– 2 – Jurisprudence –
Baux : Incidences de l’insalubrité
Baux d’habitation : Un bail meublé requalifié en bail de la loi de 1989 faute de mobilier suffisant
Baux commerciaux : Renoncer à donner congé n’est pas renoncer à augmenter le loyer / Travaux de ravalement : contestation sérieuse
Vente : Résiliation fautive d’un compromis de vente
– 4, 5 et 8 – Au Parlement –
– Rejet du PLF au Sénat
– La loi de mobilisation du foncier pour le logement à l’Assemblée
– Le principe de participation du public
– Surendettement : un fichier positif, plus tard
– Aménagement numérique du territoire
– Le PLF rectificative à l’Assemblée
– 5 – Réglementation –
Taux de majoration des rentes viagères
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO
L’attestation de prise en compte de la réglementation acoustique
24décembre 20122JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXDD’’HHAABBIITTAATTIIOONN--BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX▲Baux en général■Incidences de l’insalubrité(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 20 nov. 2012,n°11/08080)Un locataire de locaux professionnels et delocaux d’habitation situés dans unimmeuble du Xearrondissement de Parisavait obtenu du tribunal la suspension del’obligation de payer les loyers en raisond’un arrêté d’insalubrité. Les locaux avaientété déclarés insalubres à titre remédiable.La cour d’appel indique que la suspensiondes loyers s’applique tant pour des locauxprofessionnels que des locaux d’habitation:“Considérant […] que c’est au regard desdispositions du code de la santé publiqueen vigueur à la date du litige que doit êtreapprécié le champ d’application de lanotion d’insalubrité que la SARL A.[bailleur] estime restreinte aux seuls locauxà usage d’habitation ou d’hébergementconstituant une habitation principale àl’exclusion des locaux professionnels”.L’arrêt se réfère aux articles L 13331-26 etsuivants du code de la santé publique ainsiqu’à l’article L 521-2 du CCH auxquels ren-voie l’article L 13331-28-2 du code de la san-té publique et il en déduit:“Considérant qu’il ressort de ces textes quel’insalubrité d’un immeuble affecte tousles locaux pour lesquels la santé desoccupants est en danger, la loi ne distin-guant pas selon que les locaux sont occupés àtitre d’habitation ou utilisés à d’autres fins;Considérant que les dispositions des articlesL 521-1 et suivants du code de la construc-tion et de l’habitation, relatifs aux droits desoccupants protégés, qui prévoient que leloyer ou toute autre somme convenue pourl’occupation cessent d’être dus jusqu’à lamainlevée de l’insalubrité (à l’exception descharges) et qui définissent la durée rési-duelle du bail ainsi que les conditions derelogement ou d’hébergement de locauxfrappés d’une interdiction d’habiter oud’utiliser ne sont pas limités aux locaux ouaux baux à usage d’habitation;Que l’ailleurs la définition légale del’occupant protégé ne renvoie pas au seuloccupant à titre d’habitation;Qu’en effet, aux termes de l’alinéa 1erdel’article L 521-1 dudit code, l’occupant pro-tégé “est le titulaire d’un droit réel confé-rant l’usage, le locataire, le sous-locataireou l’occupant de bonne foi des locaux àusage d’habitation et de locauxd’hébergement constituant son habitationprincipale”, la syntaxe du dernier membrede phrase relatif aux locaux à usaged’habitation et aux locaux d’hébergementn’étant pas le facteur commun de tous lesoccupants protégés mais la condition parti-culière appliquée aux occupants de bonnefoi pour bénéficier des dispositions légalesprotectrices”.La cour ajoute “Si la SARL A. est mal fondéeà réclamer les loyers [correspondant à lapériode d’insalubrité], elle reste enrevanche créancière des chargesqui sontexigibles en dépit de l’arrêté d’insalubrité”.Observations:Il résulte de cet arrêt d’unepart que la faculté du locataire d’obtenir lasuspension de l’obligation de paiement duloyer en cas d’insalubrité s’applique tantpour des locaux loués à usage d’habitationque des locaux à usage professionnel.Par ailleurs, pendant la période ou leslocaux sont déclarés insalubres, dansl’attente de la réalisation des travaux, si lelocataire ne doit plus payer le loyer, il resteredevable des charges.Baux d’habitation■Bail meublé requalifié en bailrelevant de la loi de 1989(CA Paris, Pôle 4, ch. 3, 13 déc. 2012,n°11/09142)Un bail meublé avait été consenti pour unappartement en 2008. A l’occasion d’uncontentieux d’impayé de loyer, le premierjuge avait requalifié le contrat en bail rele-vant de la loi du 6juillet 1989. La courd’appel confirme sur ce point la décision:“La location meublée suppose la pré-sence dans les lieux d’un mobilier etd’éléments en qualité et en nombresuffisant pour permettre au locatairede vivre immédiatement et convena-blement dans le logement.En l’espèce, le contrat de location concluentre les parties mentionne au §“désigna-tion des locaux et équipements privatifs”:un appartement d’une pièce meublé: équi-pement de cuisine, cuisinière, table, chaise”.Cette liste pour le moins sommaire de biensd’équipements ne permet pas d’assurer aulocataire qui ne dispose pas de lit, de draps,de vaisselle, d’appareils et ustensiles decuisine et électroménagers, une jouissan-ce immédiate et normale des lieux.Le jugement doit être confirmé en ce qu’il aécarté la qualification de bail meublé aucontrat conclu entre les parties et en ce qu’ila dit en conséquence que ce bail est régi parles dispositions d’ordre public de la loi du6juillet 1989 relative aux bauxd’habitation”.L’arrêt tire les conséquences de cette requa-lification en écartant le commandement,jugé nul