lundi 23 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 530 du 10 septembre 2013

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 530 du 10 septembre 2013
Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Fiscalité : Marchand de biens : remboursement par le dirigeant d’un prêt souscrit pas la société
Taxe foncière : rejet des locaux de référence
Redevance pour création de bureaux : charge de la preuve de l’assujettissement à la redevance
Mise en location d’un bien acquis pour défiscalisation
BIC pour des studios équipés et garnis
SCI : intérêt social et niveau de loyer consenti par bail commercial
Urbanisme commercial : les objectifs environnementaux de la loi
– 4 – Interview –
Bruno Richard et Betty Viau (Fasken Martineau) : “l’efficacité de la réforme sur le contentieux de l’urbanisme dépendra de la mise en œuvre des nouvelles dispositions par les juges”.
– 5 – Projets –
Projet de loi d’habilitation : des mesures pour l’Immobilier d’entreprise
Projet de loi sur l’artisanat : réforme du décret de 1953
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 8 – Projets, textes et chiffres –
Projet de loi patrimoine, baisse de collecte des SCPI

RÉPONDU>Le ministère de l’écologie précise lesconditions de mise en œuvre de la redevan-ce applicable aux professionnels, pour lefinancement du service d’enlèvement desordures ménagères(voir p.6).PUBLIÉ>Les enveloppes minimales et maximalesdes emplois du 1%ont été fixées pardécret du 27août (p.8).PROGRAMMÉ>Le Gouvernement envisage de lancer une nou-velle phase pour la réforme des valeurs locatives,concernant les locaux d’habitation (p.8).CHIFFRÉ>L’imposition des plus-valuesimmobilières desparticuliers a rapporté 1778 M€ en 2012 (p.5).DÉPOSÉ>Un projet de loi sur l’artisanat et les trèspetites entreprises, déposé sur le bureau del’Assemblée en août (lire p.5) comporte desmesures importantes de réforme du décretde 1953 sur les baux commerciaux: il sup-prime la référence à l’ICC, il crée un droitde préemption en faveur du locataire, ilcontraint les parties à rédiger un état deslieux d’entrée et de sortie, il prévoit la fixa-tion d’une liste de charges qui ne pourrontplus être répercutées sur le locataire. Il pré-voit par ailleurs d’augmenter de 2 à 3 ans ladurée maximale de baux dérogatoires etd’élargir la compétence des commissionsdépartementales de conciliation. La mesurela plus innovante est de créer un plafonne-ment de la hausse du loyer lorsqu’il faitl’objet d’un déplafonnement. On connais-sait le plafonnement du plafonnement enmatière d’ISF, voici pour les baux commer-ciaux le plafonnement du déplafonnement.Attention: le projet de loi dans son intitulévise les TPE, mais la modification du décretde 1953 est d’application générale.Parues ou prévues, les ordonnancesd’urbanisme abondentLe recours aux ordonnances pour réformer le droit del’urbanisme se développe. Plusieurs sont en gestation en vertude l’habilitation issue de la loi du 1erjuillet 2013 visant à accélé-rer les projets de construction. Le 4edes 8 points qui doivent êtreainsi traités qui tend à “accélérer le règlement des litiges dans ledomaine de l'urbanisme” était très attendu des professionnels del’immobilier. Première parue, le 19 juillet, cette ordonnance sur lecontentieux de l’urbanisme est entrée en vigueur le 19août 2013.Si des décrets doivent encore être publiés, le texte est d’applicationimmédiate, ainsi que le confirme l’analyse de Bruno Richard et deBetty Viau, avocats Fasken-Martineau (lire l’Interview p.4). Le délaide traitement des contentieux de l’urbanisme devrait donc être rac-courci à brève échéance. Mais les avocats observent que l’efficacitéde la réforme tiendra pour beaucoup à la manière dont les juges sesaisiront des nouveaux outils qui leur sont proposés. C’est notam-ment le cas de l’octroi des dommages-intérêts. Le pétitionnairedont le projet a fait l’objet d’un recours abusif, finalement rejeté,pourra obtenir une indemnisation devant le tribunal administratifsans avoir à saisir le tribunal de grande instance. Cette innovationpermettra un gain de temps appréciable pour le porteur du projet,mais surtout, si elle conduit à sanctionner lourdement l’auteur d’unrecours abusif, elle découragera les requérants malveillants.On sait que les tribunaux sont généralement réticents à reconnaîtrel’abus du droit d’exercer un recours. Le législateur invite toutefoisles juges à faire un pas en ce sens. La pratique dira si les juges se prê-tent au jeu ou s’ils font prévaloir le droit d’ester en justice.Alors que l’administration prépare les autres ordonnances pro-grammées par la loi du 1erjuillet dernier, le Parlement est une fois deplus invité à se dessaisir de sa prérogative d’élaboration de la loi parune demande d’habilitation. Son objet, prévu par le projet de loi desimplification de la vie des entreprises, adopté le 3septembre enconseil des ministres, est donc très général (lire p.5). Mais il comporteun article qui intéressera plus spécialement les porteurs d’importantsprojets en immobilier d’entreprise. L’article 1er9evise en effet à concen-trer dans une seule procédure, l’instruction et la délivrance des autori-sations requises au titre de diverses législations (urbanisme, environ-nement, culture…). Les différentes étapes devront être contraintes pardes délais restreints. La concertation est lancée pour définir les moda-lités de ce nouveau dispositif. Les ordonnances ont donc le vent enpoupe. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 53010SEPTEMBRE 2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Fiscalité: Marchand de biens: remboursement par le dirigeant d’unprêt souscrit pas la sociétéTaxe foncière: rejet des locaux de référenceRedevance pour création de bureaux: charge de la preuve del’assujettissement à la redevanceMise en location d’un bien acquis pour défiscalisationBIC pour des studios équipés et garnisSCI: intérêt social et niveau de loyer consenti par bail commercialUrbanisme commercial: les objectifs environnementaux de la loi- 4 -Interview-Bruno Richard et Betty Viau (Fasken Martineau): “l’efficacité de la réfor-me sur le contentieux de l’urbanisme dépendra de la mise en œuvre desnouvelles dispositions par les juges”.- 5 -Projets-Projet de loi d’habilitation: des mesures pour l’Immobilier d’entrepriseProjet de loi sur l’artisanat: réforme du décret de 1953- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 8 -Projets, textes et chiffres-Projet de loi patrimoine, baisse de collecte des SCPISOMMAIREEDITORIAL
