mercredi 30 juillet 2025

NS39 – 10 Janvier 2012

AccueilAnciens numérosNS39 - 10 Janvier 2012
– 2 -Les lois de finances-
Mesures générales : création d’une contribution exceptionnelle surles revenus, plafonnement des niches fiscales, coup de rabot
Fiscalité des entreprises : transformation des bureaux en logements
Fiscalité des particuliers : réforme du Scellier et du PTZ+, création d’une taxe sur les loyers élevés des micro-logements
Impôts locaux et droits d’enregistrement
TVA : le nouveau taux de TVA à 7%
Taxe d’urbanisme : archéologie préventive
– 6 -Marchés-
Le marché du logement selon par Century 21
Le marché de l’immobilier d’entreprise vu par Cushman & Wakefield
– 11 -Réglementation –
4 décrets
– Le décret sur l’annexe environnementaledes baux commerciaux
– L’ILAT entre en vigueur
– La taxe sur cessions de terrains devenus constructibles
– La nouvelle définition des surfaces de planchers

AMÉNAGÉE>>La réforme des plus-values des particuliersest aménagée par un élargissement desconditions d’exonération (lire p.5).ENCOURAGÉ>>La loi cherche à faciliter la transformationde bureaux en logements et crée un nou-veau régime fiscal dérogatoire qui succèdeau dispositif de l’article 210 E (voir p.3).PUBLIÉSQuelques décrets d’application des lois definances sont publiés dès la fin de l’année.Voici quelques exemples de ces textes:>>Le décret sur la nouvelle taxe sur lesloyers élevés des micro-logements (p.5).>>Le décret sur les nouvelles conditionsd’octroi du PTZ+réservé aux logementsneufs (p.4).D’autres décrets très attendus sont parus.>>Le décret sur l’annexe environnementaledes baux commerciaux.>>Le décret qui précise les modalités del’indice des loyers des activités tertiaires(ILAT).>>Le décret sur la taxation des cessions deterrains nusdevenus constructibles.>>Le décret sur la notion de surface de plan-cher qui remplace la SHOB et la SHON.CENSURÉ>>Le Conseil constitutionnel a censuréquelques dispositions des deux lois definances mais de façon très limitée. Lesarguments retenus sont uniquement liés àdes questions de procédure d’adoption desarticles incriminés, notamment car ils ontété introduits tardivement par amendementsur des sujets sans rapport avec les articlesdu projet initial.Les lois de finances 2012:des lois de transitionLes deux lois de finances de fin d’année, la loi de finances recti-ficative pour 2011 et la loi de finances pour 2012 ont été publiéesau Journal Officiel du 29décembre2011. Nous consacronsl’essentiel de ce numéro à l’analyse de leurs dispositions immobilières.Les mesures les plus attendues concernent le logement: d’abord laréduction du dispositif Scellier avant son abrogation programméepour l’an prochain, puis la réforme du PTZ+, qui restreint cette aide àl’accession à la propriété dans son domaine d’application, la réservepour l’essentiel au neuf et la soumet à condition de ressources. Ce der-nier ajustement était très demandé par l’opposition. La loi de financesrectificative contient la création du nouveau taux de TVA à 7%, quiconcerne notamment la construction sociale et les travaux dans leslogements. Signalons aussi la taxe sur les loyers élevés des micro-loge-ments dont les effets régulateurs sur le marché sont assez incertainsmais qui marquent principalement une volonté politique de maîtriserles loyers les plus élevés.Certaines réformes récentes font l’objet de mesures d’ajustement.C’est le cas de la réforme des plus-values immobilières, issue de la loide finances rectificative de 2011 du 19septembre dernier. Elle estmodifiée tant par la loi de finances pour 2012 que par la loi definances rectificative de décembre, pour y ajouter des casd’exonération qui n’avaient pas été envisagés au cours des débats pré-cédents. Un autre exemple d’ajustement concerne la redevanced’archéologie préventive. Le régime de cette redevance est modifiépour le caler sur celui de la nouvelle taxe d’aménagement qui doitentrer en vigueur début mars.Reprenant un mécanisme auquel les contribuables commencent às’habituer, les parlementaires ont à nouveau adopté un plafonnementglobal des niches fiscales plus contraignant et un nouveau coup derabot porté à une série de réductions ou crédits d’impôt. Cela permetd’augmenter la pression fiscale en restreignant les dérogations aubarème général de l’impôt sur le revenu, sans avoir à augmenter lestaux de ce barème. Quant au barème lui-même, dérogeant à la cou-tume, le législateur a au contraire décidé de le figer pour cette année,au lieu de faire progresser les limites des tranches en fonction del’évolution de l’inflation. C’est ici encore un moyen efficace de doperles rentrées fiscales sans toucher officiellement au taux du barème. Cesdeux lois fiscales ne comportent donc pas de réformes majeures, lesplus importantes (la réforme de l’ISF et des plus-values) ayant étéadoptées par les précédentes lois de finances rectificatives; elles sontdes lois de transition. Mais gageons que la prochaine loi de financesrectificative comportera des mesures plus contraignantes. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO Spécial 3910JANVIER 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Les lois de finances-Mesures générales: création d’une contribution exceptionnelle surles revenus, plafonnement des niches fiscales, coup de rabotFiscalité des entreprises: transformation des bureaux en logementsFiscalité des particuliers: réforme du Scellier et du PTZ+, créationd’une taxe sur les loyers élevés des micro-logementsImpôts locaux et droits d’enregistrementTVA: le nouveau taux de TVA à 7%Taxe d’urbanisme: archéologie préventive- 6 -Marchés-Le marché du logement selon par Century 21Le marché de l’immobilier d’entreprise vu par Cushman & Wakefield- 11 -Réglementation-4 décrets- Le décret sur l’annexe environnementaledes baux commerciaux- L’ILATentre en vigueur- La taxe sur cessions de terrainsdevenus constructibles- La nouvelle définition des surfaces de planchersSOMMAIREEDITORIALLa rédaction de Jurishebdo vous souhaiteune très bonne année 2012Numéro spécial: Fiscalité
10janvier 20122JURIShheebbddooimmobilierLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNMesures généralesCréation d’une contribution surles hauts revenusL’article 2 de la loi de finances (1)crée unecontribution exceptionnelle sur les hautsrevenus. Elle a vocation en principe à dispa-raître lorsque les déficits publics auront étérésorbés…Elle est assise sur le revenu fiscal de référen-ce du foyer fiscal et s’applique à compter desrevenus de 2011.Il est prévu un mécanisme de lissage quitient compte de la moyenne des deux annéesprécédant celle de l’imposition. La contribu-tion est recouvrée avec l’impôt sur le revenu.Gel du barème de l’impôt sur lerevenuEn application du plan de rigueur, la LFR(art. 16) applique le même barème aux reve-nus de 2011 qu’à ceux de 2010, au lieu deprocéder à des réévaluations liées àl’inflation.Ce gel a également des conséquences sur lesbarèmes d’autres impôts- le barème des droits de successionest éga-lement reconduit à l’identique entre le1erjanvier 2011 et le 1erjanvier 2012- celui de l’ISF, issu de la loi du29juillet2011 est également inchangé. Leseuil d’imposition reste fixé à 1,3milliond’euros. Le passage de la 1etranche à la 2etranche est de 3millions d’euros.Coup de rabot de 15% sur lesniches fiscalesLa loi de finances de l’an dernier avait don- un coup de rabot de 10% aux niches fis-cales pour les revenus de 2011. La loi definances de cette année apporte une nouvel-le baisse de 15% pour les revenus de 2012(article83 LF). Le tableau ci-dessous donnela liste des avantages fiscaux concernés parla réduction de 15%, pour le secteur immo-bilier, mais d’autres sont visées commel’investissement dans les Sofica, les investis-sements outre-mer ou les souscriptions aucapital de PME et de parts de fonds com-muns de placement dans l'innovation(FCPI).Le plafonnement global desniches fiscalesCe plafonnement global avait été créé àcompter de l’imposition des revenus de 2009à 25000€ +10% du revenu imposable. Il aété progressivement réduit. Pour les revenusde 2011, il est de 18000€ +6% du revenuimposable. Pour les revenus de 2012, l’article84 de la loi de finances conserve le plafondde 18000€ mais abaisse à 4% le taux durevenu pris en compte.Pour un revenu de 100000€, le plafond seradonc de 18000€ +4000€ soit 22000€.Le nouveau calcul du plafonnements’applique pour les revenus de 2012 maiscertains investissements restent soumis aurégime de 2011: c’est le cas des investisse-ments locatifs non professionnels dans desrésidences meublées et des investissementsScellier, pour les promesses d’achat ou pro-messes synallagmatiques de ventes souscritsavant le 1erjanvier 2012. C’est aussi le cas desinvestissements outre-mer (par exempleLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNLes lois de finances 2012: des lois de transitionLa loi de finances pour 2012 (n°2011-1977) et la dernière loi de finances rectificative pour 2011 (n°2011-1978) datées du28décembre ont été publiées au JO du 29décembre. Voici une synthèse des mesures concernant l’immobilier contenues dansces deux textes de loi.Avantage fiscal: réduction d’impôt(ou crédit d’impôt)Texte du CGIAncien taux 2011Nouveau taux 2012Investissement immobilier locatif dansle tourisme (travaux)199 decies F18%36%15%30%Investissements forestiers199 decies H22%90%18%76%Restauration immobilière (Malraux)199 tervicies27%36%22%30%Investissement immobilier en locationmeublée non professionnelle199 sexvicies14%11%Investissement immobilier Scellier199 septvicies16%8%5%29%13%6%4%24%Crédit d’impôt pour la qualitéenvironnementale dans l’habitationprincipale(voir aussi p.8).200 quater12%13%18%21%31%38%Majoration de 10 points10%11%15%17%26%32%Majoration de 8 pointsCrédit d’impôt pour primed’assurance pour loyers impayés200 nonies45%38%Réduction de 15% des niches fiscales immobilièresBarème de la contributionexceptionnellesur les hauts revenusFraction du revenu fiscal deréférenceTauxd’imposition250000 pour un célibataire500000 pour un couple0%>250000 et 500000pour un célibataire>500000 et 1000000 pourun couple3%>500000pour un célibataire>1000000 pour un couple4%(1) Les articles cités sont ceux de la loi de finances (LF) ou de la loi de finances rectificative (LFR)La censure du ConseilconstitutionnelLe Conseil constitutionnel a censuré cer-taines dispositions de la loi de financespour 2012 au motif qu’elles avaient étéadoptées suivant une procédure contraireà la Constitution. Il s’agit notamment del’article 87 relatif aux avances en compte-courant consenties par des sociétés d’HLMà des sociétés dans lesquelles elles ont desparts et qui construisent des logementssociaux outre-mer.(Décision n°2011-644 du 28décembre 2011,JO du 29 déc. p.22563).Le même grief d’adoption suivant uneprocédure contraire à la Constitution aété retenu pour quelques articles de la loide finances rectificative, mais aucun neconcerne les articles que nous avons ana-lysés.(Décision n°2011-645 du 28décembre 2011,JO du 29 déc. p.22568).
