vendredi 18 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 549 du 18 février 2014

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Préavis réduit, indexation, état des lieux
Baux commerciaux : Indemnité d’éviction: calcul de la valeur du fonds HT ou TTC ?
Agent immobilier : Quelle portée de l’obligation de tenue du registre des mandats pour la gestion immobilière ?
Voisinage: Élagage d’arbres: l’obligation pèse sur le propriétaire
– 4 – Au Sénat –
Les sénateurs adoptent le projet loi ALUR
– 8 – À l’Assemblée –
Les députés examinent le projet de loi Pinel
– 8 – Projets –
Vers une obligation de travaux de rénovation énergétique des bâtiments
– 8 – Rapport –
La Cour des comptes critique les SAFER
– 11 – Nominations – Au fil du J.O. –
– 12 – Rencontre –
François Payelle (président de la FPI) : l’encadrement des loyers de la loi ALUR donne “un coup de frein sur un marché qui se grippe”

JUGÉ>Après une perte d’un emploi, un délai dedeux mois entre la date d’un nouvel emploi etla délivrance d’un congé justifie un préavisréduit à un mois en faveur du locataire. Cettesolution a été validée par la Cour de cassation(Civ. 3e, 5février 2014, p.2). Le même arrêtrefuse de rendre en considération un état deslieux établi à la demande d’un bailleur plusde deux mois après le départ du locataire.>La Cour de cassation s’est prononcée sur laportée de l’obligation de tenir le registre desmandats en matière de gestion immobilière(p.3).CHIFFRÉ>La Fédération des Promoteurs Immobiliersprévoit une baisse des ventes logements neufsde -10 à 12% pour 2014. La FPI prépare lacréation d’une foncière, qui s’intéressera à laconstruction de logements intermédiaires. Elleattend donc la parution de l’ordonnance quidoit en fixer le régime (p.12).>Le taux de l’intérêt légal est fixé à 0,04%pour l’année 2014 (p.3).CRITIQUÉ>Le fonctionnement des SAFER est vivementcritiqué par les Cour des comptes (p.10).DÉBATTU>Les députés ont abordé l’examen du projetde loi Pinel en commençant par les articlesrelatifs aux baux commerciaux (p.8).PROGRAMMÉ>Urbanisme commercial et baux commerciauxÀ noter sur votre agenda: 20mars 2014.Jurishebdo et Rodrigo Acosta-Garcia organi-sent à Paris une conférence d’actualité surla loi Pinel. Avec notamment l’analyse juri-dique de Florence Chérel (avocat, HerbertSmith Freehills) et Hanan Chaoui (avocat,Lefèvre, Pelletier & Avocats).Voir l’encart joint à ce numéro.ALUR: soif d’informationsNous consacrons notre dossier central aux débats sur la loiALUR au Sénat (p.4). La commission mixte paritaire étant parve-nue à un accord, le projet de loi doit faire l’objet d’un vote solen-nel demain mercredi 19février à l’Assemblée. Au Sénat, le texte dela CMP doit être adopté le 20février.Hormis la question du transfert aux intercommunalités de la com-pétence urbanisme, peu de questions ont fait l’objet de débats trèsvifs. A noter toutefois que l’article 73 a donné lieu à un échange surl’opportunité de supprimer le coefficient d’occupation des sols. Il étaitprévu en effet de supprimer cet outil de contrôle de la densité, enéchange de la mise en place de nouveaux moyens de contrôle dans lesrèglements de PLU. Mais les sénateurs ont souhaité laisser aux collec-tivités territoriales la faculté de recourir également au COS. De façongénérale, de nombreuses dispositions visent à augmenterl’information dont bénéficient les contractants ou les citoyens… etl’Etat. Ainsi par exemple l’article 4 quater impose la mention de la sur-face Carrez dans les annonces de location en ligne. Le texte prévoit parailleurs la création de nouveaux zonages, applicables aux zones depollution, qui devront être mentionnés dans les contrats de vente etde location. En copropriété, la création du registre des copropriétéssera un outil de remontée d’informations abondantes sur lesimmeubles. La GUL provoquera la création de bases de données sur leslocataires qui ne règlent pas leurs loyers, au point que certains parle-mentaires redoutent un fichage des mauvais payeurs. Le développe-ment des observatoires de loyers est aussi source de recensement demultiples données. La soif d’information est donc très vive. Reste à enfaire bon usageLe projet de loi Pinel est en débat à l’Assemblée depuis le 12février.