mardi 5 août 2025

443 – 12 juillet 2011

AccueilAnciens numéros443 - 12 juillet 2011
– 2 – Jurisprudence
Baux d’habitation : Notion de premier emploi pour donner congé
Baux commerciaux : Fin du bail par incendie
Actes suspects justifiant une extension de procédure de liquidation judiciaire
Fiscalité : Immeuble menaçant ruine
Revenus fonciers : caractère déductible d’une indemnité d’éviction
Entreprise en ZFU : contestation de la réalité de l’implantation
Police du logement : Validation de l’interdiction de location des locaux impropres à l’habitation
QPC : Droit de propriété / Expropriation
Permis de construire: Annulation pour risque d’atteinte aux lieux avoisinants / Limitation du mitage
– 4 – Au Parlement
Équilibre des finances publiques / Hébergements touristiques
– 5 – Actualité
Investissements Scellier en zone C / Trames verte et bleue
– 6 – Tableau des réponses ministérielles
– 7 – Nominations – Au fil du JO
– 8 – Rencontre
Laurent Vimont (Century 21) : “Le marché purge ses excès”.

JUGÉ>>Lorsqu’un local commercial est entière-ment détruit par un incendie, le bail prendfin. Il en résulte que si une procédure estengagée pour la fixation du montant del’indemnité d’éviction, après un congé avecrefus de renouvellement et offred’indemnité, la créance du locataire enversle bailleur pour obtenir cette indemnité, dis-paraît avec le bail (lire p.2 cet arrêt de laCour de cassation sévère pour le locataire).>>Des actes suspects peuvent entraînerl’extension de la procédure de liquidationjudiciaire à une autre personne en cas deconfusion de son patrimoine avec celui dudébiteur. La cour d’appel de Paris en a faitapplication dans un arrêt du 30juin2011(p.2).>>Des voisins ont obtenu en référél’annulation d’un permis de construire sur lefondement de l’article R 111-21 du code del’urbanisme qui permet de refuser un permislorsqu’une construction porte atteinte aucaractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants(p.4).RÉPONDU>>Le Gouvernement envisage d’harmoniserles délais de répétition de l’indu pour lescharges locatives, actuellement fixés à 3 anspour les logements HLM, mais à 5 ans pourle parc privé.>>Le Gouvernement ne prévoit pas de don-ner suite à la proposition d’un rapport del’Assemblée préconisant un enregistrementobligatoire des baux dérogatoires (voir p.6).PUBLIÉS>>Trois arrêtés ouvrent la voie àl’investissement locatif Scellier, en zone C:ils visent deux communes d’Ille-et-Vilaine etune de Haute-Garonne (p.5).Le préavis réduit à un moisCe temps d’été est celui des emplois d’étudiants. Un intéres-sant arrêt de la Cour de cassation du 29juin statue surl’interprétation à donner à la notion “d’obtention de premieremploi” qui permet au locataire de donner congé avec un pré-avis réduit à un mois. Délaissant la solution qu’avait retenueprécédemment une réponse ministérielle, la Cour de cassationne retient pas le critère de l’immatriculation à la sécurité sociale etvalide la décision du tribunal qui avait admis qu’il ne fallait pas tenircompte d’un emploi d’étudiant obtenu antérieurement parl’intéressé alors qu’il était encore domicilié chez ses parents.La loi ne peut évidemment pas prévoir tous les cas de figure et doitlaisser au juge le soin d’interpréter les textes. L’article 15 de la loi de1989 est déjà passablement détaillé puisqu’il envisage, en matièrede situation professionnelle, l’obtention d’un premier emploi, lamutation, et le nouvel emploi consécutif à une perte d’emploi. Onremarquera que l’interprétation de la Cour de cassation qui négligele poste occupé par un étudiant peut aussi se retourner contre lui.S’il obtient un stage ou un emploi d’un mois l’été, pourra-t-il s’enprévaloir pour donner congé ? Le bailleur pourrait invoquer cetarrêt de la Cour de cassation pour lui faire remarquer qu’il ne s’agitpas d’un emploi au sens de la jurisprudence…Il est difficile de trouver un raisonnement qui assurerait une dis-tinction claire entre ce qui relève du préavis réduit et du préavis de3 mois. Sans doute peut-on prévoir à terme une généralisation dupréavis d’un mois à toutes les hypothèses. Ce serait un élément desimplification. Certes, l’alignement serait favorable au locataire…A propos de la portée qu’il convient de donner au droit de proprié- face au droit au logement, signalons que le Conseil d’Etat a déci- de transmettre au Conseil constitutionnel une question relativeà l’expulsion de personnes occupant la propriété d’autrui. Sa répon-se est attendue avec intérêt. On voit que la question prioritaire deconstitutionnalité continue d’alimenter la chronique judiciaire.Quant à la simplification, et en matière de baux commerciaux, laquestion de l’indexation des loyers commerciaux reste d’actualité.Alors que l’entrée en vigueur de l’ILAT n’est pas encore effective, oncommence à percevoir les problèmes de champ d’application res-pectif de l’ILC et de l’ILAT (nous y reviendrons la semaine prochai-ne). Des voix s’élèvent pour demander une application obligatoirede l’ILC qui prendrait ainsi la suite de l’ICC, sans dérogation possible,ainsi que le suggérait il y a quelques mois un rapport du députéDaniel Fasquelle consacré à la vacance des locaux commerciaux.Mais le Gouvernement ne paraît pas favorable à une applicationobligatoire de l’ILC. Il a répondu au député Paul Durieu (lire p.6)qu’il préférait s’en remettre au choix des parties. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO44312JUILLET2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Notion de premier emploi pour donner congéBaux commerciaux: Fin du bail par incendie / Actes suspects justi-fiant une extension de procédure de liquidation judiciaireFiscalité: Immeuble menaçant ruine / Revenus fonciers: caractèredéductible d’une indemnité d’éviction / Entreprise en ZFU: contesta-tion de la réalité de l’implantationPolice du logement: Validation de l’interdiction de location deslocaux impropres à l’habitationQPC: Droit de propriété / ExpropriationPermis de construire: Annulation pour risque d’atteinte aux lieux avoi-sinants / Limitation du mitage- 4 -Au Parlement-Équilibre des finances publiques / Hébergements touristiques- 5 -Actualité-Investissements Scellier en zone C / Trames verte et bleue- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Rencontre-Laurent Vimont (Century 21): “Le marché purge ses excès”.SOMMAIREEDITORIAL