acquisition d’immeubles ayant fait l’objetd’une déclaration d’ouverture de chantieravant le 1erjanvier 2012).Fiscalitédes entreprisesIncitation à la construction et àla transformation de locauxLe régime de l’article 210 E du CGI a pris finle 31décembre2011. Ce régime favorablepermettant au vendeur de bénéficier d’untaux d’IS réduit à 19% en cas de vente auprofit de certaines sociétés (SIIC, Sppicav,SCPI) sous condition d’engagement deconservation souscrit par l’acquéreur, n’estdonc pas reconduit.Mais l’article 42 de la loi de finances rectifi-cative crée un nouveau cas de taxation àtaux réduit pour inciter à l’augmentation del’offre de logements dans les zones urbaines. Cet article42 incite à la transformation debureaux en logements:- Le vendeurdoit être une société soumise àl’impôt sur les sociétés.- L'acquéreurdoit être soit une société sou-mise à l'IS dans les conditions de droit com-mun, soit une société foncière spécialisée detype SIIC, Sppicav ou SCPI, soit enfin unorganisme de logement social (organismed'HLM, SEM, Foncière logement notam-ment).- La vente doit porter sur deslocaux à usagede bureaux (ou locaux professionnels) ou àusage commercial. Mais il ne peut pas s'agird'immeubles non bâtis.- La plus-value est taxée au taux réduit d'ISde 19%. Pour bénéficier du régime defaveur, l'acquéreur doit prendrel'engagement de transformer lesimmeubles acquis en logements dans lestrois ansqui suivent la date de clôture del'exercice au cours duquel a eu lieu la ces-sion.Si l'engagement de transformation n'est pasrespecté, le cessionnaire devra payer uneamended'un montant de 25% de la valeurde cession de l'immeuble. Toutefois, en casde fusion de société, la société absorbantepeut reprendre à son compte l'engagementde transformation, sans que cela ne remetteen cause le régime de faveur.La mesure doit s'appliquer pendant troisans, entre le 1erjanvier 2012 et le31décembre2014. Cession de droits de surélévationLe même article42 (LFR) prévoit un autredispositif visant à inciter à la construction delogements en zone urbaine.Elle consiste en une exonération d'impôt surla plus-value pour la cession du droit desurélévationdans un immeuble. Cettemesure est également applicable de début2012 à décembre2014. Le cédant doit êtreune société soumise à l'IS ou une entrepriseredevable de l'impôt sur le revenu. Le ces-sionnaire doit s'engager à achever les locauxdestinés à l'habitation dans un délai de 4 ansà compter de la date d'acquisition du droitde surélévation. S'il ne respecte pasl'engagement, le cessionnaire est passibled'une amende égale à 25% de la valeur decession du droit de surélévation.Un régime analogue (et pour la même pério-de 2012-2014) est prévu pour les particuliersqui cèdent un droit de surélévation et quisont alors exonérés d'impôt sur la plus-valuesi l'acquéreur prend l'engagement deconstruire des logements dans le délai de 4ans (voir page5).Échange d’immeublesLa loi (art. 25 LFR) institue un mécanisme dereport d’imposition pour les échangesd’immeubles avec des collectivités ou éta-blissements publics. En effet, en casd’échange, l’opération s’analyse pourchaque partie en une cession et un achat. Lacession est donc pour l’entreprise cédantesoumise à imposition de plus-values.La loi nouvelle accorde, sur option, unefaculté de report d’imposition.Le cédant peut être une entreprise soumise àl’IS ou à l’IR. Le cessionnaire doit être l’Etat,une collectivité territoriale ou un établisse-ment public foncier, un EPA ou une associa-tion foncière urbaine ou un établissementpublic foncier local.L’acquéreur doit affecter le bien remis enéchange à un ouvrage d‘intérêt collectif. S’ily a une soulte, elle ne doit pas dépasser 10%de la valeur des biens soumis à l’échange.- Si les biens reçus en échange ne sont pasamortissables (terrains), la taxation estreportée à la cession des biens.- Si ces biens sont amortissables, la plus-value est réintégrée au résultat imposable aufur et à mesure de l’amortissement desbiens.Le régime étant optionnel, l’entreprise doitdéterminer si elle a intérêt à opter. Si parexemple, à l’occasion de l’échange, elleconstate par ailleurs une moins-value demême nature, elle pourra ne pas avoir inté-rêt à opter pour ce régime.Sous-capitalisationLa loi de finances pour 2011, pour renforcerles règles visant à lutter contre la sous-capi-talisation, avait modifié l’article 212 du CGIqui limite la déduction des intérêts servis àdes entreprises liées par les sociétés sous-capitalisées. Elle l’avait étendu aux prêtssouscrits auprès d’entreprises tierces maisgarantis par des sociétés liées à l’entrepriseemprunteuse (sauf exceptions).Mais en renforçant le dispositif, la loi a éga-lement visé les SCI de construction-ventequi contractent des emprunts auprès desbanques et qui sollicitent la garantie de leursociété-mère, à la demande de la banque. Orcette pratique ne vise pas à éluder les règlesde sous-capitalisationLa loi nouvelle (art. 13 LF) crée donc un nou-veau cas d’exonération au champ du dispo-sitif de lutte contre la sous-capitalisationpour les intérêts versés à raison d’empruntscontractés par des SCI de construction-venteet garantie par des sociétés liées.Les sociétés visées sont celles de l’article L211-1 du CCH. En revanche, les SCId’attribution ne sont pas concernées. Lesemprunts sont exclus sous deux conditions:- la quotité garantie par l’associé ne doit pasexcéder pour chaque emprunt la proportionde droits détenus dans la société civile,- les sommes empruntées ne doivent pas êtremises à disposition d’une entreprise liée.Fiscalitédes particuliersLe Scellier aménagé avant sonextinctionLe régime d’investissement locatif Scellierdoit prendre fin au 31décembre2012. L’article75 de la loi de finances aménage le régime fis-cal en vigueur pour cette dernière année.10janvier 20123JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNPlafond de loyer en zone CLes communes situées en zone C peuvent,sur agrément du ministre du logement,être éligibles aux investissements Scel-lier. Un décret du 29décembre fixe lemontant maximum du loyer qui peutalors être pratiqué.Ce montant plafond est de 7,50 au m2,pour les baux conclus à compter du1erjanvier 2012.(Décret n°2011-2056 du 29décembre2011relatif aux plafonds de loyer des locatairesapplicables au dispositif d’aide àl’investissement locatif prévu à l’article 199septvicies du CGI, J.O. du 31 déc. p.22984).
