– 2 – Jurisprudence –
Urbanisme : Annulation partielle d’une autorisation d’urbanisme / Implantation d’antennes relais / Règles d’implantation d’une construction : application à une cour couverte / Validité de règles de prospects différenciées / Construction formée de plusieurs éléments: permis unique ?
Participations d’urbanisme: Participation pour non-réalisation
d’aires de stationnement
– 3 – Projets –
Circulaire sur la loi littoral / Bilan des conventions d’utilité sociale
– 4 – Au Parlement –
Suppression du COS / Remise en cause du “pastillage” / Relance du logement / Sécurisation des prêts structurés / Projet de loi sur l’agriculture et la forêt / Honoraires des syndics / Sécurisation des ventes de la ZAC Gerland
– 6 – Actualité –
Manuel Valls présente son plan logement
– 8 – Tableau des réponses ministérielles –
– 9 – Nominations – Au fil du J.O. –
– 10 – Rencontre –
La FPI demande des mesures d’urgence pour le logement.
2septembre20142JURIShebdoimmobilier••URBANISME▲Urbanisme■Annulation partielle d’une auto-risation d’urbanisme(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 11juillet2014, n°358164)Le maire de Paris avait accordé à la sociétéBatigère un permis de construire, puis un PCmodificatif pour modifier des bâtimentsexistants et édifier de nouveaux bâtiments.Le tribunal administratif, dans une décisionconfirmée par la cour d’appel, avait annuléle permis qui méconnaissait l’article du PLUrelatif au gabarit-enveloppe des construc-tions en vis-à-vis sur un même terrain. Maisl’arrêt est annulé au motif d’une erreur dedroit en raison du refus du juge de pronon-cer une annulation partielle:Le Conseil d’État cite l’article L 600-5 ducode de l’urbanisme qui permet une annu-lation partielle et rappelle:“Considérant que lorsque les éléments d'unprojet de construction ou d'aménagementayant une vocation fonctionnelle autonomeauraient pu faire, en raison de l'ampleur etde la complexité du projet, l'objet d'autori-sations distinctes, le juge de l'excès de pou-voirpeut prononcer une annulation partiel-lede l'arrêté attaqué en raison de la divisi-bilitédes éléments composant le projet liti-gieux; que, d'autre part, il résulte des dispo-sitions de l'article L. 600-5 citées ci-dessusqu'en dehors de cette hypothèse, le jugeadministratifpeut également procéder àl'annulation partielle d'une autorisationd'urbanisme dans le cas où une illégalitéaffecte une partie identifiable du projet etoù cette illégalité est susceptible d'être régu-larisée par un arrêté modificatif de l'autori-té compétente, sans qu'il soit nécessaireque la partie illégale du projet soit divisibledu reste de ce projet; que le juge peut, le caséchéant, s'il l'estime nécessaire, assortir sadécision d'un délai pour que le pétitionnai-re dépose une demande d'autorisationmodificative afin de régulariser l'autorisa-tion subsistante, partiellement annulée”.Le Conseil d’État annule ensuite l’arrêt atta-qué, au motif que le juge avait refusé deprononcer une annulation partielle en sefondant sur la circonstance que " l'illégalitédont est entaché le projet résulte d'optionsarchitecturales et d'aménagement concer-nant deux des bâtiments constituant le pro-jet ". Or “il résulte de ce qui a été dit aupoint [précédent] que la circonstance quel'illégalité n'affecte pas l'un seulement desbâtiments autorisés par le même permis deconstruire ne fait pas par elle-même obs-tacle à une annulation partielle de ce per-mis lorsque cette illégalité affecte une par-tie identifiable du projet; qu'ainsi, la cour acommis une erreur de droit”.Observations:L’arrêt est rendu sur le fon-dement de l’article L 600-5 du code de l’ur-banisme avant sa modification par l’ordon-nance du 18juillet 2013. (Le nouveau texteprécise que le juge peut fixer un délai pen-dant lequel le titulaire du permis peutdemander la régularisation). Cet articleautorise une annulation partielle d’un per-mis de construire dans deux cas, ainsi qu’ilen résultait d’une interprétation déjà don-née par le Conseil d’Etat dans un arrêt du4octobre 2013.1. Lorsque les éléments d'un projet ontune vocation fonctionnelle autonome etauraient pu faire l'objet d'autorisations dis-tinctes. Ainsi, le juge peut annuler le per-mis portant sur la construction d'uneéolienne en confirmant la validité du per-mis pour deux autres (CAA Nancy, 2 juillet2009) ou la partie sud-est d'une construc-tion comportant une cave et un garage(CAA Lyon, 10 avril 2012).2. L’annulation partielle est aussi possible sil'illégalité affecte une partie identifiabledu projet sans que la partie illégale soitdivisible du reste du projet. L’illégalité peutdonc porter, comme dans cet arrêt, surplusieurs bâtiments. ■Règles d’implantation d’uneconstruction. Application à unecour couverte(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 11juillet2014, n°356324)Des voisins demandaient l’annulation d’unpermis de construire concernant l’hôpitalNecker (Paris XVe). L’arrêt de la cour d’appelqui avait rejeté leur demande est annulé. Ilsinvoquaient l’application des règles d’im-plantation au cas de la “cour couverte” et leConseil d’État leur donne raison:“Considérant […] qu'il résulte de l'ensemblede ces dispositions [définitions figurant dansle règlement du PLU, art. UGSU 8.2.1 ET 10.4du règlement] et des schémas annexés aurèglement du plan local d'urbanisme aux-quels elles renvoient que les règles d'implan-tation ainsi fixées s'appliquent non seule-ment à des bâtiments distincts situés en vis-à-vis sur un même terrain mais aussi auxfaçades en vis-à-vis d'un même bâtiment quientourent une " cour couverte"; que, parsuite, en jugeant que les requérants ne pou-vaient utilement faire valoir que les règlesd'implantation précitées auraient été mécon-nues au motif que le bâtiment principal duprojet litigieux comportait deux patios cou-verts avec, à l'intérieur du même bâtiment,des façades en vis-à-vis, la cour administratived'appel a commis une erreur de droit”.Observations:Les règles d’implantation dubâtiment, au regard d’une “cour couverte”sont donc pertinentes pour contester la vali-dité d’un permis de construire. Pour avoirrejeté cer argument des voisins, la couradministrative d’appel de Paris voit doncson arrêt annulé. L’affaire lui est renvoyée.