– 2 – Jurisprudence –
Urbanisme : Sanctions pour constructions illicites
Assurance : Recours de l’entrepreneur contre l’assureur
Vente: Renonciation à la condition suspensive d’obtention de prêt
– 3 – Marché –
Bureaux : la barre des 2 millions de m2
dépassée en Ile-de-France en 2014
– 3 – Au Sénat –
La loi sur la consommation votée par les sénateurs
Simplification du droit : les sénateurs refusent d’habiliter le Gouvernement à légiférer par ordonnance sur le droit des contrats
– 5 – Législation –
Loi sur la création des métropoles: trois régimes particuliers
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – En bref –
Garantie des notaires – Catastrophes naturelles – Eco-PTZ
– 8 – Rencontre –
Lefèvre Pelletier & associés: l’équilibre des baux commerciaux va être
bouleversé par la loi Pinel
11février 20142JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEE--VVEENNTTEE▲Urbanisme■Sanction pour constructionsillicites(Cass Civ. 3e, 29janvier 2014, n°93, FS-P+B,rejet, pourvoi n°13-10803)Une personne avait été condamnée enappel à démolir une construction réaliséesans permis de construire. Le préfet avaitengagé une procédure d’expulsion àl’encontre des occupants. Ceux-ci contes-taient la décision qui avait ordonnél’expulsion. La Cour de cassation confirmed’abord la compétence du juge des référéspouvant prescrire des mesures conserva-toires ou de remise en état qui s’imposent“pour faire cesser le trouble manifestementillicite que constitue l’inexécution desmesures de démolition ordonnées par lejuge pénal”. Le juge des référés pouvaitdonc statuer sur une demande d‘expulsionde constructions irrégulièrement édifiées.L’arrêt rejette au fond l’argument du requé-rant: “Attendu qu’ayant relevé […] qu’iln’était pas justifié de la réalité de l’activitéd’apicultrice invoquée par MmeB. ni de lanécessité de l’exercer dans les lieux litigieuxet que les époux B. ne démontraient pasque leur situation pouvait être régularisée,la cour d’appel […] qui a pu en déduire quel’expulsion des occupants devait être ordon-née afin de mettre fin au trouble manifes-tement illicite que constituait le maintiendes constructions édifiées irrégulièrement,a légalement justifié sa décision”.Observations:Les requérants avaient faitl’objet d’une condamnation pénale pourconstruction sans permis. Ils avaient tentéd’obtenir un permis de construire en 2007,2008, 2011 et 2012. Les demandeurs ten-taient de se prévaloir de l’activitéd’apicultrice de l’épouse pour justifier lapossibilité d’obtenir une autorisation pourune construction liée à l’exploitation agri-cole; autorisée par le PLU, mais le juge aconsidéré que les époux B. ne justifiaientpas que leur situation était régularisable.Les dispositions applicables aux infractionsaux règles d’urbanisme figurent auxarticles L 480-1 et suivants du code del’urbanisme.La jurisprudence a pu admettre que lafaculté d’exécution d’office de la démoli-tion justifie la suspension en référé d’unpermis de régularisation (CE, 5mai 2006,Constr. Urb. 2006, n°7). Cette décision dela Cour de cassation est de la même inspi-ration puisqu’elle admet qu’une procédureen cours sur une nouvelle demande depermis ne fait pas obstacle à l’expulsion.Assurance■Recours de l’entrepreneur contrel’assureur(Cass Civ. 3e, 29janvier 2014, n°92, FS-P+B,rejet, pourvoi n°12-27919)Des travaux de rénovation etd’agrandissement d’une maison avec posede carrelage et de plancher chauffantavaient donné lieu à des fissures aprèsréception et le maître d’ouvrage avait assi-gné l’entrepreneur et son assureur. Débou-té de sa demande en garantie à l’encontrede son assureur, l’entrepreneur avait enga-gé un recours en cassation, mais sans succès.Le point de droit en cause concernait la por-tée de l’article L 113-17 du code des assu-rances selon lequel “l’assureurqui prendla direction d'un procès intenté à l'assuréest censéaussi renoncer à toutes lesexceptions dont il avait connaissance lors-qu'il a pris la direction du procès.”L’entrepreneur estimait que cet articledevait concerner également les exceptionsayant trait à l’application de la responsabili-té de droit commun au lieu et place de lagarantie décennale et que l’assureur ayantpris la direction des opérations du procèsétait donc censé y avoir renoncé. La Cour decassation ne l’a pas admis :“Mais attendu qu’ayant exactement retenuque les exceptions visées par l’articleL113-17 du code des assurances, en cequ’elles se rapportent aux garanties sous-crites, ne concernent ni la nature desrisques souscrits, ni le montant de lagarantieet relevé qu’en première instance,M.E. [entrepreneur] et la société Sagena[assureur] avaient conclu, par le mêmeconseil, au débouté des demandes dumaître d’ouvrage au motif que lesdésordres allégués ne relevaient pas de lagarantie décennale en ce qu’ils affectaientun élément dissociable de l’ossature del’immeuble, la cour d’appel, qui n’était pastenue de procéder à une recherche qui nelui était pas demandée et qui a pu en dédui-re que la société Sagena n’avait pas renon-cé à invoquer l’absence de caractère décen-nal des désordres, a légalement justifié sadécision; Par ces motifs: rejette”.Observations:L’assureur et l’entrepreneuravaient, par le même avocat, conclu queles demandes d’indemnisation ne rele-vaient pas de la garantie décennale.L’entrepreneur en déduisait qu’ayant prisla direction des opérations du procès,l’assureur était censé avoir renoncé auxexceptions sur la nature des risques sous-crits, en invoquant l’article L 113-17 ducode des assurances. La Cour de cassationne l’a pas admis, interprétant strictementcet article et validant le raisonnementd’appel selon lequel l’assureur qui prend ladirection du procès renonce aux excep-tions en ce qu’elles se rapportent auxgaranties souscrites mais qu’elles neconcernent ni la nature des risques sous-crits ni le montant de la garantie.Vente■Renonciation à la conditionsuspensive d’obtention de prêt(Cass. Civ. 3e, 29janvier 2014, n°97, FS-P+B,cassation, pourvoi n°12-28836)Un litige portait sur les conditionsd’application de l’article L 312-17 du codede la consommation relatif à la conclusionde la promesse de vente sans recours à unprêt.