lundi 12 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 533 du 1er octobre 2013

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Copropriété : Destruction de l’immeuble par séisme
– 2 – Projet de loi –
Le projet de loi de finances pour 2014 adopté en conseil des ministres :
– Réforme des plus-values immobilières
– Baisse de la TVA sur la construction des logements sociaux
– Aménagement du CIDD et de l’éco-PTZ
– Hausse des droits de mutation
– Gel du barème de l’APL
– 4 – Au Parlement –
Le projet de loi ALUR à l’Assemblée :
– Allongement des délais d’expulsion
– Réforme de la loi sur la copropriété
– Nouvelle agence pour le logement social : l’ANCOLS
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Rencontre –
Philippe Pelletier: “la valeur verte est là”.

JUGÉ>Si un immeuble est détruit par séisme, ilne suffit pas au syndicat des copropriétairesd’invoquer l’absence de norme parasis-mique à l’époque de la construction pourécarter sa responsabilité au titre d’un vicede construction (lire l’arrêt de la Cour decassation du 18 sept. 2013, p.2).DÉBATTU>Suite des débats sur le projet de loi ALURà l’Assemblée (p.4).- Les délais d’expulsion ont été allongés.- La trêve hivernale est augmentée d‘un mois.- L’article 23 crée un registred’immatriculation des copropriétés.- L’article 26 autorise la convocation descopropriétaires par courrier électronique.- L’article 27 institue un fonds de prévoyan-ce pour les copropriétés.- L’article 41 bis crée un nouveau diagnosticpour les mérules.- L’article 48 crée l’ANCOLS, nouvelle agen-ce, pour remplacer l’ANPEEC et la MIILOS.PROGRAMMÉ>Le PLF 2014 comporte plusieurs mesurespour l’immobilier.- L’article 18 réforme le régime des plus-values immobilières.- L’article 19 baisse la TVA sur la construc-tion et la rénovation des logements sociaux.- L’article 55 crée un nouveau dispositifd’incitation à l’investissement locatif dans lelogement intermédiaire.- L’article 56 aménage le CIDD et l’éco-PTZ.- L’article 58 augmente les droits de muta-tion à titre onéreux.- L’article 64 prévoit un gel du barème desallocations logements pour 2014.DÉCLARÉ>Pour le président du Plan Bâtiment Durable,Philippe Pelletier, “la valeur verte est là!” Évo-quant deux enquêtes sur la valorisation desbiens en fonction de leur performance énergé-tique, il estime que le niveau de performanceénergétique d’un immeuble a désormais uneinfluence sur sa valeur (lire p.8).Une incitation fiscale pour lelogement intermédiaireLe projet de loi de finances pour 2014 confirme la réformedes plus-values immobilières qui est pour partie entrée envigueur le 1erseptembre dernier par simple instruction fiscale(lire p.2 notre dossier sur le PLF). Mais le projet de loi comported’autres aspects importants comme la création d’un nouveau dis-positif incitatif pour la construction de logements intermédiaires.Les avantages fiscaux sont significatifs: taux de TVA à 10% pour laconstruction, exonération pendant 20 ans de taxe foncière. Encontrepartie, le bailleur devra signer une convention avec l’État etlouer le bien pendant 20 ans (sauf faculté de vendre dans certainesconditions). Il devra respecter un plafond de loyer et réserver lalocation aux locataires ne dépassant par un plafond de ressources.Les logements devront être construits dans les zones tendues.Mais en parallèle, le Parlement modifie la loi de 1989 ce qui empor-tera de nouvelles contraintes pour le bailleur. La question est doncde savoir si les investisseurs vont se laisser tenter par ce nouveau dis-positif ou s’ils vont être rebutés par le renforcement des droits deslocataires. De plus, le montant de la taxe qui doit servir à financerla garantie universelle des loyers n’est pas encore précisémentconnu, ce qui rend incertains les calculs de rentabilité.Les députés ont renforcé la volonté du Gouvernement de protégerles locataires comme en témoigne par exemple le vote des amen-dements qui augmentent la durée de la trêve hivernale ou quiallongent le délai pendant lequel le juge peut accorder des délaisd’expulsion. Ce faisant, les députés sont revenus sur une réformequi avait été adoptée en 2009, à l’initiative de Christine Boutin,alors ministre du logement. On peut donc penser quel’enthousiasme des investisseurs sera… modéré.Le PLF pour 2014 autorise par ailleurs les départements à majorerles droits de mutation à titre onéreux sur les ventes d’immeubles. Letaux maximum de 3,80% est ainsi porté à 4,50% et la majorationest laissée à l’appréciation des conseils généraux. Cela risque doncde freiner la fluidité du marché immobilier. Quant aux modalitésdes transactions, elles seront par ailleurs alourdies. Un seulexemple: les députés ont voté l’adjonction d’un nouveau diagnos-tic dans le dossier de diagnostic technique. Sous l’effet, sans doute,du choc de simplification des normes, le contrat de vente sera doncalourdi. En revanche, à noter une réelle simplification qui seraappréciée des syndics: la faculté d’envoyer les convocations auxassemblées par voie électronique, adoptée dans le cadre de la loiALUR. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 5331ER OCTOBRE 2013ISSN1622-141913EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Copropriété: Destruction de l’immeuble par séisme- 2 -Projet de loi-Le projet de loi de financespour 2014 adopté en conseil desministres:- Réforme des plus-values immobilières- Baisse de la TVA sur la construction des logements sociaux- Aménagement du CIDD et de l’éco-PTZ- Hausse des droits de mutation- Gel du barème de l’APL- 4 -Au Parlement-Le projet de loi ALUR à l’Assemblée :- Allongement des délais d’expulsion- Réforme de la loi sur la copropriété- Nouvelle agence pour le logement social: l’ANCOLS- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Rencontre-Philippe Pelletier: “la valeur verte est là”.SOMMAIREEDITORIAL