■Validité de règles de prospectsdifférenciées(CE, 10eet 9esous-sections réunies, 9juillet2014, n°363145)Le TA de Paris avait annulé un permis deconstruire délivré à une SCI à Paris XVIepourdes travaux d’extension et de surélévationd’un immeuble. La décision, confirmée enappel, était contestée par la SCI. Mais leConseil d’État rejette son recours. Il observeen premier lieu que la distinction des règlesde prospect applicables en limite séparati-ve, selon que les baies en façade constituentou non l’éclairement premier des piècesprincipales est effectuée suivant des disposi-tions non ambiguës et qui ne méconnais-sent pas l’objectif de valeur constitutionnel-le d’intelligibilité de la règle de droit. L‘arrêt indique ensuite que l’article L 123-1n’interdit pas aux servitudes d’urbanismede régir des situations par ailleurs régle-mentées par d’autres textes, comme leCCH:“Considérant […] que les règles critiquéesqui, d'une part, fixent à 6 mètres ou 2mètres la distance qui sépare les façades ouparties de façades en vis-à-vis d'une limiteséparative, selon que celles-ci comportentJURISPRUDENCE■Antennes relaisLes antennes relais de plus de 12 mètres,dont les installations techniques nécessairesà leur fonctionnement entraînent créationd’une SHOB de plus de 2m2n’entrent pasdans le champ d’application des exceptionsà l’article R 421-9 a et c du code de l’urba-nisme. Ellesdoivent donc faire l’objet d’unpermis de construireen application desarticles L 421-1 et R 421-1. Le maire quiconstate que de tels travaux ont fait l’objetd’une simple déclaration est tenu de s’op-poser aux travaux et d’inviter le pétitionnai-re à présenter une demande de permis deconstruire. La déclaration préalable (dépo-sée en 2011) qui concernait une antenneavec un pylône de 24m et un local tech-nique de 8,5m2aurait dû faire l’objet d’unpermis de construire. L’arrêté du maire s’yétant opposé est donc validé.(CE, 9juillet 2014, 2eet 7esous-sections réunies,n°373295) ou non des baies constituant l'éclairementpremier de pièces principales et, d'autrepart, les assujettit ou non, dans la bande E,à un gabarit-enveloppe identique à celuidéfini en bordure de voie, élevé à 6 mètresde la limite séparative et dont le point d'at-tache est pris à 6 mètres de cette limite, aumême niveau que celui du gabarit-envelop-pe défini en bordure de voie, répondent àdes préoccupations d'urbanisme et de salu-brité; qu'ainsi, elles entrent dans le champdu 4° de l'article L. 123-1 du code de l'urba-nisme; que, par suite, la cour n'a pas com-mis d'erreur de droit en jugeant que lesarticles UG 7.1 et UG 10.3.1 du PLU de la Vil-le de Paris ne sont pas entachés d'illégalitépour avoir fait dépendre leur champ d'ap-plication de l'agencement intérieur despièces d'habitation en distinguant cellesd'entre elles qui constituent des “piècesprincipales”, dès lors que les règles relativesau prospect en limite séparative ainsi qu'augabarit-enveloppe, dans la bande E, desfaçades comportant des baies constituantl'éclairement premier de pièces principalessont liées, eu égard à leur objet, à la naturede ces pièces”.Observations:Il est donc licite pour le PLUde prévoir des règles de prospects diffé-rentes selon que les pièces concernées sontou non des pièces principales au sens duPLU.■Construction formée de plu-sieurs éléments: permis unique ?(CE, 6esous-section, 9juillet 2014, n°366898)Un litige concernait la délivrance d’unedéclaration de travaux concernant l’édifica-tion d‘un mât de mesure du vent. Le mairene s’y était pas opposé et sa décision étaitcontestée par une association. Le jugementqui avait annulé la décision est annulé parle Conseil d’État:“En se bornant à relever que les éolienneset le mât de mesure projeté avaient voca-tion à former un ensemble immobilierunique, sans préciser si des liens physiqueset fonctionnels existaient entre ces deuxconstructions, le tribunal administratif deRennes a entaché son jugement d'uneinsuffisance de motivation”.Le jugement est annulé et le Conseil d’Étatjuge alors définitivement l’affaire:“Considérant qu'il résulte de ces disposi-tions [art. L 421-3 du code de l’urbanisme]qu'une construction constituée de plu-sieurs élémentsformant, en raison de leursliens physiques ou fonctionnels, unensemble immobilier unique, doit, en prin-cipe, faire l'objet d'un seul permis deconstruire; que, toutefois, en l'espèce, leséoliennes et le mât de mesure du vent, quiont une vocation fonctionnelle autonomeet n'ont pas fait l'objet d'une conceptioncommune, ne constituent pas un ensembleimmobilier unique; que, dans ces condi-tions, le moyen tiré de ce que le projetd'édification du mât de mesure litigieuxrelevait d'une demande de permis deconstruire modificatif ne peut qu'être écar-té”.Le Conseil d’État rejette le recours de l’asso-ciation.Observations:Il résulte de cet arrêt quelorsqu’une construction est composée deplusieurs éléments, elle doit faire l’objetd‘un permis de construire unique si les élé-ments ont des liens physiques et fonction-nels qui en font un ensemble immobilierunique. L’article visé est celui qui figuredans le code de l’urbanisme avant samodification du 1eroctobre 2007. Ici le mâtde mesure du vent est considéré commeautonome par rapport à l’éolienne. Il estdonc possible de requérir deux autorisa-tions distinctes.Participations d’urbanisme■Participation pour non-réalisa-tion d’aires de stationnement(CE, 5eet 4esous-sections réunies, 30juillet2014, n°362763)Après l’acquisition d’une maison par uncouple, un maire avait assorti sa décision denon-opposition à une déclaration préa-lable, au versement d’une participationpour non-réalisation d’aire de stationne-ment. Le montant était de 4595€ pour destravaux de transformation en logementd’une pièce située en rez-de-chaussée. Letribunal administratif avait annulé cettedécision et le Conseil d’État confirme lejugement:“Considérant que […] qu'il résulte toutefoisdes termes mêmes de l'article U12 précitédu règlement du PLU d'Auxonne que l'obli-gation de création d'aires de stationne-ment n'est prévue que pour les construc-tions nouvelles à usage d'habitation et nes'étend pas à la création de logements sup-plémentaires à la suite du réaménagementd'un immeuble déjà édifié; qu'ainsi, le tri-bunal administratif n'a pas commis d'erreurde droit en jugeant que le maire d'Auxon-ne ne pouvait légalement, par sa décisionde non-opposition aux travaux projetés parles époux B., prescrire le versement d'uneparticipation pour non-réalisation d'airesde stationnement”.2septembre20143JURIShebdoimmobilier••URBANISME▲JURISPRUDENCE■Loi littoral: circulaire en prépara-tionLa circulaire du 14 mars 2006 relative àl'application de la loi littoral est en coursde refonte. Le projet d'instruction en coursde finalisation va rappeler la nécessité d'in-tégrer les dispositions de la loi littoral dansles documents d'urbanisme. Elle est com-plétée par des fiches techniques sur lesprincipes et notions essentielles de la loi lit-toral. Mais les notions comme « espacesproches du rivage » ou « hameaux nou-veaux intégrés à l'environnement » nesont pas définis au niveau national: lesélus doivent les définir en tenant comptedes spécificités locales.