dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 531 du 17 septembre 2013

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 531 du 17 septembre 2013
Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Droit de préemption urbain : Condition d’urgence pour la suspension de la décision
Référé suspension : suspension d’une non-opposition à déclaration
pour une extension de 10 m2 / Intérêt à agir d’une commune
Urbanisme commercial : Aménagement durable et impact sur le centre-ville / Critères de décision de la commission
– 3 – 5 – Marchés –
Les prix des logements anciens reculent à Paris
Chute des ventes de maisons neuves : l’UMF réclame un recalibrage du PTZ+
– 4 – Au Parlement –
L’Assemblée adopte le projet de loi ALUR
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Prix des terres agricoles, informations statistiques sur les mutations
– 7 – Projets –
Orientations de la loi de finances
– 8 – Rencontre –
Clameur attaque le projet de loi ALUR

JUGÉ>Une commune a intérêt à agir pour contesterun permis de construire délivré par une com-mune voisine lorsque la décision a une inciden-ce sur les intérêts dont elle à la charge (arrêt duConseil d’État du 25juillet 2013, p.2).RÉPONDU>Obligation pour le syndic d’ouvrir uncompte bancaire séparé : les députés ontvoté la suppression de la faculté pour lescopropriétaires d’y déroger (voir p.6).PUBLIÉ>Le barème indicatif des prix des terres agri-coles a été publié au JO du 7septembre (p.7).CHIFFRÉ>La baisse des prix des appartements pari-siens est chiffrée à -1,9% en un an (p.5).DÉBATTU>Le projet de loi ALUR a été défendu parla ministre du logement depuis le 10sep-tembre. Voir p.4 notre synthèse de la dis-cussion générale.DÉFENDU>Observant la baisse de la construction demaisons individuelles (après 126000 mai-sons vendues en 2012, l’UMF estime levolume de ventes pour 2013 à seulement106000), l’Union des Maisons Françaisesdéfend l’idée d’un soutien à l’accessionsociale à la propriété (lire p.5), notammentpar un recalibrage du PTZ+.EXPRIMÉ>L’observatoire des loyers Clameur ne croitpas que l’encadrement des loyers prévu parla loi ALUR va bénéficier aux ménagesmodestes. Selon Michel Mouillart, ce sontau contraire les ménages les plus aisés quivont bénéficier des baisses de loyer, car cesont eux qui occupent les logements lesplus chers (lire p.8).La loi ALUR votée en 1e lectureLes députés devaient adopter ce 17septembre le projet de loiALUR présenté par Cécile Duflot. Avec un débat ramassé, en30heures, le texte aura donc été rapidement voté. La partie sur lesrapports locatifs a été la plus conflictuelle, notamment en raisonde l’article qui institue l’encadrement des loyers et l’article 8 quiconsacre la création de la garantie universelle des loyers. Commele montre la discussion générale (lire p.4), les députés de l’oppositiony voient le risque d’une déresponsabilisation des locataires et insistentsur la nécessité d’augmenter l’offre de logements par un effort sur laconstruction. La majorité constate au contraire que les actions enga-gées ces dernières années visant à augmenter l’offre n’ont pas permisd’assurer une détente sur les prix et qu’il convient donc de passer àune autre logique - explicitement assumée par la ministre - de régula-tion. Le fonctionnement de la GUL reste encore assez flou. En effet,l’article 8 ne programme l’entrée en vigueur que pour 2016 etl’organisme public qui en aura la charge sera investi d’abord d’unemission de préfiguration du dispositif. Il faudra notamment trancherles questions de seuil de déclenchement (montant d’impayés), de pla-fond de garantie, de modalités de recouvrement etd’accompagnement social du locataire. La question du financementreviendra en débat lors de l’examen d’une loi de finances.Une autre fraction du débat s’est portée sur l’impact que pourra avoirl’encadrement des loyers. Les opposants font valoir, s’appuyant sur lestravaux de Clameur (lire p.8) que la restriction sur le niveau des loyers,qui vise à faire baisser le niveau des loyers les plus élevés, profiteraprincipalement aux locataires les plus aisés, car c’est eux qui peuventse loger dans des logements coûteux. La ministre rétorque que lesménages modestes, logés dans des conditions inconfortables, doiventsupporter des loyers au m2élevés, dans des petits logements… Chacunest resté sur ses positions.Le plus perturbant pour les bailleurs est sans doute le mécanisme quiva permettre au locataire de contester le montant du loyer (dans sapartie complément de loyer, article3 §17) dans les trois mois qui sui-vent la signature du bail. De même, lors d’un renouvellement le loca-taire pourra demander la baisse du loyer lorsque le loyer excède leloyer médian majoré, fixé par le préfet (article3 §29 et suiv.). Maisl’heure n’est plus à la négociation contractuelle, qui fait de plus en plusfigure de concept suranné, comme le montre la création d’un bailtype, tant pour les locations vides (art. 1er§12) que les locations meu-blées (art. 4 §11) ou d’un état des lieux type (art. 1er§32). On peutpenser que le Conseil constitutionnel sera appelé à statuer sur laconformité à la Constitution de ce dispositif de remise en cause duloyer, pour voir s’il respecte le droit de propriété.Il faudra aussi suivre les questions d’urbanisme commercial survenuesdans le débat alors qu’elles en étaient absentes à l’origine. La piste quise dessine est l’intégration de la décision d’urbanisme commercialdans l’autorisation d’urbanisme. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 53117SEPTEMBRE 2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Droit de préemption urbain: Condition d’urgence pour la suspen-sion de la décisionRéféré suspension: suspension d’une non-opposition à déclarationpour une extension de 10m2 / Intérêt à agir d’une communeUrbanisme commercial: Aménagement durable et impact sur lecentre-ville / Critères de décision de la commission- 3 - 5 -Marchés-Les prix des logements anciens reculent à ParisChute des ventes de maisons neuves: l’UMF réclame un recalibrage du PTZ+- 4 -Au Parlement-L’Assemblée adopte le projet de loi ALUR- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Prix des terres agricoles, informations statistiques sur les mutations- 7 -Projets-Orientations de la loi de finances- 8 -Rencontre-Clameur attaque le projet de loi ALUR SOMMAIREEDITORIALCe numéro de Jurishebdocomporte un encart proposant une conférence sur leprojet de loi ALUR le 16octobre 2013.
