mardi 13 mai 2025

467 – 21 Février 2012

AccueilAnciens numéros467 - 21 Février 2012
– 2 – Jurisprudence –
Expropriation : Quelle indemnisation pour l’expropriation partielle d’un bâtiment en mauvais état? / Une QPC sur l’expropriation
Responsabilité des constructeurs: Recours entre constructeurs
Baux commerciaux: Passage d’un loyer binaire à à un loyer fixe : quelle incidence sur le renouvellement ?
– 3 – Au Parlement –
Les députés votent la loi de simplification du droit
Quel avenir pour la Foncière logement?
– 4 – Débat –
Faut-il contraindre les copropriétaires à constituer un fonds travaux ?
– 5 – Etudes, Fiscalité –
– L’INSEE chiffre le nombre de personnes résidant seules
– Taux de TVA, taux de l’intérêt légal
– Tarif 2012 de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Rencontre –
Une année record pour Périal : la revanche des SCPI

JUGÉ>>Modifier en cours de bail le mode de cal-cul du loyer commercial ne constitue pas ensoi une renonciation du locataire à la facul- de demander la fixation du loyer à lavaleur locative lors du renouvellement. Lacour d’appel de Paris l’a jugé le 11jan-vier2012 à propos d’un loyer binaire trans-formé par avenant en loyer fixe, deux ansavant l’expiration du bail initial (lire p.2).RÉPONDU>>En cas de loyer conventionné, le bailleur nepeut pas donner congé tant que la conventionest en vigueur. Il ne peut adresser le congé aulocataire qu’après l’expiration de la conven-tion. Cela suppose donc que la dated’expiration du bail soit au plus tôt six moisaprès l’expiration de la convention. (Voir laréponse du secrétaire d’Etat au logement audéputé Jean-Louis Idiart p.6).PUBLIÉ>>Le nombre de personnes vivant seules afortement augmenté en 20 ans, il atteint14,2% des ménages en 2008, a indiquél’Insee dans une étude publiée le 14février(lire p.5). Voici un facteur d’explication dela crise du logement.>>Un décret du 10février élargit les compé-tences de la commission pour la transparen-ce et la qualité des opérations immobilièresde l’Etat (p.7).>>Les tarifs de la taxe annuelle sur les bureauxont été actualisés pour l’année 2012 (p.5).HONORÉ>>Alain Taravella a reçu la Pierre d’Or Pro-fessionnel de l’année, décernée par nosconfrères d’Immoweek, le 15février (p.8).VOTÉ>>La proposition de loi de simplification dudroit de Jean-Luc Warsmann a été votée le31janvier par les députés en 2electure,après son rejet au Sénat (p.3).La revanche des SCPIIl fut un temps, pas si éloigné, la SCPI était moquée pour soncaractère archaïque. La tendance était à la financiarisation, audosage subtil entre produits financiers et produits immobiliersafin d’assurer au placement une meilleure liquidité et doper sonrendement. Des parlementaires, particulièrement au Sénat,entendaient mettre un terme à cet outil d’un autre âge… Et pour-tant, les résultats présentés ce 14février par le groupe Périal, qui fut,avec le groupe Pelloux, l’un des pionniers de la SCPI avec les Partici-pations Foncières témoignent de la vivacité du produit dans sonacception la plus traditionnelle. Des SCPI anciennes qui affichent desperformances globales de l’ordre de 8 à 10% ont de quoi réjouir lesépargnants, même si les plus récentes affichent des performancesmoindres (de l’ordre de 5%). Cette tradition n’exclut pasl’innovation puisque le groupe s’est aussi lancé dans une stratégie dedéveloppement durable et travaille à se mettre en ordre de marchepour respecter les exigences de la directive AIFM. Périal y voit certesdes contraintes, mais il en indique le côté positif: protection desépargnants et possibilité de développement commercial, les gérantsayant la perspective de disposer d’un passeport européen permet-tant une diffusion de leurs produits au-delà des frontières.Signalons aussi un autre élément intéressant qui témoigne del’évolution des attentes des utilisateurs: le groupe Périal s’est félicitédu contact direct qu’il entretient avec ses locataires. Dans une période les locataires sont très regardants sur le coût d’occupation de leurslocaux, ce contact direct permet à l’investisseur de mieux cerner leursattentes et, lorsqu’un utilisateur commence à étudier la concurrence,à mieux anticiper ses décisions. À l’inverse, la multiplicité des interve-nants qui a eu tendance à se développer ces dernières années a eupour effet de distendre le lien entre le propriétaire et le locataire. Iciencore, le modèle classique de gestion de la SCPI défendu par Périalprouve ses attraits dans les périodes difficiles que nous traversons.Les épargnants qui ont ainsi reconnu les atouts des SCPI ont permisà Périal d’obtenir une collecte record en 2011. Et Eric Cosserat quipréside aux destinées du groupe est également confiant pourl’année 2012 (lire p.8).Ces résultats montrent que l’immobilier prouve une nouvelle fois savertu de valeur refuge et qu’un produit simple, à composante essen-tiellement immobilière, garde tout son attrait. Les épargnants de sesSCPI qui n’ont pas souhaité l’an dernier abandonner le statut de SCPIlors de l’assemblée générale, en sont certainement les premiersconvaincus. La difficulté de créer des OPCI grand public le confirmeégalement. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 46721 FEVRIER 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Expropriation: Quelle indemnisation pour l’expropriation partielled’un bâtiment en mauvais état? / Une QPC sur l’expropriationResponsabilité des constructeurs: Recours entre constructeursBaux commerciaux: Passage d’un loyer binaire à à un loyer fixe:quelle incidence sur le renouvellement?- 3 -Au Parlement-Les députés votent la loi de simplification du droitQuel avenir pour la Foncière logement?- 4 -Débat-Faut-il contraindre les copropriétaires à constituer un fonds travaux?- 5 -Etudes, Fiscalité-- L’INSEE chiffre le nombre de personnes résidant seules- Taux de TVA, taux de l’intérêt légal- Tarif 2012 de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Rencontre-Une année record pour Périal: la revanche des SCPISOMMAIREEDITORIAL