(Réponse de la ministre de l’écologie à GillesLurton, J.O. AN Q, 29juillet, p.6463, n°52746).■Bilan des conventions d'utilitésocialeLa ministre du logement indique à IsabelleLe Callennec que la quasi-totalité des HLMet des SEM est dotée d'une uniqueconvention d'utilité sociale (CUS). Ces CUScontiennent des engagements sur tous lesaspects de la politique menée par l'orga-nisme, pour 6 ans. Il est prévu une évalua-tion des CUS tous les deux ans, sous la res-ponsabilité du préfet de région. La pre-mière évaluation bisannuelle est en cours.Elle donnera lieu à une synthèse régionale,puis nationale.(JO AN Q, 29juillet 2014, p.6535, n°55071).PROJETS■Favoriser les travaux d’isola-tion la loi énergieAvant la présentation de son projet de loisur l’énergie, Ségolène Royal avait indiquéaux députés que le texte allait lever lescontraintes en matière d’urbanisme, pourqu’un PLU ne puisse pas s’opposer aux tra-vaux d’isolation. Les travaux d’économied’énergie seront obligatoires à l’occasion detravaux de ravalement de façade, de réno-vations de toiture ou de l’aménagement denouvelles pièces. Par ailleurs, il est prévud’augmenter les avantages fiscaux pour lesparticuliers; le bouquet de travaux ne seraplus obligatoire, l’avantage fiscal seraouvert pour un seul type de travaux, jus-qu’à 30% de l’investissement. Cet allége-ment fiscal sera applicable pour les travauxréalisés dès le 1erseptembre et jusqu’à la fin2015 (JO AN déb. 9juillet, p.5232).Observations:Le demandeur obtient doncgain de cause et la suppression de la partici-pation pour non-réalisation d’aire de station-nement au motif qu’elle n’était prévue parle POS que pour les constructions nouvellesmais non pour la création de logement parréaménagement d’immeubles existants. ● 2septembre20144JURIShebdoimmobilier••■Suppression du COSJean-Paul Fournier interpelle la ministre dulogement sur la suppression du COS et dessurfaces minimales pour construire qui pro-voque une accumulation de demandesd’autorisation de construire assorties dedivisions parcellaires, ce qui “ouvre desperspectives immédiates de défigurationtotale des identités paysagères et urbanis-tiques de nos communes”. La ministre Syl-via Pinel répond que les élus doivent réglerla question de ces ex-zones NB et se doterd‘un PLU. Elle ajoute que, si les projets sontcontraires aux enjeux de protection du cadrepaysager, les collectivités peuvent le refuseren se fondant sur le règlement national d’ur-banisme (JO Sénat, déb. 9juillet, p.5769).■Remise en cause de la tech-nique du “pastillage”Yannick Botrel critique la remise en cause,par la loi ALUR, de la pratique de micro-zones, “secteurs de taille et de capacité d’ac-cueil limité”. Désormais, seuls pourront êtreautorisés les changements de destination oules extensions limitées des bâtiments d’inté-rêt architectural ou patrimonial désignés parle PLU. La ministre rappelle les objectifs dela loi ALUR et indique que dans les zones A,il n’est plus possible d’étendre ou de chan-ger la destination pour les bâtiments (horsdu bâti remarquable), mais elle ajoutequ’une réflexion est menée pour étendre lespossibilités offertes aux bâtiments remar-quables à l’ensemble des bâtiments existantsen zone agricole et naturelle (JO Sénat, déb.9juillet, p.5770).■Expropriation massive à Ivry Christian Cambon conteste les modalités deréalisation du projet “Ivry Confluences”visant à construire 6000 logements et quiconduit à l’expropriation de nombreusespersonnes.Sylvia Pinel répond que cette opération viseà restructurer un quartier de 145 hectarescomposé de friches industrielles. Laconstruction de 5000 logements dans cetteZAC répond à un réel besoin de logements.La ville d’Ivry a mis en place une maîtrised’ouvrage urbaine et sociale pour le reloge-ment des propriétaires et des locataires.(JO Sénat déb. 9juillet, p.5771).■Relance du logementDelphine Bataille interroge Sylvia Pinel surla nécessité de relancer le secteur du loge-ment et réclame la publication des décretsnécessaires à la mise en place de l’encadre-ment des loyers. La ministre répond en évo-quant les réformes en cours: réforme duPTZ, simplification pour faire baisser lescoûts de construction et mobilisation dufoncier public (JO déb. Sénat 18juillet,p.6292).■Sécurisation des prêts structurésJean Germain, rapporteur de la commissiondes finances, explique la motivation de ceprojet de loi: il s’agit d’une validation légis-lative à la suite de deux décisions du TGI deNanterre qui ont jugé, pour des motifs deforme (absence de TEG ou erreur sur soncalcul), que le taux d’intérêt légal devaits’appliquer depuis la signature du contrat.Le sénateur explique que cela risque demettre en péril Dexa et la Société de finance-ment locale. Ces deux établissements, majo-ritairement détenus par l’État pourraientperdre 10milliards d’euros et il faudraitajouter 7milliards si la SFIL était mise enextinction.Jean-Claude Requier fait toutefois observerque le problème est complexe car certainsétablissements n’ont eu aucun scrupule àfaire souscrire à des acteurs publics des“prêts totalement farfelus”. Des prêtsindexés sur le cours de change entre l’euro etle franc suisse ont pu provoquer le passagede taux de 2% à 33% pour une collectivité(JO Sénat déb. 18juillet, p.6332), mais ilajoute que des directeurs financiers de col-lectivités ont cru bon de souscrire cescontrats pour en tirer des bénéfices grâceaux taux bonifiés.(Vote du texte, p.6335).