– 2 – Jurisprudence –
Expropriation : La cession du fonds de commerce reste possible / Droit de préemption urbain et passage du POS au PLU
Droit de propriété : La protection contre l’incendie ne justifie pas une voie de fait / Prescription acquisitive
Contrat de construction : Pas de contrat de construction de maison individuelle pour un contrat de rénovation
Baux commerciaux : Des emplacements de stationnement ne sont pas des locaux accessoires / Résiliation du bail pour empiétement sur les parties communes / Nullité d’un rapport d’expertise
– 4-5 et 8 – Au Parlement –
Au Sénat : Procédure d’insalubrité / Échange de quotas / Trêve des expulsions / Séparation des activités bancaires
À l’Assemblée : proposition de loi sur la tarification énergétique
Risques technologiques et d’inondation
Statistiques sur les niches fiscales :
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Rapport –
Le rapport d’Alain Lambert pour lutter contre l’inflation normative
2avril 20132JURIShheebbddooimmobilier••EEXXPPRROOPPRRIIAATTIIOONN--DDRROOIITTDDEEPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ▲Expropriation■La cession du fonds de commer-ce reste possible(Cass. Civ. 3e, 20mars 2013, n°313, FS-P+B,cassation, pourvoi n°11-28788)Une ordonnance d’expropriation avait étéprononcée le 29juillet 2005 sur unimmeuble loué par bail commercial. Or en2008, le locataire avait cédé son fonds. Lacommune expropriante demandait au jugequ’il constate que la commune ne devaitaucune indemnité à l’égard de l’acquéreur.La cour d’appel qui avait admis cettedemande voit son arrêt cassé:“Vu l’article L 12-2 du code del’expropriation pour cause d’utilitépublique, ensemble l’article L 141-5 du codede commerce;Attendu que l’ordonnance d’expropriationéteint, par elle-même et à sa date, tousdroits réels et personnels existant sur lesimmeubles expropriés;[…] Attendue que pour accueillir [lademande de la commune], l’arrêt retientque l’ordonnance éteint à la date à laquel-le elle est rendue tout droit réel ou person-nel existant sur l’immeuble exproprié, quecette ordonnance a été publiée au bureaudes hypothèques en 2007 et que si M. A. amomentanément pu poursuivrel’exploitation de son affaire, il restequ’aucun droit sur le fonds, qui avait dispa-ru, n’a pu être transféré postérieurementau 29juillet 2005;Qu’en statuant ainsi, alors quel’ordonnance d’expropriation, quiéteint le droit au bail, ne fait pas dis-paraître le fonds de commerce et que lacession de ce fonds emporte, sauf clausecontraire incluse dans l’acte, cession de lacréance d’indemnité due au cédant, la courd’appel a violé les textes susvisés”.L’arrêt est don cassé.Observations:Les faits sont limpides. Unesociété titulaire d’un fonds de commerce levend alors que l’immeuble a été exproprié.En effet, cette société avait poursuivimomentanément son activité. L’auteur dupourvoi indiquait que si l’ordonnanced’expropriation fait disparaître le bail (parapplication de l’article L 12-2 du code del’expropriation qui prévoit quel’ordonnance éteint tous droits réels oupersonnels existants sur les immeublesexpropriés), elle ne fait pas disparaître lefonds de commerce qui peut être cédéavec la créance d’indemnité. Cet argumenta emporté la cassation.La solution juridique est donc égalementlimpide: la créance d’indemnité d’évictionest transférée à l’acquéreur du fonds decommerce.■Droit de préemption urbain etpassage du POS au PLU(Cass. Civ. 3e, 20mars 2013, n°308, FS-P+B,rejet, pourvoi n°11-19239)Que devient la délibération ayant institué ledroit de préemption urbain sur une com-mune lors que cette commune passe d’unplan d’occupation des sols à un plan locald’urbanisme? La Cour de cassation a statuésur cette question pour une commune où leDPU avait été institué en 1987 et le PLUadopté en 2007. L’établissement publicd’aménagement de Marne la Vallée (Epa-marne) soutenait que la disparition du POSen vigueur lors de l’adoption de la délibéra-tion instituant le DPU entraînant de pleindroit la caducité de cette délibération. LaCour de cassation ne l’a pas admis:“Mais attendu qu’ayant relevé que le code del’urbanisme ne prévoyait pas expressément lacaducité de la délibération instituant le droitde préemption urbain au passe du pland’occupation des sols au plan locald’urbanisme et que les documents graphiquesjoints à ce dernier plan faisaient expressémentréférence au droit de préemption urbain pré-cédemment institué, la cour d’appel a exacte-ment retenu que la date de référence devait,en application de l’article L 213-6 du code del’urbanisme, être fixée au 24septembre 2007,date à laquelle le plan local d’urbanisme déli-mitant la zone dans laquelle les biens étaientsitués avait été approuvé et était devenuopposable aux tiers;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Observations:L’enjeu était le suivant: lesterrains expropriés (153500m2situés dansla commune de Bussy-Saint-Georges)avaient une valeur de 1,6 M€ selon le juge-ment de 2008 fixant l’indemnitéd’expropriation. Mais le propriétairedemandait une somme de 4,8 M€. La révi-sion du POS en 2002 avait classé ses ter-rains en zone NA. La déclaration d’utilitépublique de la constitution de réserve fon-cière datait de 2003, mais le PLU instituéen 2007 classait ses terrains en zone AUAurbanisable. Comment le juge en 2008devait-il fixer l’indemnité d’expropriation?Tout dépendait de la fixation de la date deréférence. Pour le propriétaire, il fallaitretenir la date de 2007 alors quel’expropriant soutenait qu’il fallait s’entenir à la révision du POS de 2002. La Courde cassation tranche en faveur du proprié-taire au motif que la délibération insti-tuant le DPU ne devient