mercredi 9 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 510 du 05 mars 2013

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Au Sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Droit au logement : Information du demandeur sur les délais de recours / Recours judiciaire : dispositions transitoires / Pouvoir limité du juge. Obligation de résultat pour l’État
Fiscalité : SCI soumise à l’IS pour location de locaux meublés
Taxe professionnelle : contestation du local-type
Association syndicale : Répartition de frais
– 4 – SCPI –
Collecte en hausse pour les SCPI de rendement : les statistiques annuelles de l’ASPIM
– 5 – Marché –
Les prix de l’immobilier parisien amorcent une décrue
Les loyers du parc privé devraient augmenter de 1,5 % en 2013
– 6-7 – Propositions –
L’UNPI juge inacceptable le projet de loi Duflot sur les rapports locatifs
L’ARC approuve l’essentiel du projet sur les questions de copropriété
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Interview –
Nicolas Duboille (Granrut avocats) : “la réforme des plus-values devrait redevenir d’actualité”.

JUGÉ>Précisant le pouvoir du juge lors ducontrôle d’une décision de la commissionde médiation, le Conseil d’État rappellel’obligation de résultat qui pèse sur l’Étatdans la procédure du DALO (p.3).>Le Conseil d’État a statué sur les critèresde répartition des frais effectuée par uneassociation syndicale autorisée (p.3).CHIFFRÉ>Le marché de l’immobilier résidentielparisien amorce une baisse des prix. Labaisse du volume des transactions constatéel’an dernier, est maintenant suivie d’unebaisse des prix (p.5).>Les loyers du parc privé sont en léger replien ce début d’année, mais Michel Mouillartprévoit pour 2013 une hausse inférieure desloyers inférieure à l’inflation (p.6).>Les SCPI investies en Immobilierd’entreprise ont réalisé en 2012 une collec-te record. Mais la forte baisse de la collectesur les SCPI d’habitation fait au total baisserla collecte totale du secteur de près de10% (voir p.4 les chiffres publiés parl’ASPIM).PROPOSÉ>Tout en approuvant l’essentiel des propo-sitions concernant la copropriété figurantdans le projet de loi Duflot, l’ARC a émisune série de contre-propositions (p.7).NOMMÉ>Bernard Lacharme est nommé directeurgénéral de la Fédération des PACT.ANALYSÉ>Pour Nicolas Duboille (Granrut Avocats),la réforme de la fiscalité des plus-valuesimmobilières devrait redevenir d’actualité(p.8).Fin de l’insolence des prix à ParisC’est en des termes psychologiques que les notaires carac-térisent la situation du marché de l’immobilier parisien en cedébut 2013. Pour Thierry Delesalle, qui présentait le 28févrierles statistiques de prix des logements d’Ile-de-France à la fin2012, les prix des logements parisiens depuis 2008 faisaient figu-re d’extraterrestre, mais “cette insolente bonne santé est termi-née”. Le marché immobilier qui s’est d’abord grippé par unecontraction des volumes évolue maintenant vers une diminutiondes prix. La baisse est encore limitée: -2% au 4etrimestre 2012 pourles appartements anciens dans la capitale (-1,0% sur l’année), maisla tendance est nettement orientée vers le bas comme le montre legraphique des prix anticipés grâce aux avant-contrats (voir p. 5).Thierry Delesalle conseille aux vendeurs de faire une analyse desdéfauts et qualités de leur bien afin de vérifier qu’il n’est pas pré-senté au-dessus du marché et d’ajuster le prix à la baisse de 10 ou15%. Le président de la chambre des notaires de Paris, ChristianBénasse souligne aussi l’impact de la fiscalité des plus-values et rap-pelle qu’il est nécessaire de disposer d’une règle lisible et pérenne.Or les vendeurs n’y comprennent plus rien. Actuellement, il est fré-quent dans les études que le notaire informe son client du montantde l’impôt sur la plus-value qu'il va devoir débourser et qu’ainsiinformé, le vendeur retire son bien de la vente. Il estime probableune nouvelle évolution de la fiscalité des mutations ne serait-ce queparce que les collectivités territoriales souffrent de l’assèchement deleurs recettes de droits de mutation.Le Conseil d’État s’est prononcé en février (lire p.2) par une séried’arrêts sur le droit au logement opposable. Il a notamment indiquéque l’État était investi en la matière d’une obligation de résultat.Cette exigence est loin d’être purement théorique; elle a ainsi poureffet pratique que lorsque le préfet propose un candidat relevantdu DALO à un organisme HLM et que celui-ci refuse le dossier, l’Étatn’a pas rempli son obligation. Il peut donc être condamné sousastreinte à verser une indemnité. Rappelons toutefois que cetteindemnité est versée au fonds national d’accompagnement vers etdans le logement (FNAL) et non au demandeur. Ces arrêts renduspar le Conseil d’État montrent la délicate complexité des méca-nismes juridiques mis en œuvre et risquent de susciter le désarroi deceux qui intentent des recours. Ils n’illustrent pas exactementl’efficacité du dispositif DALO. C’était le choix du législateur de2007: créer un droit pour obliger l’État à l’efficacité; au mieux, unetelle option ne peut produire d’effets qu’à long terme. À ce jour,nous n’y sommes pas. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 5105 MARS 2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Droit au logement: Information du demandeur sur les délais derecours / Recours judiciaire: dispositions transitoires / Pouvoir limité dujuge. Obligation de résultat pour l’ÉtatFiscalité: SCI soumise à l’IS pour location de locaux meublésTaxe professionnelle: contestation du local-typeAssociation syndicale: Répartition de frais- 4 -SCPI-Collecte en hausse pour les SCPI de rendement: les statistiquesannuelles de l’ASPIM- 5 -Marché-Les prix de l’immobilier parisien amorcent une décrueLes loyers du parc privé devraient augmenter de 1,5% en 2013- 6-7 -Propositions-L’UNPI juge inacceptable le projet de loi Duflot sur les rapports locatifsL’ARC approuve l’essentiel du projet sur les questions de copropriété- 7 -Nominations - Au fil du JO -- 8 -Interview-Nicolas Duboille (Granrut avocats): “la réforme des plus-values devraitredevenir d’actualité”.SOMMAIREEDITORIAL