“Vu l’article L 312-17 du code de la consom-mation;Atttendu que selon l’arrêt attaqué […],MmeB. a promis de vendre un immeuble àM. S.; que celui-ci ayant renoncé àl’acquisition, elle l’a assigné en paiement del’indemnité d’immobilisation et de dom-mages-intérêts;Attendu que pour rejeter ces demandes,l’arrêt retient que M. S. devait recourir àl’emprunt pour financer l’achat du bienimmobilier de MmeB. comme l’ajout de lamention du recours à un prêt relais éven-tuel l’indique, et qu’ainsi, nonobstant lamention manuscrite contraire apposée parlui sur la promesse de vente, en réalité leprix de cet immeuble devait être payé àl’aide d’un prêt, en sorte que l’acte étaitnécessairement conclu sous la condition sus-pensive de son obtention,Qu’en statuant ainsi, sans rechercher siMmeB. avait connaissance, lors de la conclu-sion de la promesse de vente, de l’intentionde M. S. de recourir à un prêt, la courd’appel n’a pas donné de base légale à sadécision;Par ces motifs: casse”.Observations:Dans cette affaire,l’acquéreur avait bien signé une mentionmanuscrite précisant qu’il ne recourait pasà un prêt et que, s’il le faisait néanmoins, ilne pourrait pas se prévaloir de la conditionsuspensive. Les formalités de l’article L 312-17 de la consommation semblaient doncrespectées tant du point de vue formel(rédaction manuscrite et signature) que dufond (le contenu de la clause précisantqu’il ne pourrait pas invoquer la conditionsuspensive). La cour d’appel avait cru pou-JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE 11février 20143JURIShheebbddooimmobilier••AAUUSSÉÉNNAATTMMAARRCCHHÉÉSS▲Présentant son analyse de la conjonctureinternationale, l’économiste Daniel Cohenobserve qu’il y a plus de facteurs positifsque l’an dernier. Le 2esemestre 2013devrait sans doute avoir marqué en Euro-pe la sortie de crise. Mais il subsiste aussides incertitudes : en Europe, grande incer-titude sur la mise en place de l’Union ban-caire; en France, les ménages sont inquietsde la pression fiscale.Sur le marché locatif des bureaux, CyrilleRobert, directeur études et recherche deKnight Frank, estime que la barre des2millions de m2consommés en Ile-de-France devrait être dépassée en 2014. Eneffet, d’une part la baisse observée en2013 est en partie un épiphénomène etd’autre part, l’obsolescence du parc génèreun volume de transactions considérable.Entre un immeuble de classe A et unimmeuble standard, la meilleure occupa-tion des surfaces permet un gaind’efficacité de 30%, et ce saut qualitatifn’a pas été répercuté sur les prix; Il fautaussi tenir compte de l’écart de charges.En conséquence, tout un volantd’entreprises a intérêt à trouver des solu-tions de locaux plus efficaces.Quant au taux de vacance, Cyrille Robertprévoit qu’il atteigne de 7, 5% à 8% à lafin de 2014. S’il s’agit d’un niveau histori-quement élevé, il ne faut pas pour autantparler de suroffre, car cette réalité com-porte de nombreux immeubles obsolètesou mal situés. La livraison d’immeublesneufs ou restructurés sur le QCA (75700m2en 2014, 70100 en 2015 et 45000 en 2016)va permettre un desserrement de lacontrainte sur les quartiers centraux.Knight Frank prévoit une stabilisation desloyers haut de gamme sur les quartierscentraux. On est parvenu à un niveau de750€ le m2. Pour 2014, il est attendu unexercice de transparence. À La Défense,notamment il devrait y avoir un ajuste-ment des valeurs de présentation.S’agissant de l’investissement, après lerecul de 8% des volumes observé en 2013,Philippe Perello, associé gérant de KnightFrank, se demande pour 2014 si le marchéva avoir un même niveau de liquidité ous’il va y avoir un assèchement du marché. Ilestime que le marché devrait passer la bar-re des 10milliards d’euros. Le marché reste“drogué aux bureaux” (79% des investis-sements en bureau), et avec une aversionau risque (57% des investissements en“core” et 40% en “core plus”).Pour éviter l’assèchement du marché, ilfaudrait renouer avec des relais de crois-sance comme par exemple le marché desventes forcées ou les VEFA.S’agissant des prix, les taux de rendementnet ont atteint un plancher de 4% à4,25%. L’ajustement des prix a commencéà se faire sur le segment core plus, parexemple à La Défense.Pour le marché des commerces, CyrilleRobert, observe qu’il a poursuivi sa lancéeen dépit de la morosité de la conjoncture.Les loyers ont doublé en 3 ans (plus de20000€ le m2sur les Champs-Élysées, oupresque 10000€ rue Saint Honoré).Knight Frank estime que les prix des empla-cements n°1 vont se maintenir, mais que cesera plus difficile pour les autres emplace-ments. La reprise supposerait d’une partune amélioration de la conjoncture écono-mique nationale et d’autre part une amé-lioration de la confiance des ménages.Déflagration sur le marché?Interrogé sur le point de savoir quel pour-rait être l’impact de la réforme des bauxcommerciaux issue du projet de loi Pinel,Philippe Perello indique que la remise encause de la faculté de signer un bail fermeprovoquerait une déflagration sur le mar-ché. Il ne croit donc pas que cette réformepuisse être adoptée en l’état. ●Marché de bureauxLa barre des 2millions de m2en Ile-de-France dépassée en 2014voir néanmoins faire appel au mécanismede la condition suspensive au motif quel’acquéreur avait ajouté une mention dansla case “financement avec emprunt” ainsilibellée “éventuel, hors condition suspensi-ve”. Il avait sollicité un prêt relais qui luiavait été refusé. L’interprétation de l’articleL 312-17 était erronée: cet article permeteffectivement aux parties de renoncer aumécanisme de la condition suspensive. Enl’espèce, la renonciation était compréhen-sible puisque l’acquéreur devait financerl’opération par la vente d’un autre bien.Même si le prêt relais qu’il avait finale-ment sollicité lui avait été refusé, cela nejustifiait pas la remise en cause de la validi-té de sa renonciation manuscrite à lacondition suspensive.