Élargissement du champ d’applicationLe champ de l’avantage fiscal est élargi auxcas suivants:- logement que le contribuable achète entre2009 et fin 2012 et qui a fait l’objet entre le1erjanvier 2009 et le 31décembre2012 de tra-vaux concourant à la production ou la livrai-son d’un immeuble neuf au sens de la TVAimmobilière;- logement que le contribuable achète en2012 et qui a fait l’objet de travaux de réha-bilitation entre le 1erjanvier 2009 et le31décembre2012 ou- local (commerce, bureau, hangar…) que lecontribuable achète en 2012 et qui a faitl’objet entre le 1erjanvier 2009 et le31décembre2012 de travaux de transforma-tion en logement.Cela permet donc d’ouvrir à l’avantage fis-cal des logements qui sont réhabilités outransformés par le vendeur avantl’acquisitionpar le contribuable. Fixation d’un prix plafond par m2Le montant de l’investissement est retenudans la limite de 300000€. Il est désormaiségalement limité à un plafond par m2.Ce plafond doit être fixé par décret. Ildevrait être, selon le rapport à l’Assembléede:- 5200€ pour la zone Abis- 5000€ pour la zone A- 4000€ pour la zone B1- 2100€ pour la zone B2- 2000€ pour la zone CCe plafond s’applique pour les dépensespayées à compter du 1erjanvier 2012 (saufcelles pour lesquelles le contribuable s’estengagé, avant le 31décembre2011, à réaliserun investissement: réservation enregistréechez un notaire ou au service des impôtsavant le 31décembre2011 et signature del’acte authentique avant le 31mars2012). Exigence de performance énergétiqueLes investissements doivent désormais res-pecter une exigence de performance énergé-tique supérieure à la réglementation. Celaconcerne les logements qui fontl’objet d’une demande de permisde construire en 2012. La normede performance énergétique serafixée par décret, elle devrait êtrecelle du label BBC 2005 (ou BBCrénovation). Campagne de souscriptionSCPILa durée de campagne de sous-cription des parts de SCPI Scelliern’était pas précisée dans la loi. Désormais, laloi prévoit expressément que la campagnedoit être d’une durée annuelle. Baisse du taux de l’avantage fiscalSous le double effet du “coup de rabot” et dela mesure spécifique de réduction applicableau Scellier, le taux de réduction d’impôt estramené pour 2012 à:- 13%pour les logements BBCacquis ouconstruits en 2012 (au lieu de 22% en 2011)- 6%pour les logements non BBCacquis en2012 si la demande de permis de construirea été déposée avant le 31 déc. 2011 (au lieude 13% en 2011).Toutefois, les logements acquis avant le31décembre2011 (contrat de réservationsigné devant notaire ou enregistré avant lafin 2011) conservent le taux de 2011 si lelogement est acquis entre le 1erjanvier et le31mars2012.Le PTZ réservé au neuf et pla- sous condition de ressourcesL’article 86 de la loi de finances restreint lesconditions d’accès au prêt à taux zéro. Ceprêt, réservé aux personnes qui accèdentpour la première fois à la propriété, estdésormais placé sous condition de res-sources et ne concerne plus que l’achat delogements neufs. Plafond de ressourcesL’octroi du PTZ+ sera désormais réservé auxpersonnes ne dépassant pas un plafond deressources, à fixer par décret et variant enfonction de la localisation et d’un coefficientfamilial (cf. encadré). Logement neufLe PTZ+ ne pourra désormais financer queles opérations suivantes:- logement neuf dont, à compter du1erjanvier 2013, la performance énergétiquerespecte la norme BBC.- logement ancien vendu par un organismeHLM ou une SEM (vente à l’occupant ou àses proches, vente d’un logement vacant àun locataire de l’organisme HLM).Lorsque le logement est vendu par un orga-nisme HLM, l’emprunteur doit justifier durespect des conditions en fournissant àl’établissement prêteur les documents sui-vants:- justification de la qualité du vendeur,- caractère occupé ou vacant du logement.Dans ce dernier, cas il faut joindre une quit-tance du loyer établie par le vendeur au nomde l’acheteur à une adresse située dans lemême département que le logement financé.- prix de vente, inférieur de 35% àl’évaluation des domaines(Arrêté du 30décembre2011 modifiant l’arrêt du30décembre 2010 relatif aux conditionsd’application des dispositions concernant lesprêts ne portant pas intérêt consentis pour finan-cer la primo-accession à la propriété, J.O. du 31déc. p.22998).L’Eco-PTZ peut se cumuleravec le crédit d’impôt DDL’article 81 II de la loi de finance modifie lerégime de l’éco-prêt à taux zéro. La durée maximalede 180 moisest désor-mais réservée aux deux types d’opérationssuivantes:- soit un bouquet de travaux(au moins 3 des6 catégories de travaux: isolation des toi-tures; des murs extérieurs; isolation desparois vitrées et des portes extérieures; ins-tallation, régulation ou remplacement desystèmes de chauffage; installation de sys-10janvier 20124JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNConditions d’octroi du PTZ+Les conditions d’octroi du PTZ+, recen-trées par la loi de finances pour 2012, ontété précisées par décret du30décembre2011.- la durée maximale du prêt est limitée à25 ans au lieu de 30 ans,- les conditions de ressources donnantaccès au prêt sont fixées par zones etselon le nombre de personnes du ménage(voir tableau)- la faculté d’acquérir des logements avectravaux concourant à la production d’unimmeuble neuf est insérée à l’article R 31-10-2 du CCH (élargissement de la notionde logement neuf),- les modalités de calcul du prêt sontmodifiées.(Décret n°2011-2059 du 30décembre2011relatif aux prêts ne portant pas intérêtconsentis pour financer la primo-accession àla propriété, J.O. du 31 déc. p.22987).Nombre depersonnesZone AZone B1Zone B2Zone C1435003050026500265002609004270037100371003739505185045050450504870006100053000530005100050701506095060950611310079300689006890071261508845076850768508 et plus139200976008480084800Plafonds de ressources du PTZ+
tèmes de chauffage utilisant une sourced’énergie renouvelable; installationd’équipements de production d’eau chaudeutilisant une source d’énergie renouvelable)- soit des travaux permettant d’atteindre uneperformance énergétique globale minimale.À défaut, l’Eco-PTZ ne peut pas dépasser120 mois. (pour les offres de prêt à compterdu 1eravril 2012) Le cumul de l’Eco-PTZ et du créditd’impôt développement durableest désor-mais autorisé. Mais il est soumis à conditionde ressources. Le montant du plafond serafixé par décret dans la limite de 30000€(pour les offres de prêt à compter du1erjanvier 2012). Ce décret (n°2011-2070 du30décembre) a été publié le 31décembre.L’Eco-PTZ en copropriétéJusqu’à présent, seules les personnes phy-siques et les SCI pouvaient solliciter un éco-prêt à taux zéro, mais non les syndicats decopropriétaires.L’article 43 de la LFR modifie cette situationen autorisant les syndicats à solliciter un telprêt. Les travaux doivent être des travauxd’intérêt collectif réalisés sur les parties pri-vatives (art. 25g de la loi du 10juillet 1965)ou des travaux réalisés sur les parties etéquipements communs de l’immeuble àcondition que 75% des quotes-parts decopropriété soient comprises dans les lotsaffectés à l’habitation, à titre de résidenceprincipale.Le montant du prêt est plafonné à 30000€par logement. Un copropriétaire ne peut pasbénéficier de l’Eco-PTZ collectif s’il a déjàbénéficié d’un Eco-PTZ à titre individuel.Les travaux finançables sont les mêmes queceux de l’Eco-PTZ individuel sauf qu’uneseule action d’économie d’énergie est éli-gible au prêt alors qu’un bouquet de travauxest requis pour un prêt individuel.Les nouveaux textes sont codifiés à l’article244 quater U du CGI.Une nouvelle taxe sur les loyersélevés des micro-logementsL’article 79 (LF) crée une taxe sur les loyersélevés des micro-logements.L’objectif du dispositif est d’être dissuasif. Ils’applique lorsque les conditions suivantessont remplies:- le logement est situé dans une zone dedéséquilibre important entre l’offre et lademande de logement (zone A),- la surface du logement ne dépasse pas14m2,- la durée de la location est d’au moins 9mois (location vide ou meublée),- le loyer dépasse un seuil fixé par décret quisera compris entre 30 et 45€ par m2habi-table.La taxe est fixée en fonction de l’écart entrele loyer pratiqué et le loyer de référence.Si par exemple le loyer pratiqué dépasse de25% le loyer de référence, la taxe est de 18%du montant total du loyer perçu (horscharges). La taxe n’est pas déductible desrevenus soumis à l’impôt sur le revenu ou àl’impôt sur les sociétés.L’aménagement de la réformedes plus-valuesLe régime des plus-values immobilières,issu de la loi de finances rectificative du19septembre2011 est aménagé par les deuxlois de finances de fin 2011.Il est en premier lieu modifié par l’article 5de la loi de finances pour 2012 (art. 150 U duCGI). Rappelons que cette réforme entre envigueur le 1erfévrier 2012. Il accorde une exonération pour la pre-mière cession d’un logement autre qu’unerésidence principale, si le cédant n’a pas étépropriétaire de sa résidence principale aucours des 4 années précédant la cession.Cette exonération est subordonnée à unecondition de remploi: le prix de vente doitêtre affecté à l’achat d’une résidence princi-pale dans les deux ans de la cession. Par ailleurs, l’article 6 précise les modali-tés de calcul de la plus-value en cas de ven-te d’un logement précédemment acquissous le régime de la vente d’immeubles àrénover ;le texte précise que le prix à retenirpour le calcul est le prix d’achat correspon-dant au prix de l’existant et au prix des tra-vaux. Ces deux données sont obligatoire-ment distinguées dans le contrat de vente. Du point de vue des obligations déclara-tives, précisons que les plus-values immobi-lières doivent faire l’objet d’une déclarationsur la déclaration générale des revenus (for-mulaire n°2042) afin de permettre, le caséchéant l’établissement de la contributionexceptionnelle sur les revenus créés parl’article 2 de la loi de finances (voir supra). L’article 24 de la LFR crée un nouveau casd’exonération d’impôt sur la plus-value enfaveur des personnes de condition modesterésidant en maison de retraiteou handica-pées si elles cèdent leur ancienne résidenceprincipale dans les deux ans après l’avoirquittée.Le cédant ne doit pas être imposable à l’ISF(au titre de l’avant-dernière année précédantcelle de la cession) et il ne doit pas disposerd’un revenu excédant 23572euros (pourune part de quotient familial).Le cédant doit résider dans un établissementsocial ou médico-social avec structuresd’hébergement pour personne âgées ouhandicapées.L’exonération suppose que le bien cédé aitété la résidence principale du cédant et soitlibre d’occupationLa cession doit intervenir dans les deux ansde l’entrée dans l’établissement (art. 150 UII-1e du CGI).Les particuliers qui cèdent un droit desurélévationsont exonérés d'impôt sur laplus-value si l'acquéreur prendl'engagement de construire des logementsdans le délai de 4 ans(art. 42 LFR).L’exonération porte tant sur l’impôt que surles prélèvements sociaux.