mardi 13 mai 2025

466 – 14 Février 2012

AccueilAnciens numéros466 - 14 Février 2012
– 2 – Jurisprudence –
Droit de propriété : Deux arrêts sur le droit de préemption
Baux commerciaux : Interdiction de sous-location / La forme du refus
de renouvellement / Déplafonnement en raison du mode originaire de fixation du loyer
– 3 – Rapport –
La Cour des comptes s’intéresse au logement social
– 4 – Débat –
Le coût de la performance énergétique
– 5 – Projets –
Majoration des droits à construire de 30% PLF rectificative: 1e loi de l’année 2012
– 6 – Au Parlement –
Le logement revient souvent dans les débats
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Publicité extérieure
– 8 – Rencontres –
L ’actualité du droit immobilier par Lefebvre Pelletier & Associés
Baisse des ventes de logements neufs selon la FPI

JUGÉ>>En cas de sous-location irrégulière dansun bail commercial, le bailleur doit agir àl’encontre du locataire et non directement àl’encontre du sous-locataire (solution dédui-te d’un arrêt du 1erfévrier 2012 de la Courde cassation, p.2).>>Un loyer qui a été fixé à un montantanormalement bas en raison de liens defamille existant entre les parties justifie ledéplafonnement du bail à son renouvelle-ment (CA de Paris, 1erfévrier 2012, p.3).RÉPONDU>>L’annulation par le Conseil constitutionnelde l’article du code de l’urbanisme qui autori-sait la cession gratuite de terrain est commen-tée par Henri de Raincourt. Il évoque la créa-tion de la taxe d’urbanisme (voir p.6).PUBLIÉ>>Le décret du 30janvier 2012 relatif à lapublicité extérieure définit notamment lesrègles applicables aux bâches de chantier.>>Le rapport de la Cour des comptes préco-nise de supprimer le dispositif Girardin desoutien à la construction de logementssociaux outre mer (p.4).REJETÉE>>Une proposition de loi préparée par JeanDionis du Séjour sur le surendettement a étérejetée par les députés le 26janvier. Elleprévoyait notamment de créer un répertoirenational du crédit (p.6).PRÉVU>>La Fédération des promoteurs immobiliersprévoit une production de 80000ou 85000logements neufs en 2012, contre 100000 en2011.>>Jacques-Henry de Bourmont (avocat, LPA)estime que le système de calcul des plus-values privées sera nécessairement revu caril ne tient pas compte de l’inflation (p.8).Du flou dans le Grenelle…L’avantage des personnalités en fin de carrière, c’est qu’ellesont une grande liberté de parole. Alain Maugard en était une par-faite illustration lors du débat organisé par l’ANIL ce 8février surle coût de la performance énergétique (lire p.4). Pour le présidentde Qualibat, il faut sans hésiter passer à l’obligation de réaliser destravaux d’amélioration de la performance énergétique. Il recon-naît qu’il y a actuellement un flottement dans l’application du Gre-nelle. Ce flottement s’explique par des raisons politiques mais AlainMaugard pense qu’après les élections, nous aurons “Grenelle avecNicolas Sarkozy ou Grenelle +++ avec François Hollande!” Il suggèredonc aux entreprises de profiter de ce flottement pour se former.La contrainte pourrait prendre différentes modalités: une obligationde travaux lors de la mise en location du logement ou lors de sa ven-te ou un régime de décote sur les droits de mutation pour les loge-ments les plus performants. Alain Maugard reconnaît toutefois qu’onva parfois trop loin dans la réglementation: il a cité à ce propos laréglementation sur l’accessibilité, mais il ne voit pas ce travers dans leGrenelle, dont il recommande bien au contraire d’accélérer la mise enœuvre, suggérant par exemple de passer dès avant 2020 aux bâti-ments à énergie positive dans les régions méridionales.Philippe Pelletier est plus circonspect sur la mise en place decontraintes, observant que la société n’y est pas prête et militantdavantage pour des incitations et des obligations de moyens, approu-vant par exemple la récente parution du texte sur la réalisation desaudits énergétiques dans les copropriétés.Reste que les acteurs sont désorientés, Jean-Marie Carton pour laCAPEB l’a très bien dit: l’instabilité des règles et le flottement politiquenuit à la lisibilité des dispositifs, ce qui perturbe la filière du bâtiment.Point de vue corroboré par un représentant d’une ville moyenne de larégion parisienne ne sachant pas quels dispositifs manœuvrer pourinciter à la rénovation énergétique ou par le directeur de l’ADIL deBrest évoquant l’initiative d’une banque conduite à créer un GIE pourguider les emprunteurs dans leurs démarches.Mais l’analyse d’Alain Maugard est très intéressante: si l’objectif estpartagé par tous, le marché ne dicte pas sa loi, c’est la société quil’impose. De même que l’exigence de norme incendie ne prête guèreà débat, si la société est d’accord pour l’objectif de performance éner-gétique, il doit s’imposer.Contrainte ou obligation, il y a un vrai débat, qui devra faire l’objetd’une réponse politique. On attendait donc avec intérêt l’interventionde Benoist Apparu appelé à conclure le colloque. Mais en déplace-ment en Allemagne avec Kosciusko-Morizet, le ministre avait dépêchéson directeur général, Jean-Marc Michel. Celui-ci a invité les profes-sionnels à se former mais n’a bien sûr pas pu trancher le débat. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 46614FEVRIER 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Droit de propriété: Deux arrêts sur le droit de préemptionBaux commerciaux: Interdiction de sous-location / La forme du refusde renouvellement / Déplafonnement en raison du mode originairede fixation du loyer- 3 -Rapport-La Cour des comptes s’intéresse au logement social- 4 -Débat-Le coût de la performance énergétique- 5 -Projets-Majoration des droits à construire de 30%PLF rectificative: 1eloi de l’année 2012- 6 -Au Parlement-Le logement revient souvent dans les débats- 7 -Nominations - Au fil du JO-Publicité extérieure- 8 -Rencontres-L’actualité du droit immobilier par Lefebvre Pelletier & AssociésBaisse des ventes de logements neufs selon la FPISOMMAIREEDITORIAL
