– 2 – Au Sénat –
Tarification énergétique : vote du texte sans bonus-malus
Taxe d’aménagement / Hébergement d’urgence / Code forestier
TVA dans le bâtiment
– 3-6 – Dossier –
Où en sont les plus-values immobilières par Nathalie Levray
Les personnes imposées / Une imposition alourdie / Déclaration
Entretien avec : Maître Boris Vienne, notaire à Cornebarrieu (Haute Garonne)
– 7 – Nominations – Au fil du JO – Agenda –
Financement du DALO
En bref : Périal mise sur l’innovation
Les prévisions du Crédit Foncier de France
– 8 – Jurisprudence –
Indivision : mandat de conclure des baux
– 8 – À l’Assemblée –
Régulation des activités bancaires
Réponses au mal-logement / Politique de la ville
Les sénateurs ont examiné le 13février ennouvelle lecture la proposition de loi visantà préparer la transition vers un systèmeénergétique sobre. La ministre DelphineBatho souligne que la nouvelle version de cetexte, qui vise à inciter à la réalisationd’économie d’énergies, est différente de laprécédente en ce qui concerne les modalitéstechniques du bonus-malus. Il tiendracompte du nombre de personnes occupantle logement et du climat de la commune oùil se situe. Son entrée en vigueur est reportéeau 1erjanvier 2015. L’année 2014 permettra lacollecte des données et le calage des niveauxde bonus-malus (JO Sénat déb. 14 fév.p.1189). Le bonus sera calculé à partir de laconsommation des 25% des Français ayantune consommation raisonnable d’énergie.La ministre estime que 75% des ménagesverront leur facture baisser. Pour lesménages éligibles aux tarifs sociaux, lemalus pourra être réduit à l’euro symbo-lique.Les consommations “extravagantes” serontfrappées par un malus dissuasif, de deuxiè-me niveau. La collecte des données pourraitêtre effectuée par un organisme commeERDF. Les résidences secondaires serontsoumises à un régime adapté pour éviterqu’elles bénéficient d’un bonus.L’Assemblée a adopté un amendement pouravancer la date de généralisation des comp-teurs individuels dans les immeublesd’habitation à chauffage collectif.Le nombre de foyers bénéficiaires des tarifssociaux a été augmenté, passant de 1,2 à 1,7mission, mais l’objectif est d’atteindre 4mil-lions, ce qui impose une modification légis-lative.le texte prévoit aussi une expérimentationde la tarification progressive de l’eau.Le rapporteur Daniel Raoul insiste sur lanécessité de commencer par le logementpour construire une politique de maîtrise dela consommation d’énergie ambitieuse. Ilajoute qu’un effort doit porter sur la forma-tion professionnelle et le DPE (p.1193) etévoque la création par l’article 6 d’un servi-ce public de la performance énergétique del’habitat.Daniel Raoul explique que le bonus-maluscomportera trois tranches:1. bonus pour la première tranche,2. malus modéré pour la 2etranche,3. malus plus important pour la 3etranche.En revanche, le dispositif sur les relationsentre bailleurs et locataires a été retiré.Le rapporteur évoque aussi l’article 8 quiinterdit aux fournisseurs de couperl’approvisionnement de l’énergie, etl’abonnement, pendant l’hiver.Michel Teston indique que les articles13et14 prévoient une tarification sociale del’eau.■HippocampéléphantocamélosJean-Claude Lenoir, qui évoque une saisinedu Conseil constitutionnel, estime que lebonus-malus remet en cause le principe dela péréquation tarifaire puisque les tarifsseront différents selon les communes et qu’ilpénalisera les ménages les plus modestesqui vivent dans des passoires thermiques(p.1197).Mireille Schurch observe que certains pays,comme l’Italie, ont abandonné la tarificationprogressive (p.1199).Ladislas Poniatowski estime que le systèmeva se neutraliser lui-même car il doit êtreéquilibré financièrement mais qu’il devratenir compte de critères (familles nom-breuses, conditions climatiques; appareilsmédicaux) qui en limiteront l’effet (p.1209).À l’article 1er, Jean-Claude Lenoir ironise surle coût du système qu’il propose d’appeler,en en évoquant Edmond Rostand, “hippo-campéléphantocamélos”, car il faudraadresser des lettres recommandées aux per-sonnes qui ne répondront pas auxdemandes de renseignement; le coût defonctionnement sera de 248millions d’eurosalors qu’il est attendu 200millions d’eurosde recettes via le malus (p.1221).Gérard Longuet souligne que 200millionsd’euros représentent seulement 30euros paran et par consommateur.Face aux critiques, le Sénat a supprimél’article 1er qui institue le bonus-malus(amendement n°2, voté p.1225).Les articles 1er bis à 1er quater ont aussi étésupprimés.L’article 2 a été voté avec amendements.L’article 3 prévoit la mise en œuvre d’unetarification spéciale de “première nécessité”.Son coût est de 300millions d’euros. Il a étévoté.L’article 6 qui crée le service public de la per-formance énergétique de l’habitat, a étévoté. le débat s’est poursuivi le 13février surl’éolien (art. 12 et suivants) puis sur la tarifi-cation sociale de l’eau (art. 14).L’ensemble du texte a été voté, et la ministreindique espérer à l’Assemblée le rétablisse-ment du bonus-malus (p.1312).AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTTarification énergétique: vote du textesans bonus-malus••immobilierJURIShheebbddoo11mars20132■Taxe d’aménagementAnne-Marie Escoffier, ministre déléguéechargée de la décentralisation, admet que lanouvelle taxe d’aménagement pose des dif-ficultés pour les personnes qui réalisent despetites constructions de moins de 20m2etqui peuvent être soumises à taxed’aménagement pour un montant dépas-sant le coût des matériaux. La ministreindique que ce dispositif devra être revu (JOSénat déb. 20 fév. p.1329).