(voir p.8 notre synthèse de la première partie des débats). On noterapar exemple que la suppression des baux fermes qui avait suscité descritiques, a finalement donné lieu à un compromis. La règle de princi-pe devient que le locataire ne peut pas renoncer à sa faculté de don-ner congé lors de chaque période triennale. La volonté des députés deleur donner plus de souplesse pour quitter les lieux est donc confir-mée. En revanche, il est apporté une dérogation pour les baux d’unedurée supérieure à 9 ans, les baux portant sur des locaux de bureauxou les locaux monovalents. Ces trois catégories de baux pourrontdonc, sous réserve de confirmation de cette rédaction lors de la suitedes débats, continuer à être conclus pour une durée ferme de 6 ans oude 9 ans et sécuriser ainsi les investisseurs. L’article 5 relatif aux chargeslocatives a également été voté. Mais leur régime juridique n’est pasencore totalement fixé car la liste des charges qui ne peuvent pas êtrerécupérées sur le locataire sera fixée par décret. Sylvia Pinel a précisélors des débats que des négociations étaient en cours entre les orga-nisations professionnelles. À suivre. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 54918 FEVRIER 2014ISSN1622-141914EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Préavis réduit, indexation, état des lieuxBaux commerciaux: Indemnité d’éviction: calcul de la valeur dufonds HT ou TTC?Agent immobilier: Quelle portée de l’obligation de tenue duregistre des mandats pour la gestion immobilière?Voisinage: Élagage d’arbres: l’obligation pèse sur le propriétaire- 4 -Au Sénat-Les sénateurs adoptent le projet loi ALUR- 8 -À l’Assemblée-Les députés examinent le projet de loi Pinel- 8 -Projets-Vers une obligation de travaux de rénovation énergétique des bâtiments- 8 -Rapport-La Cour des comptes critique les SAFER- 11 -Nominations - Au fil du J.O.-- 12 -Rencontre-François Payelle (président de la FPI): l’encadrement des loyers de la loiALUR donne “un coup de frein sur un marché qui se grippe”SOMMAIREEDITORIALCe numéro de Jurishebdocomporte un encart présentantnotre conférence du 20mars 2014 sur la loi Pinel.En raison de l’abondante actualité parlementaire,ce numéro comporte exceptionnellement 12 pages
18février 20142JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationPréavis réduit, indexation, étatdes lieux(Cass. Civ. 3e, 5 fév. 2014, n°123, FS-P+B, rejet,pourvoi n°13-10804)A la suite d’un bail verbal, trois points oppo-saient les parties: l’application d’un préavisréduit, la validité de l’indexation pratiquéepar le bailleur et la faculté de recourir à unétat des lieux dressé par le bailleur après ledépart du locataire.1. Sur le préavis réduit. Le locataire avait étéemployé en CDD jusqu’au 31décembre2008 et il avait été embauché pour un nou-veau CDD le 23mars 2009. Le locataire avaitdonné congé le 27mai 2009 pour le 30juinsuivant. Le bailleur contestait le bien fondédu recours au préavis réduit.La cour d’appel avait rejeté cette prétentionet la Cour de cassation confirme la décision:“Mais attendu, d’une part, qu’ayant relevéque M. L. [locataire] avait perdu son emploile 31décembre 2008 puis retrouvé unemploi le 23mars 2009, la cour d’appel en adéduit à bon droit que les locataires pou-vaient, à l’occasion d’un congé délivré le 29mai 2009, se prévaloir d’un préavis réduit”.2. Sur l’indexation. Si l’article 17 de la loi du6juillet 1989 permet l’indexation, cela