gaulle   Fleurance   &   Associés indique   que   l’apport   à   cet   OPCI   agréé par   l’AMF,   MedCom,   permettra   d’assurer la   rentabilité   de   l’investissement   de   ces actifs   immobiliers. (Communiqué   du   11février2011). Avocats ■ Cotisation   CGLLS Un   arrêté   du   8février2011   a   fixé   le montant   de   cotisation   à   la   CGLLS. -   Le   taux   de   cotisation   pour   2011   est fixé   à   1,31%   des   loyers . -   La   réduction   par   allocataire   est   fixée à   36euros. -   La   réduction   par   logement   ou   loge- ment   foyer   situé   dans   un   quartier   de l'article   L   452-4   al   5   est   fixée   à   29euros La   réduction   par   logement   ayant   fait l'objet   d'une   première   mise   en   service et   d'une   convention   est   fixée   à 720euros. (Arrêté   du   8février2011   fixant   les   moda- lités   de   déclaration,   de   calcul   et   de   paie- ment   de   la   cotisation   due   à   la   Caisse   de garantie   du   logement   locatif   social,   J.O. du   15février,   p.2841) ■ Tarif   des   notaires   en   hausse Le   tarif   des   notaires   a   été   modifié   par décret   du   17février.   L'unité   de   valeur est   fixée   à   3,90 € .   Cela   représente   une hausse   de   6,85   %.   L’article   23   fixant le   tarif   des   séries   de   base   est   modifié. Le   décret   concerne   par   ailleurs   les   tarifs liés   à   l'affectation   de   biens   immobiliers dans   le   patrimoine   d'une   EIRL. (Décret   n°2011-188   du   17février2011 modifiant   le   décret   n°78-262   du   8mars 1978   portant   fixation   du   tarif   des notaires,   J.O.   du   19février,   p.3116). Orientations   de   la   politique de   la   ville Le   comité   interministériel   des   villes (CIV)   du   18février,   présidé   par   le   Pre- mier   ministre   et   en   présence   du ministre   de   la   Ville,   Maurice   Leroy   a fixé   les   orientations   de   la   politique   de la   ville   pour   les   mois   à   venir.   Maurice Leroy   a   été   mandaté   pour   mener   la réflexion   sur   l’acte   II   du   programme national   de   rénovation   urbaine   (PNRU). En   Ile-de-France,   “la   politique   de   la   vil- le   doit   être   mise   au   cœur   du   projet   du Grand   Paris”.   C’est   pourquoi   les   deux politiques   relèvent   du   même   ministre. ✓ Copropriété En   matière   de   logement,   le   CIV   a   pris des   décisions   relatives   au   traitement des   copropriétés   dégradées -   expérimentation   d’un   programme   de portage   public   des   lots de   coproprié- tés   les   plus   dégradées, -   réalisation   d’une   étude   (par   les   minis- tères   du   logement,   de   la   ville,   de l’intérieur   et   de   la   justice)   pour   déter- miner   les   modifications   à   apporter   aux règles   de   majorité pour   traiter   les problèmes   spécifiques   des   très   grandes copropriétés   dégradées. ✓ PNRU   2 Après   le   traitement   des   485   quartiers au   titre   de   la   rénovation   urbaine,   le   CIV a   demandé   à   Maurice   Leroy   de   formu- ler   des   propositions   à   l’automne   2011 pour   une   2e   phase   du   PNRU,   en   lien avec   les   projets   du   Grand   Paris. Le   ministre   de   la   ville   doit   aussi   prépa- rer,   d’ici   juillet   prochain,   un   guide méthodologique   sur   les   modalités d’élaboration   d’un   dispositif   de   sortie des   conventions   de   rénovation   urbaine (notamment   pour   garantir   la   pérennité des   investissements   réalisés). Pour   le   Grand   Paris,   les   engagements pour   développer   les   quartiers   prioritaires de   la   politique   de   la   ville   devront   être formalisés   dans   les   contrats   de   dévelop- pement   territorial   du   Grand   Paris. Parmi   les   actions   décidées,   signalons aussi   la   formation   des   gardiens d’immeubles.   