Àretenir:L’acquéreur qui rédige de samain une renonciation à se prévaloir de lacondition suspensive d’obtention de prêtne peut ensuite l’invoquer au motif qu’il adû recourir à un prêt relais.La loi sur la consom-mation votée au SénatLes sénateurs ont examiné le 27janvier en 2electure le projet de loi sur la consommation.Le ministre Benoît Hamon présente lesmesures majeures: instauration d’une facul-té de résiliation infra-annuelledans lescontrats d’assurance, la gratuite des opéra-tions de transfert de compte en banque.Concernant l’assurance emprunteur, ilindique que la loi va permettre une baissedu taux de l’assurance de 0,1% à 0,2%, soitune économie de 12000euros pour un prêtde 300000€ sur 20 ans (J.O. Sénat déb. 28janv. p.662). L’emprunteur pourra bénéfi-cier d’une fenêtre de substitution d’un an deson assurance, ce qui permettra de fairejouer la concurrence. En matière de suren-dettement, la loi crée le registre national descrédits aux particuliers.Le rapporteur Alain Fauconnier se félicitede la mise en place d’une action de groupe.Quant à l’assurance emprunteur, il préciseque la commission a adopté des amende-ments pour éviter de faire supporter àl’emprunteur des frais excessifs en cas dechangement d’assureur (p.667).Martial Bourquin, également rapporteurévoque l’article 61 relatif aux délais de paie-ment. Il approuve l’Assemblée de s’être ral-liée à la position du Sénat qui avait voté lasuppression du régime dérogatoire intro-duit par les députés en faveur des facturesrécapitulatives pour l’achat de matériaux deconstruction. Il estime que cette mesurepénalisait les fournisseurs de matériaux deconstruction au profit des promoteurs(p.669).Élisabeth Lamure est critique face auxmesures visant le surendettement. Elle jugele registre national des crédits aux particu-liers est trop vaste pour s’attaquer au noyaudur du surendettement et incomplet puis-qu’il ne prendra pas en compte les créditsimmobiliers (p.673).Michèle André indique que la durée maxi-male des procédures de surendettement aété ramenée à 7 ans (p.690).Le ministre précise que la mise en place duregistre national permettra, en casd’insolvabilité, de mettre en cause la respon-sabilité du prêteur car la Banque de Francepourra arguer du fait que le prêteur connais-sait l’état d’insolvabilité de la personne(p.681) et qu’il avait passé outre en lui ven-dant un crédit à la consommation.L’article 1erest relatif à l’action de groupe. Ila été amendé et voté (p.702). 11février 20144JURIShheebbddooimmobilier••Les sénateurs ont examiné le 21janvier le pro-jet de loi relatif à la simplification du droit etdes procédures dans le domaine de la justiceet des affaires intérieures. La garde des sceauxindique que le texte comporte 10 articles habi-litant le Gouvernement à légiférer par ordon-nances. Le texte concerne par exemple desrègles d’administration légale ou de procé-dures d’exécution civile. Ainsi, il est prévu deporter à 10 ans au lieu de 5 ans la durée devalidité de mesures de protection en cas detutelle (JO Sénat déb. 22 janv. p.438).La ministre souhaite modifier le droit descontrats, par exemple pour supprimerl’action possessoire mais la commission asupprimé l’article 3. Elle souhaite égalementréfléchir sur la question de la prescriptionacquisitive. Elle déplore que la commissionait supprimé des dispositions qui visaient àce que des régimes d’autorisation soientremplacés par des régimes de déclaration.Le rapporteur, Thani Mohamed Soilihi,indique que la loi vise la protection desmajeurs et des mineurs (art. 1er), le droit dessuccessions (art. 2), le droit des obligations(art. 3), le droit des biens (art. 4), les procé-dures civiles d’exécution (art. 5.). Il observeque si le Gouvernement veut réformer ledroit des contrats par ordonnance, il reportela réforme du droit de la responsabilité civi-le et donc de la responsabilité contractuelle(p.443), ce qui manque de cohérence.L’article 11 vise la faculté pour les profession-nels du droit de pratique le démarchage.Répondant à une décision de la cour de justi-ce de l’Union européenne, du 5avril 2011, lelégislateur va autoriser cette pratique pour lesavocats, selon la réforme issue de la loi relati-ve à la consommation, en cours d’adoption.Ainsi un avocat pourra démarcher un clientpour lui proposer de rédiger un bail. Maisnon un administrateur de biens, un agentimmobilier ou un géomètre expert. Faut-ill’étendre à ces autres professions ?