pas caduque lorsdu passage du POS au PLU.Droit de propriété■La protection contre les incen-dies ne justifie pas une voie de fait(Cass. Civ. 3e, 20février 2013, n°206, FS-P+B,cassation, pourvoi n°12-11994)Pour prévenir les incendies de forêt, unecommune avait engagé des travaux dedébroussaillement et d’élargissement d’unsentier forestier dans le massif de la SainteBaume. Le propriétaire avait invoqué unevoie de fait. L’arrêt d’appel qui avait validél’action de la commune est cassé:“Attendu que pour rejeter la demande [despropriétaires] l’arrêt retient qu’il est établique le chemin de l’Ubac est une poste à usa-ge de défense de la forêt contre les incen-dies, figurant au plan interdépartementalde débroussaillement et d’aménagementforestier, que la commune avait reçu ins-truction du service d’incendie et de secoursdu Var, à la suite d’un compte rendu de visi-te du 2avril 2002, d’assurer son traitementen priorité en procédant notamment à sondébroussaillage et à son élargissement, quela commune ne justifie pas avoir avisé [lespropriétaires] du fait qu’elle allait réaliserdes travaux sur leur propriété et que ces tra-vaux n’ont pas été exécutés dans le respectde la végétation environnante et de lanature des sols, que cependant ilss’inscrivent à l’évidence dans le cadre desdifférentes actions de lutte contrel’incendie qu’il appartient à la commune demener et ne peuvent dès lors être considé-rés comme insusceptibles de se rattacher àun pouvoir dont disposait l’administration;Qu’en statuant ainsi, sans constater quela commune était bénéficiaire d'uneservitude de passage et d’aménagementétablie par arrêté préfectoral ou avis mis enœuvre une procédure lui permettantd’engager les travaux en matière de pré-vention des incendies de la forêt, la courd’appel a violé [l’article 545 du code civil etla loi des 16-24 août 1790]”.Observations:L’argumentation de la courd’appel laissait entrevoir des faiblessesdans la position de la commune. Pour vali-der l’action - légitime - de lutte contrel’incendie, l’arrêt reconnaissait par exempleque la commune n’avait pas avisé les pro-priétaires du fait qu’elle allait exécuter lestravaux; la commune n’établissait pas nonplus s’appuyer sur un arrêté préfectoral.(non-respect de l’article R 321-14-1 du codeforestier). Ce texte renvoie à l’article L 321-JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE 5-1, mais l’ensemble de ce code a été abro-gé en 2012. La matière figure désormaisdans le nouveau code forestier. Parexemple, les obligations de débroussaille-ment se trouvent aux articles R 131-13 etsuivants du nouveau code.■Prescription acquisitive(Cass. Civ. 3e, 20février 2013, n°207, FS-P+B,cassation, pourvoi n°11-25398)La cour d’appel de Papeete avait refuséd’admettre une possession trentenaire aumotif que si la période de 1934 à 1948 pou-vait être retenue, les témoignages produitsau moment du transport sur les lieux en2007 n’étaient pas suffisamment probantspour établir la possession de trente ans. Sonarrêt est cassé au visa de l’article 2229 ducode civil (rédaction antérieure à la loi du17juin 2008).“Attendu […] qu’en statuant ainsi, alorsque la possession légale utile pour prescrirene peut s’établir à l’origine que par desactes matériels d’occupation réelle et seconserve tant que le cours n’en est pasinterrompu ou suspendu, la cour d’appel,qui n’a pas recherché si la possession desconsorts B. ne n’était pas poursuivie au-delà de 1948 par la seule intention, sansêtre interrompue avant l’expiration dudélai de prescription par un acte ou un faitcontraire, n’a pas donné de base légale à sadécision”.Observations:Pour devenir propriétairepar prescription, il faut respecter les condi-tions de l’article 2229 du code civil: posses-sion continue et non interrompue, paisible,publique, non équivoque et à titre de pro-priétaire. La Cour de cassation indique icique le début de la possession se marquepar des actes matériels mais qu’ensuite, lapossession peut se poursuivre par la seuleintention, dès l’instant qu’elle n’est pasinterrompue par un acte ou un faitcontraire. C’est une solution ancienne(Cass. Civ. 11janvier 1950) qui est ici confir-mée.Contrat de construction■Pas de CCMI pour la rénovation(Cass. Civ. 3e, 20mars 2013, n°307, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°11-27567)Une cour d’appel avait requalifié en contratde construction de maison individuelle uncontrat selon lequel le constructeur devaitrénover une maison individuelle de 1784. Lacour d’appel avait considéré que ce contrat,qui comportait une notice descriptive esti-mative ainsi que des plans, portait sur unerénovation lourde assimilable à des travauxde construction et relevait de l’article L 231-1 du CCH. Cette décision est cassée:“En statuant ainsi alors qu’un contrat por-tant sur la rénovation ou la réhabilita-tion d’un immeuble existant ne consti-tue pas un contrat de construction demaison individuelleau sens de l’article L231-1 du code de la construction, la courd’appel a violé le texte susvisé”.Observations:Voici un arrêt très net: lecontrat de construction de maison indivi-duelle régi par l’article L 231-1 du CCH nepeut pas s’appliquer à une rénovation.Précisons que les travaux en l’espèce d’unmontant de 92000€ comportaient la réali-sation d’une dalle de béton, de cloisons, del’isolation et de la plomberie. La fournituredu plan par le constructeur est un critèreimportant pour admettre la qualificationde CCMI (si le maître d’ouvrage a présentéle plan à l’entrepreneur, le contrat ne relè-ve pas de l’article L 231-1, Civ. 3e, 30 sep-tembre 1998). La Cour de cassation trancheici la question de l’objet de la construction.Il ne