A deux voix, Pierre Moscovici et BernardCazeneuve ont présenté le 25septembrele projet de loi de finances pour 2014.Voici les articles concernant l’immobilier etquelques articles de fiscalité générale.Art. 2: Le barème de l’impôt sur lerevenu est réévalué de +0,8%; la décoteest portée de 480 à 508.Art 8: Droits de mutation par décèsencas de défaut de titre de propriété immo-bilière. Des mesures sont prévues pour allé-ger les droits de succession et inciter à lareconstitution des titres de propriété. Celavise la Corse et les DOM. Trois mesures:- délai de 24 mois pour le dépôt des décla-rations de succession comportant unimmeuble dont la propriété est incertaine,- autorisation de déduction de l’actif suc-cessoral des frais de reconstitution destitres de propriété,- exonération totale des droits de succes-sion pour les immeubles non bâtis indivisdans une parcelle de moins de 5000dont la propriété est incertaine, souscondition de reconstitution du titre de pro-priété (exonération limitée à une parcellepar succession).- Art. 11: Cet article réforme le régimed’imposition des plus-values mobilières.L’imposition se ferait au taux progressif del’IR après application d’un abattementvariant en fonction de la durée de déten-tion: 50% (de 2 ans à moins de 8 ans) ou65% (à partir de 8 ans).Un taux d’abattement majoré serait pro-posé pour les investissements au capital denouvelles PME (50% de 1 an à moins de 4ans, 65% de 4 à moins de 8 ans et 85% àpartir de 8 ans).Pour les dirigeants de PME partant enretraite, il est prévu en outre un abatte-ment fixe spécifique de 500000.- Art. 13: Réforme du régime dedéfiscali-sation outre mer. L’objectif est de ratio-naliser les dispositifs existants en les rem-plaçant par deux crédits d’impôt: le pre-mier consacré aux investissements produc-tifs (art. 244 quater W) et le second auxlogements sociaux (art. 244 quater X). Cescrédits d’impôt seraient accordés directe-ment aux exploitants imposés à l’IR ou l’ISpour le 1ercas et aux organismes de loge-ments sociaux pour le 2e. Les entreprisespourraient appliquer au choix le créditd’impôt ou les dispositifs existants (mais lesentreprises dont le CA dépasse 20 Mbénéficieraient du seul dispositif de créditd’impôt). Pour le logement social, les orga-nismes pourraient choisir entre le créditd’impôt et un régime de défiscalisationexistant. Cette réforme devrait entrer envigueur le 1erjuillet 2014.- Art 16: Auto-liquidation de TVAdans lesecteur du bâtiment. Le but est de luttercontre une fraude à la TVA: lorsqu'un sous-traitant facture de la TVA sans la reverser auTrésor public, alors que le donneur d’ordredéduit la TVA payée au sous-traitant.L’auto-liquidation serait autorisée pour lestravaux de construction, y compris répara-tion, nettoyage, entretien, transformationCopropriétéDestruction par séisme(Cass. Civ. 3, 18 sept. 2013, n°981, FS-P+B,cassation partielle)Un immeuble avait été partiellement détruitpar séisme. Un copropriétaire avait assignéle syndicat et son assureur pour obtenir uneindemnisation provisionnelle à valoir sur lecoût des dépenses de reconstruction. Le syn-dicat avait exercé un recours contrel’assureur. La cour d’appel avait condamnél’assureur à payer une somme au syndicatmais rejeté la demande du copropriétaire.L’arrêt est confirmé sur le premier point :“Mais attendu qu’ayant relevé qu’il résul-tait de façon évidente des conditions géné-rales du contrat d’assurance et d’un cour-rier du 25juin 1997 versés aux débatsqu’étaient assurés les dommages ayant eupour cause déterminante l’intensité anor-male d’un agent naturel et affectantl’immeuble dans son ensemble sans quecette garantie ne soit limité aux seules par-ties communes, et que l’assureur ne justi-fiait pas d’une quelconque restriction à cetitre dans les conditions particulières, lacour d’appel a pu, sans interpréter lecontrat ni trancher une contestation sérieu-se, allouer une provision au syndicatdes copropriétaires;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.L’arrêt est cependant cassé sur le 2epoint àpropos de la notion de vice de construction.“Vu l’article 14 de la loi du 10juillet 1965;Attendu que pour rejeter la demande [ducopropriétaire], l’arrêt retient que l’immeublePlein Ciel a été conçu et réalisé conformé-ment aux règles techniques en vigueur en1970, époque à laquelle il n’existait pas denorme parasismique de construction et que ledommage a donc eu pour origine non pas unvice de construction mais le séisme du 29novembre 2007, que la destruction de sonlocal résulte non d’un élément intrinsèquemais d’une cause extérieure, le séisme, consti-tutif d’un cas de force majeure, et enfin qu’àsupposer même que l’immeuble soit affectéd’un vice de construction, aucun lien de cau-salité n’est démontré entre l’état del’immeuble et le dommage subi;Qu’en statuant ainsi, alors que l’absencede normes parasismiques applicablesà l’époque de la construction n’exclutpas à elle seule un vice de construc-tion, et par des motifs impropres à caracté-riser la force majeure, la cour d’appel a vio-lé le texte susvisé; Par ces motifs: casse”.Observations:Le juge des référés peutaccorder une provision au créancier, ici le1eroctobre 20132JURIShheebbddooimmobilier••JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELe PLF 2014 réforme les plus-values immobilièresLe projet de loi de finances confirme la réforme des plus-values immo-bilières, il crée un dispositif d’incitation à l’investissement locatif inter-médiaire, il baisse la TVA sur la construction de logements sociaux etaugmente les droits de mutation à titre onéreux.copropriétaire et le syndicat, lorsquel’existence de l’obligation n’est pas sérieu-sement contestable. La Cour de cassationadmet donc ici que le versement en référéd’une provision est justifié, le litige ne sou-levant pas de contestation sérieuse.En revanche, s’agissant de la responsabilitédu syndicat, la cour d’appel avait considéréque l’immeuble ayant été construit à uneépoque où n’existaient pas de norme deconstruction parasismique, il ne souffraitpas de vice de construction. La Cour de cas-sation censure ce raisonnement au motifque l’absence de norme de constructionn’exclut pas le vice de construction.La cassation est fondée sur l’article 14 de laloi de 1965 selon lequel le syndicat descopropriétaires a pour objet la conserva-tion de l’immeuble et qu’il est responsabledes dommages causés aux copropriétairesou aux tiers pour vice de construction, oudéfaut d’entretien des parties communes.Le syndicat peut dégager sa responsabilité enapportant la preuve d’un cas de force majeu-re (Civ. 3e, 14 déc. 2004). La cour d’appel deParis avait jugé en 2002 que la responsabilitédu syndicat ne peut pas être invoquéelorsque le dommage a pour origine descauses naturelles (CA Paris, 20 nov. 2002, AJDI2003, p.180). L’arrêt rapporté invite à tempé-rer cette affirmation dans la mesure oùl’intervention de cause naturelle (ici le trem-blement de terre) ne suffit pas nécessaire-ment à écarter le vice de construction. LLEEPPLLFF 22001144PPRROOJJEETT