À défaut de réalisation de l’engagement,l’acquéreur est passible d’une amende égaleà 25% du prix de cession du droit de surélé-vation.Cette exonération temporaire s’applique du10janvier 20125JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNÉcart entrele loyer pratiqué etle loyer de référenceTaux de la taxeapplicableau loyer pratiqué< 15 %10%>15% et 30 %18%>30% et 55 %25%>55% et 90 %33%>90%40%Le décret sur la taxation desloyers élevé des petites surfaces aété publiéUn décret du 30décembre apporte desprécisions sur la taxation des loyers élevésdes petites surfaces (art. 79 LF), c’est-à-direde moins de 14m2.- la taxe est applicable dans les communesde la zone A(zonage Scellier)- le seuil qui déclenche l’application de lataxe est fixé à 40euros par m2de surfa-ce habitable, que la location soit nue oumeublée. Il n’y a donc pas de distinctionqui tienne compte du caractère meubléde la location(Décret n°2011-2060 du 30décembre 2011pris pour l'application de l'article 234 du CGIrelatif à la taxe sur les loyers élevés des loge-ments de petite surface, J.O. du 31 déc.p.22989).Taxe sur les loyers élevéssuite p.8
10janvier 20126JURIShheebbddooimmobilierLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNIIMMMMOOBBIILLIIEERRDDHHAABBIITTAATTIIOONNLe marché locatif en reculLes loyers en France ont reculé de -0,49% en2011, après avoir augmenté de +4,1% en2010; explique Sylvain Jutteau, directeur ges-tion immobilière. Mais si les loyers des appar-tements ont régressé de 1%, ceux des mai-sons ont augmenté de +2%. La baisse estplus forte pour les grandes surfaces (-3,4%pour les 5 pièces). Century 21 explique cettebaisse d’une part par l’approche psycholo-gique de la barre des 1000, difficile à fran-chir et d’autre part par l’apport de loge-ments neufs sur le marché lié aux impor-tantes ventes de Scellier en 2009.En revanche, le marché des logements d’unepièce à Paris a grimpé de 9%.Perspective: Century 21 estime que les loyersvont continuer à baisser au 1er semestre de2012, mais vont repartir à la hausse au 2esemestre. Pour l’ensemble de l’année, lesloyers ne devraient pas dépasser une haussede 2%.Nouveau record des prix de ventePour les transactions, le président de Century21 France explique que les prix ont progresséde 6% en 2011, atteignant le record de2665 le m2(évolution du 2esemestre 2010au 2esemestre 2011). La hausse est bien plusforte pour les appartements (+8,3%) quepour les maisons (+3,5%).Le délai de vente s’établit à 78 jours, enretrait de 4 jours par rapport à 2010.À Paris, les prix ont augmenté de +12,6% enun an (prix moyen de 387687). Pourl’ensemble de l’Ile-de-France, les prix ontaugmenté de 8,3% mais suivant des varia-tions assez contrastées suivant les départe-ments: de 0,9% en Seine-et-Marne à plus de12% dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. Cette hausse des prix s’est réaliséedans un contexte de contraction des volumesde -13% en Ile-de-France (et même de-18% dans le Val-de-Marne).En France, 15 régions marquent des haussesde prix alors que seules 5 sont en baisse(-2,3% en Auvergne, -4,9% en Bourgogne,-1,9% dans le Limousin et -1,2% dans leNord et en Picardie).Pour les tendances, Laurent Vimont estimeque le marché va se calmer.Le président de Century 21 rappelle que lemarché évolue généralement de la façon sui-vante en 5 phases: le marché atteint unrecord de prix - les volumes de ventes se grip-pent - les prix baissent - les volumes augmen-tent - les prix augmentent de 3 à 5%.Pour Laurent Vimont, aucune baisse et aucu-ne hausse ne sera durable car le marchés’ajuste en permanence en fonction de lacapacité d’achat des acquéreurs, elle-mêmedépendante des conditions de crédit. Pour2012, sous l’effet des réformes fiscales, desmesures de rigueur, le marché devrait secontracter; après 700000 transactions en2011, il ne devrait pas y en avoir plus de600000 en 2012.Face à une offre en baisse, la demande étantconstante, les prix devraient augmenter de1% à 2% en 2012: Laurent Vimont excluttoute hypothèse de baisse des prix en 2012.Pas d’impact de la réforme des plus-valuesLaurent Vimont observe que s’il y a eu unretrait de mandats en août dernier, lors del’annonce de la réforme des plus-values,depuis, cette réforme n’a pas eu d’impact surle marché. Elle n’a pas détourné les acqué-reurs de leur intention d’investir.S’agissant de la réforme du PTZ+ et de sasuppression pour l’ancien, le président deCentury 21 fait part de son analyse selonlaquelle une aide à l’acquisition dans l’ancienne fait que monter les prix. La suppressiondu PTZ+ dans l’ancien ne va peser que sur lafraction des acquéreurs qui ne pouvaient pasacheter sans PTZ+, elle sera donc limitée àune fraction du marché (environ 10%).À propos de l’autre réforme qui vient d’êtreadoptée, la création de la taxe sur les loyersélevés des micro-logements, Laurent Vimontestime qu’elle est encore trop récente pourque son impact soit mesuré mais qu’elle vaaccroître la pénurie de petits logements. Eneffet, les propriétaires ne pouvant plus leslouer, sauf à payer la taxe, seront incités à lesvendre ou à les garder pour leurs proches.De façon générale, Laurent Vimont estimeque le marché français est à l’abri de toutebulle immobilière pour la raison principaleque les banques n’accordent des créditsqu’en vérifiant soigneusement les conditionsde solvabilité des acquéreurs. Quant à lahausse du chômage, elle ne provoque pas debaisse des prix. En effet, les Français ontdavantage tendance à se porter acquéreursde biens qui se valorisent. De plus, en cas dedifficultés financières, il est souvent plus faci-le de négocier avec son banquier qu’avec sonpropriétaire bailleur.Interrogé sur le projet de loi Lefebvre, qui aPour Century 21, le marché du logement s’ajuste en permanenceLe marché du logement devrait augmenter de 1 à 2% en 2012 selonLaurent Vimont. Le président de Century 21 donne aussi son analyse duprojet de loi Lefebvre, et défend l’intérêt du mandat exclusif.RREENNCCOONNTTRREEété adopté en première lecture àl’Assemblée puis au Sénat en décembre etqui comporte une réforme du mandat, Lau-rent Vimont explique qu’interdire la clausepénale qui impose le paiement d’une sommeau mandant qui vend le bien par lui-même,c’était signer la fin du mandat exclusif. Leprésident de Century 21 estime que le man-dat exclusif favorise la transparence du mar-ché, par exemple parce qu’il facilite la posede panneaux, l’agent immobilier n’ayant pasla crainte de perdre l’affaire. Century 21, enlien avec les autres réseaux et fédérations, aproposé que tout négociateur prenne unengagement de moyens à l’égard de sonmandant, permettant à celui-ci de casser lemandat si l’engagement n’est pas respecté.Le projet de loi est renvoyé à l’Assembléepour une deuxième lecture. Toutefois, en rai-son de la prochaine interruption des travauxparlementaires pour raison d’élection duprintemps, il n’est pas sûr que le texte aille auterme de son parcours parlementaire.En revanche, Laurent Vimont estime néces-saire qu’une formation minimale soit impo-sée aux négociateurs: alors qu’ils ont souventpeu de formation au départ, ils interviennentpour des clients qui réalisent l’opération deleur vie…Enfin, s’agissant des réseaux de mandataires,Laurent Vimont observe que, au moins danscertains réseaux, les mandataires neconcluent en moyenne que trois transactionspar an et par personne et que 60% desmandataires sont renouvelés chaque année.Il n’a donc aucunement l’intention de dupli-quer ce système pour son propre réseau.RégionPrix au m2Évolutionen 1 anAlsace1851+0,87 %Aquitaine2167+2,75 %Auvergne1329-2,28%Bourgogne1311-4,86%Bretagne2024+4,60 %Centre1624+3,37 %Champagne-Ardenne1423+2,23 %Franche-Comté1716+6,52 %Basse-Normandie2101+2,64 %Haute-Normandie1783+4,21 %Languedoc-Roussillon2244+1,86 %Limousin1158-1,95%Lorraine1619+1,50 %Midi-Pyrénées1704+2,16 %Nord-Picardie1754-1,18%Pays-de-la-Loire2182+7,38 %Poitou-Charentes1833+10,49 %Provence-Alpes-Côte-d‘Azur3583+6,92 %Rhône-Alpes2695+9,96 %Paris8394+12,57 %Ile-de-France (hors Paris)3418+8,27 %France2665+5,96 %Prix évolution sur 12 mois 2011/2010. Source Century 21Évolution des prix en 2011