faute d’avoir respecté l’article 24de la loi de 1989.Il relève ensuite que le loyer n’était pas dûpour la période où le logement avait faitl’objet d’un arrêté de péril, mais il pronon-ce enfin la résiliation du bail pour impayéde loyer, pendant une période de presquedeux ans après la levée de l’arrêté de péril.Observations:Les textes ne prévoient pasde définition du mobilier nécessaire pourque la location puisse être qualifiée delocation meublée. La jurisprudence y sup-plée. La Cour de cassation a pu requalifieren bail de la loi de 1989 un bail compor-tant une liste de meubles sans faire réfé-rence à des éléments d’équipement essen-tiels comme un réfrigérateur, des plaqueschauffantes, ou une gazinière permettantau locataire d’avoir une jouissance norma-le des locaux (Civ. 3e, 9février 2005). Si lesmeubles sont en nombre et en qualitéinsuffisants pour permettre au locataire devivre convenablement, la qualification delocation meublée ne suffit pas à prouver lecaractère meublé (CA Versailles, 15 fév.1991, Administrer mai1991).De nombreux arrêts requalifient en loca-tion de la loi de 1989 des locations où lesmeubles sont insuffisants. Exemple: équi-pement sommaire: canapé-lit, chaise,table, réfrigérateur oreiller, chauffe-eau etconvecteur électrique (CA Paris 18mars2008 AJDI 2008, 932).L’arrêt rapporté est dans le même sens. Ilimpose donc notamment la fourniture deliterie et d’appareils et ustensiles de cuisine.Baux commerciaux■Renoncer à donner congé n’estpas renoncer à augmenter le loyer(Cass. Civ. 3e, 12décembre2012, n°1509, FS-P+B, cassation, pourvoi n°11-20727)Un bailleur avait conclu en 1974 avec unesociété un bail commercial de 11 années,renouvelables 8 fois pour des périodes iden-tiques avec faculté du preneur seul de don-ner congé six mois à l’avance à l’expirationde chaque période. En septembre2006, lebailleur avait donné congé pour l’échéancedu 22novembre 2007 avec offre de renou-vellement et demande de nouveau loyer.La cour d’appel avait annulé le congé enindiquant que “les parties ont voulu, defaçon incontestable, réserver au seul pre-neur la décision de ne pas renouveler le bailà l’expiration de chaque période de onzeans, que le bailleur ne peut donc délivrer uncongé, qui, dérogeant à l’automaticité durenouvellement du contrat, est en contra-JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE diction avec les stipulations de ce dernier,peu important que ledit congé soit assortid’une offre de renouvellement qui ne sau-rait aboutir que dans le cadre d’une révisionde loyer et que le bailleur excipe en vainl’existence d’une législation d’ordre publicconcernant la fixation du prix du bail renou-velé dès lors que la clause en cause est sti-pulée dans l‘intérêt du preneur”.Cet arrêt est cassé au visa de l’article 1134du code civil et de l’article L.145-11 du codede commerce:“Qu’en statuant ainsi, alors qu’une pro-messe de renouvellement de bailn’emporte pas renonciation du bailleurà faire fixer le prix du bail renouveléetque s’il veut obtenir une modification duprix dès le renouvellement, il doit, sauf clau-se fixant une autre modalité de demanded’un nouveau prix, faire connaître le loyerqu’il propose dans un congé délivré confor-mément à l’article L 145-9 du code de com-merce, la cour d’appel a violé les textes sus-visés; Par ces motifs: casse”.Observations:Cet arrêt est rendu sous undouble visa. Par la mention de l’article1134 du code civil, il fait référence à laliberté contractuelle; par le visa de l’articleL 145-11 du code de commerce, il se réfèreaux modalités imposées au bailleur quisouhaite obtenir une modification du prixdu bail, sans être opposé au principe durenouvellement. La rédaction de cet articleindique d’ailleurs expressément que lebailleur est d’accord pour accorder lerenouvellement du bail.Dans cette affaire, le bailleur avait consentiun bail de 11 ans renouvelable 8 fois, ilavait donc renoncé à donner congé aupreneur. Fallait-il en déduire qu’il ne pou-vait plus proposer un renouvellement debail avec hausse de loyer? La cour d’appell’avait indiqué car les modalités prévuespar la loi pour obtenir une hausse de loyersupposent un congé avec offre de renou-vellement.La Cour de cassation au contraire estimeque le bailleur qui a renoncé à la facultéde donner congé à son locataire n’a paspour autant renoncer au droit d’obtenirune hausse de loyer… même si la loi pré-voit pour ce faire de donner congé avecoffre de renouvellement.■Travaux de ravalement: contes-tation sérieuse(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 11 déc. 2012,n°12/08347)Un bailleur de locaux commerciaux voulaitobtenir de l’administrateur en charge de lasuccession du locataire décédé, la prise encharge de travaux de ravalement et en pre-mier lieu les frais d’une étude d’architecte.Le tribunal de commerce avait rendu uneordonnance rejetant la demande dubailleur au motif qu’il existait une contesta-tion sérieuse sur la charge du ravalement.La cour d’appel confirme la décision:“Considérant qu’aux termes [du bail], quitient lieu de loi entre les parties, il est pré-vu: “par dérogation à l’article 606 du codecivil, le preneur aura également à sa chargetoutes les réparations nécessaires à la toitu-re et aux murs y compris les gros murs duditimmeuble. Le ravalement des façades,que ce soit sur rue ou sur cour,sera égale-ment à la charge du preneur qui s’y obli-ge.”,Considérant que cette clause ne mention-nant pas expressément que le preneurest tenu d’exécuter les travaux rendusnécessaires par la vétusté oul’existence de réclamations administra-tivesou autres,il existe une contesta-tion