dimanche 1 juin 2025

NS38 – 13 Décembre 2011

AccueilAnciens numérosNS38 - 13 Décembre 2011
– 2 – Au Parlement
Le projet de loi de finances pour 2012 adopté au Sénat
– 7 et 15 – Etudes
L ’ADIL de Paris dénonce des pratiques irrégulières au détriment des locataires ou des acquéreurs.
Le CESER d’Ile-de-France préconise de construire 100000 logements en Ile-de-France
– 8 – Congrès
Benoist Apparu rassure la FNAIM sur le mandat exclusif
– 5 – Débats
Rencontres parlementaires sur l’urbanisme: Picrochole contre Delouvrier: à quand l’état d’urgence immobilière?
– 12 – Publication
Les cartes de l’immobilier d’entreprise, par l’IEIF
– 13 – Aménagement
La foncière BO lance la rénovation du Printemps à Strasbourg
– 14 – Interview
Laurent Escobar (Adéquation): Les gammes abordables de logements à moins de 3000 € disparaissent progressivement
– 16 – Rencontre
Jean Perrin (UNPI) propose un programme pour un ministre du logement

PROGRAMMÉ>>Benoist Apparu a rassuré les agents immo-biliers en leur affirmant que le projet de loirenforçant la protection des consommateursserait modifié pour en exclure les disposi-tions restreignant le mandat exclusif.>>Le domaine de Souzy-la-Briche(plus de250 hectares dans un merveilleux sited’Essonne autour d’une maison de maître),qui fut naguère occupée par un Président dela République, est à vendre. Les sénateurss’y sont intéressés, mais la majorité duSénat, rappelant la récente cession de ter-rains à Chantilly, est d’une grande vigilancesur les conditions de cession de ce domaineCHIFFRÉ>>Ce sont 78000 hectares de terres agri-coles qui disparaissent en France chaqueannée: le sénateur Roland Courteau a citéce chiffre émanant des SAFER dans le débatsur le PLF 2012. Il a suggéré en conséquen-ce de renforcer la taxation des cessions deterrains agricoles devenus constructibles.DÉCLARÉ>>“Le technocrate s’épanouit par défaut depilotage politique” a déclaré le députéMichel Piron, réagissant au propos d’EtienneCrépon, (p. 10) lors d’un débat surl’urbanisme organisé par des parlemen-taires. Le directeur de l’habitat estimaitqu’un nouveau Delouvrier ne serait pasaujourd'hui acceptable, ni juridiquement, nipolitiquement. Un ancien collaborateur deDelouvrier a cependant fait remarquer quele temps de débat pour la mise en place duplan des villes nouvelles avait été plus longque celui observé pour le Grand Paris.CRITIQUÉ>>L’ADIL de Paris vient de publier une étudecritiquant notamment l’attitude de bailleursdans l’application de la loi de 1989.Taxer les plus-values… pour libérerdu terrain constructibleLa question de la taxation des plus-values immobilières revientsouvent dans les débats actuels sur l’urbanisme (voir nos synthèsesdu débat politique de la FNAIM le 6décembre et des rencontresparlementaires sur l’urbanisme le 7décembre). Cette question esten effet liée à la recherche de moyens à mettre en œuvre pour libérerdu terrain constructible. Après la réforme votée en septembre qui a,sans distinction d’objet, alourdi la fiscalité des plus-values, les débatsmontrent la nécessité de distinguer la taxation des terrains non bâtis,de celles des immeubles bâtis. Inverser le régime de taxation pourpénaliser ceux qui conservent leur bien n’est pas tenable si le régimes’applique aussi aux immeubles bâtis car cela revient à taxer la déten-tion patrimoniale et à favoriser les reventes spéculatives. En revanche,il est possible d’imaginer une taxation spécifique pour les terrains àbâtir: lorsque la collectivité locale décide le classement d’un terrain enterrain à bâtir, il en résulte une forte hausse de sa valeur. On pourraitalors inciter le propriétaire à vendre rapidement avec un régimed’exonération ou de taxation adoucie de la plus-value et l’imposer plusfortement s’il attend pour vendre. Benoist Apparu a quant à lui consi-déré qu’il fallait taxer davantage dans les zones tendues uniquement,mais il admet que la réforme ne se fera pas avant les élections du prin-temps. Il faut que le sujet progresse pour permettre de construiredavantage de logements, mais ce n’est pas le terrain qui manque car,comme l’observent les SAFER (voir p.7) ce sont 78000 hectares de terresagricoles qui disparaissent chaque année en France. Il y a une doubleexigence à respecter: construire plus de logements dans certainsendroits mais réduire cette hémorragie des terres agricoles…Le Sénat a voté le PLF 2012 dans des conditions assez inéditespuisque le budget voté est… en excédent. Toutefois, la ministre dubudget a relevé le caractère quelque peu fictif de cette situation,puisque les sénateurs ayant rejeté le vote des crédits de 22 des 32 mis-sions de l’Etat, l’application de ce texte aboutirait à interdire le paie-ment de millions de fonctionnaires! Toutefois, ce débat a le grandintérêt de montrer les orientations que prend la majorité socialiste duSénat pour concevoir une loi de finances. En matière immobilière, ony voit deux axes: 1. Majoration ou réactivation de nombreuses taxes,comme l’ISF, la contribution sur les revenus locatifs ou la taxe sur leslogements vacants (mais les sénateurs ont en revanche supprimé lataxe sur les loyers élevés des micro-surfaces, jugée insuffisante). 2.Augmentation de certaines dépenses comme l’élargissement dudomaine du PTZ+ dont le budget serait porté de 800millions à 1,2mil-liard d’euros. Après son vote le 6décembre, le texte du projet de loide finances doit être soumis à la commission mixte paritaire. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO Spécial 3813DECEMBRE2011ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Au Parlement-Le projet de loi de finances pour 2012 adopté au Sénat- 7 et 15 -Etudes-L’ADIL de Paris dénonce des pratiques irrégulières au détriment deslocataires ou des acquéreurs. Le CESER d’Ile-de-France préconise deconstruire 100000 logements en Ile-de-France- 8 -Congrès-Benoist Apparu rassure la FNAIM sur le mandat exclusif- 5 -Débats-Rencontres parlementaires sur l’urbanisme: Picrochole contre Delou-vrier: à quand l’état d’urgence immobilière?- 12 -Publication-Les cartes de l’immobilier d’entreprise, par l’IEIF- 13 -Aménagement-La foncière BO lance la rénovation du Printemps à Strasbourg- 14 -Interview-Laurent Escobar (Adéquation): Les gammes abordables de logements àmoins de 3000 disparaissent progressivement- 16 -Rencontre-Jean Perrin (UNPI) propose un programme pour un ministre du logementSOMMAIREEDITORIALNuméro spécial: le PLF au Sénat
Expliquant la politique menée, ValériePécresse évoque notamment le plafonne-ment global des niches fiscales et la poursui-te cette année du coup de rabot: il était de10% l'an dernier et il est proposé pour cetteannée une nouvelle réduction de 15% desniches (JO déb. Sénat, 18 nov. p.7994). Laministre ajoute que le Gouvernement sou-haite la suppression des niches inefficaces.Et elle cite à ce propos la suppression desdispositifs Scellier et Censi-Bouvard, àcompter de 2013 « qui représentaient unecharge très importante pour l'Etat tandisqu'ils produisaient des effets limités surl'investissement locatif ». Elle ajoute que lePTZ sera réservé à l'acquisition sociale à lapropriété dans le neuf. Quant à la taxationdes loyers exorbitants frappant certainespetites surfaces, il s'agit de « changer le com-portement des bailleurs ».Parmi les mesures proposées par la majoritésénatoriale, Philippe Marini cite (p.8003) laproposition d'abaisser la franchise des droitsde succession, actuellement de 150000€(depuis la loi TEPA de 2007) à 50000€. Il cri-tique cette volonté d'augmenter les impôtssans diminuer les dépenses publiques.Le 18novembre, les sénateurs ont examinél'article 2qui contient le barème de l'impôtsur le revenu. Valérie Pécresse fait part deson opposition à l'idée de créer des tranchessupplémentaires (p.8045), le système propo- par le Gouvernement étant plus efficacecar il vise à taxer le patrimoine plus que lesrevenus or, à parti de 250000euros par part,les revenus sont principalement issus dupatrimoine. D'où la création d'une contribu-tion de solidarité à la réduction des déficitspar l'article 3. Nicole Bricq, nouvelle rappor-teure générale du budget a proposé (amen-dement I-111) de créer une nouvelletranche à l'impôt sur le revenu, à 45% audelà de 100000euros. Il a été voté (p.8048).Marie-France Beaufils a proposé de doublerle montant du crédit d'impôt lié auxdépenses de travaux obligatoires de renfor-cement des habitations situées dans un plande prévention des risques technologiques(PPRT), mais elle a finalement retiré sonamendement (n° I-47).L'article 3crée une contribution exception-nelle sur les hauts revenus.Nicole Bricq a proposé (amendement I-1)de pérenniser cette mesure alors quel'intention du Gouvernement était d'en faireune contribution temporaire et elle a été sui-vie (vote de l'amendement p.8060).Elle a ensuite proposé avec succès (amende-ment I-4) de soumettre les dividendes àl'impôt progressif sur le revenu au lieu duprélèvement forfaitaire libératoire (p.8064)en dépit des réserves de la ministre quiobserve que cela fait diminuer les recettes del'Etat en raison du décalage de paiement del'impôt; l'IR étant payé plus tard que le pré-lèvement libératoire. Un autre amendement(I-49), également voté, réduit de 40% à 20%le taux de l'abattement applicable au mon-tant des dividendes soumis à l'IR.L'amendement I-3, voté, revient sur la majo-ration du droit de partage (2,5% au lieu de1,1%) qui doit s'appliquer à compter du1erjanvier 2012 et qui a été adoptée dans lecadre de la réforme de l'ISF.Même succès de la rapporteure généralepour l'abaissement du seuil des droits desuccession de 150000euros à 50000euros(vote, p.8070).Marie-France Beaufils a proposé de revenirsur la réforme de l'ISF et d'abroger l'article1er de la loi du 29juillet2011 qui a modifiéle barème de l'ISF. Cet amendement, soute-nu par Nicole Bricq et Marie-Noëlle Liene-mann, a été voté (p.8073).Taxation des plus-values: unnouveau cas d’exonérationL'article 3 bisconcerne la taxation des plus-values immobilières. Il introduit un nou-veau cas d'exonération de l'impôt en cas depremière cession d'un logement par uncontribuable qui n'est pas propriétaire desa résidence principale (depuis au moins 4ans) et sous condition de remploi dans laconstruction ou l'acquisition d'une résidenceprincipale dans les 2 ans de la cession.Nicole Bricq observe que les députés aurontmis deux mois seulement pour revenir sur laréforme des plus-values qui ne date que deseptembre2011. Elle propose de plafonnercette exonération à une vente de300000euros (amendement n°I-205 voté,p.8084).Esther Sittler a proposé (amendement I-84) d'exonérer de plus-values les ventes deterrains qui seraient cédés à des collectivitéspour y construire des logements dans deslotissements, mais elle l'a finalement retiré etl'article 3 bis a été voté.Philippe Dominati suggère ensuited'accorder un délai complémentaire pourl'entrée en vigueur de la réforme des plus-values pour les promesses de vente qui ontété signées avant le 19septembre 2011(amendement I-201). Il l'a cependant reti- mais la ministre s'est engagée à faire éva-luer le dispositif pour voir s'il concernait denombreuses opérations (p.8086).Le régime des SIIC voté sansmodificationPlusieurs articles ont ensuite été votés sansmodifications.L'article 3 tervise l'application de la réformedes plus-values aux ventes d'immeubles àrénover. Il prévoit que le prix des travauxest compris dans le prix d'acquisition à rete-nir pour le calcul de la plus-value imposablelors de la revente d'un bien immobilieracquis selon le régime juridique de la vented'immeuble à rénover.L'article 3 quinquiesconcerne le régime desSIIC.il supprime l'abattement de 40% au titre del'impôt sur le revenu sur les dividendesissus des bénéfices distribués par les SIIC,qui font l'objet par ailleurs d'une exonéra-tion d'impôt sur les sociétés du fait del'application du principe de la transparencefiscale.Il prévoit que les titres de SIIC et de SPICAVne pourront plus être logés dans un pland'épargne en action et bénéficier à ce titre del'exonération de l'impôt sur le revenu sur les13décembre 20112JURIShheebbddooimmobilierLLEEPPLLFF AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLe projet de loi de finances adopté au Sénat.Les sénateurs ont examiné en 1electure le projet de loi de finances pour 2012 à partir du 17novembre. Si de nombreux articlesvotés par le Sénat ont vocation à être supprimés par la majorité de l'Assemblée Nationale, il est cependant intéressant d'ensuivre l'évolution car cela montre l'orientation que pourrait prendre la fiscalité en cas de victoire du candidat socialiste aux pro-chaines élections.Une mesure est très étonnante: elle vise à supprimer dès 2012 le bénéficie du crédit d'impôt de la loi TEPA sur les intérêtsd'emprunt pour l'acquisition d'une résidence principale. On sait que la mesure a déjà été abrogée mais il s'agit ici de diviser pardeux le plafond de l'avantage fiscal pour des acquisitions déjà réalisées. On peut avoir des doutes très sérieux sur la constitu-tionnalité d'une telle mesure…