21février 20122JURIShheebbddooimmobilierEEXXPPRROOPPRRIIAATTIIOONN-- RREESSPPOONNSSAABBIILLIITTÉÉDDEESSCCOONNSSTTRRUUCCTTEEUURRSSExpropriationQuelle indemnisation pourl’expropriation partielle d’un bâti-ment en mauvais état?(Cass. Civ. 3e, n°166, FS-P+B, rejet, pourvoin°10-27448)L’administration avait procédé àl’expropriation d’une fraction de parcellebâtie. Le terrain comportait une bastide de411m2de SHON d’un étage en très mauvaisétat d’entretien, “à la limite del’habitabilité”. Or l’emprise del’expropriation s’exerçait sur toute la lon-gueur du terrain sur 50m et atteignait lapartie bâtie sur la totalité d’une façade de27mètres et sur une profondeur d’environ3 mètres imposant la destruction de cettefaçade et celle d’une partie des deux mursdes autres façades et des deux murs derefend. La cour d’appel, constatant que larestructuration du bâtiment n’apparaissaitpas possible, en avait déduit quel’indemnisation devait s’opérer sur la valeurtotale de l’immeuble et non sur son coût derestauration. Cette solution est confirméepar la Cour de cassation:“Mais attend qu’ayant relevé […] quel’emprise de l’expropriation atteignait lapartie bâtie sur la totalité de la façade Sud-Est sur une profondeur de 1 à 3 mètres etentraînait des destructions importantes,que le bâtiment était dans un grand état devétusté et que le coût de sa remise enétat dépasserait sa valeur actuelle, lacour d’appel, qui a retenu à bon droit quela démolition de l’immeuble ne portait pasatteinte aux droits des expropriés sur la par-tie du terrain située hors emprise et qui a[…] pu en déduire que le préjudice desexpropriés devait être réparé, non par lerescindement de l’ouvrage partiellementsitué dans l’emprise mais sur la base de lavaleur vénale dudit bâtiment, a souve-rainement fixé l’indemnité principale dedépossession en l’affectant d’un coefficientde réduction pour encombrement en préci-sant que le coût total de la démolitionincombait à l’expropriant et l’indemnitéaccessoire de remploi en tenant compte dela valeur du terrain d’emprise et de la valeurde l’entière partie bâtie;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt confirme donc lalimitation de l’indemnisation del’exproprié en fonction de la valeur vénaledu bien et non en fonction du coût de res-tauration, en raison de son état trèsdégradé.Responsabilité des constructeursRecours entre constructeurs(Cass. Civ. 3e, n°168, FS-P+B, cassation, pour-voi n°11-11417)Cet arrêt concerne le délai de prescriptionapplicable à un recours exercé par unconstructeur à l’encontre d’un autreconstructeur. À la suite de désordres consta-tés sur une construction réceptionnée en1990, le juge administratif avait statué sur laresponsabilité des intervenants à l’acte deconstruire. Les architectes maître d’œuvreet leur assureur avaient alors appelé engarantie le groupement d’intérêt écono-mique, assureur de la société bureaud’études, membres de ce groupement, etchargé de la maîtrise d’œuvre del‘opération.La cour d‘appel avait déclaré l’action pres-crite car les architectes et l’assureur avaientengagé l’action après l’expiration de lagarantie décennale. Cet arrêt est cassé:“Vu l’article 2270 du code civil, ensemblel’article L 110-4 du code de commerce danssa rédaction applicable en la cause:[…]Attendu que […] en statuant ainsi [endéclarant l’action prescrite], alors quelerecours d’un constructeur contre unautre constructeur ou son assureur n’estpas fondé sur la garantie décennale, maisest de nature contractuellesi cesconstructeurs sont contractuellement liés,et de nature quasi délictuelle s’ils ne le sontpas, de sorte que le point de départ du délaide cette action n’est pas la date de récep-tion des ouvrages, la cour d’appel a violé lestextes susvisés;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’argument de l’auteur dupourvoi selon lequel le recours duconstructeur contre un autre constructeurn’est pas fondé sur la garantie décennale aété repris par la Cour de cassation. Lerecours est de nature contractuelle si lesconstructeurs sont liés par un contrat et denature délictuelle dans le cas ils ne sontpas. Les délais applicables à l’exercice durecours ne sont donc pas ceux de la garan-tie décennale.Baux commerciauxPassage d’un loyer binaire à unloyer fixe: quelle incidence sur lerenouvellement?(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 11janvier2012,n°09/24268)Une société vendant des chaussures enentrepôts (Besson chaussures) avait concluun bail avec une société immobilière dumême groupe chargée de faire l’acquisitiondes murs commerciaux.Le bail de 1999 prévoyait un loyer fixe (154K) et une partie variable de 1% du chiffred’affaires. Un avenant signé en 2007 avaitprévu la suppression de la clause de loyervariable et la fixation du loyer fixe à 211 K;étant précisé que cette modification neconstituait pas un motif de déplafonnement.En 2008, le preneur avait sollicité le renou-vellement. Le bailleur demandait un mon-tant de loyer plafonné fixé à 228 K alorsque le preneur demandait la fixation duloyer à la valeur locative à 140 K. La ques-tion était donc de savoir si la conclusiond’un avenant en cours de bail valait enmême temps renonciation du preneur à lafaculté de demander la fixation du loyer àla valeur locative lors du renouvellement. Laréponse est négative:“S’il est loisible aux parties de fixer amia-blement par avance le montant du loyer dubail renouvelé, c’est à la condition que cetaccord résulte de la volonté exprimée parles deux parties soit qu’elle résulte d’unedisposition expresse et précise soit qu’elles’interprète au regard des dispositionsconvenues entre elles.Le fait pour les parties d’avoir, en l’espèce,convenu en cours de bail de nouvellesmodalités de fixation du prix du loyer enprévoyant que le loyer pour partie variabledeviendra entièrement fixe, et que, en casde renouvellement, les dispositions ainsi sti-pulées seront intégrées automatiquementdans le nouveau bail, ne sauraits’entendre comme un accord des par-ties sur le prix du bail renouvelé, àdéfaut de stipulation précise et de toutautre élément permettant de retenir unaccord de volontés des parties sur ce point;Le fait d’interdire au bailleur de se prévaloirdes dispositions intégrées dans le bail com-me motif de déplafonnement lors durenouvellement traduirait au contraireJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEUne QPC sur l’expropriationLa Cour de cassation a renvoyé au Conseilconstitutionnel l’examen de l’article L 13-17 du code de l’expropriation qui prive lebénéficiaire de l’indemnité de la facultéde rapporter la preuve que l’estimation duservice des domaines, qui s‘oppose au jugede l’expropriation, ne correspond pas à lavaleur réelle du bien à évaluer. Cet articlegarantit-il une juste indemnisation?(Cass. Civ. 3e, 10 fév. 2012, n°308, FS-P+B,affaire 11-40096)