■Droit des contratsJean-Pierre Sueur, qui en appelle à Portalis,refuse que l’habilitation porte sur le droitdes contrats (p.445). Même position pourJean-Jacques Hyest.Les débats ont repris le 23janvier. PhilippeKaltenbach pour le PS indique que l’articlecouvre 300 articles et 300 pages du code civilet demande que le Gouvernement ne légifè-re pas par ordonnance dans ce domaine(p.616).L’amendement (n°14) qui visait à modifierles règles de validité des mesures de tutellea été rejeté (p.621) et l’article 1era été voté.L’article 2qui vise les successions a été com-plété d’un amendement (n°21) qui pro-gramme la mise en place d’un nouveaumode de preuve simplifié pour justifier de laqualité d’héritier dans les successions d’unmontant limité. Christiane Taubira expliquequ’un nombre croissant d’héritiers renonceà la succession d’un montant modeste enraison des frais encourus (p.622).La ministre a défendu le rétablissement del’article 3concernant le droit des contrats.Le rapporteur implore la ministre de ne pasrecourir aux ordonnances sur ce point. Jean-Pierre Sueur relève qu’il en résulterait lamodification d’un cinquième du code civil.Hélène Lipietz (écologiste) est égalementdéfavorable à cet article.L’amendement du Gouvernement a étérepoussé par 346 voix contre 1 (p.633).L’article 3 reste donc supprimé.Les articles suivants ont été votés.L’article 7est relatif au tribunal des conflits.■DémarchageÀ l’article 11qui concerne le démarchage enmatière juridique, la ministre de la justiceestime inutile d’étendre l’autorisation au-delà des avocats puisque l’extension del’autorisation de démarchage à des profes-sions réglementées risque de les fragiliser enregard du droit communautaire (p.647). Sonamendement (n°20) a été voté. Les avocatspourront donc effectuer de la “sollicitationpersonnalisée” en application de la loi sur laconsommation, mais l’extension envisagée àd’autres professions est donc abandonnée.Le projet de loi a été voté (p.652).AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSSimplification du droitLes sénateurs refusent d’habiliter le Gouvernement à légiférer par ordonnance sur ledroit des contrats.■Information de l’acquéreurd’un bien en défiscalisationL’article 4concerne l’obligation généraled’information précontractuelle. À noter unamendement qui met à jour l’obligationd’information de l’acquéreur d’un bienlocatif ouvrant droit à un avantage fiscal.L’article 28 de la loi du 1erjuillet 2010 sur lecrédit à la consommation oblige de fairefigurer dans toute publicité relative à cesinvestissements, une mention selon laquellele non-respect de l’engagement de locationauquel l’avantage est subordonné entraînela perte de ce dernier. La loi est modifiéepour supprimer la référence aux dispositifsDemessine et Scellier, qui ne sont plus envigueur, et pour y ajouter la référence audispositif Duflot (vote de l’amendementn°326, JO Sénat, déb. 29 janv. p.754).L’article 5vise la vente à distance.L’article 9 terinterdit la facturation de fraisde rejet de paiementaux personnes titulai-re d’un tarif social d’électricité ou de gaz(vote p.779).L’article 11 bisprévoit la suppression destarifs réglementés de gazpour les profes-sionnels dont la consommation dépasse30000kWh par an et prévoit un régime detransition pour la suppression des tarifsréglementés de gaz et d’électricité. Leministre indique que cette mesure est le fruitd’une négociation avec la Commissioneuropéenne. Les tarifs réglementés sontmaintenus pour les petits professionnels etles consommateurs résidentiels (p.789).Vote avec amendement (p.780).L’article 18 Dconcerne les plans conven-tionnels de redressement. Si Valérie Létardapprouve la réduction de 8 ans à 7 ans de ladurée maximale de ces plans, elle préconi-se son entrée en vigueur différée au1erjanvier 2015 ; son amendement (n°102)a été repoussé. L’entrée en vigueur devraalors intervenir avec la publication de la loi(vote de l’article p.809).L’article 19 tervise le crédit renouvelable.■Assurance emprunteurL’article 19 octiesconcerne l’assuranceemprunteur. Marie-Noëlle Lienemann seréjouit de cet article permettant au souscrip-teur de substituer une nouvelle assurance àl’assurance emprunteur contractée avant leprêt, pendant un an (p.821). Elle proposedes amendements pour éviter que cettemesure ne remette en cause la mutualisa-tion des conditions tarifaires. Elle observeen effet que si la concurrence a fait baisserles taux de 35% pour les moins de 35 ans,elle les a fait augmenter de 15% pour lesplus de 50 ans. Le 29janvier, le rapporteurpropose d’instituer une sanction de3000euros pour le banquier qui manqueraità son obligation d’accepter la substitutiond’assurance (JO Sénat déb. 30janvier,p.839). Le ministre reconnaît qu’il existe unrisque de remise en cause de la mutualisa-tion, mais qu’il était utile de faire réduire lesmarges, car la concurrence ne joue pas suffi-samment. Le dispositif proposé est un droitde résiliation accompagné d’une obligationd’accepter la substitution par le prêteur si lesgaranties offertes sont équivalentes (p.841).L’amendement n°345 qui institue l’amendede 3000€ a été adopté (p.851).▲ 11février 20145JURIShheebbddooimmobilier••LLOOIISSUURRLLEESSMMÉÉTTRROOPPOOLLEESSnal des « conférences territoriales del'action publique » dont l'objet est dedébattre des sujets nécessitant une coordi-nation ou une délégation de compétence.Elle est présidée par le président du conseilrégional. Les conférences donnent lieu àconventions d'une durée maximale de 6ans.Le titre II est dit d'affirmation des métro-poles.En Ile-de-France, la loi prévoitl'achèvement de la carte intercommunale(art. 10 et 11). L'article 12crée, à échéancedu 1erjanvier 2016, la métropole duGrand Parisregroupant Paris, la petitecouronne et les communes de la grandecouronne rattachées à un EPCI de la petitecouronne.La métropole est compétente dans lesmatières suivantes:- aménagement de l'espace métropolitain,- politique locale de l'habitat,- politique de la ville,- développement et aménagement écono-mique, social et culturel,- protection et mise en valeur del'environnement et de politique du cadrede vie.La