dividendes distribués. S'agissant de la miseen œuvre de cette exclusion, la commissiondu Sénat a modifié le texte voté àl'Assemblée. Le texte initial prévoyait unepériode transitoire (jusqu'au 1erjanvier 2013)pendant laquelle le contribuable pouvaitretirer les titres du PEA sans remettre en cau-se le régime fiscal du PEA, soit en les ven-dant dans un arbitrage interne au PEA, laplus-value venant abonder le compteespèces du PEA. Le texte adopté par la com-mission des finances à l'Assemblée prévoitau contraire que les titres de SIIC figurant auPEA le 21octobre2011 pourront y demeurer.Les titres de SIIC demeurant dans les PEAcontinueront à bénéficier, sur leurs divi-dendes comme sur les plus plus-values desexonérations applicables aux titres logésdans un PEA (cf. rapport au Sénat de NicoleBricq, p.60).Nicole Bricq a ensuite proposé de réduire leplafond du crédit d'impôt pour intérêtd'emprunt pour l'acquisition d'une rési-dence principale.Le dispositif est déjà enextinction mais elle propose de diviser pardeux le plafond à compter de 2012 pour lescontribuables qui en bénéficient actuelle-ment. Cet amendement I-7 a été voté(p.8088), bien que la ministre ait fait part deses réserves sur cette décision qui revient surun engagement pris envers des ménages quiont déjà procédé à des acquisitions.Les SCI de construction venteLe débat s'est poursuivi le 21novembre.Deux autres articles ont été votés sans modi-fications:- l'article 4quatermodifie l'article 212 II 3 duCGI (qui précise les limites du caractèredéductible des intérêts des sommes mises àdisposition d'une entreprise par une entre-prise liée). Selon le rapport de Nicole Bricqau Sénat, cet article tend à exclure du champdu dispositif de lutte contre la sous-capitali-sation, les intérêts versés à raison des prêtscontactés auprès d'établissements financierspar des SCI de construction-vente, lorsqueces emprunts sont garantis par leurs asso-ciés. Ce dispositif de lutte contre la sous-capitalisation avait été étendu par l'article 12de la loi de finances pour 2011 à tous lesprêts souscrits auprès d'une entreprise tiercedont le remboursement est garanti par uneentreprise liée. Des exonérations avaient étéprévues mais le cas des montages immobi-liers qui passent par des SCI de constructionvente n'avait pas été exclu alors qu'ilimplique nécessairement que les associésgarantissent les emprunts. L'article 4 quaterdu PLF 2012 prévoit donc d'exclure ces mon-tages du dispositif anti-abus en assurant uneégalité de traitement avec les schémas definancement aux termes desquels lessommes empruntées auprès d'une banquepar une société mère et immédiatement miseà disposition d'une SCI sans facturationd'intérêts n'entrent pas dans le champ del'article 212. Il est prévu deux conditions: lagarantie accordée par le ou les associés doitêtre proportionnelle à leur droit dans lasociété et les sommes empruntées ne doi-vent pas être mises à disposition par cettesociété à une autre entreprise liée (cf. rapportp.127).- L'article 4 septiesmodifie le zonage deszones de revitalisation rurale (ZRR) par lechangement de prise en compte du critèrede déclin de la population.Exonérations de plus-valuesGérard Miquel a proposé un amendement(n° I-123) pour prolonger jusqu'au31décembre 2013 (au lieu du31décembre2011) les deux mesures quesont l'exonération d'impôt sur les plus-values au profit des particuliers qui cèdentleurs immeubles pour y produire des loge-ments sociaux et l'application d'un tauxréduit d'IS sur les plus-values des entre-prises qui réalisent de telles cessions. Le butest notamment de favoriser la création delogements sociaux. Cet amendement a étévoté (JO Sénat déb. 22 nov. p.8143) contrel'avis de la ministre qui explique qu'un autremécanisme est prévu dans la 4eloi definances rectificative déposée à l'Assembléeet qui prévoit un taux réduit de 19% d'ISapplicable aux plus-values de cessionsd'immeubles de bureaux ou de locaux com-merciaux si le cessionnaire s'engage à lestransformer en immeubles d'habitation.Le même sénateur a obtenu le vote d'unautre amendement (n° I-124) qui propose deréactiver jusqu'au 31décembre 2013 le dis-positif de l'article 210 E Vqui s'est éteint au31décembre 2010.Il s'agit de soutenir l'investissement desorganismes HLM. Ce dispositif consiste àadmettre un taux réduit d'IS de 19% au lieude 33,33% pour les plus-values réalisées parles organismes HLM sur les ventesd'immeubles qui ne constituent pas deslogements sociaux si les organismess'engagent à réinvestir ces sommes dans lelogement social dans un délai de trois ans(p.8143). Valérie Pécresse avait cependantémis un avis défavorable sur cette nouvelleniche fiscale.Autre amendement adopté, à l'initiative deRichard Yung; le I-130, qui vise à exoné-rer les organismes HLM d'impôt sur lessociétés pour le produit issu de la cessiondes certificats d'économie d'énergie, obte-nus à la suite de la réalisation, par ces orga-nismes, de travaux dans les logementssociaux (vote également contre l'avis duministre, p.8144).Jean-Vincent Placé a ensuite proposé (amen-dement I-156) d'étendre le champd'application de la TVA à 5,5% au cas destravaux d'économie d'énergie sont réaliséspar un tiers investisseur. Il s'agit de per-mettre notamment aux copropriétés de faireappel à un tiers qui réalise les travaux et quiest remboursé par les économies d'énergie.La ministre a toutefois fait observer que cesystème était déjà applicable en vertu d'uneinstruction fiscale de 2006. Il a cependant étéadopté (p.8160) pour lui donner plus de for-ce politique!Hausse de la taxe sur les loge-ments vacantsYvon Collin a abordé la question de lataxesur les logements vacants dont il proposede relever le taux. Son amendement I-184majore ainsi les taux. Ils sont actuellementde 10% la 1eannée, 12,5% la 2eannée et de15% à compter de la 3eannée. Le sénateurpropose de les porter respectivement à12,5%, 15% et 20%. L'amendement a étévoté en dépit des critiques du secrétaired'Etat, Pierre Lelouche qui juge la mesurecontre-productive. Cette taxe a un coût degestion supérieur à celui des autres taxes,elle suscite de nombreux contentieux et il estpossible aux propriétaires de la contourneren meublant leurs logements pour payer lataxe d'habitation plutôt que la taxe sur leslogements vacants (p.8196).Le 23novembre, Valérie Pécresse a soulignéque le projet voté aboutit à créer ou modifier30 taxes, il crée ou élargit 13 niches fiscales.Le total se traduit par « un choc de 32mil-liards d'euros d'impôts supplémentairesqui ferait augmenter notre taux de prélève-ments obligatoires de 1,5 point en moinsd'un an. Il atteindrait ainsi le record de46,3% en 2012 » (JO Sénat Déb. 24 nov.p.8362).La ministre critique les choix opérés par lamajorité sénatoriale expliquant par exempleque prenant le contre-pied de la réforme dela fiscalité du patrimoine, résultant de laréforme de l'ISF, cela pénalise « les ménages13décembre 20113JURIShheebbddooimmobilierLLEEPPLLFF AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
qui entrent dans le champ de l'ISF du fait dela hausse des prix de l'immobilier ». NicoleBricq répond que le texte améliore le soldebudgétaire d'une dizaine de milliardsd'euros notamment en revenant sur les dis-positifs de la loi TEPA (p.8364).L'ensemble de la 1epartie de la loi definances a été voté (p.8380).L'examen de la deuxième partie a été abordéle 24novembre.A l'article 52lors du budget de la justice,Nicole Borvo Cohen-Seat a proposé de sup-primer le droit de 150euros applicable auxappels interjetés depuis le 1erjanvier 2011,mais elle l'a finalement retiré (JO déb. Sénat,25 nov. p.8453). En revanche, les sénateursont voté l'amendement II-40 qui suppri-me la contribution pour l'aide juridique de35euros (p.8454).A l'occasion du débat sur le budget del'écologie, le rapporteur, Bruno Sido, sou-ligne le retard pris dans l'élaboration desplans de prévention des risques technolo-giques (p. JO Sénat, déb. 26 nov. p.8547);Evelyne Didier s'interroge sur la baisse dunombre de contrôles de la DGCCRF(p.8557). Chantal Jouanno fait part de sasatisfaction de la future création du parcnational des Calanques et de l'avancementde la trame verte et bleue (p.8559).S'agissant des PPRT, elle indique que 90%des plans seront prescrits d'ici la fin del'année. Bernadette Bourzai regrette la nou-velle baisse de 20% du taux du créditd'impôt développement durable (p.8562),mais Ronan Dantec se réjouit du rétablisse-ment de la faculté de cumul du CIDD et del'éco-PTZ.En réponse, Benoist Apparu, confirme que sil'ensemble des niches fiscales a connu uneréduction homothétique, le CIDD participeun peu plus, compte tenu de son poids dansl'ensemble de la dépense fiscale (p.8565).L'objectif de réduire de 38% la consomma-tion d'énergie dans le bâtiment subsiste, lecumul du CIDD et de l'éco-PTZ est de nou-veau autorisé; les bouquets de travauxouvrent droit à des bonus d'aide afind'inciter à monter en gamme sur le plan del'efficacité énergétique.Recentrer le FISACLe 28novembre, Gérard Cornu souligne quele FISAC, dont les crédits proposés pour2012 s'élèvent à 41millions d'euros, est sous-doté au regard de ses missions (JO déb.Sénat, 29 nov. p.8677). Il se demande s'il nefaudrait pas recentrer son action prioritaire-ment sur le soutien au commerce de proxi-mité.Evelyne Didier remarque que les effectifs dela DGCCRF sont en baisse de 100 agents en2012 et qu'entre 2008 et 2012, les effectifsseront passés de3500 à3000 agents (p.8678).Frédéric Lefebvre confirme la décision duGouvernement de supprimer la taxe de 2%sur les nuitées d'hôtels supérieures à200euros, pour ne pas la cumuler avec lahausse du taux réduit de TVA quis'appliquera en particulier sur l'hôtellerie.