14février 20122JURIShheebbddooimmobilierDDRROOIITTDDEEPPRRÉÉEEMMPPTTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux commerciauxInterdiction de sous-location(Cass; Civ. 3e, 1erfévrier 2012, n°143, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°10-22863)Un bail de 2002 prévoyait une faculté desous-location partielle. Le locataire (Casino)avait conclu en 2003 un sous-bail pourl’exploitation d’un commerce de chaussures.Mais le bailleur invoquant le défaut deconcours à l’acte de sous-location, avait assi-gné le locataire et le sous-locataire pour quele premier soit condamné à faire cesser lasous-location et le second à l’expulsion. L’arrêtqui avait condamné la sous-locataire àl’expulsion est cassé au visa des articles L 145-31 du code de commerce, ensemble lesarticles1134 et1165 du code civil:“Attendu que pour ordonner l’expulsion dela sous-locataire, l’arrêt retient que MmeA.[sous-locataire] est, à l’égard des bailleresses,une occupante sans droit ni titre;Qu’en statuant ainsi, alors que le bail princi-pal se poursuivait et que, la sous-location pro-duisant ses effets dans les rapports entre loca-taire principal et sous-locataire, le bailleurne pouvait agir en expulsion de ce der-nier,la cour d’appel a violé les textes susvi-sés”.L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision traite des rap-ports entre le bailleur et le sous-locataire.Elle appelle deux séries de remarques.1. Sur le principe de l’autorisation.L’article L 145-31 du code de commerce fixele principe de l’interdiction de la sous-loca-tion, sauf accord du bailleur. Il ajoute que,en cas de sous-location autorisée, le proprié-taire est appelé à concourir à l’acte. Enl’espèce, le bailleur avait donné son accord àla sous-location, mais il n’avait pas été appe- à concourir à l’acte.La jurisprudence est constante sur le principequ’il faut obtenir le concours à l’acte dubailleur, même s’il a donné accord à la sous-location dans le bail (ex. Civ. 3e, 22 fév. 2006,Bull. Civ. III, n°46).2. Sur son impact sur les relations entrebailleur et sous-locataire.La cour d’appel avait déduit de l’irrégularitéque la sous-location demeurait valable dansles rapports entre le locataire et la sous-loca-taire mais était inopposable au propriétaire.Toutefois, un arrêt plus ancien (Civ. 3e, 5 mais1970, Bull. Civ. III, n°70) avait indiqué que lasous-location irrégulière est un acte inoppo-sable au bailleur principal vis-à-vis de qui lesous-locataire est un occupant sans droit nititre. C’est précisément cette analysequ’avait reprise la cour d’appel.Or la solution est censurée. Observons quel’arrêt vise notamment, outre le texte spéci-fique aux baux commerciaux, l’article 1165du code civil selon lequel les contrats n’ontd’effet qu’entre les parties contractantes.C’est l’effet relatif des contrats qui est encause. Le raisonnement se fonde surl’analyse selon laquelle le bailleur est un tierspar rapport au contrat de sous-location. À cetitre, il ne peut pas exercer directement uneaction en expulsion à l’égard du sous-locatai-re. C’est sur ce motif que l’arrêt est cassé.Cela constitue un revirement de jurispruden-ce par rapport à la solution de 1970. Il fauten déduire que le bailleur doit donc agir àl’égard du locataire.La forme du refus de renouvelle-ment du bail(Cass. Civ. 3e, 1erfévrier 2012, n°144, FS-P+B,cassation, pourvoi n°11-10482)Un propriétaire avait refusé à son locataire lerenouvellement du bail qui lui était deman-dé. Le locataire avait alors saisi le juge pourobtenir le paiement d’une indemnitéd’éviction. La cour d’appel avait accueilli cettedemande mais son arrêt est cassé:“Vu l'article L 145-10, dans sa rédaction appli-cable en la cause;Attendu que l'acte extrajudiciaire notifiant lerefus de renouvellement doit, à peine de nul-lité, indiquer que le locataire qui entend, soitcontester le refus de renouvellement, soitdemander le paiement d'une indemnitéd'éviction, doit, à peine de forclusion, saisir letribunal avant l'expiration d'un délai de deuxans à compter de la date à laquelle est signi-fié le refus de renouvellement;Attendu que pour accueillir cette demande,l'arrêt retient que l'article L 145-10 du codede commerce n'édicte pas une règle de for-clusion mais une exigence formelle de l'actede refus de renouvellement; que pour ce quiest du calcul du délai de prescription, ce n'estpas la date de la saisine du tribunal qui impor-te mais celle de la délivrance de l'assignation;Qu'en statuant ainsi, alors que seule la sai-sine du tribunal pouvait interrompre ledélai, la cour d'appel a violé le texte susvisé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L'article L 145-10 prévoit lesformalités imposées au bailleur lorsqu'ilrefuse le renouvellement du bail. Il doitnotamment indiquer, dans l'acte d'huissierqui indique son refus, que le preneur dis-pose d'un délai de deux ans pour saisir letribunal. L'arrêt précise qu'il est rendu enla rédaction de l'article applicable en lacause. En effet, la loi du 4août 2008 amodifié cet article en supprimant la men-tion « à peine de forclusion ». Le locataireJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEDroit de préemption de la SAFERUn cahier des charges de licitation amiabled’un fonds rural comportait une clause desubstitution au profit des coïndivisaires. Parle biais de cette clause, une personne avaitacquis ce bien qui avait appartenu à sesparents. Or la SAFER avait exercé son droitde préemption. L’arrêt qui avait admisl’exercice de ce droit au motif que le droitde préemption de la SAFER est d’ordrepublic, est cassé. La Cour de cassation se fon-de sur l’article L 143-4-3edu code rural quiexclut le droit de préemption de la SAFERpour les acquisitions effectuées par descohéritiers sur licitation amiable.: “En sta-tuant ainsi [en admettant la demande de laSAFER], alors que l’exception apportée,au profit des cohéritiers, par la loi audroit de préemption de la SAFER estd’ordre public, la cour d’appel, qui aconstaté que MmeG., cohéritière des proprié-taires du bien litigieux, l’avait acquis sur lici-tation amiable, a violé [l’article L 143-4-3e]”.(Cass. Civ. 3e, 1erfév. 2012, n°149, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°11-11972).Si le droit de préemption de la SAFER estbien d’ordre public, les exceptions à sonchamp d’application le sont également.2 arrêts sur le droit de préemptionDroit de préemption du pre-neur exercé malgré une mentioninexacte (bail rural)Une promesse de vente avait été consen-tie sous condition de non-exercice dudroit de préemption par M. JeanT.mentionné comme le preneur en place.L’acte avait été notifié à Jean T.par lenotaire mais MichelT.,véritable pre-neur en placeavait déclaré vouloiracquérir par préemption. L’acquéreurévincé n’a pu obtenir réitération de lavente, solution confirmée en cassation:“Mais attendu qu’ayant retenu queM.MichelT., titulaire d’un bail rural por-tant sur la parcelle litigieuse, avait notifié,le 9mars 2000 aux vendeurs, son inten-tion de s’en porter acquéreur aux prix etconditions demandées, la cour d’appel ena exactement déduit que M.MichelT.avait exercé régulièrement sondroit de préemptionet que la venteétait parfaite entre lui et les consorts Th.”Le pourvoi est rejeté.(Cass. Civ. 3e, 1erfév. 2012, n°147, FS-P+B,cassation, pourvoi n°11-11315)Il résulte de cet arrêt que le véritable pre-neur exerce valablement son droit de pré-emption, même si l’acte de vente a été noti-fié à une autre personne.