Olivier Gérard, président de Cushman &Wakefield France, observe que le marché aété très porteur pendant l’année 2011, endécalage avec le contexte économiquegénéral. L’année 2012 devrait être pluscompliquée.En 2011, il y a eu en France 16,1milliardsd’euros placés, soit une progression de46% par rapport à 2010 et un niveausupérieur à la moyenne annuelle depuisdix ans (14,7milliards).Le marché de l’Ile-de-France a progresséquant à lui de 60% à 12,3milliards, lahausse du marché de province ayant étéplus modérée: de 15% à 3,8milliards.En m2, la croissance du marché de lademande placée en Ile-de-France a été de11% à 2,3millions de m2. Par comparai-son, le marché de Londres a connu uneforte baisse, de 40%.Le marché soutenu par le 210 EOlivier Gérard indique que le marché a étésurtout actif au cours du 2esemestre del’année 2011. Il a notamment été soutenupar la disparition annoncée du dispositifde l’article 210 E du CGI, qui a permis auxvendeurs de vendre un peu plus cher auxacquéreurs dans ce cadre.Le marché de l’Ile-de-France représente76% des investissements de France.Le marché a été principalement porté parle secteur des bureaux (74% des volumesinvestis en France). Les volumes engagésen commerce ont été de 3,3milliardsd’euros, en baisse de 8% sur un an.Si, en Ile-de-France, le marché est portépar le secteur des bureaux, en province, ilest dominé par celui des commerces.Le marché des actifs industriels (820mil-lions) ne représente que 5% du total,mais il est en hausse de 17%.Olivier Gérard ajoute que le marché étaitsous-offreur pour les investisseurs quiachètent des actifs sécurisés à long termeet sans recourir à l’emprunt.Le nombre total de transactions de 2011 aété de 446 (contre 391 en 2010). Le nom-bre de transactions de plus de 100millionsd’euros est passé de 21 en 2010 à 42 en2011.En province, l’activité a été portée par lescessions de portefeuille.Les taux de rendements ont baissé. Ainsi,pour les bureaux à Paris QCA, le taux étaitde 4,50% en décembre2011 contre4,75% un an plus tôt. En régions, le tauxde 6,00% de décembre2011 marque unebaisse analogue (6,25% en décem-bre2010). Mais Olivier Gérard observe queces taux restent supérieurs à ceux de l’OAT.Perspectives 2012Si le marché a été alimenté fin 2011 par lafin du dispositif de l’article 210 E du CGI,Olivier Gérard indique qu'il va maintenanty avoir une meilleure compétition entreceux qui bénéficient du dispositif et lesautres. Le président de Cushman & Wake-field estime qu’en 2012 il devrait y avoirune baisse de valeur des actifs qui ne sontpas labellisés verts. Il anticipe pour cetteannée une diminution sensible desvolumes placés.Mesures d’accompagnementS’agissant du marché de bureaux en Ile-de-France, Thierry Juteau, directeur général,indique que le marché a progressé de11% en 2011 avec 2,3millions de m2placés. Les utilisateurs ont donné la prior-ité à la rationalisation et au regroupe-ment de leurs actifs immobilier.Le loyer prime est en hausse de 5%,les mesures d’accompagnement sontactuellement de 1,5 à 2 mois de loyerpar année d’engagement de bail.Pour 2011, le retour des destructionsd’empois va provoquer un afflux desurfaces sur le marché. Mais les trans-ferts d’entreprises rencontrent aussides difficultés en raison des mouve-ments sociaux qu'ils provoquent par-mi les salariés. La demande, selon10janvier 20127JURIShheebbddooimmobilierIIMMMMOOBBIILLIIEERRDDEENNTTRREEPPRRIISSEERREENNCCOONNTTRREECushman & Wakefield anticipe une baisse de 25% du marché de l’investissement en 2012Le marché de l’immobilier d’entreprise a réalisé une belle année 2011,notamment grâce à la fin du dispositif de l’article 210 E du CGI. L’annéenouvelle devrait être moins active selon le conseil Cushman & Wake-field qui anticipe une contraction d’activité.Thierry Juteau devrait s’établir à moins de2millions de m2en 2012.Pour le marché des entrepôts, la réformede la taxe sur les bureaux a alourdi lacharge des utilisateurs, on observe une sta-bilité des valeurs faciales. L’offre neuve vadiminuer car il y a une certaine réticence àfinancer des projets en blanc.Pour le secteur des commerces, ChristianDubois, directeur général, indique qu’en2011, alors que 1,3million de m2avait étéannoncé, les ouvertures ont été de670000m2 , soit 51%. (Le taux d’ouverturede m2par rapport aux surfaces annoncéesen début d’année était de 40% en 2010).Pour 2012, Christian Dubois estime qu’àpartir de 1,4million de m2annoncés, ildevrait y avoir cette année de 650000à700000m2effectivement ouverts. L’année2012 devrait donc être bonne en termesd’ouvertures.Pour le contexte réglementaire, ChristianDubois indique qu'il n’y a pas eu beau-coup d’évolution en 2011: le régime tem-poraire de la LME paraît appelé à perdureren raison de l'improbable adoption de laloi Ollier. Il y a eu un alourdissement de lafiscalité immobilière, par exemple en rai-son de la réforme de la taxe sur lesbureaux et il subsiste un flou persistant surles autorisations d’ouvertures dominicales.En synthèse, Olivier Gérard estime quedans un climat économique compliqué en2012, les volumes investis devraient con-naître une baisse de 25%. 2012 devraitêtre une année de transition.En attendant la parution de l’ILATS’agissant de l’ILAT (dont le décretd’application vient de paraître, voir p.11),Olivier Gérard estime que cet indice vaêtre retenu par les contractants même s’ila moins de pertinence aujourd’hui qu’en2007-2008 puisque l’indice du coût de laconstruction connaît maintenant moins dehausses.Thierry Juteau ajoute que les utilisateurssont très prudents et qu’il a souvent étéinséré dans les baux des clauses visant àplafonner la variation de l’indice, dansl’attente de la parution de l’ILAT.Olivier Gérard ajoute que la hausse del’ICC avait provoqué des renégociations debaux contre un engagement du locatairede rester dans les lieux à plus long terme,ce qui a freiné les libérations de surfacesdans les années plus récentes.Volumes investis en France(milliards d’euros)Source: Cushman & Wakefield
1erjanvier 2012 au 31décembre2014 et vise(comme pour les entreprises, voir supra p.3)à faciliter la construction de logements plusdenses. Enfin, la loi de finances rectificative amé-nage les modalités transitoires de la réformedes plus-values dans le cas de la cession deterrains nus constructibles.La réforme entre en vigueur en principe au1erfévrier 2012 mais il est admis (art. 29 LFR)que restent soumises au régime antérieur(abattement de 10% par an au-delà de 5 ans)les promesses de vente qui ont été enregis-trées avant le 25août2011, si la vente estconclue avant le 1erjanvier 2013.Les revenus des SIIC exclus del’abattement de 40%L’article 8 de la loi de finances supprimepour les revenus des sociétésd’investissement immobiliers cotées (SIIC)et des sociétés de placement à prépondéran-ce immobilière à capital variable (Sppicav) lebénéfice de l’abattement de 40% sur les divi-dendes. Corrélativement, l’article supprimeégalement la faculté d’opter pour le prélève-ment libératoire pour le paiement de l’impôtsur le revenu. En conséquence, les revenusdes SIIC et des Sppicav seront obligatoire-ment soumis au barème progressif del’impôt sur le revenu.Cette réforme s’applique à compter desrevenus perçus en 2011. Le montant du pré-lèvement déjà payé sera imputé sur l’impôt au titre de 2011.Par ailleurs, les titres de SIIC et de Sppicavne pourront plus être inscrits dans un PEA.La mesure s’applique rétroactivement au21octobre2011 mais les titres figurant déjàdans des PEA peuvent y rester.Régime loueur meublé (LMNP)Le taux de la réduction d’impôt pour inves-tissement dans une résidence (résidencesservices pour étudiants, EHPAD, résidencestouristiques) est réduit par l’article 76 de laloi de finances.La réduction d’impôt est calculée sur lemontant de l’investissement dans la limitede 300000€. Pour 2011, le taux a été ramenéà 18% par la loi de finances pour 2011.La loi nouvelle réduit ce taux à 14% pourles logements acquis en 2012 (dernière annéed’application du dispositif). Avec le coup derabot de 15%, le taux est ramené à 11%.Toutefois, si les acquisitions ont donné lieu àune réservation (enregistrée chez un notaireou au service des impôts) signée avant le31décembre2011 et à condition que l’acteauthentique soit conclu le 31mars2012 auplus tard, la diminution du taux ne rap-plique pas. Dans ce cas, le taux de 2011 resteapplicable.Par ailleurs, certaines opérations pourrontcontinuer à ouvrir droit à la réductiond’impôt après 2012. Il s’agit des opérationsen cours:- acquisitions d’immeubles neufs ou en étatfutur d’achèvement si un permis deconstruire a été demandé avant le 1erjanvier2012 et faisant partie d’un ensemble immo-bilier dont un logement au moins a étéacquis neuf ou en état futur d’achèvementavant cette date,- immeubles achevés depuis au moins 15 anset faisant l’objet de travaux de rénovationdans un ensemble immobilier dont aumoins un logement a été acquis avant le1erjanvier 2012.Aménagement du créditd’impôt développement durableL’article 81 proroge de trois ansle créditd’impôt pour certains travaux réalisés dansles logements (art. 200 quater). Ce dispositifqui devait prendre fin au 31décembre2012est donc prolongé jusqu’à fin 2015. Mais leplafond global de dépenses n’est pasmodifié. Le plafond reste de 8000€ pourune personne seule (et 16000€ pour uncouple +400€ par personne à charge). Ils’applique, pour 5 années consécutives, auxdépenses réalisées entre le 1erjanvier 2005 etle 31décembre2015.Les taux sont réduits pour 2012, ce qui, aprèsapplication du coup de rabot de 15%,conduit aux taux suivants (voir tableau).Enfin, précisons que certaines dépenses sontdésormais subordonnées au respect de cri-tères de qualification de l’entreprise ou dequalité de l’installation pour l’application ducrédit d’impôt.Crédit d’impôt pour travauxd’aide à la personneL’article 200 quater A du CGI prévoit un cré-dit d’impôt pour la réalisation de certainstravaux dans les logements:- installation d’ascenseur,- dépenses d’équipement pour personnesâgées,- dépenses de travaux prescrits par des plansde prévention des risques technologiques.Mais le dispositif de l’article 200 quater Adevait prendre fin au 31décembre2011.L’article 82 de la loi de finances leproroge10janvier 20128JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNNature des dépensesÀ compterde 2011À compterde 2012- Chaudières à condensation- Matériaux d’isolation thermique des parois vitrées (1)- Volets isolants et porte d’entrée (1)13%10%- Matériaux d’isolation thermique des parois opaques et frais de pose- Appareils de régulation de chauffage- Matériaux de calorifugeage22%15%Équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergierenouvelable: cas général45%32%Panneaux photovoltaïques22%11%Pompes à chaleur autre que air/air dont la finalité essentielle est la pro-duction de chaleur, à l’exception des pompes à chaleur géothermique22%15%Pompes à chaleur géothermiques dont la finalité essentielle est la pro-duction de chaleur36%26%Pompes à chaleur autre que air/air thermodynamiques produisant exclu-sivement de l’eau chaude sanitaire36%26%Pose de l’échangeur de chaleur souterrain des pompes à chaleur géo-thermiques36%26%Chaudières et équipements de chauffage ou de production d’eau chau-de fonctionnant au bois ou biomasses:- cas général- en cas de remplacement de ces matériels22%36%15%26%- Équipements de raccordement à un réseau de chaleur- Équipements de récupération et de traitement des eaux de pluie22%15%Frais de diagnostic de performance énergétique45%32%Chaudières à micro-cogénération gaz (2)-17%Réduction d’impôt pour dépenses dans l’habitation principaleTaux de réduction 2011 et 2012, après application du rabot de 15%(1) Ces dépenses doivent désormais être obligatoirement accompagnées (pour les maisons indivi-duelles) d’une autre dépense (exemples: acquisition de chaudière à condensation oud’équipement de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable)(2) Il s’agit d’un élargissement du champ d’application de la réduction d’impôtsuite de la p.6