peut pas s’agir d’une rénovation.Baux commerciaux■Des emplacements de stationne-ment ne sont pas des locaux acces-soires(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 19mars2013,n°12/12076)Un litige opposait le propriétaire de locauxcommerciaux à son locataire surl’application du statut des baux commer-ciaux à des emplacements de parking. Cesemplacements avaient été loués verbale-ment, mais séparément du bail commercialportant sur un local utilisé à titre d’agenceimmobilière. Le bailleur ayant donné congépour les emplacements de stationnement,le locataire réclamait l’application du bailcommercial pour le tout. La cour d’appeln’a pas admis cette analyse:“Considérant que pour être qualifiéd'accessoire et bénéficier du statut des bauxcommerciaux, il faut que le local soit comp-te tenu de sa nature, de sa fonction et de sasituation, indispensable à l'exploitation dufonds de commerce;Considérant qu'en l'espèce, sont louées desaires de stationnement; qu'il ne s'agit pasde parkings fermés, de boxes c'est-à-dire de lieux clos et couverts ou deconstructions; qu'il convient de noterqu'elles se situent à l'extérieur près del'agence et sont uniquement destinées austationnement des véhicules; qu'au demeu-rant, le règlement de copropriété interditqu'elles puissent servir à tout dépôt dematériaux ou de marchandises;Considérant que ces emplacements neconstituent pas des espaces non seulementdélimités mais aussi fermés et indépen-dants; que dès lors, ils ne peuvent rece-voir la qualification de local, qu'ils'ensuit que nonobstant leur utilité éven-tuelle pour l'exploitation du fonds, ils nepeuvent bénéficier du statut prévupour les locaux accessoires;[…] Qu'il s'en déduit que n'étant pas deslocaux accessoires, ils ne relèvent pas du sta-tut des baux commerciaux et donc de lacompétence du tribunal de grande instan-ce”. Le litige est renvoyé devant le tribunald’instance.Observations:La cour d’appel refuse doncl’application du statut au motif que lesemplacements ne sont pas des locaux. Cesont donc les caractéristiques physiques dubien loué qui justifient le refus. La Cour decassation avait déjà statué en ce sens pourun espace de 14 aires de stationnement(Civ. 3e, 18mars 1992). S’agissant deslocaux accessoires à l'exploitation d'unfonds de commerce, l’article L 145-1 1eadmet l’application du statut mais à condi-tion, que leur privation soit de nature àcompromettre l'exploitation du fonds.Pour les parkings, la jurisprudence est divi-sée.Parfois elle admet l’application du statut(Paris, 29janvier 1991, pour un agentimmobilier ou Toulouse, 6octobre 2005,pour une discothèque), mais dans d'autrescas, elle la refuse (Civ. 3e, 4 janv. 1995, pourdes emplacements de stationnement d'unhôtel).■Résiliation du bail pour empiéte-ment sur les parties communes(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 27février 2013,n°12/06780)Un bailleur obtient la résiliation judiciairedu bail commercial consenti à une société:“Considérant qu’il est établi que, outrel’arriéré locatif qui lui est reproché, la socié-té S. a agrandi son local en empiétant sur lesparties communes de l’immeuble sans justi-fier de l’autorisation pour ce faire ni du syn-dic de copropriété ni du bailleur ou de sonmandataire; qu’elle a fait par ailleurs l’objetde plaintes de ses voisins relayées par lamairie pour des nuisances sonores,l’encombrement des parties communes etde l’aire de stationnement; que c’est doncpar des motifs pertinents que la cour2avril 20133JURIShheebbddooimmobilier••CCOONNTTRRAATTDDEECCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN--BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX▲JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE▲ 2avril 20134JURIShheebbddooimmobilier••■Procédure d’insalubritéQui doit instruire les signalementsd’insalubrité? À cette question de Vincent-Capo-Canellas, la ministre des affairessociales répond qu’il revient au maire decontrôler l’application du règlement sanitai-re départemental, qui comporte des règlesd’hygiène de l’habitat. C’est au maire deconstater une infraction et de mettre endemeure la personne de se conformer à laréglementation. Mais en cas de désordresimportants conduisant à une situationd’insalubrité, le préfet et l’agence régionalede santé interviennent. Le préfet prescrit lesmesures proposées par la commissiondépartementale compétente en matièred’environnement: réalisation de travaux ouinterdiction d’habiter (JO Sénat déb.13mars, p.1682).■Échange de quotasLes sénateurs ont adopté le 12mars un pro-jet de loi ratifiant l’ordonnance n°2012-827du 28juin 2012 relative au systèmed’échange de quotas d’émissions de gaz àeffet de serre pour la période 2013-2020.Delphine Batho explique que l’objectif estde remplacer progressivement les alloca-tions gratuites de quotas par des mises auxenchères. Les recettes doivent financer leplan de rénovation thermique au travers dubudget de l’ANAH (JO Sénat déb. 13mars,p.1714).■Trêve des expulsionsMichel Le Scouarnec indique qu’en 2011 les113000 décisions d’expulsion locative ontconduit à 12000 recours à la force publiqueet il demande un moratoire sur les expul-sions. Au nom de Cécile Duflot, la porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem répond que la trêve hivernale aété prolongée jusqu’au 31mars. Une lettreadressée aux préfets de région le 4janvier2013 leur demande d’éviter la remise à larue de personnes précédemment accueilliesdans le cadre du dispositif hivernal. Laministre évoque la future création de lagarantie universelle des loyers permettant“de mettre un terme aux expulsions quiAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSapprouve, que les premiers juges ont rete-nu les manquements réitérés de la sociétéS. à ses obligations de preneur et la gravitéde ces manquements”.La société locataire est en outre condam-née à payer une somme de 69546euros autitre de réparations locatives et de travauxde remise en état des lieux dans leur étatd’origine avec démolition de la construc-tion édifiée illicitement.Observations:Cet arrêt donne donc unexemple de faute commise par le locatairequi justifie la résiliation judiciaire du bail:travaux empiétant sur les parties com-munes et réalisés sans autorisation del’assemblée des copropriétaires. Pour unautre exemple de transformations nonautorisées, voir Civ. 3e, 4avril 2001.