l’absence de tout accord des parties sur leprix du loyer en cas de renouvellement.Ainsi l’accord des parties ne contient aucu-ne disposition permettant de présumer unequelconque renonciation du preneur à seprévaloir lors du renouvellement des dispo-sitions de l’article L 145-33 du code de com-merce suivant lesquelles le loyer du bailrenouvelé doit correspondre à la valeurlocative d’autant qu’en acceptant derenoncer au loyer pour partie variable, lesparties ont convenu de se soumettre au sta-tut des baux commerciaux pour ce qui estnotamment de la fixation du loyer derenouvellement […]Il s’ensuit qu’en ce qu’il a dit que la sociétéBesson Chaussures était mal fondée à solli-citer la fixation judiciaire du loyer, le pre-mier juge sera infirmé”.La cour ordonne alors une expertise.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt (ainsi qu'un arrêtanalogue rendu le même jour pour unautre local de Besson Chaussures, avec lemême bailleur n°09/28162) traite doncdes modalités de détermination du loyerde renouvellement lorsque le mode decalcul du loyer a été modifié en cours debail. Initialement fixé sur le mode binaire(loyer en partie fixe et en partie calculé enfonction du chiffre d’affaire), le loyer étaitdonc devenu entièrement fixe par l’effetd’un avenant. La cour d’appel juge que cechangement de mode de calcul n’induitpas par lui-même une renonciation dulocataire à demander la fixation du loyer àla valeur locative lors du renouvellementdu bail.21février 20123JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXExcès de résidences secondairesen zone littoraleJean-Luc Fichet a interrogé le secrétaire d’Etatau logement sur la situation des communesdu littoral confrontées au développementexcessif des résidences secondaires (parfois60 ou 70%) et des difficultés de logement quien résultent. Il préconise de créer un zonagedans le PLU réservé à l’habitat principal.Benoist Apparu n’est pas favorable à la dis-tinction dans le PLU de zones réservées àl’habitat principal et il indique que la nouvel-le fiscalité de l’urbanisme permet de distin-guer les résidences principales des résidencessecondaires. Les habitations principalesfinancées en PLAI sont exonérées de taxed’aménagement, les autres logementssociaux bénéficient d’un abattement de 50%et les résidences principales hors prêtssociaux ont un abattement de 50% sur les 100premiers m2(JO Sénat déb. 8 fév. p.829).AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDDÉÉBBAATTSSQuel avenir pour la Foncièrelogement?Répondant à une question d’Hervé Féroninquiet des baisses des crédits accordés àl’association Foncière Logement (AFL), leministre des transports, Thierry Mariani, rap-pelle que l’AFL a reçu 4,5milliards d’euros desubventions depuis 10 ans et qu’elle disposaitfin 2011 d’un patrimoine de 25369 logements,d’une valeur de plus de 5milliards d’euros.Ces actifs permettent de dégager une capacitéd’autofinancement. Pour 2012-2014, la dota-tion de l’AFL a été diminuée et fixée à 600mil-lions sous forme de prêts. Le secrétaire d’Etatau logement a proposé de constituer un grou-pe de travail pour trouver une solution enmatière de financement et de stratégie patri-moniale de l’AFL: “c’est la question du projetde l’association qui doit également êtreposée” (JO AN déb. 1erfév. p.516).Pas d’expropriation rapide pourles prisonsDans le cadre de l’examen au Sénat du projetde loi relatif à l’exécution des peines, le Gou-vernement a tenté de rétablir un article (art. 3)visant à autoriser la procédure d’expropriationrapide de l’article L 15-9 du code del’expropriation, pour permettre la construc-tion ou l’extension d’établissements péniten-tiaires. Mais l’amendement qui visait à rétablirl’article a été rejeté (JO Sénat déb. 2 fév. p.740).Les députés votent la simplification du droitLes députés ont examiné le 31janvier ennouvelle lecture, après son rejet au Sénat, laproposition de loi de simplification du droit.Parmi ses nombreuses mesures, le rappor-teur, Etienne Blanc, évoque la clarificationdu classement des hébergements touris-tiques, le droit de préemption rural et lesemprunts des syndicats de copropriétaires(JO AN Déb. 1erfév. p.574). André Chas-siagne s’inquiète de l’article 84 qui facilite lavente des logements HLM (p.577). Jean-Michel Clément observe que le texte initialde 94 articles, en contient actuellement 135.Il juge que, loin d’être à droit constant, cetexte d’inspiration libérale remet en causedes grands équilibres, par exemple celui dela loi de 1966 sur les sociétés commercialeset qu’il affecte des dispositions de la loi Gre-nelle (p.580).La discussion des articles a été rapide.L’article 2, qui modifie certains articles ducode de commerce relatifs aux baux com-merciaux, a été voté sans amendement. Ilmodifie notamment l’article L 145-9 pourremplacer la notion de prorogation parcelle de prolongation”.L’article 3vise à raccourcir le délai de paie-ment du prix de vente d’un fonds de com-merce. Il a été adopté en l’état.Même vote pour l’article 3 bisqui porte d’unan à deux ans le délai laissé à une communepour rétrocéder un fonds de commercequ’elle a acquis en vertu de son droit de pré-emption (art. L 214-2 du code del’urbanisme).D’autres articles ont été votés sans modifica-tion, par exemple l’article 25 bisqui crée unedéfinition des professions libéralesoul’article 74qui donne aux organismes quieffectuent les visites des meublés de touris-mela compétence de prononcer le classe-ment (p.604), l’article 74 bisqui modifiel’article 10 I de la loi du 9juillet 1970 concer-nant la détention d’animaux familiers dansles locations. Par exception à la loi de 1970,l’article autorise le bail à interdire la déten-tion d’animaux familiers dans les meublésde tourisme.Le chapitreVI concerne le logement et laconstruction. Peu de modifications: vote enl’état pour l’article 80qui introduit desarticles26-4 à 26-8 dans la loi de 1965 sur lacopropriété. Le texte prévoit la règle del’unanimité pour un vote d’assemblée autori-sant la souscription d’un emprunt et, à titredérogatoire, le vote de l’emprunt à la mêmemajorité que celle nécessaire au vote des tra-vaux subventionnés. L’article 81aligne le régi-me des travaux affectant les immeubles ados-sés aux monuments historiques sur le régimeapplicable aux immeubles situés dans lechamp de visibilité de ces mêmes monu-ments. L’article 84vise la procédure de ventedes logements des organismes HLM. Il insti-tue notamment, en cas de vente à une person-ne morale, un cas de nullité du contrat de ven-te en cas de non-respect de l’obligation detransmettre la décision d’aliéner au préfet. Unamendement (n°82) a été voté pour préciserque l’action en nullité doit être intentée dansun délai de 5 ans (p.605).Promesses de venteL’article 84 bisconcerne les promesses devente de longue durée. Il a été voté un amen-dement (n°82) qui supprime l’alinéa 2 quidevait porter de 18 mois à 3 ans le délai maxi-mum des promesses de vente sous seing pri- consenties par des personnes physiques.Seule est conservée la disposition qui modifiel’article L 290-2 qui impose une indemnitéd’immobilisation d’au moins 5% dans cespromesses. Le texte voté limite le champ decette obligation aux promesses unilatérales.L’ensemble du texte a été voté (p.609).