17septembre 20132JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEEDroit de préemption urbainCondition d’urgence pour la sus-pension de la décision(CE, 1esous-section, 25juillet 2013, n°366071,commune d’Annonay)La commune d’Annonay avait exercé sondroit de préemption urbain à l’occasion dela vente d’un immeuble. Saisi par le tiersacquéreur, le juge des référés avait suspen-du l’exécution de l’arrêté décidant la pré-emption. Le Conseil d’État annule la déci-sion pour un motif de procédure (absencede fixation d’une date d’audience aprèsréouverture de l’instruction) puis confirmela suspension de la décision.“Considérant qu'eu égard à l'objet d'unedécision de préemption et à ses effetsvis-à-vis de l'acquéreur évincé, la condi-tion d'urgence doit en principe êtreconstatée lorsque celui-ci demande lasuspension d'une telle décision; que lasociété FP Conseil bénéficie, en sa qualitéd'acquéreur évincé, d'une telle présomp-tion; que si la commune d'Annonayinvoque l'intérêt qui s'attache à la réalisa-tion de son projet de réhabilitation del'immeuble préempté, dans le cadre de sapolitique de renouvellement urbain, elle nefait état d'aucune circonstance particulièrecaractérisant la nécessité pour elle de réali-ser rapidement ce projet, sans attendre quele tribunal statue sur la requête en annula-tion de l'arrêté du 7novembre 2012; que nila circonstance que la société FP Conseil aitintroduit sa demande deux mois aprèsl'arrêté litigieux, ni celle que le compromisde vente comportait certaines conditionssuspensives ainsi qu'une clause de caducitéau 31décembre 2012 ne sont, par elles-mêmes, de nature à priver de son caractèred'urgence la suspension de l'exécution de ladécision de préemption; que, par suite, lacondition d'urgence prévue par l'article L.521-1 du code de justice administrative doitêtre regardée comme remplie”.La décision admet par ailleurs qu’il y avait undoute sérieux quant à la légalité de la déci-sion attaquée, la procédure d’établissementdu droit de préemption étant irrégulière fau-te notamment pour les conseillers munici-paux d’avoir reçu une convocation accompa-gnée d’une notice explicative de synthèse.Mais les autres moyens en cause, notam-ment l’absence d’intérêt général surl’opération à réaliser, sont jugés insuffisantspour créer un doute sérieux sur la légalitéde la décision.En conséquence, le Conseil d’État rend unedécision nuancée: il suspend l’exécution del’arrêt litigieux en tant qu’il permet à lacommune d’exercer les prérogativess’attachant au droit de propriété. Mais nonen ce qu’il fait obstacle à ce que la vente soitmenée à son terme à son profit.Observations:Cet arrêt indique nettementque le tiers acquéreur évincé bénéficied’une présomption d’urgence pourdemander la suspension de la décision depréemption. La première condition requisepour le référé de l’article L521-1 du codede justice administrative, l’urgence, estdonc présumée remplie. Il reste au requé-rant à établir la seconde, le doute sérieuxsur la légalité de la décision. Elle était icipartiellement remplie; d’où un effet limitéde la suspension de la décision.Référé suspensionSuspension d’une non-opposi-tion à déclaration pour une exten-sion de 10m2(CE, 1esous-section, 25juillet 2013, n°363537,SARL Lodge at Val)Le maire de Val-d’Isère avait pris un arrêtéportant non-opposition avec prescription àla suite d’une déclaration préalable. Lademande portait sur l’augmentation de10,63m2de la surface d’un appartementpar la fermeture d’un balcon.Un particulier avait intenté un recourscontre cette décision. Le Conseil d’Étatconfirme le jugement qui avait admis lerecours en référé. Il relève que selon le PLU,est admis dans le secteur concerné“l’aménagement du bâtiment dans la limi-te du volume existant”, mais que cette dis-position n’est pas applicable:“Considérant qu'il ressort des pièces du dos-sier soumis au juge des référés que laconstruction envisagéepar la SARL Lod-ge at Val ne peut, en tout état de cause,être regardée comme aménageant lebâtiment dans la limite du volumeexistant, dès lors qu'elle a pour effetd'augmenter la largeur et la profon-deur du balcon existant ainsi que cellesdu balcon supérieur; que, par suite, enjugeant qu'était, en l'état de l'instruction,propre à créer un doute sérieux quant à lalégalité de l'arrêté litigieux, le moyen tiréde ce que la construction envisagée mécon-naissait les dispositions de l'article Uc1 durèglement du plan local d'urbanisme, dèslors qu'elle n'entrait pas dans le champd'application des points 2.4 et 2.5 del'article Uc2 du même règlement, le jugedes référés n'a, eu égard à son office, pascommis d'erreur de droit”.Observations:Le Conseil d’État considèredonc qu’il y a lieu de suspendre la décisionde non-opposition à déclaration préalablepour cette fermeture de balcon. La fermetu-re du balcon créant de la surface habitable,la décision juge que ces travaux ne peuventpas être considérés comme un aménage-ment de bâtiment existant mais doit êtrequalifiée de construction, opération interdi-te par le PLU dans le secteur considéré.Intérêt à agir contre un permisde construire, pour une communevoisine(CE, 5esous-section, 25juillet 2013, n°368048,Commune d’Yffiniac)La commune de Langueux avait accordé unpermis de construire un entrepôt de stocka-ge de voitures. Or le maire de la communevoisine (Yffiniac) avait engagé un recoursen référé au motif que le PLU prévoyaitpour traiter les entrées de ville d’achever “lamise en scène des entrées de ville avec letraitement de l’accès par la RD 712 enconcertation avec la commune de Lan-gueux”. Le tribunal administratif de Rennesavait rejeté le recours, mais sa décision estannulée par le Conseil d’État.“Considérant que […] en se fondant sur ceque l'entrepôt autorisé par le permis deconstruire attaqué ne portait pas une attein-te suffisamment caractérisée aux vues et pers-pectives de l'entrée du bourg d'Yffiniac pouren déduire que la commune d'Yffiniac ne jus-tifiait pas d'un intérêt lui donnant qualitépour demander l'annulation de cet arrêté,alors qu'en invoquant les mentions de sonJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEERéféré suspensionLe Conseil d’Etat a admis la suspensiond’une décision accordant un permis deconstruire une unité de production hydro-électrique, à la demande d’une associationde défense de l’environnement.1. La condition d’urgenceest réputéeremplie s’agissant de la construction d‘unbâtiment qui “présente un caractère diffi-cilement réversible”.2. La condition de doute sur la légalitéestjugée remplie pour deux motifs:- selon l’association, une au moins desparcellesconcernées par le projet avaitété acquise par fraude, un jugementdu TA ayant déclaré nulle la délibérationdécidant la vente de parcelles au porteurdu projet de construction.- l’arrêté accordant le permis aurait impo-sé une prescription non motivée.(CE, 25juillet 2013, 1esous-section,n°359652, sté IGIC).
