dimanche 22 juin 2025

468 – 28 Février 2012

AccueilAnciens numéros468 - 28 Février 2012
– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Restitution du dépôt de garantie
Baux commerciaux : Déspécialisation et respect d’une clause de non-concurrence
Servitude : Tour d’échelle pour la pose d’un échafaudage
– 3 – Acteurs et marchés –
– BNP Paribas Real Estate : 658 M€ de chiffre d’affaires en 2011
– Prix des logements en Ile-de-France : le marché se retourne
– 4 – Débats –
– Le PLF rectificative adopté à l’Assemblée
– Majoration des droits à construire
– 5 – Réglementation –
Formulaires d’autorisations d’urbanisme
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda – En bref
Aménagement du littoral – Biodiversité
– 8 – Analyse –
Sébastien Legrix de la Salle (DS Avocats) : Bail commercial et travaux effectués et financés par le locataire : le risque de déplafonnement du loyer de renouvellement.

JUGÉ>>Un propriétaire qui doit effectuer des tra-vaux de réparation sur sa toiture peut obte-nir judiciairement l’autorisation de passersur le terrain de son voisin pour y installerun échafaudage (arrêt de la Cour de cassa-tion du 15février).>>C’est au bailleur qui effectue une déduc-tion sur le dépôt de garantie à la fin du bailde prouver que les sommes lui sont dues(Cass. Civ. 15février, p.2).RÉPONDU>>Pièces justificatives de charges. En matièrede baux d’habitation, le bailleur doit lestenir à disposition du locataire mais n’est pastenu de les lui envoyer. Le projet de loi rela-tif à la protection des consommateurs prévoittoutefois de donner au locataire le droit d’enobtenir l’envoi, à ses frais. En matière decopropriété, si le syndic n’inscrit pas àl’ordre du jour de l’assemblée la fixation desmodes de consultation des pièces justifica-tives, il engage sa responsabilité (voir p.6).ANALYSÉ>>Sébastien Legrix de la Salle (DS Avocats)expose les incidences des clauses relativesaux travaux dans les baux commerciaux surle loyer de renouvellement, après un arrêtdu 27septembre2011 (p.8).PROGRAMMÉ>>Après son adoption par l’Assemblée le22février, le projet de loi sur la majorationdes droits à construire doit être examiné ce29février au Sénat.>>Le projet de loi de finances rectificative,voté par les députés le 21février, a ététransmis au Sénat. Les sénateurs ont rejeté letexte le 22février. La Haute assemblée doità nouveau l’examiner ce 29février aprèsréunion de la commission mixte paritaire.>>Un décret est annoncé par Benoist Appa-ru pour contrôler les recours abusifs contreles permis de construire (p.5).L’Assemblée vote la majorationdes droits à construireDeux textes importants ont été votés par l’Assemblée: le pre-mier collectif budgétaire de l’année qui augmente le taux dedroit commun de la TVA et le projet de loi qui majore de 30%les droits à construire. S’agissant du collectif budgétaire, il fautsignaler deux mesures. L’une adapte les modalités de mise en œuvrede la majoration à 21,2% de la TVA pour les ventes en VEFA etl’autre, qui a été voté sans débat, renforce la taxe sur les terrainsconstructibles non bâtis (lire p.5). Cette deuxième mesure est pas-sée un peu inaperçue car elle n’a pas donné lieu à véritable débat,mais elle marque pourtant une nette volonté du législateur derendre plus coûteuse la détention par un propriétaire d’un terrainconstructible, mais non bâti. Elle sera un outil à disposition des élus,car elle suppose une décision des collectivités locales.Les députés ont également voté, le 22février, le projet de loi sur lamajoration de droits à construire. Fait très rare, le texte n’a été com-plété d’aucune autre disposition et il ne comporte qu’un seularticle, même après son passage à l’Assemblée. Le débat a été sou-tenu car la mesure était loin de faire l’unanimité, y compris parmiles députés de la majorité. Ainsi certains élus ont fait état des diffi-cultés de transport qui peuvent résulter d’un accroissement du volu-me des constructions dans une ville. Les élus socialistes ont présen- des mesures qui visent à traiter d’une autre manière la crise dulogement et leurs propositions ont été logiquement repoussées.De façon plus générale, les parlementaires, qui sont aussi éluslocaux, redoutent que cette mesure ne vienne perturber l’économiegénérale de leurs règles d’urbanisme.La question était aussi de savoir si l’application de cette dispositionva provoquer une hausse du prix. Pour le (tout nouveau) ministreBenoist Apparu, il pourra y avoir une augmentation du prix de laressource (le foncier) mais pas nécessairement des logements, car lechiffre d’affaire du promoteur sera plus important sur un même ter-rain affecté de droits à construire plus important. Quoi qu’il en soit,cette mesure de majoration qui se combine aux trois dispositionsdéjà en vigueur (liée à la performance environnementale, à laconstruction de logements sociaux, ou en application de la loi MOL-LE de 2009), ne sera efficace que si les élus ne s’y opposent pas.Signalons enfin que Benoist Apparu a annoncé la prochaine paru-tion d’un décret comportant des mesures visant à lutter contre lesrecours abusifs contre les permis de construire. Il a cité à ce sujet lecas d’une famille duHavre qui a engagé 132 recours en France etdont le seul objet est de monnayer le retrait de ses recours! ll est vraiqu’un tel excès ne pouvait rester sans intervention publique… BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO46828FEVRIER 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Restitution du dépôt de garantieBaux commerciaux: Déspécialisation et respect d’une clause de non-concurrenceServitude: Tour d’échelle pour la pose d’un échafaudage- 3 -Acteurs et marchés-- BNP Paribas Real Estate: 658 M de chiffre d’affaires en 2011- Prix des logements en Ile-de-France: le marché se retourne- 4 -Débats-- Le PLF rectificative adopté à l’Assemblée- Majoration des droits à construire- 5 -Réglementation-Formulaires d’autorisations d’urbanisme- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda - En brefAménagement du littoral - Biodiversité- 8 -Analyse-Sébastien Legrix de la Salle (DS Avocats): Bail commercial et travaux effec-tués et financés par le locataire: le risque de déplafonnement du loyer derenouvellementSOMMAIREEDITORIAL