métropole élabore un PLU.La métropole est organisée en territoires,d'au moins 300000 habitants, administréspar un conseil de territoire. Il est prévuégalement une assemblée des maires de lamétropole du Grand Paris, ainsi qu'unconseil de la métropole du Grand Paris.Le comité régional de l'habitat et del'hébergement d'Ile-de-France est chargé àcompter du 1erjuillet 2014 d'assurer pour larégion, la cohérence des politiques del'habitat et de l'hébergement. Il élabore unschéma régional de l'habitat et del'hébergement.La loi comporte aussi des dispositions pourLa Défense, l'EPA de Paris-Saclay.Pour Lyon, l'article 28crée une collectivitéLa loi du 27janvier 2014 d’affirmation desmétropoles prévoit des dispositions spéci-fiques pour Paris, Lyon et Marseille.Dans le titre 1er, l'article 1errétablit la clau-se de compétence générale du départe-ment (art. L 2111-1 du CGCT). Il fait demême à l'égard de la région (art. L 4433-1du même code).L'article 3définit les collectivités territo-riales qui sont chefs de file, en fonctiondes compétences (voir tableau).L'article 4met en place, au niveau régio-LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNRégionDépartementCommune- aménagement et développement durable duterritoire;- protection de la biodiversité;- climat, qualité de l'air et énergie;- développement économique;- soutien de l'innovation;- internationalisation des entreprises;- intermodalité et complémentarité entre lesmodes de transports;- soutien à l'enseignement supérieur et à larecherche.- action sociale, dévelop-pement social et contri-bution à la résorptionde la précarité énergé-tique;- autonomie despersonnes;- solidarité desterritoires.- mobilité durable;- organisation desservices publics deproximité;- aménagement del'espace;- développement local.Compétence de principe des collectivités territoriales chefs de fileCréation des métropoles: trois régimes particuliers(Loi n°2014-58 du 27janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale etd'affirmation des métropoles, J.O. du 28janvier, p.1562).L’amendement n°358 du Gouvernementprécise que la résiliation du contratd’assurance n’intervient pas avant la datede prise d’effet du contrat qui lui est substi-tué. Marie Noëlle Lienemann a toutefoisobtenu le vote de l’amendement n°71 quiimpose une obligation d’information sur lecompte de la convention ou du contrat.L’article a été voté.L’article 21est relatif au droit de résiliationdu contrat d’assurance, il prend effet unmois après que l’assureur en a reçu notifica-tion, dès la fin de la première année. Il a étévoté en l’état (p.859).L’article 22 bisinstitue le registre nationaldes crédits aux particuliers. Le débat a enparticulier porté sur l’opportunité que ceregistre s’applique aux prêts immobiliers.Henri Tandonnet indique par exemple queleur exclusion est normale car ils sont déjàinscrits aux hypothèques, tout organismede crédit peut donc utiliser les fichiers deshypothèques et relever les crédits immobi-liers (p.874). Le ministre a souligné qu’il fal-lait éviter de donner un caractère dispro-portionné au registre, pour éviter qu’il soitcensuré. Les crédits immobiliers n’y figu-reront donc pas: les amendements qui pro-posaient de les y insérer ayant été retirés(par exemple celui de Philippe Dallier,n°242) et l’article a été voté (p.876).Enfin, l'article 61vise les délais de paie-ment. Jean-Claude Requier explique que letexte prévoyait de fixer un délai de paie-ment de 45 jours à compter de la date de lafacture, sauf pour les achats de produits etmatériaux destinés à la construction, àl’amélioration ou l’entretien d’ouvragesimmobiliers, pour lesquels il est prévu undélai de 60 jours. Le Sénat avait supprimé ladérogation en 1electure, mais il est proposéde la rétablir. L’amendement n°55 a étéadopté, contre l’avis du Gouvernement(p.895).L’ensemble du texte a été voté (p. 919). ●à statut particulier; dite « métropole deLyon », qui succède à la communautéurbaine de Lyon. Elle est organisée avec unconseil de la métropole. La coordinationentre la métropole et les communes estassurée par une « conférence métropolitai-ne ».Quant à la métropole d'Aix-Marseille-Provence, elle regroupe les communes dela communauté urbaine Marseille ProvenceMétropole, de plusieurs communautésd'agglomération (Pays d'Aix-en-Provence,Salon Etang de Berre Durance, Paysd'Aubagne et de l'Etoile, Pays de Mar-tigue) et un syndicat d'agglomération nou-velle (Ouest Provence). La métropole estdivisée en territoires, administrés par unconseil de territoire. Il est prévu une confé-rence métropolitaine des maires.Le chapitre IV prévoit des dispositionsgénérales la création des métropoles(art; L 5217-1 et s. du CGCT). La métropoleexerce de plein droit des compétences dansles matières suivantes :- développement et aménagement écono-mique, social et culturel,- aménagement de l'espace métropolitain,- politique locale de l'habitat,- politique de la ville,- gestion des services d'intérêt collectif,- protection et mise en valeur del'environnement et du cadre de vie.Elle peut en outre bénéficier de compé-tences par délégation de l’État. La métro-pole est administrée par un conseil de lamétropole.L'article 77régit les pôlesmétropolitains. Ce pôle est un établisse-ment public constitué entre EPCI « en vued'actions d'intérêt métropolitain, afin depromouvoir un modèle d'aménagement,de développement durable et de solidaritéterritoriale. »L'article 79institue des « pôlesd'équilibre territorial et rural », établis-sements publics regroupant des EPCI. Il éla-bore un projet de territoire.