sup-pose l’existence d’une clause du bail en cesens. Mais le bailleur estimait que la clausepeut être verbale et que si les indexationsne sont pas contestées par les locataires,c’est qu’il a donné un accord tacite. Le loca-taire avait payé de janvier2008 à août2009le loyer sans le contester. Or la cour d’appelavait exigé la présence d’une clause écrite.La Cour de cassation approuve cette analy-se (cf. ci-après).3. Sur l’état des lieux. Le bailleur était absentle 30juin 2009 lors du départ des locataires.Les locataires présentaient un certificat dumaire attestant qu’ils s’étaient présentés envain chez le bailleur le 30juin pour convenird’un RDV et dresser l’état des lieux contra-dictoire. Habitant à 400km, le bailleur nes’était pas déplacé et avait réalisé un PV deconstat le 22septembre 2009. La courd’appel n’avait pas admis l’opposabilité dece procès-verbal pour prouver l’existence dedégradation, car dressé tardivement après ledépart des locataires. La Cour de cassationapprouve également ce raisonnement:“Et attendu d’autre part qu’ayant exacte-ment retenu que le seul fait que les loca-taires aient payé sans protester de jan-vier2008 à août2009 ne pouvait carac-tériser une renonciation taciteau béné-fice des dispositions légales de l’article 17 dde la loi du 6juillet 1989 et que M. N.[bailleur] ne pouvait se prévaloir d’unétat des lieux dressé plus de deux moisaprès la date de libération des lieux dont ilavait été informé par le congé, la courd’appel a légalement justifié sa décision.Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le bailleur avait été négli-gent pour plusieurs raisons. La premièreétait de ne pas avoir signé de bail et s’êtrecontenté d’un bail verbal. Il en subit lesconséquences pratiques d’abord en se pri-vant de la faculté de pratiquer une indexa-tiondu loyer. La Cour de cassation n’écartepas absolument la possibilité d’un accordtacite à une indexation mais considère quepayer pendant 20 mois un loyer indexé nevaut pas acceptation tacite de l’indexation.Un arrêt plus ancien avait statué dans lemême sens, censurant la décision du jugequi avait admis l’application del’indexation pour un bail verbal, alors qu’iln’avait pas constaté l’existence d’un accordd’indexation (Civ. 3e, 4 oct. 1995, n°93-20461).Deuxième motif de négligence du bailleur:avoir laissé les locataires réaliser l’état deslieuxfin juin et ne s’être rendu sur placepour réaliser un constat des lieux que le22septembre. Un tel document dressé plusde deux mois et demi après le départ dulocataire est privé de toute efficacité; il estimpuissant à prouver que les dégradationssont imputables au locataire sortant. Lajurisprudence a déjà admis qu’un état deslieux effectué tardivement après que lelocataire a quitté les lieux n’est pas oppo-sable au locataire (CA Versailles, 14 janv.1987, Jurisdata n°1987-042501).Concernant le préavis réduitenfin, la loi(art. 15) permet au locataire de donnercongé avec un délai d’un mois en cas de“nouvel emploi consécutif à une perted’emploi”. Un arrêt a admis que les deuxévénements (perte d’emploi et nouvelemploi) doivent être survenus au cours dubail (CA Bordeaux, 9 déc. 1999, Loyers etcopr. 2000, comm. n°250). À propos du casvoisin du congé réduit motivé par la perted’emploi, un autre arrêt a jugé que lecongé doit être donné à une date suffi-samment proche de la perte d’emploi. Si lecongé est tardif, il n’y a plus de causalitéentre la perte d’emploi et le congé (CAAix-en-Provence, 22mars 2005 et CA Paris,2 oct. 1995, Loyers et copr. 1996, n°6). Iciun délai de 2 mois entre le nouvel emploiet la date du congé est jugé satisfaisantpour justifier le congé réduit, ce qui paraîten effet conforme à l’esprit du texte.Baux commerciauxIndemnité d’éviction: calcul dela valeur du fonds: HT?