1eroctobre 20133JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPLLFF 22001144PPRROOJJEETTet démolition, en relation avec un bienimmobilier par une entreprise sous-traitanteau sens de la loi du 31décembre 1975.Par ailleurs, le même article prévoit unmécanisme de réaction rapide en cas defraude “carrousel à la TVA”. Ils’appliquerait sur arrêté du ministre dubudget, en application de la directive du22juillet2013.La réforme des plus-values- Art. 18: Réforme des plus-values immo-bilières.Le projet part du constat que le régimeactuel, permettant une exonérationd’impôt au terme de 30 ans, incite à larétention. Il propose de distinguer deuxcas et comporte une mesure temporaire:- Pour les terrains à bâtir, l’abattementpour durée de détention serait suppri-à compter du 1erjanvier 2014.- Pour les autres biens: les abattementssont augmentés (comme l’a prévul’instruction entrée en vigueur le1erseptembre 2013). Ils seraient de 6% au-delà de la 5eannée, puis 4% pour la 22eannée. L’exonération est totale après 22 ans.S’agissant des prélèvements sociaux, il estprévu un abattement de 1,65% par an au-delà de la 5eannée, 1,60% pour la 22eannée et 9% pour chaque année au-delàde la 22eannée, conduisant à une exonéra-tion totale au bout de 30 ans.- Un abattement exceptionnel de 25%est applicable depuis le 1erseptembre 2013(pour un an) pour déterminer le montantde l’assiette imposable (tant pour l’IR queles prélèvements sociaux). Cet abattementne concerne que les immeubles, mais nonles terrains à bâtir.- Art. 19: Baisse de la TVAsur la construc-tion et la rénovation des logementssociaux. À compter du 1erjanvier 2014, letaux de TVA sur la construction, la rénova-tion de logements sociaux et l’accession àla propriété pour les ménages modestesest fixé à 5% au lieu de 10%.Le taux de 5% est par ailleurs étendu auxtravaux de rénovation dans les logementssociaux (économie d’énergie, travauxd’accessibilité, mise aux normes, protectiondes populations).Par ailleurs, la durée de détention requisepour bénéficier du taux de TVA réduitdans les opérations de VEFA en zoneANRU est réduite de 15 ans à 10 ans.Un nouveau dispositifd’incitation à l’investissementlocatif- Art. 55: Création d’un régime fiscal pourl’investissement institutionnel dans lelogement intermédiaire. Il est proposéde créer un régime pour les investisseursinstitutionnels en cas de constructionsmixtes. En contrepartie, il est prévu untaux de TVA de 10% sur la construction etune exonération de taxe foncière pendant20 ans. Cela supposera:- la signature d'une convention avec l’État,- la réalisation d’au moins 25% de loge-ments sociaux par opération de construc-tion,- l’implantation de l’immeuble dans unezone tendue (marquée par un déséquilibreentre l’offre et la demande de logement,art. 199 novovicies du CGI),- la location à des personnes à titre de rési-dence principale, sous condition de res-sources et de respect des plafonds de loyerdu régime Duflot,- une obligation de location des biens pen-dant 20 ans. Le bailleur pourra toutefoiscéder les biens à compter de la 11eannée,mais, jusqu’à la 16eannée, il ne pourra pascéder plus de 50% des logements.Ce régime s’appliquerait pour les opéra-tions dont l’ouverture de chantier inter-vient à compter du 1erjanvier 2014.L’exonération de taxe foncière pourraits’appliquer à compter de 2015.- Art. 56: aménagement du CIDDet del’éco-PTZ.Pour le crédit d’impôt développementdurable, il est prévu:- de le réserver aux rénovations lourdes(bouquet de travaux d’au moins 2 actions),sauf pour les ménages sous un certain pla-fond de revenu;- de simplifier les taux (2 taux, l’un pourune action seule et l’autre pour un bou-quet de travaux, au lieu des 10 taux exis-tants);- de limiter les travaux éligibles: isola-tion thermique et équipements de produc-tion d’énergie utilisant une sourced’énergie renouvelable sans autre aidepublique. Sont exclus les équipements deproduction d’électricité utilisant l’énergiesolaire, les appareils de régulation dechauffage et les équipements de récupéra-tion des eaux pluviales;- d’exclure les bailleurs du CIDD.Le plafond de cumul entre CIDD et Eco-PTZtiendra désormais compte de la composi-tion du foyer fiscal.Pour l’Eco-PTZ, l’article 56 fixe le principede l’éco-conditionnalité; par ailleurs ledélai de réalisation des travaux est portéde 2 ans à 3 ans pour les prêts accordésaux syndicats de copropriétaires. En cas demanquement aux conditions d’octroi dudispositif, les obligations de reversementsont étendues aux syndicats de coproprié-taires.L’Eco-PTZ est prorogé jusqu’à fin 2015.- Art. 57: Cotisation foncière des entre-prises. Cet article institue un nouveaubarème de CFE qui comporte deux modifi-cations. Il contient 6 tranches au lieu de 3(pour la part des contribuables dont le CAest inférieur à 100000) et il distingueradésormais entre les contribuables relevantdes BNC et les autres contribuables (sousréserve d’adoption d’une telle distinctionpar les collectivités locales). Le nouveaubarème s’appliquera dès 2014 si la délibé-ration est adoptée avant le 21janvier2014. À défaut, les montants de base mini-mum restent applicables pour 2014, saufpour les contribuables dont le CA est infé-rieur à 10000, les montants ne pourrontpas excéder les nouveaux seuils plafonds.Le projet supprime par ailleursl’exonération de CFE dont bénéficiaient lesauto-entrepreneurs pour les 2 premièresannées de création.Hausse des droits de mutation- Art. 58: Relèvement des droits de muta-tion à titre onéreux. Les conseils générauxsont autorisés à porter de 3,80% à 4,50%le taux maximum de taxe de publicité fon-cière pour les ventes d’immeubles. Ce relè-vement est en principe temporaire: il doits’appliquer pour les actes passés entre le1ermars 2014 et le 29février2016.Après le 1ermars 2016, le maintien de lamajoration ne s’appliquera que sur déci-sion expresse des collectivités locales.PrésentationLors de la conférence de presse de présen-tation du PLF le 25septembre, le ministredes finances a insisté sur la création dunecontribution sur l’excédent brutd’exploitation (EBE) pour les entreprisesqui ont un CA supérieur à 50 M. Cettenouvelle taxe a vocation à remplacer l’IFA,“impôt stupide” selon le ministre.Le ministre du budget a par ailleurs insistésur les économies de 15milliards d’euros(6 sur les comptes sociaux et 9 sur le bud-get de l’État), calculés par rapport au ten-danciel 2014 (et non par rapport au bud-get de 2013). Il a aussi donné le nombredes nouveaux contribuables soumis à l’IRdu fait de l’absence d’indexation du barè-me; 2,6millions de contribuables en 2011,2,9millions en 2012 et 2,6millions en2013. Il en conclut pour cette année qu'ily a eu 300000 contribuables concernés demoins que l’an dernier…Ce n’est donc pas une baisse mais unralentissement de la hausse…