La Cour des comptes s’intéresse au logement socialdoit agir dans le délai de deux ans, mais ils'agit d'une règle de prescription, qui relè-ve de l'article L 145-60.S'agissant du calcul du délai, lorsqu'il s'agitd'une forclusion, le délai ne peut être niinterrompu ni suspendu, alors qu'il peutl'être lorsqu'il s'agit d'une prescription. Lacour d'appel s'était fondée sur une interpré-tation du texte qui considérait que le légis-lateur n'avait pas entendu créer un véritabledélai de forclusion mais voulait alerter lelocataire sur les effets de la prescriptionbiennale de l'article L 145-60 (cf. Lafond incode des baux Litec sous art. L 145-9). Maisla Cour de cassation avait privilégié la lettredu texte et exclu la suspension etl'interruption du délai, (Civ. 3e, 14avril 1999,Bull. Civ. III, n°96) en retenant donc la quali-fication de délai de forclusion. Dans cetarrêt, la Cour de cassation ne se prononcepas explicitement sur cette question car elletranche le litige sur la question du calcul dudélai. Quoi qu'il en soit la question a désor-mais été réglée par la loi de 2008.La Cour de cassation précise ici que le délain'est pas interrompu par la délivrance d'uneassignation, mais que seule la saisine du tri-bunal peut le faire. C'est dire qu'il ne suffitpas que l'assignation soit délivrée mais qu'ilfaut également que le greffe ait reçu unecopie de l'assignation (voir en ce sens lepourvoi qui a fondé la cassation).ÀÀ rreetteenniirr::Pour respecter le délai de deuxans, qui est désormais un délai de prescrip-tion, il faut non seulement délivrerl'assignation dans le délai mais veiller à ceque le greffe en ait reçu copie dans le délai.Déplafonnement en raison dumode originaire de fixation duloyer(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 1erfévrier 2012,n°10/09121)Une SCI avait conclu avec une SAS un bail de9 ans pour un local loué à destination decommerce en gros et en détail, de bois etmatériaux de construction de toute nature.Le loyer était fixé à 73000 pour l’année1997, 91000 pour 1998 et 109000 pour1999.Lors du renouvellement, le bailleur avaitadressé à la SAS un congé avec offre derenouvellement pour un loyer déplafonné à240000. Le juge des loyers avait admis ledéplafonnement et fixé ce loyer à 164300.La question se posait de savoir si le mode ori-ginaire de fixation du montant du loyer étaitun motif justifiant le déplafonnement. LaSAS locataire estimait que l’existence deliens familiaux entre les associésdes14février 20123JURIShheebbddooimmobilierJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEERRAAPPPPOORRTTLe rapport de la Cour des comptes, rendu public le 8février, consacre un chapitre au loge-ment social en montrant que le système de zonage est inadapté. La coexistence de deuxzonages, l’un pour l’investissement locatif privé, l’autre pour la construction de logementssociaux, et la volonté de recentrage des aides sur les secteurs les plus tendues, par référence àla cartographie retenue pour le secteur privé rend très difficile la construction de logementssociaux dans les zones très tendues.Revoir le zonageEn conséquence, la Cour préconise notamment:- d’adopter un zonage spécifique pour la programmation des logements sociaux, en le ren-dant cohérent avec le zonage des APL,- de choisir comme critères, outre les données du marché du logement, l’importance du loge-ment social existant, son occupation, la solvabilité des ménages et leur difficulté à accéder àun parc autre que le logement social,- de prévoir la révision du zonage tous les trois ans.Supprimer le dispositif Girardin outre merLe rapport observe que si l’Etat avait perdu 680millions d’euros de recettes fiscales en 2005du fait des défiscalisations outre mer, il en a perdu près du double en 2010, soit 1230millions.Certaines des aides étant distribuée à guichet ouvert, seul le législateur peut enrayer la dérivede la perte de recettes fiscales en restreignant les conditions ouvrant droit à réductions.Le rapport juge le dispositif inefficient et propice aux fraudes.La conclusion est très nette: la Cour préconise de supprimer la défiscalisation Girardin enfaveur des investissements productifs et celles définies par la loi LODEOM (27mai 2009) enfaveur de la construction de logements sociaux. Elle ajoute que si le Gouvernement estimenécessaire de soutenir l’investissement productif et le logement social outre-mer, d’autresmodes d’intervention, moins coûteux pour le budget de l’Etat, doivent être recherchés.Réduire plus fortement les niches fiscalesEnfin, s’agissant des dépenses fiscales, le rapport observe que leur coût a été sous-estimé en2011 de 700millions d’euros. Il préconise d’amplifier l’effort de réduction des niches fiscales.La Cour des comptes propose de relever l’objectif de réduction du coût des dépenses fiscaleset de le fixer à 15milliards d’euros. deux sociétés n’était pas suffisante pour justi-fier le déplafonnement.La cour d’appel confirme la décision dedéplafonnement:“Il convient d’admettre quele bail malgré cemode de fixation du prix du loyer parpériodes successivesn’est cependant pasun bail à paliersdans la mesure les par-ties ont pris le soin de préciser qu’elles conve-naient d’arrêter le montant du loyer de lamanière susvisée pour tenir compte des amé-liorations et transformations mises à la char-ge du preneur et elles ont égalementconvenu qu’à la fin de la première périodetriennale, le loyer de 720000F serait révisésuivant les dispositions applicables aux bauxcommerciaux, ce qui implique que l’intentiondes parties était de fixer le loyer au montantde 720000F dès l’origine, la locataire bénéfi-ciant d’une franchise de loyerles deux pre-mières années du fait des travaux mis à sacharge.Le bail ne peut donc être qualifié de bail àpaliers, ce qui exclurait d’emblée le plafonne-ment du loyer lors du renouvellement.”L’arrêt indique ensuite, se fondant sur l’avisde deux experts, que la valeur locatived’origine était supérieure d’environ 50% auprix convenu. La cour en déduit:“En ce qu’il a retenu en accord avec l’expertque seule l’existence de liens familiauxpermettaient d’expliquer la fixation duloyer d’origine à un prix anormalementpeu élevépar rapport à la valeur locative,qu’il y a lieu à déplafonnementlors durenouvellement et fixation du loyer à lavaleur locative, le premier juge doit êtreapprouvé”. La cour confirme la fixation duloyer à la somme retenue par le premier juge,soit 164300.OObbsseerrvvaattiioonnss:La modification des modalitésoriginaires de fixation du prix du bail consti-tue un motif de déplafonnement (art. R145-8 du code de commerce). La Cour decassation a déjà admis que le déplafonne-ment est justifié lorsque le prix du bail a étéoriginairement fixé à un montant anormale-ment bas eu égard à des raisons de familleexistant alors (Civ. 3e, 10 oct. 1996, Adminis-trer, déc 1996, 25).L’arrêt rapporté de la cour d’appel de Parisest donc dans le même sens.Cet arrêt évoque aussi le mode de fixationdu loyer qui était progressif sur les trois pre-mières années du bail. Elle refuse la qualifi-cation de bail à paliers, ce qui aurait écartéd’office le plafonnement, elle reprend enrevanche la qualification de franchise deloyer. C’est en raison de la mise à la chargedu locataire de travaux que le loyer avait ététemporairement minoré.