■Hébergement d’urgenceRépondant à une question orale du sénateurAlain Richard, la ministre du logementindique qu’il faut éviter le recours à l’hôtel ouà des accueils ne respectant pas un niveau dequalité satisfaisant. Cécile Duflot souhaitepérenniser des lieux d’accueil de bonne quali-té offrant des solutions d’accompagnement(JO Sénat déb. 6 fév. p.791).■Code forestierLes sénateurs ont examiné le 7février un pro-jet de loi de ratification de l’ordonnance du26janvier 2012 relative à la partie législativedu code forestier. Le ministre de l’agriculture,Stéphane Le Foll, indique préparer des assisesde la forêt pour le printemps, dont les conclu-sions seront intégrées dans la loi d’avenir surl’agriculture. Le rapporteur Philippe Leroyestime “effrayant” le nombre de propriétairesde forêt: les deux tiers ou les trois quarts de laforêt appartiennent à 3,5millions de proprié-taires (JO Sénat déb. 8 fév. p.977) mais il consi-dère que la production de bois pourrait êtreaugmentée de 20millions de m3, sans nuire àla qualité des forêts. Quant au travail de codi-fication, que ratifie le projet de loi, il est essen-tiellement technique, mais Mireille Schurchindique qu’il faudra revoir la question dudroit de préférence en cas de vente, créé par laloi de 2010 (p.981). Elle ajoute qu’il fautconforter l’Office national des forêts qui a été“saigné à blanc par la RGPP”.Elle souhaite l’élargissement du droit de pré-emption des SAFER aux parcelles boisées etconférer un droit de préemption aux com-munes. Le ministre souligne enfin les débou-chés nouveaux que peut avoir la forêt parexemple pour l’isolation et la construction desbâtiments (p.986). Le projet de loi a été voté(p.990).■TVA dans le bâtimentJean-Claude Merceron a interrogé SylviaPinel sur le taux de TVA dans le bâtiment,évoquant le projet de porter ce taux à 10%,mais la ministre lui répond simplementqu’un groupe de travail sera constitué (JOdéb. Sénat, 22 fév. p.1481).● « Les plus-values réalisées sur la vente de sonpropre logement ne sont toujours pastaxées! » souligne Boris Vienne, notaire àCornebarrieu (31). Ainsi, se félicite-t-il, « Lemarché de la résidence principale n’a pasbougé; il est excellent, voire meilleur. » Unefaçon de voir le verre à moitié plein. Aucunimpôt n’est perçu sur la plus-value d’un loge-ment ainsi que de ses dépendances immé-diates et nécessaires cédées simultanément,s’il constitue la résidence principale ducédant au jour de la cession. Cette conditionest appréciée de façon souple et au cas parcas par l’administration fiscale, notammenten cas de changement dans la situation fami-liale (séparation, divorce, rupture de vie mari-tale ou d'un PACS…) ou personnelle (muta-tion professionnelle ou survenance d'uneinvalidité…).Des exonérations remaniéesL’exonération est maintenue au cas oùl’habitation n’est plus occupée au jour de lavente si elle l’était encore au moment de lamise en vente, à condition que la cessionintervienne dans un délai normal et que lelogement reste inoccupé. Le caractère « nor-mal » n’est pas défini par les textes. Del’ordre d’un an avec un marché immobilierliquide, il peut être porté à deux ans entemps de crise, comme l’a admis le fiscen2009 et2010. Cette tolérance des servicesde Bercy vient d’être légalisée dans un cas.●Point d’actualité●Vente d’une résidence principalepour payer une maison de retraiteDepuis le 30décembre 2011, la conditiond’habiter dans le logement au jour de la ven-te est assouplie au profit des personnesaccueillies en établissement social ou médico-social ou des adultes handicapés placés enfoyer d’accueil. Ils sont exonérés de la plus-value sur la vente de leur ancien domicile, sicelle-ci intervient dans les deux ans qui sui-vent leur admission en établissement. Lacondition de non-occupation du logementleur reste toutefois applicable. Le bien nedoit avoir été ni loué, ni prêté à un tiers. Leconjoint, une personne à charge ou le concu-bin, qui résidaient dans le logement au jourdu départ, ont pu continuer à l’occuper alorsmême que le cédant n’y résidait plus. De sur-croît, pour bénéficier de cet avantage, le ven-deur ne doit pas être redevable de l’ISF autitre de l'avant-dernière année précédant cel-le de la cession et son revenu fiscal de réfé-rence doit être inférieur au seuil permettantde bénéficier des abattements d'impôtslocaux (23572€, pour la première part dequotient familial, majorée de 5507€ pour lapremière demi-part et 4334€ à compter dela deuxième demi-part supplémentaire).Les biens taxésLes récentes dispositions modifiant le régimedes plus-values immobilières touchent doncla cession de tous les biens immobiliers neconstituant pas l’habitation principale ducédant. Les règles s’appliquent aux ventesd’immeubles d’habitation ou commerciaux,de terrains, de droits immobiliers tels un usu-fruit, une nue-propriété ou une servitude etenfin de parts de sociétés transparentes. Estégalement assujetti à taxation le profit decession d'un terrain divisé en lots destinés àêtre construits lorsque le lotisseur n'a pasacquis le terrain dans l'intention de lerevendre après division par lots. L’impositionest conditionnée à un transfert de propriétéà titre onéreux. Sont inclus les apports ensociété et les échanges. Sont exclues lesmutations à titre gratuit ainsi que les par-tages entre les membres originaires d’uneindivision successorale ou conjugale ou leursdescendants et ayants droit, et entre concu-bins ou partenaires ayant conclu un PACS. Cerégime de faveur s’applique même si unesoulte est versée, même si les biens sontentrés dans le