28février20122JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXX-- SSEERRVVIITTUUDDEESSBaux d’habitationRestitution du dépôt de garantie(Cass. Civ. 3e, 15 fév. 2012, n°216, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°11-13014)Un locataire demandait le remboursementde son dépôt de garantie. Le jugement quiavait refusé de faire droit à sa demande estcassé:“Vu l’article 22 de la loi du 6juillet 1989,ensemble l’article 1315 du code civil […]Attendu que pour rejeter [la demande de lalocataire] le jugement retient qu’il appar-tient à la locataire de justifier des demandespouvant excéder la somme de 293,23eurosversée à l’audience par le propriétaire;Qu’en statuant ainsi, alors qu’il incombeau bailleur de justifier des sommes luirestant dues qui viendraient en déduc-tion du montant de garantie, la juridic-tion de proximité, qui a inversé la charge dela preuve, a violé les textes susvisés;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 22 al. 3 de la loi de1989 prévoit expressément que le bailleurpeut faire une déduction sur le dépôt degarantie pour les sommes qui restant dues“sous réserve qu’elles soient dûment justi-fiées”. La Cour de cassation en déduit qu’ilrevient au bailleur de prouver les sommesdues, ce qui est une application du princi-pe général de l’article 1315 du code civilselon lequel celui qui réclame l’exécutiond’une obligation doit la prouver.Baux commerciauxDéspécialisation et respect d’uneclause de non-concurrence(Cass. Civ. 3e, 15 fév. 2012, n°213, FS-P+B,pourvoi n°11-17213)Un bailleur avait loué des locaux commer-ciaux dans un centre automobile à la sociétéMidas. Le locataire s’engageait à ne pasexercer l’activité de pneumatique et lebailleur garantissait l’exclusivité et la non-concurrence sur les activités échappement etamortisseurs autorisées par le bail. Lebailleur avait par acte du même jour concluavec Midas un autre contrat, de concessiond’emplacement commercial, Midass’engageant à respecter son activité spéciali-sée dans le domaine de la réparation et duservice automobile. Or, le locataire avaitultérieurement demandé la déspécialisationau bailleur. L’arrêt qui avait justifié le refusd’admettre cette déspécialisation est cassé:“Attendu que pour dire fondé le refusopposé par les bailleresses à la demande dedéspécialisation présentée par la sociétéMidas, l’arrêt relève que la volonté commu-ne du bailleur/concédant et des pre-neurs/concessionnaires, lors de la signaturedes contrats, a été de garantir à chacun desexploitants l’exercice exclusif de l’activitéautorisée par son bail et de lui interdire deconcurrencer celle des autres, et retient quela société Midas ne peut, sans mauvaise foini faute de sa part, créer un déséquilibreentre les obligations et les droits de chacu-ne des parties en violant l’engagement denon-concurrence qu’elle a souscrit, dont lesautres locataires sont parfaitement en droitd’exiger le respect et que, dans le contexteparticulier, accepté par elle et dont ellebénéficie, de l’exercice par chacun desexploitants d’activités spécialisées et exclu-sives dans le cadre d’un centre dédié àl’automobile, elle ne saurait valablementqualifier de connexe ou complémentaire àla sienne l’activité de pneumatiques,Qu’en se fondant ainsi, non sur le caractèreobjectivement connexe ou complémentairedes activités dont l’adjonction était deman-dée, mais exclusivement sur la clause denon-concurrence figurant au bail liant lesparties, alors qu’une telle clause ne peutavoir pour effet d’interdire au preneur desolliciter la déspécialisation partielle, la courd’appel a violé les [articles L 145-15 et L 145-47 du code de commerce]”. L’arrêt est donccassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-47 autorise lepreneur à adjoindre à l’activité prévue aubail, des activités connexes ou complémen-taires. C’est le principe de la déspécialisa-tion. L’article L 145-15 frappe de nullité lesaccords qui pourraient faire obstacle à cet-te liberté.Mais il est également possible de prévoirdans un bail une clause qui interdit aulocataire de faire concurrence à d’autreslocataires de l’immeuble. Comment conci-lier ces deux règles?Dans cette affaire, qui concernait donc uncentre dédié à l’automobile, le locataireavait en même temps souscrit un engage-ment de respecter la spécialité des loca-taires voisins, dans le même centre auto-mobile, et s’interdisant de leur faireconcurrence. Comment concilier le droit àdéspécialisation et le respect del’engagement de non-concurrence? Pourla cour d’appel, le locataire devait respec-ter son engagement de non-concurrenceet ne pouvait donc pas valablementdemander la déspécialisation. La Cour decassation fait au contraire prévaloir lecaractère d’ordre public du droit à deman-der la déspécialisation.Elle avait déjà jugé qu’une exclusivitéaccordée par le bail à un locataire dans lemême immeuble ne peut faire échec àl’article L 145-47 (Civ. 3e, 24 oct. 1984, Bull.Civ. III, n°174). Elle le confirme dans cenouvel arrêt. L’arrêt ne se prononce pasexplicitement sur la faculté par une clausefigurant dans un autre contrat (comme leprévoyait le contrat de concession)d’interdire la concurrence, mais elle rappel-le nettement que le bail ne peut pascontenir efficacement une telle clause.ServitudeTour d’échelle pour la pose d’unéchafaudage(Cass. Civ. 3e, 15 fév., n°211, FSP+B, rejet,pourvoir n°10-22899)Le propriétaire d’un pavillon devant refairesa toiture avait sollicité de son voisinl’autorisation de poser un échafaudage surson terrain. Devant son refus, il avait engager une procédure judiciaire. Le voisinrécalcitrant avait poussé la procédurejusque devant la Cour de cassation, maissans succès; l’autorisation judiciaire de posede l’échafaudage est confirmée:“Mais attendu qu'ayant constaté la nécessi- de réaliser des travaux sur la toiture dupavillon des époux M.du côté de la proprié- de MmeC., le refus du maire de la commu-ne de voir installer une nacelle en vued'effectuer ces travaux à partir de la voiepublique, sans passage sur le fonds de MmeC.et le coût disproportionné de toute autresolution au regard de la valeur des travaux àeffectuer, la cour d'appel, qui a souveraine-ment retenu qu'il n'existait aucun autremoyen pour réaliser ces travaux que de pas-ser sur le terrain de MmeC. et en a déduit quecelle-ci ne pouvait, sous peine de commettreun abus de droit, s'opposer à l'installationd'un échafaudage en éventail ou sur piedsdans la propriété voisine pour une durée detrois semaines, a légalement justifié sa déci-sion; Par ces motifs: rejette.”OObbsseerrvvaattiioonnss:Le propriétaire qui envisa-geait ses travaux avait examiné les diversespossibilités pour éviter de recourir à la ser-vitude de tour d’échelle: mais la mairieavait refusé l’usage d’une nacelle de lavoie publique, pour des raisons liées à lacirculation, et les autres solutions - grue etmême hélicoptère! - avaient un coût dis-proportionné avec celui des travaux. Res-tait le passage chez le voisin, que celui-cin’a pu éviter, son refus constituant un abusde droit… Pour un exemple plus ancien,voir Civ. 2e, 8janvier 1992 (Bull. II, n°10). JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