12juillet20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationNotion de premier emploi pourdonner congé(Cass. Civ. 3e, 29juin 2011, n°813, FS-P+B, rejet,pourvoi n°10-18271)Un locataire avait donné congé à son bailleuravec un préavis réduit à un mois en invoquantle fait qu’il avait trouvé un “premier emploi”.Le bailleur contestait la validité du motif enrelevant que le locataire avait, quelquesannées plus tôt, occupé un emploi comme enjustifiait son affiliation à la sécurité sociale.Mais le tribunal d’instance avait considéré quele locataire se prévalait à juste titre d’un pre-mier emploi correspondant à ses qualificationset validé le congé réduit à un mois. La Cour decassation approuve le juge d’instance:“Mais attendu qu’ayant pu retenir quen’était pas un premier emploi celuid’étudiant occupé en 2001 par M.D. alorsqu’il était domicilié chez ses parents et n’avaitpas commencé son cycle universitaire, le tri-bunal, qui a constaté que le preneur avaitobtenu le 5mai 2008 un emploi, en a exacte-ment déduit qu'il devait bénéficier d’un délaide préavis réduit à un mois;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 15 de la loi du6juillet 1989 prévoit en faveur du locatairela faculté de donner congé avec un préavisréduit à un mois en cas, notamment,d’obtention d’un premier emploi. Cettehypothèse résulte de la loi du 17janvier2002. Une réponse ministérielle avait précisé(14 oct. 2002, JOAN p.3611, n°911) que laréalité du premier emploi était établie parl’affiliation au régime de la sécurité socialequelle que soit la forme du contrat de tra-vail. La Cour de cassation désapprouve cetteinterprétation en excluant un emploid’étudiant. Le locataire avait produit uneattestation retraite indiquant un salaire de630 pour l’année 2001. Il s’agissait doncsans doute d’un stage ou d’un contrat tem-poraire. La décision de cassation fait doncune interprétation souple de la notion depremier emploi en admettant que cela peutêtre le premier emploi “en adéquation avecla qualification” du locataire. On aurait puaussi considérer que le juge avait ajouté unecondition la loi n’en avait pas mis (ubilex non distinguit nec nos distinguere debe-mus). Tel n’est pas l’avis de la Cour de cassa-tion. La solution est ici favorable au locatai-re. Mais cela aurait pu être l’inverse pour unlocataire qui obtient un stage et souhaites’en prévaloir pour donner congé avec unpréavis réduit. Une réponse ministérielleavait tranché la question par la négative(JOAN Q 26août 1996, p.4640, n°39697).Pour concilier les deux analyses on peutconsidérer que le stage, qui a pour vocationde compléter la formation professionnelle,n’est pas un premier emploi. Mais le cas del’emploi d’été est plus délicat. Il relève biend’un contrat de travail. À suivre la Cour decassation, un étudiant qui accepte un emploi“alimentaire” qui n’est pas en adéquationavec ses fonctions, ne trouverait pas ainsi unpremier emploi… Si chaque cas va devoirfaire l’objet d’une appréciation par le juge,on retiendra qu'un emploi d’étudiant n’estpas un emploi au sens de l’article 15.Baux commerciauxFin du bail par incendie(Cass. Civ. 3e, 29juin 2011, n°823, FS-P+B, pour-voi n°10-19975)La Cour de cassation avait indiqué le 4jan-vier 2011 qu’il n’y avait pas lieu à renvoi sur laquestion prioritaire de constitutionnalité surle point de savoir si la résiliation de plein droitdu bail en cas de perte de la chose louée estconforme à la Constitution. Elle est revenuesur cette affaire le 29juin. Un local commer-cial était loué à une société qui exploitait unediscothèque. Le bailleur avait donné congéavec refus de renouvellement et offred’indemnité d’éviction et la procédure defixation de l’indemnité était en cours lors-qu’un incendie s’est déclaré et a détruitl’immeuble. Le bailleur avait alors assigné lelocataire pour que soit constatée la résiliationdu bail. La Cour de cassation valide l’arrêtd’appel qui avait rejeté la demande en paie-ment émanant du locataire:« Mais attendu qu'ayant retenu, à bon droit,qu'en application de l'article 1722 du code civil,la destruction totale du bien loué avaitentraîné la résiliation de plein droit du bailet la perte de ses droits contractuels et statu-taires par la société Discothèque Le Malibu, lacour d'appel en a exactement déduit, sans vio-ler l'article 1erdu premier protocole additionnelde la Convention de sauvegarde des droits del'homme et des libertés fondamentales, nil'article 17 de la Charte des droits fondamen-taux de l'Union européenne, que cette sociéténe pouvait plus prétendre au versementd'une indemnité d'éviction qui ne lui étaitpas définitivement acquise au jour du sinistre etn'était pas entrée dans son patrimoine;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ». Lepourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:la solution est sévère pour lelocataire. Ayant reçu congé avec refus derenouvellement et offre d'indemnité, il res-tait dans les lieux, en application de l'articleL 145-28, dans l'attente de la fin de la procé-dure en fixation de l'indemnité. Survientl'incendie qui détruit les locaux et entraînela résiliation du bail en application del'article 1722. Sa créance en indemnité estdétruite par le même effet. La perte totaledu bien (de même que la perte partielle),dans la mesure elle n'est pas due à la fau-te d'une partie, ne suscite pas de dédomma-gement. De même, il a été jugé que lebailleur n'est pas tenu de reconstruire (Civ.3e, 7juin 1989, Loyers et copr. 2006, n°3).Solution sévère qui se justifie, ainsi quel'avait indiqué la Cour de cassation dans sadécision du 4janvier dernier, par le fait quel'article 1722 « ne fait manifestement quetirer la conséquence nécessaire de la dispari-tion de l'objet même de la convention queles parties avaient conclu et poursuit unobjectif d'intérêt général en assurant, lors del'anéantissement de leurs relations contrac-tuelles à une cause qui leur est étrangère,un équilibre objectif entre leurs intérêts res-pectifs ».Actes suspects justifiant uneextension de procédure de liquida-tion judiciaire(CA Paris, pôle 5, ch. 9, 30juin 2011, n°11-02039)Le tribunal de commerce de Bobigny avaitétendu une procédure de liquidation judiciai-re ouverte à l’encontre d’une société, àl’égard de la société mère.La cour d’appel de Paris confirme la décision.Elle considère que la confusion de patrimoinerésultait de ce que les deux sociétés avaient lesmêmes associés, exerçaient des activités com-plémentaires et disposaient d’un siège et d’uneadresse identiques, que les fonds de commerceétaient interchangeables et que l’une était lefournisseur quasi exclusif de l’autre.La cour relève trois opérations financièresanormales:- cession pendant la période suspecte dudroit au bailportant sur le fonds de com-merce de la filiale à la société mère. Le mon-tant de la cession était de 46000euros alorsque la banque avait fait une offre d’achat de130000euros.- la filiale avaitrésilié un bail commercialet ce bail avait été récupéré par la socié- mère sans payer de frais de cession dedroit au bail;- enfin la société mère avait réglépour lecompte de sa filiale des loyers sans procé-der à aucune déclaration de créance lorsde l’ouverture de la liquidation judiciaire dela filiale.La cour confirme donc l’extension de la pro-cédure à la société mère.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