■Projet de loi sur l’agriculture etla forêtLa secrétaire d’État Carole Delga a présentéle 17 juillet le projet de loi sur l’agriculture,l’alimentation et la forêt en seconde lecture.Elle évoque par exemple le recentrage dubail environnemental sur un objectif debonnes pratiques environnementales ou lechamp de compétence de la commissiondépartementale de la préservation desAUSÉNATAUPARLEMENTRetour sur l’actualité parlementaire de juilletespaces naturels, agricoles et forestiers (JOSénat 18juillet, p.6336). Sur ce point, le rap-porteur Didier Guillaume précise que cettecommission (CDPENAF) voit ses préroga-tives confirmées, son avis ne pourra pasentraîner un blocage sauf en cas d’atteintesubstantielle des surfaces agricoles situéesdans les aires des appellations d’origine pro-tégée. Mais, pour éviter des blocages, lesCDPENAF ne pourront pas examiner lesPLU avec avis conforme (p.6339). Le cadrequi interdit aux agriculteurs d’agrandir etde rénover leurs bâtiments a été assoupli etles prérogatives des SAFER ont été renfor-cées. Philippe Leroy évoque l’évolution dela forêt: lutter contre le défrichement danscertaines régions, mais éviter la trop grandeprogression de la forêt dans les zones demontagne comme dans les Vosges et favori-ser le regroupement des terres forestières.Gérard Le Cam se félicite que l’Assembléeait voté un amendement qui permet auxSAFER de préempter l’usufruit de terresagricoles, la totalité de parts de sociétés àobjet agricole et, dans certaines conditions,la nue-propriété agricole (p.6345).Suite des débats le 18juillet.Plusieurs articles sur le bail ruralont étéadoptés conformément au texte voté parl’Assemblée (art. 4 bis AA et suivants). Maisl’article 4 quinquies, qui vise le bail ruralcessible, a été rétabli. Il permet de recondui-re le bail cessible pour 9 ans, comme le bailrural de droit commun, alors que bail ces-sible est actuellement reconductible pour 5ans (vote p.6389).Rôle de la CDPENAFL’article 12est relatif à l’observatoire desespaces naturels, agricoles et forestiers etaux CDPENAF. Le débat porte sur l’impor-tance que doit avoir cette commission sur ladétermination des documents d’urbanisme.Ainsi Gérard Bailly propose (amendementn°56) de supprimer l’avis conforme de lacommission en cas de réductions substan-tielles des surfaces affectées à des produc-tions bénéficiant d’une appellation d’origineprotégée. Il n’a pas été suivi; mais l’article aété complété pour introduire une procédureparticulière en cas de réduction des surfacesagricoles de terres à vignes classées (vote del’amendement n°91, p.6415). Un autreamendement (n°168) a supprimé la disposi-tion votée par l’Assemblée qui impose à tou-te commune située hors du périmètre d’un 2septembre20145JURIShebdoimmobilier••AUSÉNATÀL’ASSEMBLÉESCOT une étude sur la fonctionnalité desespaces naturels, avant toute élaborationd’un PLU qui réduit les zones naturelles. Il aété voté (p.6418) ainsi que l’article 12.A l’article 12 bis C, le Gouvernement a vou-lu supprimer l’assouplissement de la loi lit-toral que permet l’article, mais il n’a pas étésuivi (rejet de son amendement de suppres-sion n°155, p.6419).L’article 13est relatif aux SAFER. FrançoiseFérat voulait limiter l’obligation d’informa-tion des SAFER sur les donations en insti-tuant une dérogation pour les donationsconsenties entre parents ou alliés jusqu’au4edegré, mais elle a retiré l’amendement(n°7, p.6427). L’article a été adopté.Les débats se sont poursuivis le 21juilletavec les dispositions relatives à la forêt.L’article 29a été voté. L’article 30contientles dispositions relatives au droit de pré-emption des propriétaires de terrains boi-sés.Le ministre a souhaité supprimer la déroga-tion accordée aux communes qui ont untaux de boisement supérieur à 70% leurpermettant de défricher sans autorisation.Mais son amendement (n°156) n’a pas étéadopté (p.6524).Droit de préférenceBernadette Bourzai propose (amendementn°94), contrairement au texte adopté encommission, de rétablir un droit de pré-emption pour les communes et un droit depréférence pour les propriétaires privés.L’amendement a été voté (p.6526) ainsi quel’article. Même vote pour l’article 30 bisrelatif aux biens sans maîtres.Le 24juillet, les sénateurs ont adopté lesconclusions de la commission mixte paritai-re. Didier Guillaume explique que le texte,initialement de 39 articles, en comportedésormais 94. Il souligne le développementdu bail environnemental, la protection dufoncier agricole par le renforcement du rôledes CDPENAF, et le renforcement du pou-voir des SAFER. Pour la forêt, il approuvele regroupement de la propriété forestièreavec la création des groupements d’intérêtéconomique et environnemental forestierou l’amélioration des droits d’informationet de préemption des propriétaires rive-rains (JO Sénat déb. 25juillet, p.6798). LaCMP a prévu d’autoriser, de façon enca-drée, le changement de destination ou l’ex-tension d’un bâtiment d’habitation en zoneagricole. L’avis conforme de la CDPENAFn’a été conservé que pour les déductionssubstantielles de surfaces en appellationd’origine et pour la vigne, tout en exigeantune motivation spéciale pour les atteintesnon substantielles des surfaces concernées.L’ensemble du texte a été voté (p.6858).■Honoraires des syndicsCatherine Procaccia attire l’attention de laministre du logement sur la hausse destarifs des syndics induits par la loi ALUR.Ainsi des syndics facturent 1000€ pourcréer des comptes séparés.Sylvia Pinel répond que le Gouvernementprévoit, dans le cadre du projet de loi relatifà la simplification de la vie des entreprisesde faciliter les modalités de notification despièces annexes aux promesses ou aux actesde vente, notamment par la dématérialisa-tion. Le champ d’application de cette obli-gation pourra être restreint en excluant leslots constitués uniquement de locauxsecondaires comme des garages ou desplaces de parking (JO Sénat déb. 23juillet,p.6562).S’agissant des tarifs de syndics, ellen’évoque que la création du Conseil natio-nal de transaction et de la gestion immobi-lière.Autre question de Louis Nègre sur “lesméfaits de la loi Alur”, citant l’exemple dela vente d’un studio à Cagnes-sur-Mer quiimpose un dossier de 6,8kg, et de 11kgpour une autre vente. La ministre répondque si la transmission de dizaines de docu-ments pose des problèmes pratiques, l’ob-jectif d’information de l’acquéreur doit êtremaintenu (p.6564), mais que la transmis-sion d’informations par voie dématérialiséeva être sécurisée.