projet d'aménagement et de développe-ment durable relatives à la mise en valeur del'entrée de ville par la route départementalen°712 en provenance de Langueux, elles'était prévalue de l'incidence de la réalisa-tion de la construction projetée sur les inté-rêts dont elle a la charge et avait ainsi invo-qué une circonstance lui conférant par elle-même intérêt à agir, le juge des référés du tri-bunal administratif de Rennes a commis uneerreur de droit”.Le Conseil d’État annule donc la décisionmais, jugeant l’affaire au fond, il écarte lesmoyens invoqués par la commune et rejet-te le recours.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le recours étant rejeté aufond, on retiendra de cette décision sa moti-vation sur l’intérêt à agir. Une communepeut agir contre la décision d’octroi d’unpermis de construire accordé par une com-mune voisine lorsque la décision à une inci-dence sur les intérêts dont elle à la charge.L’entrée de ville de la commune jouxtant leterritoire de l’autre, l’octroi d’un permis deconstruire risquait d’affecter l’aménagementde l’entrée de ville et conférait donc intérêtà agir à la commune.Aménagement commercialCritère de décision de la commission(CE, 7esous-section, 25juillet 2013,n°363788, Sté Electro Dépôt France)Un requérant obtient gain de cause devant leConseil d’État, après un refus de la CNAC. Cel-le-ci lui avait refusé la création d’une surfacede 1790m2par décision du 11sep-tembre2012 alors que la création par un tiersde 3600m2avait été autorisée le 16février2012 dans le même centre commercial.Le Conseil d’État rappelle les objectifs pré-vus par la loi qui doivent guider la commis-sion dans l’appréciation des projets qui luisont soumis (art. L 750-1 et L 752-6 du codede commerce).“ Considérant qu'il résulte de ces disposi-tions combinées que l'autorisationd'aménagement commercial ne peut êtrerefusée que si, eu égard à ses effets, le pro-jet contesté compromet la réalisation desobjectifs énoncés par la loi; qu'il appartientaux commissions d'aménagement commer-cial, lorsqu'elles statuent sur les dossiers dedemande d'autorisation, d'apprécier laconformité du projet à ces objectifs, au vudes critères d'évaluation mentionnés àl'article L. 752-6 du code de commerce”.Puis le Conseil d’État observe que la CNAC arefusé l’autorisation à raison des effets duprojet en matière de développement durable(efforts insuffisants du demandeur pourl’insertion paysagère et aucune recherche dubâtiment en matière architecturale) alorsqu’elle avait précédemment, pour le mêmecentre, autorisé la construction de 3600m2car le magasin devait y bénéficier d’une inser-tion paysagère soignée et les espaces vertsreprésenteront 15% du terrain d’assiette etencore que des haies sont prévues.Observations:La décision de la CNAC est doncannulée en raison d’une erreur d’applicationdes critères prévus pas la loi, mise en évidencepar une comparaison avec une précédentedécision rendue pour l’installation d’un autrecommerce dans le même bâtiment. 17septembre 20133JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEEJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEUrbanisme commercialAménagement durable et impactsur le centre-villeLe Conseil d’État a validé deux décisionsde la CNAC.1. L’une avait accordé l’autorisation deconstruire une surface commerciale de7000m2à Dreux pour un magasin de bri-colage. Le Conseil d’Etat valide les argu-ments retenus au titre du développe-ment durable au motif notamment que:- le projet complète l’offre commercialede l’agglomération, permettant de limiterles déplacements de la clientèle versd'autres pôles commerciaux,- une nouvelle voie de circulation va êtrecréée,- des mesures sont prises pour diminuer laconsommation d’énergie, assurer une ges-tion maîtrisée de la consommation d‘eau etdes déchets et donner à la clientèle desespaces de circulation gazonnés et arborés.(CE, 25juillet 2013, 7esous-section,n°362464, sté Maphildine).1. La seconde décision concernaitl’autorisation de créer un ensemble com-mercial de 3725m2en Vendée (Boufféré)pour 15 magasins spécialisés non alimen-taires. Une société propriétaire d’un com-merce de prêt-à-porter en centre-ville encontestait la régularité. Ses argumentssont repoussés. On retiendra celui relatif àl’objectif fixé par le législateur en matièred’aménagement du territoire en raison del’impact négatif sur l’animation urbaine dela commune. Il est rejeté:“Considérant […] que le projet consiste àproposer une offre complémentaireaux grandes surfaces déjà implantéesdans la même zone commerciale, situéeà plus d'un kilomètre de Boufféré, etn'est pas de nature à affecterl'animation du centre-ville”.(CE, 25juillet 2013, 7esous-section,n°362682, sté Tap à l’ouest)LLOOGGEEMMEENNTTLes prix à Paris reculent dans unmarché qui augmente en volumeLe volume des ventes d’appartements anciensa progressé de +8% en Ile-de-France au 2etri-mestre 2013 (par rapport au 2etrimestre2012) a annoncé la chambre des notaires le12septembre. La hausse s’établit à +6% pourles appartements neufs. Quant aux maisonsanciennes, le volume des ventes est en aug-mentation de +15%; en revanche, celui desmaisons neuves chute fortement de -23%.Avec un prix moyen de 8200, les apparte-ments anciens à Paris enregistrent une baissede -1,9% en un an. Ce sont 15 arrondisse-ments qui ont connu une baisse; la plus forteest observée dans le VIequi s’est replié de -8,8% (à 12000). L’analyse par quartiermontre aussi des baisses très sensibles commeSt-Germain des Prés (-17,9%) ou les ChampsElysées (-17,7%). Quatre arrondissements res-tent en hausse (le IVede +3,2%, le XIXe, de+2,9%, le IIe, de +1,6% et le XIIede +1,3%).Poursuite de la baisseL’indicateur avancé des prix, basé sur l’analysedes avant-contrats de vente, laisse présagerd’une poursuite de la baisse des prix. Le prixdes appartements anciens s’établirait à8160 le m2en octobre2013 (avant-contratsde juillet2013).En petite couronne, la baisse des prix desappartements anciens est plus modérée (-0,1% en un an), elle est un peu plus mar-quée en grande couronne (-0,7%).Pour les maisons anciennes, le recul des prixen un an s’établit à -0,9% en petite couron-ne (avec une légère hausse de +0,7% dansles Hauts-de-Seine, mais un repli de -2,1% enSeine-St-Denis). Les baisses les plus fortes sontobservées à Rueil-Malmaison (-16,9%), Livry-Gargan (-13,3%), St-Maur-des-Fossés (-10,4%) et Vitry-sur-Seine (-19,2%).En grande couronne, les prix de maisonsanciennes reculent de -1,8% (plus nettementen Essonne, -2,4%). Dans certaines com-munes, la baisse excède -10%. C’est le cas àHouilles (-10,6%), Savigny-sur-Orge (-14,8%),Mongeron (-13,3%) et Cergy (-11,2%).Arr.tPrixEvol.Arr.tPrixEvol.Ier9330-7,7%XIe8210-1,5%IIe9590+1,6 %XIIe7920+1,3 %IIIe100800%XIIIe7750-1,3%IVe11590+3,2 %XIVe8520-0,5%Ve10380-5,5%XVe8680-1,6%VIe12000-8,8%XVIe9320-2,9%VIIe11770-4,6%XVIIe8360-2,6%VIIIe10000-3,6%XVIIIe7310-0,7%IXe8600-2%XIXe6670+2,9 %Xe7680-0,8%XXe6870-0,8%Prix à Paris au 2etrim. 