1eroctobre 20134JURIShheebbddooimmobilier••L’article 9, examiné le 12septembre, vise laréforme de la loi Hoguet. Un amendementn°125 de Jean-Marie Tetart a été voté pourpréciser que la mission de contrôle dugarant vise aussi la détention des fonds autitre du fonds de prévoyance (JO AN déb. 13sept. p.8789). Les garants devront avoir misen place des procédures de contrôle interneet de suivi des risques (amendement n° 449de Daniel Fasquelle, voté).Le rapporteur souhaitait que les profession-nels aient l’obligation d’informer le bailleurdes caractéristiques du logement loué,notamment sur la décence, mais il a finale-ment retiré son amendement (n°288) à lademande de la ministre.S’agissant des marchands de listes, le votede l’amendement n°667, de Virginie Duby-Muller, vise à compléter l’encadrement decette activité en interdisant au bailleur quiconfie son bien à un marchand de listes depublier une annonce par voie de presse(p.8790).La ministre soutient aussi l’amendementn°1207 de François Brottes qui vise à obligerles vendeurs de listes à préciser dans lecontrat conclu avec le client “l’ensemble desobligations professionnelles” qui lui incom-bent. Il a été voté. À cette occasion, le rap-porteur signale l’existence du sitewww.stopvendeursdelistes.fr qui présenteune pétition demandant l’interdiction decette activité. La ministre lui répond qu’il estimpossible de l’interdire, mais nécessaire del’encadrer.Par ailleurs, le vote de l’amendement n°289impose à l’agent immobilier de préciserdans ses publicités s’il exerce sous le statutd’agent commercial.L’article 9 a été voté (p.8792).Allongement de la trêve hiver-nale et des délais d’expulsionJacqueline Fraysse a proposé d’interdirel’expulsion des familles sans ressources etde bonne foi (amendement n°816), mais sontexte a été rejeté, la ministre soulignant qu’ilfallait travailler à la prévention mais qu’onne pouvait être en contradiction avec le droitde propriété.Toutefois la ministre a fait adopter un amen-dement n°1360 qui autorise le préfet àétendre la trêve hivernale dans la limite de15 jours avant et après la période actuelle(1ernovembre - 15mars). La période seraitdonc possiblement élargie du 15octobre au31mars.L’article 10vise la prévention des expul-sions. Il prévoit la saisine obligatoire de lacommission de coordination des actions deprévention des expulsions locatives (CCA-PEX) deux mois avant l’assignation pour lesbailleurs personnes morales (à compter du1erjanvier 2015). Un amendement n°823prévoit le cas des personnes physiques. Lepréfet fixerait un montant d’impayé au-delàduquel le commandement de payer délivrépar l’huissier est signalé à la CCAPEX. Cetamendement de Jacqueline Fraysse a étévoté (p.8795).Même succès pour son amendement n°821qui porte de 2 ans à 3 ans le délai maximumLLEEPPRROOJJEETTDDEELLOOIIAALLUURRAALLAASSSSEEMMBBLLÉÉEESuite des débats sur le projet de loi ALURDans les copropriétés, les députés ont confirmé l’obligation de compte séparé sansdérogation et la création d’un fonds de prévoyance. Ils ont par ailleurs renforcé laprotection des occupants en matière d’expulsion et créé un nouveau diagnosticdans les ventes d’immeubles.- Art. 63: Risques naturels majeurs. Cetarticle prolonge jusqu’à fin 2015 la facultéde prise en charge par le fonds de préven-tion des risques naturels majeurs des tra-vaux de protection contre les risques litto-raux. Les travaux de protection contre lerisque de submersion peuvent alors êtresubventionnés au taux de 40% au lieu de25% normalement.- Art. 64: Modification du barème desAPL. Pour 2014, les paramètres de déter-mination des aides personnelles au loge-ment (APL et ALS) sont maintenus àleur niveau de 2013. Un montant spéci-fique de forfait de charges est toutefoisprévu pour les logements financés par lefonds national de développement d’uneoffre de logements locatifs très sociaux.- Art. 65: Financement du FNALparAction Logement. La contribution accor-dée au Fonds national d’aide au logementpar un prélèvement sur la participationdes employeurs à l’effort de constructionest fixée à 300 M en 2014 (et 150 M en2015). À compter de 2014, ce versementsera effectué directement de l’UESL auFNAL (et non plus par l’intermédiaire desorganismes collecteurs).- Art. 69: Droit de timbre. L’article suppri-me le droit de timbre de 35 dont doits’acquitter le justiciable qui intente uneaction en justice. Le barème de l‘aide juri-dictionnelle est par ailleurs modifié. accordé au locataire par le juge pour réglerles arriérés de loyer.Il a été prévu par ailleurs la présence d’unreprésentant de la CCAPEX au sein de lacommission de surendettement (vote del’amendement n°1191). Le n°649, égale-ment voté, précise les dettes locatives que lejuge retient au titre des dettes effacées: ils’agit des sommes dues au jour del’ouverture de la procédure de rétablisse-ment personnel.Un autre amendement (n°1190) prévoit lemaintien de l’APL ou de l’AL en casd’impayé de loyers pour les locataires debonne foi. Il renforce par ailleurs, explique lerapporteur, les obligations des bailleurs enterme de signalement des impayés par lesbailleurs aux organismes payeurs (votep.8797).L’amendement n°822 de Jacqueline Fraysse,également voté, porte le délai de grâce pourl’exécution des jugements d’expulsion.Modifiant l’article L 412-4 du code de procé-dure civile d’exécution, il remplace le délaicompris entre 1 mois et 1 an par 3 mois à 3ans. Il revient ainsi sur la loi de ChristineBoutin du 25mars 2009. L’article 10 a étévoté.Interdiction de fait des expul-sionsLaure de la Raudière a tenté, mais sans suc-cès, d’instituer une procédure d’expulsionrapide lorsque le locataire a sciemmentmenti sur sa capacité à payer le loyer (rejetde l’amendement n°547), la ministre obser-vant que “le locataire mauvais payeur demauvaise foi est largement un mythe”, car ilest à l’origine de moins de 1% des impayés(p.8798).L’article 11prévoit que l’huissier doit infor-mer le préfet qu’il doit informer la CCAPEXet le ménage locataire de la faculté de saisirla commission de médiation en vue d’unrelogement au titre du DALO. À défaut desaisine par l’huissier, le délai avantl’expiration duquel l’expulsion ne peutavoir lieu est suspendu.Benoist Apparu souligne que cette disposi-tion, combinée à la circulaire du 26octobre2012 va conduire à l’interdiction de fait desexpulsions locatives (p.8799) car les préfetsont l’obligation de reloger toute personnemenacée d’expulsion ayant reçu une déci-sion favorable de la commission DALO.Mais l’article 11 a été voté avec simpleamendement rédactionnel (p.8800), laministre estimant que le texte ne faitqu’informer le locataire qu’il peut saisir lacommission DALO.