■Sécurisation des ventes dans laZAC GerlandLes sénateurs ont examiné le 23juillet laproposition de loi relative à la sécurisationdes transactions dans la ZAC de Gerland àLyon. Sylvia Pinel explique qu’une étapemajeure, préalable aux autres démarchesadministratives et techniques, n’a pas étéformalisée en son temps: les terrains dudomaine public de la ville de Lyon n’ontpas été formellement déclassés avant leurdivision et leur cession au profit d’opéra-teurs d’aménagement et de construction, cequi fragilise les contrats relatifs à ces ter-rains. D'où une proposition de validationlégislative de ces contrats (JO Sénat déb.24juillet, p.6747). Isabelle Lajoux, rappor-teur, souligne que si ce projet d’aménage-ment à Lyon remonte à plus de 30 ans, etque les cessions n’ont pas fait l’objet derecours, il existe une menace potentielle surla propriété de ceux qui se sont portésacquéreurs des terrains. L’article unique aété voté (p.6753).A l’Assemblée■Loi sur l’agricultureLes députés ont examiné le 7juillet le projetde loi sur l’agriculture. Dans la discussiongénérale, Brigitte Allain reprend les proposd’Edgard Pisaini en 1977, dans Utopie fon-cière selon lequel le problème foncier est sur-tout politique parce que nos définitions etnos pratiques foncières fondent tout à la foisnotre civilisation et notre système de pou-voir, façonnent nos comportements. Elleajoute que 40 ans plus tard, nous pouvonsaffirmer que nos pratiques foncières ont étécelles de prédateurs. Cela motive la nécessi-té de donner aux CDPENAF un rôle décisif(JO AN déb. 8juillet, p.5155).Jeanine Dubié invite à renforcer le rôle desSAFER. Guillaume Larrivé estime nécessaireque les agriculteurs puissent donner leuravis sur les PLU dans les commissions quisuccéderont aux CDCEA (p.5185).L’article 3définit les groupements d’intérêtéconomique et environnemental.A l’article 12, relatif à la CDPENAF, GillesLurton critique la décision de la commissiond’avoir supprimé des dispositions spéci-fiques à la loi littoral (JO AN déb. 9juillet,p.5270). Un amendement n°493 a été votépour faciliter la réalisation de travaux dansles maisons d’agriculteurs ayant cessé leuractivité (vote p.5278). Etude avant travauxL’article 12 terprévoit que lesprojets de tra-vaux importants qui peuvent avoir uneincidence sur l’économie agricole doiventêtre précédés d’une étude sur les consé-quences qu’ils peuvent avoir sur cette éco-nomie (vote p.5281). l’article 13 sur lesSAFER a été voté avec amendements.L’ensemble du texte a été voté le 9juillet (JOAN déb. 10juillet, p.5403). Le Premier ministre reconnaît que nousn’avons pas assez construit et que la relan-ce de la construction est aujourd’hui unimpératif social et économique.Il présente son plan en trois axes.1. SimplifierIl évoque à ce titre les 50 mesures de sim-plification présentées en juin par la loiPinel mais considère qu’il faut aller plusloin, par exemple en matière d’obligationde construction de parking ou d’exigencede normes sismiques.Il annonce une mesure de prorogation dela durée de validité des permis de construi-re, qui sera portée de 2 à 3 ans (mesureprise par décret).S’agissant de l’encadrement des loyers,Manuel Valls indique avoir suffisammentde recul pour juger que les conditionstechniques de mise en œuvre de ce dispo-sitif ne sont pas réunies. En conséquence,le dispositif d’encadrement sera appliquéuniquement à Paris (ville de Paris) à titreexpérimental. Il ne sera pas étendu ailleursavant un bilan d’application. Le cabinet duPremier ministre a précisé à ce propos quel’extension à d’autres villes ne pourrait pasintervenir avant 2017 et qu’un décret étaitprévu à l’automne.2. AssouplirCertains dispositifs, comme le Duflot, doi-vent être assouplis, car les objectifs n’ontpas été atteints. Il est prévu un dispositif,qui, précise Manuel Valls, prendra le nomdu ministre du logement. Il se déclinera entrois versions, variables suivant la duréed’engagement du bailleur (6, 9 ou 12 ans),lui permettant d’obtenir un avantage fiscalégalement variable (réduction d’impôt de12%, 18% ou 21% de l’investissement).Le Premier ministre a par ailleurs préciséqu’il serait possible au bailleur de louer àun ascendant ou un descendant. Toutefois,le cabinet précise que la location à unascendant ne remettra pas en cause l’avan-tage fiscal, mais que la location à un des-cendant provoquera la suspension de l’ap-plication du dispositif (c’est un mécanismequi avait existé dans un régime fiscal anté-rieur).Par ailleurs, les conditions d’application durégime d’incitation à l’investissement loca-tif applicables aux SCPI seront alignées surcelles des investissements effectués endirect.3. EncouragerManuel Valls entend mobiliser davantagede foncier. Il insiste pour que les ministèreset France Domaine jouent le jeu. En matiè-re fiscale, il indique que la fiscalité desplus-values sur les terrains à bâtir seramodifiée. Ainsi, le régime de taxation vaêtre aligné sur celui de taxation des autresbiens immobiliers, ce qui va conduire àune exonération d’impôt au bout de 22ans (contre 30 ans actuellement pour lesterrains à bâtir).Par ailleurs, une mesure temporaire estprévue: un abattement exceptionnel de30% de l’impôt sur les plus-values pour lespromesses de ventes conclues avant le31décembre 2015. Cette mesure doitprendre effet dès le 1erseptembre 2014.Autre mesure fiscale, il est prévu jusqu’àfin 2015 un abattement de 100000€ surles donations de terrain, si celui-ci estensuite construit.Le Premier ministre a par ailleurs indiquéque les mesures d’application de la loiSRU, qui ont été renforcées par la loiDuflot allaient être appliquées et qu’àl’égard des maires défaillants, les préfetsseraient, dès 2015, habilités à délivrer lespermis de construire.Pour soutenir l’accession à la propriété,Manuel Valls a annoncé une nouvelleadaptation du PTZ, applicable au1eroctobre prochain et concernant lesmodalités de remboursement.En matière de TVA, il est prévu, pour lesaccédants à la propriété, d’appliquer laTVA à taux réduit pour la constructionneuve dans les quartiers définis par la nou-velle politique de la ville.Enfin, un abattement de 100000€ serapratiqué en cas de donation d’un loge-ment neuf à un enfant du contribuable.Le Premier ministre a aussi évoqué lagarantie universelle des loyers (GUL) qui vaêtre recentrée sur les jeunes salariés.Le crédit d’impôt développement durableva être renforcé et simplifié: son taux seraporté à 30% à compter du 1erseptembre2014.Sur ce point, la ministre de l’écologie aprécisé que le crédit d’impôt serait désor-2septembre 20146JURIShebdoimmobilier••PLANLOGEMENTManuel Valls présente le plan de relance du logementEntouré de Ségolène Royal et de Sylvia Pinel, le Premier ministre a présentéà Matignon ce 29août les meures de son plan de relance pour le logement.Le plan présente des aspects fiscaux, et une remise en cause de la loi Alur.mais ouvert sans nécessité de réaliser unbouquet de travaux et que son applicationserait étendue à une nouvelle liste de tra-vaux.Par ailleurs, le cabinet a précisé que, pouréviter de ralentir le rythme des transac-tions, il allait être possible de transmettreles documents annexes à un contrat devente par voie dématérialisée. La mesuresera prise par ordonnance après habilita-tion par la loi de simplification de la viedes entreprises.Instruction fiscale à suivrePrécisons que les mesures fiscales doiventêtre décrites par le biais d’une instructionfiscale à paraître dans les prochains jours.Puis elles donneront lieu à une validationlégislative dans le cadre de la loi definances pour 2015. ●En brefPlus-values- Alignement de la fiscalité des plus-valuessur les terrains à bâtir sur celles des autresimmeubles: exonération au bout de 22 ansde détention, à compter du 1erseptembre2014.