2013Source: Base Bien notaires Paris Ile-de-France
17septembre 20134JURIShheebbddooimmobilier••Dans sa présentation du projet de loi le10septembre, la ministre du logement posesolennellement les enjeux qui animent ceprojet de loi: il s’agit de “rétablir une égalitéd’accès au logement, la fracture résidentielleétant une composante majeure de la fracturesociale”. Cécile Duflotconsidère que desdécennies de laisser-faire ont aggravé lesdifficultés pour se loger et elle en appelle àbousculer les immobilismes. Tous lesaspects de la politique du logement doiventêtre abordés sous le même prisme, celui deprogrès social. Les lois de 1970 sur les agentsimmobiliers, de 1989 sur les rapports locatifset de 1965 sur la copropriété avaient besoind’être revisitées.L’idée-force est que le logement est un biende première nécessité. Ainsi, des garantiessupplémentaires doivent être données auxlocataires car “Le chemin qui mène àl’expulsion n’est pas si long”. Il s’agit de res-taurer la confiance du bailleur en l’incitant àlouer des logements vacants, la loi vise aus-si à lutter contre la discrimination et l’habitatindigne.Quant au mécanisme d’encadrement desloyers, explique la ministre, il doit être suffi-samment contraignant pour être efficace etsuffisamment souple pour ne pas entrerdans une logique de prix administrés. CécileDuflot conteste la critique selon laquelle leprojet ferait baisser les loyers des ménagesles plus riches et augmenter ceux des plusmodestes car les ménages modestes, logésdans de mauvaises conditions et dans deplus petites surfaces paient, au m2, des loyersplus élevés. Par ailleurs, les ménages les plusaisés sont généralement propriétaires.Un autre modèle urbain estindispensablePour aborder la question foncière, CécileDuflot indique “l’urbanisation galopanten’est pas une fatalité. Un autre modèleurbain est indispensable”. Les documentsd’urbanisme doivent gagner en sécurité juri-dique. L’échelle intercommunale est perti-nente pour coordonner les politiquesd’urbanisme, d’habitat et de déplacement.Pour le rapporteur Daniel Goldberg, le pro-jet de loi présente un nouvel équilibre profi-table à tous. Il s’agit de faire baisser lesloyers excessifs, sans remettre en cause ledroit de propriété. À partir des loyersmédians fixés par le préfet, le bailleur devradonc justifier du montant des loyers. Enmatière de copropriété, il cite la créationd’un registre d’immatriculation des copro-priétés et l’avancée que constituel’institution généralisée du compte bancaireséparé. La déontologie de la profession seraaméliorée par la création du conseil nationalde la transaction et de la gestion immobi-lières et des commissions de contrôle desactivités de transaction et de gestion immo-bilières. Il se félicite de l’adoptiond’amendements en commission, l’unconcernant le rétablissement d’un fonds deprévoyance pour les travaux de copropriétéet l’élargissement des attributions du bureaucentral de tarification à l’assurance habita-tion.Audrey Linkenheld, co-rapporteur approu-ve les jalons posés par le projet de loi pouraméliorer la transparence de l’attributiondes logements sociaux.Elle évoque, s’agissant de l’urbanisme com-mercial, l’implantation des drives qui seramieux encadrée.Philippe Bies, rapporteur pour avis, se livreà un plaidoyer en faveur de la densité urbai-ne. Il propose de reconnaître les espaces decontinuité écologique et lecoefficient debiotope par surface(pour les espaces àconstruire). Pour l’urbanisme commercial, ilévoque la suppression des zonesd’aménagement commercial, qui devraitselon lui conduire à la suppression desdocuments d’aménagement commercial, lecommerce devant être intégré dans le SCOT.François Brottesse félicite du projetd’encadrer les loyers dans les zones tendues,ainsi que de la création du Conseil nationalde la transaction et de la gestion immobiliè-re qui permettra de lutter contre les pra-tiques des “charlatans”.Produire davantageBenoist Apparusoutient alors une motionde rejet préalable. Évoquant d’abord leschiffres de construction de logements(435000 en 2011, 345000 en 2012, sans doute300000 en 2013), il estime qu’il fauts’attaquer à la source du problème: produi-re davantage, et non aux conséquences: blo-quer les loyers. S’agissant de la GUL, ilobserve que s’il y a 3% d’impayés, 97% desbailleurs qui n’ont pas d’impayés paieront laPPRROOJJEETTDDEELLOOIIAALLUURRAA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEL’Assemblée adopte le projet de loi ALURLes députés doivent adopter ce 17septembre le projet de loi pour l’accès au loge-ment et un urbanisme rénové. Voici une synthèse des débats de la discussion géné-rale commencée le 10septembre.