Débat ce 15février(1)sur le thème “vers unplan national copropriété”, à la suite de laprésentation par Dominique Braye, prési-dent de l’Anah, à Benoist Apparu le 19jan-vier de son rapport sur les copropriétés.Dominique Braye présente le triptyquequ’il préconise: un diagnostic global surl’immeuble, un plan pluriannuel de travauxet la constitution obligatoire d’un fonds detravaux. Pour le président de l’Anah, cerapport arrive à un bon moment car denombreuses copropriétés ont étéconstruites à une date qui va désormaisimposer des travaux. L’objectif est doncd’éviter que les difficultés ne deviennentirrémédiables.Est-ce le bon moment d’imposer une tellecontrainte? Dominique Braye considèreque si les copropriétaires étaient respon-sables, ils se l’imposeraient eux-mêmes.Imposer ces mesures est donc un moyend’assurer leur protection. Il souligne que “letemps du copropriétaire n’est pas le tempsde la copropriété”. Il s’agit donc de proté-ger les copropriétaires contre eux-mêmes.L’acquisition d’un logement est aussi unmoment important qui doit justifier la com-munication d’informations sur l’état del’immeuble et le rapport Braye préconiseque les informations sur les charges et lestravaux fassent l’objet d’un affichage lorsdes annonces immobilières.Assumer l’usage du bienLe fondement de l’obligation de constituerun fonds travaux est, pour DominiqueBraye, le suivant: chacun doit payer pourl’usage des parties communes de la copro-priété. Si une toiture dure 20 ans, pourquoicelui qui achète un appartement la 19eannée devrait-il payer la totalité de la fac-ture alors que le précédent y a habité 19ans? Un immeuble vieillit et doit êtreentretenu.Dominique Braye précise que le fonds tra-vaux doit être attaché au lot et non aucopropriétaire et donc qu’il est vendu avecle lot.Sur cette question, le directeur de l’ARC,Bruno Dhont estime dramatique de consi-dérer que la propriété passe avant la copro-priété et il cite la déclaration du conseillerCapoulade, président de la Commissionrelative à la copropriété, selon lequel, tantqu’il serait président le fonds travaux neserait pas voté…Bruno Dhont estime par ailleurs qu’uneoccasion a été manquée avec la loi Grenel-le, qui aurait pu imposer un fonds travauxénergétiques.Quoi qu’il en soit, il ajoute que le décretd’application de l’article 7 de la loi Grenellequi prévoit un plan de travaux énergé-tiques est en cours de rédaction. Or le pro-jet de texte prévoit bien un programme detravaux et un calendrier mais il ne prévoitpas actuellement de provision. Le directeurde l’ARC estime qu’il y a une opportunitéd’imposer la constitution des provisions.Dominique Braye reconnaît qu’il y a uneerreur d’appréciation du ministère de lajustice et que, ne pas défendre la copro-priété, c’est fragiliser la propriété elle-même: en cas de dégradation de la copro-priété, ce sont les copropriétaires qui ensont les victimes.Le président d’UNIS, Étienne Ginot, affirmela nécessité d’assurer une éducation civiquesur le logement. Il ajoute que la mission dusyndic est de faire prendre conscience auxcopropriétaires de la vie collective de lacopropriété et d’accompagner les copro-priétaires dans la logique vertueuse del’entretien de l’immeuble. Mais il ajouteque sans cadre obligatoire, rien ne se fera.Bruno Dhont observe par ailleurs que lesmontants en jeu sont limités: pour un bud-get annuel moyen de 2000 euros, le mon-tant du fonds travaux, qui serait de 5%,serait donc de 100euros. Or, ce montantcorrespond au gain qu’il est possible de fai-re sur les charges. Il indique que dans tousles immeubles sont constitués des fondstravaux, on réalise une optimisation descharges. Il n’est donc pas “antisocial”d’exiger la constitution d’un fonds travaux,d’autant que les copropriétés les moinsbien entretenues sont celles il est pos-sible de réaliser le plus d’économies decharges.Étienne Ginot évoque la difficulté quereprésente la lourdeur de déclaration fisca-le imposée lorsque le syndicat encaisse desrevenus sur les fonds placés. Il serait néces-saire d’obtenir une défiscalisation. De façonpragmatique, sur une question voisine, Bru-no Dhont indique qu’il a obtenu de laSocab que l’octroi de la garantie de cetassureur sur les fonds travaux ne donne paslieu à facturation supplémentaire.Il indique également qu’il serait nécessaire,et sans loi complémentaire puisque lamatière est d’ordre réglementaire, demodifier le décret sur le carnet d’entretienpour le compléter. Étienne Ginot observeque ce type de travail suppose d’y consa-crer un temps important et que le person-nel des syndics finit par être absorbé par demultiples tâches administratives qui ne sontpas visibles pour les copropriétaires.S’agissant de l’obligation de constituer desprovisions en complément du plan plurian-nuel de travaux, Dominique Braye, defaçon pragmatique considère que le but dulégislateur est d’obliger les copropriétairesà se poser la question de la nécessité destravaux, de débattre du plan de travauxmais non de les obliger à voter ce plan.Bruno Dhont approuve l’idée du diagnostic(décret qui vient de paraître) mais considè-re qu’il faut lui adjoindre l’obligation deprovision: il estime que le Grenelle est unéchec car il n’était pas assorti d’obligation.Ne retenir que des incitations est insuffi-sant.Dominique Braye observe toutefois, quelorsqu’on voit l’évolution extrêmementrapide des techniques par exemple sur laqualité des isolants, il est préférable de nepas faire certains travaux immédiatement.Les ascensoristes “se sont gavés”S’agissant de l’opportunité d’adopter desmesures contraignantes, il relève que dansle domaine des ascenseurs, les ascensoristes“se sont gavés” car il y avait des délais tropcourts de réalisation des travaux!Sur le sujet des audits de copropriété, Phi-lippe Loiselet observe qu’il existe d’un délaide 5 ans pour le réaliser mais qu’il est pro-bable que les copropriétaires vont attendrele dernier moment et que ce sont les réali-sateurs des diagnostics qui vont se gaver.En conclusion du débat, Bruno Dhont pro-nostique que le décret ne comportera pasd’obligation de constituer des provisionspour travaux. À vérifier à la parution dutexte!AgendaLe prochain congrès de l’ordre des géo-mètres experts, qui se tiendra du 11 au13septembreà LaRochelle sera consacréà la copropriété. Ce 41econgrès est intitulé:21février 20124JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉDDÉÉBBAATTFaut-il contraindre les copropriétaires à constituer un fonds travaux?(1)Rencontre organisée par l’AjibatLe rapport sur la copropriété de DominiqueBraye, président de l’Anah, préconise un planpluriannuel de travaux. Ce point fait consen-sus. Faut-il le compléter par des provisionsobligatoires? Le rapport y est favorable, maisle ministère serait hésitant. Le principe d’uneobligation n’est pas toujours fructueux com-me on l’a vu pour les ascenseurs. Le décretd’application de l’article 7 de la loi Grenelle,en cours de rédaction, pourrait ne pas com-porter une telle obligation…