L’article 12concerne l’hébergement. Il a étévoté, ainsi que les articles suivants, 13 à 17.L’article 18vise à améliorer le DALO. Fran-çois Pupponi a obtenu le vote, contre l’avisde la ministre, des amendements n°898et900 qui visent notamment à ce que le pré-fet tienne compte des ZUS dans la définitiondu périmètre de relogement des personnesprioritaires au titre du DALO (p.8806). Lesarticles 19 à 21ont été votés en l’état.L’article 22institue dans le CCH des articlesL 200-1 et suivants concernant les sociétésd’habitat participatif. Un amendement deLaurence Abeille (n°1020) interdit, pour uncontrat coopératif, d’exiger le versement deredevance dès lors que la jouissance n’estpas effective, afin d’éviter que l’habitant ait àpayer à la fois cette redevance et un loyeravant d’entrer dans les lieux (vote p.8808).L’article a été voté ainsi qu‘un amendementn°1024 qui autorise la création de comitésde résidents.L’article 22 bismodifie la loi du 6janvier1986 sur les résidences à temps partagé.Pascale Got explique qu’il en simplifie lefonctionnement, facilite la tenue des assem-blées générales et facilite le droit de retraitquand l’associé détient des actions ou partsdans le capital social par succession depuismoins de deux ans. Il autorise alors unretrait de droitpar acte notarié et aux fraisde ceux qui se retirent.L’article 22 termodifie l’article 101 de la loidu 25mars 2009 qui a autorisé jusqu’à fin2013 l’expérimentation d’occupation à titretemporaire de locaux vacants pour assurerleur protection. La date d’expiration du dis-positif est reportée à fin 2018.Les copropriétésAvec l’article 23, les députés ont abordé ledomaine de la copropriété. Cet article insti-tue un registre d’immatriculationdescopropriétés. Il a été complété (amendementn°873) par une information sur d’éventuelsarrêtés de péril ou d’insalubrité. L’article aété adopté (p.8812). Précisons que le défautd’immatriculation pourra être sanctionnépar une astreintede 20€ par lot et parsemaine.Vote également pour l’article 24qui fixe lecalendrier d’immatriculation, entre2016et2018, suivant le nombre de lots des syndi-cats.L’article 25crée une fiche synthétique de lacopropriété, établie par le syndic pourmieux informer les copropriétaires. Il créedes articles L 721-1 à 3 dans le CCH pourprévoir les informations à communiquerlors d’une vente de lots de copropriété, lorsd’une annonce puis lors de la promesse ou àdéfaut de l’acte authentique de vente.Défendant sans succès un amendement desuppression (n°146), Jean-Marie Tetartremarque qu’il va falloir doubler la taille desvitrines des agences, mais la ministre répondque les annonces sont désormais le plus sou-vent dématérialisées. Toutefois un amende-ment du rapporteur n°877 a allégé l’obligationpour les copropriétés de moins de 10 lots. Len°880 autorise la dispense d’annexion à l’actedu règlement de copropriété, le carnetd’entretien et l’état descriptif de divisionlorsque l’acquéreur atteste les avoir reçus.L’article 26concerne le syndic. Un amende-ment n°47 prévoit lacréation d’un extranetà disposition des copropriétaires (votep.8819), à titre facultatif. Le débat s’est alorsporté sur la question du compte séparé.Cécile Duflot indique qu’il s’agit, aprèsl’affaire Urbania, d’une grande avancée etl’amendement de suppression (n°199) a étérepoussé. Le rapporteur indique que le faitque l’ensemble des comptes séparés soientouverts dans un seul établissement bancairepermettra au syndic de négocier les fraisbancaires. L’assemblée pourra toutefoischoisir un autre établissement.La ministre a précisé que cela pourra donnerlieu à une prestation complémentaire, ce quisera prévu dans le décret (p.8820).Le vote d’un amendement n°779 de JacquesKrabal impose au syndic, en cas de travauxexceptionnels, de prévoir des honorairesdégressifs selon l’importance des travaux.L’amendement n°882 complète la modifica-tion de l’article 19-2 de la loi de 1965 qui sup-prime le droit de vote d’un copropriétairelorsqu’il s’agit d’autoriser le syndic à saisirson lot pour impayé: il lui sera aussi interditde détenir des mandats de vote.L’amendement n°884 prévoit que la com-munication par le notaire au syndic du nomde l’acquéreur se fait après purge du droitde préemption renforcé. Il a été voté.Convocation électroniqueLe vote de l’amendement n°1210 autorise laconvocationdes copropriétaires aux assem-blées par voie électronique. L’article 26a étévoté.Après l’article 26, un amendement n°60interdit aux salariés du syndic ou leursproches parents, qui sont copropriétaires dedétenir des mandats pour voter lors del’assemblée.L’article 27institue un fonds de prévoyancedans les immeubles en copropriété de 50 lotsou plus, à destination partielle ou totaled’habitation. Il a été complété par amende-ment n°1032 de Denis Beaupin pour y inté-grer les travaux d’économie d’énergie. Unautre amendement (n°695) de Jacques Kra-bal prévoit l’inscription à l’ordre du jour del’assemblée de la question de l’adaptationdes stationnements à la recharge des véhi-cules électriques.Une série d’amendements pour modifier lesrègles de majorité sur certains travaux ontensuite été rejetés et l’article 28a été adopté(p.8829).Un amendement n°1031 de Brigitte Allain aprécisé que les logements liés à des bauxruraux pouvaient relever des subventionsde l‘ANAH.L’article 29relatif au mandataire ad hoca étévoté, ainsi que l’article 30avec amendementn°893 du rapporteur autorisant le juge à dis-penser les copropriétaires de versement aufonds de prévoyance, en cas de plan de sau-vegarde.L’article 31organise des opérations derequalification des copropriétés dégradées,il a été adopté, ainsi que les articles 32 et 33.L’article 34vise l’usufruit locatif social. Il aété complété de plusieurs amendements. Len°857 par exemple précise que la conven-tion d’usufruit prévoit la répartition desdépenses de l’immeuble entre usufruitier etnu-propriétaire (vote p. 8831).L’article 35qui modifie notamment l’article L615-1 du CCH relatif au plan de sauvegarde,a été voté en l’état, de même que l’article 36. Aété voté un amendement n°875, à l’initiativede Brigitte Allain, pour faciliter la procédured’abandon manifeste des bâtiments. Parexemple le délai dans lequel le propriétairedoit faire part de son intention de faire des tra-vaux est réduit de 6 mois à 3 mois.L’article 37réforme la procédure de carence(art. L 615-6 du CCH). Il a été complété d’unamendement (n°907) visant à imposer auxexperts un délai pour rendre leur rapport.Ont été adoptés en l’état l’article 38(modifi-cation de l’article 2374 du code civil pouradjoindre le fonds de prévoyance au privilè-ge du syndicat de copropriétaires), l’article39 et l’article 40(abrogation des articles45-1et 49 de la loi de 1965).L’article 41concerne l’habitat indigne, iltransfère la compétence de la police del’habitat aux intercommunalités. Vote avecamendement (p.8834).Un nouveau diagnosticL’article 41 bis(amendement 156) institue unnouveau diagnostic à ajouter au dossier dediagnostic technique en cas de vente. Il visela présence de mérules. L’occupant quiconstate la présence de mérule devra en fai-1eroctobre 20135JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPRROOJJEETTDDEELLOOIIAALLUURRAALLAASSSSEEMMBBLLÉÉEE