10septembre 20132JURIShheebbddooimmobilier••FFIISSCCAALLIITTÉÉFiscalitéMarchand de biens: rembourse-ment par le dirigeant d’un prêtsouscrit par la société(CE, 10esous-section, 17juillet 2013,n°354991)Une société de marchand de biens avaitsouscrit un prêt de 3,3 MF auprès du CréditAgricole. En raison de difficultés de la socié-té, la banque avait actionné les dirigeantsde la société, en tant que caution. Unaccord trouvé avec le Crédit Agricole a per-mis aux dirigeants de régler comptant 2,6MF (396000) comme solde de tout comp-te. Pour financer le remboursement, lasociété avait souscrit un prêt auprès de laCaisse d’épargne, puis viré la somme auxdirigeants qui avaient remboursé les396000. Mais la société avait alors inscriten compte-courant d’associé une somme de396000 au titre du capital et une sommede 169000 au titre des intérêts.L’administration fiscale avait alors considéréque l’inscription de la somme au titre desintérêts constituait un revenu distribué,imposable. Cette solution validée par le tri-bunal administratif et la CAA est confirméepar le Conseil d’État:“Considérant […] que la cour a estimé que,pour répondre à l'appel de la caution par labanque, les époux P. s'étaient acquittés de ladette de la société en versant une somme de2600000francs; qu'elle a ensuite observé quemême à supposer fondée leur assertion,selon laquelle le paiement de cette sommeavait eu pour contrepartie la cession par labanque de la créance qu'elle détenait sur lasociété, la créance détenue par les époux surla société, pour être d'un montant réduit,demeurait de même nature, quant à son ter-me, et ne pouvait, en l'absence de toute dili-gence par les nouveaux titulaires de la créan-ce, ou tout défaut de paiement par le débi-teur à leur encontre, être regardée commeimmédiatement liquide et exigible; qu'enstatuant ainsi, la cour n'a entaché son arrêtd'aucune contradiction de motifs”.Observations:Pour justifier le versement àleur profit par la société d’une somme autitre des intérêts, les dirigeants de la socié-té faisaient valoir que le paiement qu’ilsavaient effectué valait cession de créance àleur profit. Or n’ayant pas exercé d’actionen recouvrement à l’encontre de la société(ce qui est peu surprenant), ils ne pou-vaient pas se prévaloir d’une créance exi-gible. En conclusion, la somme qui leuravait été versée au titre des intérêts, qu’ilsn’ont pas remboursé à la banque, devaitbien être considérée comme le versementd’un revenu imposable.Redevance pour création debureauxCharge de la preuve del’assujettissement à la redevance(CE, 9esous-section, 18juin 2013, n°347028)Une société civile de construction vente avaitobtenu un permis de construire des locauxd’habitation et d’activités. Elle avait été sou-mise à une redevance de 343512euros pourcréation de 998m2de bureaux. Elle encontestait le bien fondé. Le Conseil d’Étatannule le jugement du tribunal administratifde Versailles qui avait rejeté son recours:“Considérant que, sous réserve des cas où laloi attribue la charge de la preuve au contri-buable, il appartient au juge de l'impôt,au vu de l'instruction et compte tenu, le caséchéant, de l'abstention d'une des parties àproduire les éléments qu'elle est seule enmesure d'apporter et qui ne sauraient êtreréclamés qu'à elle-même, d'apprécier si lasituation du contribuable entre dans lechamp de l'assujettissement à l'impôtou, le cas échéant, s'il remplit les condi-tions légales d'une exonération; que,par suite, en jugeant que la société civile deconstruction vente Villa des Arts ClichyMéderic n'apportait pas la preuve quel'activité de montage et de doublageaudiovisuel qui devait être exercée dansles locaux qu'elle avait été autorisée àconstruire ne constituait pas une activi-té de services au sens des dispositions pré-citées de l'article R. 520-1-1 du code del'urbanisme, et en faisant ainsi peser surelle la charge de prouver son absenced'assujettissement à cette imposition,le tribunal administratif de Versailles améconnu son office et ainsi entaché sonjugement d'erreur de droit.Observations:Le Conseil d’État ne se pro-nonce pas sur le fond. La question del’assujettissement de la société à la redevan-ce pour création de bureaux s’agissant delocaux consacrés à l’activité de montage etde doublage audiovisuel sera donc tranchéepar le tribunal auquel l’affaire est renvoyée.L’article R 520-1-1 du code de l’urbanismevise les locaux où sont exercées des activitésde direction, de services, de conseil, d’étude,d’ingénierie, de traitement mécanogra-phique ou d’informatique de gestion.L’arrêt se prononce en revanche sur la char-ge de la preuve: il ne revient pas au contri-buable de prouver qu’il sort du champd’application de la taxe. Mais il revient aujuge d’apprécier si la situation du contri-buable entre dans ce champ d’application.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEValeur locative pour la taxe foncière. Rejet de locaux de référenceUn arrêt du Conseil d’État donne un exemple du rejet de nombreux locaux de référen-ce, pour l’estimation de la valeur locative d’un hôtel par voie de comparaison (hôtelCampanille à Bonneuil-sur-Marne). Voici quelques-uns des motifs retenus pour rejeterles locaux proposés:- Local loué par l’usufruitier à son fils nu-propriétaire, pour un loyer symbolique;- Locaux situés dans une commune (Meudon, Fontainebleau et Versailles) ne présen-tant pas une situation analogueà celle de la commune où est situé l’immeuble (Bon-neuil-sur-Marne);- Local détruiten 1985;- Locaux correspondant à des hôtels traditionnels non comparablesà ceux del’immeuble à évaluer (Campanille).En conséquence, le Conseil d’État rejette la méthode de détermination de la valeur loca-tive par comparaison et adopte la méthode subsidiaire de l’appréciation directe.(CE, 17juillet 2013, 8esous-section, n°342434)L’article 1498 du CGI prévoit le recours à trois méthodes pour l’estimation de la valeur locati-ve d’un immeuble commercial: par la valeur locative de l’immeuble loué, à défaut, par com-paraison, et enfin, de façon subsidiaire, par appréciation directe. Cet arrêt montre la rigueurdu Conseil d’État dans le recours aux locaux de comparaison.Un autre arrêt du même jour reprend des solutions analogues, mais il censure parailleurs le tribunal administratif qui avait rejeté le recours à un local de référence aumotif que “les stipulations [du] bail en cours au 1erjanvier 1970, qui mettaient à la char-ge du preneur des travaux importants d'aménagement incombant normalementau propriétaire, suffisaient à elles seules à faire regarder le bail comme conclu à desconditions de prix anormales”. Ce faisant le tribunal a commis une erreur de droit.(CE, 17juillet 2013, 8esous-section, n°347719).Le recours à cette clause de répartition des travaux n’est donc pas de nature à faire écarter lelocal comme local de comparaison.