patrimoine des conjoints avantle mariage, dans celui des partenaires d'unPACS avant sa conclusion ou s’ils ont étéacquis par voie de donation-partage.La cession doit intervenir à titre occasionnel.Aussi, les profits réalisés en raison d’une acti-vité professionnelle immobilière font-ilsl’objet d’un régime d’imposition spécifique.Tout comme la cession d’un bien ou d’undroit immobilier inscrit à l’actif d’une entre-prise industrielle, artisanale, commerciale,agricole ou affecté à l'exercice d'une profes-sion non commerciale, qui est imposée selonles règles propres du régime des plus-valuesprofessionnelles.Les personnes imposéesSont redevables de l’impôt les particuliersqui vendent leur bien immobilier dans lecadre de leur gestion privée de patrimoine,soit directement, soit par l’intermédiaired’une société relevant de l’impôt sur le reve-nu des personnes physiques dont ils sontassociés. Ce peut être une société civileimmobilière, une société à prépondéranceimmobilière dont l’actif est, à la clôture destrois exercices qui précèdent la cession,constitué pour plus de 50% de sa valeurréelle par des immeubles non affectés à sapropre exploitation, ou encore un fonds deplacement dans l’immobilier (FCPI ou FPI).Les propriétaires non domiciliés en France,sous réserve de l’application des conventionsfiscales internationales, sont égalementredevables de l’impôt sur les plus-valuesimmobilières quand ils vendent leur biensitué en France.●Points d’actualité●Non-résident: première cessionexonéréeUn ressortissant d'un État membre del'Union européenne, de l’Islande ou de laNorvège ou d'un autre État ayant concluavec la France une convention d'assistanceadministrative en vue de lutter contre lafraude et l'évasion fiscales, non domicilié enFrance, qui cède son habitation habituellepeut bénéficier du régime exonératoire de lataxation sur la plus-value. Depuis le1erjanvier 2011, l'exonération s'applique surla première vente, et non plus au titre desdeux premières. Pour en bénéficier, le cédantdoit avoir été fiscalement domicilié en Francede manière continue pendant au moins deuxans à un moment quelconque antérieure-ment à la cession et avoir la libre dispositiondu bien cédé au moins depuis le 1erjanvierde l'année précédant celle de la cession. Enclair, le bien ne doit pas avoir été loué surcette période.11mars20133JURIShheebbddooimmobilier••PPLLUUSS--VVAALLUUEESSIIMMMMOOBBIILLIIÈÈRREESSRétrospectiveOù en sont les plus-values immobilières?Par Nathalie LevrayDDOOSSSSIIEERRDans le cadre du plan de réduction des déficits de la France, le régime d’imposition des plus-values immobilières a d’abord étéaménagé au troisième trimestre 2011. Puis, en réponse à la stratégie générale de finance publique axée sur la réduction dudéficit public à 3% du PIB en 2013 et nul à l’horizon 2017, le gouvernement a imaginé de gagner encore quelques dixièmesde points sur les ventes immobilières à l’été 2012. Entre annonces, votes et censures du Conseil constitutionnel, la fiscalitéimmobilière a ainsi connu une certaine instabilité. Tour d’horizon de ce qui demeure et de ce qui change. Le point des réformes successives qui a suscitéle plus de commentaires intéressel’allongement du délai pour être exonéré entotalité de la plus-value sur la vente de sarésidence secondaire, d’un bien locatif, d’unterrain à bâtir ou de droits immobiliers. Eneffet, la deuxième loi de finance rectificativepour 2011 a doublé la durée de détentiond’un bien, nécessaire pour prescrire touteimposition, ce qui alourdit la note du contri-buable. Et ce n’est pas le nouveau casd’exonération créé, applicable à la marge,qui fait passer la pilule.●●Points d’actualité●Durée de détention augmentéeDepuis le 1erfévrier 2012, il faut être proprié-taire de son bien depuis plus de trente ans(quinze ans auparavant) pour être intégrale-ment exonéré d’impôt et de prélèvementssociaux sur la plus-value dégagée lors de lavente d’un bien immobilier hors domicile. Laloi a fermé toute possibilité de parade à lataxation au moyen de l’apport du bien àune société civile immobilière (SCI) ou la ces-sion des parts de SCI. En effet, elle prévoitexpressément que la nouvelle fiscalités’applique aux apports à des SCI familiales(entre époux, ou parents et enfants) interve-nus depuis le 25août 2011. Seule une dona-tion du bien peut éviter la taxation sur laplus-value, à condition d’accepter de sedémunir et de payer les droits de donationqui ont été relevés dans la même loi. « Unmoyen beaucoup utilisé en2008 et2009»,se souvient Maître Vienne, « la crise ayantfavorisé le retour de la solidarité familiale. »●Vente d’une résidence secondairepour acquérir une résidence princi-paleDepuis le 1erfévrier 2012, la plus-value de lapremière cession d’une résidence secondairen’est pas imposée si le cédant n’a pas étépropriétaire de sa résidence principale, soitdirectement, soit par personne interposée,au cours des quatre années précédant lavente. De plus, il doit employer le prix devente, en totalité ou partiellement, dans lesvingt-quatre mois, pour acheter ou construi-re un logement qu’il affectera à sa résidenceprincipale. Aucune durée minimale deconservation de celle-ci n’est requise. En casde remploi partiel du prix de vente, la plus-value est exonérée à hauteur de la différen-ce entre le montant du remploi et le prix decession. Le bénéfice de l’exonération estconditionné à une demande expresse ducédant et à la mention dans l’acte de cessionde l’identité et de la part du prix revenant àchaque vendeur, de la part réinvestie dansl’achat de la résidence principale et du