– 2 – Jurisprudence –
Contrat de vente : Restitution du dépôt de garantie, versé par un tiers / Caducité d’une promesse de vente à l’échéance du délai contractuel
Expropriation : Délai d’appel de l’ordonnance d’expropriation
Assurance dommages-ouvrage : Recours contre l’avocat qui a laissé passer le délai d’action
Contrat d’entreprise : Travaux supplémentaires
– 5 – Bibliographie –
– 3-6 – Débats au Sénat –
Sections de communes / TVA sur les logements foyers
Les sénateurs votent l’habilitation pour les ordonnances urbanisme
Proposition de loi sur la responsabilité pour préjudice écologique
Zone des 50 pas géométriques outre mer
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Au fil du JO –
Législation : réforme des sections de communes / Expropriation
Réglementation : plafonds de ressources ANAH
12juin 20132JURIShheebbddooimmobilier••CCOONNTTRRAATTDDEEVVEENNTTEE▲Contrat de vente■Restitution du dépôt de garan-tie, versé par un tiers(Cass. Civ. 3e, 29mai2013, n°627, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°12-10070)Une promesse de vente avait été signéesous condition suspensive d’obtention deprêt. La vente n’ayant pas été réalisée,l’acquéreur demandait le remboursementdu dépôt de garantie. Or celui-ci avait étéversé par la société dont l’acquéreur étantle gérant. La cour d’appel en avait déduitque le gérant n’était pas recevable àdemander la restitution. Cette solution estcensurée:“Vu l’article 32 du code de procédure civile,ensemble l’article 1134 du code civil;Attendu que pour déclarer irrecevable lademande de restitution de M. M., l’arrêtretient qu’il n’a pas qualité à agir puisque lasomme a été versée par un tiers;Qu’en statuant ainsi, alors que le bénéfi-ciaire d’une promesse synallagmatiquede vente a seul qualité pour agir en res-titution du dépôt de garantie versé enexécution du contrat, la cour d’appel aviolé les textes susvisés”.L’arrêt est également cassé sur la questionde l’indemnisation du vendeur:“Vu l’article 455 du CPC,Attendu que pour condamner M. M. àpayer à MmeC. la somme de 15000€ à titrede dommages-intérêts, l’arrêt retient qu’ilne justifie pas de ce que la non-réalisationde la condition suspensive n’a pas été due àson fait et que son inexécution contractuel-le a entraîné une immobilisation du bien;Qu’en statuant ainsi, sans répondre auxconclusions de M. M. qui faisait valoir qu’ilavait exercé sa faculté de rétractation dansle délai prévu à l’acte, la cour d’appel n’apas satisfait aux exigences du texte susvisé”.L’arrêt est donc cassé.Observations:Il résulte donc de cet arrêtque le bénéficiaire d’une promesse de ven-te a qualité à agir pour obtenir restitutiondu dépôt de garantie, quand bien mêmece dépôt a été versé par un tiers.Sur le deuxième point, l’acquéreur pouvaitse prévaloir du droit de rétractation de 7jours prévue par l’article L271-1 du CCH. Cedroit est institué en faveur de l’acquéreurnon professionnel, ce qui n’était sans dou-te pas le cas en l’espèce puisquel’acquéreur étant gérant d’une société enformation mais, selon le pourvoi, le contratcomportait une clause se référant à cettefaculté de rétractation, ce qui la rendaitdonc applicable en l’espèce.■Caducité d’une promesse àl’échéance du délai contractuel(Cass. Civ. 3e, 29mai2013, n°625, FS-P+B+R,cassation, pourvoi n°12-17077)Une promesse de vente avait été conclue enaoût 2010 sous plusieurs conditions suspen-sives, dont l’une relative à l’obtention d’unprêt. La vente devait être réitérée fin 2010.Le bénéficiaire avait demandé un report dece délai, mais le promettant n’avait pasrépondu. En mars2011, le bénéficiaire exi-geait la réalisation forcée de la vente. Lacour d’appel lui avait donné raison maisl’arrêt est cassé :“Attendu que pour dire que la promesse devente du 18août 2010 n’était pas caduquel’arrêt retient qu’il ressort explicitement destermes du “compromis que la condition sus-pensive d’obtention de prêts était prévuedans l’intérêt de l’acquéreur, qu’il n’était pasprévu de sanction ou de caducité du “com-promis” au cas d’irrespect du terme fixépour la régularisation de la vente par acteauthentique au 31décembre 2010, qu’il enrésulte que la société BMB [bénéficiaire]était en droit de poursuivre la signature del’acte authentique dès lors que la sociétéNumber One ne l’avait pas auparavant miseen demeure de s’exécuter et n’avait pas agien résolution de la convention;Qu’en statuant ainsi, alors qu’un délai étaitprévu pour la réalisation de la condi-tion suspensive et qu’à la date prévuepour la régularisation de la vente paracte authentique, cette conditionn’était pas accomplie, la cour d’appelqui n’a pas constaté que le vendeuravait accepté un report de signature, aviolé [l’article 1134du code civil]”.Observations:Pour appuyer son raisonne-ment (accueilli en appel) selon lequel lapromesse de vente restait valable,l’acquéreur soulignait d’une part que lecontrat ne prévoyait pas expressément lacaducité de la promesse en cas de dépasse-ment du délai et d’autre part que la condi-tion suspensive était stipulée dans l’intérêtde l’acquéreur et enfin que le vendeurn’avait pas mis en demeure l’acquéreur designer. La Cour de cassation se limite à unseul argument, relatif au délai. Le délai designature était expiré et le vendeur n’avaitpas accepté le report. Cela montre doncl’importance de la fixation d’une dated’échéance: même sans clause prévoyantexpressément la caducité, la survenance dela date d’échéance alors que les conditionssuspensives ne sont pas remplies prived’effet la promesse de vente.Expropriation■Délai d’appel de l’ordonnanced’expropriation(Cass. Civ. 