21février 20125JURIShheebbddooimmobilierTaux de TVA à 7%L’administration a commenté dans une ins-truction du 7février (3C-1-12, BOI 10 fév.2012) le relèvement de 5,5% à 7% du tauxde TVA réduit. Les paragraphes23 et sui-vants concernent les prestations de service etdonc les travaux dans les logements. Voici letableau figurant dans l’annexe 4 qui présen-te les différentes hypothèses de passage autaux de 7% (voir ci-dessous).Locations en meubléL’article 35 bis du CGI prévoit une exonéra-tion d’impôt sur le revenu en cas de locationd’une partie de la résidence principale ducontribuable, si le locataire y établit sa rési-dence principale et à la condition que leloyer demeure fixé dans des limites raison-nables. Le seuil est fixé, pour 2012, à 177par m2par an pour l’Ile-de-France et à 129pour les autres régions. (Inst. du 30 janv. 2012,4 F-1-12, BOI du 7 fév. 2012).Dispositif 210 EL’aménagement du dispositif de l’article 210E du CGI, par la loi du 29 déc. 2010 a étécommenté par une instruction publiée le30janvier2012 (Inst. du 27 déc. 2011, 4-H-1-12). La loi a permis de façon temporaire uneextension du taux réduit d’IS aux cessionsréalisées au profit de sociétés de crédit-bailayant conclu un contrat de crédit-bail au pro-fit d’une SIIC et ou d’une SCPI. La mesures’applique aux cessions réalisées entre le1erjanvier et le 31décembre 2011. La loi aaussi modifié les cas dans lesquelsl’engagement de conservation de la SIIC oude la SCPI n’est pas réputé rompu.EETTUUDDEESSFFIISSCCAALLIITTÉÉBBRRÈÈVVEESS1erCPE signéUn premier contrat de performance éner-gétique a été signé le 10 février entreBâti-Rénov (filiale de Brézillon,Bouygues Bâtiment) et Nexity. Il visela rénovation d’un immeuble en copro-priété de 60 logements à Neuilly-sur-Marne (93) dont Nexity est le syndic.Pour ce 1erCPE conforme aux objectifsdu Grenelle, des travaux de 8 mois(isolation thermique et amélioration dusystème de chauffage) doivent conduireà une économie de 40% de consommationd’énergie. Le contrat était préparé parLefebvre, Pelletier & Associés. 0,71%: c’est le taux de l’intérêtlégal pour 2012.(Décret n°2012-182 du 7février2012,J.O. du 8 fév. p.2244). 13 ministresdisposent d'unloge-ment de fonction domanial. Le loge-ment du Premier ministre, qui disposede 4 pièces, est d'une surface de213,73m2. Mais l'Etat ne prend plus encharge, pour les membres du Gouverne-ment, de location de logements dans le parcprivé. La réponse donne la surface des 13logements concernés.(Rép. de François Fillon à René Dosières, JOAN Q 7 fév. 2012, p.1057, n°108560).ChiffresLocauxCirconscriptions1e2e3eTarifnormalTarifréduitTarifnormalTarifréduitTarifnormalTarifréduitBureaux16,718,289,915,924,744,29Locauxcommerciaux7,363,791,90Locaux destockage3,791,900,95Surfaces destationnement2,211,270,64Tarif 2012 de la taxe annuelle sur lesbureaux en Ile-de-FranceLe tarif de la taxe sur les bureaux est fixé selon 4 catégo-ries et en trois circonscriptions. Pour les bureaux, il fautdistinguer le tarif normal du tarif réduit.Le tarif le plus élevé est de 16,71 le m2pour les bureauxsitués dans la 1ecirconscription; le plus faible est de 0,64par m2, il s'applique aux surfaces de stationnement en 3ecirconscription. Rappelons que cette taxe doit être acquit-tée avant le 1ermars.(Arrêté du 3février 2012, J.O. du 7février 2012, p.2143).HypothèsesTaux réduit applicableDevis accepté (ou contrat ou marchéde travaux conclu) par les deux partiesavant le 20 déc. 2011et acompteencaissé avant le 20 déc. 2011ETTravaux non débutés, en cours ouachevés au 31 déc. 2011.Taux réduit de 5,5%sur l’intégralitéde l’opération, y compris la retenue degarantie.Pasde devis signé et/ou d’acompteencaissé avant le 20 déc. 2011ETTravaux réalisés en 2012(non débutésen 2011).- Taux réduit de 5,5%sur les acomptesencaissés en 2011.- Taux réduit de 7%sur les acomptes,situations de travaux, factures encais-sés en 2012.Pasde devis signé et/ou d’acompteencaissé avant le 20 déc. 2011ETTravaux débutés ou achevés en 2011.ETFactures, situations ou acomptes émisà 5,5% en 2011- Taux réduit de 5,5%sur les acomptesencaissés en 2011.- Taux réduit de 5,5%sur les sommesfacturées à 5,5% en 2011 et encaisséesen 2012.- Taux réduit de 7%sur les sommes fac-turées et encaissées en 2012.Contrat de travaux conclu avant le 20déc. 2011 et acompte encaissé (aveccrédit bancaire) avant le 20 déc. 2011ETAvenantsigné après le 20 déc. 2011.- Taux réduit de5,5%sur l’intégralitéde l’opération de travaux prévu dans lecontrat initial- Taux réduit de 7%sur les travaux réa-lisés en application de l’avenants’ilssont payés à compter du 1erjanv. 2012L’Insee chiffre le nombre de per-sonnes résidant seulesSi les personnes vivant seules dans leur loge-ment représentaient 10,2% des ménages en1990, elles représentaient 14,2% en 2008. Cettehausse équivaut à une progression de 3,16mil-lions de ménages supplémentaires en 18 ans.De même, le nombre de familles monoparen-tales a augmenté d’un million sur cette période.À l’inverse, le nombre de familles avec enfants adiminué d’un million.Le vieillissement de la population est un facteurde cette évolution, mais il n’est pas le principal.En effet, le nombre de personnes vivant seulesaugmente surtout avant 60 ans (+ 2millions depersonnes, surtout pour les hommes). Ainsi, à 40ans en 2008, 15% des hommes vivent seulsalors qu’ils étaient 8% en 1990. Pour lesfemmes, le taux était de 8% en 2008 contre5% en 1990. C’est en Ile-de-France que la pro-portion de personnes résidant seules est la plusforte, que ce soit chez les actifs ou les retraités.(Insee Première n°1392, février2012).Note du CAS sur les aides au loge-mentLe Conseil d’analyse de la société (CAS) a rédigéune note sur les aides au logement desménages modestes. Pour améliorer le ciblagede l’avantage HLM sur les plus défavorisés, ilpropose de revoir les plafonds de revenus. Leplafond de revenu pourrait être fixé à 5 fois lePlusieurs instructions fiscales ont été publiées.loyer (hors aide) du logement. Il propose aussi, àtitre expérimental, un nouveau mode de finan-cement des logements sociaux, en remplaçantles aides de l’Etat par une hausse des loyers pla-fonds associée à une prime d’allocation loge-ment, pour garantir un reste à charge constantpour les locataires modestes.(Note 264, février2012).