SCIIntérêt social et niveau de loyerconsenti par bail commercial(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 3 sept. 2013,n°13/09027)Une SCI constituée entre un père et sesdeux fils détenait un immeuble de bureauxà Paris. La SCI avait loué ces locaux à unesociété dont l’un des fils était l’actionnaire à99%. L’autre fils contestait le montant duloyer qu’il estimait de dix fois inférieur auprix du marché et que l’intérêt social de laSCI était en péril. En conséquence, il avaitengagé une procédure pour obtenir la dési-gnation d’un mandataire ad hoc.Sa demande est rejetée:“Considérant que la désignation d’un man-dataire ad hoc peut constituer une desmesures urgentes ordonnées par le prési-dent du tribunal de grande instance; […]Considérant que M.Fabrice A. motive sademande par le fait que le bail accordé à lasociété G. prévoit un loyer qui ne corres-pondrait pas au prix du marché et quiserait contraire à l’intérêt de la sociétécivile immobilière;Considérant que la cour relève au vu desdocuments produits qu’un contentieux exis-te entre les membres de la famille A. relati-vement à la SCI depuis de nombreusesannées, M.Fabrice A. ayant même, au coursdes deux assemblées générales du 12avril2012 qu’il avait convoquées, fait prononcerla dissolution puis la liquidation de la SCI,décisions annulées ensuite par le jugementdu tribunal de grande instance de Paris du10janvier 2013; que M.Fabrice A. en saqualité de minoritaire ne peut contester lesdécisions des associés majoritaires que, sousréserve de démontrer un abus de droit deleur part et/ou qu’ils n’agissent pas dansl’intérêt de la SCI; qu’il appartient au jugedu fond de statuer sur ces questions quine peuvent être réglées parl’intervention d’un mandataire ad hoc;Considérant qu’au surplus, une assembléegénérale de la SCI a été convoquée avec àl’ordre du jour, la question du renouvelle-ment du bail existant entre la SCI et la sociétéG. et du montant du loyer proposé; qu’à lasuite de cette assemblée, un congé avec offrede renouvellement a été signifié le 11juin2013 à la société G. à effet du 31décembre2013, le nouveau bail débutant le 1erjanvier2014 pour une durée de neuf années au loyerannuel en principal de 90000 hors TVA;Considérant que M.Fabrice A. ne démontrepas avoir contesté l’assemblée générale du10juin 2013 qui devait statuer sur la ques-tion du renouvellement du bail et le mon-tant du loyer et à la suite de laquelle, sur lefondement des décisions prises au cours decelle-ci, le congé avec offre de renouvelle-ment a été signifié à la locataire;Considérant qu’il s’ensuit que la demande dedésignation d’un mandataire ad hoc pournégocier le renouvellement du bail, adresserle congé avec offre de renouvellement,rechercher un preneur potentiel à défaut derenouvellement et conclure le nouveaucontrat de bail est devenue sans objet”. Lacour rejette donc la demande et refuse deconsidérer par ailleurs qu’elle était abusive.Observations:Cette décision montre quel’associé minoritaire d’une SCI peut enga-ger une action pour contester une décisionqui a été prise en assemblée par les associésmajoritaires au motif que la décision seraitcontraire à l’intérêt social. Mais il doit alorssaisir le tribunal pour contester la décisionqui a été prise et non demander la désigna-tion d’un mandataire ad hoc.Urbanisme commercialLes objectifs environnementauxde la loi(CE, 25juillet 2013, 7esous-section, n°361505)La commission nationale d’aménagementcommercial avait refusé à une sociétél’autorisation de créer 2922m2de surfacecommerciale à Villefranche-de-Lauragais(Haute-Garonne). Le Conseil d’Etat annulecette décision. Il indique que la CNAC nepeut refuser l’autorisation demandée que sieu égard à ses effets, le projet comprometla réalisation des objectifs prévus parl’article 1erde la loi du 27décembre 1973 etl’article L 750-1 du code commerce, au vudes critères mentionnés à l’article L 752-6.“Considérant, d’une part, qu’eu égard àl’objectif d’aménagement du territoire, leprojet présenté par la société Titan consiste,ainsi que le relevait la direction territorialedes territoires dans son avis, en la réhabili-tation d’un terrain en friche, situé dansune zone à visée commercialedu POS, etne prévoit pas l’installation de magasinsayant vocation à concurrencer directementl’offre commerciale déjà présente encentre-ville; que le projet devrait donc avoirun impact positif sur l’animation urbaine etpériurbaine;Considérant, d’autre part, qu’au regard del’objectif de développement durable, leprojet se caractérise par des effortsd’intégration paysagère, notamment enmatière d’aménagements d’espaces verts,et prévoit, contrairement à ce qu’énonce ladécision litigieuse, des dispositifsd’économie énergétique et de récupérationdes eaux pluviales; qu’enfin, s’il n’est pasprévu que le site soit desservi par une pistecyclable, il sera accessible aux piétons et parvoie de transports en commun, plusieurslignes de bus devant relier le centre com-mercial aux zones résidentielles;Considérant qu’il résulte de ce qui précèdeque la commission nationale a commis uneerreur d’appréciation en estimant que leprojet compromettait la réalisation desobjectifs prévus par la loi”.Observations:Cet arrêt fournit unexemple d’annulation de décision de laCNAC pour une appréciation erronée descritères légaux permettant d’accorder oude refuser une autorisation d’exploitationcommerciale. On relèvera notamment queles efforts en matière de développementdurable prévus par le porteur du projet(intégration paysagère, réhabilitation d’unterrain en friche…) ont contribué à faireannuler la décision de refus d’autorisation. 10septembre 20133JURIShheebbddooimmobilier••SSCCII -- UURRBBAANNIISSMMEECCOOMMMMEERRCCIIAALLJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEMise en location d’un bienacquis pour défiscalisationÀ la suite d’un investissement dansl’Immobilier locatif outre mer, un contri-buable devait louer son bien dans le délai de6 mois prévu par l’article 199 undecies A duCGI. Cette condition n’étant pas remplie, lacour administrative d’appel avait confirmé leredressement fiscal au motif qu'il n’avait paseffectué les diligences nécessaires à la loca-tion. Le contribuable contestait le fait que lacour ait “exigé de lui qu’il recoure à plu-sieurs agences immobilières pourmettre son bien en location”. Le Conseild’Etat refuse d’admettre le pourvoi.(CE, 5juillet2013, 3esous-section,n°362898)Il est donc prudent pour un investisseur quipeine à trouver un locataire après avoir acquisun bien locatif, de faire appel à deux agencespour mettre le bien en location, pour éviterune remise en cause de l’avantage fiscal.BIC pour des studios équipés etgarnisLa cour administrative d’appel de Mar-seille avait jugé que relevaient des BIC autitre de l’article 35 I 5edu CGI des loca-tions portant sur des “studios équipés etgarnis” et des immeubles “sobrementmeublés et équipés”. Le Conseil d’Étatrefuse d’admettre le pourvoi du contri-buable qui contestait cette qualification.(CE, 25juillet2013, 9esous-section,n°361009)Le Conseil d’État confirme en conséquencele caractère commercial de ces locations.