(Cass. Civ. 3e, 5 fév. 2014, n°128, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°13-10174)Un bailleur avait donné congé à son loca-taire à la fin du bail, avec offre d‘indemnitéd’éviction. La cour d’appel avait retenu unmontant calculé hors taxe. Faute d’être cor-rectement motivée sur ce point, la décisionest cassée:“Vu l’article L 145-14 du code de commerce;Attendu qu’il résulte de ce texte quel’indemnité, égale au préjudice causé par lenon-renouvellement du bail qui comprendnotamment la valeur marchande du fondsde commerce, est déterminée suivant lesusages de la profession; […]Attendu que pour fixer à une certaine som-me l’indemnité d’éviction due par les baille-resses, la cour d’appel retient que seul lemontant hors taxe sur la valeur ajoutée duchiffre d’affaires doit être pris en considéra-tion, l’indemnité attribuée s’inscrivant dansla réparation d’un préjudice et non dansune transaction imposable;Qu’en statuant ainsi, alors que le faitqu’une indemnité réparatrice ne soitpas soumise à une taxe sur la valeurajoutée ne fait pas, en soi, obstacle à laprise en compte pour sa fixation,d’éléments comptables arrêtés toutestaxes comprises et que la déterminationde la valeur marchande du fonds de com-merce s’effectue selon les usages et modali-tés retenus dans la profession ou le secteurd’activité commerciale concernés, la courd’appel, qui n’a pas recherché quellesétaient les modalités d’évaluation des fondsde commerce en vue d’une transaction enusage dans la profession, n’a pas donné debase légale à sa décision;Par ces motifs […] casse.Observations:Le litige portait sur le calculde l’indemnité d’éviction à verser au loca-taire. Selon l’article L 145-14 du code decommerce, cette indemnité comporte lavaleur marchande du fonds de commerce,et éventuellement, les frais de déménage-ment et de réinstallation, les frais et droitsde mutation à payer pour un fonds demême valeur.L’élément principal est la valeur marchan-de du fonds de commerce, qui doit êtreévaluée suivant les usages de la profession.Il est le plus souvent fait référence auchiffre d’affaires moyen des dernièresannées, affecté d’un coefficient. Selon unauteur (Béraud cité par Lafond, code desJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
baux Litec sous art. L 145-14), la pratiquehabituelle est de considérer le chiffred’affaires, TVA comprise, car la valeur ajou-tée est l’un des moins mauvais critères del’efficacité d’une entreprise”.La Cour de cassation a déjà eu l’occasiond’indiquer que, pour savoir s’il faut retenirun montant HT ou TTC, il faut se référeraux usages de la profession (Civ. 3e, 15juin1994, RD Imm. 1994, p.708). Elle le confir-me dans l’arrêt rapporté. Dans l’arrêt de1994, elle avait admis un calcul TTC, com-me dans ce nouvel arrêt de 2014.En revanche, en 2003, elle avait exclu laTVA du calcul après avoir relevé que lesusages de la profession ne retiennent lemontant TTC du chiffre d’affaires que pourles transactions amiables (Civ. 3e, 17 déc.2003, D 2004, AJ 213).L’argument selon lequel l’indemnité vise àréparer un préjudice n’est pas en soi suffi-sant pour écarter l’application d’un calculTVA comprise.À retenir:Pour savoir s’il faut déterminerla valeur du fonds à partir d’un chiffred’affaires HT ou TTC, il faut se référer auxusages de la profession, indépendammentdu caractère indemnitaire de la sommeversée.Agent immobilierRegistre des mandats pour lagestion immobilière(Cass. Civ. 3, 5 fév. 2014, n°129, FS-P+B+I, cas-sation partielle, n°12-19047)Un copropriétaire avait assigné le syndicatdes copropriétaires et le syndic en annula-tion d’une décision d’assemblée générale.Son recours est partiellement admis.1. Sur le registre des mandatsLe copropriétaire soutenait que le titulairede la carte professionnelle “gestion immo-bilière” devait, en application des articles65et65 du décret du 20juillet 1972, tenir unregistre des mandats et, en