5mars 20132JURIShheebbddooimmobilier••DDRROOIITTAAUULLOOGGEEMMEENNTTDroit au logementInformation du demandeur surles délais de recours(CE, 5eet 4esous-sections réunies,6février2013, n°341981)La commission de médiation avait reconnuune personne comme prioritaire et devantêtre relogée d’urgence. La décision du28novembre 2008 lui avait été notifiée le23janvier 2009. La personne avait introduitun recours devant le TA le 1erfévrier 2010.La décision qui avait jugé son action irrece-vable car devant être introduite avant le31décembre 2009 est censurée par leConseil d’État. En se fondant sur l’article 3du décret du 27novembre 2008 qui institueun délai de forclusion pour les décisionsportées à la connaissance des requérantsavant le 1erjanvier 2009 et ne mentionnantpas les voies de recours, le Conseil d’Étatjuge que le requérant ayant été informé dela décision le 23janvier 2009 ne pouvait sevoir opposer ce délai de forclusion.Le Conseil d’État juge l’affaire au fond:“Considérant qu'à la date de la notificationde la décision de la commission de média-tion étaient applicables les dispositions del'article R. 778-2 du code de justice adminis-trative qui prévoient un délai de recoursde quatre mois dont l'opposabilité estsubordonnée à la notification des voieset délais de recours; qu'il ressort despièces du dossier que la notification com-muniquée à M. X ne contient pas les indi-cations relatives aux voies et délais derecoursprévues par cet article; que, parsuite, le délai de recours de quatre moisn'était pas opposableà M. X...et sonrecours n'est pas entaché de tardiveté”. Enconséquence, l’arrêt ordonne au préfetd’Ile-de-France de reloger d‘urgence ledemandeur sous astreinte de 400euros parmois de retard, versée au FNAL.Observations:Après la décision favorablede la commission de médiation, le préfetdispose de trois mois (ou de 6 mois dansles grandes villes jusqu’au 1erjanvier 2014)pour proposer un relogement (art. R 441-16-1 du CCH). Lorsque le délai est expiré, lerequérant dispose d’un délai de 4 moispour saisir le tribunal administratif. Mais cedélai ne lui est opposable que s’il est indi-qué dans la notification de la commissionde médiation. À titre transitoire, pour lesdécisions rendues avant le 1erjanvier 2009,le recours devait être introduit avant le31décembre 2009, mais en l’espèce, cedélai n’était pas applicable puisque la noti-fication était postérieure.Recours judiciaire: dispositionstransitoires(CE, 5eet 4esous-sections réunies,15février2013, n°337717)Par jugement du 12janvier 2010, le tribunaladministratif de Montreuil avait enjoint aupréfet d’attribuer un logement à une per-sonne au motif qu’elle n’avait pas reçud’offre dans un délai anormalement long.Le jugement est annulé par le Conseil d’Étatcar “en faisant droit à sa demanded'injonction par un jugement rendu le12janvier 2010, le tribunal administratif deMontreuil a prononcé une mesure qui, àcette date, n'entrait pas dans les pouvoirsdu juge administratif”.Jugeant l’affaire au fond, le Conseil d’Étatobserve que le recours devant le juge pourles bénéficiaires d’une décision favorable dela commission de médiation n’est ouvertque depuis le 1erjanvier 2012 et donc que lademande présentée en 2009 n’était pasrecevable. Cependant, il constate“qu'aucune offre de logement correspon-dant à ses besoins et capacités n'a été faiteà MlleB. ; que l'administration ne soutientpas que l'urgence à la reloger aurait dispa-ru; que, par suite, il y a lieu d'enjoindreau préfet de la Seine-Saint-Denis de faire àl'intéressée une offre de logement corres-pondant à ses besoins et capacités”. L’arrêtenjoint le préfet à reloger sous astreinte de300euros par mois de retard”.Observations:Bien que la décision de pre-mière instance, favorable au demandeur,soit annulée par le Conseil d’État au motifque le droit au recours n’était pas encoreentré en vigueur, le demandeur obtient infine satisfaction: étant toujours dépourvude logement, il pouvait désormais à bondroit exercer son recours puisque ce droitest entré en vigueur début 2012…Pouvoir limité du juge. Obliga-tion de résultat pour l’État(CE, 5eet 4esous-sections réunies,15février2013, n°336006)Cette affaire, dont les éléments de fait sontun peu confus, nous éclaire toutefois sur lesobligations respectives de l’État et du jugeadministratif.Le TA avait rejeté la demande d’une per-sonne ayant obtenu une décision favorablede la commission de médiation. Le Conseild’État annule la décision:”Si un acte administratif obtenu parfrau-dene crée pas de droits et, par suite, peutêtre retiré ou abrogé par l'autorité compé-tente pour le prendre, alors même que ledélai de retrait de droit commun serait expi-ré, il incombe à l'ensemble des autoritésadministratives de tirer, le cas échéant,toutes les conséquences légales de cet acteaussi longtemps qu'il subsiste; qu'eu égardà la nature de son office, il n'appartientpas au juge saisi en vertu des disposi-tions de l'article L. 441-2-3-1 du CCHd'apprécier la légalité des décisionsdes commissions de médiation, tant à lademande de l'administration qu'à celle dudemandeur de logement, même pourtirer les conséquences d'une fraude”.Considérant que le tribunal administratif deVersailles, après avoir estimé que la deman-de présentée par MmeK devant la commis-sion de médiation mentionnait des élé-ments erronés, en a déduit que MmeK nepouvait se prévaloir d'aucun droit tiré de ladécision ainsi obtenue et a rejeté pour cemotif la demande d'injonction dont il étaitsaisi; qu'il résulte de ce qui précède qu'enstatuant de la sorte le tribunal a commisune erreur de droit”. Le jugement est doncannulé.L’arrêt statue ensuite sur la demanded’injonction. Le préfet avait proposé la can-didature de la demandeuse à un organismed’HLM, mais celui-ci n’avait pas donné sonaccord au motif que sa situation adminis-trative était confuse.Le Conseil d’État estime que l’obligation del’État n’est pas remplie:“Considérant que les dispositions de l'articleL. 441-2-3-1 du code de la construction et del'habitation, éclairées par les travaux parle-mentaires qui ont précédé leur adoption,font peser sur l’État, désigné comme garantdu droit au logement opposable, une obli-gation de résultat; que la proposition parle préfet de la candidature du demandeurreconnu prioritaire à une société HLM pourun logement correspondant à ses besoins etcapacités, alors même qu'elle atteste desdiligences effectuées, ne peut, en l'absencede l'intervention d'un accord effectif del'organisme, s'analyser comme constituantune offre de logement au sens des disposi-tions de l'article L. 441-2-3-1 du CCH;Considérant toutefois qu'un comportementde nature à faire obstacle à l'exécution parle préfet de la décision de la commission demédiation peut délier l'administration del'obligation de résultat qui pèse sur elle;qu'en l'espèce, les éléments avancés par lepréfet des Yvelines sur le déroulement de laprocédure d'attribution d'un logement àMmeK., consistant en de simples inexacti-tudes de faible portéedont le formulairede demande rempli par l'intéressée étaitJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