3e, 29mai2013, n°624, FS-P+B,rejet, pourvoi n°12-12000)La cour d’appel avait prononcé un transfertde propriété au profit de la communautéurbaine de Bordeaux par une ordonnancedu 2avril 2009. Le juge de l’expropriationavait, par ordonnance du 4novembre 2010,autorisé la CUB à procéder à l’expulsion. Lapersonne expropriée avait fait appel maisson recours avait été jugé irrecevable. LaCour de cassation confirme cette décision:“Mais attendu que le juge del’expropriation, saisi sur le fondement desarticles L 15-1 et R 15-1 du code del’expropriation pour cause d’utilitépublique, statuant en la forme des référés,le délai d’appel est celui de quinze joursapplicable aux ordonnances de référé;qu’ayant relevé que l’ordonnance du4novembre 2010 avait été signifiée paracte du 1erdécembre 2010 à MmeM. quin’avait formé son recours que le17décembre 2010, la cour d’appel en aexactement déduit que cet appel était irre-cevable”.Observations:Le détenteur doit quitter leslieux dans le délai d’un mois après le paie-ment de l’indemnité. Passé ce délai, il peutêtre procédé à l’expulsion des occupants(art. L 15-1 du code de l’expropriation).L’article R 15-1 prévoit que “l'expulsionprévue à l'article L. 15-1 est ordonnée parle juge de l'expropriation statuant dans laforme des référés”.La cour d’appel avait indiqué qu’en appli-cation de l’article 490 du code de procédu-re civile le délai d’appel d’une ordonnancede référé est de 15 jours. Cette règles’applique donc en particulier pour le casde l’ordonnance autorisant l’expulsion.Cette solution est confirmée.Assurance dommages-ouvrage■Recours contre l’avocat qui alaissé passer le délai d’action(Cass. Civ. 3e, 29mai 20133, n°614, FS-P+B,rejet, pourvoi n°12-17349)Des particuliers reprochaient à leur avocatd’avoir laissé prescrire l’action contre leurassureur dommages-ouvrage. Ils l’avaientdonc assigné, ainsi que l’assureur, en indem-nisation. La cour d’appel avait condamnél’avocat et l’assureur à les indemniser à hau-teur de 50872euros en raison de la fauteJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE commise par l’avocat. L’assureur soutenaitque cette condamnation devait être subor-donnée à la preuve de l’emploi des fondsobtenus en réparation du préjudice subi. Lacour d’appel avait considéré que l’article L121-17 du code des assurances n’était pasapplicable et avait donc rejeté la demandede l’assureur. Cette solution est confirméepar la Cour de cassation:“Mais attendu qu’ayant relevé que lesépoux J. demandaient réparation desdommages résultant de la faute deleur avocat, la cour d’appel a exactementretenu, sans méconnaître le principe de laréparation intégrale, que même si elle étaitcalculée par référence au coût de finance-ment des travaux nécessaires à la répara-tion, la somme allouée n’était pas soumiseau régime et aux mécanismes del’assurance dommages-ouvrage et que, dèslors, les époux J. n’étaient pas tenus de jus-tifier de l’emploi des fonds obtenus”.Le pourvoi est rejeté.Observations:L’article L 121-17 prévoitque “les indemnités versées en réparationd'un dommage causé à un immeuble bâtidoivent être utilisées pour la remise enétat effective de cet immeuble ou pour laremise en état de son terrain d'assiette”.La Cour de cassation juge donc ce texteinapplicable à l’action engagée contrel’avocat qui laisse passer le délai d’actioncontre l’assureur dommages ouvrage.Contrat d’entreprise■Travaux supplémentaires(Cass. Civ. 3e, 29mai2013, n°615, FS-P+B,cassation, pourvoi n° 12-17 715)Une société avait confié à une entreprise laréalisation de travaux de maçonnerie pourun prix forfaitaire de 856336euros. Des tra-vaux supplémentaires ayant été effectuéspar l’entreprise, une somme de 880128€avait été payée. L’entreprise demandaitalors le paiement de la retenue de garan-tie. La cour d’appel qui avait rejeté cettedemande voit son arrêté cassé:“Attendu que pour débouter la sociétéGallia de ses demandes, l’arrêt retient quel’acceptation des travaux supplémentairesne pouvait résulter des versements effec-tués avant apurement définitif des compteset que le fait que la SCI ait accepté de payerrégulièrement les situations qui lui étaientprésentées en déduisant la somme de 5%au titre de la retenue de garantie n’étaitpas de nature à établir l’acceptation destravaux facturés au-delà de la somme for-faitaire majorée des travaux supplémen-12juin 20133JURIShheebbddooimmobilier••EENNTTRREEPPRRIISSEE▲taires dûment acceptés, ni celui du solde dûau titre de la retenue de garantie;Qu’en statuant ainsi alors quele paie-ment, sans contestation ni réserve de lapart de la SCI, du montant des situationsincluant les travaux supplémentaires,diminué de la seule retenue de garan-tie de 5%, valait acceptation sans équi-voque des travaux non inclus dans leforfait et de leur coût, après leur achè-vement, la cour d’appel a violé [lesarticles1134 et1793 du code civil]”. L’arrêtest cassé.Observations:L’article 1793 du code civilprévoit le principe du marché à forfait“Lorsqu'un architecte ou un entrepreneurs'est chargé de la construction à forfaitd'un bâtiment, d'après un plan arrêté etconvenu avec le propriétaire du sol, il nepeut demander aucune augmentation deprix, ni sous le prétexte de l'augmentationde la main-d’œuvre ou des matériaux, nisous celui de changements oud'augmentations faits sur ce plan, si ceschangements ou augmentations n'ont pasété autorisés par écrit, et le prix convenuavec le propriétaire.” L’entrepreneur nepeut donc pas demander de complémentde prix, sauf accord du maître d’ouvrage.Mais l’accord peut résulter, comme lemontre cette espèce, du