jusqu’à fin 2014, sauf pour les dépensesrelatives aux ascenseurs.L’article apporte aussi deux modifications:- le plafond pluriannuel de dépenses rete-nues est fixé par périodes de 5 années consé-cutives entre début 2005 et fin 2014,- le plafond de dépensesretenu pour les tra-vaux de prévention des risques technolo-giques est augmenté. Il est majoré, pour cesdépenses payées à compter du 1erjanvier2012, à 5000€ pour une personne seule et à10000€ pour un couple.Impôts locauxPlusieurs mesures concernent le régime desimpôts locaux.Revalorisation des basesComme chaque année, les valeurs locativesfont l’objet d’une revalorisation forfaitaire.L’article 95 de la loi de finances a fixé ce taux,pour l’année 2012, à 1,018 que ce soit pourles propriétés bâties ou non bâties.Autres mesuresTEOM à part variable. Les communespeuvent instituer une part variable de la taxed’enlèvement des ordures ménagères tenantcompte du poids, du volume ou du nombred’enlèvement des ordures. En principe, lescollectivités doivent prendre une délibéra-tion avant le 15octobre, pour appliquer lamesure l’année suivante. La loi nouvellereporte cette date limite au 15janvier en casde création d’EPCI à fiscalité propre. Elleprévoit aussi la faculté, à titre temporaire, defaire coexister deux systèmes de tarificationau sein d’une même intercommunalité.La loi fixe des principes de calcul. La partincitative est fonction de la qualité et éven-tuellement de la nature des déchets produits(volume, poids ou nombre d’enlèvements).Mais à titre transitoire, pour 5 ans, il est pos-sible de tenir compte de la composition de lafamille, afin d’éviter de taxer trop lourde-ment les familles.Quand la quantité individuelle n’est pasconnue, notamment pour les immeubles col-lectifs, la quantité individuelle est évaluéeau prorata de la valeur locative foncière (art.97 LF).La part incitative doit être comprise entre10% et 45% du produit total de la taxe.Les critères de définition des zones derevitalisation ruralesont modifiés sur unpoint. L’un des critères est lié à une diminu-tion de la population. Il est désormais prévuque l’appréciation de ce critère sera désor-mais effectuée sur l’ensemble del’arrondissement ou du canton, ou d’unemajorité de communes (art. 16 LF).Droitsd’enregistrementTrois mesures à noter en matière de droitsd’enregistrement.Cessions de titre de parts de sociétés àprépondérance immobilière. La réformeporte sur l’assiette du droitd’enregistrement. Il est désormais prévu quel’assiette est déterminée à partir de la valeurvénale des immeubles après déduction duseul passif afférent à l’acquisition de cesbiens. Les autres éléments de passif ne sontpas déductibles.Cela évite, comme l’indiquent les travauxparlementaires, des montages fiscaux visantà baisser l’assiette des droitsd’enregistrement en faisant des apports dedette au compte-courant de la société à pré-pondérance immobilière, avant sa cession.Les ventes de biens à des organismes delogement socialpar des organismes contri-buant au logement des personnes défavori-sées sont actuellement soumises à un droitfixe de 125€. Cette mesure est prorogée jus-qu’au 31décembre2013 (art. 78 LF).Le droit de partagea été augmenté de1,1% à 2,5% à compter du 1erjanvier 2012(par l’art. 7 de la loi de finances rectificativedu 29juillet2011). La loi nouvelle reportel’entrée en vigueur de cette majoration, maisuniquement pour les partages liés à undivorce et si les conjoints ont présenté uneconvention de divorce avant le 30juillet2011,même si la convention de divorce est homo-loguée après le 1erjanvier 2012 (art. 4 LF).Taux de TVA à 7%C’est l’une des mesures importantes de la loide finances rectificative; son article2 institueun nouveau taux réduit de TVA à 7%. Letaux de 5,5% subsiste pour une série de pro-duits.Le principe est que les produits taxés à 5,5%jusqu’à la fin 2011 seront désormais taxés à7%, sauf ceux dont la liste est précisée par laloi. (voir tableau).Si le nouveau taux de 7% entre en vigueurle 1erjanvier 2012, des modalités transitoiressont prévues dans certains cas:Pour les travaux dans les logements, si lestravaux ont donné lieu à un devis daté etaccepté des deux parties avant le20décembre2011et qu’un acompte a étéencaissé avant cette date, le taux de 5,5%reste applicable.Pour le logement social, il est prévu uneapplication du taux de 5,5% pour les opéra-tions qui ont obtenu une autorisation del’Etat avant le 1erjanvier 2012 ou, pour les-quelles un avant-contrat ou un contrat devente a été signé ou une demande de permisde construire déposée avant cette date.S’agissant des travaux de réhabilitation oud’entretien sur les logements sociaux (livrai-son à soi-même), le taux de 5,5%s’appliquera si un devis a été accepté avantle 1erjanvier 2012 et qu’un acompte a étéencaissé (ou une décision d’octroi de sub-vention a été accordée) avant cette date.Par ailleurs, la taxe sur les nuitées d’hôtelsde plus de 200€ a été suppriméeparl’article 2 de la loi de finances rectificative.Rappelons que cette taxe a été instituée parla loi du 19septembre2011; elle est doncabrogée avant même sa mise en œuvre effec-tive.Taxes d’urbanismeArchéologie préventiveLa loi du 29décembre 2010 a réformé laredevance d’archéologie préventive.L’article 79 de la loi de finances rectificativeapporte des modifications à cette réforme.10janvier 20129JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNTaux de 5,5%Taux de 7%- Fourniture d’eauparun réseaud’adduction.- Ascenseurspourpersonnes handica-pées.- Abonnements defournitured’électricitéde petitepuissance (36 kwamaximum), d’énergiecalorifique et de gazdistribués par réseauxet fourniture de cha-leur (avec au moins50% d’énergie renou-velable.- Prestations delogementpar desmaisons de retraiteou établissementspour handicapés.- Collecte, tri et traite-ment des déchetsménagers.- Prestations de four-niture et d’évacuationde l’eau dans le cadrede la gestion munici-pale du service publicde l’eau.- Fourniture de loge-ment dans les lieux devie et d’accueil- Fourniture de loge-ment en hôtelou enmeublé et dans leshôtels classés- Opérations immobi-lièressur certainslocaux et les loge-ments sociaux.- Travaux dans leslogementsde plus dedeux ans.Nouveau taux de TVA:exemples d’application
La redevance comporte deux facettes:- La redevance “filière urbanisme” est cellequi est due à l’occasion de travaux relevantd’une autorisation ou d’une déclarationd’urbanisme.Les exonérations sont modifiées. Elles sontdésormais fixées par référence aux textesrelatifs à la taxe d’aménagement. Deux exo-nérations sont supprimées: l’une relativeaux constructions créant moins de 1000m2de surface de construction et l’autre relativeaux constructions de logements sociaux,sauf les prêts locatifs aidés d’intégration(PLAI) qui demeurent exonérés (voirtableau).- La redevance “filière culture” concerne lestravaux soumis à étude d‘impact et lesfouilles autorisés en application du code del’environnement. Le champ de la redevancen’est pas modifié sur ce point.Le fait générateur de la redevance est alignésur celui de la taxe d’aménagement. Il s’agitdonc principalement de la délivrance del’autorisation de construire ou d’aménagerou d’une autorisation tacite de construire etd’aménager ou encore de la décision de non-opposition à une déclaration préalable.L’assietteest également alignée sur celle dela taxe d’aménagement.La redevance filière urbanisme est donc assi-se sur la valeur forfaitaire de l’ensembleimmobilier déterminée par la surface de laconstruction multipliée par une valeur parm2de surface de construction.Mais le taux de la redevanceest désormaisfixé à 0,4%au lieu de 0,5%.Pour la redevance “filière culture”, elle estassise sur la surface au sol des travauxnécessaires à la réalisation des installations.C’est la totalité de la surface au sol affectéepar les travaux qui est retenue, même si lasurface de la construction a ensuite uneemprise moins importante.Si les travaux et aménagements ont une sur-face au sol de moins de 3000m2, la redevan-ce n’est pas due.La redevance est de 0,51€ par m2de terrain.Le paiement de la taxePour la redevance filière urbanisme, elle estacquittée en une fois 12 mois après le faitgénérateur (date de délivrance du permis deconstruire). Elle est émise avec la premièreéchéance de la taxe d’aménagement.La redevance filière culture est exigible dèsl’émission du titre de perception.En cas de dégrèvement (art. L 542-12 ducode du patrimoine), le service qui a procé- à la liquidation initiale de la redevancepeut désormais prononcer le dégrèvementsans avoir à solliciter l’avis de l’INRAP (Ins-titut national de recherches archéologiquespréventives) ou des collectivités territoriales.Les règles de contentieux sont aussi alignéessur celles de la taxe d’aménagement. Lesréclamations sont donc recevables jusqu’à lafin de la 3eannée suivant celle