entaché, ne sont pas de nature à établir quel'absence d'offre de logement serait impu-table à l'intéressée”.Le Conseil d’État enjoint donc au préfet desYvelines de proposer un logement, sousastreinte de 1000euros par mois de retard.OObbsseerrvvaattiioonnss:Deux enseignements à tirerde cet arrêt.1. Sur le rôle du tribunal: le TA ne disposepas du pouvoir d’apprécier la légalité de ladécision de la commission de médiation:c’est à l’autorité administrative de retirerune décision favorable de la commissionde médiation si elle estime que la décisiona été obtenue par fraude. Le rôle du juge,fixé par l’article L 441-2-3-1 du CCH estlimité: il se borne à constater que ledemandeur a reçu une décision favorablede la commission de médiation et que ledemandeur n’a pas reçu d’offre de loge-ment, et il ordonne le relogement, éven-tuellement sous astreinte.2. Sur la mission de l’État. La mise enœuvre du droit au logement opposableimpose à l’État une obligation de résultat.Cette obligation n’est pas réalisée lorsquela proposition du préfet est refusée parl’organisme bailleur.FiscalitéSCI soumise à l’IS pour locationde meublés(CE, 8eet 3esous-sections réunies,28décembre 2012, n°347607)Une SCI possédant un bâtiment à Saint-Rémy-de-Provence en louait une fraction àusage de bureaux à trois sociétés dirigéespar son gérant. L’autre partie était laissée àl’usage gratuit du gérant et de sa famille.Or l’administration avait soumis la SCI àl’impôt sur les sociétés après avoir constatéune location à titre meublée. Le TA de Mar-seille avait déchargé le contribuable du sup-plément d’impôt, mais le Conseil d’Étatdonne raison à l’administration:“Considérant qu'une société civile donnanthabituellement en location des locauxgarnis de meubles doit être regardéecomme exerçant une activité commer-cialeau sens de l'article 34 du CGI et, parsuite, est passible de l'impôt sur les sociétéspar application du 2 de l'article 206 dumême code et de la contribution addition-nelle à cet impôt prévue par l'article 235 terZA de ce code;Considérant que la cour a relevé que la SCILe Mas des Sources avait loué en meublé leslocaux à usage d'habitation dont elle étaitpropriétaire durant quinze jours au mois dejuillet2000, quinze jours au mois dejuillet2001 et durant le mois d'août 2002,seule année au titre de laquelle ont été éta-blies les impositions litigieuses, et qu'elleavait conservé la disposition de ces locaux,qu'elle mettait gratuitement à dispositionde la famille de son gérant, durant le restede l'année; qu'en en déduisant que la loca-tion ainsi consentie ne présentait qu'uncaractère occasionnel et que, par suite, lasociété ne pouvait être regardée commes'étant livrée en 2002 à une exploitationcommerciale au sens de l'article 34 du CGI larendant passible de l'impôt sur les sociétés etde la contribution additionnelle à cet impôt,alors que la durée de la location est sansincidence sur son caractère habituel,lequel résulte de ce que les locaux meublésont été loués à plusieurs reprises au coursdes années vérifiées, la cour a commis uneerreur de droit et, par suite, inexactementqualifié les faits qui lui étaient soumis”. Lejugement est donc annulé.Observations:C’est le caractère habituel dela location qui lui confère la caractéristiqued’une activité commerciale. L’habitudes’acquiert rapidement: en l’espèce unelocation de 15 jours ou 1 mois une fois paran est constitutive de l’habitude et motivela taxation à l’IS de la SCI.Association syndicaleRépartition des frais(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 22janvier2013, n°346838)Pour se mettre en conformité avecl’ordonnance du 1erjuillet 2004 relative auxassociations syndicales de propriétaires (etavec le décret du 3mai 2006), une associa-tion syndicale autorisée avait rédigé denouveaux statuts en 2008 et les avaitapprouvés par délibération. Mais un pro-priétaire en contestait la validité.Cette association syndicale autoriséed'irrigation des plaines du canton des Mées,à la suite de l’annulation d’un contrat dedélégation de service public avec Véolia,avait assuré le service en régie directe etprocédé à des investissements permettantla gestion et l’exploitation du réseau d’eau.Pour répartir les frais, elle avait retenu 4 cri-tères:- situation du bien sur la terrasse basse ousur la terrasse haute, celle-ci nécessitant plusde travaux,- situation du bien en zone agricole ou enzone urbaine,- intérêt à la conservation dans l’état desinfrastructures,- débit souscrit par chaque propriété.Le Conseil d’État valide la répartition:“Considérant qu'il résulte de ces disposi-tions [article 31 II de l’ordonnance du1erjuillet 2004] que les redevances syndi-cales, qui ont pour objet d'assurer la répar-tition entre les propriétaires, membres del'association, des dépenses que celle-ci assu-me conformément à ses missions, essentiel-lement constituées par des frais de réalisa-tion de travaux ou d'ouvrages etd'entretien de ceux-ci, doivent être établiesannuellement et réparties en prenant enconsidération l'intérêt de chaque pro-priété à l'exécution de ces missions;[…]En jugeant que les redevances instituées parl'association syndicale avaient pour objetd'assurer la répartition des dépenses de cel-le-ci, essentiellement constituées par desfrais de réalisation de travaux ou d'ouvrageet d'entretien de ceux-ci, et que la redevan-ce mise à la charge de M. S., dont les par-celles, situées en terrasse haute, nécessitentdes travaux plus importants que cellessituées en terrasse basse, avait été instituéedans le respect des exigences de l'article 31de l'ordonnance du 1erjuillet 2004, le tribu-nal administratif de Marseille n'a pas com-mis d'erreur de droit”.Observations:L’article 31 de l’ordonnancede 2004 impose donc une répartition desredevances syndicales en fonction de5mars 20133JURIShheebbddooimmobilier••FFIISSCCAALLIITTÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEValeur nulle d’un bien non des-tiné à être démoliUne cour administrative d’appel avaitjugé que:- le bâtiment non destiné à être démoliavait une valeur nulle,- le droit de construire une résidencehôtelière est attaché au terrain d’assietteet non au bâtiment situé sur ce terrain,- le prix d’achat de 230MF représentait lecoût de revient du seul terrain d’assiettedes immeubles et que- l’achat des fonds de commerce exploitésdans certains lots et le versement d‘uneindemnité d’éviction aux occupants de cesfonds entraient dans la formation du prixde revient du terrain d’assiette et non del’immeuble édifié à partir des locaux com-merciaux concernés.Refusant d’admettre le pourvoi d’uncontribuable qui contestait cet arrêt, leConseil d’État confirme donc la décisionet l’obligation au paiement d’un supplé-ment d’impôt sur le revenu auquel lecontribuable avait été condamné.(CE, 11février 2013, 3esous-section,n°354811).