■Nullité d’un rapport d’expertise(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 27février 2013,n°09/08265)À l’occasion d’un contentieux sur la réalisa-tion de travaux de réparation, le locataireinvoquait la nullité d’un rapportd’expertise, faute pour lui d’avoir pu for-muler des observations. La cour d’appel luidonne raison:“Mais considérant qu’il suffit à la cour deconstater que si l’unique réunion sur pace aété organisée contradictoirement parl’expert, le principe de la contradiction n’apas été respecté par la suite; qu’en effet,l’expert a poursuivi ses opérations ens’appuyant sur les seules pièces que lui avaitadressées la SCI S. et dont celle-ci ne justifiepas de la communication intégrale àMmeM. [locataire] dans le cadre des opéra-tions d’expertise; que l’expert n’a pas infor-mé MmeM. de la réception de ces pièces nisuscité ses observations sur celles-ci; qu’il a,en cet état et sans en aviser les parties, closson rapport le 14novembre 2011 de sorteque MmeM. n’a pu faire aucune observationni déposer un dire qui aurait été annexé aurapport;Considérant qu’il importe peu que la mis-sion de l‘expert soit simple, que MmeM. estfondée à se plaindre de n’avoir pas étémise en mesure de faire valoir sesobservations à l’expert ce qui lui faitgrief; que le principe de la contradictionn’ayant pas été respecté, le rapportd’expertise est nul”.La cour rejette ensuite les demandes de lalocataire tendant à condamner le bailleur àeffectuer des travaux sous astreinte, aumotif notamment que ses demandesétaient excessives.Observations:A l’appui de la demande, lelocataire invoquait notamment l’article 276du code de procédure civile selon lequel“L'expert doit prendre en considération lesobservations ou réclamations des parties,et, lorsqu'elles sont écrites, les joindre à sonavis si les parties le demandent.” Cette vio-lation du principe de la contradiction amotivé la nullité du rapport d’expertise. ●intervenaient pour impayés de loyers et degarantir les revenus des propriétaires” (JOSénat Déb. 15mars, p.1858).■Séparation des activités ban-cairesLes sénateurs ont abordé le 20marsl’examen du projet de loi de séparation etrégulation des activités bancaires. PierreMoscovici en présente les trois axes: sépara-tion des activités spéculatives des banquesde celles qui sont utiles à l‘investissement,protection des dépôts des épargnants, ins-tauration d’un contrôle efficace et préventifdes risques au sein des banques (JO Sénatdéb. 21mars, p.2101). Le projet de loi créeainsi un Haut conseil de stabilité financière.Le texte comporte des mesures pour renfor-cer la transparence des frais bancaires et laconcurrence dans le domaine de l’assuranceemprunteur (p.2103).Après l’article 11 terqui vise à encadrer lesconditions d’empruntdes collectivités terri-toriales, un amendement n°161 rectifié bisprésenté par Maurice Vincent vise à fairebénéficier les sociétés d’HLMet d’habitatsocial des mêmes conditions d’encadrementdes crédits que les collectivités territoriales(JO Sénat déb. 22mars, p.2272). Cet encoursde crédit à risque est estimé à 2milliardsd’euros, précise le rapporteur Richard Yung.L’amendement a été voté.L’article 17vise à plafonner les fraisd’incident et de services bancairespour lespersonnes en situation de fragilité. (votép.2301). Un amendement (n°190 rectifié ter)a été voté pour étendre aux particuliersl’encadrement des emprunts en devises(p.2302).Les débats se sont poursuivis le 22marsavec des dispositions sur l’inclusion bancai-re et la lutte contre le surendettement.L’article 17 bis Bcrée un observatoire del’inclusion bancaire.La question de l’assurance-emprunteurfigure à l’article 18. Selon Eric Boquet, lemarché de l’assurance emprunteur repré-sente 6milliards d’euros par an dont 3mil-liards d’euros de marge. L’article institue unarticle L 311-4-1 dans le code de la consom-mation.Un article L312-6-1 fixe les informations quela banque doit transmettre à l’emprunteur etl’article L 312-6-2 prévoit une fiche standar-disée d’information. Celle-ci doit notam-ment mentionner la possibilité pourl’emprunteur de souscrire une assuranceauprès de l’assureur de son choix. Un amen-dement propose d’imposer la remise simul-tanée de l’offre de prêt, de la fiche standar-▲BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX 2avril 20135JURIShheebbddooimmobilier••AAUUSSÉÉNNAATTBBRRÈÈVVEESS◆Nouveau référentiel CerqualLa filiale de Qualitel, CerqualPatrimoine fait évoluer ses certi-fications en créant un nouveau pro-fil “Patrimoine Habitat RénovationÉnergétique”. Ce profil de certifi-cation allégé qui s’adresse auxbailleurs sociaux et privés imposedeux critères obligatoires; perfor-mance énergétique des logements et“gestes verts”.(Communiqué du 26mars2013).