- Abattement de 30% de l’IR et des prélève-ments sociaux sur les plus-values en cas decession de terrain à bâtir pour toute promes-se conclue avant le 31décembre2015.Donations- Abattement exceptionnel de 100000€pour les donations de terrains réalisées jus-qu’à fin 2015, sous condition de construc-tion.- Abattement exceptionnel de 100000€pour les donations aux enfants ou petits-enfants, réalisées jusqu’à fin 2016, de nou-veaux logements neufs.Dispositif Duflot- Donner le choix à l’investisseur d’un enga-gement de location d’une durée de 6, 9 ou12 ans.- Autoriser la location à un ascendant ou undescendant.- Aligner le régime fiscal de l’investissementen SCPI sur investissement en direct.Accession- Allégement de la période différé de rem-boursement du PTZ.- Appliquer la TVA à 5,5% en accession à lapropriété d’un logement neuf des ménagesmodestes dans les nouveaux quartiers priori-taires de la politique de la ville.Logements intermédiaires- Construire 30000 logements intermédiairesen zones tendues dans les 5 prochainesannées.Rénovation- Augmentation du crédit d’impôt dévelop-pement durable.- Financement de 50000 projets de travauxde rénovation énergétique de propriétairesmodestes, financés par l’Anah, en 2014.RENCONTRE La 5èmeédition des Trophées du Logement et des TerritoiresParis, 5 novembre 20142014L’événementfédérateurdes Territoireset des Professionnels du LogementImmoweek fait renaître les «Trophées du Logement», remis entre2004et 2008par la rédaction de «Profession Logement»deve-nue «Immoweek Logement». En y ajoutant deux nouvelles etfortes composantes : les Territoireset le Développement Durable.Vous souhaitez participer à cet événement ?contactez Patricia Mouthiez01 42 33 90 22 - patricia.mouthiez@immoweek.frLes Trophées du Logement et des Territoires est un événement exclusif 2septembre20148JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations29juil 2014ANp.6434n°41385Pierre Morel-A-L'HuissierUMP; LozèreÉvaluation de FranceDomaine. MotivationÉconomieLes évaluations domaniales sont communiquées à la collectivité sous forme d'avisdomanial et se fondent sur une analyse approfondie du bien. Les services locauxdu domaine établissent une note complémentaire de renseignements d'ordreintérieur qui comporte les éléments de référence. Ce document est librementcommunicable à la collectivité qui peut en disposer en sus de l'avis domanial.29juil 2014ANp.6441n°28013Dominique DordUMP, SavoieExploitation commer-ciale illégale. Sanctions?Artisanat et commerceDepuis la loi LME (art. L 752-23 du code de commerce), le préfet peut mettreen demeure l'exploitant de ramener sa surface à l'autorisation accordée parla CDAC, sous astreinte journalière de 150 € par m2de surface irrégulière-ment exploitée. La création ou l'extension illicite de surface commercialepeut être constatée par les agents de la concurrence, consommation etrépression des fraudes. L'initiative de ces mesures est confiée au seul préfet,sur la base des rapports établis par les agents de la CCRF.29juil 2014ANp.6460n°2431Jean-Jacques Can-delierGDR, NordPolitique de la villeVilleLa loi du 21février 2014 fournit un nouveau cadrepour la politique de la ville. Menée à l'échelon inter-communal, elle s'appuie sur un critère objectif derevenus des habitants. Pour sécuriser l'achèvementdu programme, il a été décidé de reporter l'échéancedu PNRU de fin 2013 à fin 2015. La loi de 2014 a con-firmé le lancement du nouveau PNRU dans lesquartiers nouvellement définis comme prioritaires.Programme doté de 5milliards d'€ (2014-2024). La ministre précise quele conseil d'administra-tion de l'ANRU doit pro-poser en septembre laliste des quartiers com-portant les situations lesplus graves.29juil 2014ANp.6470n°57286JacquelineMaquet,SRC, Pas-de-CalaisArchitectes. Interven-tion de structurespubliques d’ingéniérie.Pratique du « in house »ÉconomieLes collectivités publiques peuvent faire appel aux outils de leur choix pourrépondre à leurs besoins, mais en respectant légalité de traitement entre les can-didats. Toutefois, elles peuvent conclure des contrats sans appel à concurrenceavec les opérateurs avec lesquels elles ont une relation « in house ». La personnepublique doit exercer sur l'entité concernée un contrôle analogue à celui qu'elleexerce sur ses propres services et l'entité doit réaliser l'essentiel de son activitéavec la personne publique. Les deux directives du 26 février 2014 qui précisent lescontours de cette exception doivent être transposées dans un délai de deux ans.29juil 2014ANp.6487n°33826Michel Liebgott,SRC, MoselleTaux de TVA. FaitgénérateurLogementLa loi de finances pour 2014 a baissé à 5,5 %letaux de TVA pour les opérations d'acquisition delogements sociaux. Ce taux s'applique aux opéra-tions dont le fait générateur intervientà compterdu 1erjanvier 2014. Pour les ventes d'immeubles àconstruire achevés après le 31décembre 2013, letaux réduit s'applique aussi aux sommes verséesen paiement de prix avant le 1erjanvier 2014.Référence de l’instruc-tion fiscale: BOFip BOI-TVA-LIQ-50-2014010231juil 2014Sénatp.1824n°12273Hervé Maurey,UDI, EureImplantation d'éoliennesEcologieLes éoliennes de moins de 12 m sont dispensées de formalités au titre de l'ur-banisme, hors secteur sauvegardé ou site classé (art. R 421-2). Mais les com-munes peuvent définir des règles applicables aux éoliennes de moins de 12m. Ces règles doivent être définies après participation du public. S'agissantdes nuisances sonores qu'elles peuvent provoquer, les articles du code de lasanté publique (art. R 1334-30 à R 1334-37) sont le cas échéant applicables.31juil 2014Sénatp.1834n°11568Philippe DallierUMP, Seine-Saint-DenisLoi Carrezet maisonindividuelleLogementLa loi du 18 déc. 1993 (Carrez) s'applique aux ventesde lots de copropriété et elle ne vise donc pas la plu-part des maisons individuelles. La valeur d'une maisonporte sur le bâti et sur le terrain. Une erreur sur la sur-face du bâti ne justifie donc pas mécaniquement unebaisse correspondante du prix. Il n'est donc pas envis-agé d'étendre la loi Carrez