(p.8689).En matière de normes d'accessibilité deshôtels, il indique que l'arrêté du26octobre2011 répond de manière pragma-tique aux menaces d'équilibresd'économique des petits établissements: unenouvelle catégorie de petits hôtels est créée,d'une capacité d'accueil maximale de 20 per-sonnes, les dispositions de sécurité sontadaptées à ce format. Les responsables desétablissements ont jusqu'au 1erjanvier pourtransmettre un échéancier de travaux demise en sécurité à la commission locale desécurité.Pour l'hébergement en stations de montagneou du littoral, il a confié à Atout France laréalisation d'une boîte à outils et estimenécessaire de s'inspirer des pratiques derénovation urbaine.Sur la DGCCRF, le secrétaire d'Etat indiqueque le volume des contrôles est resté stableentre2010 et2011.Quant au FISAC, il estime que son action estplus efficace car recentrée sur le commercede proximité (p.8691), son budget permettraen 2012 de réaliser 500 opérations territo-riales. L'amendement II-85 qui majore de9millions d'euros le budget du FISAC a étévoté (p.8695).Mireille Schurch a obtenu quant à elle lamajoration de 3millions du budget de laDGCCRF (vote de l'amendement II-18).Limitation de la hausse desaides au logementLes sénateurs ont examiné le 29novembre,les crédits de la mission Ville et logement. Lerapporteur spécial, Jean Germain, indiqueque parmi les dépenses fiscales « certainesont favorisé la hausse des prix du foncier etdu logement ». Il déplore la limitation à 1%de la revalorisation du barème de l'APL ain-si que la politique du Gouvernement visantà donner la priorité au logement au détri-ment de l'hébergement. Il critique aussi leprélèvement opéré sur les sociétés d'HLM etles SEM et conclut en proposant le rejet descrédits de cette mission.Le rapporteur pour avis Claude Dilain, cri-tique aussi le désengagement de l'Etat.Thierry Repentin rejoint ce propos en évo-quant la baisse de 10% des autorisationsd'engagement pour les aides à la pierre. Ilobserve que le relèvement de 5,5% à 7% dutaux de TVA applicable aux opérations por-tant sur les logements sociaux rapportera225millions à l'Etat. Ajoutée au prélèvementsur les HLM, de 245millions, cette sommereprésentera plus que les crédits d'aide à lapierre. Le sénateur de la Savoie approuvepar ailleurs la suppression du régime Scel-lier car il s'agit « d’une dépense inefficace,du point de vue du zonage comme du loyerde sortie » et d'une mesure inflationniste. Ilrelève par ailleurs que l'économie fiscalepour l'Etat ne sera pas immédiate puisquel'avantage fiscal est étalé sur 9 ans.Yvon Collin indique que le niveau du finan-cement accordé par logement par l'Etat a chu-té: « 600euros l’unité pour un prêt locatif àusage social et 9600euros l’unité pour un prêtlocatif aidé d’intégration, au lieu de12000euros il y a encore deux ans » (p. 8841).Quel impact pour le Scellier?Philippe Dallier pose la question de savoirquel est l'impact des aides publiques sur leniveau de prix et des loyers. Il évoque cettequestion pour le dispositif Scellier, mais aus-si pour les aides au logement « que lesbailleurs intègrent manifestement dans lafixation du montant des loyers et qui contri-buent donc, à leur corps défendant, au prixparfois incroyablement élevé des petites sur-faces ».Jean-Marie Vanlerberghe annonce un amen-dement visant à assurer le financement de laGRL. Il indique que le coût pour l'Etat d'unegarantie est de 300euros par logement (sub-vention d'équilibre par logement couvertpar la GRL), alors que le coût des aidespubliques pour financer la construction d'unlogement HLM est de 34500euros.Nicole Borvo Cohen-Seat évoque le DALO « ÀParis, 12500 personnes sont déclarées priori-taires par les commissions DALO mais atten-dent toujours une proposition de relogement. »Marie-Noëlle Lienemann évoque une étudede l'OFCE et conclut « le dispositif Scellierruine le pays et hypothèque son avenir. »Raymond Couderc observe que de nom-breux propriétaires font désormais le choixde réaliser des travaux de rénovation deleurs logements sans aide de l'ANAH « carles subventions et le niveau des loyersconventionnés ne sont pas suffisammentattractifs par rapport au niveau des loyersdu marché libre. »13décembre 20114JURIShheebbddooimmobilierLLEEPPLLFF AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
Pierre Jarlier approuve l'idée de recentrer lePTZ+ en le soumettant à condition de res-sources, mais il critique la décision del'Assemblée de limiter ce dispositif au loge-ment neuf.François Calvet cite une étude du FMI selonlaquelle à fin 2010, «les prix immobiliersétaient surévalués de 10% à 25%, et unatterrissage en douceur serait souhaitable».Le sénateur considère que ce dispositif inci-te à la hausse des prix car le montant del'avantage fiscal est répercuté dans le prix devente.Prolongation des ZFULe ministre de la ville, Maurice Leroy, rap-pelle la proposition de prolonger de trois ansle dispositif des zones foncières urbaines(ZFU) contenue dans l'article 64 du PLF.Benoist Apparu indique ensuite que lenombre de logements sociaux financés aatteint un record en 2010 avec 131508.Il répond à Thierry Repentin que le loge-ment social bénéficie de 33 niches fiscales etindique par ailleurs la nécessité de pour-suivre le programme national de requalifica-tion des quartiers anciens dégradés, le PNR-QAD.Les sénateurs ont rejeté le vote des crédits decette mission.L'article 64vise donc à proroger de trois ansle dispositif des ZFU. Bruno Gilles a propo- de porter la prorogation jusqu'à fin 2016 etson amendement (n° II-23 rectifié) a été voté,contre l'avis du ministre.L'article 64 a été voté après adoption d'unautre amendement modifiant le dispositif ensupprimant le plafonnement du niveau desalaire ouvrant droit à exonération de cotisa-tions sociales.L'article 64 bisconcerne le reversement, parles organismes HLM et SEM, de deux tiersdes sommes collectées au titre de la partici-pation des employeurs à l'effort de construc-tion, à l'UESL. L'article prévoit de prolongerce reversement de trois ans, jusqu'à 2014.Il a été adopté (p. 8862).Le 30novembre, les sénateurs ont consacréde longs débats à la dotation de solidaritéurbaine.Dans les débats sur la péréquation des res-sources entre collectivités locales, FrançoisFortassin a proposé de supprimer le fondsde réserve du Fonds national de péréqua-tion des DMTO des départements (amende-ment II-281). Le ministre Philippe Richertindique que les droits de mutation augmen-tent cette année de 20% par rapport à l'andernier (7milliards d'euros en 2010).L'amendement a été rejeté mais un autre (n°II-243) a été voté et qui prévoit une traçabili- des sommes qui sont affectés à ce fonds,au-delà de 380millions d'euros.Souzy-la-Briche à vendreLe 2décembre, lors des débats sur le patri-moine immobilier de l'Etat, Albéric de Mont-golfier évoque la future cession par l'Etat dudomaine de Souzy-la-Briche, précédemmentoccupé par la Présidence de la Républiquemais actuellement inutilisé (art. 64 quin-quies). Le ministre de la fonction publique,François Sauvadet, indique qu'en principe,les cessions d'immeubles de l'Etat sont affec-tées, sauf exceptions, pour 15% au désen-dettement de l'Etat. La contribution audésendettement a été de 50,5millionsd'euros en 2010 (10% des cessions). Mais letaux de la contribution augmente progressi-vement, il sera de 20% en 2012.Il précise que le domaine de Souzy-la-Brichecomporte 256 hectares. L’ensemble a été esti- à 4,5millions d'euros par France Domai-ne, ajoute Nicole Bricq. François Sauvadetindique qu'il y aura un appel d’offres. Maisles sénateurs ont voté un amendement desuppression de l'article 64 quinquies et ledomaine ne pourra donc pas être vendu.Le Sénat n'a pas adopté le vote des créditsgestion du patrimoine immobilier de l'Etat.Le 2décembre, Nicole Borvo Cohen-Seat aévoqué la mise en œuvre du droit au loge-ment opposable: selon le comité de suivi dela mise en œuvre du DALO, « En Ile-de-France, qui concentre 62% des recours, letaux de relogement a baissé ». Elle ajouteque « l’ouverture du DALO à toutes les per-sonnes reconnues prioritaires à partir de2012 va, sans nul doute, accroître encore lenombre des recours. »Rapport sur les recours abusifsSignalons le vote d'un article 49 quaterquiimpose au Gouvernement de déposer unrapport « étudiant les possibilités deréformes tendant à réduire le délai moyenconstaté de jugement par la juridictionadministrative, notamment dans le cadre derecours successifs, et tendant à mieux sanc-tionner les recours abusifs. »Le 3décembre les sénateurs ont débattu duFonds de solidarité des communes de larégion d’Ile-de-France.L'article 40 Aest le texte qui prévoit la revalo-risation des aides au logement de 1% en 2012au lieu de l'indexation sur l'indice de référencedes loyers. Nicole Bricq a défendu un amen-dement (n° II-350) de suppression de l'article;elle a emporté la conviction des sénateurs.Scellier et Censi-BouvardL'article 40recentre le dispositif Scellier.Mireille Schurch, après avoir présenté denombreuses critiques sur ce dispositif, enpropose la suppression dès 2012 (amende-ment n°II-380). Nicole Bricq souligne toute-fois le risque qu'il y aurait à le supprimer bru-talement; elle rappelle que le taux del'avantage fiscal sera réduit de 25% cetteannée à 14% en 2012 (16% dans l’article mais14% après application du rabot sur les nichesfiscales). L'amendement de suppression adonc été repoussé et l'article 40 voté sansmodification.L'article 41définit les modalités de transitionpour la suppression du dispositif Censi-Bouvard. L'investisseur pourra bénéficierdu taux de 25% si un engagement de réser-vation a été signé devant notaire ou enregis-tré à la recette des impôts avant le31décembre2011 et si l'acte authentique estsigné avant le 31mars2012 (soit des modali-tés analogues à celles de la diminution del'avantage fiscal Scellier). Mais il a été amen- (n° II-385) pour assouplir ces conditionsen supprimant l'exigence de signature d'acteauthentique avant le 31mars2012 et enn'exigeant seulement qu'un des logementssoit vendu avant le 1erjanvier 2012, ce quipermettrait de poursuivre la vente en défis-calisation de l'ensemble d'un programme.Marie-Noëlle Lienemann pluscombative que jamais!Marie-Noëlle Lienemann a ensuite proposéun amendement (n° II-402) pour favoriserles « opérations montées par les organismesd’intermédiation locative en leur permettantde bénéficier plus largement des avantagesfiscaux pour mobiliser le parc privé en zonetendue ». Elle l'a toutefois retiré. Enrevanche, son amendement II-401 quiaccorde une exonération d'IS pour les orga-nismes agréés agissant en faveur du loge-ment des personnes défavorisées au titre dela location de locaux annexes et de produitsfinanciers issus du placement de leur tréso-rerie, a été voté.Même vote favorable pour l'amendement II-400 qui allonge de deux ans (jusqu'à fin2013) le délai requis pour bénéficier d'unavantage fiscal en cas de cession d'immeubleau profit d'organismes œuvrant pour lelogement des personnes défavorisées (modi-fication de l'article 1051-1e bis du CGI).13décembre 20115JURIShheebbddooimmobilierLLEEPPLLFF AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
Suppression de la taxe sur lesloyers élevésL'article 42institue une taxe sur les loyersélevés des petites surfaces. Nicole Bricqdénonce une mesure d'affichage. MireilleSchurch estime qu'il faut réfléchir au seuil endeçà duquel il est interdit de loyer et que lafourchette de loyer (30 à 45euros) est tropfavorable au bailleur. Valérie Pécresserépond qu'il s'agit d'inciter les bailleurs àdiminuer le montant des loyers pratiqués.Les amendements (II-351 et II-383) de sup-pression de l'article 42 ont été votés.L'article 43rétablit la faculté de cumul del'éco-PTZ et du CIDD lorsque les revenus dufoyer fiscal n’excèdent pas 30000euros. Il aété voté avec un amendement (n°II-412) quirétablit à 45000euros ce plafond quel’Assemblée avait abaissé.L'article 44concerne le crédit d'impôt pourtravaux réalisés dans les logements dans unsecteur relevant d'un plan de prévention desrisques technologiques. Il a été voté avecamendement en améliorant les conditions:le taux du crédit d'impôt est porté de 30 à40% (n° II-353) et le plafond de dépenseretenue porté de 5000à 10000euros et de10000à 20000 euros pour un couple (amen-dement II-404).L'article 45concernant les investissementsoutre mer a aussi été voté, avec amende-ments.L'article 45 bisréduit le plafond global desniches fiscales que Nicole Bricq (amende-ment II-356) propose de ramener à10000euros au lieu de 18000euros selon letexte voté à l'Assemblée (avec 4% du reve-nu). L'amendement a été voté et l'article éga-lement.L'article 46 bisvise le prêt à taux zéro. Nico-le Bricq propose d'en élargir l'objet à l’ancienet en relevant son budget de 800millions à1,2milliard d’euros. Pierre Jarlier demandequ'il puisse aussi être affecté à l'acquisitionde logements anciens (sous condition de res-sources).Mireille Schurch soutient l'idée de ne pasexclure le logement ancien du PTZ et de lesoumettre à conditions de ressources.Marie-Noëlle Lienemann demande (sous-amendement n°II-413) que la condition deperformance énergétique qui serait exigéedes acquéreurs de