L’ANIL avait organisé ce 8février un col-loque sur le thème “le coût de la perfor-mance énergétique” avec la Capeb et laFFB.La première table ronde était consacréela question de la « performance énergé-tique, rentabilité et niveau d’ambition ».Long temps de retourQu’est-ce que la valeur verte? PourAntoine Desbarrières(Qualitel), il s'agitde la « survaleur patrimoniale d’un bienliée à son caractère environnementale ».En Suisse ou aux Etats-Unis, elle a pu êtrechiffrée de 3 à 9%. S’agissant du tempsde retour sur investissement, le passagede la RT 2005 à la norme BBC a pu êtreévalué entre 0 à 5%. Le coût serait de150 à 650 par an et le temps de retourserait de 5 à 15 ans. Mais Antoine Desbar-rières relève qu’il y a beaucoupd’inconnues et qu’un retour d’expérienceà Grenoble montre que dans certainslogements, la consommation d’eau chau-de sanitaire après travaux a grimpé de…100%.Dans l’ancien, le temps de retour surinvestissement serait de 10 à 20 ans. MaisJean-François Buet(FNAIM) observe quedans les marchés tendus, les clientsrecherchent d’abord un produit et lavaleur verte ensuite et que la duréemoyenne de détention (7 ans) est infé-rieure au temps de retour sur investisse-ment. Mais il observe également que leDPE, bien qu’imparfait, aide beaucoup lesagents immobiliers.Virginie Schwartz(ADEME) observe quede nombreuses personnes font des tra-vaux d’économie d’énergie sans que celasoit leur motivation première maisqu’elles les font à l’occasion de travaux derénovation. Le temps de retour sur inves-tissement reste incertain.Isabelle Rougier(ANAH) confirme quelorsque, dans le cadre du programmeHabiter mieux de l’ANAH, sont engagésdes travaux d’économie d’énergie, ils sontle plus souvent liés à d’autres travaux, demise en sécurité ou de mise en accessibili-té.Du côté des entreprises, Jean-Marie Car-ton(CAPEB) indique que des élémentspolitiques perturbent la filière bâtiment:avec les modifications des montants decrédits d’impôt ou des subventions, lesentreprises n’ont aucune visibilité. Il ajou-te que le client n’est pas spontanémentdemandeur de travaux d’économied’énergie, mais que l’entreprise peut l’yconduire. Philippe Pelletierrépond ques’il est une difficulté collective des’engager vers l’amélioration de la perfor-mance énergétique, c’en est une autre dedouter du cadre que l’on s’est fixé. Pourle président du plan Bâtiment Grenelle,ce n’est pas parce qu’il y a des difficultésque le parcours est remis en cause.Obliger ou inciterLa deuxième table ronde posait une ques-tion importante; quel niveau d’obligationimposer au particulier?Alain Maugard(Qualibat) indiqued’emblée qu’il faut savoir ce que l’onveut. Il relève que la RT 2012 est en avan-ce sur son programme et qu’il n’y a aucunobstacle technique à sa mise en œuvre. Ilobserve que les évolutions techniquessont très encourageantes. S'agissant ducoût, on estimait le surcoût de la RT 2005à 3%, mais certains considèrent que lesurcoût serait aujourd’hui inexistant. Il n’ya donc pas d’argument économique obs-tacle à l’exigence d’efficacité. Il estime aucontraire qu’il faut aller plus loin et parexemple imposer les bâtiments à énergiepositive dans certaines régions (PACA,façade Ouest…) sans attendre 2020. Sonavis est très net « pour le neuf, ce n’estpas le marché qui commande, c’est lasociété qui décide ». Pour l’ancien, AlainMaugard estime que le marché a déjà faitune partie du chemin, car la notion devaleur verte émerge, mais qu’il faut lebooster. Il se dit indigné de l’évolutiondes prix de l’ancien dans les zones ten-dues. C’est une déviation, qui donne rai-son à la rente immobilière. Il préconisedonc une série de mesurescontraignantes: en cas de vente d’un bienqui n’a pas un bon niveau de performan-ce énergétique, il devrait y avoir une obli-gation de travaux (ce qui de surcroît susci-terait des emplois). Même chose pour lesecteur locatif: l’absence d’améliorationde la performance énergétique devraitempêcher une hausse de loyer. Les droitsde mutation devraient être modulés enfonction de la performance énergétique.14février 20124JURIShheebbddooimmobilierPPEERRFFOORRMMAANNCCEEÉÉNNEERRGGÉÉTTIIQQUUEELogement: le coût de la performance énergétiqueL’impact de la performance énergétique sur les coûts de construction reste malconnu. En revanche, le débat se fait vif sur l’opportunité de passer de l’incitationà la contrainte dans le gain de performance énergétique.Alain Maugard préconise aussi des ravale-ments thermiques obligatoires: on a bienfait les ravalements Malraux, pourquoi nepas imposer un ravalement thermiquetous les 15 ans? Autre piste: récupérerune partie de la plus-value à la reventedu bien lorsque des subventions ont étéaccordées au préalable.Pour Alain Maugard, l’objectif est donctrès clair même s’il reconnaît que danscertains domaines, comme celui del’accessibilité, la réglementation a pu allertrop loin: si dans les logements neufs onne fait plus de terrasse, en raison descontraintes d’accessibilité, tout le mondey aura perdu.Bonus-malusSur ce point, Philippe PelletierrejointAlain Maugard et mentionne égalementla réglementation sur les ascenseurs; uneloi est mise en place sous le coup d’uneémotion après un accident. Il indique êtremalheureux d’un Etat qui édicte trop derègles et se dit atterré lorsqu’il entendJean-Marc Michel se féliciter de la pro-duction réglementaire. S’agissant del’obligation de travaux, Philippe Pelletierestime que notre société n’est pas prête àune telle contrainte. Si l'offre doit semettre en ordre de marche, la demanden’a pas de solvabilité élastique. Il ajoutequ’on ne peut pas contraindre les gens àêtre mieux chez eux, on ne peut réussir àchanger la société que si les genss’approprient le parcours.En revanche, Philippe Pelletier approuvece qui relève d’une obligation de moyens.Il soutient par exemple l’affichage du DPElors de la mise en vente, l’audit énergé-tique des copropriétés, le programme del’USH de rénover les logements les plusénergivores. S’agissant de l’instaurationd’un bonus-malus lié aux droits de muta-tion, il est dubitatif. Les droits de muta-tion qui sont de 6,05% représententpour un bien d’une valeur moyenne de150000euros, un montant de l’ordre de9000euros. En diviser par deux le mon-tant sur des critères de performance éner-gétique ne représente pas un volumeconsidérable. Cela supposerait aussi delaisser la marge de manœuvre aux collec-tivités locales, qui n’y sont pas favorables.Marc Ducourneau(Agence QualitéConstruction) observe que si lesmeilleures entreprises se sont rapidementengagées dans la démarche du Grenelle,la grande majorité des entreprises, « traî-nent les pieds ». Certaines professionsimposent des formations, pourquoi pas lebâtiment?DDÉÉBBAATTSS