aux maisons individuelles.La réponse précise quece nouveau diagnosticalourdirait le coût destransactions.5août 2014ANp.6708n°50110Marc Le Fur,UMP, Côte d’Ar-morAménagement dulittoralEcologieLe Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (CELRL) créé en1975 dispose d'outils de maîtrise foncière (acquisition, préemption…). LaCour des comptes a proposé d'y ajouter une servitude environnementale. LeSénat a proposé par exemple une servitude non aedificandi. Le projet de loisur la biodiversé propose de créer uneobligation réelle environnementale.Un propriétaire pourrait passer un contrat avec un établissement publicfaisant naître des obligations transmissibles jusqu'à expiration du contrat.5août 2014ANp.6753n°39939Philippe Cochet,UMP, RhôneAssociations syndicaleslibres. Mise en confor-mité des statutsLogementSi les ASL n'ont pas mis en conformité leurs statuts avec l'ordonnance de juillet2004, elles ont perdu leurs droits et notamment celui d'ester en justice. Mais la loiALUR du 24 mars 2014 (art. 60) a prévu que par dérogation à l'article 60, les ASLqui ont mis leurs statuts en conformité après le 5 mai 2008 recouvrent leurs droits.7août 2014Sénatp.1891n°11240Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleServitude d'alignementsur un mur. Facultéd'installer une grille?LogementSur un terrain frappé de servitude d'alignement, il est interdit de procéder à desconstructions nouvelles ou de réaliser des travaux confortatifs. Mais des déroga-tions peuvent être accordées (art. R 112-3 du code la voirie routière). Les condi-tions en sont fixées par les règlements de voirie. De plus l'édification d'un portail àl'alignement ne constitue pas une construction au sens du POS (CE, 10 janv. 2001).À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲ 2septembre20149JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSGOUVERNEMENTCabinets ministériels➠Réforme de l'Etat et la simplification: EliseTrebbiaest nommée cheffe de cabinet deThierry Mandon, en remplacement de Gré-goire Potton.(Arrêté du 18août 2014, J.O. du 23août, @).Administration centrale✓Commissariat général à l'égalité des terri-toires(direction de la ville et de la cohésionurbaine): Anaïs Breaud est nommée sous-directrice du renouvellement urbain, dudéveloppement économique et de l'emploi;Jacques-Bertrand de Reboulest nommésous-directeur de la cohésion et du dévelop-pement social.(Arrêtés du 22août 2014, J.O. du 24août, @).Sociétés publiques ✓Simar: Jean-François Guthmann (Trésor)est nommé administrateur de la Sociétéimmobilière de la Martinique, désigné par leministre des finances.✓SIG: Dominique Boquet (Trésor) est nom-mé administrateur de la Société immobilièrede la Guadeloupe par le ministre desfinances. (Arrêtés du 18juillet 2014, J.O. du23août, p.14030).✓AFTRP: Laurent Girometti, directeur del'habitat, de l'urbanisme et des paysages, estadministrateur de l'Agence foncière et tech-nique de la région parisienne, représentantl'Etat au titre de l'urbanisme. (Arrêté du7août 2014, J.O. du 21août, p.13903).✓Bordeaux-Euratlantique: Laurent Giro-metti(DHUP) est nommé administrateur del’EPA Bordeaux-Euratlantique, représentantl'Etat au titre de l'urbanisme.(Arrêté du 8août 2014, J.O. du 22août,p.13965).■Redevance réseauxUn arrêté du 12août fixe pour 2014 le barè-me de calcul de la redevance destinée àfinancer le téléservice www.reseaux-et-cana-lisations.fr. Elle est calculée en fonction de lalongueur des réseaux.(Arrêté du 12août 2014 fixant pour l'année2014 le barème hors taxes des redevances pré-vues à l'article L. 554-5 du code de l'environne-ment, J.O. du 20août 2014, p.13802).■Part incitative de TEOMPour le calcul de la part incitative de TEOM,établie sur la quantité de déchets produits,la loi de finances pour 2013 a supprimé lemode de calcul dérogatoire applicable auxconstructions neuves. Ce décret abroge enconséquence les dispositions relatives à cemode de calcul spécifique (art. 325 bis del'annexe III).(Décret n°2014-932 du 19août 2014 modifiantl'article 325 bis de l'annexe III au CGI relatif auxmodalités de communication des donnéesconcernant la part incitative de la taxe d'enlè-vement des ordures ménagères, J.O. du22août 2014, p.13951).■Outre-merUne ordonnance du 20août 2014 étenddiverses dispositions à l’outre-mer. Elle visepar exemple les dispositions de la loi instau-rant une sécurisation des emprunts souscritspar les communes et les organismes spéciali-sés dans la gestion de l'habitat social.Le livre VII du code monétaire et financierest également modifié pour sécuriser lesemprunts contractés par les organismeslocaux de gestion de l'habitat social.(Ordonnance n°2014-946 du 20août 2014portant extension de diverses dispositions enmatière bancaire et financière dans les collecti-vités d'outre-mer et en Nouvelle-Calédonie,J.O. du 23 août 2014, p.13994).■Réforme du mode de calcul dutaux de l’intérêt légalUne ordonnance du 20août modifie le cal-cul du taux de l'intérêt légal. Le rapport auPrésident de la République explique qu'unconsensus s'est fait sur la nécessité de fonderle calcul du taux sur le refinancement desdifférentes catégories d'agents, en distin-guant les particuliers des autres personnes. Ilest donc prévu un premier calcul pour lesparticuliers, personnes physiques n'agissantpas pour des besoins professionnels et unsecond pour tous les autres cas.Le nouveau taux s'appliquera à compter du1erjanvier 2015. Il est prévu un calcul semes-triel. Le détail du calcul est renvoyé à undécret.(Ordonnance n°2014-947 du 20août 2014relative au taux de l'intérêt légal, J.O. du23août, p.14007).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 570UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁❑Le Gouvernement Valls II a été nom-mé par décret du 26août 2014.Sont nommés ministres:- Emmanuel Macron, ministre de l'éco-nomie, de l'industrie et du numérique;- Sylvia Pinel, ministre du logement, del'égalité des territoires et de la ruralité;- Fleur Pellerin, ministre de la culture etde la communication;- Patrick Kanner, ministre de la ville, dela jeunesse et des sports.Sont nommés secrétaires d’État:- Thierry Mandon, chargé de la réformede l'Etat et de la simplification;- Myriam El Khomri, chargée de la poli-tique de la ville.(J.O. du 27août, p.14385).AUFILDUJ.O.