Leur   accession   à   la   pro- priété   lors   des   opérations   de   mise   en vente   de   logements   HLM   sera   favorisée. Pour   les   quartiers   prioritaires,   il   est   pré- vu   une   expérimentation   de   mobilisa- tion   des   politiques   de   droit   commun dans   33   sites. Le   PNRU   a   représenté   43milliards d’euros   d’investissements   (dont   12mil- liards   au   titre   de   l’ANRU).   400   conven- tions   ont   été   conclues   et   il   a   été   engagé: -   314294   réhabilitations, -   135291   démolitions, -   128075   constructions   de   logements sociaux. (Dossier   de   presse   du   18février2011). Dépenses   en   logement:   22,6%   du   PIB Selon   les   statistiques   publiées   par   le   Commissariat   général   au   développement   durable, les   dépenses   courantes   de   logements   accélèrent   (+4,2%   en   2010)   mais   les   dépenses   de loyers   qui   en   représentent   les   trois   quarts,   ralentissent   en   2010   pour   la   5 e année   consécu- tive:   +2,7%   en   2010.   Les   loyers   du   secteur   privé   sont   en   hausse   de   +1,3%   et   ceux   du secteur   public   de   +2,0%. Mais   ce   sont   les   dépenses   d’énergie   qui   bondissent   (+23%   pour   le   fioul   en   2010).   La dépense   moyenne   des   ménages   pour   se   loger   a   atteint   9800euros   par   an   en   2010, après   9500euros   en   2009.   La   dépense   des   locataires   du   parc   social   augmente   plus   forte- ment   (+3,4%)   que   celle   du   secteur   libre   (+3,2%). En   2009   les   ménages   consacrent   21,7%   de   leur   revenu   brut   à   des   dépenses   courantes de   logement.   En   2009,   la   dépense   en   logement,   mesurant   le   montant   des   dépenses   de logement   de   l’ensemble   des   agents   économiques   (en   consommation   ou   en   investisse- ments)   s’élève   à   430,7milliards   d’euros,   soit   22,6%   du   PIB. (Source:   service   de   l’observation   et   des   statistiques,   Commissariat   général   au   développement durable   “le   point   sur”   n°71,   janvier2011)  
1ermars   2011 6 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • R R É É P P O O N N S S E E S S M M I I N N I I S S T T É É R R I I E E L L L L E E S S Références ( J.O.   Questions) Nom   du p arlementaire Thème M inistre   concerné Réponse Observations 15février2011 AN p.1487 n°86178 Francis   Saint- Léger UMP,   Lozère Révision   des   valeurs locatives Budget Le   ministre   du   budget   a   lancé   le   1erjuillet   dernier une   concertation   sur   la   révision   des   valeurs   loca- tives.   L'article   34   de   la   loi   du   29décembre   2010 décrit   le   mécanisme   de   révision   qui   a   été   adopté. Des   commissions   départementales   seront   créées avec   un   rôle   décisionnel   sur   les   nouveaux barèmes,   à   partir   de   propositions   de l'administration   fiscale.   Il   est   prévu   un   mécanisme de   mise   à   jour   permanente.   L'expérimentation commence   avec   5   départements   en   2011   et   sera suivie   d'une   généralisation   en   2012. Le   ministre   conclut   en annonçant   qu’un   rap- port   d'évaluation   sera présenté   à   l'automne 2011. 15février2011 AN,   p.1491 n°88914 Frédéric   Reisse, UMP,   Bas-Rhin Réforme   des   valeurs locatives Budget L'expérimentation   de   la   réforme   des   valeurs   locatives   commence   par   les locaux   professionnels   dans   les   5   départements   suivants:   Hérault,   Bas-Rhin, Pas-de-Calais,   Paris   et   Haute-Vienne. 15février2011 AN p.1491 n°89232 Sandrine   Hurel, SRC,   Seine-Mar- itime Réforme   de   la   publicité foncière Budget L'ordonnance   du   10juin   2010   a   supprimé   le   statut du   conservateur   des   hypothèques   à   compter   du 1 e r janvier   2013.   