21février 20126JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations19janv. 2012Sénatp.181n°19016Jean-ClaudeFrécon,PS, LoireDroits de succession, ter-rain devenant incon-structibleEconomieLes immeubles doivent être estimés au jour du décèspour la liquidation des droits de mutation à titre gratuiten cas de succession. Des événements extérieurs encoreincertains au jour de la transmission ne doivent donc pasêtre pris en compte pour la perception des droits con-cernés. Il n'est pas envisagé de déroger à ces principes.Le sénateur évoquait le casd'un terrain constructibleau jour du décès maisdevenu inconstructibleaprès la modification duPLU imposée par le SCOT.19janv. 2012Sénatp.182n°19585Claude Belot,UMP, Charente-MaritimeRefonte du CGI?EconomiePrès d'un quart des articles du CGI étant actualiséschaque année, la refonte de ce code n'est donc pasà l'ordre du jour. Par ailleurs, la loi du 15avril 2009accentue l'évaluation préalable des projets de loi: pourles lois de finances une évaluation préalable doitaccompagner chacune des dispositions non obligatoires.Le sénateur indiquaitque cette refonte étaitpourtant présentéecomme une priorité parla Commission supérieurede codification.19janv. 2012Sénatp.203n°21371Yves Détraigne,UC, MarneTaxe d'urbanisme.Locaux artisanauxLogementLes bâtiments à usage artisanal, de même que lesbâtiments industriels, bénéficient d'un abattement de50% sur la valeur forfaitaire. Les locaux industriels peu-vent bénéficier en plus d'une exonération facultativede la part communale compte tenu de leurs surfaces,très supérieures à celles des locaux artisanaux. Maispour limiter la taxe des locaux artisanaux, les com-munes peuvent limiter le taux de la taxe à 1% danscertaines zones, comme dans les zones artisanales.Réf. de texte: article L331-12 du code del'urbanisme.24janv. 2012ANp.836n°118495Jean-Louis Idiart,SRC, Haute-GaronneFin de bail et fin deconventionnementLogementLorsque le bail arrive à son terme en même tempsque la convention conclue avec l'ANAH, le contratde location est reconduit tacitement pour trois ans(application de l'article R 353-39 du CCH). À l’issuede cette nouvelle période, le congé du bailleurpeut à nouveau être délivré. Lorsque le bail prendfin au moins six mois après l'expiration de la con-vention, le bailleur peut délivrer congé.Autrement dit, le bailleurne peut pas donner congépendant la durée de la con-vention; il peut donc don-ner congé au plus tôt le àl'échéance de la convention,si le bail expire 6 mois aprèsl'échéance de la convention.31janv. 2012ANp.950n°103335Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleDélivrance du permis deconstruire avec abaisse-ment de trottoir. Compé-tence propre du maireIntérieurLe maire détient en propre certaines compétences, dont celle de délivrer lesautorisations d'occupation du sol. La création d'un droit d'accès sur une voiepublique entraînant l'abaissement du trottoir ne nécessite pas la consultationdu conseil municipal. Toutefois, il peut être consulté à titre facultatif et sonavis ne remet pas en cause la compétence du maire.7fév. 2012ANp.1085n°12327Elie Aboud,UMP, HéraultAires naturelles decamping; taux de TVACommerce, PMELa loi du 22juillet 2009 a réformé le classement des hébergements touristiques. Ledispositif n'inclut pas les aires naturelles et les camps saisonniers. Seuls les critères deconfort et d'équipements de ces terrains ont été maintenus. Il n'est pas prévu declassement spécifique pour ces hébergements. Le taux de TVA réduit est applicableaux aires naturelles puisqu'il s'agit de terrains de camping classés, jusqu'au 22juillet2012. À partir de cette date le taux normal s'appliquera. Pour demeurer au tauxréduit, les gestionnaires doivent opter pour un classement en terrain de camping.7fév. 2012ANp.1088n°125055Jean-Claude Flory,UMP, ArdèchePassage des ZPPAUP auxAVAPCultureLe dispositif des zones de protection du patrimoine architectural, urbain etpaysager a été remplacé par celui des aires de mise en valeur de l'architecture etdu patrimoine par la loi du 12juillet 2010. Le décret d'application a été publiéle 21décembre 2011. Les procédures engagées doivent être instruites sur labase des nouvelles dispositions (art. L 642-3 du code du patrimoine).7fév. 2012ANp.1111n°102575Chantal Robin-Rodrigo,App. SRC, Hautes-PyrénéesServitudes de vue.Obligation de pose debarreaux?JusticeLe régime des jours et des vues est régi par les articles675 à 680 du code civil. La loi impose une certainedistance à respecter entre le fonds dominant et lefonds servant, mais il ne s'agit ni d'une servitude depassage ni d'une autorisation d'intrusion sur le fondsvoisin. Imposer la pose de barreaux sur toutes lesouvertures porterait une atteinte disproportionnéeau droit de propriété du fonds dominant.La députée soutenaitque le bénéficiaire de laservitude de vue pouvait« en toute impunité »pénétrer sur la propriétéd'autrui…7fév. 2012ANp.1117n°117424Marie-José Roig,UMP, VaucluseRéforme de la loiHoguetJusticeLe Gouvernement a engagé une réflexion approfondiepour le régime de la loi Hoguet. Le dispositif à venir doitavoir un caractère fortement consensuel. Si plusieurs desmesures envisagées ont été reprises par 2 des principalesorganisations représentatives des métiers de l'immobilierlors des états généraux des professions immobilières, leconsensus recherché n'a pu être obtenu à ce jour.La recherche du consen-sus ne paraît plus fairepartie des priorités duministère…7fév. 2012ANp.1146n°118910Michel Liebgott;SRC, MoselleDéveloppement desimpayés de loyerLogementPour lutter contre la précarité d'une partie des locataires, le Gouvernement a prisdes mesures pour limiter les hausses de loyer. Désormais, la priorité est donnée àla coordination des dispositifs. Le Gouvernement a rendu obligatoire les chartesdépartementales de prévention des expulsions et les commissions de coordinationdes actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX).À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