OObbsseerrvvaattiioonnss:la cour d’appel fait applica-tion de l’article L 621-2 al. 2 du code de com-merce qui permet d’étendre la procédurecollective à une ou plusieurs autres per-sonnes en cas de confusion de leur patrimoi-ne avec celui du débiteur. L’arrêt précise quela confusion peut notamment résulterd’opérations financières ou de flux financiersanormaux.Les faits reprochés étaient ici liés à la gestiondes immeubles entre les deux sociétés et sontqualifiés d’opérations financières anormales.FiscalitéImmeuble menaçant ruine(CE, 8esous-section, 30mai 2011, n°342154)Une commune avait installé un dispositifd’étaiement du mur de soutènement du ter-rain d’implantation de l’immeuble d’un pro-priétaire privé, faisant usage de son pouvoirde police. Mais le maire réclamait une rede-vance d’occupation du domaine public com-munal estimant qu’il s’agissait d’une occupa-tion privative de l’intéressé. La cour adminis-trative d’appel de Nantes l’avait déchargé dupaiement de cette redevance, et le Conseild’Etat refuse d’admettre le recours de la com-mune.OObbsseerrvvaattiioonnss:La législation des immeublesmenaçant ruine figure aux articles L 511-1 etsuivants du CCH.Revenus fonciers: caractèredéductible d’une indemnitéd’éviction(CE, 9esous-section, 30mai 2011, n°329952)Un bailleur avait déduit de ses revenus fon-ciers le montant d’une indemnité d’éviction.Étant non imposable, il invoquait le bénéficede l’article 150 D 6e du CGI qui prévoyaitl’exonération d’impôt sur les plus-values enfaveur des contribuables titulaires de pen-sions vieillesse non assujettis à l'impôt sur lerevenu. L’administration avait effectué unredressement, mais le contribuable obtientgain de cause devant le Conseil d’Etat:“Considérant que devant la cour administra-tive d'appel de Nantes, MmeD. faisait valoirque l'indemnité d'éviction versée à la loca-taire du lot […] de l'immeuble, situé […] rueOudinot à Paris, était déductible de ses reve-nus fonciers perçus au titre des années1995et1996, en vertu des dispositions de l'article31 du CGI, dès lors que cette indemnitéavait été versée afin de relouer ce bienpour un loyer plus élevé et dans desconditions plus favorables au proprié-taire; qu'en écartant ce moyen au seulmotif qu'il n'était pas établi que la déduc-tion de cette indemnité d'éviction des reve-nus fonciers aurait pour effet, compte tenudes réintégrations d'intérêts par ailleurseffectuées par l'administration, de ramenerle revenu global imposable des contri-buables en dessous du seuil d'imposition àl'impôt sur le revenu, sans se prononcer surle bien-fondé de cette réduction et sur sonincidence sur le montant des cotisations sup-plémentaires d'impôt sur le revenu contes-tées par la requérante, la cour a insuffisam-ment motivé son arrêt; que par suite, MmeD.est fondée à en demander l'annulation”.L’affaire est renvoyée à la cour administrati-ve d’appel de Nantes.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’arrêt confirme le caractèredéductible des revenus fonciers d’uneindemnité versée au locataire en vue derelouer le bien à un loyer plus élevé.On retrouve par ailleurs l’exonération destitulaires de pensions de vieillesse, sous unerédaction différente depuis la réforme de2003, à l’article 150 U 3e.Police du logementValidation de l’interdiction delocation des locaux impropres àl’habitation(CE, 5eet 4esous-sections réunies, 9mai 2011,n°346785)Le préfet des Yvelines avait, sur le fondementde l’article L 1331-22 du code de la santépublique notifié une interdiction de locationà un propriétaire. Saisi par le propriétaire, letribunal administratif avait transmis la ques-tion au Conseil d’Etat de la conformité de cetarticle à la Constitution. L’article L 1131-22interdit la location des caves, sous-sols,combles, pièce sans ouverture sur l’extérieuret autre locaux impropres à l’habitation. Lepréfet peut enjoindre au bailleur de mettrefin à la location et de reloger les occupants(art. L 521-2 et L 521-3-1 du CCH)Le Conseil d’Etat valide ces dispositions:12juillet20113JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉ-- DDRROOIITTDDEEPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEEntreprise en ZFU: contestationde la réalité de l’implantationUn contribuable avait subi un redresse-ment d’impôt sur le revenu et de taxeprofessionnelle car la réalité de sonimplantation dans le périmètre d’unezone franche urbaine était contestée.Le contribuable, qui n’avait pas de salarié,disposait d’un “local commun en plateaupartagé avec six autres entreprises dansun immeuble situé dans la ZFU desMureaux”. Mais les matériels de bureauxétaient pour l’essentiel installés à sondomicile personnel, à l’ancienne adressede son exploitation, hors ZFU et la majeu-re partie de son activité était réalisée àl’occasion de ses nombreux déplacements.Le Conseil d’Etat confirme l’arrêt d’appelqui avait estimé qu’il ne pouvait êtreregardé comme ayant exercé uneactivité implantée en ZFU.(CE, 16mai2011, 9eet 10esous-sections,n°315382).Une QPC transmise sur le droitde propriétéLa Cour de cassation a transmis au Conseilconstitutionnel une question prioritaire deconstitutionnalité concernant le droit depropriété. Il s’agit de savoir si l’article 544du code civil, tel qu’interprété par la Courde cassation, porte atteinte à l’objectif devaleur constitutionnelle que constitue ledroit au logement.Cette affaire concerne une vingtaine depersonnes à Sarcelles, à l’égard desquellesla communauté d’agglomération Val-de-France (Val d’Oise) a engagé une procé-dure d’expulsion d’occupants de la pro-priété d’autrui.Une 2eaffaire traite d’un cas analogue àSaint-Ouen-l’Aumone (Val d’Oise).(Cass. Civ. 3e, 30juin2011, n°998, FS-P+B,renvoi, affaire n°11-40018 et n°997, n°11-40017)Une question surl’expropriation est jugée irrece-vable, Dans un autre arrêt, la Cour de cassation arefusé de renvoyer au Conseil constitution-nel la question qui lui était soumise, aumotif que la question était irrecevablepour viser une disposition réglementaire.L’écrit distinct et motivé qui saisissait lejuge de l’expropriation visait l’article R 13-65 du code de l’expropriation.(Cass. Civ. 3e, 24juin2011, n°930, FS-P+B,irrecevabilité, affaire n°11-40016) une autre question surl’expropriation n’a pas donné lieuà renvoiDans cette affaire, la question portait surl’article 6 1ede la loi sur le Grand Paris quia modifié la date de référence fixée àl’article L 13-15 du code de l’expropriation.Mais l’une des parties à l’instance (la com-munauté urbaine LeMans Métropole)s’étant désistée, il n’y avait plusd’instance en cours, ce qui a empêché laCour de cassation de transmettre la ques-tion au Conseil constitutionnel.(Cass. Civ. 3e, 30juin2011, n°996, F-P+B,non-lieu à renvoi, affaire n°11-40020)