10septembre 20134JURIShheebbddooimmobilier••BBRRUUNNOORRIICCHHAARRDD,, BBEETTTTYYVVIIAAUU,, FFAASSKKEENN--MMAARRTTIINNEEAAUU>La réforme du contentieux del’urbanisme était très attendue des pro-fessionnels. Quelle appréciation globaleportez-vous sur cette ordonnance?B.R.: “Cette ordonnance, issue du pland’urgence pour le logement mais quis’applique à l’ensemble du contentieux del’urbanisme, devrait permettre d’améliorerle traitement des contentieux del’urbanisme. Toutefois, la juridiction admi-nistrative est engorgée et ce texte demandedavantage de travail au juge. Le problèmeest donc de savoir si les juridictions aurontles moyens de ces nouveaux outils.”B.V.: “Si la jurisprudence apprécie stricte-ment l’intérêt à agir et sanctionne lesrecours abusifs, cela pourra découragerdes requérants mal intentionnés et enconséquences diminuer le nombre derecours”>Quel est le changement relatif à l’intérêtà agir?B.V.: “Jusqu’à présent, pour disposer d’unintérêt à agir, il suffisait très souvent d’êtrevoisin du projet. Désormais, il faudradémontrer que la construction affectedirectement les conditions d’occupation,d’utilisation ou de jouissance du bien durequérant. Il faudra donc prouver un vraipréjudice ayant par exemple un impact surl’ensoleillement du bien ou résultant del’exploitation de la construction à venir, cequi sera notamment évoqué dans le cadred’installation industrielle ou même com-merciale. Par ailleurs, on déplace lemoment auquel est apprécié l’intérêt à agir.Jusqu’à présent, c’était au jour où le requé-rant introduit son recours. Désormais, c’estla date d’affichage en mairie de la deman-de du permis de construire qui sera priseen compte. Cette nouvelle règle empêcheraqu’une personne ne crée artificiellementun intérêt à agir.”>Le texte confère également de nouveauxpouvoirs au juge. Quel impact en attendre ?B.V.: “Le juge dispose d’un nouveau pou-voir en matière d’urbanisme: le sursis àstatuer. S’il constate qu’une autorisationpeut être régularisée par un permis modi-ficatif, le juge saisi d’une demanded’annulation du permis pourra surseoir àstatuer le temps que la régularisation del’autorisation soit réalisée. Cela laisseradonc un délai au pétitionnaire pour régula-riser son permis (art. L 600-5-1). Le jugepourra aussi plus facilement prononcerune annulation partielle du permis en necensurant que les dispositions irrégu-lières.”>Que pensez-vous de la mesure permet-tant au juge d’accorder des dommages-intérêts?B.V.: “Il était déjà possible au juge judi-ciaire d’accorder des dommages-intérêtsau bénéficiaire du permis, en cas derecours abusif. Mais cela supposait, aprèsla fin de la procédure devant le juge admi-nistratif, d’engager une nouvelle procédu-re devant le juge judiciaire. Le juge admi-nistratif pourra désormais trancher direc-tement la question des dommages-intérêts,à condition qu’il soit saisi sur ce point parun mémoire distinct. Cela permettrad’obtenir une décision dans des délais bienplus courts. En effet, elle sera prise par unjuge qui connaît déjà le dossier et en a déjàexaminé les arguments. Reste à savoircomment les juges apprécieront le préjudi-ce…B.R.: “Par ailleurs, l’abus ne pourra pasêtre constaté lorsque le requérant a obtenusatisfaction, quand bien même le permisaurait été annulé pour des motifs invoquéspar une autre partie ou pour des motifs depure forme.Il faudra donc d’abord obtenir le rejet durecours puis démontrer l’abus, soit dansl’économie du recours, soit dans l’usage dela procédure (moyens complexes distillésau fil de nombreux mémoires…).Tout dépendra donc de la manière dont lestribunaux apprécient ces nouveaux outils.Il risque aussi d’y avoir des appréciationsdivergentes entre les tribunaux adminis-tratifs.”>Qu’attendre de la mesure qui tend àrendre obligatoire l’enregistrement destransactions?B.R.: “. La mesure apportera nécessaire-ment de la transparence dans les transac-tions, mais elle n’aura pas forcémentd’effet dissuasif.L’obligation de restitution qui s’attache àune transaction non enregistrée pourraavoir un effet plus important. Mais ce sontsurtout les dommages-intérêts qui, s’ilssont maniés intelligemment par les tribu-naux, pourront avoir un effet dissuasif.”>Cette réforme est donc globalementpositive?B.R.: “oui. Elle va permettre au juged’inviter les parties à régulariser les autori-sations et de sanctionner les requérantsmalicieux. Si elle diminue le nombre desrecours, espérons qu’elle permettral’accélération des décisions qui est souhai-tée par les professionnels de la construc-tion.”>Le texte est-il entré en vigueur?B.V.: “L’ordonnance est entrée en vigueurle 19août 2013. On peut considérer que,s’agissant de réformes de procédure, ellessont applicables aux contentieux en cours.Seule la réforme de l’intérêt à agir ne peutproduire d’effet tout de suite; elle nes’appliquera que pour les contentieux quisont engagés à partir du 19août. Enfin, ilfaudra nécessairement un peu de temps,pour obtenir les premières décisionsd’appel et du Conseil d’État.”B.R.: “Des décrets sont aussi attenduspour la rentrée.En résumé, les juridictions administrativesdisposent de nouveaux moyens. Il fautqu’elles les mettent en œuvre. L’objectif estde trouver des magistrats qui ne soient pasrebutés par l’application de nouvelles règlesmais qui s’approprient la réforme. Le jugeaura plus de facilité pour rejeter les recourset pourra éviter de prononcer une annula-tion d’autorisation d’urbanisme pour desvétilles. L’efficacité de la réforme dépendradonc de la jurisprudence.”Bruno Richard: “L’efficacité de la réforme dépendra de lamise en œuvre des nouvelles dispositions par les juges”Bruno Richard et Betty Viau, avocats du cabinet Fasken-Martineau, donnent leur éclairage sur lesmesures issues de l’ordonnance du 18 juillet 2013 relative au contentieux de l’urbanisme.IINNTTEERRVVIIEEWW