▲ 11février 20146JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations31déc. 2013ANp.13588n°36139VéroniqueLouwagie,UMP, OrneExtension de la procé-dure de rescritsSportA côté des secteurs où la procédure de rescrit existe déjà, il est envisagéd'étendre ce mécanisme à d'autres secteurs(droit du travail, droit del'environnement ou régulation économique). Le Conseil d'Etat prépare uneétude pour faire le bilan des dispositifs existants et les modalités de leur exten-sion. Le projet de loi de simplification de la vie des entreprises prévoit uneexpérimentation locale pour créer un certificat de projet énumérant les législa-tions applicables à une demande et qui aurait pour effet de les cristalliser.2janv. 2014Sénatp.17n°8614Serge Dassault,UMP, EssonneDroit de préemptiondes SAFERAgricultureLe droit de préemption des SAFER ne vise que les cessions à titre onéreuxmais non les aliénations à titre gratuit. En cas de fraude, il est possible d'agiren nullité ou en déclaration de simulation. La loi ALUR prévoit d'élargir lechamp du droit de préemption urbain. Une réflexion est engagée, dans lecadre du projet de loi pour l'agriculture, d'étendre les droits de préemptionaux SAFER pour les donations hors cadre familial.2janv., Sénat,p.26, n°7800Jean-Louis Mas-son, NI MoselleRecouvrement de lataxe de séjourBudgetUne peine d'amendeest prévue pour la personnequi n'a pas perçu la taxe de séjour. Une amendeest aussi prévue en cas de défaut de dépôt de ladéclaration indiquant le montant de la taxeperçue. Mais il n'est pas prévu de procédure detaxation d'office. Tout retard dans le versement dela taxe donne aussi lieu à intérêt de retard.La procédure de taxa-tion d'office est réserveaux cas limitativementprévus par la loi fiscale,précise la réponse.7janv. 2014ANp.83n°41380Annie Genevard,UMP, DoubsDossiers FISACArtisanat, commerceDe nouvelles modalités de sélection des dossiersde subventions du fonds d'intervention pour lesservices, l'artisanat et le commerce sont prévuesdans le projet de loi Pinel. Elles fonctionnerontsous la forme d'appel à projets.Cela suppose de modifier l'article L 750-1-1 du code decommerce.7janv. 2014ANp.85n°14462Yannick Favennec,UDI, MayenneTaxe d'habitationdépart du locataire.Obligation du bailleurBudgetLe bailleur peut être tenu de la taxe d'habitation dulocataire qui a déménagé. Mais ce cas se trouve enpratique limité aux cas précis où le Trésor public nepeut pas recouvrer la taxe. Le bailleur peut solliciterune décharge gracieuse en apportant la preuve desa bonne foi. Par ailleurs, la responsabilité du loueuren meublé ne peut être engagée si la taxe est miseen recouvrement après le départ du locataire.Cette tolérance préservedonc les droits dubailleur pour les loca-tions meublées aux étu-diants, conclut laréponse.7janv. 2014,AN,p.100,n°37546Jean-ChristopheFromantin,UDI, Hauts-de-SeineImposition des plus-values. Personne qui aété propriétaire de sarésidence principaleBudgetUne exonération d'impôt est prévue pour les per-sonnes qui vendent un logement, autre qu'unerésidence principale, sous condition de remploi.Mais cela suppose que le cédant ne soit pas pro-priétaire de sa résidence principale et qu'il ne l'aitpas été pendant les 4 années antérieures. Il s'agitd'éviter les effets d'aubaine.Un contribuable qui meten location sa résidenceprincipale et veut lacéder avant 4 ans estdonc imposable.7janv. 2014ANp.164n°40095Emeric Bréhier,Seine-et-MarnePublication des plafondsde loyers et deressource ScellierÉconomieDepuis le 12septembre 2012, les instructions fiscales sont directement inté-grées dans la documentation fiscale. Pour le dispositif Scellier, les plafondspour 2013 ont été intégrés le 20février au BOI. L'actualisation pour 2014interviendra début 2014.7janv. 2014ANp.166n°40163Philippe Plisson,SRC, GirondeExonération de plus-value. Expropriation.ÉconomieEn cas d'expropriation, le cédant est exonéré d'impôt sur la plus-value en casde remploi de l'indemnité d'expropriation. L'exonération joue aussi en as decession amiable à un aménageur qui s'est vu confier le droit d'exproprier ouun particulier qui a exercé le droit de délaissement. La condition de remploide la totalité de l'indemnité est destinée à éviter les effets d'aubaine.9janv. 2014Sénatp.90n°9207Marie-AnnickDuchêne,UMP, YvelinesPlus-values immobi-lières. Changement derégime au 1eraoût 2013ÉconomieLa modification du régime d'imposition des plus-values prévue dans le PLF2014, réduisant de 30 ans à 22 ans le délai nécessaire pour obtenirl'exonération est entrée en vigueur le 1erseptembre 2013, sur la base d'uneinstruction du 9août 2013. Cette entrée en vigueur est prévue pour éviter ungel du marché immobilier, mais il ne serait pas justifié de l'appliquer auxcontribuables ayant cédé des immeubles avant le 1erseptembre 2013.14janv. 2014ANp.417n°44188Stéphane Demilly,UDI, SommeRécupération de l'eaude pluieÉcologieL'utilisation des eaux de pluie à l'intérieur des bâtiments est régie par l'arrêté du21août 2008. Elle est permise pour les toilettes, le lavage des sols et du linge,sauf dans les établissements de santé, d'hébergement de personnes âgées, écolesmaternelles et élémentaires. Il n'est pas prévu de modifier cette réglementation.14janv. 2014ANp.424n°14235Christian Assaf,SRC, HéraultRT 2012, bâtimentprécaireÉcologieUne demande de permis de construire à titre précaireest instruite dans les mêmes conditions que tout autrepermis. Le pétitionnaire est donc tenu de fournir uneattestation de prise en compte de la réglementa-tion thermique. Mais ledit projet est dispensé du res-pect de la RT 2012 s'il est sollicité pour moins de 2 ans.Réf. de textes: art. R431-16 i du code del'urbanisme et art. R111-20 du CCH.