La   modernisation   et   la   simplifica- tion   du   droit   de   la   publicité   foncière   trouveront leur   traduction   dans   le   volet   réglementaire   de   la réforme   du   statut   du   conservateur   des hypothèques. La   députée   évoquait l'idée   de   supprimer   cer- taines   mentions   dans   les publications   à   la   Conser- vation   des   hypothèques. 15février2011 AN p.1495 n°92348 Frédérique   Mas- sat, SRC,   Ariège Accessibilité Budget En   2010,   chaque   préfet   a   été   invité   à   réunir   les acteurs   locaux   lors   de   journées   régionales   de l'accessibilité   pour   mettre   en   lumière   les   difficultés de   mise   en   œuvre   de   la   loi   du   11février   2005.   En juin2011,   la   conférence   nationale   du   handi- cap   fera   le   point   sur   l'ensemble   des   questions d'accessibilité. La   députée   demandait la   mise   en   place   d’une saisine   obligatoire   de   la commission d’accessibilité   pour   la voirie   et   les   espaces publics. 15février2011 AN p.1525 n°33558 Pascale   Got, SRC,   Gironde Production   de   loge- ments   sociaux Ecologie En   2009,   la   production   de   logements   sociaux   a   atteint   le   niveau   record   de presque   120000   logements.   En   2010,   un   niveau   proche   a   été   atteint.   La   loi de   finances   pour   2011   prévoit   un   budget   de   500   M   €   pour   120000   loge- ments   dont   22500   PLAI,   et   55500   PLUS. Les   aides   seront   davantage   territorialisées   pour   orienter   le   financement   vers les   zones   où   le   déséquilibre   du   marché   est   le   plus   fort. 15février2011 AN p.1531 n°87739 Philippe   Goujon, UMP,   Paris Cumul   possible   entre   le droit   de   préemption des   commerces et DPU Ecologie L'extension   du   droit   de   préemption   des   com- merces   a   pour   conséquence   une   possible   concur- rence   entre   ce   droit   de   préemption   et   le   DPU   par exemple   lorsque   le   DPU   a   été   délégué   à   une   SEM. En   pratique,   la   commune   travaillera   en   collabora- tion   avec   la   SEM   pour   décider   du   droit   de préemption   le   plus   adapté.   Lorsque   la   commune entend   exercer   son   droit   de   préemption   sur   des terrains   à   vocation   commerciale,   il   est   de   bonne administration   qu'en   elle   informe   le   délégataire du   DPU.   Si   elle   n'est   pas   intéressée   par   l'exercice du   droit,   elle   transmet   copie   de   la   déclaration   au délégataire   du   DPU   qui   pourra   exercer   son   droit. Texte   de   référence:   arti- cle   R   214-4-2   du   code   de l’urbanisme,   issu   du décret   du   22juin   2009. 15février2011 AN p.1556 n°3775 Denis   Jacquat, UMP,   Moselle Cumul   GRL   et   caution- nement Logement Les   propriétaires   étant,   dans   le   cadre   de   la   nou- velle   GRL   2,   totalement   couverts,   le   caution- nement   devient   inutile.   C'est   pourquoi   la   loi   du 25mars   2009   modifiée   par   la   loi   du   24novembre 2009   fait   que   la   caution   d'un   tiers   ne   peut   plus être   exigée   si   le   bailleur   personne   physique   (ou SCI   familiale)   a   souscrit   une   assurance   contre   les impayés   de   loyers,   sauf   en   cas   de   location   à   un étudiant   ou   un   apprenti. Le   ministre   indique   que cette   nouvelle   GRL assure   la   responsabilisa- tion   de   tous   les   acteurs. 15février2011 AN p.1559 n°96547 Christian   Eckert, SRC,   Meurthe-et- Moselle Allocations   logement. Evaluation   forfaitaire des   ressources Ecologie Les   revenus   pris   en   compte   pour   le   calcul   de   l'APL sont   en   général   ceux   de   l'année   n-2.   Mais   si   ces revenus   ne   sont   pas   représentatifs   de   la   situation actuelle,   des   correctifs   sont   pratiqués.   (C’est   le   cas pour   des   personnes   ayant   commencé   une   activité entre   l’année   de   référence   et   le   moment   du   calcul de   l’aide.)   Pour   les   salariés,   il   est   tenu   compte   du dernier   salaire   connu   multiplié   par   12.   Le   Gou- vernement   n'entend   pas   remettre   en   cause   le dispositif   de   l'évaluation   forfaitaire . Le   Médiateur   de   la République   dénonçait   le caractère   inique   de l'évaluation   forfaitaire, relève   le   député. À   nos   abonnés : : le   texte   complet   des   réponses   ministé- rielles   peut   vous   être   faxé   ou   envoyé par   mél   sur   simple   demande. ▲  