1eroctobre 20136JURIShheebbddooimmobilier••hommage au travail des agents del’ANPEEC et de la MILLOS, et son amende-ment a été voté.À l’article 49, l’adoption de l’amendementn°1288 de la rapporteure permet aux orga-nismes HLM de participer à des SCI, à titresubsidiaire de leur activité principale.La ministre a souhaité faciliter les demandesde logements sociaux émanant de femmes vic-times de violence. L’amendement n°943 ouvrela possibilité de leur attribuer un logementsans attendre l’ordonnance de non-concilia-tion, dans les cas de divorce contentieux.Epargne via OPCI et SCPIAprès l’article 49, divers amendements(n°953, 954 de Christophe Caresche) vou-laient à permettre aux OPCI et SCPId’intervenir dans la collecte d’épargne pourfinancer des biens en nue-propriété dontl’usufruit est attribué à des organismes delogements sociaux. Ils ont été toutefois reti-rés, mais le débat devrait revenir sur cesquestions en loi de finances.L’amendement n°1079 de Jean-LouisDumont autorise les organismes HLM àdétenir plusieurs livrets A. Il a été votécontre l’avis de la ministre.L’article 50concerne la gouvernance desSEM et prévoit la présence de représentantsdes locataires avec voix délibérative (saufsur les questions qui n’ont pas d’incidencesur la gestion des logements, amendementn°1179).L’article 51autorise les SEM à déroger à lalimite d’indexation des loyers sur l’IRL, dansle cadre d’un plan de redressement. Il a étévoté. L’article 52a été voté en l’état; il prévoitpar exemple que les offices publics del’habitat ne peuvent pas être rattachés à unecommune dès lors qu’elle est membre d’unECPI compétent en matière d’habitat.Le vote de l’article 1035 de Denis Beaupinsupprime la référence à la date de 1977 pourle droit des locataires HLM à louer leur pla-ce de parking, pour l’étendre à tous les loca-taires (art. 54 ter).L’article 55prévoit un financement par lesorganismes HLM de l’ANIL. Amendé, il aété voté. Ainsi que les articles56 et57.Un amendement 1101 introduit un article 57bisdéfinissant les sociétés de tiers financement,pour faciliter la rénovation énergétique. Aprèsplusieurs articles votés sans grand débat, lesdéputés ont abordé les questions d’urbanismeavec l’article 58. Laurence Abeille insiste sur lanécessité de densifier la ville. Annick Le Lochindique que cet article permet d’intégrer lesdrive dans les règles de l’aménagement com-mercial et les SCOT. À suivre. re la déclaration en mairie. Le préfet pourradélimiter des zones de présence de risquede mérule (p.8835).L’article 42entend lutter contre les mar-chands de sommeil.Le vote de l’amendement n°934 du rappor-teur limite aux associés des SCI et des SNCla recherche de casier judiciaire par lesnotaires, en cas d’acquisition d’un bienimmobilier. Puis des amendements 9, 10 et11 prévoient l’extension de l’interdictiond’acheter des biens à celle des parts desociétés immobilières (vote p.8836).Le vote de l’amendement ° 949 autorise lerecours à la procédure de l’amende forfai-taire pour les infractions au règlement sani-taire départemental les moins graves.À l’article 43un amendement de Serge Let-chimy (n°742) prévoit d’appliquer, en casd’insalubrité une astreinte en engageantsolidairement le propriétaire de l’immeubleet son exploitant. L’article a été voté avecune série d’amendement, par exemple len°1267 qui prévoit l’attribution à l’ANAHdes sommes confisquées au marchand desommeil L’amendement n°767, voté, pré-voit en cas de procédure d’insécurité oud’insalubrité, une solidarité entre indivisai-re pour les sommes résultant de travauxexécutés d’office. Par ailleurs, il est prévuune confiscation de l’usufruit du bien dumarchand de sommeil au profit de l’État(vote de l’amendement n°1266).Les articles 43 bis, 44, 45ont été votés enl’état. L’article 46vise la procédure relativeaux logements indécents (vote p.8842).L’amendement n°1168 autorise l’ANAH àfinancer des travaux faits en auto-réhabilita-tion s’ils sont accompagnés par des orga-nismes agréés.Articles 46 bis à quinquies, votés en l’état.À noter l’adoption, à initiative de la rappor-teure Audrey Linkenheld, d’un dispositifpermettant, dans un PLU d’instituer desservitudes de taille de logements, pour leslogements existants, par exemple pourinterdire des divisions de maisons en petitsstudios (n°752 modifié).Autorisation de louerUn amendement n°2122 modifié institueuneautorisation préalable de mise en loca-tion, dans certaines zones, à la demande dela commune ou de l’EPCI.Un autre amendement (n°1301) a prévu undispositif alternatif: la déclarationde miseen location, dans les 15 jours au plus tardaprès la location (vote p. 8845).Serge Letchimy a obtenu le vote d’un amen-dement n°795 sur la zone des 50 pas géomé-triques outre mer, permettant à une personnebénéficiant d’une cession de parcelle, dereconstruire sa maison. Enfin un amendementn°1309 modifie le calcul des plafonds de res-sources pour accéder à un logement sociallorsqu’un des locataires est dans une EHPAD.Logement socialLes débats se sont poursuivis le 13sep-tembre avec l’article 47sur les règlesd’attribution des logements sociaux. Laministre indique à cette occasion sa décisiond’avancer par deux dispositions: la transpa-rence en matière de traitement des dossierset le dossier unique. Un amendement deChantal Guittet (n°1198) a été adopté, il viseà faciliter la demande de logement socialpour les couples en instance de divorce.Jean-François Lamour a proposé de modifierles critères d’attribution de logements