5mars 20134JURIShheebbddooimmobilier••SSCCPPIIFFIISSCCAALLIITTÉÉEn brefNouveau DG pour les PACT Bernard Lacharme est nommé directeurgénéral du réseau des PACT. Il suc-cède à Rémi Gérard, qui part à laretraite. Bernard Lacharme est secré-taire général du Haut comité pour lelogement des personnes défavorisées.(Communiqué du 26février2013).Conseil constitutionnelNicole Maestracciest nommée membredu Conseil constitutionnel en rem-placement de Pierre Steinmetz ;Nicole Belloubetsuccède à Jacqueli-ne de Guillenchmidt.(Décisions du 22février2013, J.O.du 24 fév. p.3151).Catastrophe naturelleL’arrêté du 20février2013 portereconnaissance de l'état de catas-trophe naturelle concerne la séche-resse de l'été 2011.(J.O. du 24février, p.3158).❘◗Lefèvre Pelletier & Associés(AntoniaRaccat) a conseillé Sogelym Dixencedans le cadre du financement bancaireet de l’émission obligataire pour laconstruction de la tour Incity à Lyon.Un bail vert en l’état futurd’achèvement a été conclu avec laSNCF pour plus de 22000m2. Interve-naient également Wragge & Co(HenryRanchon).Acteursl’intérêt de chaque propriété à l’exécutiondes missions de l’association. Parmi les cri-tères retenus par l’association en cause etque critiquait le requérant figurait la situa-tion du bien. Situés sur la terrasse haute,les biens exigeaient des travaux plusconséquents de redimensionnement desréseaux de canalisation et l’utilisationd’une station de pompage. Ce critère estdonc validé comme répondant àl’exigence d’intérêt de la propriété àl’exécution des travaux.Taxe professionnelleContestation du local-type(CE, 9eet 10esous-sections réunies,30janvier2013, n°334155)Le litige portait sur l’établissement de lavaleur locative d’un immeuble à usaged’hôtel pour l’établissement de la taxe pro-fessionnelle. La société exploitant l’hôtel(Etap Hôtel à Vitry-sur-Seine) avait obtenudu juge administratif que le local type n°4ne soit pas retenu car il n’était pas loué au1erjanvier 1970 et que la comparaisondevait être effectuée par rapport au local-type n°43. Mais en appel, la cour adminis-trative d’appel avait estimé que ce local nepouvait pas davantage être retenu car ilétait loué à ces conditions de prix anor-males au 1erjanvier 1970. Elle avait retenuau local type n°56, ce dont il était résultéune baisse de la valeur locative. Devant leConseil d’État, l’administration obtientl’annulation de l’arrêt d’appel:“Considérant que, pour retenir, comme ter-me de comparaison, le local-type n°56 dela commune de Villeneuve-Saint-Georges,correspondant à un hôtel classé dans lacatégorie “une étoile” exploité sousl'enseigne “Première Classe”, la cour anotamment jugé que si l'administrationsoutenait que ce local-type avait fait l'objetd'une évaluation irrégulière, par comparai-son avec le local-type n° 11 de la communede Chennevières-sur-Marne, lequel avait luimême été évalué par la méthoded'appréciation directe, elle ne l'établissaitpas; qu'en se bornant à statuer ainsi,sans indiquer en quoi les affirmationsprécises et non contestées des écri-tures de première instance del'administration n'étaient pas de natu-re à remettre en cause la pertinence duterme de comparaison en cause, lacour a insuffisamment motivé sonarrêt; qu'elle a en outre méconnu son obli-gation, rappelée ci-dessus, de statuer sur leterme de comparaison qu'elle entendaitretenir”.Observations:Plusieurs arrêts ont été ren-dus le même jour sur cette question.Lorsque le juge estime irrégulière uneméthode d’évaluation, il doit lui substituerla méthode qui lui parait régulière (art.1498 du CGI, cité par l’arrêt). Par ailleurs,lorsqu’il écarte le terme de comparaisonretenu par l’administration, le juge doitindiquer en quoi le local-type ne peut pasêtre retenu. C’est donc le défaut de moti-vation qui a justifié l’annulation de l’arrêtd’appel. Les SCPI de rendement ont connu en 2012un record de collecte avec 2,3milliardsd’euros, niveau en hausse de 10,8% parrapport à 2011.En revanche, la fin du régime Scellier a faittrébucher la collecte des SCPI investies enimmobilier d’habitation. Ces SCPI ont col-lecté 180millions d’euros en 2012 soit unetrès forte chute de -73,6%. Au total, lacollecte des SCPI recule de -9,9%.La capitalisationFin 2012, la capitalisation des 150 SCPIétait en hausse de 10% par rapportà l’an dernier, atteignant 27,3mil-liards d’euros.Le niveau de distribution a été trèscomparable à celui de à 2011:5,27% en 2012 contre 5,23% en2011. S’agissant par exemple desSCPI classiques diversifiées, la distri-bution a augmenté de 1,91% entre2011et2012. Le prix moyen de la part est parailleurs globalement resté stable (-0,01%).Seules les SCPI murs de magasins voientleur prix de part augmenter alors que celuides SCPI classiques recule de -0,60 %.Le marché secondaire se maintient à unniveau limité en regard de la capitalisation(1,11%), même s’il est en légère progres-sion (+2,3%) à 403millions d’euros.(chiffres ASPIM du 27février2013).Collecte nette des SCPIen millions d’eurosCapitalisation des SCPIfin 2012 en millions d’eurosPerformance des SCPIimmobilier d’entreprise (fin 2011 à fin 2012)Types de SCPI2012ÉvolutionannuelleClassiques diversifiées1803,5+11,4 %Régionales44,1+9,8 %Internationalement diversifiées0,1-Murs de magasins477,6+10,1 %Immobilier d’entreprise2325,3+10,8 %Immobilier résidentiel179,6-73,6%Ensemble2504,9-9,9%Types de SCPIDéc.2012ÉvolutionannuelleClassiques diversifiées18860,5+12,5 %Régionales1090,4+1,7 %Internationalement diversifiées154,5+0,1 %Murs de magasins3846,2+10,4 %Immobilier d’entreprise23951,5+11,5 %Immobilier résidentiel3277,1-0,1%Ensemble27228,6+10 %Types de SCPITaux dedistribu-tionVariationdu prixde partRevenusdistribuésClassiques diversifiées5,24%-0,60%1,91%Régionales5,86%-0,43%4,65%Internationalement diversifiées4,76%0,00%-9,91%Murs de magasins5,23%2,84%2,80%Immobilier d’entreprise5,27%-0,01%2,11%Collecte en hausse sur les SCPI de rendementsource : Aspim/IEIF