12juillet20114JURIShheebbddooimmobilierÉquilibre des financespubliquesLes sénateurs ont examiné le 14juin un pro-jet de loi constitutionnelle relatif à l’équilibredes finances publiques. Le projet a parexemple été soutenu par Jean Arthuis, rap-porteur pour avis, qui souhaite que le Parle-ment renforce à cette occasion sa vigilance etson pouvoir de proposition (JO Sénat, déb.15juin, p.4787). Jean-Pierre Chevènement,très citrique, observe que le Conseil consti-tutionnel sera systématiquement saisi de laconformité des lois de finances à la loi-cadred’équilibre, nouvel instrument dans la hié-rarchie des normes. Mais cela transforme leConseil constitutionnel en gardien de labonne gestion des finances publiques“vision surréaliste!“. Il ajoute que cela auraitpar exemple interdit au Gouvernementd’adopter le plan de relance pour luttercontre la récession en 2009, ou de lancer legrand emprunt en 2010 (p.4814).L’ensemble du texte a été voté le 15juin (JOSénat déb. 16juin, p.4895).Classement des hébergementstouristiquesLe sénateur Jean-Paul Amoudry a demandéau Gouvernement de prolonger la périodede transition au cours de laquelle coexiste-raient le nouveau régime et les classementsaccordés antérieurement. Frédéric Lefebvrelui répond en soulignant l’importance de semettre en conformité avec les normes inter-nationales. Il ajoute: “le délai d’adaptationde trois ans […] me paraît permettre aux pro-fessionnels d’effectuer les démarches néces-saires au nouveau classement” (JO Sénatdéb. 22juin, p.5017). En revanche, il évoquela proposition de loi du 13avril2011 qui, sielle était adoptée, permettrait de supprimerla validation par l’autorité préfectorale etpermettrait d‘accélérer la procédure de clas-sement. Il ajoute, en matière de sécurité, qu'ilest possible de négocier l’échéancier de réali-sation des travaux avec le maire.UURRBBAANNIISSMMEEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELe cabinet Wragge&Co(David Blondel)a conseillé Natixis dans la mise en placepour Eurosic (foncière spécialisée enimmobilier de bureaux) d’un financementhypothécaire de 215millions d’€ à 5 ans.Ce financement est adossé à l’immeubleAvant-Seine (Paris XIIIe) qui est le siège dela BPCE à Paris. Eurosic était conseillé parle cabinet De Pardieu Brocas Maffei(Emmanuel Fatome). Intervenaient égale-ment les études Chevreux et Associés etWargny Katz.Acteurs“Considérant […] que ces dispositionsn'emportent aucune privation du droit depropriété mais se bornent à apporter deslimites à son exercice; que les restrictionsapportées à l'exercice du droit de pro-priété sont justifiées par l'intérêt géné-ral qui s'attache à la protection de la santé etde la sécurité des occupants de locauximpropres à l'habitation; que ces restrictions,qui ne concernent que l'interdiction d'unmode d'occupation des locaux et n'ont poureffet, ni d'empêcher d'autres usages du bien,ni d'en interdire l'accès à d'autres fins quel'habitation, sont proportionnées à l'objectifpoursuivi”. La décision ajoute que cesmesures ayant un caractère de mesures depolice, elles doivent être précédées d’uneinformation préalable du propriétaire. LeConseil d’Etat ne transmet donc pas la ques-tion au Conseil constitutionnel.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le Conseil d’Etat met enbalance le droit de propriété avec l’objectifde santé publique qui justifie l’interdictionde louer des locaux impropres à l’habitationpour confirmer le bien-fondé de cette légis-lation.Permis de construireAnnulation pour risque d’atteinteaux lieux avoisinants(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 23mai 2011,n°339610)Un recours avait été engagé contre un permisde construire obtenu par Paris Habitat OPHpour un immeuble situé dans le XVIearron-dissement de Paris.Le juge des référés avait annulé le permis. LeConseil d’Etat après avoir annulé le juge-ment, confirme la décision d’annulation dupermis.Le juge avait annulé le permis en s’appuyantsur le moyen tiré de la méconnaissance desrègles de sécurité publiques énoncées parl’article R 111-5 du code de l’urbanisme. Orcet article n’est pas applicable dans les com-munes dotées d’un PLU. Paris étant doté d’untel plan, l’article n’était donc pas applicable.Le Conseil d’Etat admet que le juge s’est livréà une appréciation souveraine des faits, sansdénaturation, en considérant que le bâti-ment devait être construit à moins de 6mètres de la façade en vis-à-vis et que:“les pièces produites ne permettaientpas d'apprécier clairement l'impactvisuel du revêtement prévu pour le bâti-ment litigieux, avant de juger que, comptetenu de la volumétrie du projet de construc-tion, le moyen tiré de ce qu'il portait atteinteaux intérêts définis aux articles R.111-21 ducode de l'urbanisme et UG 11.1.3 du règle-ment du plan local d'urbanisme était propreà créer un doute sérieux sur la légalité du per-mis de construire”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article R 111-21 du code del’urbanisme permet de refuser un permis deconstruire (ou de l’admettre sous réserves) siles constructions “sont de nature à porteratteinte au caractère ou à l'intérêt des lieuxavoisinants, aux sites, aux paysages naturelsou urbains ainsi qu'à la conservation desperspectives monumentales.”Cet arrêt en fait application.Limitation du “mitage”(CE, 6esous-section, 30mai 2011, n°327769,commune de Ramatuelle)Un propriétaire avait demandé un permis deconstruire portant sur une maison, à édifiersur une parcelle contiguë de celle étaitdéjà implantée une première maison. Le mai-re avait opposé un sursis à statuer au motifque la parcelle devait être classée en zoneinconstructible par le futur PLU pour préser-ver le caractère naturel du secteur. Le Conseild’Etat confirme la décision du maire.L’arrêt retient que le projet de PLU avait étéexposé en mairie au printemps 2005, ce quipermettait de préciser la portée des modifi-cations projetées.Il valide le sursis en considérant l’objectifvisant à stopper le processus de mitage desespaces naturels et agricoles et maintenir laqualité des milieux naturels, le secteur classéen zone NB recouvrant principalement desterrains d’urbanisation diffuse existante, leprojet de règlement du PLU interdisant lesconstructions de toute nature.L’interdiction de construire sur une zone enlisière de zone boisée est donc confirmée. OPCVM: le Conseil d’Etat adres-se une question préjudicielle à laCJUELe Conseil d’Etat était saisi de plusieursquestions relatives à la différence de trai-tement fiscal qui existe entre les revenusdistribués par des sociétés françaises à desOPCVM non-résidents en France, qui sontimposés au taux de 25% par retenue à lasource alors que de tels revenus ne sontpas imposés lorsqu’ils sont versés à desOPCVM résidents en France.Il a estimé que cela justifiait la saisine, àtitre préjudiciel, de la Cour de justice del’Union européenne.(CE, 23mai2011, 9eet 10esous-sections,n°344678).