◆DPE: la FNAIM demande unreportLa FNAIM demande un report dequelques semaines pour l’entrée envigueur de la réforme du DPE fixéeau 1eravril 2013, pour permettreaux diagnostiqueurs de se familia-riser avec les nouveaux outils(communiqué du 27mars 2013).tarification de l’énergie, qui s’appliquera àcompter de 2015. Mais le malus nes’appliquera pas aux personnes qui viventdans les “passoires énergétiques” et bénéfi-cient des tarifs sociaux (JO AN déb. 12mars,p.2555). En parallèle est mis en place “unservice public de la performance énergé-tique, visant à éliminer les logements énergi-vores”.François Brottes indique que ce projet devraêtre suivi d’autres, “notamment pour le sec-teur tertiaire” (p.2557). Il promet qu’avec lebonus-malus, 75% des foyers paierontmoins qu’aujourd’hui.Lionel Tardy souligne un problème tech-nique: dans les immeubles qui ne peuventêtre équipés d’installations individuelles decomptage de consommations, les bonusmalus seront intégralement répartis entretous les logements, sans qu’il soit fait de dis-tinction entre résidences principales et rési-dences secondaires.André Chassaigne se dit convaincu que ledispositif de bonus-malus sera très difficile àmettre en œuvre (p.2561).Bien que François Brottes ait indiqué que letexte faisait consensus, André Chassaignedénonce l’inégalité induite par le dispositifdu bonus-malus (p.2565). Propos confortépar Daniel Fasquelle qui donne l’exempled’une zone de montagne où le propriétaired’un appartement, selon qu’il est situé ducôté de l’adret ou de l’ubac, aura un bonusou un malus (p.2567).Bertrand Plancher s’insurge par ailleurscontre les amendements sur “la déréglemen-tation sauvage des implantationsd’éoliennes” (p.2569).InvestissementsTexte duCGINombrede béné-ficiairesDé-pensefiscaleMontant moyen de réductions d’impôtpour les foyers bénéficiant des plus fortesréductions d’impôt10000foyers5000foyers1000foyers100foyers11foyersLogement et autressecteurs (outre mer)199 unde-cies A42000330 M€20300€27200€51800€132400€341700€Investissementslocatifs (outre-mer)199 septvi-cies360022 M€12500€20600€29300€Restauration d’im-meubles anciens (1)199 tervi-cies275025 M€9000€(2)19200€34400€39900€Logement et autressecteurs (outre mer)199 unde-cies A, B et C158500€437500€(1) Secteur sauvegardé, quartier ancien dégradé, ZPPAUP ou aire de mise en valeur del’architecture et du patrimoine)(2) Montant moyen pour les 2750 bénéficiairesCoût des niches fiscalesStatistiques fournies par le ministre du budget à Marc Le Fur pour l’année 2011(JOAN Q 12mars 2013, p.2791, n°11882,11883,11884 et 11885).disée et de la notice d’information énumé-rant les risques (n°53, voté à l’unanimitéavec des amendements identiques). Cetarticle a suscité de nombreux autres amen-dements. Le n°253 de Jean Desessard pré-voit l’obligation pour le prêteur de notifier àl’emprunteur aussi bien sa décisiond’acceptation que sa décision de refus, et cedans un délai de huit jours. L’assureur auraitaussi un délai maximum de 6 jours aprèsréception de l’assurance déléguée, pour pro-poser une offre modifiée ou un avenant.L’amendement a été voté.Philippe Dallier a proposé (amendementn°30) d’autoriser l’emprunteur à résilierchaque année le contrat d’assurance encours de prêt, sans que la banque puisse s’yopposer, si un contrat équivalent est sous-crit. Mais il l’a finalement retiré et l’article 18a été voté. Un article additionnel a été inséré(amendement n° 288) qui “porte à 120 jours,au lieu de 30 actuellement, le délai au termeduquel l’assureur peut suspendre les garan-ties d’un contrat d’assurance emprunteuraprès avoir mis en demeure l’assuré derégler les primes impayées, dès lors quel’assuré bénéficie d’une décision établissantla recevabilité de son dossier de surendette-ment”.A l’article 22, Marie-Noëlle Lienneman aproposé que desreprésentants desbailleurs sociaux siègent à la commissionde surendettement quand les dossiers exa-minés concernent des locataires du parcsocial (amendement n°197). Elle l’a retiré àla demande du rapporteur qui souligne queles bailleurs sont aussi créanciers directs despersonnes concernées et que cela peut doncposer problème. En revanche, un amende-ment n°155 a été voté pour modifier lapro-cédure du surendettement. Ainsi il porte deun à deux ans, à compter de la recevabilitédu dossier, la durée de suspension des pro-cédures d’exécution. Par ailleurs, il a rétablile délai de deux mois pour contester la déci-sion du juge prévoyant le rétablissementpersonnel sans liquidation judiciaire.L’article 22 a été voté.À l’article 22 bis, le vote d’un amendementn°158 ouvre la possibilité de verserl’allocation même en cas d’indécence dulogementlorsque les conditions permettantce versement par dérogation sont réunies ouen cas de refus du bailleur de recevoir l’aideen tiers payant. Il apporte des ajustementstechniques au protocole de cohésion sociale,qui concerne les organismes HLM en préci-sant que la durée de ce protocole de cohé-sion sociale sera prolongée jusqu’à la résorp-tion de la dette de loyer, dans la limite de ladurée des mesures de redressement prévuespar la procédure de surendettement.L’article 22 bis a été voté.L’article 30qui prévoit la dissolution del’Établissement public de réalisation dedéfaisance a été adopté.L’ensemble du projet de loi a ensuite étévoté.