“taxe Duflot” à 1% et les 97% des locatairesqui paient régulièrement devront s’acquitteraussi de 1% du loyer.Cécile Duflot répond qu’il faut à la fois aug-menter la production de logements et réglerles loyers.Sur l’urbanisme commercial, Michel Pironrappelle qu’il faut concilier l’aménagementdu territoire avec le principe de libertéd’installation. La motion de rejet préalable aété repoussée.Martial Saddiera ensuite défendu unemotion de renvoi en commission, estimantque le texte va provoquer la pénurie de loge-ments. La motion a été repoussée.Dans la discussion générale, François deRugysouligne l’importance du travail réali-sé en commission, par exemple pour enca-drer la vente à la découpe ou faciliter lesdispositifs d’isolation thermique parl’extérieur. Il soutient la création d’un nou-veau droit de priorité locative. Jean-NoëlCharpentieraurait souhaité un dispositifplus contraignant d’encadrement desloyers.André Chassaigneconsidère aussi qu’il fau-drait être plus exigeant et porter l’objectif defaire baisser les loyers moyens. S’agissantde la GUL, il considère que c’est auxbailleurs d’en assurer le financement. Ildéplore par ailleurs la suppression des COS.Jacqueline Maquetse félicite que le nombrede documents requis en cas de vente soitaugmenté, afin de lutter contre les copro-priétés dégradées.Jean-Marie Tetardconsidère que la réformede la loi de 1989 déséquilibre les rapportslocatifs et qu’il va provoquer une explosionprocédurale.Michel Pirondemande au Gouvernementde revenir sur le projet de hausse de la TVA.S’agissant de la GUL il s’interroge: com-ment mutualiser sans déresponsabiliser?Guy Teissierestime que le texte va faire fuirles investisseurs.Sacrifier l’accession sociale?Au cours de la 2eséance du 10 septembre,Marc-Philippe Daubressereproche à CécileDuflot de sacrifier l’accession sociale à lapropriété et il accuse le Gouvernement departi pris à l’encontre des bailleurs et desprofessionnels de l’immobilier. Il contesteaussi la réforme de l’urbanisme car, dit il“vous retirez [aux maires] tout pouvoir enmatière d’urbanisme et de politique de peu-plement au profit des intercommunalités.”Il conteste le chiffrage de la GUL, qui seraitplus proche du milliard d’euros que de
17septembre 20135JURIShheebbddooimmobilier••MMAARRCCHHÉÉSSAALLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEA l’occasion du lancement (le 20sep-tembre à la Porte de Versailles) du salon“Faire construire sa maison”, qu’anime legroupe PAP, l’Union des Maisons Fran-çaises, a présenté les résultats de construc-tion de maisons pour 2013. À fin juillet, labaisse des ventes s’établissait à -16% (sur12 mois glissants). Alors qu’il y a eu 126600maisons vendues en 2012, l’UMF prévoitun volume de vente de 106000 logementspour l’année 2013, soit un chiffre quin’avait pas été atteint depuis plus de 20ans et qui marque la 6e année consécutivede baisse. L’analyse par région montre desécarts importants; si la Bretagne (-24%) etle Languedoc (-30%) sont les régions quireculent le plus, certaines sont dynamiquescomme les Savoie et l’Auvergne. Le Nordest stable (-1%).Selon l’UMF, c’est la primo-accession quisouffre surtout de la baisse du marché, ellecorrespond depuis 2010 à l’exclusion deprès de 40000 ménages primo-accédants.S’agissant des prix, le prix moyen 2012était de 144100, soit une hausse de+1,4% en un an. Si la surface habitablemoyenne est en augmentation (115m2en2011 et 118m2en 2012), le président del’UMF explique que cela résulte de la bais-se de 40000 du nombre d’accédants quiprovient pour l’essentiel de l’accessionsociale. Les secondo-accédants comman-dent en effet généralement des maisonsplus grandes. À l’inverse, Christian Louis-Victor rappelle que, en raison de la haussede +8 à + 15 % du coût de constructionrésultant de l’entrée en vigueur desnormes BBC, la surface des constructions aété réduite pour que le budget total resteen phase avec la capacité d’achat desménages.Recalibrer le PTZ +Pour enrayer la chute du marché, l’UMFpréconise de relancer l’accession sociale àla propriété. Christian Louis-Victor indiqueque la volonté de territorialiser les aides,initiée par Benoist Apparu et confirméepar Cécile Duflot, a eu pour effet deréorienter la construction sur les grandesagglomérations, au détriment des zonesB2 et C. Or, c'est précisément dans ceszones que la croissance de la population sefait. Cette réforme a désolvabilisé les accé-dants en zone B2 et C. Les terrains y sontcertes moins chers, mais les revenus desménages y sont aussi plus faibles.L’UMF demande une modification du PTZ+pour améliorer le différé d’amortissementau-delà des tranches 1 et 2. Christian Louis-Victor critique le dogmatisme de CécileDuflot qui souhaite que les gens viventdans les zones denses. L’Union estime qu’ilfaut certainement imaginer un traitementspécifique pour les zones urbaines de trèsfortes tensions mais que ce traitement nepeut se faire au détriment des autres terri-toires.Le projet de loi ALUR ne lui paraît pas corres-pondre aux enjeux. Si certaines mesures peu-vent être utiles (par exemplel‘assouplissement des majorités requises pourchanger le règlement d’un lotissement), laplupart témoignent d’une volonté decontraindre les élus. C’est le cas par exemplede l’application du règlement nationald’urbanisme si, au-delà d’un certain délai, lescommunes n’ont pas adopté de PLU.Production de crédits en baisseLa production de crédit Immobilier estégalement en baisse. Après une produc-tion de 141,9milliards d’euros en 2011, levolume des crédits immobiliers est tombéà 104,6milliards en 2012. Pour 2013, Phi-lippe Petiot, DG délégué du Crédit Foncierprévoit une production de 100milliards. Ladurée moyenne des prêts est aussi en bais-se, sous l’effet des ratios bancaires exigésdes banques. La durée moyenne est de 17ans et 3 mois au 2etrimestre 2013. Pour leCrédit foncier, la durée est nettement pluslongue; 27 ans en primo-accession, 21 anset 7 mois en secundo-accession. Dans unmarché en baisse (le volume de PTZ nedevrait pas dépasser 30000à 35000 prêtscette année), le Crédit Foncier a obtenuune hausse de +17% de sa production decrédit aux particuliers (3milliards d’eurosau 1ersemestre 2012 et 3,5milliards au 1ersemestre 2013).Chute de -16% des ventes de maisons neuvesl’UMF réclame un recalibrage du PTZ+AnnéeMoyenneSHABMoyenneprix TTCPrix/m22012118m214410012212011115m213450011702010115m213080011372009112m212730011372008116m213190011372007118m213510011452006118m212600010682005106m212040011362004107m211550010792003107m21150001075Prix de vente moyensSource: Caron Marketing / UMF700millions.Gilbert Collardcritique vigoureusementl’article 58 al. 106 à 121 qui régularise lasituation des drive. Défendant le petit com-merce, le député considère qu’il est assassi-né par les groupes oligopolistiques de la dis-tribution.Arnaud Richards’inquiète de la profusionde normes en matière d’urbanisme, loin duchoc de simplification annoncé par le Prési-dent de la République. Marion Maréchal-LePenestime que la GUL va provoquer unedéresponsabilisation et une hausse desimpayés, elle préconise un “registre officieldes impayés locatifs, ouvert à l’ensembledes bailleurs”.Frédérique Massatestime qu’il faut élargirle champ d’application de la taxe sur leslogements vacants.