logements anciens soitexclue pour les logements acquis en PSLAavant le 1erjanvier 2012.Valérie Pécresse a émis un avis défavorable àl'amendement II-384 en raison du coût decette extension du dispositif, ainsi qu'ausous-amendement, mais ils ont été votés.Retour de la CRLRichard Yung a ensuite proposé, pourconforter les recettes de l'ANAH, de réacti-ver la taxe additionnelle au droit de bail,devenue ensuite contribution sur les reve-nus locatifs (CRL) par amendement II-213, dont les bailleurs privés sont exonérésdepuis 2005. La commission, par la voix deNicole Bricq a émis un avis défavorable enraison du risque que cette taxe de 2,5% desloyers soit répercutée sur le niveau desloyers, la ministre s'y est aussi opposée, maisles sénateurs l'ont néanmoins votée.Claude Dilain a ensuite proposé (amende-ment II-214) la création d'une taxe de solida-rité urbaine assise sur les ventes de biensimmobiliers, en cas de vente du bien dansdes quartiers les prix sont supérieurs de15% à la moyenne de l'aire urbaine. La taxeserait proportionnelle à l'écart de valeurentre le prix de vente et les prix moyens fixéspar décret. Le produit de la taxe serait affec- à l'ANRU. Le sénateur l'a toutefois retiré.En revanche, a été voté un amendementn°II-415, présenté par Marie-Noëlle Liene-mann, visant à prolonger de 5 ansl'exonération de taxe foncière lorsque leslogements locatifs sociaux font l’objet d’uneréhabilitation répondant à des critères dequalité environnementale. Cette exonérationqui concerne les logements acquis avec aidede l'Etat ou de l'ANRU, qui est de 25 ans,serait donc portée à 30 ans, pour les prêtsconsentis jusqu'à fin 2014.Même succès pour un amendement II-420qui facilite les conditions d'exonération detaxe foncière pour les logements qui sontpromis à la démolition. Mais l'obtention del'autorisation de démolir, qui est requise, estparfois longue à obtenir en raison du tempsnécessaire à ce que l'immeuble soit vide.Le texte prévoit de modifier la conditiond'obtention d'une autorisation de démolirmais en prévoyant que le dégrèvementpourra commencer à courir rétroactivementà compter du dépôt de la demanded’autorisation.Philippe Dallier a ensuite proposé (amende-ment II-361 rectifié) d'autoriser les com-munes à accorder un dégrèvement de taxefoncière aux propriétaires bailleurs quis'engagent à conventionner leurs logements.Sa proposition a été adoptée.Après le retrait d'un amendement de Marie-Noëlle Lienemann (n°212) qui visait à mul-tiplier par 5 les sanctions applicables auxcommunes qui ne respectent pas la loi SRU,les sénateurs ont examiné l'amendement II-217 de Pierre Jarlier relatif au dispositif depéréquation entre organismes HLM. Sontexte a été repoussé.Vers une nouvelle GRL?Richard Yung a ensuite présenté un amende-ment sur la garantie des risques locatifs.L'amendement II-218 créerait un nouveaurégime de GRL défini par les partenairessociaux et l'Etat. Un autre amendement pro-pose (n° II-414) de fusionner la GRL et la GLI,Nicole Bricq expliquant que l'actuelle GRLest un échec. L'amendement II-414 a été voté.Il a été complété d'un amendement II-466qui institue une taxation permettant de dis-suader la commercialisation de contrats quine respectent pas le cahier des charges et definancer partiellement le système.Une série d'articles a été adoptée sans modi-fication et par exemple l'article 46 terquiconcerne les avances en compte-courantconsenties par une société d'HLM.Revalorisation des bases desimpôts locauxLe 5décembre, les sénateurs ont votél'article 47 quinquiesqui majore de 1,8% lesbases des taxes foncières pour 2012.L'article 47 septiesconcerne la part variablede la taxe d'enlèvement des ordures ména-gèresliée à l'importance des déchets. AndréFerrand a obtenu le vote de l'amendementn°II-115 qui réduit à 10% la part minimalede la part variable (au lieu de 20% d'après letexte voté par les députés).Philippe Marini a fait adopter un amende-ment sur ce sujet, (n°II-449) qui prévoit unefaculté de maintenir pendant 5 ans (et nonplus 2 ans) un régime dual de TEOM et deredevance incitative, lorsque deux com-munes se rapprochent au sein d'un EPCI.L'article 47 septies a alors été voté.Ensuite l'article 47 octiespermet, ainsi quel'explique Nicole Bricq « un lissage sur dou-ze ans des taux de fiscalité ménage en cas defusion de plusieurs EPCI à fiscalité addition-nelle en un nouvel EPCI à fiscalité addition-nelle et, d’autre part, le lissage sur douze ansde ces mêmes impôts en cas de rattachementd’une commune à un EPCI à fiscalité profes-sionnelle unique. »13décembre 20116JURIShheebbddooimmobilierLLEEPPLLFF AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
S'agissant des valeurs locatives pour lesimpôts locaux, Jean-Pierre Sueur a obtenu levote de l'amendement n°II-430 qui suppri-me le seuil qui impose de ne modifier labase qu'en cas de modification suffisam-ment importante de la valeur locative. Ceseuil est fixé à 10%.Valérie Pécresse a rappelé, mais sans succès,que « ce seuil d’un dixième de la valeurlocative permet de ne pas modifier la valeurlocative à l’occasion de chaque modificationde faible importance ».Taxe sur les ventes de terrainsagricoles devenus constructiblesRoland Courteau a par ailleurs évoqué laquestion de la consommation des terresagricoles qui se poursuit à un rythme accé-léré. Selon les SAFER, ce sont « 78000 hec-tares de terres agricoles qui disparaissentchaque année, dont 50000 hectares artificia-lisés et recouverts de béton, rendant impos-sible leur retour à un usage agricole ».Le sénateur propose donc de modifier lataxation sur les cessions de terrains agri-coles devenus constructibles, créée par la loidu 27juillet 2010 de modernisation del'agriculture.Il préconise de supprimer l’exonérationpour les cessions d’une valeur inférieure à15000euros, en appliquant la taxe au pre-mier euro. Puis, il suggère d'abaisser le seuilde déclenchement de la taxe: « Y sontactuellement assujettis les terrains dont leprix de cession est supérieur à 10 fois le prixd’acquisition ou la valeur vénale. Nous pro-posons que la taxe soit appliquée dès que lavaleur des terrains est multipliée par 5 ».Enfin, le taux de la taxe serait majoré: « letaux serait désormais de 5% lorsque le rap-port entre le prix de cession et le prixd’acquisition ou la valeur vénale est supé-rieur à 5 et inférieur ou égal à 10, de 10%,lorsque ce même rapport est supérieur à 10et inférieur à 30; au-delà, la part de la plus-value restante serait taxée à 20%. »Cet amendement (n°II-188) a été voté,contre l'avis de la ministre.Le 6décembre, en conclusion des débats,Valérie Pécresse observe que le Sénat a reje- les crédits de 22 des 32 missions de l'Etat« plaçant ainsi notre budget en situationd'excédent fictif, à hauteur de 138milliardsd’euros », ce qui interdirait de payer desmillions de fonctionnaires.L'ensemble du texte a été voté et renvoyé àla commission mixte paritaire.A suivre. 13décembre 20117JURIShheebbddooimmobilierAAUUSSÉÉNNAATTEETTUUDDEEUne étude de l’ADIL de Paris, publiée le8décembre a recensé des pratiques irrégu-lières dans divers domaines: rapports loca-tifs, vente et copropriété.En voici quelques exemples.Escroquerie par mandat-cash: uneannonce sur un site internet propose unlogement en location et demande pour leréserver un mandat-cash. Une fois la som-me envoyée (souvent de 300 à 800), lavictime n’a pas de recours car il est impos-sible d’identifier le destinataire, souvent àl’étranger.Marchand de listes: vente de liste debiens n’existant pas car déjà loués (sommedemandée de 150 à 300).Demande par le bailleur au candidat loca-taire de documents interdits par la loi de1989. L’ADIL rappelle par ailleurs que lebailleur, lors du renouvellement du bail, nepeut pas exiger du locataire qu’il fournisseune nouvelle caution.Diagnostics: selon l’étude, trop peu delocataires sont en possession des documentsimposés par la loi lors de la signature dubail.Etat des lieux: il se développe une pra-tique consistant à faire un état des lieux trèssommaire en début de bail et très détailléen fin de bail pour réclamer au preneur desfrais de remise en état.Charges: sous-estimation de la provisionpour charges en début de bail.Au détriment du bailleur cette fois, il sedéveloppe une pratique de maintien dansles lieux de certains locataires après délivran-ce d’un congé.L’ADIL observe par ailleurs que lesloca-tions meubléescomportent depuis plu-sieurs mois davantage de clauses favorablesaux bailleurs. C’est le cas par exemple de lafacturation au locataire des frais d’état deslieux ou encore d’une clause qui majore leloyer si le locataire donne son congé préma-turément avec application rétroactive de lamajoration.Certains contrats prévoient que tout moiscommencé est (ce qui paraît contraire àl’article L 632-1 du CCH) ou un versementde loyer d’avance, parfois jusqu’à un an deloyer. S’agissant du congé, certainsbailleurs donnent congé avec trois mois depréavis mais proposent un renouvellementavec un loyer nettement plus élevé, ce quipeut être un congé déguisé.S’agissant des ventes,l’ADIL attirel’attention des appartements en “souplex”comportant un rez-de-chaussée et un sous-sol, car la partie en sous-sol n’est pas tou-jours habitable. Pour les habiter, il faut unaccord de la copropriété et effectuer unedéclaration préalable à la mairie.En cas de mandatconfié à une agence,la question se pose de savoir si l’agence adroit à rémunération lorsque le bien est pré-empté par le locataire. Pour l’ADIL, le princi-pe est que la rémunération est subordonnéeà une intervention réelle et efficace témoi-gnant d’une réelle entremise de sa part.L’ADIL en déduit que la seule mise en œuvredu droit de préemption ne justifie pas ledroit à commissionPour la VEFA, l’ADIL observe des difficul-tés concernant la différence de surface entrele contrat et la surface du bien livré.Il existe souvent une clause de tolérance de2 à 3%; mais elle est parfois supérieure.L’ADIL estime qu’une clause prévoyant unécart supérieur à 5% peut être considéréecomme abusive car impliquant un déséqui-libre significatif. L’étude préconise une inter-vention du législateur sur ce point.Par ailleurs, en cas de retard dans la livrai-son, le promoteur impute souvent le retardà une demande de travaux sollicitée parl’acquéreur. L’ADIL conseille à l’acquéreur deprévoir par avenant les conditions de réalisa-tion de ces travaux et d’indiquer qu’ilsn’impliqueront pas de délais supplémen-taires.En matière de copropriété, l’ADIL rap-pelle qu’il n’existe aucune clause de solidari- entre les copropriétaires pour le règle-ment des charges.Concernant les pouvoirs en assemblée,l’ADIL recommande aux copropriétairesd’indiquer un nom pour éviter la pratiquedes pouvoirs en blanc.Lorsque des cabinets de syndics fusion-nent, le mandat n’est pas automatiquementtransmissible. Les copropriétaires doiventêtre consultés pour que la nouvelle entitésoit désignée comme nouveau syndic enassemblée générale.Enfin, s’agissant des travaux de rénovationréalisés directement par des copropriétairesdans les parties communes, l’ADIL déconseillece genre de pratiques et préconise le recoursà un professionnel disposant de réelles quali-fications et d’un matériel approprié.L’ADIL de Paris dénonce des pratiques irrégulières au détrimentdes locataires ou des acquéreurs