paiement dessituations de travaux supplémentairesaprès leur achèvement. ●AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSS■Sections de communesLes sénateurs ont définitivement adopté le15mai la proposition de loi visant à moder-niser le régime des sections de communes.La ministre chargée de la décentralisation,Anne-Marie Escoffier indique qu’il ne s’agiten rien de tuer les sections de communesmais de permettre à la communed’intervenir pour en améliorer le fonction-nement (JO Sénat Déb. 16mai, p.4141). Pier-re-Yves Collombat précise que le texte rap-pelle qu’une section de commune est unepersonne morale de droit public. Les biensdont elle dispose “ne sont pas la propriétéprivée indivise de ses membres mais unbien public, transférable à une autre person-ne de droit public, en l’occurrence la com-mune, sans autre indemnisation que celle del’usufruit perdu, lequel est obligatoirementperçu en nature” (p.4142). Les membres dela section sont les habitants ayant leur domi-cile réel et fixe dans la commune.27000 sectionsCécile Cukierman indique qu’il existe enFrance 27000 sections de commune, dont200 sont dotées d’un comité syndical. Si cer-taines fonctionnent bien, d’autres ont étéabandonnées, d’autres ont été dévoyés etont quitté le patrimoine collectif pour inté-grer des patrimoines privés dont les ayantsdroit peuvent se partager les revenus(p.4144). Pierre Jarlier soutient le texte indi-quant qu’il permet le transfert à la commu-ne de biens de section de façon très enca-drée, de clarifier et rationaliser le régimejuridique des biens de la section etd’améliorer les conditions de leur gestion.Hélène Lipietz estime que ce régime consti-tue une rupture d’égalité au sein d’une col-lectivité car les biens de la section produi-sent des richesses qui ne sont utilisées quedans l’intérêt du territoire de la section alorsqu'ils appartiennent à la commune dans sonentier. La loi va supprimer celles qui sont decoquilles vides, qui ne fonctionnent pas.Jean-Pierre Vial rappelle la décision duConseil constitutionnel du 8avril 2011 qui aindiqué que les électeurs (membres de lasection) ne disposent pas d’un droit de pro-priété sur les biens concernés mais d’unsimple droit de jouissance sur les biens ontles fruits sont perçus en nature(p.4146). Laproposition de loiinterdit la constitution denouvelles sections. Elle comporte des dis-positions pour faciliter le transfert des biensvers la commune: le transfert gratuit pourraavoir lieu si moins de la moitié des électeursa voté lors d’une consultation, alors que jus-qu’à présent, le transfert peut s’opérerlorsque moins d’un tiers des électeurs a voté(p.4146). Les articles4 décies et 4 undeciesprécisent les conditions de la jouissance deceux des biens dont les fruits sont perçus ennature.Le texte a été définitivement voté (p.4155).La loi a été publiée au Journal officiel du29mai (voir p. 8).■Hausse de la TVA sur les loge-ments foyersMireille Schurch attire l’attention de laministre du logement sur les hausses de rede-vance dans les logements foyers, liées au pas-sage de la TVA de 5,5 à 7%. Cécile Duflotconfirme que les gestionnaires peuvent taxerleurs redevances à la TVA si l’activité estassortie de prestations assimilables àl’hôtellerie. Dès lors, l’augmentation de laredevance n’est pas plafonnée par l’évolutionde l’IRL. La situation est donc légale maispose question à la ministre, qui prépare uneréponse écrite pour annoncer des mesures (JOSénat débats, 22mai, p.4292).▲ 12juin 20134JURIShheebbddooimmobilier••AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSLe 29mai, le Sénat a abordé l’examen duprojet de loi habilitant le Gouvernement àlégiférer pour accélérer les projets deconstruction. Cécile Duflotsoulignel’impérieuse nécessité de la construction, car“la pénurie de logements est une menacepour notre cohésion sociale” et qu’il fautaussi lutter contre l’étalement urbain.Pour lever les blocages, le projet de loi cibleune série de sujets. Le premier est la créationd’une procédure intégrée pour la construc-tion de logements, visant à répondre àl’empilement des procédures. Le second estla création d’un portail intégré del’urbanisme pour améliorer l’accès auxdocuments d’urbanisme. L’Etat en assumerales coûts, en lien avec l’IGN.S’agissant des recours abusifs, la ministreapporte des précisions aux mesures propo-sées qui s’appuient sur les conclusions durapport Labetoulle. Elle souhaite que soitprécisé l’intérêt pour agir des personnes afinque les recours soient bien motivés par desmotifs liés à l’urbanisme. Le titulaire du per-mis pourra engager une action en dommageintérêts contre l’auteur du recours abusif encas de préjudice anormal. Enfin, les transac-tions aboutissant à une remise de sommed’argent en échange du retrait du recoursseront obligatoirement enregistrées auprèsdu service des impôts. Par ailleurs, le jugepourra fixer une date au-delà de laquelle, iln’est plus possible de déposer de nouveauxmoyens. Enfin, la cour administratived’appel aura une compétence en premier etdernier ressort pour les projets les plusimportants (plus de 1500m2dans les com-munes soumises à la taxe sur les logementsvacants). Cécile Duflot évoque aussi lesmesures d’assouplissement des règles rela-tives aux places de stationnement et à latransformation des bureaux en logements.La création d’un statut du logement inter-médiaire permettra aux collectivités territo-riales d’en programmer la réalisation dansleurs documents de planification.Les organismes de logements sociaux pour-ront créer des filiales dédiées au logementintermédiaire, un bail