À l’Assemblée■Transition énergétiqueLes députés ont abordé le 11mars la lecturedéfinitive de la proposition de loi visant àpréparer la transition vers un système éner-gétique sobre. Delphine Batho rappelle quele texte étend le bénéfice des tarifs sociauxde l’énergie à 8 millions de personnes (leplafond de ressources pour en bénéficier vapasser de 661euros à 893euros). Le texteinstitue une trêve hivernale en interdisantde couper le chauffage entre le 1ernovembreet le 15mars. Il crée un bonus-malus pour laSuite page 8▲ 2avril 20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations12mars2013ANp.2794n°16114Marc Le FurUMP, Côted’ArmorPlus-values immobilièresde terrains bâtirBudgetLa taxe sur les plus-values immobilières élevées (art. 1609 nonies G du CGI) nes'applique pas aux plus-values de cessions de terrains à bâtir. La taxation (19 % +15,5 % de prélèvements sociaux) peut se cumuler, pour les terrains nus devenusconstructibles avec les taxes des articles 1529 et 1605 nonies du CGI. Enfin l'article1609 nonies F prévoit hors Ile-de-France une taxe Grenelle II sur la valorisationdes terrains nus et des immeubles bâtis suite à la réalisation d'infrastructures detransports collectifs en site propre ou d'infrastructure ferroviaires. Mais elle sup-pose une délibération des autorités organisatrices de transport, de l'Etat ou desrégions et aucune délibération n'est intervenue en ce sens.12mars2013ANp.2827n°12956Jean-Yves LeDéaut,SRC, Meurthe-et-MosellePELTaxation des intérêtsEconomieDepuis la loi de finances pour 2006, les intérêts cou-rus sur le PEL depuis son 12eanniversaire sont impo-sables. Au-delà de cette échéance, l'accession à lapropriété n'est plus recherchée par l'épargnant quiutilise son plan comme produit d'épargne classique.Il n'était pas justifié de maintenir l'exonération.Depuis 2013, les intérêts sont soumis au barème pro-gressif de l'IR sans option pour un prélèvementlibératoire. Mais une option pour le PLF de 24 %reste possible si le foyer fiscal ne perçoit pas plus de2000 € au titre des produits de placement.Une nouvelle réformede la fiscalité del'épargne pourra se faireaprès le rapport deKarine Berger etDominique Lefèvre.12mars2013ANp.2833n°19104Catherine Vautrin,UMP, MarneTransposition directiveAIFMEconomieLa directive du 8juin 2011 doit être transposée au plus tard le 22juillet 2013.Les SCPI entrent dans la catégorie des fonds d'investissement alternatifs. LeGouvernement veillera à ce que la transposition prenne en considération lescaractéristiques des SCPI.12mars2013ANp.2842n°8845Chaynesse Khi-rouni,SRC, Meurthe-et-MoselleDestinationd'un bâti-mentLogementLa destination d'un bâtiment se détermine par rapport à l'activité principalequ'il abrite. Pour un bâtiment qui abrite des locaux de fabrique artisanale etla commercialisation de la production, les locaux accessoires sont réputésavoir la même destination que le bâtiment principal (art. R 421-14 du codede l'urbanisme). Il n'est pas prévu de réduire le nombre de destinations figu-rant à l'article R 123-9 du code de l'urbanisme).12mars2013ANp.2845n°12194Christian Estrosi,UMP, Alpes-Mar-itimesDemande de permis deconstruire et copro-priétéLogementDepuis 2007, le champ de la responsabilité de l'administration en matièred'urbanisme est clairement établi et limité à ce qui relève de l'urbanisme. Leservice instructeur n'a plus à vérifier si le pétitionnaire est autorisé à déposerune demande. Mais le permis est accordé sous réserve du droit des tiers.Dans une copropriété, l'assemblée peut mandater le syndic pour engagerune action contre le copropriétaire qui engagerait des travaux sans autorisa-tion de la copropriété. Un copropriétaire peut demander une autorisation del'AG après l'obtention du permis de construire.12mars2013ANp.2845n°12885Jean-Pierre Mag-gi,SRC, Bouches-du-Rhône Division foncièreLogementLe permis de construire valant division (art. R 431-24) neconstitue pas un lotissement. Il vise à réaliser plusieursconstructions sur un terrain qui fera l'objet d'une divi-sion avant l'achèvement ce celles-ci alors que le lotisse-ment vise à diviser un terrain en vue de créer des lots àbâtir qui feront ensuite l'objet de permis de construire.Il n'est donc pas prévude modifier les textes.12mars2013AN,p.2847n°14156Nathalie Nieson,SRC, DrômeCessions gratuites deterrainsLogementLa décision d'inconstitutionnalité de l'article L 332-6-1-2e e sur les cessions gra-tuites de terrains a pris effet le 23septembre 2010. Les cessions déjà prescritesmais n'ayant pas encore fait l'objet de transfert de propriété ne peuvent plusêtre mises en œuvre. Mais la loi a refondu la fiscalité de l'urbanisme.12mars2013ANp.2872n°5362Pascal Popelin,SRC, Seine-Saint-DenisAgents immobiliersen ligneJusticeLe collaborateur agent commercial doit demeurer un collaborateur de l'agent immo-bilier et ne saurait se substituer à lui. La DCCRF veille à ce que le développement desréseaux d'agents commerciaux ne s'accompagne pas d'une dégradation du servicerendu à la clientèle. Si nécessaire une intervention législative sera envisagée.14mars2013Sénatp.871n°568Jean-Pierre Sueur,PS, LoiretDocumentd'aménagement com-mercial et SCOTLogementLe DAC est intégré dans le SCOT : si les orientations du DAC sont contradictoires avecles orientations du projet d'aménagement et de développement durable du SCOT, ilconvient de réviser le SCOT, sinon une procédure de modification suffit. L'enquêtepublique est menée dans le cadre de la procédure d'évolution du SCOT, mais doitêtre précédée d'une délibération adoptant le DAC. Le Gouvernement étudie unesimplificationde l'articulation entre le code de commerce et le code de l'urbanisme.19mars2013ANp.3049n°1319François Vannson,UMP, VosgesAvis conforme de l'ABFCultureLe délai à l'issue duquel l'ABF est réputé avoir émis un avis favorable est de 2mois pour les permis de construire et d'un mois pour les travaux relevantd'une déclaration préalable. Mais les délais sont plus longs aux abords desmonuments historiques et dans les aires de mise en valeur de l'architectureet du patrimoine. Mais un projet d'amélioration du processus d'autorisationde travaux en espaces protégés a été lancé par le ministère de la culture Ilvise àréduire le délai de traitement effectif à un mois. Il a été expéri-menté en Languedoc-Roussillon et étendu à d'autres régions.