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲ 11février 20147JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSPrésidence de la RépubliqueArnaud Oseredczuk quitte ses fonctions deconseiller financement de l'économie eteuro, à la présidence de la République.(Arrêté du 31janvier 2014, J.O. du 2 fév. @).Cabinets ministériels➠Justice: Sandra Reviriego est nomméeconseillère parlementaire, en remplace-ment de Martine Timsit au cabinet deChristiane Taubira.(Arrêté du 22janvier 2014, J.O. du 28 janv. @)➠Consommation: Laurentino Lavezzi estnommé conseiller, chargé de la consomma-tion et du pouvoir d'achat, au cabinet deBenoît Hamon. (Arrêté du 28janvier 2014,J.O. du 31 janv. 2014, @).➠Écologie: Aurore Gillmann quitte sesfonctions de conseillère en charge des rela-tions avec les élus et le Parlement au cabi-net de Philippe Martin. (Arrêté du 31jan-vier 2014, J.O. du 1erfév. 2014, @).➠Artisanat, commerce et tourisme: Virgi-nie Rozièrequitte ses fonctions de direc-trice adjointe du cabinet de Sylvia Pinel.(Arrêté du 23janvier 2014, J.O. du 1erfévrier2014, @).Organismes publics✓Haut Comité pour le logement des per-sonnes défavorisées: Xavier Emmanuelliest nommé président. Sont nommésmembres: Khalid Alaoui, Aline Archim-baud, Michèle Attar, Jean-Michel Belorgey,Francis Berthon, Paul Bouchet, MireilleCharonnat, Gilles Desrumaux, BernardDevert, Patrick Doutreligne, Danièle Hoff-man Rispal, Marie-Françoise Legrand,Marie-Christine Lorin, Christian Nicol,Catherine Peyge, Arnaud Richard et Cathe-rine Vautrin.(Décret du 31janvier 2014, J.O. du 2 fév.p.1989).Conventions collectives➠Géomètres experts, géomètres topo-graphes, photogrammètres et experts fon-ciers: il est envisagé l'extension del’avenant du 8novembre 2013 modifiantcertaines dispositions de la convention col-lective. (J.O. du 31 janv. p.1852).➠Cabinets d'avocats: il est envisagél'extension de l'avenant n°111 du6décembre 2013 concernant les salairesminima. (J.O. du 31 janv. p.1853).■Catastrophe naturelleTrois arrêtés portant reconnaissance del'état de catastrophe naturelle visent- une période de sécheresse de l'été 2012,- des inondations de l’automne 2013,- des inondations de janvier 2014.(Arrêtés du 31 janv. 2014, J.O. du 2 fév. p.1981).■Garantie des notairesPour 2014, le taux de la cotisation due parles notaires au titre de la garantie collecti-ve est fixé à 0,25% de la moyenne deleurs produits totaux réalisés au cours desannées2011 et2012.Si cette moyenne est inférieure à 176231€,il est prévu une décote. Elle est de:- 100% si la moyenne des produits est <137204€,- 50% si la moyenne des produits est <à 157022€;- 25% si la moyenne des produits est <à 176231€.(Arrêté du 28 janv. 2014, J.O. du 30 janv.p.1743).■Eco-PTZLa loi de finances pour 2014 a prorogél'éco-PTZ jusqu'au 31décembre 2015.Un arrêté du 30décembre proroge enconséquence les conventions nécessaires àsa distribution.Différents avenants sont donc prévus pourles conventions conclues entre:- l’État et la SGFGAS,- l’État et les établissements de crédit,- la SGFGAS et les établissements de crédit.(Arrêté du 30 déc. 2013 modifiant les arr. du4mai 2009 relatif aux conditions d'applicationde dispositions concernant les avances rembour-sables sans intérêt destinées au financement detravaux de rénovation afin d'améliorer la per-formance énergétique des logements anciens,J.O. du 1erfév. 2014, p.1919).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 548UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..➙Comptes épargne logement: letaux de rémunération des comptesépargne logement est fixé à 0,75 %(du 1erfévrier au 21juillet 2014).(Arrêté du 28janvier 2014, J.O. du29 janv. p.1672).ChiffresBBRRÈÈVVEESS◆Simulateur de calcul d’IR enlignePour les particuliers qui souhaitentfaire une simulation de calcul deleur impôt sur le revenu de 2014, lesimulateur de calcul en ligne de laDGFiP est accessible depuis le5février. www.impots.gouv.fr.◆Chute des ventes de maisonsSelon l’Union des Maisons Fran-çaises, après une chute des ventes demaisons individuelles de -19% en2013, le volume des ventes devraitencore se contracter de -5% en 2014.Le cœur de cible de la maison indi-viduelle, les primo-accédants, estd’autant plus touché par la baissedes ventes, que le secteur secondo-accédants est en hausse. Ainsi parexemple les ventes aux primo-accé-dants de moins de 50 ans ont baisséde -45% alors que les ventes auxsecondo-accédants de plus de 50 ansont augmenté de +32%.L’UMF préconise en conséquence derecalibrer le PTZ en élargissant lebénéfice du différé d’amortissementà la 4etranche du barème (soit30000€ de revenu de référence aulieu de 23000€ actuellement pour uncouple avec 2 enfants).(Conférence de presse 5 fév. 2014). 11février 20148JURIShheebbddooimmobilier••LLEEFFÈÈVVRREEPPEELLLLEETTIIEERR&&AASSSSOOCCIIÉÉSS,,AAVVOOCCAATTSSLa loi ALUR semble avoir éclipsé les autresréformes. Le projet de loi Pinel méritepourtant une vive attention: HananChaoui (avocat, LPA) indique que s’il éma-ne du ministère de l’artisanat et du com-merce et qu’il a donc un objectif de pro-tection des petits commerçants, sa rédac-tion en fait un texte a vocation générale.Le projet de loi est soumis à la procédureaccélérée, il ne bénéficiera que d’une lec-ture: à partir du 12février à l’Assemblée etaprès les élections municipales au Sénat.