21février 20127JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsEcologie:Ingrid Mareschalest nom-mée directrice adjointe au cabinet deNathalie Kosciusko-Morizet. Elle succède àMichel Aymeric.(Arrêté du 28janvier 2012, J.O. du 8février, @).AdministrationDREAL: Jean-Marie Carteirac est nommédirecteur régional de l'environnement, del'aménagement et du logement de larégion Franche-Comté.(Arrêté du 8février2012, J.O. 11 fév. @).PréfetsPierre Soubelet est nommé préfet desCôtes-d'Armor et Gilles Lagarde, préfet deLoir-et-Cher.(Décrets du 9février2012, J.O. du 10 fév. @).Organismes publicsCommission chargée d'examiner la situa-tion des communes n'ayant pas atteint lesobjectifs de réalisation de logementssociaux. Dominique Versini-Monod,conseiller d'Etat, est nommée présidente.Autres membres: Gérard Hamel et Jean-Yves Le Bouillonnec (députés), DanielDubois et Thierry Repentin, (sénateurs),Danièle Briguet (Cour des comptes), GillesRouquès (Conseil général del'environnement et du développementdurable), Pierre Jarlier (AMF), Jean-LucRigault (ADCF), Thierry Bert (USH), BernardLacharme (Haut Comité pour le logementdes personnes défavorisées), Jean-BaptisteEyraud (Droit au logement) et ChristopheRobert (Fondation abbé Pierre).(Arrêté du 24 janv. 2012 relatif à la compositionde la commission nationale prévue à l'articleL.302-9-1-1 du CCH, J. du 7 fév. 2012, p.2165).MagistratureLe nombre de chambres des tribunauxadministratifs et des cours administrativesd'appel a été modifié par arrêté du3février2012.A titre d'exemples, le nombre de chambresde tribunal administratifest fixé à 5 àBordeaux, 6 à Lille et à Toulouse, 7 à Lyon,8 à Marseille et à Versailles et 19 à Paris.Le nombre de chambres decour d'appelest fixé à 6 à Bordeaux et à Lyon, 8 à Mar-seille et 10 à Paris.(J.O. du 11février2012, p.2425).DPEUn arrêté du 27janvier définit les étapesde la procédure d'évaluation des logicielsintégrant la méthode de calcul 3CL-DPE. Ilentre en vigueur le 1erjanvier 2013.(Arrêté du 27janvier 2012 relatif à l'utilisationréglementaire des logiciels pour l'élaborationdes diagnostics de performance énergétiquesuivant la méthode de calcul 3CL-DPE version2012, J.O. du 10 fév. p.2355).Installations classéesAutour des installations classées pour laprotection de l'environnement soumises àautorisation, le préfet peut créer une com-mission de suivi de site lorsque les nui-sances de ces installations le justifient (art.R 125-5 et suivants du code del'environnement). Cette commission rem-place les comités locaux d'information etde concertation et les commissions localesd'information et de surveillance. Cettecommission réunit notamment des repré-sentants des collectivités locales, del'exploitant et des riverains. Un décret du 7février décrit leur mode de fonctionne-ment. Un nouveau texte (art. R 512-74 ducode de l'environnement, complété parl'article 8 de ce décret) suspend la caducitéde l'autorisation (ou enregistrement oudéclaration) en cas de recours contre ladécision. La mise en service doit en effetêtre effectuée dans un délai de 3 ans del'autorisation. Le nouveau texte indiqueque lorsqu'est engagé un recours contreun permis de construire ayant fait l'objetd'une demande au titre de l'article L 512-15 (demande concernant une installationclassée), le délai de mise en service est sus-pendu jusqu'à la notification à l'auteur dela décision d'une décision devenue irrévo-cable.(Décret n°2012-189 du 7février2012 relatifaux commissions de suivi de site, J.O. du 9fév. 2012, p.2302).QPC: pour une loi seulementLe Conseil constitutionnel indique que lors-qu'une disposition résulte d'une ordon-nance qui n'a pas été ratifiée, elle n'a pasle caractère d'une disposition législative.En conséquence, elle ne peut pas fairel'objet d'une question préalable de consti-tutionnalité.(Décision n°2011-219 QPC du10février2012, J.O. du 11 fév. p.2440)Immobilier de l’EtatUn décret du 10février élargit les compé-tences de la commission pour la trans-parence et la qualité des opérationsimmobilières de l'Etat. Initialementconstituée dans le but d'émettre desrecommandations, elle sera désormais obli-gatoirement saisie avant toute cessionde gré à gré d'un immeuble de l'Etat d'unevaleur supérieure à 2millions d'euros (artR.3211-6 du code général des propriétéspubliques). Elle est aussi informée des ces-sions les plus importantes (cessions ouacquisitions de plus d'un million d'euros enprovince, et de plus de 2millions en Ile-de-France, prises à bail pour un loyer annuelsupérieur à 500000euros en province ousupérieur à un million d'euros en Ile-de-France). Elle peut aussi être saisie par leministre chargé du domaine (art. 6) de tou-te question relative à la régularité des pro-jets d'opérations immobilières de l'Etat(cessions, acquisitions, ou baux).(Décret n°2012-203 du 10février2012, J.O.du 12 fév. 2012, p.2496).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 467UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