En ces temps préélectoraux, la FNAIM avaitinvité des personnalités politiques pour son65econgrès ce 6décembre à Paris. Une tableronde était consacrée à la politique du loge-ment: propositions et enjeux pour 2012.Benoist Apparua apporté son soutien auxprofessionnels pour revenir sur la réformedu mandat exclusif votée à l'Assemblée, ilpropose une nouvelle réforme de la GRL,mais il en appelle à un « changement delogiciel » pour que le traditionnel appel auxdeniers publics pour régler un problème soitremplacé par d'autres mécanismes.Michel Piron(député UMP, Maine-et-Loire)reconnaît que l'objectif de 70% de pro-priétaire manquait de nuance. En effetavec 57% de propriétaires, la France estdans la moyenne européenne; mais le paysqui a le taux le plus faible est la Suissealors que celui qui a le taux le plus élevéest l'Albanie.Thierry Repentin(député PS, Savoie)confirme qu'on ne vit pas mieux dans unpays il y a plus de propriétaires. Et ilsouhaite éviter que le Parlement fasse uneloi sur le logement chaque année.Sur le PTZ, Thierry Repentin estime qu'ilfaut recentrer ce dispositif sur les classesmoyennes alors que Michel Piron expliquele choix qui a été fait de mettre l'accentsur le logement neuf.Le secrétaire général de la FNAIM, Jean-François Buetrétorque que la politique dulogement ne peut pas se limiter au neuf;les plus modestes achètent d'abord dansl'ancien. Pour Manuel Domergue(EuropeEcologie Les Verts), le PTZ a fait monter lesprix dans l'ancien.Jean-Luc Berho(APAGL) aborde la ques-tion de la garantie des risques locatifs. Ilindique que les partenaires sociaux ont faitle choix de soutenir la GRL en program-mant 500millions d'euros pour la soutenirpour les trois années qui viennent. Mais leproblème est que seuls trois assureurs sesont engagés dans le dispositif et que laGLI fait un écrémage des dossiers et il enrésulte que la GLI « vampirise la GRL ». Eneffet, en fonction de la situation du loca-taire, le dossier est orienté vers la GLI ouvers la GRL. En conséquence, la GRL couvreplus de 80% de locataires précaires. Jean-Luc Berho prévient « si on ne réussit pas laGRL, on mettra les 500millions ailleurs, surle logement social ».Un nouveau Scellier dès 2012?À propos de la fin du dispositif Scellier,Michel Pironrépond aux critiques émisesenvers ce régime en observant qu'il étaitmieux ciblé que le Robien. Sa limite esttoutefois d'être parfois déconnecté desbesoins réels.Il faudrait donc que le ciblage soit plus fin.Le député prédit « au cours du deuxièmesemestre 2012, il y aura un nouveau dispo-sitif » de soutien à l'investissement locatif.Thierry Repentintrouve dommage que leScellier ait été supprimé sans que rien nesoit proposé pour le remplacer.Il juge que nous avons besoin de tous lesacteurs, y compris de l'épargne privée.Pour l'avenir, il estime qu'il faut un disposi-tif avec zonage, soumis à plafond de res-sources et à plafond de loyers.Manuel Domerguepropose la mise en pla-ce de sociétés de tiers financement pouraider les propriétaires privés à financer lestravaux d'économie d'énergie en mobili-sant par anticipation les économies decharges procurées par les travaux;Concernant la taxation des plus-values,Michel Pironobserve que le problème estfoncier. Dans les zones tendues, le fonciermanque ou est retenu. En conséquence« la question de la captation des plus-values mérite d'être posée » et « une fisca-lité progressive se justifie pleinement ».En effet, la plus-value a toujours unecause; elle est motivée par le classementdu terrain en zone constructible, il estdonc légitime qu'une partie soit reversée àla collectivité.Mais, ajoute le député, « méfions-nousd'une fiscalité excessive sur le bâti ». Eneffet, si on veut faire revenir les institution-nels sur le logement il faut leur assurer unerentabilité suffisante à long terme. Si la fis-calité est trop pénalisante, ils ne revien-dront pas. En revanche, il faut taxer davan-tage les plus-values à court terme sur lebâti.Jean-François Buetdéplore que le législa-teur n'ait pas distingué la taxation du fon-cier et du bâti. Il faut opérer cette distinc-tion, pour éviter le risque de bloquer lemarché. Thierry Repentin estime que la fis-calité doit être incitative et d'autant pluslourde que le propriétaire attend pourvendre. Il faut au minimum que les prélè-vements sociaux s'appliquent même aprèsune longue durée de détention.S'agissant des jeunes, Jean-Luc Berhodécritleurs difficultés à se loger et observe que letaux de rotation dans le logement social afortement baissé alors qu'il est très élevédans le logement privé. Avec les haussesde loyer, le taux d'effort des jeunes estsouvent de 35% voire de 45%.Il propose un système incitatif lié à lataxe foncière: cette taxe devrait êtredégressive si les loyers pratiqués sont infé-rieurs aux loyers PLI et progressive dans lecas contraire.Manuel Domerguejuge que l'objectif« tous propriétaires » ne marche pas pourles jeunes. Il faut donc réguler le marché,taxer les loyers des petites surfaces et pla-fonner les loyers.Jean-François Buetrétorque qu'à Dijon, lesloyers sont les mêmes que ceux pratiqués ily a dix ans.Le mandat exclusif est le sujet d'actualitépour les agents immobiliers.Jean-François Buet, qui se dit ulcéré etagressé voit dans cette réforme menée parFrédéric Lefebvre un scandale.Michel Pironreconnaît qu'il y a eu beau-coup de maladresse sur cette question et ilregrette que le législateur veuille traiterd'un aussi grand nombre de sujets dans unmême texte de loi. Il rassure la FNAIM enprévenant que le rapporteur Daniel Fas-quelle est prêt à revenir sur la question.Même tonalité de propos pour ThierryRepentin, qui indique que le texte seraprochainement examiné par les sénateurset qui s'interroge sur la source de cesamendements. Le mandat exclusif luiparaît plutôt une garantie pour le consom-mateur. Il soutient donc la proposition desupprimer les dispositions qui remettent encause le mandat exclusif mais souhaite unrenforcement de l'information du consom-mateur.13décembre 20118JURIShheebbddooimmobilierCCOONNGGRRÈÈSSFFNNAAIIMMRREENNCCOONNTTRREEBenoist Apparu rassure la FNAIM sur le mandat exclusifLe secrétaire d’Etat au logement a invité les professionnels à ne plus solliciter d’argent public lorsqu’ils cherchentà régler un problème. Mais il a été très rassurant sur la réforme du mandat exclusif: l’interdiction de la clausepénale et de la reconduction tacite sera abandonnée en échange d’une information accrue du consommateur.
Manuel Domergueindique que les Vertssont favorables à un blocage des loyers,à un moratoire de trois ans sur les haussesde loyer, à un plafonnement des loyersaberrants. Il préconise par ailleurs unedéfinition des PLU au niveau intercommu-nal et la construction de 160000 loge-ments sociaux par an.Michel Pironrelève que le nombre delogements sociaux construits se situeactuellement à un niveau très élevé maisque l'argent public a se faire rare. Il enappelle à un rétablissement de la politiqued'aménagement du territoire.Thierry Repentinconsidère que dans cer-tains micro-marchés, il faut encadrer lesloyers à la relocation mais qu'il faut aussidavantage de transparence sur les prix. Ilfaut aussi fluidifier le marché foncier et ren-forcer l'échelon intercommunal, ainsi que laloi SRU, et revenir à un accompagnementencadré de l'investissement locatif.Pour Manuel Domergueil faut que lesagents immobiliers respectent la loicar, citant une enquête de l’UFC, il indiqueque deux tiers des agences demandentaux locataires des documents interdits parla loi. Ce propos,hué par la salle a faitréagir Jean-François Buetqui indique quela fédération a exclu des membres qui nerespectaient pas la loi et a demandé lamise en place d'un Conseil national desprofessions immobilières.En conclusion, Thierry Repentinproposeune grande convention nationale sur lelogement et se dit convaincu qu'il est pos-sible de trouver 15 mesures qui recueille-raient un accord. Il propose une loi de pro-grammation quinquennale pour la pro-chaine législature.Michel Pironsoutient l'idée de créer unordre pour les agents immobiliers.Jean-François Buetdemande un statut dubailleur privé.Jean-Luc Berhoen appelle à la fin del'idéologie de la France de propriétaires auprofit d'une France de bien logés.Aidez-nous à renforcer la loiHoguet!Le président de la FNAIM, RenéPallincourt, estime que le marché pourraitne pas résister aux récentes réformes fis-cales. Pour les plus-values, il propose parexemple de relever le taux d'abattementpar année de détention à 5%.Le PTZ devrait être restauré, mais avec descritères de ressources.Pour que les bailleurs privés puissentprendre le relais des institutionnels, il fautun statut du bailleur privé. Il faut aussi,dans les copropriétés, constituer des provi-sions obligatoires pour travaux.Son message le plus insistant concerne laloi Hoguet « aidez-nous à renforcer la loiHoguet » demande-t-il au ministre, déplo-rant que les propositions initiales, soute-nues par le garde des sceaux, n'aient pasété retenues dans le vote de la loi renfor-çant les droits des consommateurs.Mandat exclusif: mieux infor-mer le consommateurBenoist Apparuen appelle à un « change-ment de logiciel ». Depuis trente ans,chaque problème suscite en retour unedemande de dépense publique. L'actualitéimpose de changer. C'est le cas parexemple du PTZ.Le Gouvernement a donc souhaité priori-ser le PTZ mais les parlementaires en ontdécidé autrement. Le résultat, déplore leministre, est qu'on va construire de la mai-son individuelle neuve en zone C. Or, ilfaudrait soutenir le neuf en zone tendueet l'ancien en zone non tendue.S'agissant des plus-values, il faut fiscaliserla rétention foncière en zone tendue.Il regrette par ailleurs la suppression auSénat de la taxation sur les loyers élevésdes micro-surfaces et ironise sur la positionde Manuel Domergue qui appelle lesagents immobiliers à respecter la loi alorsqu'en tant que représentant du collectifJeudi Noir, il pratique l'inverse ens'installant sans autorisation dans des pro-priétés privées! Par cette taxe, le ministresouhaite simplement lutter contre les abusmais il n'est pas question de bloquer lesloyers.Quant à la GRL, Benoist Apparu considèrequ’elle a trouvé son marché mais pas sonmodèle économique. Le ministre appellede ses vœux une réforme de la GRL parune fongibilité de la GRL et de la GLI.Pour le mandat exclusif, Benoist Apparuindique que le Gouvernement sera favo-rable à la suppression du dispositif interdi-sant les clauses pénales. En contrepartie, ilpropose une information du consom-mateur sur les prestations du mandat.Pour l'interdiction de la reconduction taci-te, le Gouvernement proposera la suppres-sion de cette réforme et son remplace-ment par un renforcement del'information du consommateur.Benoist Apparu « reprendre à son comp-te » les préconisations des états généraux13décembre 20119JURIShheebbddooimmobilierCCOONNGGRRÈÈSSFFNNAAIIMMRREENNCCOONNTTRREEcar c'est le sens de l'histoire que les profes-sionnels se prennent en charge.S'agissant de la réglementation thermique,il souhaite mieux concentrer les aides pourqu'elles soient plus efficaces. Ainsi le cumulEco-PTZ et crédit d'impôt développementdurable sera rétabli mais limité aux bou-quets de travaux les plus efficaces.Il redit son opposition au blocage desloyers, agitant le spectre de la loi de 1948et le départ des institutionnels et il relèveque dans 11 régions sur 22, les loyersbaissent. Il estime nécessaire de produiredavantage de logements, mais à condi-tion de définir les secteurs cela estnécessaire.BBRRÈÈVVEESSFutur président FNAIM?Jean-François Buet, président dugroupe Buet Immobilier, présidentde la chambre FNAIM de Côte-d’Or etsecrétaire général de la FNAIM seporte candidat à la présidence dela fédération pour les électionsprévues en mai2012.Droit des consommateursLe projet de loi renforçant lesdroits des consommateurs, voté parles députés le 11octobre2011,sera examiné par les sénateurs àcompter du 20décembre2011.Un PTZ collectifL’ARC se félicite du vote parl’Assemblée le 2décembre d’unamendement autorisant l’octroi d’unPTZ dans le cadre collectif d’unecopropriété.DS Avocatsse renforce en droit del’immobilier et de la construction enaccueillant deux nouvelles associées:Valérie Maraiset Valérie Desforges.Précédemment directeur juridiquede Bouygues Travaux Publics, Chris-tophe Lefortrejoint comme associé lecabinet d’avocats Herbert Smith Paris.Il est spécialiste des PPP et des conces-sions d’infrastructure.ActeursAgendaLe 24 janvier 2012(Salons Hoche,Paris VIIIe), le cabinet d’avocats LamyLexel organise à Paris une matinée deformation sur la loi de finances.Contact: Lamy Lexel. 0472745300.