10septembre 20135JURIShheebbddooimmobilier••PPRROOJJEETTSSmental dans trois régions une procédurepermettant de délivrer à un porteur deprojet un “certificat de projet” énumé-rant de façon exhaustive les législationsapplicables et qui aurait pour effet de lescristalliser, comme pour un certificatd’urbanisme. Ce certificat de projet donne-ra la liste des autorisations nécessaires(environnement, code forestier, code del’urbanisme), il indiquera si une autorisa-tion est nécessaire au titre de l’impact envi-ronnemental, il comportera un engage-ment sur le délai d’instruction, la date àpartir de laquelle et la durée pendantlaquelle les dispositions applicables nechangent pas et les avis nécessaires.Le certificat de projet pourra valoir certifi-cat d’urbanisme.L’Aquitaine, la Franche-Comté et Cham-pagne Ardennes ont déjà manifesté leurintérêt pour faire partie des régions expéri-mentales.L’article 14vise spécifiquement lesinstal-lations classées pour la protection del’environnement. Il prévoit pour les ICPEsoumises à autorisation une procédureintégrée unique, soumise à décision dupréfet. Les expérimentations seront diffé-rentes selon qu’elles concernent les autori-sations d’ICPE pour les installations de pro-duction d’énergie renouvelable, ou lesautres ICPE. Financement du FISACRépondant à une question de Sylvie Goy-Chavent Commerce (sénatrice UDI de l’Ain), Syl-via Pinel indique que l'allongement des délais d'instruction des dossiers par le Fondsd'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) est lié à la progressiondu nombre d'opérations éligibles et de la baisse de son budget; 1218 dossiers en 2012contre 783 en 2008. Le budget de 60 M en 2008 est passé à 42 M en 2012 (32 M en2013). Des expertises sont en cours pour fixer des perspectives de refonte de ces finance-ments. (JO Sénat Q, 8août 2013, p. 2351, n° 4460).Le conseil des ministres a adopté le 3sep-tembre un projet de loi habilitant le Gou-vernement à prendre par ordonnancesdiverses mesures de simplification et desécurisation de la vie des entreprises.Il est prévu par exemple de faciliter la fac-turationélectroniqueentre l’État et éta-blissements publics et ses fournisseurs(article 1er).Le même article concerne par ailleurs lescopropriétés(art.1er5epour développerl’installation duhaut débitdans lesimmeubles. La mesure, qui sera donc prisepar ordonnance, vise à “favoris[er]l’établissement des lignes de communica-tions électroniques à très haut débit enfibre optique dans les logements et locauxà usage professionnel et [à] clarifi[er] lesconditions d’établissement de ces lignes”.L’article 1er9eprévoit de “réduire les délaisde réalisation des projets d’immobilierd’entreprise”. Cette ordonnance aurapour objet “la création d’une procédureintégréepour la création ou l’extensionde locaux d’activités économiques, soumi-se à une évaluation environnementale etapplicable à des projets d’intérêt écono-mique majeur”.Cette procédure permettra la mise en com-patibilité des documents d’urbanisme avecle projet, la modification d’autres règlesapplicables au projet, d’enfermer “dans desdélais restreints” les différentes étapes de laprocédure et de permettre le regroupementde l’instruction et de la délivrance des auto-risations d’urbanisme et celles requises pourla réalisation de l’opération du projet pard’autres législations. Un délai de 8 mois estprévu pour la préparation de cette ordon-nance afin d’engager une concertation avecles acteurs concernés. Elle permettra notam-ment de préciser la notion de “projetd’intérêt économique majeur” qui est visée.La procédure intégrée pourra regrouper lesautorisations requises au titre de législationde l’urbanisme, de la protection del’environnement ou du patrimoine.L’article 2concerne le traitement desentreprises en difficulté.L’article 4vise à développer le statut desalarié dans les offices de notaires.L’article 5prévoit d’étendre la faculté derecourir au statut de salarié pour les avo-cats aux conseils.L’article 8concerne le Nouveau GrandParis.L’article 13prévoit de créer à titre expéri-Simplification: des mesurespour l’immobilier d’entrepriseLe projet de loi relatif à l'artisanat, au com-merce et aux très petites entreprises,(n°1338), qui a été déposé le 21août2013sur le bureau de l’Assemblée nationale,comporte 8 articles qui modifient le décretde 1953 dans le but d’améliorer la situa-tion locative des petites entreprises.- L’article 1erporte de 2 ans à 3 ans la duréemaximale des baux dérogatoires.- L’article 2modifie le régime del’indexation. Le texte actuel (art. L 145-34qui régit le plafonnement et art. L 145-38la révision triennale) prévoit une référenceà trois indices: indice du coût de laconstruction, et depuis plus récemmentl’ILC et l’ILAT. L’article 2 supprime la men-tion de l’ICC. L’exposé des motifs indiqueque les deux indices composites (indice desloyers commerciaux et indice des loyers desactivités tertiaires) sont moins volatils quel’ICC et donc mieux corrélés avec la réalitééconomique des entreprises.- La compétence des commissionsdépartementales de conciliation(art. L145-35) est actuellement restreinte auxlitiges de loyer de renouvellement de baux(application de l’article L 145-34). L’article 3en étend la compétence aux litiges decharges, de travaux ainsi qu’à ceux concer-nant les loyers révisés (art. L 145-38).- L’article 4institue (art. L 145-46-1) unnouveau dispositif de plafonnementdela hausse de loyer pouvant résulter dudéplafonnement. Il prévoit que la haussedu loyer résultant du déplafonnement nepourra pas excéder 10% par an. Toutefois,ce nouveau plafonnement ne s’appliquerapas lorsque le déplafonnement est lié àune clause du bail relative à sa durée ouau mode de fixation du loyer. On peut endéduire par exemple que si le bail initial aune durée supérieure à 9 ans, et qu’enconséquence, à l’échéance, le plafonne-ment ne s’applique pas, le nouveau dispo-sitif de hausse limitée à 10% par an nesera pas non plus applicable.- L’article 5crée une obligation d’établir unétat des lieux contradictoireà l’entréedans les locaux et lors de leur restitution.Un inventaire des charges locativesdevra aussi être annexé au bail et feral’objet d’un récapitulatif annuel. Un décretfixera la liste des charges qui ne peuventpas “en raison de leur nature” être impu-tées au locataire.- L’article 6institue un droit de préemp-tion en faveur du locataire, calqué surcelui de la loi de 1989.- L’article 7modifie le droit de préemptionsur les commerces en faveur des com-munes, pour leur permettre de le déléguerpar exemple à un EPCI. L’article 8 prévoit ledélai d’entrée en vigueur de la réforme.Nous reviendrons la semaine prochaine surles autres mesures de ce projet de loi quiconcernent notamment l’aménagementcommercial.Le projet de loi sur l’artisanat prévoit de modifier le décret de 1953