À propos des marchands de sommeil, Jean-François Copéapprouve l’idée de faire del’EPCI l’acteur unique de lutte contrel’habitat indigne.Dominique Potierestime qu’après desdécennies de décentralisation, il faut retrou-ver le sens de la planification. Marie-Chris-tine Dallozjuge que la réforme du code del’urbanisme va encore ajouter de la confu-sion. Valérie Lacroutes’inquiète d’une pos-sible densification non maîtrisée par lescommunes, qui ne sera pas vraimentcontrôlée par les intercommunalités.Carole Delgaau contraire soutient le besoinde régulation tout en redonnant de laconfiance et de la fluidité au marché.Densifier les zones urbainesHervé Pelloisapprouve la réforme del’urbanisme en ce qu’elle permet une densi-fication des zones urbaines par la suppres-sion de la taille minimale des terrains pourconstruire ainsi que le COS et en facilitant lasubdivision des lots pour les lotissements.Hervé Gaymardregrette que la loi ne com-porte pas de mesure en faveur del’immobilier de loisirs alors que les loge-ments de montagne sont de moins en moinsoccupés. Il suggère par exempled’expérimenter une exonération fiscale despropriétaires loueurs.Lionel Tardycraint que la création duregistre des copropriétés soit un outil dis-proportionné qui aboutisse à un fichagemassif.Nathalie Kosciusko-Morizetcritique le blo-cage des loyers et estime qu’il faut davanta-ge favoriser la construction. Elle demandeun soutien de l’accession sociale et une TVAréduite pour le logement intermédiaire enzones tendues. Elle propose de couvrir lesuite page7
17septembre 20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations20août2013ANp.8900n°18463Marie-AnneChapdelaine,SRC, Ille-et-VilaineSCOT et intercommu-nalitéRéforme de l'EtatLes schémas départementaux de coopération intercommunale et l'évolutiondes schémas de cohérence territoriale doivent être bien articulés. Des préci-sions sur les procédures seront apportées dans le projet de loi ALUR. Leprincipe est celui de l'extension du périmètre des SCOT pour couvrirl'ensemble du périmètre de l'EPCI.22août2013Sénatp.2439n°5114Michel Doublet,UMP, CharenteMaritimeTaux de TVAet inquié-tude des professionnelsdu bâtimentEconomieAu 1erjanvier 2014, les taux de TVA passent de 19,6 % à 20 % (taux normal),de 7 % à 10 % (taux intermédiaire) et de 5,5 à 5 % (taux minoré). Mais lesprofessionnels du bâtiment vont bénéficier par ailleurs du crédit d'impôtcompétitivité des entreprises. Par ailleurs, le président de la République aannoncé le 21 mars 2013 une baisse à 5 % du taux de TVA à compter du1erjanvier 2014 à la construction et aux gros travaux de rénovation des loge-ments sociaux.22août2013Sénatp.2441n°5047Jean-FrançoisHumbert,UMP, DoubsRévision desvaleurslocativesEconomieLes informations recueillies sur les locaux professionnels en 2012 sontactuellement traitées par la direction générale des finances publiques pourpermettre aux commissions départementales des valeurs locatives de débuterleurs travaux dès janvier 2014. L'intégration dans les impositions sera faite en2015. Dans un second temps, doit être lancée la révision des valeurs locativesdes locaux d'habitation. Une concertation sera prochainement lancée pourdéfinir les principes de la révision.27août2013ANp.9068n°7576François Vannson,UMP, VosgesCalcul du taux effectifglobalEconomieLe taux effectif global exprime le coût total duprêt en proportion du montant du prêt. Il com-prend le taux d'intérêt et les commissions, frais ettaxes. Doivent être intégrés les frais qui formentun tout avec l'acte de prêt. L'assurance emprun-teurdoit être incluse si elle est obligatoire, maisnon si elle est facultative. Les frais d'actes notar-iéssont exclus pour les crédits à la consommation.Référence de texte: arti-cle L 313-1 du code de laconsommation27août2013ANp.6069n°14755Yannick Favennec,UDI, MayenneTaux de TVALogementL'application du taux de TVA à 5 % pour le logement social au 1erjanvier2014 permettra aux bailleurs sociaux d'économiser 6000 de fonds proprespar logement neuf et permettra de réaliser 22500 logements sociaux supplé-mentaires.Le Gouvernement a décidé de porter à 10 % le taux de TVA dans le loge-ment intermédiaire réalisé par des investisseurs institutionnels.Il est prévu d'autoriser l'auto-liquidation de la TVA pour les travaux immo-biliers, dans le PLF 2014. Le sous-traitant ne sera plus autorisé à facturer de laTVA à son donneur d'ordre.27août2013ANp.9073n°27750Fernand Siré,UMP, Pyrénées-OrientalesMarchands de listesLogementIl devient urgent de mettre fin aux dérives desmarchands de listes constatées sur des pratiquestenant à l'inexistence des biens proposés ou à desindications erronées. Le projet de loi ALUR vaimposer que les logements proposés au sein deslistes aient fait l'objet d'un mandat d'exclusivitéavec le marchand de listes, le propriétaires'engageant à ne pas proposer le bien à un autreprofessionnel.De nombreuses ques-tions en ce sens.Le texte voté (art. 9§46) interdit par ailleursau marchand de listes dediffuser l’annonce parvoie de presse.27août2013ANp.9074n°24588Martial Saddier,UMP, Haute-SavoieCompte séparé. Copro-priété.LogementLa question de la suppression de la faculté pourl'assemblée générale d'une copropriété de voterla dispense d'ouverture du compte séparé estexaminée dans le cadre du projet de loi ALUR.Le texte a été adopté(voir article 26 §20 de laloi ALUR voté àl’Assemblée).27août2013ANp.9075n°25914Jean-ChristopheFromantin,UDI, Hauts-de-SeineNote