sérieuse sur l’obligation pour lepreneur d’exécuter de tels travaux et lasociété de F. n’est pas fondée à solliciter dela cour qu’elle dise que maître H. [adminis-trateur provisoire de la succession du pre-neur] ès qualités est tenu de les faire exécu-ter;Considérant que la société de F. ne peut seprévaloir de cette clause pour solliciter lacondamnation de maître H. à payer et faireexécuter par la société Atexia Architectureen lui donnant libre accès à l’immeuble sis[…] à Paris 18e, l’étude décrite dans soncourrier en date du 26décembre2011, dèslors, quand bien même l’état général del’immeuble nécessiterait des travauxurgents comme elle le soutient, aucune sti-pulation du contrat ne prévoit l’obligationpour le preneur de prendre à sa charge uneétude préalable à la réalisation desdits tra-vaux, et sa réalisation par un architectechoisi par le bailleur, et que la cour n’est sai-sie que de cette seule demande”.Observations:La cour d’appel, conformé-ment à une jurisprudence traditionnelle,interprète strictement les clauses qui met-tent des travaux à la charge du locataire.Ainsi, ces clauses n’incluent pas, sauf men-tion expresse, les travaux de sécurité impo-sés par l’administration (Civ. 3e, 1989, Bull.Civ. III, n°102) ou la vétusté (Civ. 3e, 3avril2001). Il n’est pas douteux que le ravale-ment peut être contractuellement mis àcharge du preneur (Cass. Civ. 3e, 9 déc.1981, D 1982, IR 161). Mais la cour d’appelindique ici que la clause prête à interpréta-tion puisqu’elle ne précisait pas sil’obligation de réaliser le ravalements’appliquait également en cas de travauximposés par injonction administrative. Lacontestation sérieuse s’opposait donc à cequ’elle soit tranchée en référé.Par ailleurs, l’arrêt indique qu’une clauseimposant la charge du ravalement ne peutpas être invoquée pour demander au loca-taire la prise en charge de travaux d’étudepréalable à la réalisation de ces travaux.Vente■Résiliation fautive d’un compro-mis de vente(CA Paris, Pôle 4, ch. 1, 13 déc. 2012,n°10/02626)Un compromis de vente avait été signé enavril2008 par trois sociétés portant sur lavente d’un domaine avec golf et trois hôtelsdans les Pyrénées Orientales pour 8,4mil-lions d’euros. Or en juillet 2008, les sociétésavaient écrit à l’acquéreur qu’elles considé-raient les modalités du compromis diver-geaient avec les stipulations de la procura-tion accordée au mandataire et qu’ellesconsidéraient être en droit de reprendreleur liberté.La cour d’appel juge cependant que le man-dataire, qui était également exploitant dugolf et gérant d’une des sociétés, était, vis-à-vis de l’acquéreur, à tout le moins manda-taire apparent des sociétés venderesses.“Considérant […] que les sociétés [vende-resses] seront donc déboutées de leurdemande aux fins de nullité des actes du15avril 2008 pour dol, […] qu’en refusantde poursuivre l’opération […] les sociétésvenderesses ont failli à leur engagement etcommis une faute engageant leur respon-sabilité contractuelle, la SAS Loft étant parsuite fondée en sa demande en résiliationdes contrats du 15avril 2008 à leurs tortsexclusifs et en sa demande en paiement dedommages et intérêts par application del’article 1184 du code civil”.La cour accorde à l’acquéreur au titre de laperte d’une chance une indemnité de1000000€ ainsi que 35340€ au titre desfrais inutilement engagés.La cour tranche par ailleurs le litige quiopposait les trois sociétés venderesses etleur mandataire, chargé de vendre lesbiens. Ce mandataire avait été chargé devendre le domaine en vertu d’un mail duprincipal actionnaire des sociétés et gérantdes deux autres sociétés.“Considérant que M. L. ne se livrant pas et neprêtant pas son concours de manière habi-tuelle, aux opérations portant sur les biensd’autrui au sens de la loi du 2janvier 1970,24décembre 20123JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXX--VVEENNTTEE▲JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE▲ 24décembre 20124JURIShheebbddooimmobilier••Cécile Duflot a présenté une nouvelle fois le20novembre son projet de loi sur la mobili-sation du foncier public en faveur du loge-ment, après sa censure devant le Conseilconstitutionnel le 24octobre2012. Elle rap-pelle que ce projet de loi vise à permettre lacession du foncier public avec une fortedécote et à renforcer les dispositions del’article 55 de la loi SRU. Les modificationsapportées au texte concernent les points sui-vants: répercussion exclusive du système dedécote sur le prix de revient des logementslocatifs sociaux ou en accession à la proprié-té, obligation de laisser pendant 20 ans dansle secteur locatif social le logement ayantbénéficié d’une décote, encadrement desplus-values réalisées par l’acquéreur lorsd’une cession ultérieure de bien, limitationde la décote à 50% pour un logement PLSou en accession sociale (JO AN déb. 21 nov.p.5431).Des réquisitions dès cet hiverLa ministre indique ensuite sa détermina-tion à recourir à la réquisition dès cet hiver.Elle approuve la proposition de réduire à 12mois la durée nécessaire pour pouvoirmettre en œuvre la procédure de réquisitionet l’objectif de mettre fin aux procéduresdilatoires des propriétaires qui s’engagent àfaire des travaux dans le seul but d’échapperà la procédure de réquisition. Les travauxdevront être réalisés dans un délai de 24mois et effectués pour une location et nondans un autre but. Le propriétaire devrasoumettre au préfet un délai de réalisationdes travaux dans un délai d'un mois àcompter de l’engagement de la procédurede réquisition et rendre compte tous les troismois de l’état d’avancement des travaux.S’agissant