mon-tant de la plus-value exonérée. Cette exoné-ration ne bénéficie pas aux non-résidents.Les autres cas d’exonérationcontinuentde s’appliquer sans modification. Sont ainsidispensées d’impôt les plus-values de cessiond’un immeuble pour lequel une déclarationd’utilité publique a été prononcée en vued’une expropriation lorsque l'intégralité del’indemnité d’expropriation est utilisée, dansun délai de douze mois, pour l'acquisition, laconstruction, la reconstruction oul'agrandissement d’un immeuble; celles d’unimmeuble échangé dans le cadred’opérations de remembrement ou assimi-lées, ou vendu à un prix inférieur ou égal à15000€. Les titulaires de pensions de vieilles-se ou de la carte d'invalidité non passibles del'impôt de solidarité sur la fortune sont exo-nérés sous conditions de ressources. Enfin,lors de la cession d’un bien appartenant àune SCI et occupé gratuitement comme rési-dence principale par un associé, celui-ci n’estpas imposé sur la plus-value à hauteur desparts qu’il détient dans la SCI.Une imposition alourdieLa plus-value immobilière est définie commela différence constatée entre le prix d’achatet le prix de vente d’un bien ou d’un droitimmobilier. Sa détermination arithmétiqueréclame quelques calculs et rectifications. Ilfaut corriger, d’une part le prix initial d’achat,tel qu’il figure dans l’acte établi par le notai-re, et d’autre part le prix auquel le bien estvendu.Le prix initial se majore des frais de notaire,soit forfaitisés à 7,5% du prix, soit, si cela estplus avantageux ou si le bien a été reçu pardonation ou succession, pour leur montantréel. S’y ajoute le montant des travaux réali-sés dans le logement et justifié sur factures,ou, à défaut de justificatifs ou en cas dedétention du bien depuis plus de cinq ans,un forfait de 15% du prix. Le prix de l’achatpeut être ainsi augmenté d’au moins22,5%.●●Points d’actualité●Estimation du prix par les partiesÀ compter du 1erfévrier 2012, à défaut deprix stipulé dans l'acte notarié ou de valeurretenue pour la détermination des droits demutation à titre gratuit, le prix d'acquisitions'entend de la valeur vénale réelle à la dated'entrée dans le patrimoine du cédantd'après une déclaration détaillée et estimati-ve des parties. Son évaluation est effectuéepar le contribuable, sous sa responsabilité, etpeut être justifiée par tous moyens (prix dumarché, attestation d’expert…).L’administration peut la contester, dans lesconditions de droit commun, si elle a étémanifestement majorée en vue de minorerle montant de la plus-value réalisée.●Prix d’acquisition d’un immeubleà rénoverL’article 6 de la loi de finance pour 2012 cla-rifie la notion du prix d’acquisition d’unimmeuble à rénover pour le calcul de laplus-value en cas de revente d'un bienacquis sous le régime de la vented'immeuble à rénover. A compter du1erjanvier 2011, ce prix s’entend du prix del’existant majoré du montant des travauxsous réserve de présentation des factures.Cette définition s'applique aux contentieuxen cours.Le prix de vente est diminué de tous les fraisrestant à charge, par exemple le coût desdiagnostics obligatoires, de mainlevéed’hypothèque ou la commission d’agenceimmobilière.La soustraction de ces deux valeurs donne laplus-value brute de laquelle sont déduits lesabattements pour durée de détention pourobtenir la plus-value nette.11mars20134JURIShheebbddooimmobilier••PPLLUUSS--VVAALLUUEESSIIMMMMOOBBIILLIIÈÈRREESSExonération temporaire pour sur-élévationPour développer l'offre de logementdans les zones marquées par la faiblessede l'espace foncier disponible en multi-pliant les possibilités de construire, la ces-sion d’un droit de surélévation entre le1erjanvier 2012 et le 31décembre 2014ne donne lieu à la perception d’aucunetaxation sur la plus-value. Cependant,l’acquéreur doit s’engager à réaliser et àachever des locaux destinés à l’habitationdans le délai de quatre ans suivant sonachat. À défaut de respecter cet engage-ment, le cessionnaire est redevable d’uneamende d'un montant égal à 25% de lavaleur de cession du droit de surélévationsauf en cas de licenciement, d'invaliditéou de décès du contribuable ou de l'undes époux soumis à une imposition com-mune. Elle n'est pas due non plus lorsquele cessionnaire ne respecte pas son enga-gement en raison de circonstances excep-tionnelles indépendantes de sa volonté.DDOOSSSSIIEERR ●●Points d’actualité●Abattement progressif sur trenteansDepuis le 1erfévrier 2012, la plus-value impo-sable est calculée après l’application d’unabattement qui augmente avec la durée dedétention du bien. L'abattement est égal à2% pour chaque année de détention au-delà de la cinquième, à 4% pour chaqueannée de détention au-delà de la dix-septiè-me et à 8% pour chaque année de déten-tion au-delà de la vingt-quatrième (contre10% par année de détention au-delà de lacinquième auparavant). L’exonération estdonc totale au bout de trente ans (contrequinze ans dans le précédent dispositif).●Fin de l’abattement uniqueDepuis le 21septembre 2011, la déductionautomatique de 1000€ sur le prix de chaquecession a été supprimée par la deuxième loide finance rectificative pour 2011.Le taux d’imposition s’applique sur le mon-tant après déduction des abattements de laplus-value. La plus-value nette est taxée fisca-lement à 19% et supporte les cotisationssociales à 15,5%, soit un taux global de34,5% (voir tableau1), sauf pour certainsnon-résidents en France (voir tableau2).Les taux s’appliquent pour un terrain à bâtirou un immeuble dégageant une plus-valuenette inférieure à 50000€.