de longue durée dédiéau logement intermédiaire sera créé.Pour éviter que des ménages puissent êtreendettés à vie pour un logement qui ne leursera jamais livré, le texte prévoit la suppres-sion progressive de la garantie intrinsèquedans les opérations de vente de logementsen l’état futur d’achèvement. La dernièremesure vise à faciliter la trésorerie des entre-prises.Le rapporteur, Claude Bérit-Débat, souligneque la lutte contre les recours abusifs est unedemande ancienne tant des porteurs de pro-jets que des élus. S’agissant du logementintermédiaire, il indique que les députés ontrecentré les dispositifs sur les zones caracté-risées par un déséquilibre important entrel’offre et la demande de logements; le dispo-sitif visera tant le régime locatif quel’accession maîtrisée à la propriété. Lesdéputés ont aussi fermé ce régime aux com-munes en constat de carence au titre de la loiSRU. S’agissant des dérogations aux règlesd’urbanisme destinées à favoriser la densité,elles seront facultatives pour les communes.Concernant les parkings, il annonce unamendement pour subordonner la déroga-tion à l’obligation de construction de par-king, à la nécessité de tenir compte de laqualité de la desserte en transports collectifsou de la densité urbaine.Lutte contre les recours abusifsLe rapporteur pour avis, René Vandieren-donck, souligne les atouts des propositionsde Daniel Labetoulle, évoquant par exemplela faculté qui serait donnée au juge quiconstate un vice de forme d’accorder undélai pour permettre la délivrance d’un per-mis modificatifmettant fin à l’irrégularité. Ilapprouve aussi l’idée d’introduire devant lejuge administratif la faculté pour le promo-teur d’engager une action en dommages-intérêts contre l’auteur du recours abusif.Cette action laisserait d’ailleurs ouverte lavoie d’un recours ultérieur devant le jugecivil. Le rapporteur précise qu’une “transac-tion en désistement n’est pas condamnableen soi; ce qui est condamnable, c’est qu’unetelle transaction aboutisse à une demandede rançon !”Mireille Schurch(CRC) se demande si ledéblocage de droits à construire pour suréle-ver les immeubles ne va pas provoquer unrenchérissement des prix des terrains,contraire aux objectifs de lutte contre la spé-culation. Elle s’interroge sur le risque decontentieux que provoque la multiplicationdes règles dérogatoires au PLU.Elle fait également part de ses réserves sur lalimitation de l’intérêt à agir, ce qui induitune limitation des recours.Jacques Mézardsoutient l’idée de lutterdavantage contre les recours abusifs maisestime qu’il faut donner davantage demoyens à la justice administrative.Joël Labbéestime qu’il faut prendre enconsidération d’autres modes d’habiter,comme l’habitatparticipatif.François Calvets’étonne de la volonté defavoriser le logement intermédiairealorsque le Parlement a voté une loi qui a relevéà 25% l’objectif de logements sociaux, ce quiimpose à de nombreuses communes de neconstruire que du logement social, il est parailleurs sceptique sur l’efficacité de mesuresvisant à transformer des bureaux en loge-ments. Ladislas Poniatowskicritique la lon-gueur du délai laissé au Gouvernementpour présenter les ordonnances maisapprouve le fond, par exemple sur la sup-pression de la garantie intrinsèque dans lesVEFA “qui aurait pu éviter les scandales dutype d’Apollonia”.Jean-Jacques Mirassouestime que lesmesures proposées vont permettre une“densification intelligente” de la ville enfavorisant la construction en zone tendue.En réponse à ces questions, Cécile Duflotrépond que le rapport sur le coût du foncierest en cours de finalisation. S’agissant du loge-ment intermédiaire, il sera bien identifié dansles documents d’urbanisme, ce qui permettrad’en intégrer les objectifs dans ces documents.La ministre précise que le projet de loi qu’elleprépare est “quasiment finalisé”.Dans la discussion par articles; DanielDuboisa proposé de supprimerl’habilitation concernant la modification dutaux maximum de garantie pouvant êtreaccordé par les collectivités (amendementn°9). Mais il n’a pas été suivi.À l’occasion d’un amendement n°11 pré-senté par Jean Bizet(mais retiré), la ministreindique qu’une nouvelle circulaire sur la loilittoral est en préparation.Jacques Mézardpropose d’inscrire dans laloi une définition de l’intérêt à agir. Cetamendement (n°13) a été voté avec sous-amendement du Gouvernement.L’amendement n°12 de Jean Bizetqui pré-voyait de demander à une association deverser une provision avant d’ester en justice,n’a pas été adopté.Un autre amendement (n° 14) a été adoptésur la définition des zones tendues. Àl’occasion du vote de l’amendement n°30,la ministre précise que l’objectif de déroga-tion à l’obligation de construction de par-king vise simplement à ce qu’on puissemodifier cette obligation sans passer par laprocédure de révision du PLU, qui est troplente. Cela pourra jouer par exemple poursupprimer une obligation de constructionLes sénateurs votent l’habilitation pour les ordonnances urbanisme 12juin 20135JURIShheebbddooimmobilier••de parking pour des résidences pour étu-diants qui utilisent peu de parkings.S’agissant du logement intermédiaire, àl‘occasion d’un amendement visant à sup-primer la faculté pour les organismes HLMde créer des filiales spécialisées en loge-ment intermédiaire, et se référant àl’exemple de Lyon, la ministre indique quel’ordonnance comprendra une mesureautorisant les collectivités à faire du “loge-ment en accession à un coût maîtrisé dansun cadre parfaitement sécurisé légalement,par exemple avec un plafond pour le mon-tant au mètre carré ou