10septembre 20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations1eraoût 2013Sénatp.2271n°5351Antoine LefèvreUMP, AisneBiens immobiliersvacants en indivisionJusticeLa loi du 23juin 2006 a assoupli les règles de ges-tion des indivisions; la loi du 12mai 2009 a permis(art. 815-5-1 du code civil) une vente des biensindivis sur autorisation judiciaire, à la demandedes indivisaires représentant au moins les 2/3 desdroits indivis. Ce dispositif permet d'éviter leblocage des indivisions après une succession.Le sénateur demandaitun nouvel assouplisse-ment des règles de ges-tion des indivisions.6août 2013ANp.8414n°21240Charles de Cour-son,UDI, MarneExonération de droitsde mutation à titre gra-tuit en cas de reprised'entrepriseBudgetL'article 787 C du CGI permet une exonération de droits de mutation à titre gratuit àconcurrence des ¾ la totalité ou une quote-part indivise des biens affectés à uneentreprise individuelle. Chaque héritier doit prendre l'engagement de conserver lesbiens pendant 4 ans. L'entreprise peut être transformée en société si les parts indivis-es sont conservées par les héritiers dans le délai de 4 ans. Le partage avec soulte à unseul hériter ne remet pas en cause l'exonération. La reprise de l'activité après décèsde l'exploitant peut donner lieu à un certain délai, qui doit rester raisonnable.6août 2013ANp.8460n°13172Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreEnlèvement des orduresménagères. Profession-nelsEcologieL'instauration d'une taxe d'enlèvement des ordures ménagères doit être complétéed'une redevance spéciale pour les professionnels(art. L 2333-78 du CGCT). Sonpaiement est demandé à toute personne physique ou morale (hors ménages) quibénéficie de la collecte des déchets assimilés aux ordures ménagères. La collectivitédoit élaborer des formules tarifairesqui tiennent compte des quantités dedéchets enlevés. Sont soumis à cette taxe les locaux exonérés de la TEOM, les locauxindustriels et commerciaux que les communes peuvent exonérer et les autres locauxassujettis à la TEOM (que les communes peuvent alors exonérer de TEOM).6août 2013ANp.8489n°20936Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleUsage de réseauxLogementLa participation pour voirie et réseaux (PVR) ou le projet urbain partenarial(PUP) sont les seuls moyens permettant à une collectivité de faire financer lestravaux de réseaux par le bénéficiaire d'une autorisation de construire. Cesont des réseaux publics pouvant desservird'autres constructions. Mais desréseaux financés par un pétitionnaire (art. L 332-15 al. 4 du code de l'urb.) nepeuvent pas desservird'autres constructions.6août 2013ANp.8490n°24522Christian Fran-queville,SRC, VosgesDéveloppement du boisdans la constructionLogementSi le 24mars 2013, le Conseil constitutionnel a jugé non conforme à la Constitu-tion le décret du 15mars 2010 qui prévoyait la multiplication par 10 du seuil mini-mal de bois dans la construction, le ministère demeure volontariste en la matière.Leplan national Boisen cours d'élaboration sur la base du rapport remis le 2juil-let 2013 par le député Caulet renforcera l'usage du bois dans la construction.6août 2013ANp.8491n°27138SébastienPietrasanta,SRC, Hauts-de-SeineTravaux d'hygiène.Accès aux parties priva-tives en copropriétéLogementLes travaux de dératisation ou de désinsectisation sont décidés à la majoritéde l'article 24 à titre de travaux d'entretien ou, pour les travaux obligatoires,à la majorité de l'article 25 e. En cas de travaux d'entretien, si le coproprié-taire refuse l'accès, le syndic doit requérir en référé une autorisation du juge.Pour les travaux obligatoires, le syndic doit adresser une notification auxcopropriétaires 8 jours avant la réalisation des travaux. 1eraoût 2013Sénatp.2361n° 3263André Vairetto,PS, SavoieMise aux normes del'assainissement lorsd'une venteEcologieL'acquéreur d'un bien doit réaliser dans le délai d'un an après l'acte authen-tique les travaux de mise aux normes de l'installation d'assainissement noncollectif, lorsque celle-ci a été déclarée non conforme. Il n'est pas prévud'instaurer une obligation d'informer l'acquéreur de cette obligation, maisune plaquette d'information réalisée par le conseil supérieur du notariat esten cours de validation et sera distribuée prochainement.13août 2013ANp.8683n°20592Gilles Bourdouleix,NI, Maine-et-Loire Conformité entrel'autorisation d'urba-nisme commercial et ledocument d'urbanismecommercial?CommerceLa jurisprudence a confirmé qu'il n'existe qu'un simple rapport de compatibilitéentre le SCOT et les autorisations d'exploitation commerciale et que les commis-sions d'aménagement commercial disposent d'une réelle marge d'appréciationau regard des projets qui leur sont soumis. Ainsi un SCOT qui prévoit l'arrêt detoute implantation nouvelle de supermarché de plus de 1000m2ne doit pasautomatiquement faire obstacle à l'implantation d'un supermarché de 2000 m2.13août 2013ANp.8693n°26303Jean-SébastienVialatte,UMP, VarRecours obligatoire àl'architecteCultureLe décret du 3mars 1977 a fixé à 170 m2le seuild'intervention obligatoire de l'architecte, mais ceseuil a