de la loi SRU la dispositionincluant les communes hors Ile-de-Francede plus de 1500 habitants, en zone tendue etfixant un taux de 10% de logementssociaux, a été retirée. Le quintuplement despénalités des communes a été plafonné à7,5% des dépenses de fonctionnement, parproposition du Conseil d’État.Marc-Philippe Daubresse, défendant unemotion de rejet du texte, rappelle que deuxministres, MmeLienemann et M.Périssolont tenté de faire des lois sur la réquisition,mais que très peu de logements ont pu êtremis à disposition de personnes en difficulté(p.5437).L’ancien ministre évoque aussi la quote-partde logements sociaux et indique que lors-qu’on impose des taux de 25% ou 30% delogements sociaux comme à Lille, financésde surcroît en PLUS ou PLAI, cela aboutit aufait que des maires arrêtent leurs pro-grammes de construction (p.5438). Il estimequ’il faut davantage encourager les mairesbâtisseurs et les libérer de contraintes urba-nistiques excessives. La motion de rejet a étérepoussée. Benoist Apparu estime que leprojet de loi ne permettra pas de faire unlogement de plus, notamment parce que fai-AALL’’AASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDÉÉBBAATTSSre passer de 20 à 25% la quote-part de loge-ments sociaux se fera au détriment d’autrestypes de logements (p.5442).Benoist Apparu redoute que la baisse deproduction de logements ne provoque unedestruction de l’appareil de production(p.5443). Critiquant l’annonce de réquisi-tions de logements, il préconise que lesbailleurs sociaux, plutôt que de procéder àdes acquisitions réhabilitations, fassentl’acquisition de logements vacants, y com-pris en diffus. Il critique aussi l’idéed’interdire l’expulsion de publics éligiblesau DALO. Il ironise sur le régime Duflot,sorte de Scellier bis et estime que la réformedes plus-values va bloquer le marché.Lutter contre la renteCécile Duflot lui répond que son objectif estde lutter contre la rente et de maîtriser lecoût des loyers. Elle ajoute qu’ellen’acceptera jamais que, par confort, un pro-priétaire puisse décider de laisser ses appar-tements vides quand des familles sont à larue (p.5547). La ministre annonce aussi sesprojets, par exemple pour faciliter la déci-sion de rénovation thermique des copro-priétés, lorsque l’isolation extérieure empiè-te sur une cour commune et qu’il fautl’accord de la copropriété concernée.Dans la discussion générale, Jean-Chris-tophe Fromantin suggère de relancer lesventes de logements HLM (p.5459).Les premiers articles ont été votés sansmodification. Ainsi par exemple, si Françoisde Mazières a proposé (amendement n°24)de limiter à 50% la décote sur les cessions deterrains de l’Etat, il n’a pas été suivi(p.5648).L’article 8réforme la procédure de réquisi-tionen prévoyant un délai maximum de 24mois pour réaliser les travaux. BenoistApparu a rappelé que le Gouvernement deLionel Jospin avait identifié 100000 loge-ments à réquisitionner, pour aboutir à 146réquisitions.André Chassaigne propose de réduire cesdélais, mais il a retiré son amendement(n°65) devant l’engagement de la ministred’évaluer le dispositif lors de la loi sur lelogement du printemps prochain (p.5472) etl’article 8 a été voté.Jean-Christophe Fromantin a proposé defixer à 50% un seuil maximum de loge-ments sociaux, mais son amendement(n°53) a été repoussé (p.5473).L’article 10augmente à 25% la quote-partde logements sociaux. Il a suscité des amen-dements d’élus faisant état de communesil n’y a pas lieu à application de ce texte,les relations entre les parties étant régies parles termes du mandat donné par M D. à M. L.Considérant que le mandat donné par M.D. à M. L. tendait à l’évidence à trouver unacquéreur auquel la propriété du domaineserait transférée, tel n’étant pas le cas desventes constatées par des compromis devente mais non réitérées;Que le jugement sera confirmé en ce qu’il adébouté M. L. de sa demande en paiementd’une commission, peu important que lesventes n’aient pas été réitérées du fait dessociétés [venderesses] qui se sont rétractéesle 10juillet 2008”.La cour accorde toutefois une indemnité aumandataire au titre de la responsabilitédélictuelle des sociétés venderesses, lafaute contractuelle commise par lessociétés en se rétractant ayant causéun préjudice au mandatairelui faisantperdre une chance de percevoir la commis-sion prévue au mandat. Il lui est accordéune indemnité de 150000€ à laquelles’ajoute une indemnité de 100000€ au titredu préjudice moral.Observations:La cour d’appel rejette lademande du vendeur tendant à obtenir lanullité du compromis de vente pour dol oupour défaut de pouvoir consenti au man-dataire. Ce mandataire étant exploitant dugolf et gérant de l’une des trois sociétés, lacour admet que l’acquéreur avait légitime-ment pu croire que le mandataire étaitinvesti d’un pouvoir pour représenter lesvendeurs.L’arrêt relève la responsabilité du vendeurà l’égard de son acquéreur au titre de laperte d’une chance de réaliser l’opération.L’acquéreur avait été soumis à une procé-dure de redressement judiciaire quelquesmois après la signature du compromis.L’arrêt retient par ailleurs la responsabilitédu vendeur à l’égard de son mandataire,tout en écartant la loi Hoguet puisquecelui-ci n’opérait pas habituellement desopérations d’entremise. ●▲■Les députés votent la loi de mobilisation du foncier 24décembre 20125JURIShheebbddooimmobilier••AALL’’AASSSSEEMMBBLLÉÉEEBBRRÈÈVVEESSRREENNTTEESSVVIIAAGGÈÈRREESSMajoration des rentes en 2013L’arrêté du 7décembre2012 porte majora-tion de certaines rentes viagères (J.O. du 14déc. 2012, p.19532).AnnéesTauxAnnéesTauxav. 