de l’émissiondu titre de perception.La réforme entre en vigueur le 1ermars 2012pour la redevance filière urbanisme et le1ermars 2013 pour la redevance filière culture.Autres mesuresSignalons que le taux du prélèvementlibératoire sur les dividendesest majoré de19% à 21%(art. 20 LFR). Ajouté aux prélè-vements sociaux qui sont de 13,5% depuis le1eroctobre 2011, cela porte l’imposition tota-le à 34,5%(mesure applicable aux revenusperçus à compter du 1erjanvier 2012).Pour les produits de placement à revenufixe(obligation, intérêts des PEL…) le tauxest porté de 19% à 24%, soit 37,5%avec lesprélèvements sociaux (mesure applicable àcompter du 1erjanvier 2012).Une mesure a été prise en faveur descontribuablespour leur permettre d’accéderaux informations relatives aux transactionsimmobilièresportant sur des biens compa-rables à ceux qu’ils détiennent.Cela concerne les propriétaires faisant l’objetd’une procédure d’expropriationou d’uncontrôle de valeur vénale(en cas de conten-tieux pour insuffisance de prix sur les droitsd’enregistrement). Le secret professionnelest levé à l’égard de ces contribuables, per-sonnes physiques. Le même droit est accor- en cas de contentieux sur les valeurs ISFou de mutation à titre gratuit (art. 57 LFR).La demande d’information doit être adres-sée par voie électronique via le servicePatrim Usagers. Le demandeur doit respec-ter une procédure sécuriséed’authentification. La communication estgratuite.Ce texte suppose l’avis de la CNIL et la paru-tion d’un décret.Un article (87 LF) vise les investissementsoutre-mer dans le secteur locatif socialafinde les faciliter.Il modifie l’article L 423-15 du CCH pourpermettre aux organismes HLM qui ont desactions dans des sociétés de portage crééespour réaliser des investissements dans lelogement social outre-mer de leur consentirdes avances en compte-courant.La mesure devait s’appliquer à compter du1erjanvier 2013, mais elle a été censurée parle Conseil constitutionnel (lire encadré p.2).Par ailleurs, l’article 85 LF encadrel’activité des cabinets de défiscalisationoutre-mer.Ces entreprises doivent désor-mais se faire inscrire sur un registre tenu parle représentant de l’Etat du départementdans lequel est situé leur siège social.L’inscription est subordonnée au respect deplusieurs conditions: justifier de l’aptitudeprofessionnelle de leurs dirigeants, être àjour des obligations fiscales, contracter uneassurance contre les conséquences de leurresponsabilité civile professionnelle, dispo-ser d’un casier judiciaire n°3 vierge pour lesdirigeants, justifier d’une certification descomptes établie par un commissaire auxcomptes, et signer une charte de déontologie.Les zones franches urbaines prorogées de3 ansL’article 157 LF proroge la durée des zonesfranches urbaines. Alors que le dispositifdevait prendre fin en décembre2011, la loiproroge le dispositif (art. 44 octies A du CGI)pour les activités créées entre le 1erjanvier2012 et le 31décembre2014.Le nouveau régime est toutefois subordonnéà des conditions: le montant des rémunéra-tions accordées aux salariés doit être infé-rieur à 200% du SMIC et il est exigé uneobligation d’emploi d’un pourcentage mini-mum de salariés résidant dans la ZFU, quis’applique à compter de la 2eembauche, aulieu de la 3eprécédemment. 10janvier 201210JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESS22001122LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNExonérations maintenuesExonérationssupprimées- Constructions et aménage-ments destinés à un servicepublic ou d’utilité publique- Constructions de locauxd’habitation ou d’hébergementfinancés en PLAI- Dans les exploitations agri-coles, surfaces des serres, deslocaux abritant les récoltes…- Aménagements prescrits par unplan de prévention des risquesnaturels (PPRN) ou un PPR techno-logiques ou un plan de préventiondes risques miniers- Reconstruction à l’identique d’unbâtiment démoli depuis moins de10 ans- Constructions de moins de 5m2- Constructions de maisons indivi-duelles réalisées pour elle-mêmepar une personne physique- Travaux deconstructioncréant moinsde 1000m2- Construc-tions delogementslocatifssociaux horsPLAIExonérations de redevanced’archéologie préventive
10janvier 201211JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierBULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 HT soit 611,58 TTC (dont2,1% de TVA) au lieu de 773 HT, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 611,58 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTns 39UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRERRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNAACCTTUUAALLIITTÉÉLe décret sur l'annexe environnementale est paruLa loi Grenelle II a imposé l'introduction d'une annexe environnementale dansles baux commerciaux portant sur des surfaces de plus de 2000 m2. Le décretd'application qui en fixe le contenu a été publié au JO du 31décembre2011(décret n°2011-2058 du 30déc.2011, J.O. du 31 déc. p.22986).Il en résulte une obligation de transmission d'informations pour le bailleur etpour le locataire qui porte sur 4 points: descriptif et caractéristiques énergé-tiques des équipements, consommation d'énergie, eau et déchets.Les parties doivent faire périodiquement un bilande l'évolution de la perfor-mance énergétique et environnementale du bâtiment et des locaux loués.Puis elles doivent s'engager sur un programme d'action d'amélioration de laperformance énergétique du bâtiment et des locaux loués.Le décret entre en vigueur le 1erjanvier 2012 pour les nouveaux baux ou lesrenouvellements de baux et le 14juillet2013pour les baux en cours.Les textes sont insérés à l’article R 136-1 du CCH auquel renvoient les articlesD 125-37 et R 125-37 du code de l’environnement.Contenu de l’annexe environnementaleType d’informationInformations à chargedu bailleurInformations à chargedu locataire1Liste, descriptif complet et carac-téristiques énergétiques des équi-pementsrelatifs au traitement des déchets,au chauffage, au refroidissement,à la ventilation et à l’éclairageainsi qu’à tout autre système……existants dans lebâtimentlié aux spécificités dubâtiment…qu’il a mis en placedans les locaux loués…lié à son activitéspécifique2Consommationsannuellesénergétiquesréelles des équipe-ments et systèmes… dont il al’exploitation…situés dans leslocaux loués ou dontil a l’exploitation3Consommations annuelles d’eaudes locaux loués et des équipe-ments et systèmes dont il al’exploitation dont il al’exploitation4Quantité annuelle de déchetsgénérée…et le cas échéant, la quantité… a fait collecter en vue d’unevalorisation ou d’un traitementspécifique par le bâtiment sile bailleur en assurele traitement… que le bailleur……à partir des locauxloués, si le preneur enassure le traitement… que le preneur…L'ILAT entre en vigueurL'indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) a été instituépar la loi du 17mai2011 (art. 63). Mais il ne pouvait entreren vigueur faute de décret d'application. Il a été remédié àcette situation avec la publication du décret du29décembre2011 (JO du 30décembre, p.22740).Le décret fixe la composition de l'indice:50%: indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyer,25%: indice du coût de la construction,25%: produit intérieur brut en valeur.Pour chaque composante, la moyenne 100 est retenue pourle 1ertrimestre 2010.Le texte précise également le champ d'applicationdel'indice: il s'agit des activités tertiaires autres que les activitéscommerciales et artisanales (qui disposent par ailleurs del'indice des loyers commerciaux). Cela correspond aux loca-tions de bureaux, aux activités des professions libérales etcelles effectuées dans des entrepôts logistiques (art. D 112-2modifié du code monétaire et financier).Ce texte est entré en vigueur le 1erjanvier 2012.Taxe sur les cessions de terrains devenusconstructiblesLa loi du 27juillet 2010 a créé une taxe sur la cession des ter-rains nus rendus constructibles par une décision de classe-ment postérieurement au 13janvier 2010 par un PLU enzone urbaine ou à urbaniser (art. 1605 nonies du CGI). Cettetaxe est perçue au profit de l’installation des jeunes agricul-teurs. La taxe est assise sur la différence entre le prix de ces-sion et le prix d’acquisition actualisé. L'assiette de la taxe estréduite d'un dixième par année écoulée à compter de ladate à laquelle le terrain a été rendu constructible au-delà dela huitième année.Le V de l’article 1605 nonies prévoit que “une déclaration,conforme à un modèle établi par l'administration, retrace leséléments servant à la liquidation de la taxe”. Un décret du30décembre précise les obligations déclaratives incombant aupropriétaire cédant. La déclaration est signée par le cédant ouson mandataire. Elle comporte des indications sur le nom, pré-nom et adresse du mandant, l’habilitation du mandataire àsigner les déclarations et le cas échéant à verser l’impôt.Pour l’enregistrement de l’acte de cession, laloi prévoit que l’acte doit préciser la natureet le fondement de l’exonération ou del’absence de taxation. Par exemple, l’actedoit mentionner les éléments qui attestentque le terrain nu n’est pas situé dans unezone constructible ou qu’il n’est pas construc-tible, en le justifiant par un certificatd’urbanisme. Le fait que la cession du terrainest exonérée peut être justifié par une attes-tation de la commune indiquant que le ter-rain le terrain est devenu constructible avantle 14janvier 2010 ou qu’il est devenuconstructible depuis plus de 18 ans à comp-ter du 14janvier 2010.L’acte doit aussi mentionner le cas échéantque la cession est exonérée parce qu’il y adéjà eu une cession à titre onéreux depuis ladate à laquelle le terrain est devenu construc-tible ou encore que la cession est exonéréedu fait des abattements (au-delà de 18 ans).(Décret n°2011-2066 du 30décembre2011 pris pourl'application de l'article 1605 nonies du CGI relatif à lataxe sur la cession à titre onéreux de terrains nus ren-dus constructibles, J.O. du 31 déc. p.23004).