sociaux(amendement n°986) pour mieux tenir comp-te de la provenance géographique du candi-dat, mais il n’a pas été suivi.Un amendement n°1213 de Marcel Rogement(retiré au profit du n°1355 de la rapporteure) aouvert le débat sur le pilotage du systèmenational d’enregistrement. La rapporteureAudrey Linkenheld indique que ce pilotagesoit assuré par l’État et les bailleurs. La gouver-nance, qui pourrait être assurée par l’ANIL,doit être étudiée. La ministre confirme savolonté d’un co-pilotage entre l’État et l’UESL.Après l’article 47, Julie Sommaruga, a pro-posé (amendement n°1182), lors d’unconventionnement, que le loyer plafond soitlimité en fonction des ressources des loca-taires, mais elle l’a finalement retiré.A ensuite été voté l’article 47 bisqui prévoitla faculté d’affecter les ressources émanantdes suppléments de loyers de solidarité, auxfinancements de remises sur les loyers delocataires en difficultés.Le vote d’un amendement n°1199 de Jérô-me Guedj autorise au titre de l’aide à lamobilité des locataires, la prise en charged’une aide au stockage des meubles.Nouvelle agence: l’ANCOLSÀ l’article 48, un amendement du Gouverne-ment (n°280) prévoit la création de l’Agencenationale de contrôle du logement social. Cet-te agence a vocation à remplacer l’ANPEEC etla MIILOS. Cécile Duflot indique que“l’ANCOLS permettra d’avoir une vued’ensemble et de gagner en efficacité.Jean-Louis Dumont critique le fonctionne-ment actuel de la MIILOS: “on s’occupe desbouts de ficelle, on ne s’occupe pas del’essentiel.” La ministre a tenu alors à rendreLLEEPPRROOJJEETTDDEELLOOIIAALLUURRAALLAASSSSEEMMBBLLÉÉEE
1eroctobre 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsDécentralisation: François Démaret estnommé conseiller en charge des questionssociales, de l'urbanisme et du logement aucabinet d'Anne-Marie Escoffier. (Arrêté du16septembre 2013, J.O. du 19 sept. 2013, @)Artisanat, commerce et tourisme: Benja-min Bellet est nommé conseiller chargé dutourisme au cabinet de Sylvia Pinel.(Arrêté du 17septembre 2013, J.O. du 20sept. @).Administration centraleAffaires civiles: Jean-Christophe Gra-cia est nommé adjoint au directeur desaffaires civiles et du sceau. (Arrêté du16septembre 2013, J.O. du 18 sept. @).Action publique: Julien Renckiestnommé secrétaire général pour la moder-nisation de l'action publique. (Décret du19septembre 2013, J.O. du 20 sept. @)Ministère de l’économie: Jean Maïa,conseiller d'Etat, est nommé directeur desaffaires juridiques à l'administration cen-trale des ministères économiques et finan-ciers; Laurent de Jekhowskyest nommésecrétaire général des ministères écono-miques et financiers. (Décrets du 19sep-tembre 2013, J.O. du 20 sept. @)PréfetsDidier Lauga est nommé préfet de la Drô-me. (Décret du 19septembre 2013, J.O. du20 sept. @)DREAL: Marc Navez est nommé direc-teur régional de l'environnement, del'aménagement et du logement de larégion Bretagne. (Arrêté du 6septembre2013, J.O. du 21 sept. 2013, @).Organismes publicsANRU: Sophie Thibault est nomméeadministrateur, au titre du ministère del'intérieur; Marc Bablet, au titre du minis-tère de l'éducation nationale. (Arrêtés du30août et du 6septembre 2013, J.O. du 19sept. 2013, p. 15705, et du 20 sept. p. 15767)CNAC: Françoise Trassoudaine est nom-mée membre de la Commission nationaled'aménagement commercial par laministre de l'artisanat. (Décret du 17sep-tembre 2013, J.O. du 19 sept. 2013, p.15706)Rénovation des logements privésUn décret du 17septembre définit lesmodalités d'obtention de la prime à larénovation thermique des logements pri-vés.Les demandes pourront être déposées jus-qu'au 31décembre 2015 sauf si le budgetde 135millions d'euros est consomméavant cette date.La prime est consentie aux propriétairesoccupants de leur résidence principale.Condition de ressources: l'aide est accor-dée si le ménage dispose de ressourcesinférieures à 25000 pour une personne,35000 pour 2 personnes (+7500 parpersonne supplémentaire).Travaux: le logement doit être achevédepuis plus de 2 ans. Les travaux doiventcomporter deux au moins des 6 catégoriessuivantes:- Isolation thermique de la toiture,- Isolation thermique de la moitié aumoins des murs donnant sur l'extérieur,- Isolation thermique de la moitié aumoins des parois vitrées donnant surl'extérieur,- Installation de chaudières à condensa-tion, de chaudières à micro-génération gazou de pompes à chaleur autres que air/air,- Installation de chaudières oud'équipements de chauffage ou de pro-duction d'eau chaude fonctionnant aubois ou autres biomasses,- Installation d'équipements de productiond'eau chaude sanitaire utilisant une sourced'énergie renouvelable.Prime: forfait de 1350euros. Non cumu-lable avec l'aide de solidarité écologique.Dossier: il est prévu par l'article 6 et com-porte un formulaire CERFA « Prime réno-vation énergétique formulaire de deman-de » une attestation sur l'honneur justi-fiant du respect des conditions. Le dossierest instruit par l'Agence des services depaiement.Procédure: Le demandeur doit fournir,dans les 18 mois de l'accusé de réceptiondu dossier par l'ASP, la justification de laréalisation des travaux: factures, formulai-re « prime rénovation énergétique – for-mulaire d'attestation de réalisation destravaux », RIB.Il est prévu des dispositions particulièrespour les dossiers déposés jusqu'au 30juin2014, pour les factures postérieures au31mai 2013.Sont précisés en annexe:- les caractéristiques techniques des équi-pements, produits et ouvrages éligibles,- les documents pouvant être fournis com-me pièce d'identité,- ceux pouvant être fournis comme justifi-catif de domicile.(Décret n°2013-832 du 17septembre 2013relatif aux modalités d'attribution de la pri-me exceptionnelle d'aide à la rénovationthermique des logements privés, J.O. du 19sept. 2013, p.15688).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 533UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..ExpropriationSaisi de l'examen de la constitutionnalité del'article L 12-2 du code de l'expropriation, leConseil constitutionnel l'a validé. L'articleprévoit l'extinction des droits réels et per-sonnels existants sur le bien exproprié. Il estla conséquence de l'expropriation et neméconnaît pas les exigences de l'article 17de la déclaration de 1789.(Décision n°2013-342 QPC du 20septembre2013, J.O. du 22 sept. 2013, p. 15824).