“Picrochole contre Delouvrier:à quand l’état d’urgence immo-bilière?”Michel Pironaborde les débats en rappelantqu’il n’existe pas une, mais des crises dulogement mais qu’on évoque surtout lesrégions qui souffrent d’insuffisance de loge-ments, en oubliant celles qui souffrent d’unexcès de vacance.Après avoir indiqué que la question dufoncier lui semblait la plus urgente, il affir-me que “la question normative mérited’être revisitée et qu’il faut “déroger audroit existant qui est source de paralysie”.Le député déplore égalementl’enchevêtrement des réglementations.Michel Mouillart, professeur à Paris X obser-ve que de 1977 à 2010, les prix des loge-ments ont augmenté de 130%. Si en 1997,l’achat d’un logement représentait 3,3années de revenus, en 2010 il en représente5 années.Mais il tempère ce constat en relevant que leflux d’accession à la propriété est resté supé-rieur à ce qu’il était en début de période. Lapart du logement dans le budget desménages est assez stable pour les accédants,mais en revanche elle a progressé pour leslocataires, notamment à cause de la baissedes aides au logement. Le taux d’effort esten progression, ce que confirment les statis-tiques de l’USH, pour de multiples motifs:chômage, éclatement des familles, baisse depouvoir d’achat… Le déficit de logementss’est creusé et il faut élargir l’offre.Pour Vincent Renard, qui relève que la ques-tion du foncier est récurrente, il ne manquepas de foncier en France.Mais il estime que le problème vient del’attitude que nous avons face à la propriété.En dépit de très nombreux rapports de qua-lité produits sur le sujet, (rapport Braye -Repentin par exemple), la hausse des prix sepoursuit et provoque l’étalement urbain.Il rappelle les réformes mises en place parAlbin Chalandon; sa première loi était uneloi de libéralisation du droit des sols, maiselle a provoqué une explosion des prix. Laseconde a changé d’orientation et instituéune taxation. Vincent Renard mentionneune citation de l’ancien ministre “il faut col-lectiviser les sols sans le dire”.Vincent Renard met en lumière les contra-dictions actuelles du législateur; d’une partla complexité et la prolifération des textes,qui se manifeste par exemple dans le Gre-nelle 2 qui impose la publication de 194décrets “qui ne pourront pas être appré-hendés par les 36000 maires”. D’autrepart, la volonté de favoriser un urbanismede projet et la préparation de différentesordonnances sur l’urbanisme. Pour VincentRenard, on ne fera pas les deux.Que faire? La planification urbaine a unepathologie lourde: de façon structurelle, “leSCOT est en préparation, le PLU est en révi-sion”.En conséquence, “la planification straté-gique est en état de mort clinique”.La fiscalité est aussi un chantier à explorer: ilfaut en finir avec le stockage gratuit des ter-rains à bâtir. Il faut également refonder ledroit de propriété en modifiant le code civil,affirmer la fonction socialede la propriété. Enfin, enterme de gouvernance, ilconvient de faire monterde la commune àl’agglomération le niveaude prise de décision pourl’urbanisme.Le sénateur Eric Doligéprésente les travauxqu’il a menés à l’occasion d’un rapport sur lasimplification des normes pour les collectivi-tés locales. Les trois domaines principauxsont les suivants: l’accessibilité, la culture(DRAC, ABF…) et l’urbanisme. À la suite dece rapport, une proposition de loi a été rédi-gée. Son but est de simplifier par exempleen réduisant le nombre d‘actes requis pourune autorisation. Il relève aussi certainesincohérences: par exemple, le coût d’unefouille archéologique peut être supérieur aucoût du terrain.Autre facteur de blocage: les règlesd’accessibilité dans les établissements rece-vant du public (ERP). Le sénateur indiqueque le coût de mise aux normes des ERPpour les collectivités locales en applicationde la loi de 2005 a été esti- à 20milliards d’euros.Or en 2010, seuls 3mil-liards d’euros de travauxont été effectivement réa-lisés. Il en conclut: “il estsûr qu’on ne va pas finan-cer 17milliards d’euros detravaux d’ici à 2015”.Il suggère par exemple d’adapter les règles àla taille des communes, même si la proposi-tion ne convient pas aux maires des com-munes de plus de 100000 habitants.Philippe Jossé(Bouygues Immobilier)indique que la cause principale del’augmentation du coût des logements est lahausse du prix des terrains. Mais il considèrepour sa part que l’amélioration des normestechniques est une bonne chose car elle per-met d’améliorer le produit vendu. Il déploreen revanche qu’il soit, dans un cas sur deux,impossible d’utiliser la constructibilité théo-rique des terrains: le maire demandant defaire par exemple un étage de moins.Il est par ailleurs très sévère sur la questiondes recours contre les permis de construire,stigmatisant ces pratiques relevant du grandbanditisme et dont le résultat est le renché-rissement des prix et l’allongement desdélais.Au titre des propositions, Philippe Jossépréconise de capter la plus-value foncièrele plus en amont possible. Il suggère demoduler le montant de la plus-value si elleest investie dans le logement ou de créerdes COS dégressifs dans le temps: si le ter-rain n’est pas construit, la constructibilitédiminue.Autres propositions: déclarer d’utilité13décembre 201110JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEDDÉÉBBAATTSSRencontres parlementaires sur l’urbanisme: quelle règle de droit pour l’urbanisme?C’est un débat passionnant qui était organi- sur l’urbanisme ce 5décembre à l’initiativedes parlementaires Michel Piron et FrançoisScellier, tous deux fins connaisseurs du sec-teur. Certaines préconisations sont assezconsensuelles: c’est le cas de la nécessité defaire passer de la commune àl’agglomération les décisions d’urbanisme,même si Michel Piron n’a pas réussi àconvaincre les parlementaires lorsqu’il adéfendu des amendements en ce sens lorsde la loi Grenelle 2. Un autre point se heurteà une impossibilité juridique: la réforme dela procédure pour combattre les recoursabusifs. La protection constitutionnelle et lestextes européens nous interdisent de réduirele droit d’exercer un recours.De nombreux témoignages ont montré lesexcès de la loi de 2005 sur l’obligationd’accessibilité. Il est certain qu’elle ne sera pasrespectée en 2015 et il devient de plus enplus évident que l’idée de rendre accessible100% des espaces est inapplicable.La question des plus-values est souvent abor-dée, nombreux sont ceux qui veulent taxerdavantage, car la source de l’enrichissementdu propriétaire est la décision publique derendre le terrain constructible. mais sur lesmodalités de renforcement de la taxationpour décourager la rétention, les diver-gences sont plus importantes.La planifica-tion straté-gique en état de mortcliniqueL’échéancede 2015 surl’accessibiliténe sera pasrespectée
publique les projets immobiliers avec mixitésociale ou créer un fonds de financementdes villes nouvelles. Philippe Jossé estimeque les ventes de charge foncière doiventêtre des outils de politique du logement etnon d’équilibre des finances publiques.François Scellierconsidère qu’il faut libérali-ser l’urbanisme et par exemple en autorisantla construction en zones inondables, mais entenant compte du caractère inondable deces secteurs.Alain Laurier(PERL) rappelle les défauts dupersonnage de Rabelais, le roi Picrochole,face à Gargantua.Il indique que pour un urbanisme efficient,l’échelle doit être celle de la communautéd’agglomération. S’agissant des recours, il pré-conise de modifier la chronologie de contesta-tion des permis de construire: en mettant enplace une concertation préalable à la délivran-ce des autorisations et, une fois le permisaccordé, rendre ces projets opposables.Le président de la FPI, Marc Pigeon, se décla-re désabusé et il déplore le faible nombre deparlementaires qui participent aux séancespubliques pour débattre des questions delogement. Il juge nécessaire de donner lapriorité à l’aménagement. Exemple: à Mont-pellier de nombreux étudiants peinent à seloger. Non loin de là, à Palavas-les-Flots ou àla Grande Motte, de nombreux logementsrestent vides de septembre à juin. Mais letramway ne relie pas l’un à l’autre. MarcPigeon déplore par ailleurs que des collecti-vités préemptent des terrains à des prix infé-rieurs au prix de marché, mais les revendentensuite à ces prix de marché.Pour la fiscalité, il estime que la règle fiscalene doit pas favoriser la rétention. Elle doitêtre neutre et la taxation doit s’appliquersans abattement pour durée de détention.Mais, pour une période d’un an après ladéclaration de constructibilité d’un terrain, ilpourrait y avoir une exonération.Yannick Piau, vice-présidentede la Fédération nationaledes CAUE, insiste sur la néces-saire qualité architecturale.Un promoteur donne untémoignage sur une tour de1000 logements étudiants encours de construction àBagnolet et dont les loge-ments doivent être tousaccessibles.A ce propos Eric Doligésou-ligne qu’il avait souhaité faireadopter par le Sénat unemesure d’assouplissement del’exigence d’accessibilité mais qu’il n’a pasété suivi. François Scellierajoute l’exempled’une école maternelle construite sur un rez-de-chaussée et un étage et pour laquelle il aété contraint de faire construire un ascen-seur, alors qu’il ne sert jamais et quel’accessibilité du seul rez-de-chaussée auraitété suffisante. Michel Pironajoute l’exempled’un maire ayant installé la mairie dans unbâtiment classé monument historique. Orl’ABF lui interdit d’installer un ascenseuralors que la commission d’accessibilité luienjoint de le faire. Eric Doligé rappelle quel’obligation d’accessibilité de bâtimentspublics a été édictée sous peine de sanctionpénale et que les maires vont donc aller enprison en 2015!Par ailleurs, répondant à une question deJean-François Gabilla, le sénateur confirmequ'il ne se passera rien avant les électionsprésidentielles dans le domaine del’urbanisme de projet.La 2etable ronde était consacrée à la ques-tion: faut-il un nouveau Delouvrier? EtienneCrépon, (directeur de l’habitat, del’urbanisme et des paysages) répond nette-ment par la négative. Il estime que déciderun schéma de développement d’une agglo-mération n’est plus juridi-quement possible à causedes traités européens etn’est plus politiquementpossible car le corps socialne l’accepterait pas.il ne faut pourtant pas sesatisfaire de la situationactuelle mais il affirme “le développementurbain est l’apanage des technocrates fauted’orientation des politiques”.L’enjeu est de faire émerger un pilote duterritoire.Michel Pironen déduit que le technocrates’épanouit par défaut de pilotage politique!Mais le préfet de région Daniel Canepatem-père le propos en relevant que le préfet,dont la durée de poste est en moyenne dedeux ans et quelques mois, dépend du poli-tique. La commande de l’Etat, avec le projetdu grand Paris est, de réorganiser la régionavec la Société du Grand Paris (SGP) et lescontrats de développement territorial.Etienne Guyot, président de la SGP, relèveque la compétence d’aménagement du ter-ritoire est répartie entre l’Etat et la régionmais le schéma d’ensemble est issu d’uneforte volonté politique du chef de l’Etat. Ilajoute que le projet a donné lieu à débatsur le projet de l’Etat et sur celui de la régionet qu’un accord a pu être trouvé avec lesobjectifs suivants: organiser le transport debanlieue à banlieue, développer le territoire,désenclaver certains secteurs (Clichy-Mont-fermeil, Saclay).Pour André Yché(SNI), alors que noussommes jusqu'à présent dans une culture dela production de masse, on s’apprête à bas-culer vers le logement sur mesure. Une évo-lution comparable se produit dans la pro-duction automobile par exemple.S’agissait des normes handicapés, il citel’exemple d’une gendarmerie récemmentinaugurée dans laquelle tous les logementsson accessibles. Il ajoute qu’il faut aller versun service à la carte, permettre de passerplus facilement d’un statut de propriétaire àcelui de locataire et inversement.A propos de gouvernance, Michel Piron rap-pelle qu’il aurait aimé généraliser le PLUintercommunal, mais qu’il n’a pas pul’obtenir.Le débat s’est aussi porté sur le coût respectifd’une ville dense ou étalée, Etienne Créponobserve que le coût de l’étalement urbaindépend sensiblement de l’évolution des prixde l'énergie. Si ces prix montent fortement,le modèle économique souhaitable seracelui de la densité, mais il peut se heurter àune difficulté d’acceptabilité sociale.Un ancien collaborateur de Delouvrierapporte son témoignage en indiquant quele projet avait donné lieu à 40000ha deZAD mais aussi à 4 ans de concertation (soitun délai plus long que l’année consacrée audébat par Christian Blanc pour le GrandParis). Il ajoute enfin que la difficulté est tou-jours de passer du plan à l’opérationnel.En synthèse des débats Michel Pironrelèveque rien n’est plus difficile que de simplifier.Benoist Apparu, invité à clôturer le débatinique qu’avec les difficultés financières, lesréponses se trouvent davantage dansl’urbanisme que la fiscalité.Alors qu’on modifie constamment les dispo-13décembre 201111JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEDDÉÉBBAATTSSLe technocra-te s’épanouitpar défautde pilotagepolitique !