de renseigne-ments d'urbanismeetcertificat d'urbanismeLogementLa note de renseignements d'urbanisme est purement informative et ne créepas de droit. Elle ne conclut en aucun cas à la possibilité de construire et neremplace donc pas le CU. Le certificat d’urbanisme peut être d'informationgénérale ou préopérationnel et indique si un projet déterminé peut êtreréalisé sur le terrain. Seul le CU positif crée des droits.27août2013ANp.9083n°16795Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleDémolition ordonnée.Exécution de la mesureIntérieurEn cas d'infraction au code de l'urbanisme, le juge peut ordonner la démoli-tion. L'administration dispose du pouvoir d'exécution forcée. Mais si la démo-lition porte atteinte aux droits de tiers, l'administration ne peut exécuter ladécision qu'après une décision du TGI qui ordonne l'expulsion des occupants.Le maire ou le préfet peut alors requérir le concours de la force publique.29août2013Sénatp.2513n°7283Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleElagage d'arbresàproximité des carrefoursIntérieurLe maire peut prescrire aux propriétaires riverains d'élaguer des plantationsqui constituent une menace pour la sûreté et la commodité du passage (art.L 2212-2-1edu CGCT). Il peut aussi se fonder sur les articles L 114-1 et 114-2du code de la voirie routière.En cas d'inexécution, le maire peut procéder d'office à l'élagage, les fraisétant mis à la charge des propriétaires négligents.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
17septembre 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEAffaires culturellesPhilippe Geffré quitte ses fonctions dedirecteur régional des affaires culturellesdu Limousin. (Arrêté du 30août2013, J.O.du 4 sept. 2013, @).Affaires régionalesGuy Lévi est nommé secrétaire généralpour les affaires régionales auprès du pré-fet de la région Rhône-Alpes.(Arrêté du4septembre 2013, J.O. du 6 sept. @)Administration centraleRobert Mauricesse ses fonctions dedirecteur de projet en charge du suivi dela production normative au secrétariatgénéral du ministère du logement et duministère de l'écologie. (Arrêté du 6sep-tembre 2013, J.O. du 8 sept. @).Conventions collectivesPersonnel des cabinets d’avocats : deuxtextes ont été étendus par arrêté du2août2013- avenant n°108 du 12juillet 2012, relatifà l'indemnité de fin de carrière,- accord du 25janvier 2013 relatif à la san-té au travail. (J.O. du 4 sept. p.14952).Avocats salariés: l'avenant n°15 du25mai 2012, relatif au forfait annuel enjours, a été étendu par arrêté du2août2013.(J.O. du 4septembre 2013, p.14956).SAFER4 SAFER ont été autorisées pour une nou-velle période de 5 ans à exercer le droit depréemption. Il s’agit des SAFER de Lorrai-ne, de Haute-Normandie, de Basse-Nor-mandie et d'Aquitaine-Atlantique.(Décrets du 5septembre 2013, J.O. du 7sep-tembre 2013, p.15123).Prix des terres agricolesLe barème indicatif de la valeur vénalemoyenne des terres agricoles en 2012 aété publié par arrêté du 26juillet 2013.Il comporte plusieurs tableaux :- terres et prés libres à la vente,- terres et prés loués,- vignes.(J.O. du 7septembre, p.15127).Informations statistiques sur lesmutations immobilièresUn décret du 3septembre concerne laconstitution de bases de données nota-riales portant sur les mutationsd'immeubles à titre onéreux.Il fixe les informations qui doivent êtretransmises au Conseil supérieur du notariatainsi que la rémunération du notaire pourl'accomplissement de ce service (4 UV).Il détermine aussi les conditions de diffu-sion par internet d'information gratuitessur le marché immobilier et la diffusion,moyennant redevances, d'information surles références anonymisées. La diffusiond'informations ne doit pas permettrel'identification des parties.Le nombre de références minimales pourpermettre l'établissement de tableaux sta-tistiques est fixé à 20 par case de tableau.L'entrée en vigueur du texte est subordon-née à l'expiration d'un délai de 90 jourssuivant la publication d'arrêtésd'application (qui doit intervenir dans les 6mois de la publication du décret).(Décret n°2013-803 du 3septembre 2013relatif aux bases de données notariales por-tant sur les mutations d'immeubles à titreonéreux, J.O. du 5 sept. 2013, p.14971).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 531UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..❘◗Une équipe de 6 avocats conduitepar Mehdi Haroun(précédemmentchez Herbert Smith Freehills) rejointKing & Spaldingà Paris pour consti-tuer son pôle Energie/Corporate❘◗Evelyne Bagdassarianrejoint commeassociée le département fiscal deLefèvre Pelletier & associés.Acteurs>Lois de finances: selon les orientationsretenues pour le projet de loi de finances2014, présentées en conseil des ministres le11septembre 2013, plusieurs mesures ontété confirmées pour l’immobilier:- abaissement à 5% du taux de TVA surlogements sociaux,- création d’un dispositif fiscal pour lelogement intermédiaire avec un taux deTVA de 10%,- réforme de la taxation des plus-valuesimmobilières.(Compte rendu du conseil des ministres du11septembre 2013).PPRROOJJEETTSSpériphérique parisien et de déplacer desentrepôts pour libérer du foncier pour lelogement.Pour Annick Lepetit, il faut clarifier le régi-me des ventes à la découpe. Christophe Bor-gelréfute l’argument de l’opposition selonlequel faudrait agir sur l’offre en construi-sant plus, car cela n’a pas donné de résul-tats. Il faut donc réguler les loyers.La GUL ne déresponsabilisepas les locatairesRépondant aux orateurs, Cécile Duflotréaf-firme sa volonté de régulation, si les loyersbaissent, l’encadrement des loyers aura pro-duit son objectif. “Il ne s’agit pasd’administrer les prix mais d’établir unefourchette de prix”. Le bailleur pourra aug-menter le loyer au renouvellement s’il justi-fie de travaux.S’agissant de la GUL la ministre expliqueque le meilleur moyen de couvrir le risqued’impayé est qu’il soit partagé. Elle contestele risque de déresponsabilisation des loca-taires car un locataire qui ne paie pas devrafaire face à un mécanisme organisé avec desmoyens plus coercitifs qu’un propriétaireéloigné. À suivre. suite de la page5