14février 20125JURIShheebbddooimmobilierDDÉÉBBAATTSSPPRROOJJEETTSSBBRRÈÈVVEESSGrand ParisLe ministre de la ville, MauriceLeroy, a signé le 9févrierl’accord-cadre du schéma et lecontrat de développement territo-rial de la Vallée scientifique dela Bièvre.Intention d’achat en légèrebaisseSelon le baromètre Explorimmo/Ifop,la proportion de Français qui sou-haitent réaliser un achat immobi-lier à court ou moyen terme est enlégère baisse. De 33% il y a sixmois, elle est passée à 30% selonle 2ebaromètre publié ce 7février.72% des personnes interrogéesestiment le contexte économiquedéfavorable à l’achat immobilier.Bureaux Ile-de-France: suc-cès des ventes utilisateursDTZ souligne que sur le marché desbureaux Ile-de-France, l’année2011 a été marquée par la multi-plication des ventes aux utilisa-teurs à 287200m2(+61% en unan). Ce secteur a donc progresséplus vite que l’ensemble de lademande placée qui a crû de +13%(2,4millions de m2en 2011).Les prix sont globalement en haus-se de 10% (5366€/m2hors droitsHT fin 2011) mais tendent à sedifférencier; si Paris et lecroissant ouest sont en hausse,des secteurs secondaires sont mar-qués par une situation de suroffrequi provoque une pression des prixà la baisse.(Communiqué du 7février2012).Fabrizia Cleveringest nommée directri-ce juridique d’AOS Studley(ce groupeaccompagne les utilisateurs dans leursstratégies tertiaires en orientant et en opti-misant leurs mutations immobilières).ActeursMajoration des droits à construirede 30%: le projet de loi déposé àl’AssembléeLe projet de loi visant à majorer les doits àconstruire de 30% a été présenté en conseildes ministres le 8février et déposé sur lebureau de l'Assemblée pour une procédureaccélérée.Il comporte un article unique avec deux dis-positions.1. Il modifie l'article L 123-1-11du code del'urbanisme qui prévoit déjà une faculté demajoration de 20%des droits à construirepour les logements, sur décision des collecti-vités locales, dans des secteurs des zonesurbaines. Ce taux est porté à 30%.2. Il crée un nouvel article L 123-1-11-1. Cetexte prévoit, en l'absence de délibérationprise sur le fondement de l'article précédent,une majoration de 30% des droits àconstruire « des règles de gabarit, dehauteur, d’emprise au sol ou de coeffi-cient d’occupation des sols». La majora-tion ne concerne que les immeublesd'habitation.L'application de l'article est excluedans lessecteurs suivants: zones de bruit autour desaéroports, secteurs sauvegardés, elle ne per-met pas de déroger aux règles de protectiondu littoral, de la montagne, ni de protectiondes risques ou du patrimoine.Les communes doivent organiser une procé-dure d'information du public dans les sixmois de l'entrée en vigueur de la loi. Lamesure s'applique ensuite sauf si la commu-ne décide de s'y opposer.La mesure a vocation à être temporaire: elleest programmée jusqu'au 1erjanvier 2016.PLF rectificative: TVA et CSG enhausseUne première loi de finances rectificativepour 2012 a été déposé sur le bureau del’Assemblée nationale le 8février.Son article 1ermajore de 1,6 point le tauxnormal de la TVA qui serait ainsi porté de19,6% à 21,2%, et il augmente de 2 pointsle taux de la CSG sur les revenus du capital.- La hausse de la TVAdoit intervenir au1eroctobre 2012.- Pour la hausse de la CSG, il est prévu, pourles produits de placement, de la mettre enœuvre dès le 1erjuin 2012,- mais elle s’appliquerait aux revenus dupatrimoine, perçus à compter du1erjanvier 2012.Par ailleurs, le texte crée une taxe sur lestransactions financières (art. 2) et majore lessanctions pénales prévues en cas de fraudefiscale (art. 7). Le texte devait être discuté enséance à l’Assemblée le 13février.PrécisionL’ARC nous prie de signaler que l’auditénergétique des copropriétés(décretdu 27janvier2012 dont nous évoquions laparution dans notre numéro du 8février)concerne les copropriétés de 50 lots et pluset non les copropriétés de plus de 50 lots.Par ailleurs, le délai de 5 ans dans lequell’audit énergétique doit être réalisé court àcompter du 1erjanvier 2012(et non du1erjuin). Dont acte.Philippe Rachère(ADIL 29) fait deuxremarques intéressantes: d’une part ilnote que l’exigence de performanceénergétique soulève une difficulté pourles ménages adeptes de l’auto-construc-tion. Cette méthode très prisée dansl'ouest est perturbée par la technicité desméthodes de construction BBC. D’autrepart il constate que devant la complexitédes systèmes d’aide et de fiscalité, lesacquéreurs sont perdus. Certainesbanques ont mettre en place un GIEpour prendre en charge le client de labanque, des collectivités locales mettenten place un système d’accompagnementdes propriétaires vers l’amélioration de laperformance énergétique.Jean-Yves Robin(FFB) met en gardecontre la désolvabilisation de la clientèle.et il se félicite de la mise en place le9novembre du label RGE, « reconnu Gre-nelle de l’environnement » qui va per-mettre de couper l’herbe sous le pied des« éco-délinquants ».Grenelle ou Grenelle +++Alain Maugard reconnaît qu’il y a actuel-lement un flottement dans la démarche,mais qu’il est lié au débat en cours sur lemodèle énergétique français. Mais ilajoute: après les élections ce sera Grenel-le avec Sarkozy, ou Grenelle +++ avecHollande! Il conseille donc aux entre-prises: “profitez de ce flottement pourvous former”. Il conclut: “une obligationn’a de sens que si elle est partagée com-me souhait de société”.Il fait le parallèle avec la réglementationsur l’incendie: il s’agit bien d’une obliga-tion, mais tout le monde est d’accordpour en admettre le bien-fondé.Philippe Pelletier rappelle que la loi Gre-nelle I était une loi d’orientation qui don-ne l’initiative aux acteurs, ce dont nousn’avons pas l’habitude. Mais ce flotte-ment est salutaire. Il prend l'exemple del’Eco-PTZ, reconnaissant que c’était une« erreur de casting » de demander auxbanques de vérifier l’éligibilité des tra-vaux au dispositif, en ajoutant que le dis-positif a été corrigé.Concluant les débats au nom de BenoistApparu, Jean-Marc Michel(directeurgénéral de l’aménagement du logementet de la nature) insiste sur la formation.Il reconnaît qu’après 3milliards d’euros detravaux générés par l’Eco-PTZ en 2010, lechiffre a chuté de moitié en 2011. Mais ilespère que la nouvelle combinaison de ceprêt avec le crédit d’impôt développementdurable (CIDD) va permettre de redonnerdu goût à la consommation de ce prêt.