sitifs fiscaux, l’avenir impose des modifica-tions profondes de l’urbanisme.Par ailleurs, la situation est très diverse sui-vant les territoires. Dans 20 départements leproblème est sur le flux (la construction),mais dans les 80 autres, le travail est sur lestock; il faut valoriser l’existant.Notre système fait qu’actuellement il est leplus souvent impossible de différencier lesoutils de financement en fonction desrégions. Le Scellier a été modifié pourrépondre à cette critique mais les récentsdébats à l’Assemblée sur le PTZ ont montrédes résistances: alors que le Gouvernementvoulait différencier, les élus ont voulu que lePTZ soit ouvert partout pour le neuf et nullepart pour l’ancien. Le résultat selon BenoistApparu est qu’on va construire 80% de laproduction en zone non tendue et en mai-son individuelle, ce qui n’est pas l’objectif. Ilfaut donc territorialiser les politiquespubliques.Pour l’urbanisme, la multiplication des textesest une source de contentieux et il faut pas-ser d’un urbanisme de normes à un urbanis-me de projet. Il faut libérer et valoriser lespotentiels urbains, travailler sur des fonciersplus complexes dans des régions déjà forte-ment urbanisées.Mais pour mettre en œuvre les propositions,issue d’un séminaire de mai2011, il faut…une loi nouvelle.Le ministre préconise de déclasser desmatières pour qu’elles puissent être réfor-mées par voie réglementaire.Pour l’imposition des plus-values, il faut fis-caliser la rétention foncière en zone tendue.Cela suppose donc une fiscalité différentesuivant qu’on est en zone tendue ou nontendue. Mais il reconnaît que cette réformene sera pas adoptée avant les échéancesélectorales du printemps prochain.S’agissant des recours contre les permis deconstruire, il reconnaît que si certains sontmafieux, d’autres sont des recours de voisi-nage. Mais, sur le plan européen et constitu-tionnel, limiter le contentieux est impossible.Il indique que, sans en attendre une révolu-tion, on peut toutefois augmenter les péna-lités pour recours abusif et accélérer lecontentieux.Pour l’Ile-de-France, il observe qu’il y a déjà13000 hectares de terrains disponibles (et21000 avec le nouveauSDRIF). S’il n’est pasexploitable, c’est qu’il y aun problème de gouver-nance. Mais les élus, sui-vant leurs électeurs, sontsouvent hostiles auxconstructions. Il faut accé-lérer la cession de terrains de l’Etat et de ter-rains ferroviaires.Le ministre soutient aussi le point de vue deMichel Piron selon lequel il faut basculervers le PLU intercommunal. Il observe enfinque le PLU est encore plus contraignant quele POS.Si actuellement on module l’aide en fonc-tion du niveau de sortie du loyer, il faut pas-ser à des outils différents qui moduleraientl’aide en fonction de la constructibilité don-née sur un territoire. 13décembre 201112JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEPPUUBBLLIICCAATTIIOONNLimiter lesrecours estimpossiblesur le planeuropéenNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierBULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 HT soit 611,58 TTC (dont2,1% de TVA) au lieu de 773 HT, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 611,58 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTns 38UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELes cartes de l’immobilierd’entrepriseL’IEIF a réalisé uneplaquette qui pré-sente sous forme decartes les cadresjuridiques et fiscauxde l’immobilierd’entreprise enEurope.Cela permet devisualiser lesgrandes orienta-tions des Etats concernant la fiscalité etle régime des baux commerciaux.- la fiscalité: taux d’IS, de TVA et droitsd’enregistrement (voir le tableau ci-des-sous qui en reprend les éléments concer-nant les droits d’enregistrement),- la durée du bailet la possibilité demettre à la charge du preneur les travauxrelatifs à la structure,- la possibilité pour le bailleur de résilierle bailsans faire appel au juge en cas derésiliation du bail et la possibilité de pré-voir un mécanisme de révision du loyerconventionnel.L’étude comporte en 2epartie des don-nées chiffrées sur des cartes de Franceconcernant le parc de bureaux, les misesen chantier de bureaux, la commercialisa-tion et les loyers de bureaux, ainsi quedes données analogues sur les com-merces et les locaux d’activité.PaysDroits d’enregistrementAllemagne3,5%Autriche3,5% + 2 % de droits annexesBelgique10% en région flamande12,5% dans les autres régionsEspagne6 à 7% si TVA non applicable,1 à 2% sur TVA applicableFrance5,09%+ frais de notaire et salaire duconservateurGrandeBretagne0 à 5%ItalieImmeubles commerciaux:168 + 4 % de droits annexes(cadastre…)immeubles non commerciaux:7% + 3 % de droits annexes(cadastre…)Pays-Bas6%Pologne2%RépubliqueTchèque3%RussieJusqu’à 1,5%Suisse1 à 3% selon le CantonSource: IEIF, avec CMS Bureau Francis Lefebvre
13décembre 201113JURIShheebbddooimmobilierLes équipes du Printemps et de la fon-cière BO ont présenté le 24novembre leprojet de restructuration de l’îlot Prin-temps à Strasbourg. Ce lancement offi-ciel, réalisé en présence du sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries, doitaboutir début 2013 à la livraison d’unimmeuble entièrement restructuré.L’immeuble ayant été vendu à la foncièreBO, le Printemps sera désormais locataire.Le président de la foncière, Denis Ous-sadon, explique que cette opérationglobale dépasse celle du Printemps et viseà intégrer les différentes fonctionsurbaines. Il affiche sa volonté de fédérer,qui s’est traduite par de nombreuses dis-cussions avec la mairie, l’architecte desBâtiments de France, les associations, touten recherchant la beauté architecturale.Selon Denis Oussadon, l’avenir de la villepasse par le commerce de proximité.L’architecte, Christian Paradon, qui relèvela localisation exceptionnelle de cetimmeuble, au cœur du quartier his-torique de Strasbourg, présente l’enjeudu projet: traiter l’harmonie et la conti-nuité de l’urbanisme tout en introduisantde la modernité. Cet îlot comporte6000m2au sol et un bâti disparate. Leprojet donnera lieu à deux immeubles;un neuf et un restructuré. Le Printempsoccupera 12000m2et il s’y ajoutera12000m2de surface mixte dont la moitiésera affectée au commerce et l’autremoitié à l’habitation (48 logements BBC).Christian Biecher, architecte en charge dela conception de l’habillage des façadesdu magasin (rue de la Haute montée etangle rue du Noyer) présente le projet defaçade, de couleur champagne, en mem-brane nervurée en aluminium.Martine Delzenne, directeur adjoint duPrintemps, explique les objectifs dugroupe qui détient 17 magasins en pro-pre. Il s’agit de permettre aux clientsamateurs de mode de faire “une expéri-ence shopping unique excitante“. Elleindique que le projet de Strasbourg estdans la ligne de ce qui a été réalisé àParis, boulevard Haussmann.A Strasbourg, l’objectif est de créer unévénement marquant, de placer“l’élégance parisienne au cœur del’Europe”, de doubler la clientèleétrangère (actuellement de 5%) et defaire progresser le chiffre d’affaire dumagasin de 20 à 30%.Concilier patrimoine etdynamisme commercialLe projet a donné lieu à de nombreuxrecours (il a été lancé il y a douze ans),mais le sénateur maire, Roland Ries, saluela présence conjointe ce 24novembre duprésident des Vitrines de Strasbourg etdu président des Amis du Vieux Stras-bourg. Le maire estime en effet qu'il fautconcilier une nécessaire vigilance sur lepatrimoine avec un dynamisme pourfaire évoluer la ville. La ville ne sauraitêtre ni un musée à ciel ouvert ni une sur-face commerciale comme il en existe enpériphérie. Il faut équilibrer des impéra-tifs contradictoires. Le maire se félicite que tous les recours aient été retirésgrâce à la compréhension des objectifsdu projet. De manière générale, ilsouligne que la ville doit évoluer… ceque même l’UNESCO a compris, ajoute-t-il. Il explique que le rôle des pouvoirs publics est d’être initiateur de certainsprojets, mais aussi, comme dans le cas duPrintemps, d’être accompagnateur deprojets privés.Roland Ries indique par ailleurs que lamunicipalité souhaite le maintiend’habitants au cœur de la ville pouréviter qu’il ne se vide.Il reconnaît avoir été au premier abord,de même que l’ABF, désarçonné par leprojet, mais le débat public a permis defaire avancer les idées. Le maire approu-ve l’idée de disposer dans ce quartierd’une locomotive attractive qui favorisele dynamisme du commerce de centre-ville. Il invite cependant les acteurs duprojet à être vigilants sur le déroulementdu chantier pour limiter les nuisances surle fonctionnement de la ville.Aspects financiers: le projet est chiffré à250millions d’euros, qui sont répartisainsi; 230millions pour la foncière BOqui a acquis l’immeuble et 20millionspour le Printemps.Le magasin restera ouvert pendant toutela période des travaux.AAMMÉÉNNAAGGEEMMEENNTTRREENNCCOONNTTRREELa foncière BO lance la rénovation du Printemps de StrasbourgFaçade actuelledu Printemps de StrasbourgProjet de nouvelle façadedu Printemps de StrasbourgPari architectural>“L’idée est de concevoir une façade dévoi-lant l’intérieur du magasin à travers desvolumes vitrés graphiques, sortant del’enveloppe. Cette nouvelle enveloppe estmarquée par un jeu de nervures verticalesou obliques, de formes triangulaires, quidrapent les surfaces opaques métallisées.”Le groupe BO>Le groupe BO tire son nom, créé en 1985,des deux associés, Jacques Benarrach etDenis Oussadon.Constitué sous forme de société foncière, ilregroupe les SCI créées lors du lancementde programmes de construction ou de réha-bilitation d’immeubles de cœur de ville. Lafoncière est pilotée par la holding Valim;son siège est à Strasbourg.Chiffres du groupe>300 immeubles120000m2de surfaces commerciales200 logements25millions d’ de loyers encaissés par an750 M de valorisation70 M d’endettementChiffres du projet>SHON du projet: 11 687 m2>SHON existante: 11 424>SHON démolie: 3 732>SHON construite : 3995 m2Après le retrait des recours et plus de dix ans de préparation, la rénova-tion de l’îlot Printemps au centre de Strasbourg est lancée.