●●Points d’actualité●Envolée des taxesDepuis le 1erjanvier 2011, le tauxd’imposition des plus-valuesimmobilières est passé de 16 à19%. Au 1eroctobre 2011, celuides cotisations sociales a été portéà 13,5% auquel s’ajoute, depuisle 1erjanvier 2013, un prélève-ment de solidarité de 2 pointssupplémentaires, créé par la loi definancement de la sécurité socialepour 2013.●Surtaxe pour les plus-valuesdépassant 50000€L’article 70 de la loi de finance rectificativepour 2012 instaure, à compter du 1erjanvier2013, une taxe sur les plus-values de cessiond'immeubles dont le montant est supérieur à50000€, qui vient s’ajouter aux 34,50% detaxation. Elle s’acquitte dès le premier eurode plus-value selon un barème progressifdont les taux varient de 2 à 6% (voirtableau3) et après application del'abattement pour durée de détention. Lataxe est due par le cédant et exigible lors dela cession. Elle ne concerne pas les cessionspour lesquelles une promesse de vente aacquis date certaine avant le 7décembre2012. « Les plus-values résultant de la cessionde terrains à bâtir ou de droits s’y rapportantsont exclues du champ de la taxe », préciseune lettre circulaire du 23janvier 2013 duministère du budget.Les terrains échappent à la surtaxe applicabledès le premier euro de la plus-value réalisée.DéclarationLa taxe sur la plus-value immobilière doitêtre versée lors du dépôt d'une déclarationspécifique, selon le modèle établi parl'administration, avant l'exécution de la for-malité de l'enregistrement ou de la formalitéfusionnée. Elle retrace les éléments servant àla liquidation de l'impôt sur le revenu affé-rent à la plus-value. Elle est, en principe,déposée à la conservation des hypothèquesdu lieu de situation de l'immeuble à l'appuide la réquisition de publier. Pour les cessionsTableau3. Surtaxe sur les plus-valuesimmobilières supérieures à 50000€Montant de la plus-valuenette imposableSurtaxe applicableDe 50001€ et 60000€2% PV - (60000 - PV) x 1/20De 60001€ et 100000€2% PVDe 100001€ et 110000€3% PV - (110000 - PV) x 1/10De 110001 € et 150000€3% PVDe 150001€ et 160000€4% PV - (160000 - PV) x 15/100De 160001€ et 200000€4% PVDe 200001€ et 210000€5% PV - (210000 - PV) x 20/100De 210001€ et 250000€5% PVDe 250001€ et 260000€6% PV - (260000 - PV) x 25/100Plus de 260000€6% PVRégime dérogatoire des terrains àbâtirEn réaction aux confortables plus-valuesde cession de terrains devenus construc-tibles encaissées par leurs propriétaires, lespouvoirs publics autorisent, depuis le1erjanvier 2007, les communes ou les éta-blissements publics de coopération inter-communale à mettre en place une taxeforfaitaire sur la première transaction àtitre onéreux de terrains à bâtir. Elle est àla charge des personnes physiques, dessociétés et groupements soumis à l'impôtsur le revenu et des personnes non fiscale-ment domiciliées en France. Elle s’élève à10% d’un montant égal aux deux tiersdu prix de cession du terrain.Le régime dérogatoire au durcissementdes modalités de l'abattement pourdurée de détention entré en vigueur le1erfévrier 2012 a pris fin le 31décembre2012 et les dispositions de la loi de finan-ce pour 2013 pour lutter contre la réten-tion de terrains en alourdissant la fiscalitédes plus-values sur leur cession ont étéannulées par décision du Conseil constitu-tionnel du 29décembre 2012 (lire Jurishebdo spécial n°44). Les cessions de ter-rains nus constructibles classés en zoneurbaine ou à urbaniser par le plan locald'urbanisme ou dans une zone où lesconstructions sont autorisées par une car-te communale sont retombées dans lechamp du droit commun depuis le1erjanvier 2013. La plus-value est imposéeà 34,50% pour une personne domiciliéeen France et ne supporte pas la surtaxe.11mars20135JURIShheebbddooimmobilier••PPLLUUSS--VVAALLUUEESSIIMMMMOOBBIILLIIÈÈRREESSTaxation àTauxImpôt sur le revenu19%Prélève-mentssociauxCSG8,20%CRDS0,50%Prélèvement social4,50%Contribution additionnelle0,30%Prélèvement de solidarité2%Total34,50%Tableau1. Taux d’imposition dela plus-value immobilièredes résidentsTableau2. Taux d’imposition de la plus-value immobilièredes non-résidentsLes taux s’appliquent pour un terrain à bâtir ou un immeuble dégageant une plus-value netteinférieure à 50000€.ContribuablesTaux del’impôt sur PVPrélèvementssociauxTaux globald’impositionCédant, résident d’un Etat membre de l’Union Euro-péenne, en Islande, au Liechtenstein ou en Norvège19%15,50%34,50%Cédant, résident d’un autre Etat ayant signé uneconvention d'assistance administrative33,33%15,50%48,83%Cédant, résident d’un autre Etat figurant sur la listedes Etats non coopératifs75%15,50%90,50%DDOOSSSSIIEERR de biens situés en Alsace - Moselle, la décla-ration est remise lors de la présentation àl'enregistrement. L'absence de déclarationentraîne le refus du dépôt ou de la formalitéde l'enregistrement.Pour les cessions de titres de sociétés à pré-pondérance immobilière constatées par unacte soumis à l'enregistrement, la déclara-tion est déposée lors de l'accomplissementde cette formalité au service des impôts dansle ressort duquel le notaire rédacteur del'acte réside ou, dans les autres cas, au servi-ce des impôts du domicile de l'une des par-ties contractantes, lors de l'enregistrement.Cette déclaration est remise sous peine derefus de la formalité de l'enregistrement.●●Points d’actualité● Dépôt spécifiqueDepuis le 1ernovembre 2011, lorsque l'impôtsur le revenu afférent à la plus-value ne peutêtre intégralement acquitté en raison decréances primant le privilège du Trésor oulorsque la cession est constatée au profitd'une collectivité publique, la déclaration estdéposée au service des impôts dont relève ledomicile du vendeur dans un délai d'un moisà compter de la date de l'acte. L'absence dedéclaration à l'appui de la réquisition depublier ou de la présentation àl'enregistrement n'entraîne pas le refus dudépôt ou de la formalité.