1/8/1914104537,9198657,71/8/14-fin 1859695,5198753,91919-192525081,8198850,51926-193815344,81989471939-31/8/4011048,21990431/9/40-31/8/446687,3199139,61/9/44-fin 453250,51992361946-19481518,9199333,41949-1951824199431,21952-1958599,2199528,51959-1963483,3199626,71964-1965452199725,11966-1968426,1199823,71969-1970397,6199923,21971-1973344,3200021,51974239,7200119,51975221,1200217,41976-1977193,5200315,61978172,6200413,71979148,5200511,61980120,620069,6198195,720077,9198281,420086,2198372,62009519846520103,5198560,420111,75Année: période au cours de laquelle la renteoriginaire est néeTaux: pourcentage de majoration de la rentePar ailleurs, le plafond de ressources 2011applicable en 2013 pour l'octroi des majo-rations aux rentes viagère constituéesauprès notamment de la CNP est fixé à17 623 euros pour une personne seule et à33 498 euros pour un ménage.(Arrêté du 7décembre2012 fixant le plafondde ressources de l'année 2011 applicable en2013 pour l'octroi des majorations aux rentesviagères constituées à compter du 1erjanvier1979, J.O. du 14 déc. 2012, p. 19532).◆Jean Perrina été réélu pour 3 ans pré-sident de l’UNPIle 19décembre2012. Ilest accompagné d’Auguste Lafon, tréso-rier et de Jean-Jacques Germain, secrétairegénéral.◆Le mastère professionnelde Mana-ger en aménagement et en promotionimmobilière de l’ESPIa obtenu la recon-naissance officielle du ministère du travailavec une certification niveau I.◆Annie Guillemota étéélue présidente del’EPARECApar le conseild’administration du19décembre2012. Mairede Broons, elle est vice-pré-sidente du Grand Lyon.◆Concertation loi logementCécile Duflot a annoncé le 17décembre lelancement de la concertation sur le volet« foncier, urbanisme et aménagement » duprojet de loi « logement et urbanisme »qui sera présenté en Conseil des ministres àla fin du premier semestre 2013. La concer-tation abordera la question des recoursabusifs, les politiques foncières (établisse-ments publics fonciers, droits de préemp-tion), la planification (en privilégiant leniveau régional dans l’élaboration desdocuments d’urbanisme) et la prise encompte des enjeux de transition écolo-gique (lutte contre l’étalement urbain).(Communiqué du 17 déc. 2012).soumises à des contraintes de proximité deparcs naturels (n°87) ou soumises à unrisque naturel important (n°88), mais ils onttous été rejetés.Tous les articles suivants ont été votés sansamendement. A l’occasion du débat sur lamultiplication par 5 des pénalités infligéesaux collectivités qui ne respectent pas leurobligation de construction de logementssociaux, François de Mazières a indiqué quecela allait contre le principe de liberté descollectivités territoriales, mais il n’a pas étéentendu (vote de l’article 16, p.5482).L’ensemble du texte a été adopté le27novembre (JO AN déb. 28 nov. p.5814).■Participation du public➠Les députés ont examiné le 21novembrele projet de loi relatif au principe de partici-pation du public défini à l’article 7 de laCharte de l’environnement. Delphine Bathorappelle l’urgence qu’il y a à modifier lecode de l’environnement du fait des cen-sures de différents textes par le Conseilconstitutionnel (JO AN déb. 22 nov. p.5506).L’article 1erAréaffirme le principe de la par-ticipation. L’article 1erréécrit l’article L 120-1du code de l’environnement Il prévoit uneprocédure électronique qui s’appliquequand aucune disposition particulière n’estprévue pour assurer la participation dupublic. Cette procédure a vocation às’appliquer à toutes les décisions de l’Etat,de ses établissements publics et autoritésadministratives, qu’elles soient réglemen-taires ou individuelles. Le texte est élargiaux décisions ayant une incidence surl’environnement et pas seulement auxtextes ayant une incidence directe et signifi-cative sur l’environnement.Une synthèse écritedes observations estdésormais imposée.Par ailleurs l’article 7autorise le Gouverne-ment à légiférer par ordonnancepourrendre conforme à l’article 7 de la Charte del’environnement les décisions publiquesayant une incidence sur l’environnementqui ne figurent pas à l’article L 120-1 (déci-sions individuelles de l’Etat et de ses éta-blissements publics et les décisions régle-mentaires et individuelles des collectivitéslocales).La ministre annonce par ailleurs pour leprintemps prochain des Etats généraux dela modernisation du droit del’environnement.La rapporteure, Sabine Buis, explique quel’objectif est d’éviter que toute décision admi-nistrative sur l’environnement donne lieusystématiquement à un recours judiciaire.L’article 1era été amendé par le Gouverne-ment à propos des modalités de consulta-tion des documents en préfecture (p 5527).L’article 1er bis Aintroduit à titre expérimen-tal un mode d’accès par voie électroniqueaux observations du public au fur et à mesu-re de leur réception. Il sera applicable 18mois (amendement n°91, voté p.5537). Al’article 7, la date de fin d’habilitation duGouvernement pour légiférer par ordon-nance a été fixée au 1erseptembre 2013(amendement n°93). L’ensemble du projet de loi a été voté(p.5558).