12juillet20115JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉBBRRÈÈVVEESSFusion de PACTLe PACT des Hauts-de-Seine et celuide Paris ont décidé de fusionner.Leur objectif est de mieux répondreainsi aux défis du Grand Paris pourl’amélioration de l’habitat social.(Assemblée générale du 20juin2011du Pact des Hauts de Seine).Nouveaux accords GRLDeux accords GRL ont été signésrécemment:- Le Comité d’établissement d’EIFFAGETravaux publics Côte d’Azur a signéavec le CILVAR et l’AGAPL un accordde partenariat pour l’accès au loge-ment des salariés d’EIFFAGE. Le comi- d’établissement prend en charge,pour 3 ans maximum, la primed’assurance de la GRL pour les pro-priétaires louant leur logement à dessalariés de cet établissement qui ontun taux d’effort de plus de 28%.- Le Grand Chalon (communautéd’agglomération) a signé avec LOGEHABet l’AGAPL un accord pour favoriserle logement des jeunes et la remisesur le marché de logements vacants:le Grand Chalon prend en chargel’assurance GRL des bailleurs quilouent à des jeunes de moins de 30ans ou s’engagent à remettre en loca-tion un logement vacant depuis plusd’un an. (Communiqués des 24juin et1erjuillet 2011).Majoration des aides de l’Anahà GrenobleGrenoble Alpes Métropole majore lasubvention accordée par l’ANAH auxpropriétaires bailleurs: cette primeLoca++ majore de 10 points le taux desubvention ce qui permet de porter lafourchette de subvention de 25-35% à35-45% du montant des travaux, dansla limite de 80000€ par logement.(Communiqué du 30juin2011).Le cabinet Freshfields BruckhausDeringerLLP (Benoit Marcilhacy etFabrice Grillo) a conseillé GrosvenorFund Management dans le cadre d’uneacquisition de 2 centres commerciaux(10000m2à Marseille et 11000m2àChâlons en Champagne) auprèsd’Unibail-Rodamco. Intervenaient aus-si Fidal et Allez&Associés et, pour levendeur, Allen&Overy (Jean-Domi-nique Casalta et Jean-Yves Charriau) etl’étude Ginisty.Acteurs Entre +3% et +6%en 2011: c’est le pronostic de la FNAIM sur l’évolution desprix des logements pour l’année en cours. Selon le baromètre de la fédération, lesprix ont progressé de 3,3% au 2etrimestre, par rapport au 1ertrimestre 2011, maisla FNAIM estime qu’une surchauffe des prix n’est pas à craindre. Les prix ontdavantage progressé en province (+4,3%) qu’en Ile-de-France (+1,0%).(Conférence de presse du 7juillet2011). 1,094million de m2: c’est le volume des transactions en immobilier d’entrepriseen Ile-de-France pour le 1ersemestre 2011. Ce chiffre est en légère hausse par rap-port au 1ersemestre 2010 (1,090million de m2)Le volume des investissements a plus nettement progressé à 5milliards d’euros, soit+9% par rapport au 1ersemestre 2010. Le chiffre reste en retrait par rapport à lamoyenne sur 10 ans (6,6milliards). Cushman&Wakefield observe qu’il y a eu peu detrès grandes transactions et un recul important de la part des commerces. Le marché estdominé par les investisseurs institutionnels français qui représentent 58% des sommesinvesties au 1ersemestre.Avec un loyer prime en légère hausse (773€ le m2/an) contre 760€ un an plus tôt, etune raréfaction de l’offre, Cushman&Wakefield constate une “tendance à la baisse desfranchises de loyer octroyées par les bailleurs, signe d’une évolution de leur rapport deforces avec les locataires”.(Communiqué du 1erjuillet 2011).ChiffresDeux décrets sur les trames ver-te et bleueEn date du 28juin, deux décrets concer-nent l’un le comité national trames verteet bleue et l’autre les comités régionauxtrames verte et bleue.- Le comité national trames verte et bleueest un lieu d'information, d'échange et deconsultation sur les sujets ayant trait auxcontinuités écologiques, à leur préserva-tion et à la remise en bon état de cescontinuités y compris en ce qui concerneles initiatives et avancées internationaleset européennes. Il est saisi pour avis desprojets de loi et de décret relatifs aucontenu des orientations nationales oudes schémas régionaux de cohérence terri-toriale.Il est composé de 5 collèges de 10membres.Les textes sont codifiés aux articles D 371-1et suivants du code de l'environnement.- Le comité régionalest associé àl'élaboration et au suivi du schéma régio-nal de cohérence écologique.Sa composition est fixée par l'article D371-10 du code de l'environnement.(Décrets n°2011-738 et 739 du 28juin2011,J.O. du 29juin2011, p.10955).Investissements Scellier en zone CLe Gouvernement peut accorder un agré-ment à certaines communes en zone C quise caractérisent par un déséquilibre entrel'offre et la demande de logements, pourpermettre un investissement locatif Scel-lier.Il a été accordé à trois communes:- Vitré (Ille-et-Vilaine),- Châteaugiron (Ille-et-Vilaine),- Castelnau-d'Estrétefonds (Haute-Garon-ne).(Arrêtés du 23juin2011 portant agrémentde communes au bénéfice du dispositif pré-vu à l'article 199 septvicies du CGI pour leslogements acquis ou construits sur son terri-toire, J.O. du 1erjuillet, p.11266).Quel impact du Grand Paris sur lafiscalité de l’immobilier?L’Observatoire régional de l’immobilierd’entreprise en Ile-de-France (ORIE) souligneque la révision de la fiscalité immobilière,imposée par la création du Grand Paris,risque de ralentir le rythme de la création debureaux.Par ailleurs l’équilibre financier de la réformen’est pas assuré; la refonte de la taxe sur lesbureaux et de la redevance pour création debureaux, ainsi que du versement transport,l’instauration de la taxe spécialed’équipement et l’imposition forfaitaire surle matériel roulant devraient rapporter565millions d’euros par an alors que lebesoin de financement est de 2,5milliardsd’euros par an. L’ORIE, tout en saluant le dis-positif de lissage dans l’application de laréforme de la taxe sur les bureaux, soulignela complexité des nouvelles taxes, en appelleà un système plus simple et préconise unetaxation des plus-values mobilières.