14février 20126JURIShheebbddooimmobilierQuestion cribles logementLes sénateurs ont débattu le 31janvier de“questions cribles thématiques” consacrées àl’efficacité énergétique, notamment en matiè-re de logement.Benoist Apparurappelle l’objectif fixé parl’Union européenne d’aboutir au taux de 20%d’amélioration de l’efficacité énergétique d’icià 2020 (JO Sénat déb. 1erfév. 2012, p.664).Répondant à une question de Valérie Létardsur le programme Habiter mieux visant àaider les propriétaires occupants à améliorerla performance énergétique de leur logement,le ministre explique que son démarrage lent(6800 logements rénovés en 2011 contre100000 escomptés, selon le chiffre fourni parla députée) est lié à la partie du financementqui dépend des collectivités locales. Il ajoutequ’il n’est pas prévu de l’élargir aux bailleurs.Michel Testonsuggère de soutenir la créationde sociétés d’économie mixte qui pourraientintervenir comme tiers investisseurs: enavançant les fonds nécessaires, elles permet-traient à des ménages d’effectuer des travauxd’isolation, ce qu’ils n’auraient pu faire seuls.Benoist Apparu rappelle que la RT 2012, déjàen vigueur pour le tertiaire, entrera envigueur le 1erjanvier 2013 pour les bâtimentsd’habitation (moins de 50kWh/m2/an).Il ajoute, pour les bâtiments de logementssociaux, que le programme est de traiter d’ici2020 les 800000 logements les plus énergi-vores. Une première tranche de 100000 loge-ments a déjà été traitée en 2010-2011. Un nou-veau prêt négocié avec la Caisse des dépôts vapermettre de traiter les 700000 logements res-tants (p.669).S’agissant de la formation, répondant à AndréReichart, Benoist Apparu indique les effortsfaits pour assurer une formation des profes-sionnels du bâtiment. Il ajoute que la prochai-ne étape, “probablement à l’horizon 2015, seral’éco-conditionnalité; les aides seront réser-vées aux seuls professionnels ayant suivi uneformation, de manière à leur procurer unavantage concurrentiel et à pousserl’ensemble de la filière à se former” (p.671).Politique du logementChristophe Béchuinvite Benoist Apparu àréagir face à la proposition du candidat PS à laprésidence de la République en évoquant lapiste d’un blocage des loyers. Il répond que leblocage des loyers signifie que les proprié-taires qui ont 1000euros de loyer n’en tou-cheront plus que 900 et que le propriétaire“décidera d’investir ailleurs et se retirera dumarché du logement” (JO Sénat déb. 27 janv.p.581). Quant à l’idée de doubler le plafonddu livret A, le ministre observe que le plafondactuel n’est atteint que dans à peine 10% descas et que la ressource actuelle est largementdisponible (120milliards seulement sur les180milliards sont utilisés).Baux emphytéotiques adminis-tratifsInterrogé par Daniel Laurentsur la parutiondes décrets relatifs aux baux emphytéotiquesadministratifs, permettant notamment laconstruction de gendarmerie, Philippe Richetindique que le texte a été publié au JO du31décembre2011 (décret n°2011-2065). Il fixele montant du loyer annuel du bail pour la réa-lisation d’une opération liée aux besoins de lapolice, justice ou gendarmerie, au-delà duquelune évaluation préalable est obligatoire, estfixé à 1million d’€. (JO Sénat. 25 janv. p.422).À l’AssembléeSurendettement: rejet d’une pro-position de loiLes députés ont examiné le 26janvier uneproposition de loi sur le surendettement.Jean Dionis du Séjour, coauteur du texte,explique que 700000 ménages sont en situa-tion de surendettement. Il défend l’idée de lacréation d’un répertoire national des créditsaux particuliers.L’objectif est d’éviter le sur-endettement et de permettre à davantage deménages d’accéder à un crédit raisonné” (JOAN déb. 27 janv. p.435). Il estime nécessairede permettre aux établissements de crédit deconsulter ce répertoire.Le secrétaire d’Etat Frédéric Lefebvreconsidè-re pour sa part que ce répertoire pose un pro-blème de liberté publique et il préconise laconstitution d’un groupe de travail. Avec ceprojet, 25millions de personnes seraientfichées alors que simplement de 1 à 10% despersonnes seraient concernées. En effet la plu-part des situations de surendettement sontliées à un événement ultérieur à la souscrip-tion du crédit (divorce, perte d’emploi…).Jean-Christophe Lagardedéplore cette prisede position, car 230000 personnes entrent ensurendettement chaque année (p.439).L’article 1erdu texte fixe le principe de lacores-ponsabilité dans l’emprunt: celui qui prêtedoit vérifier la solvabilité de l’emprunteur.L’article 2 crée le répertoire national du crédit,fichier public géré par la Banque de France.Roland Museausuggère au contraired’abaisser le seuil du taux de l’usure etAAUUSSÉÉNNAATT-- AA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLe logement revient souvent en débatd’interdire les crédits renouvelables (p.441).Véronique Bessesouligne (p.447) que la pro-portion de dossiers recevables dans les com-missions est en forte hausse: de 60 ou 65% ily a quelques années, ce taux est passé à 85%en 2010 (184000 dossiers.)Dans la discussion sur l’article 1er, FrédéricLefebvre a indiqué que la loi Lagarde pré-voyait déjà un système de coresponsabilitéqui oblige le prêteur à vérifier la solvabilité del’emprunteur (p.454). L’article a été voté.En revanche, l’article 2 qui vise à créer lerépertoire national des crédits aux particu-liers, a été repoussé (p.459). L’ensemble de laproposition de loi a ensuite été rejeté.Réforme de la TP et mise en de lacontribution foncière des entre-prisesInterrogé par Jean Proriolsur l’impact de lafixation d’une cotisation minimale de CFEpour les petites entreprises, qui provoque par-fois un doublement de la cotisation, leministre des finances François Baroinrépondque la responsabilité en revient aux éluslocaux (JO AN déb. 12 janv. p.90).425000 logements en 2011Répondant à Annick Lepetitqui l’interpellaitsur la nécessité de bloquer les loyers, blocagedes loyers, Benoist Apparuindique qu’en2011, il a été produit 425000 logements, soitun chiffre très proche des 500000 logementsdemandés par la Fondation Abbé Pierre (JOAN Déb. 2février, p.616). Le nombre de loge-ments sociaux est de 124000 et, sur l’ensembledu quinquennat de 600000.La construction de logements qui pourraitêtre générée par la libération de foncier publicest chiffrée à 100000 logements, dont 50000logements en Ile-de-France.Cession gratuite de terrainsimposée aux constructeursJean-Claude Perreza interrogé la ministre del’écologie sur les conséquences de la surpres-sion de la faculté pour une commune d’exigerla cession gratuite de terrain dans la limite de10%. En effet, le Conseil constitutionnel a jugéle 22septembre 2010 l’article L 332-6-1 ducode de l’urbanisme contraire à la Constitu-tion. Henri de Raincourtlui répond que cettedécision affecte grandement les pratiques descollectivités locales mais que la fiscalité del’urbanisme a été refondue avec la création dela taxe d’urbanisme. Les élus peuvent appli-quer des taux différenciés suivant les secteurset en porter le taux jusqu’à 20% (JO AN 1er fév.p.507).