BNP Paribas Real Estate: 658 Mde chiffre d’affaires en 2011Philippe Zivkovic, président de BNP ParibasReal Estate, a présenté ce 21février lesrésultats de son groupe. Le chiffred’affaires 2011 est en hausse de 6%, à658millions d’euros. Le résultat progressede 11% à 156millions.L’activité repose pour 35% sur la promo-tion et pour 65% sur les services immobi-liers. Elle est réalisée pour 64% en Franceet 36% à l’étranger. Le chiffre d‘affairesest pour 78% en immobilier d’entrepriseet pour 22% en résidentiel.À l’exception d’un seul secteur, tous sonten progression.La promotion en immobilier d’entreprisereprésente 87 M; son volume d’activité,en forte hausse, générera des honorairessur la période 2012-2014. Philippe Zivkovicexplique que le groupe va lancer250000m2de bureaux en 2012 (dont lesTours du Pont de Sèvres ou le siège deSchneider à Rueil), contre 104000m2en2011, soit un niveau record.La transaction en immobilier d’entrepriseest également en progression de 9% à177 M.Le property management augmenté de10% à 83 M; progression identique pourl’investment management (89 M).Seul le secteur du conseil est en retrait, à76 M, contre 91 M en 2010, cette évolu-tion étant notamment liée à la contractiondu marché anglais. L’immobilier résidentiel(promotion) a permis de dégager 143 Md’honoraires (+17% par rapport à 2010),les ventes de logements neufs représen-tant 826 M.En résumé Philippe Zivkovic considèrequ’après une année “challenging” en2011, le groupe est bien armé pour 2012et il annonce un plan de développementsur trois ans en France et à l’international.Les perspectives sur le marché du loge-ment neuf conduisent le groupe à prévoirun ajustement de quelques pourcents surles prix de vente et une baisse de 15%des volumes de commercialisation.Prudence sur l’OPCI grand publicPour les SCPI et les OPCI, la collecte a pro-gressé de 20%. La collecte sur les SCPI aété de 400 M.Mais le groupe reste en attente pour desprojets de création d’OPCI grand public. Legroupe indique que si le contexte ne s’yprête pas, il ne créera pas d’OPCI grandpublic.28février20123JURIShheebbddooimmobilierAACCTTEEUURRSSPPRRIIXXDDEESSLLOOGGEEMMEENNTTSSMMAARRCCHHÉÉSSLe marché du logement se retourne en Ile-de-FrancePrix records, mais renversement de tendance:c’est la tonalité de cette présentation des sta-tistiques de prix des notaires parisiens ce23février.Records: le prix de vente des appartementsanciens à Paris s’établit au 4etrimestre 2011 à8390 le m2, en hausse de 14,7% en un an.Sept arrondissements ont dépassé le seuil des10000 le m2. L’arrondissement qui a le plusprogressé est le 4e(20%), la hausse la plusmodérée est constatée dans le 1er(+10,4%).Le quartier le plus cher est celui des Invalides(14710) et le moins cher, Pont de Flandres(6090).Cependant, l’analyse des avant-contratsindique un prix de 8250 en janvier, soit unebaisse de 2,1% en trois mois. Le marchés’oriente donc vers une correction des prixque Thierry Delesalle qualifie “d’utile etnécessaire”.Sur le marché parisien, les volumes sont enbaisse. Les notaires ont recensé 31000 transac-tions en 2011, soit un recul de 19% par rap-port à la moyenne de la période haute (1999-2007).Volumes en baisseEn petite couronne, les volumes de vente desappartements anciens sont en baisse de 9%par rapport à 2010 et ceux des appartementsneufs reculent de 15%. Pour les maisons, lerepli du marché en un an est de 8% pourl’ancien et de 10% pour le neuf.Du point de vue des prix, le marché desappartements anciens affiche encore unehausse annuelle de +8,8% avec des haussesdépassant 15% dans certaines communes:+17,6% à 4350 à Colombes, +16,4%, Cour-bevoie (6100) et +17,7% à Neuilly (9580).Mais ces hausses élevées ne sont pas réservéesà l’ouest parisien car elles excèdent 15% dansdes communes comme Saint-Denis +19,9%(3320), Vincennes, +15,8% (6970) ou Cré-teil, +17,3% (3590).Arr.Prix aum2Varia-tionannuelleArr.Prix aum2Varia-tionannuelleIer1063010,4%XIe837015,4%IIe952015,4%XIIe793014,9%IIIe1037019,2%XIIIe797016,2%IVe1148020%XIVe871014,8%Ve1058012,2%XVe886014,8%VIe1310016,5%XVIe980016,8%VIIe1233017,2%XVIIe851013,5%VIIIe1039014,6%XVIIIe749016,3%IXe891018,8%XIXe658014,2%Xe734011,6%XXe717016,6%Prix au m2au 4etrimestre 2011Appartements anciensSource base BIEN Paris Notaires Ile-de-FranceIci encore, ces hausses annuelles cachent unretournement de marché au 4etrimestrepuisque les prix moyens ont reculé en troismois de -0,7% pour la petite couronne, defaçon limitée dans les Hauts-de-Seine (-0,2%),et de façon un peu plus marquée dans le Val-de-Marne et en Seine Saint-Denis (-1,5%pour les deux départements).L’évolution des prix des maisons anciennes estanalogue à celle des appartements anciens;hausse de +7,9% en un an et recul de -1,2%en trois mois. Le prix moyen s’établit à365900, il est de 593600 dans les Hauts-de-Seine (+10%), de 364300 dans le Val-de-Marne (+7,1%) et de 282800 en Seine-Saint-Denis (+6,5%).Pour la grande couronne, les volumes de ven-te de 2011 régressent de 4% par rapport àl’année 2010 pour les appartements ancienset de 19% pour les appartements neufs.Recul des prix au 4etrimestre 2011Les prix restent en hausse de 5% en un an(3140 le m2) mais ils reculent de -0,9% surtrois mois. Dans les Yvelines par exemple cer-taines villes affichent des hausses annuellesfortes (Saint-Germain-en-Laye +11,9%) outrès forte (+24,8% à Versailles) alors qued’autres sont en baisse (-6,6% à Marly-le-Roi).Écarts importants également en Essonne avecune hausse annuelle de +18,8% à Massy maisune baisse de -7,7% à Chilly-Mazarin. Pour lesmaisons, dans l’ancien, les volumes se sontcontractés de -6% et de -39% pour le neuf.Les prix des maisons anciennes en grande cou-ronne ont progressé en un an de +4,7%,mais sont en retrait de -1,0% sur trois mois.Certaines communes affichent des reculs mar-qués comme Argenteuil (-9,3%) et Houilles(-6,5%) alors que d‘autres restent en progres-sion (+13,6% à Sartrouville ou +13,3% à Bru-noy).Pour l’année 2012, la chambre des notairesprévoit une baisse des prix pour l’ensemble del’Ile-de-France de l’ordre de 5 à 10%, elleconsidère que plus que les résultats des élec-tions présidentielles, ce sont les conditions decrédit qui seront déterminantes.DépartementsPrix au m2ÉvolutionannuelleHauts-de-Seine5400+10,2 %Val-de-Marne4280+7,2 %Seine-Saint-Denis3290+6,3 %Petite couronne4440+8,8 %Seine-et-Marne2760+2,2 %Yvelines3940+7,7%Essonne2780+3,4 %Val-d’Oise2840+3,4 %Grande couronne3140+5,0 %