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲ 2avril 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministériels➠Budget: Amélie Verdierest nomméedirectrice du cabinet du ministre déléguéauprès du ministre de l'économie et desfinances, chargé du budget, Bernard Caze-neuve.(Arrêté du 21mars 2013, J.O. du 23 mars, @).Organismes publics✓Comité consultatif de la législation et dela réglementation financières:Françoise Palle-Guillabert (établissementsde crédit), Emmanuel Roux (organismesd'assurance) et Laurent Grandguillaume(député) sont nommés membres de cecomité. (Arrêtés des 11 et du 12mars 2013,J.O. du 20mars, p.4820).✓ONF: Jean-Yves Caulletest nomméprésident du conseil d'administration del'Office national des forêts.(Décret du 21mars 2013, J.O. du 22mars,p.4936).✓Commission nationale du débat public:Christian Leyritest nommé président.(Décret du 22mars 2013, J.O. du 24mars,p.5013).■Procédure administrativeUn arrêté précise les modalités de recoursaux procédés de communication informa-tique dans la procédure administrative.L'application informatique prévue parl'article R 414-1 du code de justice adminis-trative est dénommée « Télérecours ».Elle se décline en www.telerecours.conseil-etat.fr et www.telerecours.juradm.fr. pourrespectivement le Conseil d'Etat et lesautres juridictions administratives.L'arrêté précise les modalités d'inscription,sur invitation de la juridiction administra-tive.(Arrêté du 12mars 2013 relatif aux caracté-ristiques techniques de l'application permet-tant la communication électronique devantle Conseil d'Etat, les cours administrativesd'appel et les tribunaux administratifs, J.O.du 21mars, p.4849).Par ailleurs, la date d’entrée en vigueur dudécret du 21décembre 2012 relatif à lacommunication électronique devant leConseil d'Etat, les cours administrativesd'appel et les tribunaux administratifs estfixée au 2avril 2013.(Arrêté du 12mars 2013, J.O. du 21mars,p.4850)■Paiements obligatoires par vire-mentUn décret d'application de la loi du28mars 2011 (art. 10) qui impose le paie-ment par virement dans le but de la lutteanti-blanchiment a été publié.Les paiements effectués ou reçus par unnotaire pour les comptes des parties à unacte authentique et donnant lieu à publici-té foncière doivent être effectués par vire-ment au-delà d'un certain seuil. Le seuil estfixé à 10000€à compter du 1eravril 2013et à 3000€ à compter du 1erjanvier 2015.Le payeur doit transmettre à son prestatai-re de service de paiement, son nom, lenom du bénéficiaire, un libellé d'opérationprécisant l'objet du paiement et la dési-gnation de l'acte (modification de l'art. R112-5 du code monétaire et financier)(Décret n°2013-232 du 20mars 2013 relatifaux paiements effectués ou reçus par unnotaire pour le compte des parties à un actereçu en la forme authentique et donnantlieu à publicité foncière, J.O. du 22mars,p.4898).■Technique➠RT 2005: Le système Ecosolar qui est unéquipement de production d'eau chaudesanitaire qui utilise des capteurs solairesplans et une pompe à chaleur air/eau estagréé pour permettre son traitement dansla RT 2005. (Arrêté du 8mars 2013, J.O. du23mars 2012, p.4970).➠Définition des opérations standardiséesd'économie d'énergie(arrêté du15décembre 2010) : le Conseil d’Etat aannulé la fiche Opération n° BAR-SE-04 -Rééquilibrage d'une installation collectivede chauffage à eau chaude du secteur rési-dentiel » au motif qu'elle limite le champdes opérations standardisées d'économied'énergie aux actions de rééquilibragecomportant l'acquisition d'organesd'équilibrages neufs.(Décision n°347825, 347826 du 20mars 2013du Conseil d'Etat statuant au contentieux,J.O. du 24mars 2013, p.5015).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 514UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁✦23 avril 2013(Neuilly). “2013,quelle construction pour un bureauresponsable? Une conférence-forma-tion proposée par Deloitte avecLefèvre Pelletier & associés.AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..BibliographieLa nouvelle édition 2013 du guide“Location mode d’emploi” Delmas estparue. Rédigée par Yves Rouquet, rédac-teur en chef de l’AJDI, elle intègrenotamment le décret d’encadrement desloyers du 20juillet 2012.(468 pages. 22euros. 8eédition).Proposition de loiUne proposition de loi n°394 de ThierryBraillard (Parti Radical de Gauche) visait àimposer la date du 15 de chaque moiscomme date de paiement du loyer (modi-fication de l'article 3 de la loi du 6juillet1989). Les auteurs de la proposition de loientendent ainsi retarder de 15 jours lepaiement des loyers et corrélativementavancer de 15 jours le paiement dessalaires. Toutefois, le texte qui devait êtreexaminé en séance le 28mars a été modi-fié par la commission. Il remplace cetteréforme par une demande de rapport. 2avril 20138JURIShheebbddooimmobilier••AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineDDÉÉBBAATTSSFabrice Verderi au contraire soutient le textequi “prend en compte les injustices clima-tiques et énergétiques”.L’article 1erinstitue le bonus-malus sur lesconsommations domestiques d’énergie deréseau. Daniel Fasquelle, dans son amende-ment de suppression (n°18) proposed’insister davantage sur le rôle de l’ANAHpour favoriser les rénovations de loge-ments. L’amendement a été rejeté (p.2579).L’ensemble de la proposition de loi a étévoté (p.2589).Le Conseil constitutionnel a été saisi de cetexte le 13mars.