14février 20127JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAGENDACabinets ministérielsPremier ministre: Romain Launay quitte sesfonctions de conseiller technique (financementdes entreprises, PME, artisanat, services, concur-rence, consommation et tourisme) au cabinetde François Fillon.(Arrêté du 31janvier2012, J.O. du 1erfév. p.1882).Administration centraleMinistère de l’économie: Claire Waysandestnommée directrice générale adjointe de ladirection générale du Trésor, à l'administrationcentrale du ministère de l'économie, desfinances et de l'industrie.(Décret du 2février 2012, J.O. du 3 fév. @).MagistratureSont nommés vice-présidents de TGI: SylvieCastermans (Paris), Mireille Valleix (Limoges) etKarine Claramunt (Béziers); présidents dechambre de cour d'appel: Jacqueline Faglin(Aix-en-Provence) et Patrick Vernudachi (Mont-pellier). (Décret du 31 janv. 2012, J.O. du 2 fév. @).Conseil d’Etat: Marie Picard et Rémi Caron,sont nommés conseillers d’Etat.(Décrets du 2février 2012, J.O. du 3, @).Organismes publicsPalais de justice de Paris:Jean-Claude Marin,procureur général près la Cour de cassation, estnommé président du conseil d'administrationde l'Etablissement public du palais de justice deParis.(Décret du 1erfévrier 2012, J.O. du 2 fév. 2012, @).Centre national de la propriété forestière:Thomas Formeryest nommé directeur géné-ral. (Arrêté du 31 déc. 2011, J.O. du 3 fév. p.2024).Conventions collectivesOrganisations professionnelles de l'habitatsocial: l'avenant n°10 du 18octobre2011,sur l'évolution du salaire mensuel de base estétendu par arrêté du 24janvier2012.(J.O. du 31janvier, p.1829).Catastrophe naturelleDeux arrêtés du 30janvier2012 sont relatifsà la reconnaissance de l'état de catastrophenaturelle;- l’un vise notamment des communes recon-nues en état de catastrophe naturelle pour desinondations et coulées de boues de l'été 2011,- l’autre des communes non reconnues en étatde catastrophe naturelle pour la sécheresse del'été 2010. (J.O. du 2février, p.1929).Publicité extérieureTexte d'application de la loi du 12juillet2010, ce décret du 30janvier définit de nou-velles règles concernant la publicité extérieu-re, pour en limiter les nuisances. Ainsi parexemple, le long des voies ouvertes à la circu-lation, les publicités seront limitées à unetous les 80 mètres. Le texte institue aussi uneobligation d'extinction des publicités lumi-neuses entre une heure et 6heures dumatin. Des règles particulières sont prévuespour les bâches de chantier (art. R 581-53et suivants du code de l'environnement).Elles pourront comporter de la publicité surla moitié de leur surface. Toutefois, si les tra-vaux de rénovation projetés doivent per-mettre d'obtenir le label BBC rénovation,l'autorité de police peut autoriser un afficha-ge publicitaire d'une superficie supérieure àce plafond.L'article R 581-55 autorise les bâches publici-taires sur les murs aveugles. La distance entredeux bâches doit être d'au moins 100 mètres.Les règlements locaux de publicité doiventêtre mis en conformité d'ici le 13juillet2020.(Décret n°2012-118 du 30janvier2012 relatif àla publicité extérieure, aux enseignes et auxpréenseignes, J.O. du 31janvier, p.1741).Occupation des logements HLMUn arrêté du 12janvier donne les précisionsnécessaires à la réalisation de l'enquête 2012sur l'occupation des logements locatifssociaux. Il comporte des données précisesnotamment sur la composition du foyer del'occupant et sur ses ressources ainsi que surl'activité professionnelle et l'âge des occu-pants. Les organismes bailleurs doiventadresser les questionnaires au préfet le30avril2012au plus tard.Les résultats de l'enquête servent de base àla remise par le Gouvernement d'un rapportau Parlement.(Arrêté du 12janvier2012 relatif à la collectede renseignements statistiques sur l'occupationdes logements sociaux et son évolution en2012, J.O. du 3 fév. p.1992).EIRLUn décret apporte des précisions sur le régi-me de l'entrepreneur individuel à responsa-bilité limitée.Il définit la notion de biens nécessaires àl'activité, qui doivent faire l'objet d'une affec-tation professionnelle. Il s'agit des biens qui« par nature ne peuvent être utilisés quedans le cadre de cette activité » (art. R 526-3-1 nouveau du code de commerce).Il garantit que lors du passage au régime del'EIRL, l'affectation d'éléments constitutifs dupatrimoine ne génère pas de plus-values sou-mises à taxation.(Décret n°2012-122 du 30janvier2012 relatif àl'entrepreneur individuel à responsabilité limi-tée, J.O. du 31janvier, p.1761).Garantie des notairesAu titre de l'année 2012, le taux de la cotisa-tion due par les notaires au titre de la res-ponsabilité civile professionnelle est fixé à0,25%de la moyenne des produits desannées2009 et2010.Si cette moyenne est inférieure à 176231, ilest appliqué une décote. Le montant de ladécoteest de:- 100% si la moyenne des produits est inférieu-re à 137204,- 50%, si la moyenne est inférieure à 157022,- 25%, si la moyenne est inférieure à 176231.(Arrêté du 26janvier2012 fixant le taux de la coti-sation due par les notaires au titre de la garantiecollective pour l'année 2012, J.O. du 4 fév. p.2059).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre +5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT +2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 466UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