des clauses antispé-culatives.” L’amendement n°8 a été rejeté.Jacques Mézarda proposé de compléterl’habilitation pour réformer le droit de pré-emption urbain et permettre aux collectivi-tés de lutter contre les ventes déguisées(amendement n°16). Il l’a retiré, mais laministre a précisé qu’elle travaillait à uneréforme de la déclaration d’intentiond’aliéner “de manière à permettre à la col-lectivité d’obtenir des informations rela-tives à la consistance exacte du bien, parexemple en le visitant”. Le sujet sera traitédans la future loi logement. L’article 1eraété voté.L’article 2qui vise les délais d’adoption desordonnances a été voté conforme. Il en estde même de l’article 3qui fixe les délais dela loi de ratification. L’article 4concernel’expropriation. Il a été supprimé (soncontenu a été traité dans la loi sur les trans-ports, lire p.7). L’article 5, également voté,prolonge de 5 ans, jusqu’à 2018, la facultépour les organismes HLM de recourir à laprocédure de conception-réalisation. Facul-té prévue par la loi MOLLE de 2009.L’ensemble du projet de loi a été voté.■Préjudice écologiqueLe sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, aprésenté au Sénat le 16mai une propositionde loi visant à consacrer dans le code civil lanotion de préjudice écologique. Cet objectifs’inscrit dans la ligne de la jurisprudence duConseil constitutionnel (décision du 8avril2011) et de la Cour de cassation et dans lasuite de textes internationaux (Déclarationde Rio par exemple). La difficulté est que laresponsabilité civile traditionnelle imposeun dommage réparable concernant une per-sonne. Or le dommage écologique est uneatteinte à la nature. Par ailleurs, des préju-dices matériels peuvent être indemnisés(par exemple en cas de dégradation d’unport, propriété d’un département, par unepollution d’hydrocarbure) mais cela rendplus difficile la reconnaissance del’autonomie conceptuelle du préjudice éco-logique (JO Sénat déb. 17mai, p.4202). Unautre problème est celui de l’affectation del’indemnité. Le texte proposé vise à assurerprioritairement une réparation en nature. Ilvise aussi à substituer au principe de libertéd’usage des dommages et intérêts une pos-sibilité d’affectation à la restauration del’environnement.Le rapporteur, Alain Anziani, rappelle quela Charte de l’environnement est inséréedepuis 2005 dans la Constitution (article34).Pour éviter de toucher à l’article 1382, lesauteurs de la proposition de loi ont fait lechoix de créer un article1386-19 au livre IIIdu code civil dans un titre spécifique IV terconsacré à la responsabilité environnemen-tale (p.4203).La garde des sceaux indique qu'un groupede travail présidé par le professeur YvesJégouzo doit remettre un rapport le 15sep-tembre2013 et ajoute qu’elle prépare unprojet de loi sur ce sujet. La ministre approu-ve l’idée d’introduire dans le code civil et undommage autonome causé àl’environnement et un principe de responsa-bilité sans faute, mais elle s’interroge sur laconséquence qui en résulterait, à savoiraccorder à la nature une protection plus lar-ge que celle des personnes (p.4205). Elleajoute qu’il faut voir si le nouveau titre pro-posé dans le code civil, instituant un nou-veau régime spécial de responsabilité, estcompatible avec les principes généraux.En clôture de la discussion générale, Chris-tiane Taubira s’en remet à la sagesse duSénat, tout en soulignant que de nom-breuses questions restent en suspens parexemple les critères précis concernant laréparation en nature (p.4215).Nouveaux articles du code civilL’article unique du texte insère lesarticles1386-19, 20 et 21 dans le code civil.L’article 1386-19 prévoit que “toute person-ne qui cause un dommage àl’environnement est tenue de le réparer”.L’article suivant prévoit que “la réparationdu dommage à l’environnement s’effectueprioritairement en nature”.Bruno Retailleauajoute que dans la mesureoù c’est un régime de responsabilité sansfaute qui est institué, il faudra travailler aurégime des autorisations et de déclarationadministrative, notamment quand unindustriel à une autorisation et qu’il pollue.Il faudra aussi travailler les questions del’intérêt à agir, du régime de réparation et dela prescription. Le texte a été voté àl’unanimité(p.4218).AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSS■Zone des 50 pas géométriquesLes sénateurs ont examiné le 21mai une pro-position de loi visant à prolonger la durée devie des agences pour la mise en valeur desespaces urbains de la zone des 50 pas géomé-triques. L’auteur de la proposition, Serge Lar-cherexplique que cette bande 81,2m situéeau bord du rivage aux Antilles est issue de lazone des “cinquante pas du roi” réservedomaniale visant à assurer la défense desîles. Cette bande, domaine public inaliénablea pourtant été occupée sans titre de proprié-té, puis avec des autorisations révocablesmais progressivement devenues définitives.Elle a donné lieu à plusieurs textes et en der-nier lieu à la loi du 30décembre 1996. Les ter-rains peuvent être cédés gratuitement auxcommunes ou aux organismes HLM pourréaliser de l’habitat social ou cédés à titre oné-reux aux occupants qui ont édifié des rési-dences principales ou des locaux profession-nels avant le 1erjanvier 1995. Dans chaquedépartement antillais est créée une agencedes 50 pas géométriques, dont la durée de vieétait fixée à 10 ans. L’agence doit établir unprogramme d’équipement des terrains situésdans les espaces urbains et émettre un avissur les projets de cession (JO Sénat, déb.22mai, p.4329). La durée de vie des agencesa été plusieurs fois prolongée.La