13décembre 201114JURIShheebbddooimmobilierAADDÉÉQQUUAATTIIOONN>Votre analyse montre une disparitiondes gammes à moins de 3000€ le m2.Quelle est la situation?L.A.: “Notre analyse vise à regarder si lesprix sont pertinents en regard de la capaci- d’endettement des ménages. La classemoyenne va du 3edécile (moins de 1,5SMIC) au 7edécile de revenu (plus de3500€). Or un ménage disposant de1700€ de revenu, qui s’endette sur unedurée de 25 ans avec un taux d’intérêt de4,4% et qui dispose de 10% d’apport per-sonnel, peut acquérir un logement pour unmontant maximum de 130000€. Avec3500€ de revenus, il peut atteindre260000€. Pour la médiane de revenus(2500€), son budget maximum est de190000€.Cette situation que nous avons observée àLyon, est similaire à celle des autresgrandes villes de province.”>Par rapport à cette capacité d’achat desménages, comment se présente l’offre?L.A.: Ces budgets d’achat correspondent àun prix de 3000€ du m2pour un 2 ou 3 pièces,ou encore 3200 le m2pour un 4 pièces.Or en 2011, les ventes à moins de 3000€ lem2ne représentent que 20% des ventes. Sion ajoute les prix de moins de 3300€, onobtient 32% au total, alors qu’il faudrait70% pour être en corrélation avec lademande. L’offre du marché est donc tota-lement inadaptée par rapport à la capacitéd’achat des ménages. Dans l’offre qui restedisponible, moins de 12% est à moins de3000€ et 27% à moins de 3300€. Or en2006, nous étions à 70%. La bascule s’estfaite en 2006 et la situation se dégrade de 5à 10 points tous les ans.”>Comment se présentent les volumes devente?L.A.: “Les volumes ont connu une chutespectaculaire, car on perd des parts demarché. On devrait parvenir à 4800 ou5000 ventes à Lyon en 2011 alors qu’il y ena eu 7000 en 2010.”>Quel est l’impact de la réforme du Scel-lier?L.A.: “Le coup de rabot surl’investissement en2009 et2010 a été mar-qué car il y avait beaucoup de ventes auxinvestisseurs.Il y avait eu des ventes record. Le niveaumoyen de ventes à Lyon est de5000 à5500ventes par an. Le marché a été bien soute-nu par le Scellier pour les investisseurs,mais aussi par le Pass-Foncier pour les pro-priétaires occupants.”>Comment se prépare l’année 2012?L.A.: “Pour 2012, le coup de rabot sur leScellier va provoquer une baisse des ventesaux investisseurs. Le marché devrait doncs’établir à 4200 ventes environ. Les promo-teurs vont mettre moins de produits envente. Ils vont s’orienter en priorité vers leszones ANRU les coûts sont plus faiblesou sur le haut de gamme. Il y aura doncmoins d’offre pour la classe moyenne.Le premier coup de rabot sur le Scellier afait chuter de 40% la vente aux investis-seurs à Lyon entre2010 et2011.Pour 2012, le coup de rabot supplémentai-re devrait provoquer une baisse de 20%des ventes aux investisseurs. Les ventesaux propriétaires occupants vont aussibaisser. Au total, la baisse des ventesdevrait être de 10%.”>Peut-on escompter un ajustement desprix à la baisse?L.A.: “Les mécanismes de formation desprix de vente dépendent du coût deconstruction et du coût du foncier. Lescoûts de construction ont pour l’instanttendance à se stabiliser, mais ce n’est pas lecas des coûts du foncier. Les prix de ventedes terrains en 2011 ont été supérieurs àceux de 2010. Par conséquent, les prix devente des logements seront plus élevés en2012. On peut anticiper pour 2012 uneréduction du volume et une spécialisationdes marchés vers le haut de gamme et lessecteurs le foncier n’est pas cher.Cette approche se vérifie actuellement à Vénis-sieux par exemple. Elle s’est aussi vérifiée dansle secteur de Vaux-en-Velin, même si ce n’estplus le cas actuellement en raison de la sur-chauffe sur le foncier qui s’y est produite.En revanche, pour le milieu du marché,celui de la classe moyenne, il n’y a pas deterrains.Le résultat est que les accédants achètentdes logements plus petits, ou partent àl’extérieur du Grand Lyon, ce qui favorisel’étalement urbain.”>Quid de la réforme des plus-values?L.A.: “Les premières réactions qui noussont remontées des promoteurs montrentque cette réforme va accentuer le phéno-mène de pénurie foncière. En effet, dès quela réforme a été annoncée, certaines pro-messes de vente qui devaient se dénoueren 2012 ont été cassées. La réforme vacontinuer à renchérir les prix du foncier àcourt terme.”>Des pistes du côté du foncier public?Contrairement aux périodes antérieures, larégion de Lyon est dans une phase ellemanque de foncier public et de surcroît, ily est conjoncturellement plus cherqu’ailleurs. Dans les ZAC publiques, leprix du m2de SHON est souvent de 450 voire de 600 alors qu'à Nantes parexemple il est plutôt de l’ordre de 300 €.La Communauté Urbaine a eu aussi à gérerle problème de l’annulation du POS audébut des années 2000. Ceci a provoqué unepénurie de terrains constructibles sur unelongue période et a favorisé la constitutionde référentiels de prix fonciers élevés, surlesquels il est difficile aujourd’hui de revenir.Alors que Lyon était une ville bon marché ily a dix ans, elle est devenue chère. Le tempsperdu est difficile à rattraper.”>Comment réagit la profession?L.A.: “C’est un aspect positif de la situa-tion: si l’offre disponible n’est pas trèsabondante, la profession n’est pas en dan-ger. Mais ceux qui cherchent à se logerauront moins de choix. Il peut aussi y avoirdes mises à disposition de terrains publics.Je suis optimiste sur la capacité des collec-tivités à relancer des opérations.”Laurent Escobar: “les gammes abordables de logements àmoins de 3000€ disparaissent progressivement”Une étude réalisée sur l’Agglomération Lyonnaise montre la difficulté croissante des classes moyennes àaccéder à la propriété. La situation est similaire dans les autres grandes villes de province. Le directeur asso-cié d’Adéquation décrypte les raisons de cette situation.IINNTTEERRVVIIEEWWVentilation des ventespar gamme de prixAgglomération de LyonSource: Adéquation - Fil 69
13décembre 201115JURIShheebbddooimmobilierEENNBBRREEFFEETTUUDDEESSLe CESER d’Ile-de-France préconise de construire100000 logements pour les ménages à revenus moyensLe Conseil économique, social et environnemental régional d’Ile-de-France a rendu un rap-port appelant à la construction, sur 10 ans, de 100000 logements locatifs sociaux (public etprivés) pour les ménages à revenus moyens. Le rapport observe d’une part que cesménages (revenus mensuels moyens de 3873euros) sont certes éligibles aux logementsPLS mais que ces logements existent en nombre insuffisant. Mais d’autre part, cesménages disposent de ressources insuffisantes pour se loger dans le parc privé. Ils sontdonc contraints de s’éloigner du centre de l’agglomération parisienne. Le taux d’offre duparc PLS/PLI pour ces ménages est compris entre 24% et 34%. Pour porter le taux d’offreà 46%, il faudrait construire 100000 logements. En 10 ans, il faudrait donc 10000 loge-ments par an dont la moitié en PLS ou en PLI et la moitié en logements locatifs privés.Le rapport préconise également de mettre en place une mesure sur la vacance pourmettre sur le marché 40000 logements et d’étudier la transformation de bureaux enlogements. Il suggère la création d’une “taxe sur la vacance de longue durée comptetenu du stock important de bureaux vacants en Ile-de-France”.Faire revenir les institutionnelsLe CESER propose diverses mesures pour faire revenir les institutionnels sur le marchélocatif:- soutenir la création de sociétés investissant à long terme dans le locatif intermédiaire,- orienter le Scellier vers l’investissement locatif intermédiaire,- orienter une partie de l’épargne populaire, de l’épargne d’entreprise et d’ActionLogement vers le logement locatif intermédiaire,- relancer le développement d’opération d’aménagement, notamment des ZAC.En matière de gouvernance, le rapport préconise notamment l’instauration d’uneautorité régionale organisatrice du logement disposant de pouvoirs en matièred’urbanisme et d’habitat lui permettant de mettre en œuvre de façon cohérente laprogrammation des 70000 logements annuels.Pour accompagner financièrement l’objectif de construction, le rapport proposed’orienter 1,8milliard d’euros par an pendant 10 ans pour construire et maintenir unparc locatif public et privé significatif et durable en mobilisant à la fois financementsocial et financement privé.Rapport du CESER d’Ile-de-FranceLe logement des ménages à revenus moyens en Ile-de-FranceParis et 29 communes limitrophes (Zone 1 bis +Zone A bis)Source: Union Sociale pour l’Habitat d’Ile-de-France/AORIFet Observatoire des Loyers en Agglomération Parisienne (OLAP)(Rapport publié le 8 décembre 2011)Points de vueFaciliter l’endettementSelon le président du groupe immobilierLes Provinces, Emmanuel Le Roy Liber-ge, le marché a besoin d’un facilitateurd’endettementtel que le PTZ dont lemontant serait de 15000à 45000 euros,ciblé sur les populations intermédiaires deprimo-accédants (revenus de 1,5 à 3 SMIC).Pour l’ancien, conditionner l’achat à destravaux de rénovation énergétique sembleopportun.Le président du groupe les Provinces esti-me que le système doit être très simple etnotamment dépourvu de zonage.(Communiqué du 8décembre2011).Pourquoi l’accession?Face aux discours incitant à l’accession à lapropriété, Pierre Alberola, présidentd’Omnium Financerappelle les atouts dela situation du locataire: pas de frais denotaire ni de taxe foncière. Pas de chargede gros travaux ou de mise aux normes,augmentation des loyers inférieurs àmoins de 1% sur les 12 derniers mois…(Communiqué de décembre2011).Suppression de la taxe sur lesmicro-logemnetsLe président d’ERA France, FrançoisGagnon,se félicite du vote du Sénat sup-primant la taxe sur les micro-logemnetsprécédemment adoptée par l’Assemblée.Il se félicite de la sagesse du Sénat qui ajustement remarqué que cette taxe pou-vait être facilement contournée.(Communiqué du 6décembre 2011).Le cabinet Lefebvre, Pelletier &Associés (Antonia Raccat, Denis Char-digny et Olivia Michaud, sur lesaspects immobiliers, et Naïma Zitounisur les aspects partenariat) a assisté GECapital Real Estate pour la cession del’ensemble immobilier du Pont deSèvres qui doit être réhabilité et livréen 2014. Détenu par GE Real Estate,l’ensemble est cédé à une sociétéconstituée de BNP Paribas Real Estate(60%) et GE Capital Real Estate(40%). L’ensemble regroupe troisimmeubles totalisant 80 000 m2debureaux.BNP Paribas Real Estate était conseillépar le cabinet Gide Loyrette Nouel.Baudouin de Moucheron a été éluAssocié Senior de Gide Loyrette NouelStéphane Puel a été élu Associé Gérant.Acteurs
13décembre 201116JURIShheebbddooimmobilierJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoinePPOOLLIITTIIQQUUEEDDUULLOOGGEEMMEENNTTDans la perspective des élections prési-dentielles et afin de contribuer audébat sur la politique du logement, leprésident de l'UNPI a présenté le6décembre 60 propositions. Jean Perrinconsidère qu'il ne faut pas procéder àdes « toilettages de virgules » dans lestextes législatifs, mais qu'il convientd'aborder une réflexion globale et ilpropose donc une feuille de route aufutur ministre du logement.Voici quelques-unes de ses propositions.Créer un plan d'épargne pour larénovationConstatant que le parc ancien est sou-vent vétuste et que, pour de nombreuximmeubles, c'est la conception du bâti-ment qui est en cause, il proposed'encourager la démolition reconstruc-tion par la création d'un pland'épargne. Pendant la phase d'épargne,le propriétaire serait exonéré de taxefoncière et d'ISF, puis il obtiendrait unprêt à taux bonifié pour financer lareconstruction d'un bâtiment neuf.Des « logements essentiels » àmoins de 1000 le m2Jean Perrin préconise de chercher àréduire les coûts de la construction deslogements par différents moyens: enrecourant à des matériaux plus soupleset plus légers, en économisant le coûtde la main-d’œuvre en recourant à desconstructions d'éléments hors site. JeanPerrin précise à ce propos qu’un contacta été pris avec une société chinoise. Ilfaut aussi travailler à la réduction desnormes imposées à la construction.Sur cette question des normes, il évoquepar exemple la contradiction entre larègle qui impose un seuil minimum de5cm pour des raisons d'étanchéité et cel-le qui exige un seuil maximum de 2cm,au titre de l'obligation d'accessibilité.Supprimer le permis deconstruireEn matière d'urbanisme, l'UNPI proposela suppression des permis de construireen zone urbaine. Jean Perrin rappelleque le permis de construire est de créa-tion relativement récente (1941) et n'apas été une garantie de la qualité desconstructions. En contrepartie de cettesuppression, l'UNPI propose de renforcerles sanctions en cas de violation desrègles d'urbanisme et notammentd’appliquer systématiquement la sanc-tion de la démolition.Vendre la moitié du parc HLMPour la loi SRU, Jean Perrin demandequ'il soit fixé un maximum à la propor-tion de logements sociaux dans unecommune.Le président de l'UNPI revient sur laquestion du parc social et proposed'accélérer très fortement la cession dece parc aux occupants, en observant queles objectifs de cession de logementsfixés par les ministres n’ont pas été res-pectés. Il préconise que la moitié du parcsoit vendu. En considérant que le prixmoyen d’un logement pourrait être de100000euros, la cession de deux millionsde logements pourrait, selon l'UNPI, rap-porter 200milliards d'euros. Jean Perrinpropose d'affecter cette somme pourmoitié au désendettement de l'Etat etpour moitié à la rénovation urbaine.Pour parvenir à cet objectif, il est propo- de créer un droit à l'achat pourl'occupant d'un logement social.L'UNPI propose aussi de restreindre ledroit de préemption urbain.Jean Perrin (UNPI) propose un programme pour un ministre du logementLes dix propositions principalesde Jean Perrin> Créer un plan d'épargne défiscalisépour favoriser la démolition reconstruc-tion> Produire des « logements essentiels »à bas coût, à moins de 1000 le m2> Limiter les exigences d'accessibilitédes logements au double de la popula-tion handicapée> Supprimer le permis de construiredans les zones urbaines> Fusionner l'ANAH, l'ANRU et ActionLogement> Réunir un Grenelle des rapports locatifs> Accorder une réelle égalité entrel'imposition du patrimoine mobilier etl'imposition du patrimoine immobilier> Autoriser les convocations et l'envoides PV d'assemblées de copropriétairespar courriel> Vendre en 3 ans la moitié du parcHLM et créer un droit à l’achat> Réduire les plafonds HLM pour que10 % des ménages y aient accès au lieude 60 % actuellementRREENNCCOONNTTRREEUn Grenelle des rapports locatifsS'agissant de la loi de 1989, et dressantun parallèle entre le contrat de travail etle bail, Jean Perrin renouvelle sa deman-de d'organiser un Grenelle des rapportslocatifs. Il propose par exempled’autoriser l’insertion dans le bail d’unepériode d'essai.Concernant la GRL, l'UNPI préconise unegarantie obligatoire car actuellementseuls s'assurent les bailleurs qui ont undoute sur la solvabilité du locataire, cequi contribue à déséquilibrer financière-ment le système. L'UNPI demande queles locataires participent au financementdu système de garantie.
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