28février20124JURIShheebbddooimmobilierLes débats sur ce premier collectif de l’année2012 ont débuté le 13février par un incidenten commission les députés de la majoritéont été mis en minorité.Valérie Pécresseexplique l’objectif de laréforme de la TVA qui vise à diminuer lecoût du travail par un allégement des cotisa-tions famille, compensée par une hausse de1,6 point de TVA et une hausse de 2 pointsdes prélèvements sociaux (JO AN Déb. 14fév. p.933). Elle ajoute que la réforme neconstitue donc pas une hausse d’impôts etqu’elle aura un faible impact sur les prix.Le texte a donné lieu à de nombreux argu-ment de procédure, par exemple, unemotion visant à soumettre le texte à référen-dum et qui a été repoussée (le 14février, 1eséance).La discussion des articles a été abordée lorsde la 2eséance. Lionel Tardypropose defusionner la GRL avec la garantie des loyersimpayés tout en supprimant la déductibilitéde la prime d’assurance (amendementn°630). Mais l’amendement a été rejeté.Il a ensuite proposé (amendement n°631)d’allonger de 30 à 36 mois le délai de livrai-son pour les logements vendus sous le dis-positif Scellierlors de son extinction, mais iln’a pas été suivi.Pas de modification du LMNPMichel Bouvarda abordé le cas del’extinction des régimes en faveur des rési-dences de tourisme pour étudiants ouseniors, en LMNP (amendement n°460et474). Il propose de repousser la datebutoir. Pour que le dispositif reste utilisable,il faut que le permis de construire ait étédéposé avant le 1erjanvier 2012 et qu’aumoins un lot ait été vendu avant cette date.Or il remarque que rares sont les projetspouvant répondre à ces deux conditions. Ilpropose de supprimer toute date de venteou au moins que la date butoir de vente dupremier lot soit reportée au 31décembre2012. Mais la ministre estime qu’il fautsavoir clore une niche. Le premier amende-ment a été retiré et le second rejeté.Jean-Pierre Brarda demandé de revenir surle gel du barème de l’impôt sur le revenumesure qui rapporte 1,7milliard d’euros,mais son amendement (n°706) a été égale-ment repoussé.À l’article 1er, qui programme la hausse de laTVA et de la CSG et son remplacement parune baisse des cotisations sociales, GillesCarrezpropose de remplacerl’augmentation de 2 points sur la CSG parune hausse de 2 points sur les prélèvementssociaux. Son amendement (n°1) a été voté.François Brottesdemande ensuite(15février, 1eséance) que la hausse de TVAsoit exclue pour les tarifs du gaz (amende-ment n°566), mais il n’a pas été suivi.D’autres amendements (n°583 par exemple)visaient la même démarche pourl’électricité, mais sans plus de succès.Jean Mallota proposé que la TVA sur les tra-vaux dans les logements de moins de 2 ansreste fixée au taux de 19,6% (amendementn°484). Même rejet que le précédent.François Eckertsuggère de conserver le tauxde 19,6% pour la construction de loge-ments; son texte a été repoussé.Le cas des VEFAGilles Carreza ensuite évoqué (2eséance du15février) la question de la TVA pour lesventes en l’état futur d’achèvement (amen-dement n°795). Il rappelle que le contratprévoit généralement qu’en cas de haussede la TVA, le supplément sera support parl’acquéreur, mais que les plans de finance-ment sont ajustés. Il propose que si le contratou l’avant-contrat estsigné avant la pro-mulgation de la loi (signature devant notai-re ou enregistrement par les services fis-caux), le taux de TVA de 19,6% reste appli-cable jusqu’à la fin de l’opération.L’amendement a été adopté, ainsi quel’article 1er.Le débat a ensuite porté sur des demandessuccessives d’exclure certains secteurs de lahausse de la TVA, les amendements corres-pondants ont été repoussés.L’article 2 est celui qui institue la taxe sur lestransactions financières.Le débat s’est poursuivi le 17février.Limiter la rétention de terrains?Françoise Hosatlier, soutenue par FrançoisScellier, a proposé un dispositif pour luttercontre la rétention foncière et qui concernela notion de terrain à bâtir. Il s’agiraitd’exonérer de plus-values les terrains à bâtirvendus rapidement après la date à laquelleles terrains deviennent constructibles et deles imposer ensuite plus fortement au fur età mesure de l’écoulement du temps (amen-dement n°18). Gilles Carreza fait part de sesréticences en raison du caractère récent de laréforme des plus-values et des difficultésFFIISSCCAALLIITTÉÉBBRRÈÈVVEESSNouveau président pourl’APAGLJean-Jacques Denizard (CFDT) a étéélu président de l’Association pourl’Accès aux Garanties Locatives le23février 2012. Il succède à Jean-Luc Berho.Crédit foncier: 950millionsd’€ collectésL’emprunt obligataire du Crédit Fon-cier (4,25%) a rencontré un vifsuccès puisque 950,8millionsd’euros ont été collectés entre le13janvier et le 12février.DDÉÉBBAATTSSLe PLF rectificative adopté à l’AssembléeLe projet de loi de finances rectificative a été adopté par les députés le 21février. Lamajoration de TVA a donné lieu à un assouplissement pour les ventes en VEFA.que pose la notion de terrain à bâtir.L’amendement a été retiré.Jean-Yves Le Bouillonneca présenté unamendement (n°669) relatif aux logementsvendus par Icade. Il demande que les loge-ments vendus donnent lieu pour les com-munes à compensation intégrale del’exonération de taxe foncière. RolandMuzeauajoute que cela concerne 35000logements qui ont été vendus par Icade à 26bailleurs sociaux, mais les exonérations detaxe foncière sont actuellement compenséesà hauteur de 62%. Gilles Carrezrappelleque c’est le déconventionnement de ceslogements qui a provoqué l’absence de com-pensation par l’Etat d’exonération de taxefoncière. L’amendement 669 a été rejeté.Françoise Hostalliera obtenu le vote del’amendement n°19 (sans débat) au motifqu’il vise à lutter contre la pénurie foncière.Il s’agit en réalité de majorer la taxe fonciè-re sur les propriétés non bâties, dispositifissu de la loi ENL de 2006 (art. 1396 du CGI).La réforme étend le champ d’application dela taxe des zones urbaines aux zones à urba-niser, elle rend la majoration obligatoire les tensions immobilières sont les plusfortes (zones A et B1) sauf délibérationcontraire des collectivités et elle abaisse à200m2l’abattement de 1000m2pratiquépour le calcul de la taxe. La majoration quiétait limitée à 3€ par m2pourra atteindre10€ par m2.François Scelliera obtenu le vote del’amendement n°473 relatif à la participa-tion pour le financement de l’assainissementcollectif, pour maintenir la capacité de finan-cement des services publics de collecte enleur permettant de continuer à percevoirune participation au financement del’assainissement collectif. Enfinl’amendement 805 reporte au 15avril 2012la date limite de vote des taux pour la fisca-lité locale, pour tenir compte des modifica-tions législatives de fin 2011, indique ValériePécresse.L’ensemble du texte a été adopté le21février et transmis au Sénat. À suivre.