été modifié par le décret du 7 mai 2012 qui achangé le mode de calcul des surfaces. Une missiond'expertise est chargée d'évaluer l'impact de cedécret. Ses conclusions seront rendues fin 2013.Le changement aconduit à augmenter le seuil de la dispense de 20 m2, précise laréponse.13août 2013ANp.8710n°35083Jean-Luc Bleunven, App. SRCFinistèreDirective AIFM et SCPIEconomieLa directive du 8juin 2011 a été transposée par l'ordonnance du 25juillet 2013. LesSCPI entrent dans la catégorie des fonds d'investissement alternatifs au sens de ladirective, elles sont donc soumises aux règles des FIA. Mais en parallèle, il a été menéun travail d'ajustement des règles de gestion des SCPI pour renforcer leur attractivité.13août 2013ANp.8712n°11710ChristopheBouillon,SRC, Seine-Mariti-meTravaux de renforce-ment de bâtiment. TVAà taux réduit?EconomieLa TVA à 7 % s'applique aux travaux d'amélioration, de transformation,d'aménagement et d'entretien des logements de plus de 2 ans. Des travaux dereprise et de stabilisation des fondationspar pose de micro-pieux ou injectionde ciment sont éligibles. Les prestations d'études préalables relèvent aussi du tauxréduit si elles sont réalisées par le même prestataireque celui qui fait les travaux.▲▲
10septembre 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsPremier ministre: Adrien Walfard et parPhilippe Moine quittent leurs fonctions deconseillers au cabinet de Jean-Marc Ayrault.(Arrêtés du 30août2013, J.O. du 1ersept. @)Économie: Ermelina Debacq est nomméechef de cabinet au cabinet de Pierre Mosco-vici. Elle succède à Pierre Maitrot. (Arrêtés du27août2013, J.O. du 28 et J.O. du 30août, @).Personnes handicapées et lutte contrel'exclusion: Muriel Le Jeune-Vidalencestnommée directrice adjointe au cabinet de laministre déléguée auprès de Marie-ArletteCarlotti.(Arrêté du 23août2013, J.O. du 29août, @)Affaires européennes: Stéphane Saurelest nommé directeur adjoint du cabinet deThierry Repentin.(Arrêté du 26août2013, J.O. du 31août, @).Administration centraleMinistère de l’écologie, ministère du loge-ment: Michel-Régis Talonest nommédirecteur, adjoint au secrétaire général duministère de l'égalité des territoires et dulogement et du ministère de l'écologie. Ilsuccède à Pascale Buch.(Décret du 30août2013, J.O. du 31août, @).PréfetsPierre-André Durand est nommé préfet desPyrénées-Atlantiques et Christian Chocquet,préfet de la Creuse. (Décrets du 30août2013,J.O. du 31août, @).Organismes publicsGroupe de travail national « amiante etfibres»: Dominique Tricardest nomméprésident (Arrêté du 24août2013, J.O. du27août2013, p.14524).Agence publique pour l'immobilier de lajustice: Marie-Luce Boussetonest nom-mée directeur général. (Décret du26août2013, J.O. du 28août, p.14574).Outre-mer Diverses délibérations adoptées le 28juin2013 par l'assemblée du conseil régional dela Martinique ont été publiées.En voici quelques exemples:- Cession du crédit d'impôt pour le dévelop-pement du chauffe-eau solaire.- Informations en matière énergétique auxconsommateurs et utilisateurs s'agissant dessystèmes de climatisation.- Réglementation thermique de la Marti-nique (RTM neuf) et caractéristiques ther-miques de l'enveloppe des bâtiments nou-veaux et des parties nouvelles de bâtiments.- DPE de la Martinique.- Mise à disposition des donnes de consom-mation d'électricité pour la réalisation desDPE Martinique.- Production d'eau chaude sanitaire par éner-gie renouvelable ou énergie de récupérationdans les bâtiments en Martinique.- Etudes de faisabilité des approvisionnementsen énergie pour les bâtiments neufs et les par-ties nouvelles de bâtiments et pour les rénova-tions de certains bâtiments existants. (J.O du28août, p.14580 et du 31août, p.14818).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 530UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE13 et 14 novembre 2013(Paris,Porte de Versailles). Le salon dela copropriétéorganise des consul-tations expresses personnaliséessur les thèmes: “mieux acheter,mieux louer; optimiser les charges;éviter les pièges juridiques”.Contact: www.saloncopropriete.com.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..MultipropriétéUne proposition de loi (n°823) visant à pro-téger les intérêts des multipropriétaires derésidences à temps partagé, a été déposéeau Sénat le 20août par Bruno Gilles. Afin delutter contre les pratiques de groupes immo-biliers qui rachètent à bas prix des SCI, le tex-te vise à augmenter la majorité requise pourprononcer la dissolution de la société en lafaisant passer des 2/3 aux 3/4 (modificationde l’article 16 de la loi du 6janvier 1986). Laproposition prévoit par ailleurs d’interdire lerachat de parts de société à une valeur infé-rieure à la valeur de l’immeuble.❘◗Antoine Mercieret son équipe (MariePoulhies, Myriam Mejdoubi, Julien Cha-banat, Charlotte Louis-Sylvestre et Fran-çois-Xavier Piollat) rejoignent le cabinetd’avocats DLA Piper. Antoine Mercier(qui était précédemment chez Dentons)prend la direction du départementimmobilier de DLA Piper.ActeursLa CAPEB manifesteLa CAPEB appelle à manifester le13septembre. La fédération des arti-sans prévoit pour 2013 un reculd’activité de -3,5 à -4%, ce qui indui-rait une perte de près de 20 000emplois. Première mesure demandée: uneTVA à 5% pour tous les travaux de réno-vation (Communiqué du 4sept. 2013).Millions d’200420052006200720082009201020112012Cessions de biens immobiliers bâtisou non (art. 150 U du CGI)106813321422120771484211561717Cessions de droits sociaux de socié-tés immobilières (art. 150 UB)4254816129313761Total733110913861503126874387311931778Impositions des plus-values immobilièresPlus-values immobilières. Le montant perçu par le Trésor public au titre de l’imposition des plus-values immobilièresdes particuliers a varié de 733 M en 2004 à 1778 M en 2012. Des chiffres fournis par leministre de l’économie à Olivier Dassault (JO AN Q, 13 août 2013, p. 8722, n° 18907).