5mars 20135JURIShheebbddooimmobilier••MMAARRCCHHÉÉDDUULLOOGGEEMMEENNTTCCOONNJJOONNCCTTUURREELes prix de l’immobilier parisien amorcent une décruePremier constat: le volume des ventes chute.Alors que le marché de l’Ile-de-France avaitenregistré le chiffre record de 195000 transac-tions en 2010, il n’a atteint que 175000 tran-sactions en 2011 et 150000 en 2012. Cettechute de -13% en un an est toutefoismoindre que celle observée pour l’ensemblede la France (-18% à 710000 transactions).Thierry Delesalle, notaire à Paris résume ainsila situation : “2012 est l’année où l’immobiliers’est recollé à l’environnement économique”;l’immobilier se portait de façon insolente, por-té par des taux d’intérêt bas, l’aide du Scelllieret le report d’investissements issus de place-ments financiers. 2011 avait connu une révi-sion des volumes sans baisse de prix. Depuisl’été 2012, la baisse des volumes finit par avoirraison des prix.Volumes en baisse sensiblePour les appartements anciens, la baisse devolume est de -10 % à Paris, -11% en petitecouronne et -13 % en grande couronne(2012 par rapport à 2011). Elle est plus mar-quée dans les Yvelines (-14%), en SeineSaint-Denis (-15%) et en dans le Val d’Oise (-19%). Si à Paris, le recul est moindre (-10%),il s’est accéléré au dernier trimestre 2012 (-21% par rapport au 4etrimestre 2011).Pour les appartements neufs, la baisse destransactions est plus rude: -17% en Ile-de-France. Le département le plus affecté est lesHauts-de-Seine (-26%), suivi par Paris (-24%)et le Val d’Oise (-23 %). Le mouvements’amplifie au 4etrimestre 2012 : la baissecomparée au 4etrimestre 2011 est très forteà Paris (-62%), mais également conséquenteen Essonne (-48%), dans les Hauts-de-Seine(-45%) et en Seine Saint-Denis (-35%).Pour les maisons anciennes, le recul del’activité sur l’ensemble de l’année est de -14% (-12% en petite couronne et -15% engrande couronne). Pour les maisons neuves,la décrue est bien plus forte -49% en petitecouronne et -22% en grande couronne (-28% pour l’ensemble). Frédéric Dumontreconnaît que la baisse des ventesd’appartements neufs est spectaculaire etque les promoteurs peinent à commercialiserleurs programmes d’autant que les banquesexigent désormais une précommercialisationde 60 à 80% du programme pour financerl’opération.Début de baisse des prixC’est au 3etrimestre 2012, que le record desprix a été atteint à Paris avec 8440 le m2.Au 4etrimestre, les prix sont redescendus à8270, soit une baisse de -2,0% en 3 mois (-1,0% en un an). Tous les arrondissementssont en baisse, sauf le 2e. Le 6earrondisse-ment affiche la plus forte baisse (-5,6% entrois mois). L’évolution annuelle reste positivedans 7 arrondissements (2eet 3e, 8eet 9eet10e, 17eet 19e).Dans la petite couronne, les prix des apparte-ments anciens ont reculé de -1,3% en troismois (-0,4% en un an). Certaines communesaffichent des replis plus marqués. C’est le casde Montreuil (-10,1% en un an) et dans unemoindre mesure d’Aubervillliers (-4,6%) ou,à l’ouest, de Neuilly (-4,1%), alors que cer-taines communes restent en hausse, commeBoulogne (+1,2%) ou Asnières (+2,0%).En grande couronne, les prix des apparte-ments anciens sont plus stables (-0,1% en unan), même si certaines communes montrentde gros écarts, à la hausse (+14,3% à Fontai-nebleau) ou à la baisse (-18,5% à Corbeil-Essonnes). Il faut toutefois prendre gardeaux effets de structure: par exemple uneaugmentation du nombre de vente degrandes maisons pousse la moyenne à lahausse. Les maisons anciennes voient aussileur prix moyen reculer. La baisse est en peuplus nette en grandecouronne (-1,1%)qu’en petite couronne(-0,9%). Trois com-munes chutent de plusde 20%: Saint-Maurdes Fossés (-20,1%),Nanterre (-23,7%) etMontreuil (-34,5%).En grande couronnedeux communes pro-gressent de plus de10%: Argenteuil(+14,3%) et Savigny-sur-Orge (+15,2%). 8 4608 440 € 8 270 € 8 300 €8 200 € 8 070 € 7 000 €7 250 €7 500 €7 750 €8 000 €8 250 €8 500 €8 750 €9 000 €sept-10oct-10nov-10déc-10janv-11févr-11mars-11avr-11mai-11juin-11juil-11août-11sept-11oct-11nov-11déc-11janv-12févr-12mars-12avr-12mai-12juin-12juil-12août-12sept-12oct-12nov-12déc-12janv-13févr-13mars-13avr-13Date prévisionnelle des ventes___ Trait gras : valorisation des indices sur les ventes....... Trait fin pointillé : Projections sur les mois suivants à partir des avant-contratsCalculs réalisés suivant la méthodologie des indices Notaires - INSEEDate de signature des promesses de ventes juin-10 août-10 oct-10 déc-10 fév-11 avr-11 juin-11 août-11 oct-11 déc-11 fév-12 avr-12 juin-12 août-12 oct-12 déc-12 jan-13Projection de prix des appartements anciens à ParisPrix des appartements anciensPrix des maisons anciennesSource: base BIEN - notaires Paris Ile-de-France - 28 fév. 2013DépartementPrix au m2ÉvolutionannuelleHauts-de-Seine5380-0,4%Seine-Saint-Denis3270-0,7%Val-de-Marne4270-0,2%Petite couronne4420-1,3%Seine-et-Marne2750-0,1%Yvelines39200%Essonne2780-0,1%Val-d’Oise2840-0,1%Grande couronne3130-0,1%Ile-de-France5510-0,6%DépartementPrix auÉvolutionannuelleHauts-de-Seine580000-0,5%Seine-Saint-Denis278300-1,3%Val-de-Marne357300-1,0%Petite couronne358800-0,9%Seine-et-Marne241400-1,1%Yvelines370800-1,6%Essonne289200-1,6%Val-d’Oise279500-0,1%Grande couronne284400-1,1%Ile-de-France306500-1,0%Arr.tPrix aum2Evol.ann.Arr.tPrix aum2Evol.ann.1er10260-2,7%11e8190-1,7%2e10000+4,6 %12e7900-0,9%3e10200+0,1 %13e7780-2,2%4e10890-1,1%14e8570-1,4%5e10280-2,8%15e8630-2,9%6e12780-2,9%16e9550-3,8%7e11740-4,8%17e8580+0,4 %8e10560+2,5 %18e7190-2,8%9e8950+0,3 %19e6660+1,9 %10e7720+5,2 %20e6900-4,0%Paris8270-1,0%Prix des appartements anciensPoursuite de la baisse en vueLa projection des prix, permise parl’enregistrement d’un échantillon d’avant-contrats permet d’anticiper une poursuite dela baisse. Un prix moyen de 8070 est doncà prévoir pour avril2013.Thierry Delesalle conseille au vendeurd’analyser les défauts et qualité de son bienet, de vérifier s’il n’est pas en dessus du mar-ché et, le cas échéant de réajuster le prix de -10 à -15%. Les notaires constatent l’impactde la réforme des plus-values immobilièresqui conduit des vendeurs à renoncer à lavente qu’ils envisageaient. Les notaires nes’attendent pas à une chute des prix, mais ilsestiment que cette nouvelle tendance à labaisse devrait perdurer tant que la confiancen’est pas revenue. Tous les indicateurs, tant de volumes que de prix, sont orientés à la baisse.