28février20125JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSType de déclarationArticle du code del’urbanismeNuméroCERFADemande de certificat d'urbanismeA. 410-1R. 410-113410Déclaration d'ouverture de chan-tierA. 424-19R. 424-1613407Déclaration préalable (1)si les travaux portent sur une maisonindividuelle ou ses annexesA. 431-1R. 421-9 à R. 421-12et R. 421-171340413703Demande de permis de construire(2)a) maison individuelle ou annexesb) autre constructionA. 431-4R. 421-1 et R. 421-14à R. 421-161340613409Demande de modification d'un permisde construire en cours de validitéA. 431-713411Demande de transfert d'un permis deconstruire en cours de validitéA. 431-813412Déclaration préalable portant sur unprojet d'aménagementA. 441-1R. 421-23 à R. 421-2513404Demande de permis d'aménager(3)A. 441-4R. 421-18 à R. 421-2213409Demande de modification d'un permisd'aménager en cours de validitéA. 441-713411Demande de transfert d'un permisd'aménager en cours de validitéA. 441-813412Demande de permis de démolirA. 451-1R. 421-26 à R. 421-2813405Déclaration attestant l'achèvement etla conformité des travauxA. 462-1R. 462-113408(1)La déclaration préalable précise les éléments nécessaires au calcul desimpositions prévus à l'article R. 431-35(2)La demande de permis de construire contient la déclaration des élé-ments nécessaires au calcul des impositions prévus à l'article R. 431-5(3)La demande de permis d'aménager contient la déclaration des élé-ments nécessaires au calcul des impositions prévus à l'article R. 441-1Formulaire des autorisations d’urbanismeUn arrêté du 10février 2012 donne les références des numéros Cerfades différents formulaires de demandes d'autorisation d'urbanismeLes formulaires sont disponibles sur le site www.service-public.fr.(J.O. du 18février, p.2832)PLF rectificativeCommentant le projet de loi de finances rectificative, qui augmentele taux de TVA et la CSG, Gilles Carrez observe (rapport à l’Assembléen°4339) que le taux des prélèvements sociaux sur les revenus dupatrimoine était de 10% en 2004, et sera de 15,5% le 1erjuillet pro-chain soit une hausse de 55%.Le rapport indique, s’agissant des dates d’application, que la haussede la CSG (de 8,2 à 10,2%) est applicable :- aux revenus perçus à compter du 1erjanvier 2012, donc notammentsur les revenus foncierset revenus de capitaux mobiliers, et plus-values de cessions de valeurs mobilières,- aux produits de placement constatés à compter du 1erjuillet 2012,mesure frappant donc les plus-values immobilières et les produitssoumis au prélèvement forfaitaire libératoire.Gilles Carrez a proposé (amendent n°1) de remplacer la hausse de laCSG par une hausse du prélèvement social (également de 2%).La hausse de la TVA doit intervenir en principe le 1eroctobre 2012.S’agissant des modalités de passage de la TVA de 19,6 à 21,2% pourles immeubles, le rapport indique que le fait générateur est en prin-cipe la livraison, sauf pour les livraisons d’immeubles à construire,pour lesquels la TVA est exigible lors de chaque versement, au fur età mesure de la construction. Mais il serait prévu, à titre dérogatoire,de maintenir le taux de 19,6% pour les versements effectués aprèsle 1eroctobre 2012, pour les contrats de VEFA déjà conclus.Gilles Carrez observe que les promoteurs prévoient dans les contratsqu’une hausse de la TVA est à la charge des acquéreurs. Il proposedonc un amendement (n°4), adopté par la commission. DDÉÉBBAATTSSMajoration des droits à construireBenoist Apparua présenté le projet de loi le 21février aux députés. Ilexplique qu’il s’agit d’une nouvelle orientation de l’action publiquepour le logement, axée sur uneaugmentation de l’offreet ”fon-dée sur la simplification de la construction et l’allégement des coûtsde revient”. Il indique que le droit de l’urbanisme ne tient pas assezcompte des projets et qu’il y a une trop grande dispersion de compé-tence en matière de droit de l’urbanisme.L’article unique du projet doit permettre de relever de 30% les droitsà construire résultant des règles des POS et des PLU sur quatre élé-ments de constructibilité: le gabarit, la hauteur, l’emprise au sol et lecoefficient d’occupation des sols. La mesure doit s’appliquer sauf aviscontraire des collectivités territoriales. Il ajoute que cela permet ausside favoriser la densité.Le rapporteur Bernard Gérardajoute que la mesure doit permettrede construire de 20000 à 40000 logements supplémentaires chaqueannée pendant 3 ans.Jacqueline Maquetobserve que la mesure aura peu d’impact pour lescopropriétaires et que les majorations existantes issues de la loi Gre-nelle 2 sont peu utilisées. Elle propose au contraire de bloquer lesloyers, et aussi, parmi une série de 15 propositions, de construire plusde logements sociaux. François Brottesvoit dans ce projet un textequi ne coûte rien mais qui fait illusion, et qui passe outre aux déci-sions des élus d’organiser les territoires. Mais la motion de rejet préa-lable a été repoussée. Jean-Pierre Brarddénonce un cadeau fait auxspéculateurs fonciers. Après le rejet de la motion de renvoi en com-mission, Jean Dionis du Séjoursoutient la nécessité de lutter contrel’étalement urbain. Jean-Paul Lecoqestime que la mesure va engen-drer une hausse du coût du foncier. À noter qu'un député UMP,Michel Herbillondésapprouve la mesure, notamment car l’afflux depopulation sur un secteur va provoquer des difficultés de circulation.Yves Vandewallesouligne que la mesure remet en cause l’économiegénérale des documents d’urbanisme, il estime nécessaire de pou-voir différencier son application suivant les secteurs.Les débats se sont poursuivis le 23février. Benoist Apparu reconnaîtque les trois dispositifs actuels de majoration de droits à construiresont peu utilisés. S’agissant de l’impact sur les prix, le secrétaired’État indique que le dispositif ne provoquera pas de hausse deprix des logementsau m2, même si le prix du foncier augmente. Ilconfirme que la mesure pourra s’appliquer de façon différenciée sui-vant les secteurs d’une commune. François Brottes, qui félicite BenoistApparu de sa promotion comme ministre, observe que la mesure créede l’instabilité. Marc Le Fursuggère d’ouvrir la mesure également auxcommunes couvertes simplement par le règlement nationald’urbanisme (RNU). Le ministre répond qu'une commune peut adop-ter rapidement une carte communale et pour celles qui restent sousle régime du RNU, il rappelle que le préfet peut accorder des déroga-tions aux règles d’inconstructibilité.Jean Proriolsoutient un amendement (n°4) pour que la mesure nes’applique pas en zone agricole, mais son amendement a été rejeté.Claude Gatignola préconisé (amendement n°32) d’assouplir les inter-dictions de construire en zone littorale, mais il n’a pas été suivi. Leministre précise que la mesure ne s’appliquera pas aux communesayant déjà décidé de majorer la constructibilité de 20%, mais que cetaux y sera porté à 30% (avec modulation possible, art. L 123-1-11 ducode de l’urbanisme). Il ajoute que la majoration sera calculée sur letotal de la constructibilité, mais ne sera pas cumulée sur les règles degabarit, de hauteur, d’emprise au sol et de COS.Les amendements visant à ajouter des articles (par exemple ceux deYannic Patenote, 34, 36 et 33, visant à lutter contre les recours abu-sifsconter les permis de construire) ont été tous rejetés. Toutefois,Benoist Apparu annonce qu’un décretsur ce sujet est en cours derédaction et sera soumis au Conseil d’État fin mars.Le projet de loi a été voté et renvoyé au Sénat. À suivre.
28février20126JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations14février2012ANp.1309n°36497Michel Zumkeller,UMP, Territoire-de-BelfortÉvolution de lagarantie des risqueslocatifsLogementLa loi du 25mars 2009 prévoit que la caution d'un tiers ne peut plus être exigée si lebailleur personne physique a souscrit une assurance contre les impayés de loyers (saufen cas de location à un étudiant ou à un apprenti). Deux ans après l'introduction dela nouvelle GRL 2, les taux sont restés à un niveau très raisonnablesautour de3%. Le taux du produit concurrent, la GLI, évolue autour de 2,75% et n'a pas nonplus été impacté par l'interdiction du cumul caution assurance.14février2012ANp.1310n°60687Laurent Hénart,UMP, Meurthe-et-MoselleVente avec décotedebiens du domaine privéde l'EtatÉcologieLes terrains du domaine privé de l'Etat peuventêtre cédés avec décote si le terrain doit recevoir aumoins 75% de SHON de logements et des loge-ments locatifs sociaux. La décote est plafonnée à25% ou 35% en zone tendue. Le préfet décide duprincipe de la décote. La possibilité d'étendre unedécote aux immeubles bâtis n'a pas été intégréedans la loi Grenelle et elle n'est pas envisagée.La réponse détailleégalement le contenudu dossier à constituerpour obtenir la décote.14février2012ANp.1319n°107604Bernard Depierre,UMP, Côte-d'OrRedevanced'archéologiepréventive.Exonération pour lesAFUA?ÉcologieLes lotissements sont exonérés de redevance d'archéologie préventive (art. L 524-4du code de patrimoine). Le fait que le remembrement de parcelles et la modifica-tion de l'assiette des droits de propriété et la réalisation de travaux d'équipementset d'aménagement nécessaires puissent constituer l'objet d'une association fon-cière urbaine ne saurait permettre d'assimiler ces travaux à un lotissement et cenotamment dans le but de les exonérer de la redevance d'archéologie préventive.14février2012ANp.1314n°108374Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreConduits de cheminéeÉcologieL'arrêté du 22octobre 1969 relatif aux conduits de cheminée desservant les loge-ments (art. 18) mentionne que les orifices extérieurs des conduits à tirages naturels,individuels ou collectifs doivent être situés à moins de 0,40 m au-dessus de toute par-tie de construction distante de moins de 8 mètres. Pour les produits innovants telsque les équipements de chauffage avec évacuation des fumées en façade, il existeune procédure d'avis technique. Il n'est pas prévu de modifier la réglementation.14février2012ANp.1316n°115088Denis Jacquat,UMP, MoselleCharges locatives.Envoi des justificatifs?ÉcologieLa loi du 6juillet 1989 impose une régularisation annuelle des charges et prévoitque les pièces justificatives des charges sont tenues pendant un mois à la disposi-tion du locataire. Le projet de loi renforçant les droits des consommateurs prévoitque l'envoi des pièces, aux frais du locataire, est de droit si celui-ci le demande.14février2012ANp.1320n°117216Frédéric Reiss,UMP, Bas-RhinMatériaux performantsdu point de vue énergé-tiqueÉcologieL'Etat, l'Ademe, la Capeb et la FFB se sont associés pour élever le niveau de qualifica-tion des entreprises. Une charte d'engagement a conduit à la mention « reconnuGrenelle environnement » définissant les signes de qualité délivrés aux entreprisesréalisant de travaux concourant à améliorer la performance énergétique des bâti-ments. L'objectif à terme est de réserver l'éligibilité de l'Eco-PTZ et du créditd'impôt développement durable aux travaux réalisé par les professionnels titulairesde la qualification « reconnu par le Grenelle de l'environnement».14février2012ANp.1327n°121648Jean Michel,SRC, Puy-de-DômeRécupération desmatériaux amiantésÉcologieLes déchets contenant de l'amiante sont considéréscomme dangereux et ne sont pas recyclables. La miseen place d'une collecte auprès des particuliers permetde garantir la protection de la population. Le minis-tère a édité une plaquette début 2011 à destinationdes particuliers pour les précautions à prendre dansles travaux de bricolage. Elle est disponible sur le sitewww.developpementdurable.gouv.fr/IMG/DGALN_plaquettebricolageamiante février2011.pdfLe ministère avait parailleurs annoncé le2décembre 2011 sonintention de modifier laréglementation applica-ble au stockage dedéchets d'amiante suiteà l'arrêt de la CJUE du1erdécembre 2011.14février2012ANp.1407n°123721Paul Jeanneteau,UMP, Maine-et-LoireHuissier. Refusd'instrumenter. RecoursJusticeL'huissier est tenu d'exercer son ministère chaque foisqu'il en est requis, sauf empêchement pour cause deparenté ou d'alliance. Il est d'usage qu'il refused'instrumenter contre un de ses mandants habituels,mais il peut intervenir contre un client occasionnel.Un justiciable peut adresser une plaintecontre unhuissier qui refuserait à tort de délivrer une assignation.Le député évoquait lecas de syndics confiantune affaire à tous leshuissiers de la ville pourles empêcher d’instru-menter contre eux.16février2012Sénatp.422n°21422Marc