■Un bouleversement del’équilibre des baux commerciauxHanan Chaoui évoque, outre la création dudroit de préemption en faveur du locataire,quatre mesures qui vont bouleverserl’équilibre des baux commerciaux. La premiè-re est le plafonnement du déplafonnementqui limite à 10% la hausse annuelle résul-tant d’un déplafonnement. Il en résultequ’en fin de bail renouvelé, le bail n’aura pasfait le plein de la valeur locative; l’avocate enconclut qu’il va se produire un décrochageentre le loyer pratiqué et la valeur locative.Le texte prévoit aussi de fixer une liste descharges non récupérables sur les locataires.Seraient notamment visés l’impôt foncier,les travaux relevant de l’article 606 ducode civil et des cotisations d’assurance.Le texte prévoit par ailleurs de supprimer ladurée ferme des baux. La loi reviendraitalors à la solution existant avant 1985.Enfin, la prescription biennale ne serait plusapplicable à une demande qu'une clausedu bail soit réputée non écrite.■Recul du contrat dans les bauxd’habitationPour les baux d’habitation, SidonieFraîche-Dupeyrat qualifie de réforme pro-fonde les modifications de la loi de 1989programmées par la loi ALUR. L’ordrepublic progresse (accroissement des docu-ments types). L’encadrement des loyerschange de logique; alors que les décretsprécédents réglementaient le loyer enfonction du loyer du locataire sortant, laloi nouvelle se réfère, dans les zones ten-dues soumises à la taxe sur les logementsvacants à un loyer de référence fixé par lepréfet. Le locataire pourra remettre encause son accord, ce qui marque le reculde la force contractuelle.Les ventes en bloc et par lots sont davanta-ge encadrées. Congé vente et congé pourreprise sont soumis à des règles pluscontraignantes, le seuil de déclenchementde la procédure spécifique aux ventes parlots est réduit de 10 lots à 5 lots. Toutefois,les accords collectifs de location restentapplicables en fonction du seuil de 10 lots.Sidonie Fraîche-Dupeyrat observe toutefoisquelques “bulles d’oxygène” avec laconsécration de la colocation ou la créa-tion d’un statut locatif pour les résidencesuniversitaires.■Des sources de simplificationpour l’urbanismeHélène Cloëz présente les abondantesréformes issues des mois précédents:ordonnances du 3octobre2013 (faculté dedéroger aux règles du PLU pour favoriserla construction de logements, créationd’une procédure intégrée pour le loge-ment) et décret du 1eroctobre 2013 qui asupprimé, à titre temporaire, la faculté defaire appel devant la cour administratived’appel dans les zones tendues (conten-tieux de PC des logements ou de permisd’aménager des lotissements). Enfin,l’ordonnance du 18juillet 2013 vise à lut-ter contre les recours abusifs. Les premiersretours d’expérience sur ces nouvelles pro-cédures montrent d’abord une divergenced’interprétation des tribunaux sur le pointde savoir si l’ordonnance est applicableaux instances en cours. Les tribunaux quil’appliquent exigent par exemple durequérant, pour justifier de son intérêt àagir, la production d’un bail ou d’une pro-messe de vente. Pour l’octroi de dom-mages-intérêts, les tribunaux ne l’ont à cejour pas admis, mais la perspective qu’ilspuissent le faire semble avoir un réel effetpsychologique sur les requérants. À proposde la loi ALUR, Hélène Cloëz invite à suivreattentivement les débats sur la suppressiondu COS qui pourrait être remise en cause.En matière d’environnement, Vincent SolL’équilibre des baux commerciaux va être bouleverséPrésentation de l’actualité du droit Immobilier, par les équipes de Lefèvre Pelletier &Associés le 4 février. Marie-Odile Vaissié annonce à cette occasion qu’elle transmetle flambeau de la responsabilité du département immobilier à Silke Nadolni.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEobserve un double mouvement. D’unepart une frénésie réglementaire, dans lafoulée des lois Grenelle et d’autre part unevolonté de simplification. Ce dernier objec-tif explique par exemple la création durégime d’enregistrement des installationsclassées, régime intermédiaire entre ladéclaration et l’autorisation. Autre simplifi-cation, un projet d’ordonnance prévoit decréer deux régimes; un régime spécifiquepour les éoliennes, pour autoriser leur ins-tallation par une seule autorisation, et unrégime général d’ICPE permettant à titreexpérimental, de regrouper toutes lesautorisations requises, au titre des diverseslégislations, à l’exception du permis deconstruire. Autre élément de simplifcation:les dispositions de la loi ALUR qui doiventrapprocher le droit de l’urbanisme du droitde l’environnement. Frédérique Chaillouajoute que la loi ALUR va inciter au redé-ploiement des sites undustriels tout ensécurisant le cadre juridique de leur réamé-nagement.En matière fiscale, Jacques Henry de Bour-mont observe par exemple que les diversesréformes des plus-values immobilières abou-tissent à un décalage entre la taxation de laplus-value à l’IR et la taxation aux prélève-ments sociaux. Sandra Fernandes évoquenotamment la hausse des taux de droitsd’enregistrement, rappelant que sa mise enœuvre dépend d'une décision du conseilgénéral. À titre d’exemple, celui des Hauts-de-Seine a décidé de porter le taux auniveau plafond de 5,8%. Elle indique parailleurs que la récente modification de larègle de l’option pour la TVA permet désor-mais, lorsqu’une option est exercée, qu’elleprenne effet au début du mois en cours etnon au 1erjour du mois suivant, ce qui per-met une simplification des formalités en casde vente d’un immeuble.■Signez la charte d’engagementvolontaire!Enfin Philippe Pelletier fait le point surl’avancement des travaux sur la rénovationdu parc tertiaire. Prenant acte que l’Étattemporise, et se félicitant d’une mise enœuvre concrète du “droit souple” le prési-dent du Plan Bâtiment durable a proposéà l’été 2013 une charte d’engagementvolontaire. Ouverte à la signature le31octobre2013, elle a recueilli à ce jour 44signatures, dont, pour la première fois unecollectivité territoriale: le conseil généralde l’Essonne.●