14février 20128JURIShheebbddooimmobilierLLEEFFEEBBVVRREEPPEELLLLEETTIIEERR&& AASSSSOOCCIIÉÉSSFFPPIIRéforme des surfacesÀ propos de l’ordonnance du16novembre2011, précisée par le décretdu 29décembre2011, Hélène Cloëz,indique que dans les textes législatifs etréglementaires, les notions de SHOB et deSHON sont remplacées par celle de surfacede plancher. Cette substitution vaut pourles autorisations d’urbanisme, mais elle neconcerne pas les documents contractuels. llest donc conseillé de conclure des ave-nants pour préciser les modalités de transi-tion entre les deux notions.Une circulaire sur la surface de plancherest attendue.S’agissant de la RT 2012 (décret du26octobre 2010, et arrêté du20juillet2011), Olivier Ortéga souligne uneobligation inquiétante: celle de tenir à dis-position un “récapitulatif d’étude thermiquestandardisé” pendant 5 ans. Ce document avocation à rendre compréhensibles les cal-culs de consommation d’énergie.L’annexe environnementaleSon contenu a été défini par un décret du30décembre2011. Il s’agit, explique Véro-nique Lagarde, d’un “outil de rencontre”.En effet, si le texte du décret est un peumaigre, il revient aux partenaires de larelation locative de le remplir, d’autantqu’il contient un programme d‘action àétablir entre les parties.Travaux sur le parc tertiaire exis-tantLe décret relatif aux obligations de travauxsur le parc tertiaire existant est attendu. Legroupe de travail du plan bâtiment Gre-nelle en charge de ce sujet, présidé parMaurice Gauchot, a émis des propositions.Philippe Pelletier indique que ce rapport aété approuvé tant par les sphères profes-sionnelles que par le ministère et que letexte réglementaire sera très proche de cequi est préconisé par ce rapport. Enrevanche la question de sa date de paru-tion n’est pas tranchée. En effet,l’obligation concerne non seulement leparc de bureaux, mais aussi les bâtimentspublics. Or les collectivités territoriales ontactuellement un problème d’accès aufinancement. Le plan bâtiment Grenellepréconise de publier néanmoins ce textesans attendre, même s’il risque d’êtreappliqué mollement par les collectivitésterritoriales.Philippe Pelletier conseille aux proprié-taires de ne pas attendre pour réaliser lestravaux car il est acquis que le décret tien-dra compte des travaux effectués avantson entrée en vigueur.Les OPCI sans le 210 EAntonia Raccat observe que si le régimede l’article 210 E est supprimé, il a permisde développer ce produit qui n’a que 4ans. Il atteint 13milliards d’euros de capi-talisation, regroupe 100 OPCI développéspar 45 sociétés agréées par l’AMF. Les troisquarts sont des OPCI à règles de fonction-nement allégées. Tous ont la forme deSPPICAV, aucun n’a choisi la forme des FPI.Une ordonnance du 1eraoût 2011 a appor- certaines précisions. La faculté de consti-tuer des SPPICAV par sous forme de socié- par action simplifiée a été confirmée,mais les statuts types n’ont pas encore étépubliés par l’ AMF.Réforme des plus-values: un régi-me transitoireJacques-Henry de Bourmont, décrit leparallèle entre l’évolution de la fiscalitéallemande et celle qui existe en France. Lerégime 210 E a été supprimé en France unan après la suppression de son équivalentallemand. Il observe que la suppression encours de certains régimes comme le Scellierou le Censi-Bouvard va permettre une cer-taine simplification de la fiscalité ou enco-re que la suppression de l’abattement de40% sur les dividendes de SIIC et de SPPI-CAV était normale. S’agissant des plus-values privées, il estime que ce système esttemporaire car il ne prend pas en comptel’inflation. Il sera donc aménagé. L’avocatindique par ailleurs que de grandesmanœuvres sont en cours pour remettreen cause les montages qui sont appuyéssur des outils luxembourgeois.L’administration “ne veut plus les voir”. Lesaccords bilatéraux sont en cours de rené-gociation.Actualité de l’immobilier par LPA.Le cabinet Lefebvre Pelletier & associés présentait ce 7février l’actualitédu droit immobilier. Extraits et conseils pratiques.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREESSBaisse des ventes de logementsneufsLa Fédération des promoteurs immobiliers aannoncé le 8février une baisse de 11% desventes par rapport à 2010. 74109 ventescontre 82855 en 2010 (chiffres del’observatoire de la FPI, qui représente 82%du marché). Les mises en vente progressentde 7% à 89014 logements.Les prix de vente ont augmenté en un an de+5,3% dépassant la barre des 4000 le m2(4017; soit 3639 en province et 4880 enIle-de-France). Toutefois, au cours du derniertrimestre (4etrimestre 2011 par rapport au 4etrimestre 2010); la hausse est de +1,6%.La part des investisseurs est en recul: elleétait de 61% en 2010, elle s’est établie à57% en 2011.Marc Pigeon estime qu’après une annéeavec, pour l’ensemble de la profession, del’ordre de 100000 ventes, l’année 2012devrait être plus difficile: il escompte la pro-duction à 80000ou 85000 ventes.La perspective d’institution d’un plafond deprix de vente pour le Scellier suscite desinquiétudes, en particulier pour la zone B2ou un prix de 2100euros a été annoncé.Mais Marc Pigeon indique “qu’on s’interrogesur le point de savoir si la mesure va êtreeffectivement mise en place”.Supprimer le PC en zone à urbaniser?À propos des annonces du Président de laRépublique, Marc Pigeon observe qu’aprèsavoir assuré une politique de soutien de lademande, le Gouvernement s’engage versune politique de soutien de l’offre. La FPI esttoutefois dubitative sur l’impact positif decette démarche pour plusieurs raisons: oppo-sition des élus, opposition des citoyens, réac-tion mitigée des professionnels. Sur ce pointil relève que souvent les promoteurs ne peu-vent déjà pas utiliser la totalité des droits àconstruire théorique d’un terrain. MarcPigeon estime qu’il faut au contraire avoir unéquilibre entre soutien de la demande etsoutien de l’offre. Il en appelle à une poli-tique foncière. Il préconise de revenir sur lecalcul des plus-values, d’instituer un mécanis-me de fiscalité inversée lorsqu’un terraindevient constructible, pour décourager larétention foncière. Il propose aussi qu’unecommune ne puisse pas refuser un permis deconstruire lorsqu’il est sollicité dans une zoneAU. A Lyon par exemple, une telle mesurepourrait débloquer dix ans de production.Marc Pigeon a annoncé l’élection, à la prési-dence de la fédération, de François Payelle. Ilsuccédera à Marc Pigeon après les électionsprésidentielles.
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