(Communiqué du 7juillet2011).Location temporaire: Lodgis dénon-ce les idées reçuesLe groupe Lodgis, qui s’adresse à une clientè-le internationale à la recherche de loge-ments pour une occupation de coutre duréeà Paris ou Nice conteste les idées reçues sur lalocation meublée saisonnière. Selon uneenquête Opinionway, dans 76% des cas, leslocations sont réalisées auprès de cadres oud’étudiants: 42% sont des étudiants oujeunes diplômés et 34% des salariés en mis-sion. Les touristes ne représentent que 4%.La durée moyenne de la location est de 2mois et 22 jours. Pour Lodgis, la locationmeublée saisonnière ne réduit pas le parcpour les familles car il s’agit le plus souvent(79% des cas) de studios ou de 2 pièces.(Communiqué du 6juillet2011).
12juillet20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21juin2011ANp.6558n°102406Michel HunaultNC, Loire-AtlantiqueRénovation hôtelièreCommerce, PMELa modernisation du parc hôtelier repose notam-ment sur le nouveau dispositif de classement hôte-lier. Il porte sur un tableau de classement en 233critères et a pour objectif une montée en gammede l'offre. Le classement est valable 5 ans et fonc-tionne avec contrôle établi par un organisme agréépar le Cofrac et à charge de l'exploitant.Par ailleurs, des finance-ments à taux préféren-tiels ont été mis en placepar la CDC et Oséo, quisont détaillés dans laréponse.21juin2011ANp.6561n°102163Paul Durieu,UMP, VaucluseRendre obligatoirel'ILC?Commerce, PMELa proposition de rendre obligatoire le seul ILC enremplacement de l'ICC mérite d'être mûrementréfléchie. Par ailleurs, il existe un autre indice,l'ILAT, qui peut s'appliquer aux secteurs non cou-verts par l'ILC. À ce stade, le Gouvernement priv-ilégie la voie conventionnelle et l'accord desparties pour le recours à l'ILAT et à l'ILC.Le député évoquait laproposition d'un rapportde la Commission desaffaires économiques del'Assemblée sur lavacance des locaux com-merciaux.21juin2011ANp.6562n°102165Paul Durieu,UMP, VaucluseEnregistrement desbaux dérogatoiresCommerce PMELa proposition de soumettre les baux dérogatoiresà la formalité de l'enregistrement est contraire àla volonté de simplification administrative recher-chée par le Gouvernement. Par ailleurs, les partiespeuvent déjà le faire volontairement, moyennantun droit fixe de 125 .Cette proposition, quiémane du même rap-port, vise à lutter contrela source d'instabilité quereprésente le bail déroga-toire pour le preneur.21juin2011ANp.6583n°99889Patrick Lemasle,SRC, Haute-GaronneGRL et cautionEcologieLe nouveau dispositif de garantie des risques locatifs(GRL 2) présenté en conseil des ministres le 23décem-bre 2009 permet de couvrir les bailleurs dont leslocataires ont un taux d'effort de moins de 50%. Lelocataire de bonne foi bénéficie, en cas d'impayé,d'un suivi social et le locataire de mauvaise foi subit laprocédure classique de recouvrement. Pour évitertoute dérive financière, un dispositif de contrôle desassureurs doit être mis en place. Le cautionnementest donc devenu inutile et ne peut plus être exigé dubailleur personne physique qui a souscrit une assur-ance ou la GRL (sauf étudiant ou apprenti).L'équilibre présenté estparfait.La question demeure desavoir s'il est atteintdans la réalité…21juin2011ANp.6583n°101502Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleInstallations de cara-vanes de chantierEcologieLes constructions temporaires nécessaires à la con-duite des travaux sont dispensées de toute for-malité (art. R 421-5 du code de l'urbanisme). Maiscela ne s'applique pas à des installationsd'habitation. L'installation de caravanes pour plusde 3 mois en dehors des terrains de camping estsoumise à déclaration préalable.Par ailleurs, les cara-vanes qui conserventleur mobilité ne sontsoumises à aucune taxed'urbanisme.21juin2011ANp.6605n°104471Colette Langlade,SRC, DordogneDéveloppement du prêtviager hypothécaire(PVH)EcologieLe PVH, créé par l'ordonnance du 23mars 2006,connaît un succès limité: 4329 prêts pour 352M de juin2007 à fin janvier2010. Cela tient aurisque de longévité de l'emprunteur et au risqued'évolution à la baisse du marché immobilier et àl'interdiction de le proposer par démarchage. Ilest difficile d'attendre une diminution du TEGpratiqué. Les banques sont libres de fixer des con-ditions comme un âge minimum.La députée s'étonnaitque le Crédit foncierpuisse refuser un clientqui sollicitait un prêtviager au motif qu'il amoins de 65 ans.21juin2011ANp.6647n°70747Philippe Folliot,App. NC, TarnZonage. InvestissementScellieren zone CEcologieLe décret du 23septembre 2010 a fixé les modalitésd'agrément des communes situées en zone C quisouhaitent bénéficier du dispositif fiscal, sans modifi-er le classement. La demande suppose l'avis dumaire, du président de l'EPCI et une délibération duconseil municipal ou de l'organe délibérant de l'EPCI.Trois arrêtés ont étépubliés récemment.Voir page 5.28juin2011ANp.6910n°42879Claude BartoloneSRC, Seine-Saint-DenisCharges. Actions enpaiement et en répéti-tionLogementPour les baux HLM,l'action en répétitiondes sommes indues se prescritpar 3 ans(art. 68 de la loi de 1948, art. L 442-6 du CCH) alors que le délai estde 5 ansdans le secteur privé.Pour les actions en paiementdes charges, la prescription est de 5 anstantdans le parc HLM que privé (art. 2224 du code civil). Une harmonisation desdélais de prescription pour la répétition sera proposée au Parlement.28juin2011ANp.6911n°103682Richard Mallié,UMP, Bouches-du-RhôneGarantie intrinsèque enVEFALogementLe Médiateur de la République (30mars 2011) aproposé de supprimer la garantie intrinsèque oude mettre en œuvre des mesures de sécurisation.Le Gouvernement préfère un suivi et une évalua-tion des effets du décret du 27septembre 2010plutôt que sa remise en cause.Des aménagements pour-ront être proposés dans laloi sur la protection duconsommateur déposée àl'Assemblée le 1erjuindernier, admet la réponse.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