1ermars   2011 7 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • NOM : PRÉNOM : FONCTION : SOCIÉTÉ : ADRESSE : TÉL : FAX : MÉL : N °   TVA INTRACOM .: SIGNATURE : O F F R E E X C E P T I O N N E L LE R é s e r vé e   a u x n o u v e a u x   a b o n n é s 20% de   réduction sur   l’abonnement JURIS h h e e b b d d o o immobilier N N O O M M I I N N A A T T I I O O N N S S Cabinets   ministériels ➠ Premier   ministre :   Julien   Lagubeau est   nommé   conseiller   technique   (bud- get)   au   cabinet   de   François   Fillon.   (Arrê- té   du   15février2011,   J.O.   du   16février, @). ➠ Economie :   Frédéric   Gonand   quitte ses   fonctions   de   conseiller   politique macroéconomique,   finances   publiques. (Arrêté   du   11février2011,   J.O.   du 15février,   @) ➠ Ville :   Il   est   mis   fin   aux   fonctions   de Fanny   Le   Luel,   conseillère   auprès   du ministre   Maurice   Leroy. (Arrêté   du   17février2011,   J.O.   du 18février,   @). Administration   centrale ✓ Direction   des   affaires   civiles Aude   Ab-Der-Halden ,   magistrate,   est nommée   sous-directrice   du   droit   écono- mique   à   la   direction   des   affaires   civiles et   du   sceau.   (Arrêté   du   11février2011, J.O.   du   15février,   @). Préfets Francis   Vuibert   est   nommé   préfet   du Jura.   (Décret   du   17février2011,   J.O.   du 18février,   @). Affaires   régionales Loïc   Armand   est   nommé   secrétaire général   pour   les   affaires   régionales auprès   du   préfet   de   la   région   Limousin. (Arrêté   du   16février2011,   J.O.   du 17février,   @). Organismes   publics ✓ Conseil   d'analyse   de   la   société Patrick   Artus   Nicolas   Bouzou   sont   nom- més   membres   du   Conseil   d'analyse   de   la s ociété.   ( Arrêté   du   18février2011,   J.O. du   20février   p.3202). Archéologie   préventive ✓ Le   service   de   l'archéologie   du   dépar- tement   d'Eure-et-Loir   est   agréé   qualité d'opérateur   d'archéologie   préventive par   arrêté   du   1 er février   2011. (J.O.   du 19février). ✓ Parc   naturel Le   classement   du   parc   naturel   régional de   Camargue a   été   renouvelé   par décret   du   15février. (Décret   n°2011-177   du   15février2011, J.O.   du   16février,   p.2891). ■ Nouveaux   formulaires   de déclaration   préalable De   nouveaux   formulaires   de   déclaration préalable   ont   été   publiés   par   arrêté   du 10février2011.   Il   s’agit: ➠ du   formulaire   CERFA   13703*01   qui concerne   les   travaux   portant   sur   une maison   individuelle ou   ses   annexes ➠ du   formulaire   CERFA   13702*01 lorsque   la   déclaration   préalable   porte sur   un   lotissement   ou   une   division foncière . Ces   formulaires   sont   disponibles   sur   les sites   internet   www.service-public.fr   ou www.developpement-durable.gouv.fr. (J.O.   du   18février2011). ■ Attribution   des   logements sociaux Il   a   été   publié   un   décret   relatif   à   la   pro- cédure   d'attribution   des   logements s ociaux   et   au   droit   au   logement   oppo- sable. ➠ Ce   décret   du   15février   vise   à   renfor- cer   la   transparence   dans   l'attribution des   logements   sociaux.   Il   reconnaît   la pratique   des   attributions   condition- nelles .   