●Report des plus-values imposablessur la déclaration des revenusDepuis le 1erjanvier 2011, les plus-values réa-lisées sur des immeubles au titre d'uneannée et non exonérées doivent être com-prises dans le revenu fiscal de référence ser-vant à déterminer l'octroi de certains avan-11mars20136JURIShheebbddooimmobilier••Doper l’offre de logementsEn vue de favoriser le développement del'offre de logements, l'article 42 de la loin°2011-1978 du 28décembre 2011 definance rectificative pour 2011 a créé unrégime dérogatoire temporaire. Les plus-values de cession de locaux à usage debureaux ou à usage commercial sonttaxées au taux réduit d'impôt sur lessociétés de 19% si le cessionnaires'engage à transformer les locaux acquisen locaux à usage d'habitation dans undélai de trois ans à compter de la date declôture de l'exercice au cours duquell'acquisition est intervenue. Cette déroga-tion s’applique entre le 1erjanvier 2012 etle 31décembre 2014.DDOOSSSSIIEERRtages fiscaux, notamment en matièred’impôts locaux, et sociaux ainsi que lesmodalités d'application de la contributionexceptionnelle sur les hauts revenus. Lescontribuables qui ont réalisé de telles plus-values doivent en reporter le montant netsur leur déclaration d'ensemble des revenusà la ligne 3VZ de la déclaration complémen-taire. Tout manquement est sanctionné parune amende de 5% des sommes non décla-rées, avec un minimum de 75€ et un maxi-mum de 750€, sauf récidive dans les trois anspour laquelle les seuils sont portés respective-ment à 150€ et 1500€. ●IINNTTEERRVVIIEEWWQuelles sont, selon vous, les consé-quences des modifications du régi-me des plus-values immobilières?L’alourdissement du régime des plus-valuesimmobilières se traduit sur le marché parune baisse considérable des volumes. Enta-mée fin 2012, cette tendance se poursuitdepuis le début de l’année. L’activité esttrès calme. Évidemment, l’accumulationdes raisons pour ne pas faire affairen’arrange rien. Dans les crises antérieures,l’attentisme ne frappait qu’une seule par-tie à la vente, soit l’acquéreur, soit le ven-deur. Aujourd’hui, d’un côté, les acqué-reurs ne veulent plus acheter par peurd’un effondrement éventuel futur del’économie et de l’autre côté, les vendeurscraignent le montant des plus-valuesimmobilières à payer. L’attentisme seconstate de part et d’autre et le marché dela résidence secondaire est totalement ato-ne. Et cela, malgré des prix qui restent plu-tôt stables et des taux d’intérêt très bas,fort avantageux pour emprunter.Quelle est votre analyse sur lesobjectifs de la réforme des plus-values immobilières?Deux points. Le premier, le plus évident,c’est la tentative de faire entrer de l’argentdans les caisses de l’Etat. En augmentant letaux d’imposition, en réduisant les possibi-lités d’exonération, la réforme vise à aug-menter le montant des impôts perçus. Tou-tefois, il faudrait se poser la question del’assèchement des opérations taxables etmesurer l’impact de la création de nou-velles taxes et de l’augmentation del’impôt. L’effet peut être inverse à celuiescompté. Alourdir l’imposition peut frei-ner, voire arrêter, les ventes. À trop vouloirtaxer, le volume de ventes disparaît et fau-te d’opérations, il n’y a plus d’impôt. Lescaisses resteront vides. En termes d’emploi,c’est néfaste pour le bâtiment. Les consé-quences réelles seront plus mauvaises quel’effet attendu. Lesecond relève de lavolonté de réguler lemarché. La surtaxe enfait la démonstration.Le message est le sui-vant: « Faites moinsde plus-values, vous paierez moinsd’impôts ». C’est compréhensible à l’aunedes évolutions de prix de 10% par an.Mais c’est compliqué de vendre à 80 ce quia été acheté à 100, surtout en période decrise. Le système des régulations ne peutfonctionner que si des perspectives exis-tent.Justement, comment voyez-vousl’avenir?Le gros problème actuel, c’est l’instabilitédans laquelle tout le monde se retrouve.Ce n’est pas bon pour le commerce juri-dique. Une telle situation renforcel’attentisme des Français. Économique-ment, la période est remplie d’incertitudesfortes. Juridiquement, nul ne sait ce qui estprévu pour demain. Prenez l’exemple desterrains à bâtir. Début décembre2012, lesplus-values de cession bénéficiaient del’ancien régime des plus-values, exonéréesà 100% après 15 ans. À Noël, elles sonttaxées sans abattement et selon le barèmede l’impôt sur le revenu et à la Saint-Syl-vestre, elles sont traitées comme tous lesimmeubles sauf qu’ils échappent à la sur-taxe! Le gouvernement reviendra-t-il à lacharge? Sans doute. Être dans la réactionn’est pas bon, il faut être dans le durable.À défaut, les cédants attendent des joursmeilleurs… Ce qui est certain avec la pier-re, c’est son caractère sécurisant. Même sicela baisse, cela remontera. On le sait, avecle temps, on retrouve les niveaux de prix.J’espère que le second semestre 2013 serameilleur que le premier!Propos recueillis par N.L.Entretien avec…Maître Boris Vienne,notaire à Cornebarrieu(Haute-Garonne) NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSEENNBBRREEFFCabinets ministériels➠Culture: Il est mis fin aux fonctions exer-cées par Hélène Orain, conseillèred'Aurélie Filippetti. (Arrêté du22février2013, J.O. du 26février, @).PréfetsJean-Marc Sabathé est nommé préfet duGers. Michel Aubouin est nommé préfet,administrateur supérieur des îles Wallis-et-Futuna. (Décrets du 27février 2013, J.O. du1ermars 2013, @).Magistrature✓Sont nommés présidents de TGI: Domi-nique Mallassagne (Compiègne), FannyDabilly (Verdun), Vincent Turbeaux(Lorient) et Sophie Mollat (Carcassonne).