➠Le texte élaboré en commission mixteparitaire a ensuite été examiné par lesséna-teursle 5décembre. Raymond Vall, prési-dent de la CMP, explique que la commissiona retenu le principe de l’expérimentationd’un forum électronique pour tester lapublicité des observations du public. (JOSénat déb. 6 déc. p.5719). Le ministre desrelations avec le Parlement, Alain Vidaliesexplique que le Conseil constitutionnel aindiqué dans sa décision du 23novembredernier, que les décisions individuellesentraient dans le champ du principe de par-ticipation. La CMP a repris la proposition duSénat, ouvrant la possibilité de formuler sesobservations par voie postale et celle del’Assemblée, prévoyant une mise à disposi-tion dans les préfectures et sous-préfectures,des projets de textes ou de décisions mis enconsultation. Le début de l’expérimentationa été reporté au 1eravril 2013 (amendementn°2) et l’ensemble du texte a été voté(p.5732). Réponses orales➠Servitude de marchepiedPour résoudre les conflits qui opposent lespropriétaires riverains et les piétons quisouhaitent faire usage de la servitude demarchepied le long des cours d’eau, enapplication de l’article L 2131-2 du codegénéral de la propriété des personnespubliques, le ministère de l’écologie aconstitué un groupe de travail interminis-tériel qui doit rendre ses conclusions au 1ertrimestre 2013 (réponse de Frédéric Cuvi-lier au député Michel Ménard, J.O. ANdéb. 28 nov. p.5770).➠Simplification des normesRépondant à une question d’Alain Fauré,(député SRC de l’Ariège) la ministre de laréforme de l’Etat, Marylise Lebranchuindique que le Président de la Républiques’est engagé à simplifier les normes; pourcréer une norme, il faudra en supprimerdeux.Le Gouvernement s’engage à ce que lestock de normes s’amenuise.(JO AN déb. 29 nov. p.5885).24décembre 20126JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations6déc. 2012Sénatp.2831n°1850Nicole Bonnefoy,PS, CharenteInterdiction de cumulcaution assurance dansles baux d'habitationLogementLa loi du 25 mars 2009 a interdit au bailleur personne physique de cumulerune assurance et une caution. La loi du 24 novembre 2009 a apporté uneexception en faveur des apprentis et des étudiants. Cette question pourra ànouveau être abordée dans le cadre de la concertation qui s'engage pour laloi cadre concernant notamment les rapports locatifs.6déc. 2012Sénatp.2839n°120Roland Povinelli,PS, Bouches-du-RhôneDélai d'expropriationJusticeLe code de l'expropriation impose des délais à l'autorité administrative pourmettre en œuvre les procédures d'expropriation. Il se peut que ces délaissoient incompatibles avec l'échéancier fixé dans les programmes locaux del'habitat pour la construction de logements sociaux. Mais l'analyse du préfetpour établir le constat de carence des communes tient compte des mesuresprises par la commune pour augmenter l'offre locative.6déc. 2012Sénatp.2840n°1265Jacques Mézard,RDSE, CantalDématérialisation desprocédures judiciairesJusticeL'expérimentation de la télé procédure devant leConseil d'Etat et les juridictions administrativesfranciliennes permet l'introduction, la communica-tion des requêtes et des mémoires et la notifica-tion des décisions par télétransmission. Elles'achève le 31 décembre 2012. Ayant fait la preuvede son efficacité, elle doit être généralisée. La réponde conclut quecette généralisation sup-pose une modificationdu code de justiceadministrative.11déc. 2012ANp.7375n°3899Michel Lefait,SRC, Pas-de-CalaisSurendettementEconomieLe nombre de dossiers de surendettement traitésen 2011 a augmenté de 10,13 % à 239 647 (217608 en 2010). Le nombre de dossiers déposés en2011 a crû de 6,59 % à 232 493 dossiers.La loi du 1erjuillet 2010 portant réforme du crédità la consommation visait à prévenir le surendette-ment.L'impact de ses mesuresne pourra être que pro-gressif concède laréponse.11déc. 2012ANp.7379n°486Laure de LaRaudière,UMP, Eure-et-LoirBanded'inconstructibilitédevant une zone boiséeLogementPour modifier une bande d'inconstructibilité de 20 mètres, instituée pourprotéger un espace boisé classé, une révision du PLU est obligatoire. Cetteprocédure doit être utilisée chaque fois que le changement a pour objet laréduction ou la suppression d'un espace boisé classé. Si la suppression de larègle ne porte pas atteinte aux orientations du projet d'aménagement et dedéveloppement durable du PLU, la procédure de modification peut être util-isée. Après l'entrée en vigueur de l'ordonnance du 5 janvier 2012, la procé-dure de modification simplifiée, qui ne requiert qu'une mise à disposition dupublic au lieu d'une enquête publique, pourra être utilisée.11déc. 2012ANp.7380n°6593Berengère Poletti,R-UMP, Ardennes Plan de rénovationthermiqueLogementLes outils financiers pour les propriétaires privésseront maintenus mais réorientéspour limiterl'effet d'aubaine. Pour le parc public, ils serontrendus plus incitatifs. Une campagne de sensibili-sation sera menée auprès des ménages. Desguichets uniques seront mis en place au niveaulocal. Des dispositifs de tiers financement serontmis en place.La réponse estime quece plan de rénovationénergétique permettrade créer des dizaines demilliers d'emplois.11déc. 2012ANp.7380n°4446Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreActivité du bâtimentLogementSelon la Coface, le flux des défaillances d'entreprise diminue (-3 % printemps2012) et de même que selon l'INSEE (-6,3 % fin aout 2012).Pour soutenir l'artisanat, l'Etat va élaborer un plan d'ici la fin de l'année poursoutenir les entreprises artisanales, renforcer l'attractivité des métiers et ren-forcer la compétitivité des entreprises.13déc. 2012Sénatp.2908n°570Jean-Pierre Sueur,PS, LoiretAssainissement non col-lectifLogementEn dehors des parties urbanisées des communes, unprojet de construction peut être refusé ou acceptésous réserve de prescriptions particulières s'il est denature à favoriser une urbanisation dispersée. Unassainissement non collectif peut donc être installéedans une zone inconstructible d'une carte commu-nale s'il ne porte pas atteinte à la zone.Le sénateur évoquait lecas d'une constructiondevant être implantée àcheval sur une zone con-structible et une zoneinconstructible.