➚Statistiques d’expulsionEn 2003, il y a eu 94743 décisions dejusticepour impayés de loyers oudéfaut d'assurance et 114086 en2012. Le recours à la force publiqueaété de 9763 cas en 2003 et 11487 en2012. Le Gouvernement a cherché àaméliorer la prévention des expulsionsplutôt que de proposer un moratoire.Ainsi la loi ALUR a porté à 3 ans lesdélais maximums que le juge de l'ex-pulsion peut accorder et le rôle des com-missions de coordination de prévention desexpulsions locatives a été renforcé.(Rép. de la ministre du logement à JoëlleHuillier, J.O. AN Q 5août 2014, p.6770,n°23583).Chiffres 2septembre201410JURIShebdoimmobilier••FÉDÉRATIONDESPROMOTEURSIMMOBILIERSLa construction de logements est en bais-se: selon les chiffres publiés ce 28 août parla FPI, les promoteurs ont vendu 28833logements au 2etrimestre 2014, soit unebaisse de -15,0% par rapport au mêmetrimestre de l’an dernier. S’agissant desventes au détail (19133 logements), labaisse est moins nette (-8,9%), mais elleest de -35,6% par rapport au 2etrimestrede 2010. Les ventes sont actuellement à58% effectuées par des accédants et à42% par des investisseurs.■ Baisse de 19% des mises en venteConcernant les mises en vente, la baisse sepoursuit. Les promoteurs ont mis en vente23635 logements au 2etrimestre 2014, unrecul de -19,3% par rapport à l’an dernier,et -25,8% par rapport à 2010.Alexandra François-Cuxac, vice-présidentede la FPI, explique que cette baisse est dueà une attitude de prudence des promo-teurs qui s’adaptent au rythme des ventes,et à une absence de visibilité.L’offre commerciale est stable: elle atteint89663 logements au 2etrimestre 2014, soitune évolution de +0,7% en un an, ce quicorrespond à un taux d’écoulement de14,6 mois.Pour les prix de vente, ils sont en légerrecul de -0,8% au 2etrimestre (3927€ lem2en moyenne), mais cela masque degrandes diversités selon les territoires: -1,4% en province mais +3,0% en Ile-de-France. Pour la FPI, il n’y aura pas de baissedes prix, en raison de la pénurie de ter-rains et du fait que les plus modestes ache-tant moins, cela provoque une hausse duprix moyen.En conclusion, Alexandra François-Cuxacconsidère que ce 2etrimestre est décevant,que la loi Duflot n’est pas assez efficacecar trop contraignante. Sans réforme dudispositif et sans soutien à l’accession, laprofession ne pourra pas atteindre leschiffres de production de l’an dernier.■ Assumer l’effet d’aubaineDans ce contexte, l’économiste Jean-PaulBetbeze, rappelle que le logement repré-sente 4,2% du PIB, mais 27% de l’investis-sement, il ajoute que les annonces de bais-se de prix n’ont aucun sens car le stock esténorme par rapport au flux. Il est doncfaux de penser que le marché va s’ajusterpar la baisse des prix. Au contraire, si lapénurie continue, cela fera monter les prix;Il souligne aussi que la construction d’unlogement correspond à 1,7 emploi direct et2 emplois si on y ajoute les emplois indi-rects. il dénonce la critique sur l’effet d’au-baine des mesures fiscales: si on évite touteffet d’aubaine, il n’y a plus d’investisse-ment. Il faut donc conclut Jean-Paul Betbe-ze, assumer un certain effet d’aubaine. ■ Supprimer l’encadrement desloyersLe président de la FPI présente donc lespropositions de sa fédération pour soute-nir la construction, à court terme et à pluslong terme.1. À court terme- Amélioration du régime Duflot, pour pro-longer la réforme annoncée en juin (facultéde porter la durée de location portée de 9à 12 ans et la déduction de 18% à 21%),- autoriser la location à un ascendant ouun descendant,- sortir le logement de l’encadrement desloyers pendant la phase de conventionne-ment,- intégrer l’avantage fiscal dans un plafondde niches fiscales majoré à 18000€.Pour restaurer la confiance dans la loca-tion, il faut:- supprimer l’encadrement des loyers. LaFPI souligne qu’en l’absence d’outil fiabled’observation des loyers, il est très difficiled’élaborer des loyers de référence et que,la situation actuelle a un effet bloquantsur le marché.Pour permettre un retour des investisseursinstitutionnels sur le marché, la FPI deman-de par ailleurs de revoir les règles sur lesventes à la découpe.- Pour soutenir l’accession à la propriété, laFPI suggère la mise en place d’un prêt spé-cifique à 2,5% sur 25 ans pour un contin-gent de 20000 prêts. Ce financementpourrait être assuré par une fraction trèslimitée de l’encours du livret A.La FPI demande des mesures d’urgence de soutien à la constructionFace à la baisse de la construction, la FPI propose des mesures de relan-ce, par le biais fiscal et la simplification des normes.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTREA plus long terme, la FPI propose deuxséries de mesures. - Pour mobiliser le foncier, elle propose devendre le foncier public directement auxpromoteurs privés ou aux bailleurs sociaux,ce qui permettrait d’accélérer leur utilisa-tion.■Modifier la taxation des plus-valuesQuant au foncier privé, la fédérationdemande une mesure temporaire (2 ou 3ans) d’abattement sur la taxation des plus-values de cession de terrains constructibles.(50% par exemple), puis la mise en placed’un régime inversé de taxation, afin d’évi-ter la rétention foncière.François Payelle insiste sur le fait qu’unetelle mesure de diminution de la taxationdes plus-values provoquerait certes unedépense fiscale de 470millions d’euros,mais qu’en contrepartie, elle généreraitune recette de 3milliards d’euros de TVAet la création de 50000 emplois et permet-trait 4milliards d’€ d’économies de trans-ferts sociaux.Il ajoute que la mesure précédente qui aautorisé une baisse temporaire de la taxa-tion des plus-values immobilières était troplimitée dans le temps et dans son champd’application (limitée aux communes oùs’applique la taxe sur les logementsvacants) pour être efficace.Enfin, la FPI revient sur la nécessaire simpli-fication des normes. A ce propos, elle s’in-quiète de l’avancée des travaux relatifs aux50 mesures annoncées en avril2014 car iln’a été précisé aucun calendrier de mise enœuvre. Pour les règles sur le handicap, siune loi a été promulguée début juillet, lestextes d’application ne sont pas publiés.Il est aussi nécessaire d’abroger d’autresrègles. La FPI évoque ainsi la suppressiondu COS par la loi ALUR. Cette mesure, quin’a pas été assortie de règle transitoire, apris de court certaines communes qui setrouvent privées de cet outil, sansconnaître précisément les règles qui s’ytrouvent substituées.François Payelle cite aussi l’application dela loi Hamon sur le démarchage à la ventede logements neufs et qui prévoit un délaide rétractation de 14 jours. Si le notariat aconfirmé son application au logementneuf, les relations tendues entre la chan-cellerie et le notariat n’ont pas permisd’aboutir à une solution… ●