✓Bernard Bureau et Catherine Ladantsont nommés conseillers à la Cour de cas-sation. (Décrets du 25février 2013, J.O. du27février, @).Organismes publics✓AFTRP: Hervé Masurel, secrétairegénéral du comité interministériel desvilles, est nommé administrateur del'Agence foncière et technique de larégion parisienne comme représentant duministre de la ville. (Arrêté du 14février2013, J.O. du 1ermars, p.3850).Conventions collectives➠Centres pour la protection,l'amélioration et la conservation del'habitat et associations pour la restaura-tion immobilière (PACT et ARIM):l'avenant n°8 du 7juin 2012, relatif à lacomposition de la commission paritaire despersonnels PACT ARIM et aux règles denégociation des accords d'entreprise estétendu par arrêté du 19février 2013.(J.O. du 2mars 2013, p.3913).Financement du DALOLes comités interprofessionnels du loge-ment (CIL) peuvent prélever des frais degestion sur les ressources de la participa-tion des employeurs à l'effort de construc-tion (PEEC), dans la limite d'un plafondfixé par l'arrêté du 14février 1979. Cetarrêté est modifié pour tenir compte desmissions attribuées aux CIL par la loiDALO: constitution et présentation desdossiers des demandeurs DALO aux orga-nismes bailleurs.Le plafond varie suivant que le salarié oudemandeur d'emploi reconnu commeprioritaire et devant avoir une attributionde logement en urgence, a fait ou nonl'objet d'une décision favorable del'organisme bailleur.Le plafond est fixé à 350euros par dossierquand la demande a fait l'objet d'unedécision favorable de la commissiond'attribution de l'organisme bailleur. Il estfixé à 200euros par dossier si la demandea fait l'objet d'une décision défavorable.(Arrêté du 8février 2013 modifiant l'arrêtédu 14février 1979 modifié relatif aux frais degestion des organismes collecteurs de la par-ticipation des employeurs à l'effort deconstruction mentionnés à l'article R. 313-19(2°, a et b) du CCH, J.O. du 27février,p.3271).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 511UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁✦26mars 2013à 16h30 (ÉcoleNovancia, Paris 15e), l’Institutpour la ville et le commerce propo-se une conférence-débat “Quel fon-cier pour le développement d’uncommerce dynamique et durable?”.Infos: contact@institut-ville-commerce.fr.✦18avril 2013(au CESE, Palaisd’Iéna, Paris) le 1erforum del’UNIS aura pour thème: “coproprié-té et gestion locative”. Ils’adresse particulièrement aux pré-sidents et membre des conseils syn-dicaux.AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..❑La CAPEB à l’ÉlyséePatrick Liébus, président de la CAPEB, a étéreçu à l’Élysée le 5mars. Il a présenté lesmesures qu’il préconise pour le bâtiment:TVA à 5% pour la rénovation des logementset l’exclusion du bâtiment du régime desauto-entrepreneurs (communiqué du 6mars2013).❑Périal mise sur l’innovationAprès avoir mis l’accent sur le développe-ment durable, le groupe d’Éric Cosserat axedésormais sa croissance sur l’innovation tanttechnique que financière, pour proposer desproduits d’épargne innovants.Après le succès de Majestal 1 (performance2012 de 7,88%), Périal souhaite développerde nouveaux OPCI destinés aux institution-nels. Dans une volonté de diversification au-delà des SCPI investies en immobilierd’entreprise, le groupe souhaite développerle secteur des résidences service etl’Immobilier commercial.En 2012, le groupe a collecté 271millionsd’euros sur les SCPI (dont 256 M€ pour PF02).La capitalisation gérée représente 1,5milliardd’euros.❑Prévisions du Crédit Foncier deFranceAprès un volume de 650000 ventes de loge-ments anciens en 2012, le Crédit Foncier deFrance prévoit un recul des ventes à 570000pour 2013.Quant aux prix, le CFF estime que la baissedes prix devrait être de 0 à -5% dans leszones tendues et de -7 à -10% dans leszones non tendues.Pour le neuf, après 339000 logements mis enchantier en 2012, le secteur devrait reculerde -7% pour atteindre 316000 unités(Communiqué du 27février2013).❑L’UMF table sur une baisse desventes de 25%Les ventes de maisons individuelles ont recu-lé de -16% en 2012 (126600 maisons), maisle président de l’UMF, Christian-Louis Victorprévoit pour 2013 une nouvelle dégradationavec -25% de ventes.(Communiqué du 21février 2013)••immobilierJURIShheebbddoo11mars20137 ÀÀLL’’AASSSSEEMMBBLLÉÉEEJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■A participé à ce numéro : Nathalie Levray ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■ Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 €TTC (753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT■Régulation des activités ban-cairesLes députés ont examiné le 12février le pro-jet de loi de séparation et de régulation desactivités bancaires. Pierre Moscoviciexplique qu’il s’agit de séparer les activitésutiles au financement de l’économie desactivités spéculatives des banques (JO ANdéb. 13 fév. p.1641). Le texte comporte aussides dispositions pour accroître la concurren-ce entre les banques dans le domaine desassurances emprunteurs (art. 18), le ministreindiquant que la concurrence est pratique-ment inexistante aujourd’hui (p.1645). Letexte vise aussi à simplifier la procédure desurendettement et à permettre la suspensioneffective du cours des intérêts des créditsdès que la commission reconnaît la receva-bilité du dossier.