Cela   permet   à   une   commission d'attribution   d'un   bailleur   social   de définir   plusieurs   attributaires   et   de   les classer   par   ordre   de   priorité.   Le   loge- ment   est   attribué   au   candidat   suivant en   cas   de   refus   du   logement   par   le   can- didat   cassé   devant   lui   (art.   R   441-3   du CCH). ➠ Le   décret   vise   aussi   les   conditions d'utilisation   par   le   préfet   du   contin- gent   préfectoral (modification   de l'article   R   441-5   du   CCH).   Il   mentionne les   différentes   formules   possibles   de gestion   des   contingents   de   logements sociaux   réservés.   Les   réservations   por- tent   sur   des   logements   identifiés,   sur   un flux   annuel   de   logements   portant   sur un   ou   plusieurs   programmes   ou   sur l'ensemble   du   patrimoine   locatif   du bailleur,   ou   sur   une   combinaison   de   ces formules. Le   total   des   logements   réservés   par   le préfet   ne   peut   représenter   plus   de 30%   des   logements   de   chaque   organis- me   (dont   au   plus   5%   au   profit   des agents   de   l'Etat). Le   total   des   logements   réservés   aux   col- lectivités   territoriales   et   aux   chambres de   commerce   en   contrepartie   de   l'octroi de   la   garantie   financière   des   emprunts ne   peut   dépasser   20%   des   logements de   chaque   programme. Une   convention de   réservation   est obligatoirement signée   entre   le   béné- ficiaire   de   réservation   et   l'organisme bailleur. ➠ Pour   le   DALO enfin,   le   décret   précise la   notion   de   «   logement   adapté   aux besoins   et   aux   capacités   »   des   bénéfi- ciaires   du   DALO. Il   est   prévu   que   le   bénéficiaire   du   DALO à   qui   il   est   fait   une   offre   de   logement est   informé   de   ce   qu'il   risque   de   perdre le   bénéfice   de   la   décision   de   la   commis- sion   de   médiation   du   DALO   s'il   refuse   le logement   proposé. (articles   R   441-16-2   à   R   446-16-4   nou- veaux). (Décret   n°2011-176   du   15février2011, J.O.   du   16février,   p.2890) B ULLETIND ’ ABONNEMENT « PRIVILÈGE » ❑ OUI ,   je   souhaite   bénéficier   de   l’offre   de   souscription à   JURIShebdo   qui   m’est   réservée   soit   un   an   d’abonnement (41   numéros   de   la   lettre   +   5   numéros   spéciaux   consacrés   au droit   immobilier)   au   prix   de   599   €   TTC   dont   2,1%   de   TVA   au lieu   de   769 €   TTC,   soit   20%   de   réduction . Ci-joint   mon   chèque   de   599   €   TTC   à   l’ordre   de   JURIShebdo Je   recevrai   une   facture   acquittée   dès   paiement   de   ma   souscription À   RETOURNER   A   JURISHEBDO   168,   AVENUE   MARGUERITE   RENAUDIN,   92140   CLAMART jhi   427 UNE   PUBLICATION   DE   LA   SOCIETE   DE   PRESSE   DU   BREIL,   SARL   DE   PRESSE   AU   CAPITAL   DE   10000EUROS,   RCS   443   034   624   00017   NANTERRE ✁ A A U U     F F I I L L     D D U U     J J . . O O . .  
1ermars   2011 8 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • Après   les   articles58   et   suivants   qui   concer- nent   les   groupements   d’intérêt   public,   les députés   ont   abordé   des   articles   concernant le   logement   social. ■ Lutte   contre   les   termites L’article   85   bis ,   adopté   sans   modification   (JO AN   Déb.   2   fév.   p.687)   complète   les   articles   L 133-1   et   L   133-2   du   CCH,   concernant   la   lutte contre   les   termites,   pour   préciser   que   si l’immeuble   est   soumis   au   statut   de   la   copro- priété,   la   notification   de   l’injonction   aux copropriétaires   est   valablement   faite   au   seul syndicat   des   copropriétaires.   Le   syndic   doit alors   informer   sans   délai   chaque   coproprié- taire   par   lettre   recommandée   avec   demande d’avis   de   réception.   