conséquenceque la cour d’appel ne pouvait juger que lemandat de gestion immobilière n’était passoumis aux règles de la numérotation desmandats.La Cour de cassation n’a pas admis cet argu-ment:“Mais attendu, d’une part, que la courd’appel a exactement retenu qu’aux termesde l’article 65 du décret du 20juillet 1972,c’est seulement la décision confiant lagestion du syndicat des copropriétairesaux titulaires du registre des mandatsqui devait être mentionnée dans leregistreet que la disposition sur la numé-rotation des mandats ne concernait pas lagestion immobilière;Attendu, d’autre part, que l’irrégularité dela tenue du registre des mandats par le titu-laire de la carte professionnelle portant lamention “gestion immobilière” représen-tant un syndicat des copropriétairesn’entraîne pas, par elle-même, la nullité deson mandat;Attendu que l’arrêt relève que la sociétéproduit la copie du registre des mandats dusyndic ne mentionnant qu’un seul mandatpur le syndicat des copropriétaires en datedu 27mars 2003;Que par ce motif de pur droit, substitué àceux justement critiqués, la décision se trou-ve légalement justifiée”.2. Sur la comptabilité. L’arrêt est cependantcassé sur une question comptable:“Vu l’article 14-3 de la loi du 10juillet 1965,ensemble l’article 2, alinéa2, du décret du14mars 2005;Attendu que les charges et produits du syn-dicat, prévus au plan comptable, sont enre-gistrés dès leur engagement juridique par lesyndic, indépendamment de leur règle-ment;Attendu que pour rejeter la demanded’annulation de la décision d’approbationdes comptes clôturés au 31décembre 2007,l’arrêt retient que si l’indemnité allouée ausyndicat par le jugement du 20avril 2007 nefigurait pas dans les opérations exception-nelles, cela n’affecte pas la régularité de lasituation comptable effective du syndicatdes copropriétaires dès lors que les sommesne lui ont été réglées que postérieurementà l’exercice approuvé;Qu’en statuant ainsi, la cour d’appel a violéles textes susvisés;Par ces motifs: casse”.Observations:Cet arrêt fixe la portée del’obligation de numérotation des mandats,en ce qui concerne les mandats de gestionimmobilière. Le registre litigieux compor-tait le mandat portant désignation du syn-dic en 2003. Mais il ne comportait pas dementions supplémentaires pour les annéessuivantes. Le copropriétaire en déduisaitque le registre était irrégulièrement tenuet que le mandat du syndic était nul. Cetargument est balayé par la Cour de cassa-tion. Sa décision indique que la décisionconfiant la gestion du syndicat à un syndicdoit être reportée sur le registre, ce quiétait le cas en l’espèce pour le mandat de2003. Ultérieurement, l’absence de men-tion sur le registre des renouvellementsannuels, n’affectait pas la validité du man-dat.S’agissant des aspects comptables, depuisla réforme opérée à partir de 2000 et enapplication du décret du 14mars 2005, ilest acquis que la comptabilité des copro-priétés n’est plus une comptabilité de tré-sorerie mais une comptabilitéd’engagement qui distingue doncl’engagement de la dépense de son règle-ment. Il en résulte que l’engagement de ladépense affecte la situation comptable dela copropriété, contrairement à ce qu’avaitjugé la cour d’appel. Un jugement quicondamne le syndicat à verser une sommedoit être intégré dans les comptes, mêmesi le versement de la somme n’est pasencore intervenu.VoisinageÉlagage d’arbres(Cass. Civ. 3e, 5 fév. 2014, n°1320 FS-P+B+R,rejet, pourvoi n°12-28701)Deux personnes avaient assigné leur voisinen arrachage et élagage d’arbres en limiteséparative de leurs fonds. Le voisin avaitprocédé à ces travaux, mais à l’audience, lesdeux personnes demandaient un euro dedommages-intérêts. La cour d’appel avaitrejeté cette demande et la Cour de cassa-tion confirme la décision:“Mais attendu qu’une servitude est unecharge imposée sur un