À l’article 18, la rapporteure Karine Bergeexplique que l’emprunteur devra être infor-mé du coût des assurances emprunteur, etdes risques que ces assurances couvrent.Razzy Hammadi a proposé de rendre obli-gatoire la remise d’une fiche standardisée àl’emprunteur, dont le contenu sera fixé pardécret. Son amendement (n°329) a été voté(JO AN déb. 15 fév p.1817).Un amendement (n°249) envisageait qu’au-delà d’un délai de 8 jours, la banque qui n’apas refusé l’assurance proposée parl’emprunteur, serait réputée l’avoir accep-tée. Le dispositif présentant des difficultés,l’amendement a été retiré. L’article 18 a étévoté (p.1819).L’article 21 vise le surendettement. Unamendement a été voté (n°305) pour per-mettre au juge d’instance de prononcer unredressement personnel sans liquidationjudiciaire (JO AN déb. 15 fév. p.1828).Un autre amendement de Philippe Kemel(n°306) permet au débiteur propriétaire deson logement d’avoir accès à la procédurede surendettement. Il prend en compte lefait que la personne surendettée est proprié-taire pour calculer son budget de vie cou-rante.L’ensemble du texte a été adopté le19février (JO AN déb. 20 fév. p.1930).■Réponses au mal-logementRépondant à une question du député Jean-Louis Bricout, la ministre du logementindique qu’après avoir traité l’urgence, ilfaut maintenant travailler sur les questionsstructurelles du logement: la question fon-cière, la clarification des procéduresd’urbanisme, la simplification de laconstruction. Sont aussi en préparation laquestion de la rénovation thermique deslogements, la lutte contre l’habitat indigne,les copropriétés dégradées, la garantie uni-verselle des loyers (JO AN 6 fév. p.1192).■Politique de la villeRépondant à une question de Michèle Four-nier-Armand, le ministre de la ville, FrançoisLamy indique, à la suite du comité intermi-nistériel des villes du 19février, que de nou-velles opérations de rénovation urbaineseront engagées dès 2014 (JO AN déb. 20 fév.p.1923).Indivision■Mandat de conclure des baux(CA Paris, Pôle 3, ch. 1, 27février 2013,n°12/00635)À la suite d’une succession, quatre héritierssur cinq avaient donné mandat à deux huis-siers de gérer les biens immobiliers de lasuccession et dont ils étaient propriétairesindivis. Or le 5ehéritier, contestant la validi-té du mandat, avait assigné la SCPd’huissiers. La cour d’appel valide le man-dat, mais déclare inopposable l’un desactes. L’arrêt se réfère à l’article 815-3 ducode civil selon lequel les indivisaires titu-laires d‘au moins 2/3 des droits indivis peu-vent donner à un tiers un mandat générald’administration, à charge pour eux d’eninformer les autres indivisaires. Il en déduit:“les consorts L., qui représentaient lesquatre cinquièmes des droits indivis étaientparfaitementen droit de donner à MeLet K. un mandat général d’administrerl’ensemble des biens immobiliersdépendant de l’indivision successorale;Que […] obliger les consorts L. à justifierd’une recherche préalable de l’unanimitédes indivisaires reviendrait à ajouter unecondition à la loi et irait à l’encontre de lavolonté même du législateur qui, par la loidu 23juin 2006, a, s’agissant des actesd’administration, substitué la règle desdeux tiers à celle de l’unanimité afin demettre fin aux situations de blocage para-lysant les indivisions du fait d’un seul indivi-saire […]Considérant qu’alors que le texte précitéautorise le ou les indivisaires titulaires d’aumoins deux tiers de droits indivis, à cettemajorité, à conclure et renouveler les bauxautres que ceux portant sur un immeuble àusage commercial; les consorts L. ont, parl’acte du 13janvier 2009, donné pouvoir àMe L. et K. de conclure et renouveler desbaux commerciaux;Que l’acte n’en est pas pour autant nul,mais qu’il est inopposableaux consorts L.en ce qu’il donne un tel pouvoir aux man-dataires”.Observations:Cet arrêt illustre l’intérêt dela réforme de 2006 sur la gestion des indi-visions. L’article 815-3 du code civil autori-se une majorité qualifiée d’indivisaires (lesdeux tiers) à prendre un certain nombrede décisions. Donner un mandat généralJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEd’administration en fait partie (art. 815-3,2e). Ils peuvent aussi conclure certainsbaux, notamment des baux d’habitation,mais non des baux commerciaux. Enl’espèce, le pouvoir donné àl’administrateur de conclure un bail com-mercial était donc inopposable àl’indivisaire minoritaire.La Cour de cassation avait jugé en 2008que la conclusion d’un bail commercialportant sur un bien indivis nécessitel’accord de tous les indivisaires (Civ. 3e, 11déc. 2008, AJDI 2009, 362). ■Nouvelle réserve naturelleLa réserve naturelle nationale du marais Ver-nier(Eure) est créée par décret n°2013-171du 25février 2013 (J.O. du 27 fév., p.3271).■Catastrophe naturelleUn arrêté du 20février 2013 porte reconnais-sance de l'état de catastrophe naturelle, ilvise les inondations et coulées de boues del'automne 2012. (J.O. du 28février, p.3759).■Accessibilité: “enjamber 2015”Le rapport de la sénatrice Claire-Lise Cam-pion présenté le 1ermars propose d’établirdes agendas d’accessibilité programmée quipourrait s’étaler sur 3 ou 4 ans, reconduc-tibles 2 ou 3 ans. La proposition 21 vise àrendre illégal par une assemblée de copro-priétaires le refus d‘autoriser un occupant àréaliser à ses frais des travaux d’accessibilitéqui sont sans “incidence sérieuse” sur les par-ties communes.➙Le taux de l'intérêt légal est fixéà 0,04%pour l'année 2013.(Décret n°2013-178 du 27fé-vrier2013, J.O. du 1ermars, p.3818).Chiffres••immobilierJURIShheebbddoo11mars20138