proposition de loi vise d’une part à repor-ter cette échéance au 1erjanvier 2016etd’autre part à reporter la date limite de dépôtdes demandes de régularisation au1erjanvier 2015. Il y aurait en effet encore3000 dossiers de constructions régulari-sables dans chacun des départementsantillais (p.4330).Il ajoute qu’il existe un problème d’absencede titre de propriété dans 45% à 60% du ter-ritoire de Guadeloupe et de la Martinique.BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEE● L’annuaire des SCPI est paruL’édition 2013 de l’annuaire des SCPI del’IEIF est parue. Elle comporte des fichesdétaillées des 150 SCPI et les données chif-frées au 31décembre 2012. Les statistiquesde 2012 confirment l’attrait du grand publicpour ces sociétés.Dans son avant-propos, Guy Marty déclareque dans une situation économique globa-le qui nous dépasse largement, l’immobiliern’est pas un mauvais choix.249 pages. 73euros. Tél. 0144826373.● 25eédition du Carnet d’adressesde l’immobilier et de la villePour cette 25eédition, le Carnet d’adressespréparée par Innovapresse comporte lesnoms de 10000 personnes dans 4000 socié-tés sur 916 pages. Il est complété 9 fois paran par la “lettre des nominations del’immobilier et de la ville”.150 euros. Tél. 01 48 24 08 97.▲ La loi du 27mai 2009 a prévu la mise en pla-ce d’un groupement d’intérêt public pourreconstituer les titres de propriété, maisquatre ans plus tard, il n’a toujours pas vu lejour, faute de décret d’application.Le ministre des outre-mer, Victorien Lurelapprouve la prolongation de ces agences etprécise qu’à leur disparition, leurs missionsdevraient être transférées aux établisse-ments publics fonciers locaux que les dépar-tements de Martinique et de Guadeloupeont récemment créés (p.4332).Le bilan des régularisations foncières estmitigé. Une mission lancée en avril doitfournir des préconisations pour mettre enœuvre une stratégie foncière des zones urba-nisées et tenir compte de la pérennisationdes missions de régularisation foncière etd’aménagement de la zone littorale et de lareconstitution des titres de propriété. Leministre approuve l’idée de créer une struc-ture spécifique à chaque collectivité concer-née (art. 3) pour éviter d’avoir à faire face àl‘intervention de multiples structures (outrel’agence des 50 pas géométriques, l’ONF, leConservatoire du littoral…).Jean-Claude Requiersouligne qu’il y aurait17000 constructions illicites en Guadeloupeet 15000 en Martinique, certaines menacentla sauvegarde du littoral (p.4335). Mais sur5000 dossiers de proposition de cessions enGuadeloupe et autant en Martinique, seuls13,4% ont été acceptés en Guadeloupe et21,9% en Martinique. Par ailleurs, certainesinstallations sont en zone rouge des plans deprévention des risques naturels.Le ministre précise qu’à la Réunion, un EPFlocal fonctionne bien; en Guadeloupe l’Etatsouhait un EPF d’Etat mais les élus ont préféréun EPF local. En Martinique, il y a l’agence etun EPFL a été créé. En Guyane, l’EPA guyanaispourrait être révisé, un EPFL pourrait être créé.La proposition de loi a été votée (p.4343). ●12juin 20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations28mai2013ANp.5529n°15795Michel Issindou,SRC, IsèreSituation du CréditImmobilier de FranceEconomieConformément au droit communautaire,l'intervention de l'Etat implique que le CIF nepuisse plus produire de nouveaux prêts. S'agissantde l'offre de prêts en matière d'accession à la pro-priété, la Banque Postale s'est engagée à dévelop-per une nouvelle offre pour les ménages modestes.Des filiales du CIF pourront être cédées, la BanquePostale s'est engagée à reprendre 300 salariés.Plusieurs questions surce même thème.28mai2013ANp.5594n°12052Jean-Luc Wars-mann,UMP, ArdennesCertificationdes entreprisesde désamiantageTravailLa généralisation de la certification des entreprisesà l'ensemble des activités de retrait etd'encapsulage des matériaux contenant del'amiante résulte du décret du 4 mai 2012. La dis-tinction entre matériaux friables et non friables aété supprimée.La démarche de certification des entreprises per-mettra l'amélioration de leur maîtrise sur le plandes risques et d'éviter les pollutions et l'expositiondu public. Les entreprises de couverture ontjusqu'au 1erjuillet 2013 et les entreprises de géniecivl jusqu'au 1erjuillet 2014 pour mener lesdémarches de formation et de mise à niveau deleurs moyens de prévention. Le coût de la certifi-cation est de 2600 € par an (soit 13 000 € pour lecycle de 5 ans). Un coût évoqué de 100 000 €englobe donc en plus le coût de la formation.Le député indiquait que lecoût de la formation estd'environ 100 000 euros. Ilsuggérait - sans succès - desmesuresd’accompagnement pourles PME concernées.28mai2013ANp.5595n°17076Étienne Blanc,UMP, AinTraitement de l'amianteTravailLe décret du 4 mai 2012 a fait l'objet de 4 arrêtés d'application :- 14 août 2012 sur le mesurage des niveaux d'empoussièrement et les condi-tions d'accréditation des organismes procédant à des mesurages,- 14 décembre 2012 concernant les conditions de certification des entreprisesréalisant des travaux de retrait ou d'encapsulage de l'amiante,- 7 mars 2013 relatif aux conditions d'utilisation et de vérification deséquipements de protection individuels.