La   même   règle   est   pré- vue   pour   la   mise   en   demeure   aux   coproprié- taires. La   tâche   du   maire   est   donc   simplifiée   mais   il incombe   donc   au   syndic   de   procéder   aux notifications   à   tous   les   copropriétaires. ■ Gestion   des   logements   sociaux Etienne   Pinte   a   proposé   un   amendement (n°18)   à   l’article   87   pour   favoriser   la   gestion des   logements   sociaux   lorsque   le   gestionnai- re   n’est   titulaire   que   de   l’usufruit.   Il   propose que,   dans   une   copropriété,   le   bailleur   social usufruitier   puisse   recevoir   des   délégations de   vote   des   nus-propriétaires   y   compris   au- delà   de   la   limite   de   trois   mandats   qui   est prévue   par   l’article   22   de   la   loi   de   1965.   Dans ce   cas,   les   nus-propriétaires   seraient   convo- qués   aux   assemblées. L’amendement   a   été   voté   (p.688)   en   dépit   de l’avis   défavorable   du   Gouvernement   esti- mant   que   l’amendement   n’était   pas   en   rela- tion   directe   avec   les   dispositions   adoptées précédemment   (risque   de   censure   du Conseil   constitutionnel). L’article   87 concerne   les   organismes   HLM.   Il prévoit   la   faculté   de   conclure   des   avenants aux   conventions   globales   de   patrimoine intégrant   les   dispositions   propres   des conventions   d’utilité   sociale   (modification de   l’article   L   445-1   du   CCH).   L’organisme doit   adresser   le   projet   d’avenant   au   préfet dans   les   trois   mois   de   la   publication   de   la   loi de   simplification   du   droit   et   le   signer   dans un   délai   de   six   mois.   Les   conventions   glo- bales   de   patrimoine   sont   alors   qualifiées   de convention   d’utilité   sociale.   L’article   a   été voté. Plusieurs   autres   articles   ont   été   votés   en l’état: -   L’article   87   bis autorise   un   organisme   HLM à   consentir   une   avance   en   compte-courant   à une   SA   d’HLM   dont   il   détient   au   moins   5% du   capital. -   L’article   87   ter concerne   la   vente   d’un   loge- ment   HLM .   Il   prévoit   par   exemple   qu’en   cas de   vente   à   un   organisme   HLM   ou   une   SEM, le   service   des   domaines   n’est   pas   consulté. -   L’article   87   quater prévoit   la   faculté   pour les   organismes   HLM   de   créer   entre   eux   et avec   leurs   filiales   ou   avec   les   organismes collecteurs   1%   une   structure   de   coopéra- tion   ayant   pour   objet   la   mise   en   commun   de moyens   au   profit   de   ses   membres. -   L’article   87   quinquies autorise   un   organis- me   HLM   a   consentir   des   prêts   participatifs à   une   SA   d’HM   avec   laquelle   il   a   un   lien   en capital. -   L’article   87   sexies renvoie   pour   les   marchés des   offices   publics   de   l’habitat   à l’ordonnance   du   6juin   2005. En   revanche,   Philippe   Folliot   a   soutenu   un amendement   (n°16)   autorisant   les   SA d’HLM   à   se   transformer   en   sociétés   coopé- ratives,   mais   il   n’a   pas   été   suivi   (p.689). Jean-Michel   Clément   a   défendu   un   amende- ment   (n°144)   pour   autoriser   le   Gouverne- ment   à   fixer   le   montant   maximum d’évolution   des   loyers   d’habitation   en   cas   de renouvellement   de   bail,   mais   il   a   été   rejeté. ■ Ratification   d’ordonnance L’article   88   bis ratifie   l’ordonnance   du 28juillet   2005   relative   aux   secteurs   sauve- gardés .   A   cette   occasion,   Lionel   Tardy   a   pro- posé   un   amendement   concerne   les   peines applicables   en   cas   de   poursuite   de   travaux malgré   la   suspension   d’un   permis   de construire.   L’amendement   n°10   prévoyait de   réprimer   la   poursuite   de   travaux   après suspension   par   le   tribunal   administratif, comme   c’est   actuellement   le   cas   en   cas   de poursuite   de   travaux   en   violation   d’une décision   du   maire.   