Les loyers reculent en ce début d’année2013 de -0,8% (évolution annuelleobservée en janvier et février par rapportà la même époque de l’an dernier), et par-ticulièrement en Ile-de-France (-1,8%),plus qu’en province (-0,5%). Toutefois,selon Michel Mouillart, professeur àl’Université Paris Ouest, qui présentait le27février les résultats de l’observatoireClameur, cette baisse ne devrait pas per-durer. L’année 2013 devrait se conclure parune hausse de 1,5 à 1,6% soit une évolu-tion inférieure à l’inflation prévue pour2013 (1,9%).Sur la période plus récente (2007-2012), lahausse moyenne des loyers est de 1,6%par an alors que dans la période précé-dente (1998-2006), la hausse était nette-ment plus forte (+4,1%). En moyenne surl’ensemble de la période, la hausse des loy-ers a été de 3,0% par an alors quel’inflation était de +1,7% par an.Taux de mobilité en baisseLe marché de ce début d’année est mar-qué par une baisse de la mobilité deslocataires. Le taux de mobilité qui était de27% en 2012, recule à 26% en 2013(moyenne de 27,9% entre1998 et2013).Ce repli se traduit, depuis 2011, par unecontraction de 95000 logements de l’offrelocative sur le marché. La mobilité est ordi-nairement très variable suivant les secteursgéographiques. Elle est bien plus forte àl’ouest que dans l’est de la France. Lamobilité est par exemple de 35,7% enBretagne et de 41,3% en Poitou-Char-ente, alors qu’elle est de 26,2% en Rhône-Alpes et de 27,5% en Lorraine. Dans lesgrandes villes, elle est très basse: 17,6% àParis et 18,8% à Marseille.Effort d’amélioration en hausseL’effort d’amélioration du parc augmente.La proportion de logements qui fontl’objet de travaux d’amélioration etd’entretien avant une remise en locationse redresse. Elle était de 27,0% en 2012 etgrimpe à 31,1% en 2013. Ce dossier deClameur met l’accent sur la situation devilles moyennes où les loyers sont faibles eten conséquence, l’effort d’améliorationdes logements est moindre. A Saint-Brieucpar exemple où le loyer médian est de 7,2 le m2, seulement 7,2% des logementsfont l’objet de travaux lors de la reloca-tion. A Cherbourg où les loyers sont de5mars 20136JURIShheebbddooimmobilier••MMAARRCCHHÉÉLes loyers devraient augmenter de 1,5% en 2013Un projet de loi inacceptableL’UNPI juge inacceptable le projet de loi surle logement sur les mesures devant modifierla loi de 1989 sur les rapports locatifs (com-muniqué du 27février2013). Le présidentde l’UNPI, Jean Perrin, s’insurge en particu-lier contre les mesures suivantes:- centralisation des dépôts de garantie à laCaisse des dépôts;- contrôle de la “véracité des congés” pourvente ou reprise personnelle;- suppression de la procédure de revalorisa-tion des loyers sous-évalués;- encadrement des loyers à partir des don-nées des observatoires de loyers;- réduction à un mois du délai de préavis dulocataire en zone tendue.Lors de la conférence de Clameur du26février, Jean Perrin, qui est aussi présidentde Clameur a salué la qualité scientifiquedes travaux de Michel Mouillart et s’estinterrogé sur le coût des observatoirespublics de loyers qui vont être mis en place.Il rappelle par ailleurs que Clameur ne coûterien au contribuable et s’interroge surl’objectif idéologique que pourraient avoirces observatoires. Il remarque qu’il a falludes années pour mettre au point Clameuret s’étonne de la rapidité annoncée de miseen route des observatoires publics.VilleLoyer 2013 (en /m2)Variation 2013(en%)Hausse supérieure à l’inflationBrestReimsLilleAngers9,3 11,8 14,3 10,7 6,9%6,6%2,8%2,1%Hausse inférieure à l’inflationNantesDijonToulouse11,8 11,1 11,8 0,4%0,1%0,0%Baisse des loyersMarseilleMontpellierLyonStasbourgSaint-EtienneGrenobleToulonLe MansNiceParisBordeauxRennesLe Havre12,5 13,6 12,5 12,5 8,7 11,8 10,4 8,4 13,6 23,2 11,9 10,8 9,8 -0,1%-0,4 %-0,7 %-0,8 %-0,8 %-1,0 %-1,7 %-2,0 %-3,8 %-4,1 %-4,1 %-4,7 %-5,6 %RégionsLoyer 2013 (en /m2)Variation2013 (en%)Loyers de 11,1 à 18,5 Ile-de-FrancePACANord-Pas-de-CalaisRhône-AlpesLanguedoc-Roussillon18,5 12,7 12,2 11,3 11,1 -1,8%-2,0%+2,4%+0,5%+0,6%Loyers de 10,2 à 11,1 AlsacePicardieBasse-NormandiePoitou-CharenteHaute-NormandieAquitaineCentreMidi-Pyrénées10,9 10,9 10,7 10,7 10,6 10,3 10,2 10,2 +1,5 %+2,7 %-4,1 %-1,4 %-4,3 %-4,1 %+1,8 %+1,0 %Loyers de 8,4 à 10,2Pays-de-la-LoireBourgogneBretagneChampagne-ArdennesLorraineAuvergneFranche-ComtéLimousin10,0 9,7 9,5 9,2 8,9 8,9 8,7 8,4 +0,2 %+0,7 %+1,3 %+3,3 %-1,4 %+1,9 %+0,2 %-3,5 %France entière12,6 -0,8%Les loyers dans les 20 plusgrandes villes de FranceLes loyers en régionsÉvolution des loyers de marchéde 1998 à 2012Source Clameur février2013Source Clameur février20137,3, la part des relocations avec travauxest de 9,0%. Dans les grandes villes aucontraire, cette proportion est nettementplus élevée: 27,7% à Paris, 18,6% à Mar-seille et 35,6% à Lyon.Actuellement, ce sont les loyers des petitessurfaces qui régressent: +2,0% pour lesstudios et 1 pièce, -0,9% pour les 2 pièces.Les 3 pièces sont stables (-0,1%), alors queles 4 pièces augmentent (+0,5%) ainsi queles 5 pièces et plus (+1,4%).Dans les villes de plus de 10000 habitants,on constate que 45% d’entre elles con-naissent une baisse de loyer.Les loyers de relocation: +2,8%Pour l’année 2012, les bailleurs ont pra-tiqué une hausse de loyers de +2,8%entre deux locataires. Cette hausse est trèsvariable selon qu’ils ont ou non réalisé destravaux. En cas de gros travaux, la hausseest de +10,9%. Si les bailleurs n’ont effec-tué que des petits travaux, ils ont augmen-té le loyer de +1,9%. En revanche, s’ilsn’ont pas réalisé de travaux, ils ont consen-ti une baisse de loyer de -3,7%. MichelMouillart en conclut qu’il n’y a pas depreuve de dérapage des loyers entre deuxlocataires. CCOONNJJOONNCCTTUURREE