10septembre 20138JURIShheebbddooimmobilier••TTEEXXTTEESSEETTPPRROOJJEETTSSCCHHIIFFFFRREESSAscenseursÀ la suite du décret du 23juillet 2013 quia notamment reporté la date de réalisa-tion de la 2etranche de travaux sur lesascenseurs, deux arrêtés sont modifiés:- arrêté du 18novembre 2004 relatif auxtravaux de sécurité à réaliser dans les ins-tallations d'ascenseurs,- arrêté du 7août 2012 relatif auxcontrôles techniques à réaliser dans les ins-tallations d'ascenseurs,(Deux arrêtés du 20août2013, J.O. du29août 2013, p.14621).JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAACCTTUUAALLIITTÉÉEnveloppes (en missions d’euros)MinimalesMaximales2013201420132014Prêts accession et prêts travaux425340630525Autres aides en faveur des personnes physiques170150255255Dotations en fonds propres et subventions au logement social450450630630Dotations en quasi-fonds propres et prêts in fine au logement social0000Autres aides en faveur du logement social et intermédiaire585585830830Prêts en faveur de l'AFL100100200200Structures collectives 7575105105Aides à caractère social22263540Financement de l'APAGL551010Actions dans des territoires spécifiques16162525Financement du PNRU800900800900Financement de l'ANAH0000Financement de l'ANIL et des ADI891011Financement de la garantie des risques locatifs500130130Accès au logement des jeunes85100120200Enveloppes consacrées par l’UESL et collecteurs sur les ressources de la PEECBaisse de collecte des SCPILes SCPI ont collecté 1,1milliard d’euros au1ersemestre 2013 a annoncé l’ASPIM. Cechiffre marque un recul de -11,8%par rap-port au 1ersemestre de 2012. L’ASPIM faitobserver qu’il n’y a pas eu de collecte sur lesSCPI logement puisque le premier agrémentde SCPI Duflot ne date que du 18 juillet.Le marché secondaireest en forte pro-gression (243,9millions d’euros échangés,+47% par rapport au 1ersemestre 2012.)Le volume de parts en attente reste can-tonné à une faible proportion de 0,17%de la capitalisation.Au 30juin 2013, la capitalisationdel’ensemble des SCPI atteint 28,55 mil-liardsd’euros, soit un niveau record (hausse de 4% en six mois).Un projet de loi patrimoineLa ministre de la culture a indiqué à Mar-cel Bonnot que si la loi Grenelle II du12juillet 2010 avait remplacé les ZPPAUPpar les AVAP (aires de mise en valeur del'architecture et du patrimoine) pour inté-grer à la protection du patrimoine unedimension de développement durable, leprojet de loi sur le patrimoine en coursd'élaboration ne remettrait pas en cau-se les AVAP. Mais il intégrera la notionde biens inscrits sur la liste du Patrimoinemondial de l'UNESCO.(JO AN Q, 6août2013, p.8417, n°24998).En application de l'accord conclu entre l'Etat et l'UESL le 12 novembre 2012, les enve-loppes minimales et maximales des emplois de la PEEC pour 2013 et 2014 sont modifiéespar décret du 27 août. Elles sont fixées ainsi (voir tableau).Par ailleurs, ce même décret définit les clauses typesque doivent comprendre les sta-tuts des filiales des CIL financées par les fonds de la PEEC.Ces clauses prévoient notamment que:- aucune personne physique chargée de l'administration ou de la gestion d'un CIL nepeut détenir plus d'une action ou part de la société ;- les actions ou parts de la société ne permettent pas l'attribution de logements en toutepropriété ou en jouissance ;le versement annuel de dividendes ne doit pas dépasser 6 % du capital ;- toute cession d'action ou de part est réalisée priorité au profit d'un actionnaire ou por-teur de part existant ou d'un organisme collecteur agréé ;- la cession d'un logement locatif ne peut avoir lieu qu'au profit d'un locataire, d'uneautre société filiale réglementé ou d'un organisme HLM ou une SEM agréé à collecter laPEEC.(Décret n° 2013-777 du 27août 2013 modifiant le décret n°2012-353 du 12mars 2012 relatifaux enveloppes minimales et maximales des emplois de la participation des employeurs àl'effort de construction et relatif aux clauses types applicables aux sociétés immobilières men-tionnées à l'article L. 313-27 du CCH, J.O. du 29août 2013, p.14618).SCPI. Collecte nette1ersemestreVariation20122013Classiques diversifiées924,4829,5-10,3%Régionales30,146,6+55,1 %Diversifiées Europe226,4-Murs de magasins276,6190,8-31%Immobilier d’entreprise1233,11093,3-11,3%Immobilier résidentiel18,29,9-45,4%Total1251,31103,2-11,8%Nouvelle étape pour la réformedes valeurs locativesLa réforme des valeurs locatives des locauxprofessionnels est en cours. Elle aboutira àla prise en compte des valeurs réviséesdans les impôts locaux établis au titre de2015. Pour les locaux d'habitation, le Gou-vernement a réaffirmé sa volonté de lan-cer la révision. Une phase de concertationsera bientôt lancée pour définir le disposi-tif dans une loi de finances fin 2013,indique le ministre de l’économie à Jeani-ne Dubié. (JO AN Q, 13août2013, p.8737, n°23559).TVA à taux réduit en zone ANRURépondant à une question de FrançoisGrosdidier, la ministre du logement préciseque le comité interministériel des villes du19février2013 a décidé d'aligner le béné-fice de la TVA à taux réduit sur le calen-drier de clôture des conventions de réno-vation urbaine. La TVA à taux réduits'applique jusqu'au 31décembre del'année de la date limite des demandes desolde. Des dispositions d'application de cet-te mesure seront prises avant la fin del'année 2013.(JO Sénat Q 8août 2013, p.2372, n°3626).Acord Etat - UESL sur les emplois du 1%(source ASPIM)