Daunis,PS, Alpes-Mar-itimesSuppression de la parti-cipation pour raccorde-ment à l'égout(PRE)ÉcologieLa suppression de la PRE résulte de la réforme de la fiscalité de l'aménagement.Une période transitoire débute le 1ermars 2012. La PRE disparaîtra en 2015. Pen-dant trois ans, les collectivités peuvent utiliser la taxe d'aménagement au tauxmajoré (jusqu'à 20%) ou la taxe d'aménagement au taux maximum de 5% etles participations actuelles. La direction de l'habitat a mis en place un comité desuivi de cette réforme. Il examine ses difficultés de mise en œuvre, dont la PRE.16février2012Sénatp.447n°21078Daniel Raoul,PS, Maine-et-LoireCopropriétairesconsultations des piècesjustificatives des chargesLogementL'assemblée doit fixer les modalités de consultation des pièces justificatives des chargesde copropriété. Mêmeen l'absence de décisiond'assemblée sur ce point, le syndicdoit tenir les pièces justificatives à disposition des copropriétaires entre la convocationet la tenue de l'assemblée. Si un copropriétaire n'a pas pu exercer le droit de consulta-tion, il peut obtenir l'annulation des décisions d'assemblée ayant des incidences sur lescharges pouvant lui être imputées. La non-inscription à l'ordre du jour d'un projet derésolution précisant les modalités de consultation des pièces peut entraîner la respon-sabilité du syndic. Il n'est pas nécessaire de modifier la législation.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
28février20127JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAPrésidence de la RépubliqueCessent leurs fonctions à la présidencede la République: Guillaume Lambert(chef de cabinet), Carine Trividic (chef decabinet adjoint), Jean-Baptiste de Froment,Olivier Henrard et Thomas Fatome(conseillers), Nicolas Princen et VéroniqueWaché, conseillers techniques.Olivier Bogillot est nommé à conseiller.(Arrêtés des 13 et 16février2012, J.O. du 16fév. @).Administration centraleDLF:Véronique Bied-Charretonestnommée directrice de la législation fiscaleau sein de la direction générale desfinances publiques. Elle succède à Marie-Christine Lepetit, nommée chef du servi-ce de l'inspection générale des finances.(Décrets du 16février2012, J.O. du 17 fév., @).PréfetsSont nommés préfets: Eric Freysselinard(Aude), Arnaud Cochet (Haute-Saône) etJacques Quastana (Hautes-Alpes).(Décrets du 16février2012, J.O. du 17février2012, @).Organismes publicsVNF: Alain Gestest nommé présidentdu conseil d'administration de Voies navi-gables de France.(Décret du 16février2012, J.O. du 17 fév.p.2799).Conseil national des villes: Sont nommésmembres de ce Conseil:Elus: François Goulard (député), Marie-LaurePhinera Horth (maire de Cayenne), Catheri-ne Arenou (maire de Chanteloup-les-Vignes), Caroline Cayeux (maire de Beau-vais), Emmanuelle Cosse (vice-présidente duconseil régional d'Ile-de-France) et FlorentMontillot (adjoint au maire d'Orléans).Associations et syndicats: Claude Mou-tailler (CFTC), Saïd Darwane (UNSA), Ibrahi-ma Dia (CFDT) et Jean-Pierre Balduyck(FNARS).Personnalités qualifiées: Monique Aquilina(proviseure) et Sally Bennacer (gestionnai-re de SARL).(Arrêté du 17 fév. 2012, J.O. du 19 fév. p.2870).Commission des infractions fiscales: PaulCahoua, conseiller d'Etat en service extra-ordinaire, est nommé membre de la com-mission des infractions fiscales. Il succède àBruno Martin-Laprade, conseiller d'Etathonoraire.(Décret du 17février 2012, J.O. du 19 fév.p.2870).Marchés publics: nouveau guideUne nouvelle édition du Guide de bonnespratiques en matière de marchés publics aété publiée. Elle comporte 5 parties:- Champ d'application: le contrat envisagéest-il un marché public soumis au code desmarchés publics?- La préparation de la procédure,- La mise en œuvre de la procédure,- L'exécution des marchés,- Les dispositions applicables aux entitésadjudicatrices.(Circulaire du 14février2012, J.O. du15février, p.2600).Aménagement du littoralUn décret du 16février, texte d'applicationde la loi Grenelle du 12juillet 2010, vise àcoordonner toutes les politiques sectorielless'exerçant en mer ou sur le littoral. Cettestratégie nationale pour la mer et le littoraldoit comporter les orientations relatives à laprotection des milieux, des ressources et dupatrimoine, à la prévention des risques, à larecherche et à l'innovation, au développe-ment durable des activités économiques. Ledécret précise les conditions d'élaborationde la stratégie nationale pour la mer et lelittoral (SNML), par le ministre, et des docu-ments stratégiques de façade (DSF), par lespréfets coordonnateurs.Les textes sont insérés dans le code del'environnement (Art. R.219-1 et suiv.).L’article R.219-1-7 détermine le contenudu document stratégique de façade. Ànoter que ce texte expose notamment lesconditions de valorisation du littoral.(Décret n°2012-219 du 16février2012 relatifà la stratégie nationale pour la mer et le lit-toral et aux documents stratégiques de faça-de, J.O. du 17février, p.2781).BiodiversitéLe fonds d'investissement pour la bio-diversité et la restauration écologiquea fait l’objet d’un décret du 16février. Cefonds a pour mission d'apporter un sou-tien financier aux projets favorisant la pro-tection de la biodiversité, la préservationet la remise en état des continuités écolo-giques. Les fonds sont octroyés sur décisiondu ministre.(Décret n°2012-228 du 16février2012, J.O.du 18 fév. p.2828).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 468UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE12 au 16 mars 2012(Lyon).l’Université Jean Moulin Lyon 3 etle Barreau de Lyon organisent les3esrencontres Droit, Justice, Ciné-ma 2012. À noter la séance de clô-ture le 15mars à 18h30 sur le thè-me droit justice cinéma face auxcrises avec Mathieu Kassovitz, àla Manufacture des tabacs.Inscriptions: www.univ-lyon3.fr.Infos: lionel.lacour@cinesium.fr20 mars 2012(Paris): SCI:démembrement de propriété, organi-sation familiale et rédaction destatut. 3heures de formation pro-posées par LexisNexis avec Guillau-me Hublot, docteur et droit, etJulien Trokiner, notaire.Contact. Tél.: 0821 200 700.29 mars au 1er avril 2012(Paris,Porte de Versailles). Le SalonNational Immobilier.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
28février20128JURIShheebbddooimmobilierJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineUn arrêt récent de la troisième chambrecivile de la Cour de cassation daté du27septembre2011 (n° de pourvoi 10-24.674) traite de la question ô combienimportante de l’incidence des travaux réali-sés et financés par le locataire dans leslocaux loués sur la fixation du loyer derenouvellement d’un bail commercial.Dans cette décision, la Cour de cassation aconfirmé la jurisprudence habituelle enconsidérant que:« […] les travaux réalisés dans les locauxloués entre juillet 1988 et juillet 1992caractérisent tout à la fois une modifica-tion notable des caractéristiques de ceslocaux et une amélioration au sens del’article R.145-8 du code de commerce etconstaté que la bailleresse n’avait pascontribué à leur financement, la courd’appel a retenu à bon droit que le régimedes améliorations devait prévaloir sur celuides modifications, et que la baille-resse, qui n’avait pu les invoquerau titre des loyers lors du premierrenouvellement qui avait suivi laréalisation de ces travaux, étaitadmise à le faire lors du second ».Sur la base de cette jurisprudence,Il semble opportun de rappelerl’état du droit en la matière.Dans le cadre du renouvellementd’un bail commercial d’une durée de neufans, le principe posé par l’article L.145-34du code de commerce est que le montantdu loyer du bail renouvelé est fixé à lavaleur locative sans pouvoir néanmoinsdépasser la variation de l’indice INSEE (ICC,ILC, ILAT) intervenue depuis la fixation ini-tiale du loyer expiré.Toutefois, le plafonnement du loyer d’unbail renouvelé peut être écarté à conditionqu’il soit démontré qu’une « modificationnotable des éléments mentionnés aux à de l’article L.145-33 [du code de com-merce] » est survenue au cours du bailexpiré et que celle-ci a pu avoir une inci-dence favorable sur l'activité exercée par lelocataire.Les éléments visés à l’article L.145-33 à du code de commerce sont les suivants:« Les caractéristiques du local considéré; La destination des lieux; Les obligations respectives des parties; Les prix couramment pratiqués dans levoisinage. »Traditionnellement, la jurisprudenceretient que les travaux réalisés et financéspar le locataire dans les locaux loués peu-vent être analysés comme une modifica-tion des caractéristiques desdits locaux oudes obligations respectives des parties, per-mettant un déplafonnement du loyer derenouvellement.Toutefois, à titre préalable, le bailleur doitdémontrer qu’il est devenu propriétairedes travaux réalisés par le locataire aucours de bail expiré.En l’absence dans le bail de clause detransfert de propriété des tra-vauxdu locataire au profit dubailleur clause d’accession »), enapplication de l’article 555 du codecivil, ledit transfert aura lieu au ter-me du bail au cours duquel ont étéréalisés les travaux.Il en ira de même si le bail prévoitque l’accession interviendra au ter-me du bail au cours duquel les travauxont été réalisés.Par contre, en présence d’une clause pré-voyant une accession en fin de jouis-sance du locataire, c'est-à-dire lors deson départ des locaux, le bailleur ne pour-ra pas se prévaloir des travaux réalisés etfinancés par le locataire comme motif dedéplafonnement du loyer de renouvelle-ment, faute d’être devenu propriétairedesdits travaux avant la libération des lieuxpar le locataire.En tout état de cause et quand bien mêmele bailleur serait devenu propriétaire destravaux du locataire au terme du bail aucours duquel ils ont été réalisés, la date àlaquelle le déplafonnement pourra êtreinvoqué dépend de la qualification quisera retenue desdits travaux.Quelle est l’incidence de travaux effectués et financés par le locataire sur le loyer derenouvellement? Sébastien Legrix de la Salle fait un point sur cette question qui a étéà nouveau évoquée par la Cour de cassation dans un arrêt du 27septembre 2011.AANNAALLYYSSEEL’analyse de Sébastien Legrix de la Salle(Avocat associé, DS Avocats)Bail commercial et travaux effectués et financés par le locataire:le risque du déplafonnement du loyer de renouvellementTransfert depropriétédes tra-vaux, en finde bail ouen fin dejouissance?Cette qualification relèvede l’appréciation souverai-ne des juges du fond etfait l’objet de vifs débatsentre bailleurs et locatairescompte tenu de son incidence sur la fixa-tion du loyer du bail renouvelé.Si ces travaux réalisés par le locataire encours de bail sont analysés comme unemodification des caractéristiques deslocaux loués(ouverture d’un gros murentre deux locaux distincts en augmentantla surface de vente, changementd’affectation des locaux…), le bailleur pour-ra s’en prévaloir pour solliciter le déplafon-nement du loyer lors du premier renouvel-lement suivant le bail au cours duquel lestravaux ont été réalisés, mais non lors desrenouvellements suivants.En revanche, si ces travaux sont de simplesaméliorationsapportées aux locaux louéspouvant être analysés comme une modifi-cation des obligations respectives des par-ties du fait du transfert de propriété inter-venu, le bailleur ne pourra les invoquercomme motif de déplafonnement du loyerque lors du second renouvellement du bailexpiré.Étant précisé que la jurisprudence interprè-te de façon très large la notion de travauxd’amélioration et que lorsque les travauxpeuvent être qualifiés à la fois de modifica-tion et d’amélioration, les juridictions judi-ciaires font prévaloir la notiond’amélioration.C’est en ce sens que s’est prononcée à nou-veau la Cour de cassation dans son arrêt du27septembre2011 ci-dessus visé.En conclusion, selon que l’on interviennepour le bailleur ou le locataire au jour de laconclusion du contrat de bail, les conseilssuivants peuvent être donnés:- En faveur du bailleur: stipuler dans lebail une clause d’accession des travaux « àla fin du présent bail » et attirer l’attentiondu bailleur sur la possibilité de solliciter ledéplafonnement du loyer lors du premier(modification) ou du second (amélioration)renouvellement du bail au cours duquelont été réalisés les travaux par le locataire àses frais;- En faveur du locataire: prévoir uneaccession « en fin de jouissance » pour évi-ter tout déplafonnement du loyer sur lefondement des travaux réalisés et financéspar le locataire en cours de bail.S.L.
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