PPRROOPPOOSSIITTIIOONNSS5mars 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsLogement: Alexandra Carpentier estnommée conseillère technique au cabinetde Cécile Duflot. (Arrêté du 6février2013,J.O. du 19 fév. @).Economie solidaire et consommation:Thierry Courret est nommé conseiller, char-gé de l'action sociale, du secteur sanitaireet social et de la politique de la ville. Il suc-cède à Pierre Bilger.(Arrêtés du 19février2013, J.O. du 21 et du22février, @).Culture: Christopher Milesest nommédirecteur adjoint du cabinet d’Aurélie Filip-petti. (Arrêté du 22février2013, J.O. du 23fév. @).Administration DREAL: Françoise Noars est nomméedirectrice régionale de l'environnement,de l'aménagement et du logement de larégion Rhône-Alpes. (Arrêté du12février2013, J.O. du 20 fév. @).PréfetsGilbert Payet est nommé préfet desVosges. (Décret du 22février2013, J.O. du23février, @).MagistratureTGI: Jocelyne Rubantel est nommée pré-sidente du tribunal de grande instance deMontluçon.(Décret du 18février2013, J.O. du 20février2013, @).Organismes publicsCommission nationale des secteurs sau-vegardés: Jean-Pierre Leleux, sénateurdes Alpes-Maritimes est nommé président.Sont nommés en tant qu’élus: Mary Bour-gade, Marylise Fleuret-Pagnoux, Jean Ger-main, Denis Grandjean, Didier Herbillon.Personnes qualifiées: Isabelle Balsamo,Nancy Bouché, Alain de La Bretesche,Michel Brodovitch, Daniel Duché, Jean-René Etchegaray, Mireille Grubert, SibylleMadelain-Beau et Christian Nicol. (Arrêtédu 6décembre 2012, J.O. du 19 fév. p.2835).INRAP: Pierre Dubreuilest nommé direc-teur général de l'Institut national derecherches archéologiques préventives.(Décret du 18 fév. 2013, J.O. du 20 fév. p.2895).Statistiques SLSLes bailleurs sociaux doivent transmettreaux préfets du lieu de situation des loge-ments d'ici le 1erjuin 2013les renseigne-ments relatifs au supplément de loyer desolidarité. Si un bailleur détient des loge-ments dans plusieurs zones géographiquesau sens de l'article R441-21 du CCH, il doitremplir un formulaire dans chaque zone(zone1 bis, zone 1, zone 2 et zone 3).L'analyse de ces formulaires permet dedéterminer le nombre de personnesdépassant les plafonds de ressources et sui-vant quel montant et comment sont appli-qués les barèmes de SLS.(Arrêté du 11 fév. 2013 fixant selon une périodicitéannuelle la nature et les modalités de présentationpar les bailleurs sociaux des renseignements statis-tiques relatifs au SLS, J.O. du 22 fév. p.3013).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 510UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..L’ARC réagit au projet de loi DuflotL’association des responsables de coproprié-tés émet des contrepropositions au projetde loi Duflot. En voici l’essentiel.S’agissant du contrôle de la profession desyndic, l’ARC suggère que le Haut conseil quidoit régir les professions immobilières com-porte des sous-conseils dont l’un serait uni-quement consacré à la copropriété. Pourassurer l’efficacité du contrôle, l’ARC deman-de que les usagers soient représentés à hau-teur de 25% au moins. Pour faciliter le tra-vail des instances régionales de discipline,L’ARC préconise de prévoir en amont unephase de conciliation qui pourrait être trai-tée au niveau départemental sous l’égide del’ADIL.Sur le compte séparé, l’ARC se réjouit que leprojet le prévoie à titre obligatoire.L’association est ouverte, par souci de dia-logue, à l’éventualité d’une exception pourles petites copropriétés. Pour le choix de labanque, l’ARC fait valoir qu’il est anormald’imposer à un syndicat de changer debanque s’il choisit un nouveau syndic.L’ARC approuve par ailleurs la forfaitisationdes honoraires de gestion courante des syn-dics. L’allongement de la durée du mandatqui est prévue ne suscite pas d’opposition del’ARC, sous réserve d’introduire une facultéde révocation sans indemnité en cours demandat.En revanche, elle déplore l’absenced’instauration d’une délégation de pouvoirélargie aux conseils syndicaux, sous contrôlede l’assemblée générale, comme cela peutse pratiquer dans les résidences services.Concernant la procédure d’alerte, l’ARCapprouve l’idée que les collectivités territo-riales soient habilitées à les déclencher, maissuggère que le juge puisse prononcerl’abandon d’une créance lorsque le créanciera négligé cette procédure d’alerte.Pour l’institution d’un fonds travaux obliga-toire, l’ARC approuve pleinement l’idée del’attacher au lot et non au copropriétaire.Elle préconise d’avancer par étapes en com-mençant par l’obligation du fonds travaux,avant de rendre obligatoire le diagnostic,puis le plan travaux. Une proposition alter-native consisterait à réformer le carnetd’entretien pour le remplacer par un carnetde gestion et d’entretien, préalable à l’audittechnique.L’ARC est assez sceptique sur les propositionsde traitement des copropriétés dégradées,redoutant que les organismes HLM n’aientpas les moyens d’une gestion adaptée.Enfin, si l’ARC approuve le principe d‘uneimmatriculation des copropriétés, elles’oppose vivement à la création d’une obli-gation de publier les comptes avec un fichiercentral. A suivre.