1eroctobre 20138JURIShheebbddooimmobilier••LLEEFFÈÈVVRREEPPEELLLLEETTIIEERR&& AASSSSOOCCIIÉÉSS,, AAVVOOCCAATTSS“Le temps de l’immeuble durable est arri-vé” commence Philippe Pelletier dans sonexposé introductif du “Campus” organisésur l’immeuble durable ce 24septembre. Ilse félicite de la signature, la veille, par laministre du logement et par le ministre del’écologie, de la charte pour l’efficacitéénergétique des bâtiments tertiairespublics et privés (1).Ce document préfigure le contenu dudécret qui doit être publié pour 2014 defaçon à anticiper l’obligation de rénova-tion du parc.Pour Philippe Pelleter, cette signature estle signe que l’action publique se met enmouvement. Il ajoute que les acteursgagnent en maturité. Exemple: en 2014,pour pouvoir exécuter des travaux derénovation avec une aide de l’Etat (créditd’impôt développement durable parexemple), il faudra faire appel à uneentreprise reconnue Grenelle del’environnement.Des écarts de prix sont constatésLe président du Plan Bâtiment Durableajoute que la demande est en hausse, lesentreprises utilisatrices sont attentives à laqualité environnementale de leurs bâti-ments et les propriétaires ont compris qu’ilsdevaient faire progresser la qualité de leursbâtiments, pour conserver la même qualitéde signature de leurs locataires. Il conclutson propos par l’affirmation suivante “lavaleur verte est là!”, citant deux étudesl’une émanant du notariat et qui a observédes écarts pour des maisons dans l’ouest dela France pouvant aller jusqu’à 50% enfonction de la classe énergétique, et uneautre de la Commission Européenne réali-sée à Lille et Marseille faisant état d’écartsde valeur de 4 à 5%.La conviction de Philippe Pelletier est quequ’on peut désormais s’adresser auxménages en leur disant “en plaçant unepart de votre épargne dans la rénovationénergétique de votre logement, vous nevous appauvrissez pas”.Dressant l’historique du DPE, SidonieFraiche Dupeyrat (avocat, LPA) rappelleque cet outil a été créé volontairementcomme un outil de sensibilisation à la per-formance énergétique. Intégré en 2006 audossier de diagnostic technique, le DPEétait un outil sommaire et peu coûteux.Mais alors que les critiques augmentaientsur sa fiabilité, un plan de fiabilisation aété établi en octobre2010. Le débat animé sur le DPE, engagé àl’occasion de ce campus, montre quetoutes les questions ne sont pas réglées.Ainsi par exemple, lorsque les donnéessont insuffisantes pour déterminer avecexactitude la classe énergétique, il estdésormais admis d’établir une étiquettevierge. Cette réforme participe d’unemeilleure fiabilité du DPE mais laisse lesdemandeurs sur leur faim lorsqu’ils obtien-nent un DPE avec étiquette vierge…Autre question: faut-il admettre que lediagnostiqueur ait directement accès auxdonnées que détient le fournisseurd’énergie? En effet, les occupants sontparfois réticents à transmettre ces donnés.Ce système va être autorisé à titre expéri-mental pour la Guadeloupe et la Marti-nique.Quelle portée pour le DPE?S’agissant de la portée du DPE, SidonieFraiche Dupeyrat rappelle qu’il y a deslimites à l’exonération de responsabilité duvendeur. En effet, pour que le vendeur soitbien exonéré, il faut d’une part que le DPEait bien été communiqué à l’acquéreur,d’autre part que le propriétaire soit debonne foi. Ainsi dans une affaire où le DPEindiquait une consommation de 50 kwhalors que le propriétaire savait avoir uneconsommation de 250 kwh, sa responsabi-lité a été retenue, car il était à mêmed’apprécier la distorsion (Civ. 29 janv.2008). Il faut aussi que les parties n’aientpas fait de la performance énergétique unengagement contractuel. Un arrêt a eneffet admis, sur le terrain voisin del’amiante (Civ. 3e, 29 sept. 2009) la respon-sabilité du vendeur, car le contrat pré-Pour Philippe Pelletier: “la valeur verte est là!”Les textes réglementaires sont nombreux à régir l’immeuble durable.Pour le président du Plan Bâtiment Durable, ces exigences ont une contre-partie; c’est la valeur verte, qui commence à entrer dans la réalité.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREE(1)Texte disponible surwww.charterenovationtertiaire.fr/voyait que l’absence d’amiante était pourl’acquéreur un élément essentiel.Quant au diagnostiqueur, sa responsabilitépeut être contractuelle vis-à-vis du com-manditaire, mais la responsabilité est géné-ralement ténue puisque le vendeur nesubit généralement pas de préjudice. Laresponsabilité du diagnostiqueur peut enrevanche être engagée sur le terrain délic-tuel par un tiers. L’acquéreur du bien qui aconsulté un DPE erroné peut alors se fon-der sur la perte d’une chance d’acquérir lebien à un moindre prix ou de renoncer à lavente (Civ. 1e, 20 mars 2013). SidonieFraîche Dupeyrat conclut en indiquant quele DPE a une place grandissante.En matière de copropriété, PascalineDéchelette Tolot (avocat, LPA) rappelle queles syndicats de copropriétaires doivent res-pecter la date du 1erjanvier 2017 pour réa-liser selon le cas, un audit énergétique ouun DPE collectif. L’audit doit comporter despréconisations de travaux mais en pra-tique, le “plan travaux” peut ne comporterqu’une catégorie de travaux.S’agissant du financement, la loi prévoitdésormais (art. 26-4 et suivants de la loi de1965) la faculté pour un syndicat de sous-crire un emprunt.Autre moyen de financement, l’éco PTZcollectif doit être opérationnel lors de laparution d’un texte actuellement auConseil d’Etat; indique Anne-Lise Deloron(Plan Bâtiment Durable) et devant paraîtrefin septembre. Elle ajoute qu’il est prévude modifier le mode d’instruction de l’Eco-PTZ, car les banquiers ont fait valoir à justetitre que ce n’était pas leur rôle de vérifierla réalisation des conditions de performan-ce énergétique du bâtiment.Les incidences de la loi ALURPascaline Déchelette Tolot évoque enfin leschangements législatifs prévus par le pro-jet de loi ALUR. La loi institue un fonds deprévoyance obligatoire, pour financer lestravaux, à hauteur de 5% du budget pré-visionnel par an. Les sommes seraient por-tées sur un compte spécial. Il y aura doncobligatoirement deux comptes par syndi-cats de copropriétaires.Elle programme aussi un diagnostic tech-nique global; à compter du 1erjanvier 2017qui comporterait notamment une analysedes améliorations techniques et patrimo-niales à apporter au syndicat. Enfin, la loiorganise un plan pluriannuel de travaux