12juillet20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSGouvernementFrançois Baroinest nommé ministre del'économie, des finances et de l'industrie, ilsuccède à Christine Lagarde; ValériePécresse est nommée ministre du budget,des comptes publics et de la réforme del'Etat, porte-parole du Gouvernement;Jean Leonettiest nommé ministre chargédes affaires européennes. (Décret du 29juin2011, J.O. du 30juin, p.11010).Cabinets ministérielsEcologie: Alexis Rouqueest nommédirecteur adjoint au cabinet de la ministre.(Arrêté du 28juin2011, J.O. du 30juin, @).Economie: Sont nommés au cabinet deFrançois Baroin: Didier Banquy, directeurdu cabinet et Christophe Pacohil, chefde cabinet. (Arrêté du 30juin2011, J.O. du2juillet, @).Organismes publicsEPF des Yvelines: Claude Bertolinoestnommée directrice générale del'Établissement public foncier des Yvelines.(Arrêté du 22juin2011, J.O. du 29juin,p.10985).EPFR: Pierre Aubouinest nomméadministrateur, représentant de l'Etat del'Établissement public de financement etde restructuration. (Décret du 28juin2011,J.O. du 30juin, p.11204).SOVAFIM: Frédérik Rothenburgerestnommé, administrateur, représentantl'Etat, de la Société de valorisation foncièreet immobilière. (Décret du 28juin2011, J.O.du 30juin, p.11204).EPARECA: Guillaume Lacroixest nom-mé administrateur, représentant leministre chargé du commerce et del'artisanat. (Arrêté du 24juin2011, J.O. du1erjuillet, p.11290).Observatoire national de laconsommation des espaces agri-colesCet observatoire, institué par décret du28juin, élabore des outils pertinents pourmesurer le changement de destination desespaces agricoles, homologue des indica-teurs d'évolution et publie annuellementun rapport sur son activité.Les textes sont insérés aux articles D. 112-1-12 du code rural. (Décret n°2011-786 du28juin2011, J.O. du 30juin, @).Plan de prévision des risquesUn décret n°2011-765 du 28juin2011 estrelatif à la procédure d'élaboration, derévision et de modification des plans deprévention des risques naturels prévisibles.Cette nouvelle procédure s'applique auxplans dont l'établissement est prescrit àcompter du 1eraoût 2011. Les nouvellesrègles de révision (art. R 562-10 du code del'environnement) et de modification desplans (art. R 562-10-1 et R 560-10-2)s'appliquent immédiatement.Un PPRN doit être approuvé dans les troisans de l'arrêté prescrivant son élaboration(délai pouvant être allongé une seule fois).(J.O. du 30juin2011, p.11104).Conventions collectivesImmobilier(secteur des résidences detourisme): l’avenant du 1ermars 2011, rela-tif aux salaires minimadans les rési-dences de tourisme et hôtelières est éten-du par arrêté du 21juin2011 (J.O. du29juin, p.10986).Personnel des cabinets d'avocats: il estenvisagé l'extension de l'avenant n°97 bisdu 25février 2011 modifiant l'avenantn°97 du 28mai 2010 relatif aux taux decontribution OPCA PL.(Avis publié au J.O. du 29juin, p.10987).Contentieux du surendettementLa loi du 22décembre 2010 relatif àl'exécution des décisions de justice a trans-féré le contentieux du surendettement dujuge de l'exécution au juge du tribunald'instance. Un décret du 28juin en orga-nise la mise en œuvre à compter du1erseptembre 2011.(Décret n°2011-741 du 28juin2011 relatif autransfert du contentieux du surendettementdu juge de l'exécution au juge du tribunald'instance, J.O. du 29juin, p.10959).Guichet unique des réseauxL'article L 554-2 du code del'environnement a prévu la mise en placed'un guichet unique référençant lesréseaux de transport et de distributionpour éviter leur endommagement lors detravaux tiers. Un décret du 28juin fixe lesobligations déclaratives des exploitants deréseaux et l'assiette des redevances.(Décret n°2011-762 du 28juin2011 fixant lesmodalités d'application de l'article L. 554-5du code de l'environnement, J.O. du 30juin,p.11099).Géomètres-expertsUn décret d'application de la loi du 5jan-vier 2011 d'adaptation de la législation audroit européen concerne, dans sonarticle6, les géomètres-experts. Il supprimeles exigences d'accès à la profession injusti-fiées eu égard à leur nécessité ou propor-tionnalité.Il modifie le décret du 31mai 1996. Parexemple son article7 fait référence à lafaculté de conclure des accords de recon-naissance mutuelle des qualifications pro-fessionnelles avec l'ordre des géomètres-experts.(Décret n°2011-759 du 28juin2011 portantdiverses mesures réglementaires d'adaptationau droit de l'Union européenne dans ledomaine de la reconnaissance des qualifica-tions professionnelles et des services dans lemarché intérieur, J.O. du 30juin, p.11035).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 443UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