- Un arrêté à paraître prochainement fixera les conditions d'entretien,d'utilisation et de vérification des moyens de protection collective.La date butoir de l'obligation de formation fixée au 31 décembre 2012 adéjà été reportée au 30 juin 2013. L'obligation de certification résulte d'unedirective du 27 mars 2003.30mai2013Sénatp.1646n°1537Jean-LouisMassonNI, MoselleRecouvrement d'uneredevanced'assainissementEcologieDeux cas. Pour l'assainissement collectif, le règlement de service constituele contrat entre le service de l'eau et le consommateur (locataire ou proprié-taire). Si le locataire est abonné, il est seul redevable du paiement de la fac-ture et le propriétaire du logement ne peut être tenu responsable du non-acquittement de la facture.Pour l'assainissement non collectif, la redevance pour la vérification de laconception ou le diagnostic de conformité pour la réhabilitation est facturéau propriétaire. Mais la redevance pour le diagnostic de bon fonctionnementet d'entretien, qui est obligatoire pour les installations de plus de 8 ans estfacturée à l'occupant, titulaire de l'abonnement d'eau, ce peut être soit lepropriétaire soit le locataire.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲Débats▲ 12juin 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministériels➠Ecologie: Paul Delduc est nomméconseiller de Delphine Batho ; Nicolas Ottest nommé conseiller technique en chargede la rénovation thermique, des réseaux,de la croissance verte et de la maîtrise del'énergie. (Arrêtés des 15 et 16avril 2013,J.O. du 28mai, @)➠Consommation: Une série de conseillersest nommée au cabinet de Benoît Hamon.Voici leurs attributions.Anne-Lise Barberon, (développementdurable), Thomas Boisson (financement del'économie sociale et solidaire et fiscalité),Thierry Courret (politique publique del'économie sociale et solidaire), RomainGuerry (relations avec les acteurs del'économie sociale et solidaire et del'entrepreneuriat social).Alice Guibert, (affaires européennes etinternationales), Géraldine Lacroix,(emploi, insertion, affaires sociales et poli-tique de la ville) et Laurentino Lavezzi(consommation et protection des consom-mateurs).(Arrêté du 23 mai 2013, J.O. du 29mai, @).➠Justice: François Pion est nommédirecteur adjoint du cabinet, en remplace-ment de Jean-François Beynel.(Arrêté du 27mai 2013, J.O. du 30 mai, @).PréfetsDenis Conus est nommé préfet de Lot-et-Garonne. (Décret du 30 mai 2013, J.O. du31mai, @).Organismes publics✓Conseil national de l'habitat: Sont nom-més membres du CNH: Yannick Borde(Union d'économie sociale pour l'accessionà la propriété), Pierre Mallet (UNPI), Frédé-ric Paul (USH) et Cédric Mignon (Banquespopulaires et caisses d'épargne). (Arrêté du7 mai 2013, J.O. du 30 mai, p. 8919).Conventions collectives➠Immobilier(secteur des résidences detourisme): l'avenant du 14janvier 2013relatif aux salairesdans les résidences detourisme et hôtelières est étendu par arrê-té du 17mai 2013.(J.O. du 31mai, p.9149).➠Maîtres d'œuvre en bâtiment: Il est envi-sagé de rendre obligatoires pour tous lesemployeurs et tous les salariés du secteurdes maîtres d'œuvre en bâtiment, les dispo-sitions de l'avenant n°4 du 19avril 2012 àl'accord du 24juillet 2003 relatif à la porta-bilité et au maintien des garanties, à laconvention des entreprises d'architecture.(Avis publié au J.O. du 31mai, p.9151).➠Promotion immobilière: il est envisagél'extension de l’avenant n°34 du 29mars2013 portant sur les salaires.(J.O. du 31mai, p.9153).➠Offices publics de l'habitat: l'avenantn°1 du 8janvier 2013 à l'accord nationalprofessionnel du 24novembre 2010 relatifà la classification des emplois, aux barèmesdes rémunérations de base des personnelsemployés au sein des OPH, et à la créationd'une commission paritaire nationale estétendu par arrêté du 24mai 2013. (J.O. du1erjuin 2013, p.9216).➠Gardiens, concierges et employésd'immeubles: l'avenant n°81 du6novembre 2012, portant modification del'annexe II « Salaires» est étendu pararrêté du 24mai. (J.O. du 1erjuin, p.9216).➠Centres PACT et ARIM: l'accord du27novembre 2012 relatif aux salaires mini-ma est étendu par arrêté du 24mai 2013.(J.O. du 1erjuin, p.9217).➠Avocats salariés: l'accord n°13 du25janvier 2013 relatif aux salaires est éten-du par arrêté du 24mai 2013.(J.O. du 1erjuin, p.9217).TourismeSont classées stations de tourisme les com-munes de Dinan (Côtes-d’Armor), Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais), Mimizan(Landes), Arzon (Morbihan), Bormes-les-Mimosas (Var) et Avignon (Vaucluse).(Décrets du 31mai 2013, J.O. du 2juin,p.9244).RéglementationModalité de délivrance des plisrecommandésL'arrêté du 7février 2007 relatif à l’envoides plis postaux est modifié pour autoriserle prestataire de services postaux à ne pasdemander la justification de l'identité à lapersonne qui accepte de recevoir un plirecommandé, si elle a déjà précédemmentjustifié de son identité à l'adresse auprèsdu même employé en tant que destinatai-re ou mandataire du destinataire.(Arrêté du 21mai 2013 modifiant l'arrêté du7février 2007 pris en application de l'articleR. 2-1 du code des postes et des communica-tions électroniques et fixant les modalitésrelatives au dépôt et à la distribution desenvois postaux, J.O. du 29mai, p.8845).