17septembre 20138JURIShheebbddooimmobilier••MMAARRCCHHÉÉSSDDUULLOOGGEEMMEENNTT10septembre. Le jour où le projet de loiALUR commençait son parcours parlemen-taire, les responsables de l’observatoire Cla-meur se sont lancés dans une attaque enrègle contre les dispositions du projet de loivisant à encadrer les loyers.Deux axes principaux de critique.“Gouffre universel des loyers”Premier point évoqué par François Davy:l’impact du mécanisme d’encadrement desloyers. Pour le président de Clameur, ce dis-positif bénéficiera aux locataires qui paientles loyers les plus élevés, c’est-à-dire ceux quidisposent des ressources les plus fortes.Deuxième point, la GUL. Il s’agit, pour Fran-çois Davy d’un “gouffre universel desloyers”. Les modalités techniques sont enco-re floues. Le système devrait être financé parune taxe de 1,6% des loyers, partagée parmoitié entre bailleurs et locataires. Lebailleur présentera le dossier à un organismepublic qui dira s’il accepte ou non la garan-tie, en fonction d’un taux d’effort maxi-mum, dont le montant est à ce jour incon-nu. Reste aussi à fixer la duréed’indemnisation.S’agissant du rôle spécifique de Clameur,François Davy a indiqué que l’objectif étaitd’en faire un observatoire incontestable, misà jour quotidiennement et sans frais pour lecontribuable. Les références seront acces-sibles au grand public gratuitement.Et François Davy de conclure : “je souhaiteautant de chance aux observatoires publics”.Recul de l’activité du marchéL’activité du marché locatif est en recul: letaux de mobilité résidentielle s’établit à26,3% (contre 27,1% il y a un an). Le pro-fesseur Michel Mouillart observe que cettebaisse se cumule avec la réduction del’investissement locatif. Depuis 2011, l’offrelocative privée nouvelle s’est contractée de90000 unités. Le recul de la mobilité se ren-contre dans la plupart des régions mais il estparticulièrement net dans le Limousin(-12,0%), en Franche-Comté (-9,2%) et enAuvergne (-7,0%).À Paris, il est très bas (17,1%), et le marchéest en quasi-pénurie. La mobilité est plusfaible encore à Marseille (15,6%), niveau oùelle n’était encore jamais descendue.L’effort d’amélioration des logementss‘établit à 28,0% (part des logementsreloués avec gros travaux d’amélioration etd’entretien), ce qui est inférieur aux troisbonnes années 2009 à 2011. Pour MichelMouillart, “c’est la dégradation de la qualitédu parc qui est devant nous”. En cas de relo-cation sans travaux, le loyer entre deux loca-taires baisse de -3,2%. En cas de petits tra-vaux, le loyer augmente de +1,9% et en casde gros travaux, de +8,6%. Au total, lesloyers de relocation sont de +3,4% supé-rieurs aux loyers du locataire précédent. Cla-meur constate que le dispositifd’encadrement des loyers mis en place le 1eraoût 2012 n’a pas eu l’effet escompté: “Par-tout, que les agglomérations aient été ounon concernées par le décret, les loyers ontprogressé entre deux locataires à un rythmecomparable à celui observé en 2012”.Les loyers de marché stablesEn un an, les loyers de marché ont augmen-té de +0,1%, alors que l’inflation est enhausse de +1,0%. La situation est compa-rable à celle qu’on avait connue en 2009.L’analyse par régions montre une baisse desloyers dans 10 régions; dans six régions, lahausse est inférieure à l’inflation. Seules 5régions connaissent une hausse supérieure àl’inflation (Bourgogne, Bretagne, Cham-pagne-Ardennes, Pays de la Loire et Rhône-Alpes). Les loyers reculent dans 38,5% desvilles de plus de 100000 habitants, ils aug-mentent moins vite que l’inflation dans30,8% des villes.Quel impact pour le projet ALUR?Clameur s’est livré à des exercices de pros-pective pour envisager l’impact du dispositifd’encadrement des loyers de la loi Duflot.Michel Mouillart estime qu’il va y avoir unetransformation en profondeur du marché.En effet, les loyers excédant de 20% lamédiane, devraient baisser. À Paris, 23% dumarché serait concerné. La baisse de loyerserait de -16% et même, pour les 5% supé-rieurs du marché, de 32%. Michel Mouillartconclut que ce sont les ménages qui dispo-sent des ressources les plus élevées qui vontbénéficier de la hausse de loyers, alors queles ménages modestes, logés dans les loge-ments où les loyers sont plus bas, vontdevoir supporter des réajustements à lahausse.Sous l’effet de la baisse de rentabilité deslogements, les bailleurs les plus affectés parle dispositif pourraient être tentés devendre. Il en résultera une baisse de lamoyenne des loyers de marché, qui ferabaisser la médiane majorée, ce qui bénéficie-ra à nouveaux aux ménages à revenus éle-vés ou moyens.Michel Mouillart en conclut que “le texten’a pas été évalué techniquement avant saprésentation”. Le président de l’UNIS, Étien-ne Ginot rappelle qu’il a fallu dix ans pourque l’OLAP se mette en place. Il évoque lerisque que les particuliers, qui vont avoir dumal à comprendre le dispositif, ne respec-tent pas les textes. François Davy observeencore que le stock de logements à loueraugmente, que le délai de vacance progres-se. L’inadéquation entre l’offre et la deman-de de logements se creuse.Clameur attaque le projet de loi ALURTon plus politique cette année pour la présentation des résultats deClameur. Sur un fond de marché peu actif où les loyers stagnent, lesprofessionnels redoutent les effets du projet de loi ALUR.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREE2,84,11,41,70246199920002001200220032004200520062007200820092010201120122013Taux de variation des loyers (en %)Moyenne1998-2013Moyenne1998-2006Moyenne 2007-2013Prix à la consommation 1998-2013VillesLoyers 2013(/m2)Variation 2013en%ReimsVilleurbanneDijonLyon12,1 11,9 11,1 12,7 3,8%1,5%1,2%1,1%ToulouseToulonSaint-EtienneGrenobleMarseilleNantesAngersStrasbourg11,8 11,0 8,2 12,0 12,6 11,7 10,4 12,5 0,8%0,7%0,5%0,5%0,3%0,2%0,1%0,0%ParisNiceMontpellierLilleLe MansBordeauxRennesLe Havre24,1 14,5 13,5 13,5 8,4 12,2 11,8 10,8 -0,4%-0,4%-0,8%-0,8%-0,9%-1,0%-1,5%-2,6%Loyers des 20 villes de plus de146000 habitantsLa variation des loyers de marchéClameur août 2013