21février 20128JURIShheebbddooimmobilierPPÉÉRRIIAALLEric Cosserat, président du groupe Périal,s’est félicité le 14 février des résultats de songroupe qui affiche pour 2011 une série derecords: tant pour la collecte que pourl’investissement; 236millions d’euros collec-tés et 210millions d’euros investis.Pourquoi ce succès? Eric Cosserat indiqueque dans un monde instable, l’immobilierconfirme son statut de valeur refuge, prisépar les institutionnels et par les épargnants.Les incertitudes devant se poursuivre pour2012, l’immobilier devrait en bénéficier.Décidant de relever le défi du développe-ment durable, le groupe Périal a créé undépartement technique développementdurable, transversal, qui embrasse le secteurpromotion, investissement et asset manage-ment.En 2011, le groupe a effectué des opérationsen promotion à Marq-en-Baroeul, à SophiaAntipolis (bâtiment à énergie positive) ou àIvry-sur-Seine (résidences étudiants).Le groupe assure la gestion de 1,4million dem2et dispose de trois agences: en Ile-de-France, à Toulouse et Bordeaux. Cette der-nière, qui est ouverte depuis 2011, a déjàune centaine d’immeubles en gestion.Eric Cosserat ajoute que le groupe souhaitedévelopper sa clientèle institutionnelle.L’OPCI RFA Majestal a été clôturé en juin2011 et une réflexion est engagée pour lacréation d’un autre OPCI, Majestal 2.Alexandre Claudet (directeur général)indique que sur les 236millions d’euros col-lectés, 219 l’ont été pour la SCPI PFO2 (lan-cée en 2009). Cette SCPI a eu en 2011 uneperformance de 5,42%.Collecte bien orientée en 2012Dans une perspective de recherche de pro-duits de retraite complémentaire, rassuranten cas de reprise de l’inflation, la SCPI restefavorablement située. Pour 2012, l’objectifdu groupe est de collecter 250millions. Cetobjectif est bien parti puisque PFO2 a déjàcollecté 50millions en janvier, les épargnantsayant été attirés par la perspective de reva-lorisation du prix de la part de 2,25% au1erfévrier.Pour les investissements, qui ont représentéun volume de 210millions d’euros, Jean-Christophe Antoine, directeur immobilier,indique que le rendement moyen est com-pris entre 6,30% et 9,11% et, pourl'ensemble de la SCPI, de 7,50%.Les investissements, d’un montant moyen de14,5millions ont été réalisés pour 70% enprovince (principalement à Lyon, Marseilleet Nice) et à 30% en Ile-de-France. Larecherche porte sur des actifs sûrs, avec deslocataires solvables et ayant un potentiel decroissance, et pour lesquels il est possible dedévelopper une politique de développe-ment durable car, indique Jean-ChristopheAntoine, elle ne se fera pas sans les loca-taires.En 2011, la moitié des immeubles ont étéacquis d’institutionnels qui ont recherchél’effet SIIC.Les SCPI anciennes ont sur-performé, leurrendement étant de 5,3 à 5,77%S’agissant des perspectives, le marché de2012 pourra être alimenté par des actifsdépréciés, remis en vente pour des raisonsde dettes non refinancées.Coopérer avec le locataireAutre élément: pour la mise en place desexigences du développement durable, laconnaissance technique de l’immeuble et dulocataire est indispensable. Or, ces dernièresannées, un certain nombre d’acteurs ont pri-vilégié le recours à de multiples intermé-diaires: il en résulte que le locataire ne saitplus quel est son interlocuteur. Périal se féli-cite d’avoir eu l’attitude exactement inversequi lui permet par exemple aujourd’hui demettre en place un système de charges for-faitaires sur trois ans.Pour Jean-Christophe Antoine, les entrepriseslocataires sont demandeuses de label, y com-pris pour les immeubles existants, mais sur cepoint, elles souhaitent un label plus simple etplus lisible que le label HQE exploitation.Le contexte de marché est favorable au loca-taire, mais Périal indique s’être tenu à l’écartdes valeurs spéculatives de loyer, ce qui per-met au groupe d’éviter des renégociationsde loyer trop importantes. En 2012, le grou-pe pourrait aussi acquérir de plus petites sur-faces, situées dans des copropriétés en petitecouronne, bien que cela représente un plusUne année record pour Périal: la revanche des SCPILa SCPI fut naguère moquée pour son côté archaïque. Sa bonne résis-tance à la crise lui donne aujourd’hui un aspect bien plus séduisant. Lesbons résultats des SCPI de Périal en sont une excellente illustration.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEPerformance globaledes SCPI dePérial en 2011- PF1: 8,42%- PF2: 10,26%- PFO: 4,46%- PFO2: 5,42%gros travail et suscite des difficultés pouradopter une stratégie environnementale.En 2012, le projet du groupe est de fusionnerles deux anciennes SCPI, PF1 et PF2. Ce projetsera soumis au vote des associés en juin pro-chain. La fusion permettra d’augmenter lamutualisation des sociétés. De plus, 75% desactifs de PF1 et de PF2 sont actuellementdétenus en indivision entre ces deux SCPI.Pas d’OPCI grand publicPérial a développé des OPCI à règles de fonc-tionnement allégé, mais non d’OPCI grandpublic. Eric Cosserat indique en effet quel’exigence pour ce type de produit de détenir65% maximum d’actifs en immobilier estpénalisante car les épargnants souhaitent unproduit spécifiquement immobilier.Quant au projet de transformation en OPCI,les associés des deux SCPI Participation Fon-cière ont déjà voté contre l’an dernier, lesujet n’est donc plus d’actualité.Mais l’actualité réglementaire ne sera paspour autant absente des années qui vien-nent. L’entrée en vigueur de la directiveAIFM (Alternative Investment Fund Manage-ment) programmée pour août 2013 imposeà Périal de faire évoluer sa structure d’assetmanagement.Mais Eric Cosserat envisage cette évolutionde façon positive: il considère que lescontraintes réglementaires sont utiles pourassurer une meilleure protection del’épargnant, et qu’elles permettront encontrepartie aux gestionnaires de disposerdu passeport européen et donc de diffuserles produits d’épargne dans les autres paysde l’Union européenne.Alors que la SCPI fut naguère moquée pourson côté archaïque, on voit aujourd’hui sesatouts dans la crise. C’est la revanche de laSCPI!DistinctionsLes Pierres d’Or 2012, remises par nosconfrères d’Immoweek le 15 février, en pré-sence de Jean-Louis Borloo, ont été décer-nées à Alain Taravella(Altarea Cogedim),Professionnel de l’année, ainsi qu’à MauriceGauchot (CBRE France) et André Santini(maire d’Issy-les-Moulineaux), Nicolas Simon(Amundi), Stéphane Imowicz (Crédit Fon-cier), Philippe Depoux (Generali), LaurenceEscleine-Dumas (DTZ Jean Thouard), BarbaraKoreniouguine (BNP Paribas), NathalieCharles (EDF) et Tour Carpe Diem (Aviva-Pre-dica). A voir sur immoweek.fr
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