12juillet20118JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHÉÉDDUULLOOGGEEMMEENNTTSelon Sylvain Jutteau, directeur général deCentury 21, les loyers ont augmenté de1,71% en un an (juillet2010-juin 2011).Inflation de 2% déduite, cela correspondà une baisse de -0,29%. Il y a donc unerégression des loyers en euros constants.Baisse des loyers en constantsCette évolution est différente selon lestypes de logements (voir tableau). Lesloyers des grandes surfaces ont progresséplus faiblement. Pour Century 21, celas’explique par un afflux de constructionsneuves en raison des dispositions fiscalesqui ont plus favorisé les 3 pièces et plus etmoins les petites surfaces.L’analyse des revenus des locataires sur 10ans est instructive: en dix ans, le revenumoyen d’un ménage locataire entrant estpassé de 2015 net à 2312; soit unehausse de 14,8% (-2,1% en constants),alors que le revenu moyen de l’ensembledes ménages a progressé de 31,5%(+14,6% en constants). C’est dire quel’écart des revenus s’est creusé entre leslocataires et l’ensemble de la population.Pour Century 21, le statut locatif n’estdonc pas désiré et les ménages optentpour l’accession à la propriété, dès qu’ils lepeuvent.L’analyse des bailleurs montre une progres-sion des investissements émanant desouvriers et employés (14,7% en 2010 et16,4% en 2011), et une forte baisse dessociétés (11,12% en 2010 et 6,05% en2011).Pour 2011, Sylvain Jutteau estime que lesloyers vont évoluer de façon proche, voireinférieure à celle de l’inflation.Hausse des prix en trompe l’œilLes prix ont continué à monter au 1ersemestre 2011 en moyenne nationale. Lahausse est de 7,4% en 12 mois. Mais, ana-lyse Laurent Vimont, président de Century21, il s’agit d’une “hausse en trompe l’œil”.En effet, pour la 1efois depuis 18 mois, levolume des transactions est en baisse, de-7,1% (1ersem. 2010 - 1ersem. 2011).Le prix moyen des appartements a aug-menté de +9,5% en 12 mois 3551 lem2) et de 6,3% pour les maisons (2149le m2).Pour la première fois, le prix moyen desacquisitions de logements a franchi la bar-re des 200000, à 210438 au 1ersemestre 2011.À Paris, la hausse a été de +17,9% en unan, (8344 au 1ersemestre 2011), mais lahausse a été moindre en Ile-de-France(+10,3%, 3421). La hausse est de+6,85% à Lyon et inférieure à 5% à Mar-seille (+4,92%). Six régions connaissentdes baisses de prix (Alsace -4,34%), Aqui-taine (-2,6%), Auvergne (-1,1%), Bour-gogne (-6,89%), Limousin (-0,77%) etNord-Picardie (-0,06%).Une analyse sur 6 mois montre que si au1ersemestre 2011 les prix ont augmenté de6,44% par rapport au 2esemestre 2010,les volumes de ventes s’effritent de -7,1%(par rapport au 1ersemestre 2010).Les acheteurs ont réagi en allongeant ladurée des prêts (19,85 à 20,13 ans) et enaugmentant la quotité de financementpar emprunt (76 à 78,7%). Les acquéreursde moins de 30 ans sont en recul de prèsde 10%. Quant à l’apport personnel, ilaugmente fortement.À Paris, la hausse des prix est de 7,68% en6 mois 396000) mais le volume desventes se contracte peu (-1%). Les acqué-reurs de moins de 30 ans sont en forte bais-se. Si les parisiens allongent la durée duprêt, ils réduisent la quotité de finance-ment par emprunt: 58% contre 64% au1ersemestre 2011. Pour Laurent Vimont,“les parisiens financent la hausse des prixparisiens”. Il ajoute: “Paris est le lingot d’orde la pierre”. Les investisseurs n‘attendentLaurent Vimont (président de Century 21): “Le marché purge ses excès”Loyers en hausse modérée, prix en évolution contrastée, selon le président de Cen-tury 21, le marché purge ses excès. Les acquéreurs, qui doivent financer un apportpersonnel plus conséquent, allongent la durée de leur endettement.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREELoyerau m2Juillet2010- juin2011VariationÉvolution en constantsStudio -1 pièce16,861,81%-0,19%2 pièces12,792,90%0,90%3 pièces10,340,68%-1,32%4 pièces9,47-0,63%-2,63%5 pièces8,830,23%-1,77%Ensemble1,71%-0,29%Évolution des loyers en un anFrance entièreApport personnel nécessairepour un emprunt de 1000 par mois en 20 ansSource: Réseau Century 21Source: Réseau Century 21pas de la rentabilité mais de la plus-value;le marché alimente lui-même la hausse.En Ile-de-France, la hausse des prix est de6,64% en 6 mois mais les volumes en bais-se de -13%. La contraction des volumesest particulièrement marquée dans le Val-de-Marne (-20%), les Hauts-de-Seine (-17%) dans le Val d’Oise (-10%).Dans les deux départements les plus sen-sibles aux taux d’intérêt, les prix en 6 moisaugmentent faiblement (+0,96% en Sei-ne-Saint-Denis) ou sont en légère diminu-tion (-1,37% en Seine-et-Marne).Century 21 constate que dans les régions il y a eu une correction des prix, ontrouve en hausse tant les volumes que laproportion des acquéreurs de moins de 30ans. Pour le réseau, le marché s’autorégule.Dans toutes les régions, la réduction dunombre de ventes se traduit par une cor-rection des prix à la baisse, ce qui permetune reconstitution du volume des ventes.Le marché purge les excèsLaurent Vimont a la conviction que le 2esemestre va être marqué par moins dedynamisme sur le volume des transactionsqu’il va y avoir une correction sur les prix.L’évolution des prix pourrait être négativeau 2esemestre. Elle pourrait être compriseentre -1 et -2% en 6 mois si les taux évo-luent peu, ou de -4 à -5%, si les taux aug-mentent plus fortement.L’analyse de la capacité d’achat avec unemensualité d’emprunt de 1000 montreque, hors Paris, les moins de 30 ans peu-vent acquérir leur logement, mais que dansla capitale, il leur faut nécessairement unapport personnel conséquent et dontl’importance s’est fortement accrue. Consé-quence: le marché parisien est centrifuge,poussant par exemple en petite couronneles ménages des arrondissements périphé-riques. L’apport personnel nécessaire est de49638 au 1ersemestre 2011 alors qu’iln’était que de 22247 au 2esemestre 2010.Conclusion de Laurent Vimont: le marchépurge les excès.1ersemestre2011Prix de ventemoyenApportpersonnelParis396000235200Ile-de-France25743496634Province17661915819France entière21043849638
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