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲ 24décembre 20127JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministériels➠Culture: Alexandre Tiphagneest nom-mé chef adjoint de cabinet; Alain VanderMalière quitte ses fonctions de conseillerspécial auprès d’Aurélie Filippetti. (Arrêtésdu 6décembre2012, J.O. du 11 déc. @).➠Décentralisation: Emmanuel Duru estnommé conseiller technique aux affairesterritoriales au cabinet d'Anne-MarieEscoffier. (Arrêté du 3décembre2012, J.O.du 12 déc. @).➠Artisanat, commerce et tourisme: JennaReinette est nommée conseillère tech-nique commerce au cabinet de Sylvia Pinel.(Arrêté du 10 déc. 2012, J.O. du 13 déc. @).Magistrature✓TGI: Philippe Cavalerie est nommé prési-dent du tribunal de grande instance deRouen. (Décret du 12déc2012, J.O. du 14, @).✓Conseil national des tribunaux de com-merce: Sabrina Lalaoui est nommée secrétai-re générale. (Arrêté du 11décembre2012,J.O. du 13 déc. p.19500).Organismes publics✓EPARECA: sont nommés administrateurscomme personnalités qualifiées:Alexandra Bouthelier (Fédération desenseignes du commerce associé) et PhilippePilliot (Fédération nationale de l'épicerie).Annie Guillemot, maire de Bron, est nom-mée administrateur en qualité de maire.Elle a été élue présidente (lire p. 5).(Arrêtés des 10 et 14décembre2012, J.O. du12 déc. p.19416 et du 16 déc. p.19792).✓CNAC: Pascal Faure, directeur généralde la compétitivité, de l'industrie et desservices, est nommé commissaire du Gou-vernement auprès de la Commission natio-nale d'aménagement commercial.(Arrêté du 11décembre2012, J.O. du 16 déc.p.19795).✓Commission des infractions fiscales:Jean-François de Vulpillières, conseillerd'Etat honoraire, est nommé président dela commission. Sont par ailleurs nommésmembres: Jean-Pierre Bonin, conseillermaître à la Cour des comptes et Pierre Col-lin, conseiller d'Etat.(Décrets du 11décembre2012, J.O. du 13déc. p.19502).Conventions collectives➠Immobilier: l'avenant n°54 du 26juin2012 portant création du certificat de qua-lification professionnelle de secrétairejuridique et technique en immobilierest étendu par arrêté du 27novembre2012. (J.O. du 15 déc. p.19619).■Stations de tourismeLes communes d'Arles (13), Etretat (76) etLyon (69) sont classées stations de tourismepar décret du 10décembre2012 (J.O. du12 déc. p.19409).MissionJean-Yves Caullet, député de l’Yonne, estchargé d’une mission sur laforêt françai-seet la filière boisauprès de la ministrede l’écologie et du ministre del’agriculture.(Décret du 10décembre2012, J.O. du 11 déc.p.19363).■VEFA pour les établissements depersonnes âgéesUn arrêté du 6décembre autorise à titreexpérimental des opérationsd'investissements en VEFA comme opéra-tions éligibles au plan d'investissement decréation ou de mise aux normes de placesdans les établissements pour personnesâgées.(Arrêté du 6décembre2012 modifiantl'arrêté du 4mai 2012 fixant pour 2012 lesconditions d'utilisation et le montant des cré-dits pour le financement d'opérationsd'investissement immobilier prévu à l'articleL. 14-10-9 du code de l'action sociale et desfamilles, J.O. du 16 déc. p.19756).■SaisiesEn principe, en cas de pluralité de saisies,les créanciers viennent en concours sousréserve des causes légitimes de préférence.(art. L3258 al. 1 du code du travail). Maisl'article L 3252-8 al 2, qui entre en vigueurle 1erjanvier 2013 prévoit que, dans lecadre de saisie des rémunérations, lescréances résiduelles les plus faibles sontprises dans l'ordre croissant de leur mon-tant, dans la limite d'un plafond. Il est fixépar décret à 500euros.(Décret n°2012-1401 du 13décembre2012pris pour l'application de l'article L. 3252-8 ducode du travail, J.O. du 15 déc. p.19585).■Attestation de prise en comptede la réglementation acoustiqueUn arrêté du 17novembre 2012 relatif àl’attestation de prise en compte de laréglementation acoustique applicable auxbâtiments neufs d’habitation a été publié(J.O. du 18 déc. p.19883). Il s’applique enmétropole aux bâtiments dont le permisde construire a été délivré à compter du1erjanvier 2013. Ce document, qui est pré-vu à l’article R 111-4-2 du CCH, vise tant lesimmeubles collectifs que, si elles sont sou-mises à un même permis, les maisons indi-viduelles accolées ou contiguës à un locald’activité ou superposés à celui-ci.L’article 2 de l’arrêté précise les bruits quifont l’objet des mesures acoustiques.Exemples: niveaux de bruit des appareilsde chauffage, de ventilation mécanique,isolement acoustique entre locauxSont précisés en annexes:- le modèle d’attestation de prise en comp-te de la réglementation acoustique,- la méthodologie du choix de mesuresacoustiques à réaliser.BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 502UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁AAUUFFIILLDDUUJJ..OO.. 24décembre 20128JURIShheebbddooimmobilier••AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineDDÉÉBBAATTSS■Politique de la villeFrançois Lamy, en conclusion d’un débat auSénat sur la politique de la ville, indique que4 sénateurs (Laurence Cohen, Jean Germain,Hervé Marseille et Philippe Dallier) partici-peront à la concertation sur le futur projet deloi logement de 2013. Claude Dilain copilo-tera un groupe de travail sur la géogra-phique prioritaire (JO Sénat 7 déc. p.5753). Ilsouhaite par ailleurs une évaluation du dis-positif des zones franches urbaines (coût en2012 de 400millions d’euros) dont les résul-tats sont contrastés (p.5756).