Mais   il   a   été   repoussé. A   suivre. A A U U P P A A R R L L E E M M E E N N T T D D É É B B A A T T S S Simplification   du   droit   à   l’Assemblée Suite   des   débats   à   l’Assemblée   sur   la   proposition   de   loi   de   simplification   du   droit   de Jean-Luc   Warsmann. ■ Mise   aux   normes   des   hôtels Jean-Pierre   Marcon   a   demandé   au   secrétaire d’Etat   chargé   du   commerce   de   repousser   les dates   limites   de   mise   en   conformité   du   parc hôtelier   aux   normes   incendie   et   aux   normes d’accessibilité   aux   personnes   handicapées. Frédéric   Lefebvre   confirme   que   3500   des 1 7000   établissements   hôteliers   risquent d’être   fragilisés   par   l’application   de   ces normes   et   indique   qu’une   mission   intermi- nistérielle   doit   rendre   ses   conclusions   en mars. Pistes   à   l’étude:   mise   en   œuvre   plus   homo- gène   des   dérogations,   adaptation   de   cer- taines   normes   pour   les   petits   établissements et   adaptation   du   calendrier   (JO   AN   Déb.   3 fév.   p.717). ■ Mobilisation   du   foncier   en   Ile- de-France Répondant   à   une   question   de   Sandrine Mazetier,   Thierry   Mariani,   secrétaire   d’Etat aux   transports,   indique   que   2200   logements ont   été   réalisés   à   Paris   et   3800   programmés pour   une   mise   en   chantier   d’ici   2012. Il   ajoute   que   l’Etat   et   les   opérateurs   ferro- viaires   disposent   encore   à   Paris   d’un   poten- tiel   de   foncier   public   non   cédé   représentant une   capacité   non   négligeable   de   production de   logements. (JO   AN,   Déb,   4   fév.   p.758). ■ Compteurs   électriques Les   nouveaux   “compteurs   communicants” testés   dans   le   cadre   de   l’expérimentation “Linky”   se   déploient:   210000   compteurs   ont été   installés   au   31décembre   2010.   Les   dys- fonctionnements   constatés   ont   été   diagnos- tiqués   et   les   solutions   sur   le   point   d’être apportées.   L’investissement   (3milliards d’euros)   sera   supporté   par   les   gestionnaires de   réseaux. Le   consommateur   n’aura   pas   à   payer   lors   de l’installation   répond   le   secrétaire   d‘Etat, Pierre   Lelouche,   à   une   question   de   Béatrice Pavy   (JO   AN   déb.   4   fév.   p.761). ■ LOPPSI   2   au   Sénat Les   sénateurs   ont   adopté   le   8février   le   texte de   la   commission   mixte   paritaire   sur   le   pro- jet   de   loi   d’orientation   et   de   programmation pour   la   performance   de   la   sécurité   intérieu- re   par   178   voix   contre   151   (JO   déb.   Sénat 9février   p.1035). JURIShebdo 168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   Téléphone:   0146457769   Fax:   0146457786 ■ site   internet:   jurishebdo.fr ■ Directeur   de   la   rédaction:   Bertrand Desjuzeur   ■ Mél:   bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr   ■ Secrétariat:   Sabine   Petit   ■   JURIShebdo   est   une   publication   de   la   Société   de   Presse   du   Breil   (SPB),   SARL   de   presse   au   capital   de   10000euros   constituée en   août2002   pour   99   ans.   Siège   social:   168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   ■   RCS   Nanterre   443034624000   17 ■   APE   5813Z   ■   Actionnaires:   Bertrand   Desjuzeur,   Roseline   Maisonnier   ■ Numéro   de   commission   paritaire:   CPPAP   n°0214   I   80129 ■   Dépôt   légal:   à   parution   ■ Prix   de   vente   au   numéro:   17   € TTC   (16,65 € HT)   ■   Abonnement   pour   1   an   (41   nos   +   5   nos   spéciaux):   769   € TTC (753,19   € HT)   ■   Directeur   de   la   publication:   Bertrand   Desjuzeur ■   Impression:   Com-Copie   Clamart   ■ Gestion   des   abonnements:   logiciel   Loïc   Lavoine