10janvier 201212JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNAACCTTUUAALLIITTÉÉJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineArticles et contenuRédaction actuelleNouvelle rédactionR 421-2 aTravaux dispensésde toute formalitéa) Les constructions nouvelles dont la hauteurau-dessus dusol est inférieure à 12met qui n'ont pas pour effet decréer de surface de plancher ou qui ont pour effet de créerune SHOB inférieure ou égale à 2m2b) Les habitations légères de loisirs implantées dans un ter-rain de camping ou un parc résidentiel de loisirs autorisé etdont la SHONest inférieure ou égale à35m2;a) Les constructions nouvelles répondant aux critères cumulatifssuivants:-une hauteurau-dessus du sol inférieure ou égale à 12m;-une emprise au solinférieure ou égale à 2m2;-une surface de plancherinférieure ou égale à 2m2.b) Les habitations légères de loisirs implantées dans un terrain decamping ou un parc résidentiel de loisirs autorisé et dont la sur-face de plancherest inférieure ou égale à 35m2;R 421-9Travaux soumis àdéclaration préa-lablea) Les constructions ayant pour effet de créer une SHOBsupérieure à 2m2et inférieure ou égale à 20m2b) Les habitations légères de loisirs (HLL) implantées dansles conditions définies à l'article R. 111-32, dont la SHONestsupérieure à 35m2;c) Les constructions dont la hauteur au-dessus du sol estsupérieure à 12m et qui n'ont pas pour effet de créer deSHOB ou qui ont pour effet de créer une SHOB inférieureou égale à 2m2; les dispositions du présent alinéa ne sontapplicables ni aux éoliennes ni aux ouvrages de productiond'électricité à partir de l'énergie solaire installés sur le sol;a) Les constructions dont soit l'emprise au sol, soit la surfacede plancherest supérieure à 2m2et répondant aux critèrescumulatifs suivants:-une hauteur au-dessus du sol inférieure ou égale à 12m;-une emprise au sol inférieure ou égale à 20m2;-une surface de plancher inférieure ou égale à 20m2.b) Les HLL implantées dans les conditions définies à l'article R.111-32, dont la surface de plancherest supérieure à 35m2;c) Les constructions répondant aux critères cumulatifs suivants:-une hauteur au-dessus du sol supérieure à 12m;-une emprise au sol inférieure ou égale à 2m2;-une surface de plancher inférieure ou égale à 2m2.Les dispositions du 4ealinéa ne sont applicables ni aux éoliennes,ni aux ouvrages de production d'électricité à partir de l'énergiesolaire installés au solR 421-14Travaux soumis àpermis de construireSont soumis à permis de construire les travaux suivants, exé-cutés sur des constructions existantes, à l'exception des tra-vaux d'entretien ou de réparation ordinaires:a) Les travaux ayant pour effet la création d'une SHOBsupérieure à 20m2;b) Dans les zones urbaines d'un PLU ou d'un documentd'urbanisme en tenant lieu, les travaux ayant pour effet lacréation d'une SHOB supérieure à 40m2; toutefois, demeu-rent soumis à permis de construire les travaux ayant poureffet la création de plus de 20m2et d'au plus 40m2deSHOB, lorsque leur réalisation aurait pour effet de porter lasurface totale de la construction au-delà de l'un des seuilsfixés à l'article R. 431-2;Sont soumis à permis de construire les travaux suivants, exécutéssur des constructions existantes, à l'exception des travauxd'entretien ou de réparations ordinaires:a) Les travaux ayant pour effet la création d'une surface de plan-cher ou d'une emprise au sol supérieure à 20m2;b) Dans les zones urbaines d'un PLU ou d'un documentd'urbanisme en tenant lieu, les travaux ayant pour effet la créationd'une surface de plancher ou d'une emprise au sol supérieure à40m2; toutefois, demeurent soumis à permis de construire les tra-vaux ayant pour effet la création de plus de 20m2et d'au plus40m2de surface de plancher ou d'emprise au sol, lorsque leur réa-lisation aurait pour effet de porter la surface ou l'emprise totale dela construction au-delà de l'un des seuils fixés à l'article R. 431-2;c) (la suite de l’article n’est pas modifiée).Surfaces à déduirede la somme des surfaces de planchers de chaque niveau clos et couvert,calculée à partir du nu intérieur des façades:1Surfaces correspondant à l'épaisseur des mursentourant les embrasures des portes etfenêtres donnant sur l'extérieur2Vides et trémies afférentes aux escalierset ascenseurs3Surfaces de plancher d'une hauteur sous plafond inférieure ou égale à 1,80mètre4Surfaces de plancher aménagées en vue du stationnementdes véhicules motorisés ou non, ycompris les rampes d'accès et les aires de manœuvres5Surfaces de plancher des combles non aménageablespour l'habitation ou pour des activi-tés à caractère professionnel, artisanal, industriel ou commercial6Surfaces de plancher deslocaux techniquesnécessaires au fonctionnement d'un groupe debâtiments ou d'un immeuble autre qu'une maison individuelle au sens de l'article L. 231-1 duCCH, y compris les locaux de stockage des déchets7Surfaces de plancher des caves ou des celliers, annexes à des logements, dès lors que ceslocaux sont desservis uniquement par une partie commune8Surface égale à 10% des surfaces de plancher affectées à l'habitation telles qu'ellesrésultent le cas échéant de l'application des alinéas précédents, dès lors que les logementssont desservis par des parties communes intérieuresDéfinition de la surface de plancher (art. R 112-2 du CCH)L’ordonnance du 16novembre2011 a refor- la notion des surfaces de plancher priseen compte dans le droit de l’urbanisme.Ce texte vient d’être complété par un décretdu 29décembre.Notion de surface de plancherLa réforme a supprimé les notions de surfaceshors œuvre brute et de hors œuvre nette, en lesremplaçant par celle de surface de plancher.L’article R 112-2 nouveau du code del’urbanisme donne la liste des surfaces qui peu-vent être déduites de la surface de plancher dechaque niveau clos et couvert, calculée à partirdu nu intérieur des façades (tableau ci-dessous).Notion d’emprise au solPar ailleurs, la notion d’emprise au sol est utili-sée, en complément de la surface de plancher,pour déterminer si un projet de constructionn’est soumis à aucune autorisation ou requiertun permis ou une déclaration préalable.Elle est ainsi définie à l’article R 420-1 nouveaudu code de l’urbanisme: “l’emprise au sol […]est la projection verticale du volume de laconstruction, tous débords et surplombs inclus”.La notice du décret précise que cette notion apour objet de maintenir un contrôle préalablesur certaines constructions qui sont exclues ducalcul de la surface de plancher, comme lesconstructions non closes (hangars ou construc-tions dédiées au stationnement). En consé-quence, le décret modifie différents articles(voir tableau). Sont également modifiés:- l’article R 421-11 qui concerne les travauxdans les secteurs sauvegardés,- l’article R 421-17 relatif aux travaux et chan-gements de destination soumis à déclarationpréalable.Cette notion sert également à apprécier si unprojet est dispensé d’obligation de recours àun architecte (art. R 431-2).(Décret n°2011-2054 du 29décembre2011 prispour l'application de l'ordonnance n°2011-1539du 16novembre2011 relative à la définition dessurfaces de plancher prises en compte dans le droitde l'urbanisme, J.O. du 31décembre, p.22982).La nouvelle définition des surfaces de plancher précisée
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