5mars 20138JURIShheebbddooimmobilier••JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine>Il est question de modifier la fiscalitéde l’assurance-vie pour inciter les institu-tionnels à revenir vers le logement. Com-ment cela peut-il se faire?N.B.: “Le Gouvernement a fait part de sonsouhait qu’une partie de l’épargne investieen assurance-vie soit orientée vers le loge-ment. Cette orientation pourrait passer parla voie fiscale. On peut en effet modifier lafiscalité de l’assurance-vie pour les nou-veaux contrats, ou pour les nouveaux ver-sements sur les contrats existants, mais ilparaît difficile de modifier la fiscalité descontrats qui sont déjà ouverts. Le durcisse-ment pourrait passer par une hausse de lafiscalité perçue au fil de l’eau, ou par unallongement de la durée de vie descontrats pour l’application de la taxationdes revenus au taux forfaitaire de 7,5%.”>La fiscalité est actuellement très incer-taine…N.B.: “Il y a un problème de stabilité et dequalité de la norme fiscale. La contributionadditionnelle à l’IS de 3 % instituée par laloi de finances rectificative de l’été dernieren est un exemple. Les distributions réali-sées par les SIIC donnaient lieu à taxation,excepté pour les distributions au sein desgroupes SIIC. La troisième loi de financesrectificative pour 2012 a généralisél’exonération à toutes les distributionseffectuées par les SIIC, mais de façon tem-poraire en contrepartie d’un engagementpris par le secteur de construction de loge-ments dans le secteur intermédiaire.”>L’administration a cependant intégrétoutes ses instructions dans le BOFIP. N’ygagne-t-on pas en lisibilité de la règle?N.B.: “L’administration fiscale a en effetmis en ligne en septembre dernier une basede données BOFIP-Impôts qui rassemble ladoctrine fiscale. En réalité, cette base n’apas intégré l’ensemble des instructionspréexistantes. Pour les SIIC par exemple,les instructions relatives au régime del’article 210 E du CGI n’ont pas été reprisesalors que le régime dérogatoire est subor-donné à un engagement de conservationde l’immeuble par l’acquéreur. Ces instruc-tions conservent donc leur intérêt. Lespoints qui sont sujets à contestation, la“zone grise” s’accroît.On a vu aussi par exemple que la réformedu régime Malraux, qui remonte à la loi definances pour 2009, avait donné lieu à unprojet d’instruction en juillet2009, maisque les premiers commentaires del’administration n’ont été intégrés auBOFIP qu’en octobre 2012. Ces commen-taires sont de plus très succincts.”>Faut-il redouter plus de contentieux surle régime Malraux?N.B.: “Je ne le pense pas car depuis cetteréforme de 2009, qui a remplacé le régimede déficits fonciers par un système deréduction d’impôt, ce mécanisme estdavantage sécurisé. Ainsi, par exemple, laliste des dépenses éligibles est bien pluslarge, sous réserve bien sûr de respecter lesconditions de travaux exigées par le pro-gramme de sauvegarde et de mise envaleur (PSMV).Mais certaines questions restent soumisesà interprétation. Ainsi, lorsque la rénova-tion de l’immeuble donne lieu à une venteà rénover (VIR), peut-on admettre que laréduction d’impôts porte également sur lesdroits d’enregistrement? À mon sens, laréponse est positive, mais la question n’estpas tranchée.”>Qu’en est-il du droit d’enregistrementde 5% pour les cessions de titres de SPI?N.B.: “La loi de finances pour 2013 a pré-vu que l’assiette des droitsd’enregistrement de 5 % pour les cessionsde titres de société à prépondérance immo-bilière est désormais la valeur réelle debiens après déduction du seul passif affé-rent à l’acquisition des biens. Il en résulteNicolas Duboille (Granrut): “la réforme des plus-values immobilières devrait redevenir d’actualité”.Avocat associé chez Granrut, société d’avocats, Nicolas Duboille nous livre sesréflexions sur la loi de finances pour 2013 dans le domaine immobilier.que les dettes non liées à l’acquisition nesont plus prises en compte. Mais, appli-quée à la lettre, cette règle interdit dedéduire des dettes qui seraient contractéespour la réalisation de travauxd’amélioration par exemple, ce qui n’estpas très logique. La DLF doit se prononcermais nous sommes ici encore dansl’incertitude. D’autres questions sur cepoint se posent, par exemple le fait desavoir si cette règle s’applique en cas decession de titres d’OPCI. ”>Après l’annulation par le Conseilconstitutionnel de la réforme des plus-values, faut-il s’attendre à une nouvelleréforme?N.B.: “Le Conseil constitutionnel a censu-ré l’article 15 de la loi de finances pour2013 qui réformait le régime d’impositiondes plus-values immobilières. L’articleaurait sans doute pu être partiellementannulé, mais il l’a été en totalité. Par cettedécision, le Conseil constitutionnel a égale-ment neutralisé la mesure temporaire ded’abattement exceptionnel de 20% pourles cessions, autres que les terrains à bâtirréalisées en 2013. Ce faisant, il a empêchéle “choc d’offre” voulu par le Gouverne-ment.Il est donc probable que ce sujet revienned’actualité lors de la prochaine loi definances rectificative qui est annoncée.Nicolas Duboille, avocat associé, ani-me l’équipe fiscalité immobilière deGranrut, Société d’avocats. Précédemmentchez Jones Day, il conseille des groupesde SCPI, de foncières ou d’OPCI. Il tra-vaille notamment pour le CNCC etl’Établissement public de Paris Saclay.NNIICCOOLLAASSDDUUBBOOIILLLLEEIINNTTEERRVVIIEEWWAACCTTUUAALLIITTÉÉDéclaration des valeurs locativesLe modèle de déclaration à souscrire parles propriétaires de locaux professionnelspour la révision des valeurs locatives estfixé par cet arrêté. Il s'agit du formulaireCERFA n°14248*02. Les déclarations doi-vent être déposées au plus tard le 8avril2013. Elles comportent la nature, la desti-nation, l'utilisation, les caractéristiquesphysiques, la consistance, l'occupation deslocaux ainsi que le montant du loyer.Toutefois, il est accordé un délai supplé-mentaire pour les contribuables déposantleurs déclarations par voie électronique:- 22avril 2013 pour les propriétaires de 10locaux ou moins,- 29avril 2013 pour les propriétaires de 11à 100 locaux,- 6mai 2013 pour les propriétaires de plusde 100 locaux.(Arrêté du 18février2013 relatif au modèle dedéclaration à souscrire dans le cadre de la miseen œuvre de la révision des valeurs locatives deslocaux professionnels, J.O. du 20 fév. p.2946).