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 522UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁✦20juin 2013(16 h 30 - 18 h àParis 14e). L’Association APOGEEorganise dans ses locaux une confé-rence sur le thème “La mobilisationdu foncier public en faveur dulogement” dans le cadre de la loidu 18janvier 2013 et du décret du16avril 2013. Avec Nathalie Morin(chef du service France Domaine) etPhilippe Bauchot(délégué àl’Action foncière et immobilière).contact@association-apogee.frTél : 01 40 44 90 64AAUUFFIILLDDUUJJ..OO.. 12juin 20138JURIShheebbddooimmobilier••JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLégislation■Réforme des sections de com-muneLa loi du 27mai 2013 interdit désormais, àcompter de sa promulgation, la constitu-tion de nouvelle section de commune.Selon l'article L 2411-1 du code général descollectivités territoriales, « Constitue unesection de commune toute partie d'unecommune possédant à titre permanent etexclusif des biens ou des droits distincts deceux de la commune ». Ces sections sonttrès anciennes, issues de l'histoire médiéva-le. La loi est issue d'une proposition de loide Jacques Mézard (lire p. 3). Elle les recon-naît explicitement comme ayant la person-nalité morale. Le texte comporte desmesures sur la gestion des biens des sec-tions, comme l'interdiction du partage desbiens entre les membres de la section (art.13 modifiant l'article L 2411-14) et sur letransfert de ces biens vers la communeavec indemnisation des membres de la sec-tion (art. 11 créant un article L 2411-12-2).(Loi n°2013-428 du 27mai 2013 modernisantle régime des sections de commune, J.O. du28mai, p.8729).■ExpropriationAu détour de la loi du 28mai sur les trans-ports, on trouve un article relatif àl’expropriation.L'article 42 de cette loi modifie la rédac-tion des articles L 15-1 et L 15-2 ducode de l'expropriation.Selon les propos du ministre des transports,Frédéric Cuvillierà l'Assemblée le 11avril2013, cet article vise à remédier à la situa-tion créée par la décision du 6avril 2012 duConseil constitutionnel. Le Conseil repro-chait au législateur de ne pas avoir déter-miné les conditions dans lesquellesl'expropriant pouvait prendre posses-sion des biens expropriés, malgréappel du jugement fixant les indemni-tés. L'exposé des motifs de l'amendementdu Gouvernement précisait que le nouveautexte a pour objet « d’une part, de réaffir-mer le principe selon lequel la prise de pos-session par expropriation ne peut interve-nir qu’après versement d’une juste et préa-lable indemnité et, d’autre part, de définirprécisément les cas dans lesquels la consi-gnation permet la prise de possession (encas d’obstacle au paiement ou de refus derecevoir), ce qui garantit les droits des pro-priétaires expropriés. » Il est prévu undécret pour conférer l'exécution provisoirede droit au jugement fixant les indemnitéset pour fixer les modalités de saisine dujuge pour aménager l'exécution provisoire.Par ailleurs, l'article 44crée un nouvel éta-blissement public administratif de l'Etatdénommé « Centre d'études d'expertisesur les risques, l'environnement, la mobili-té et l'aménagement », Céréma. Notonsla 4e de ses 6 missions, « assister les acteurspublics dans la gestion de leur patrimoined'infrastructures de transport et de leurpatrimoine immobilier ».(Loi n°2013-431 du 28mai 2013 portantdiverses dispositions en matièred'infrastructures et de services de transports,J.O. du 29mai, p.8794).■Une QPC sur le droit de propriétéen bord de merLe droit de propriété est-il affecté parl'article L 2111-4 du code de la propriétédes personnes publiques qui prévoitl'incorporation au domaine public mariti-me des terres recouvertes par les plushautes mers? Le Conseil constitutionnelvalide le texte mais il apporte une réserveà l'application de cette règle pour le cas oùle propriétaire a légalement édifié à sesfrais une digue pour assurer une protec-tion contre la mer. S'il est contraint parl'autorité publique de détruire cette digue,en raison de la progression du rivage, lagarantie de ses droits ne serait pas assurées'il était forcé de la détruire à ses frais.(Décision n°2013-316 QPC du 24mai 2013,J.O. du 29mai, p.8853).■Plafonds de ressources ANAHUn arrêté fixe de nouveaux plafonds deressources applicables aux demandes desubventions de l'ANAH pour les demandesd'aides déposées par les propriétairesoccupantsà compter du 1erjuin 2013.Il est fixé un plafond de principepuis unplafond dérogatoirepour 4 cas de tra-vaux (voir tableau):- visant à remédier à l'insalubrité, en appli-cation d'un arrêté préfectoral,- visant à remédier à l'insalubrité constatéepar l'autorité décisionnaire sur critères del'ANAH,- bénéficiant de l'aide de solidarité écolo-gique du fonds d'aide à la rénovation ther-mique (FART),- d'adaptation du logement aux personneshandicapées,- portant sur les parties communes ou leslogements en plan de sauvegarde ousitués dans le périmètre d'une OPAH.(Arrêté du 24mai 2013 relatif aux plafondsde ressources applicables à certains bénéfi-ciaires des subventions de l'Agence nationalede l'habitat, J.O. du 1erjuin, p.9199).AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..AACCTTUUAALLIITTÉÉRRÉÉAACCTTIIOONNSS◆FNAIM et UNIS écrivent auPremier ministreJean-François Buet et Étienne Ginotont adressé le 3juin un courrier àJean-Marc Ayrault pour lui fairepart de leurs inquiétudes sur leprojet de loi logement.Si la part des honoraires desagents immobiliers payée par lelocataire était supprimée, la FNAIMet l’UNIS redoutent un retour desdessous de table. La forfaitisationdes prestations complémentaires desyndic conduirait à “appauvrirl’offre de services”. S’agissant dela GRL, la FNAIM et l’UNIS dénon-cent le projet de taxe pour finan-cer un système devant gérer 6mil-lions de logements et 4000 000sinistres alors que l’APAGL “ neparvient pas à administrer quelque20000 sinistres”.Nombre depersonnesIle-de-FranceProvincePlafond de principe(art. 1er)Plafond dérogatoire(art. 2)Plafond de principe(art. 1er)Plafond dérogatoire(art. 2)119616€23881€14173€18170€228793€35050€20728€26573€334579€42096€24930€31957€440375€49153€29123€37336€546192€56232€33335€42736€Par pers. supplém.5804€7068€4200€5382€Plafonds de ressources pour subventions Anah