■Tarif du gaz: pas de décon-nexion avec celui du pétroleFranck Reynier a défendu une propositionde loi de Jean-Louis Borloo visant à décon-necter le prix du gaz de celui du pétrole,pour la fixation des tarifs réglementés dugaz naturel, mais l’article unique de ce textea été supprimé (JO AN 23 nov. p.5602).■Surendettement: un fichierpositif, plus tardJean-Christophe Lagarde a soutenu le22novembre une proposition de loi tendant àprévenir le surendettement. Il se prononce enfaveur de la création d’un fichier positif descrédits aux particuliers. Mais Benoît Hamon,ministre de la consommation, indique prépa-rer pour 2013 une loi sur la consommationqui donnera davantage de pouvoir à la DGC-CRF. Le ministre explique que la créationd’un registre national du crédit serait unesource d’information supplémentaire de ren-seignements sur la solvabilité des emprun-teurs, ce qui serait utile et empêcherait decontracter le crédit de trop (p.5603). Le Gou-vernement est donc favorable à une tellemesure. Mais ce projet pose des questions delibertés publiques et de coût (le dispositifserait selon les sources d’un coût de 40 ou de700millions d’euros). Il juge donc la proposi-tion prématurée. Elle a été rejetée (p.5621).■Aménagement numérique duterritoireL’article 3 bis de la proposition de loi visantà assurer l’aménagement numérique du ter-ritoire rend obligatoire, explique la ministreFleur Pellerin,l’équipement de tous lesimmeubles neufs, collectifs ou individuels,en gaines techniquesnécessaires au raccor-dement à un réseau très haut débit en fibreoptique, sur les zones où le schéma directeurterritorial d’aménagement numérique pré-voit le déploiement d’un tel réseau (JO ANdéb. 23 nov. p.5675). Mais elle ajoute quel’obligation figure déjà dans le CCH et elle aobtenu la suppression de l’article(vote del’amendement n°46). Tous les autres articlesde la proposition ont également été suppri-més.Rejet du PLF au SénatLes sénateurs ont poursuivi l’examen duprojet de loi de finances le 28novembre.L’article 36 bis qui organise la vente de biensImmobiliers situés dans une forêt domania-le a été adopté en l’état (JO Sénat déb. 29 nov.p.5492).En fin de séance, le Gouvernement a deman-dé une nouvelle délibération notammentpour obtenir le rétablissement de l’article 6qui prévoit l’imposition des gains de cessionde valeurs immobilières selon le barèmeprogressif de l’impôt sur le revenu. PhilippeMarini annonce un vote contre. Marie-Fran-ce Beaufils déplore la mesure qui fixe le seuilde déclenchement de l’ISF à 1,3milliond’euros et estime que les pas faits vers la jus-tice fiscale sont trop timides et annonce uneabstention. Le Sénat a alors rejeté les articlesde la seconde délibération et le projet de loiest considéré comme rejeté (p.5557).Les députés avaient adopté ce texte le20novembre (JO AN déb. 21 nov. p.5426).■PLF rectificativeLes députés ont examiné à partir du3décembre le projet de loi de finances recti-ficative. Le 4décembre, à l’occasion dudébat sur la création du crédit d’impôt pourla compétitivité des entreprises et la haussedu taux de TVA qui doit contribuer à lefinancer (l’article 24 quaternouveau doit fai-re passer les taux principaux de 5,5%, 7% et19,6% respectivement à 5%, 10% et 20% àcompter du 1erjanvier 2014), Marcel Roge-mont indique que le passage du taux deTVA de 5,5 à 10% représente une perte definancement de 5500euros par logement, cequi est énorme par rapport aux 800eurosque l’Etat investi dans la construction d’unlogement en PLUS (JO AN déb. 5 déc.p.6154). Pierre-Alain Muet reconnaît que siles trois niveaux de TVA doivent être votés,il y aura une réflexion sur le périmètre duchacun et il évoque notamment la questiondu logement social (p.6162). Le 5décembre,Éric Alauzet propose le maintien du taux de7% pour le logement social (amendementn°107) redoutant que la hausse à 10% neralentisse les programmes de construction,mais il n’a pas été suivi (rejet, JO AN déb. 6déc. p.6189). Eva Sas souligne par ailleursque la hausse du taux pour les travaux dansles logements va à l’encontre de l’objectif derénovation de 600000 logements anciensannoncé par le Président de la République.Son amendement (n°108) a aussi été rejeté.L’article 12, explique le rapporteur ChristianEckert crée une nouvelle règle d’assiettepour le calcul de l’impôt sur le revenu, encas de cession temporaire d’usufruit d’unimmeuble. La majorité cherche à rendremoins attractif ce dispositif qui permet detransformer des revenus fonciers (ou desrevenus de capitaux mobiliers) en plus-values imposables suivant un autre régime.Hervé Mariton a proposé que la mesure soitlimitée aux cessions faites à une société dontle contribuable a le contrôle (amendementn°49), mais il n’a pas été suivi (rejet p.6210).L’article 12 a été voté.Réforme du PTZJérôme Cahuzac a ensuite proposé (amende-ment n°402) de modifier les règlesd’attribution du PTZ en accordant un diffé-ré complet de remboursement pendant 8 anspour les ménages les plus modestes, maispour financer la réforme, en supprimant ladernière tranche de ressources donc enréduisant le nombre de ménages éligibles.La quotité du prêt est réduite de 40% à 35%.Elle pourra être rehaussée à 40% pour leslogements dépassant un niveau de perfor-mance énergétique fixé par décret. Pour leslogements en PSLA, la quotité sera fixéeentre 5% et 30%Il a été voté (p.6213).L’article 14 vise à mettre fin au dispositif dedonation avant cession; il a été voté avecamendements. À suivre. ●■Parcs naturels➠Le parc naturel régional de Guyaneestclassé par décret du 10décembre2012(décret n°2012-1383, J.O. du 12 déc. 2012,p.19402).➠Le parc naturel du Haut-Languedocestclassé par décret du 11décembre (décretn°2012-1390, J.O. du 13 déc. 2012, p.19489).