■Risques technologiques…Répondant à une question de LaurenceDumont, Delphine Batho indique que sur les407 plans de prévention des risques techno-logiques à réaliser, seulement 225 ont étéapprouvés (JO AN déb. 20mars, p.3007).Rappelant que la disposition qui prévoyaitde fixer une clé de répartition des dépensesdes PPRT entre l’Etat, les collectivités territo-riales et les industriels a été censurée par leConseil constitutionnel, elle indique que leGouvernement souhaite la reprendre dans lecadre du projet de loi sur l’urbanisme. Maisles dépenses de réduction des risques à lasource doivent être prises par les seulsexploitants, l’Europe interdisant toute sub-vention sur ce point. La ministre précise àMarie-Odile Bouillé que, pour financer lesaudits et les travaux engagés par les rive-rains, elle étudie avec l’ANAH les moyensde mobiliser le programme “habiter mieux”relatif aux travaux d’isolation. DelphineBatho se dit défavorable à l’idée d’un mora-toire sur l’application des PPRT (p.3008).■…Et risques d’inondationFrançois Lamy indique à Arnaud Richardque le projet de loi sur l’urbanisme en pré-paration permettra de freinerl’artificialisation des sols et la consomma-tion d’espaces agricoles. Il faut un effort dedensification urbaine en particulier dans leszones d’activité (p.3009). Cet objectif doitêtre articulé avec la gestion des risquesd’inondation car, en Ile-de-France, 151 com-munes sont exposées aux inondations de laSeine. Le plan de gestion des risquesd’inondation pour le bassin Seine-Norman-die doit être élaboré au plus tard le22décembre 2015.Le sénateur Alain Lambert a remis au Premierministre le 26mars un rapport au nom de lamission de lutte contre l’inflation normative.InterpréterEn matière d’interprétation des textes exis-tants, il propose d’adopter un “principed’interprétation facilitatrice des normes”.Parmi les exemples cités, retenons celui del’accessibilité. Une commune de Savoie s’estvue refuser un projet d’aménagement aumotif qu’elle proposait, au cas où un enfanthandicapé apparaîtrait dans l’effectif, uneentrée différente. Le projet a été refusé car ladifférence a été considérée comme une dis-crimination. Une interprétation facilitatricefondée sur le constat que l’objectif accessibili-té était atteint aurait permis d’homologuer.AbrogerS’agissant d’abroger, le rapport relève qu’ilexiste des lobbies “qui dressent des chiens degarde derrière chaque norme commed’autres derrière chaque niche fiscale”(p.20). Il dénonce l’intégrisme normatif dansle secteur du handicap et dans celui del’écologie. Il existe des normes absurdes.Exemples: deux décrets, l’un du2décembre2011; l’autre du 5janvier2012,ce dernier imposant la surveillance desmoyens d’aération en vérifiant la présenceou non de fenêtres. Un arrêté est en cours depréparation, le rapport préconise de ne pasle publier et d’abroger le décret.Alléger.Autres propositions: écarter la mise enœuvre de normes là où elles ne sont pasnécessaires (pas de fondation spéciale là oùla terre ne tremble pas).Le rapport suggère aussi d’introduire undroit à la modulation dans les normes enstock. La loi fixerait la règle qu’un décret enConseil d’Etat peut prendre des mesuresd’adaptation de la loi, sous réserve quecelles-ci soient compatibles avec les objectifspoursuivis par la loi.Exemple: l’archéologie préventive, il est pré-conisé de plafonner le coût des fouilles à 1%du montant du chantier, d’instaurer undébat contradictoire avant décision sur lesfouilles préventives et d’exiger que la déci-sion sur les fouilles soit signée par le préfetde région et non par délégation par lesconservatoires régionaux de l’archéologie.Autre exemple: les règles d’accessibilité dansles constructions neuves. Il est proposéd’adapter les règles applicables aux maisonssuperposées en modifiant la définition dulogement collectif de l’article R 111-18 duCCH pour que deux logements superposésne soient pas soumis aux règles d’accessibilitédes logements individuels.RevisiterLe rapport propose de revisiter périodique-ment les lois. La loi de 2005 sur l’accessibilitéet la loi Grenelle II font partie des textes cités.Il suggère aussi de revoir les zonages et lesschémas dont la liste est impressionnante.Autres propositions: supprimer les règlesantisismiques pour les bâtiments modulairesà simple rez-de-chaussée.Le rapport étudie aussi les moyensd’améliorer la production normative; Ilévoque par exemple l’idée d’instaurer unprincipe de proportionnalité ou de valoriserla norme contractuelle.■Marchands de sommeilStéphane Saint-André interroge CécileDuflot sur le versement des aides au loge-ment au bailleur, en évoquant le cas d’unpropriétaire louant un studio de 5,78m2 àParis 11e pour 430euros par mois. Laministre répond que certains propriétairessont des voyous et évoque plusieurs projetsde mesures:- conditionner le maintien du versement del’APL aux propriétaires à la réalisation detravaux,- interdire pendant 10 ans aux propriétairesayant pratiqué des locations indignesd’acheter pour louer.(JO AN déb. 20mars, p.3029).■Droits de mutationDans le cadre de la présentation à l’Assembléedu rapport de la Cour des comptes, ChristinePires Beaune interroge Didier Migaud sur le pro-jet de transférer les droits de mutation à titre oné-reux perçus par le département vers le bloc com-munal, en contrepartie du transfert réciproquede la taxe sur le foncier bâti. Le président de laCour des comptes constate l’effet de ciseauxentre la progression des dépenses et la diminu-tion des recettes ; pour les DMTO, après une for-te augmentation en 2011 à 8,6milliards d’euros,ils ont reculé à 7,8milliards. La proposition detransfert permettrait aux départements de dispo-ser d’une plus grande capacité de moduler leurfiscalité (JO AN déb. 20mars, p.3048).Lutter contre l’inflation normativeSuite de la page 5▲