héritage pourl’usage et l’utilité d’un héritage apparte-nant à un autre propriétaire, qu’ayantconstaté que M. B. occupait sans en êtrepropriétairele fonds sur lequel étaientplantés les arbres objet du litige, le tribunalen a exactement déduit que l’action fon-dée sur les articles671 et suivants ducode civil ne pouvait pas prospérer;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Observations:L’article 671 du code civilprévit les règles de distance des plantationsen limite séparative de propriété. La règleest prévue, à défaut d’usages locaux. Levoisin n’ayant pas respecté la distancelégale, les propriétaires voisins avaientdonc obtenu l’arrachage et l’élagage desarbres litigieux.Or leur action en dommages-intérêts estrejetée au motif qu’ils n’étaient pas pro-priétaires, mais locataires. Il résulte de cetarrêt que l’action ne peut être exercéequ’à l’encontre du propriétaire et non àl’encontre du locataire. 18février 20143JURIShheebbddooimmobilier••AAGGEENNTTIIMMMMOOBBIILLIIEERR-- VVOOIISSIINNAAGGEEJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE Le taux de l'intérêt légalest fixéà 0,04%pour l'année 2014.(Décret n°2014-98 du 4février2014, J.O. du 6 fév. p.2153).Chiffres
18février 20144JURIShheebbddooimmobilier••Les sénateurs ont examiné le 29janvier en 2electure le projet de loi ALUR. Cécile Duflotindique que ce texte s’inscrit après le pland’investissement pour le logement et lesmesures d’urgence prises par 8 ordon-nances. L’État entend réguler un marché“qui ne permet pas un égal accès au loge-ment, tout en relançant de manière durableun secteur économique majeur” (JO DébatSénat, 30 janv. p.922). La ministre reven-dique des mesures structurelles quis’inscrivent dans la durée et elle se félicite dela hausse du nombre de logements sociauxagréés en 2013: 177000 logements soit unehausse de 14% par rapport à 2012.Le projet de loi vise à favoriser l’accès aulogement pour tous. La ministre dit sa fiertéque la trêve hivernale soit allongée, périodequi s’étendra désormais du 1ernovembre au31mars.Concernant la garantie universelle desloyers, la ministre souligne que “la cautionpersonnelle est inefficace, parce que c’estune fausse sécurité”. Elle affirme que dans50% des cas, elle ne peut pas être mise enœuvre, soit car elle est mal libellée, soit par-ce que les ressources du garant se sont effon-drées. Elle est aussi injuste car elle reposesur le carnet d’adresses du locataire.Cécile Duflot est convaincue que lesbailleurs recourront à la GUL car c’est unegarantie gratuite et qui apportera une vraiesécurité.Quant aux honoraires de location, laministre entend qu’ils soient divisés pardeux.La ministre redit sa volonté de voir aboutirle PLU intercommunal dans le respect de lavolonté des parlementaires d’instituer uneminorité de blocage des élus locaux.La GUL: une garantiepublique socleLe rapporteur, Claude Dilain, se réjouit de laconvergence de vue entre les deux assem-blées sur de nombreuses dispositions. Ilexplique que la GUL comportera deuxvolets:- une garantie publique socle: universelle,qui est plafonnée au niveau du loyer de réfé-rence dans les zones tendues, avec un tauxd’effort des locataires pouvant atteindre50%- une assurance facultative.Le financement est assuré par le budget dulogement et par les crédits d’Action loge-ment. La gestion est assurée par un organis-me public déléguant ses missions à desorganismes agréés.Il précise qu’il ne reviendra pas au bailleurde vérifier que le locataire n’a pas de dettevis-à-vis de l’agence de la GUL: le locataireobtiendra de l’agence une attestation. Il sedit défavorable à la suppression de la cau-tion, pour éviter une censure constitution-nelle (p.925).S’agissant de l’application de la trêve hiver-nale aux personnes entrées dans les lieuxpar voie de fait, il observe que c’était le droitapplicable entre1956 et1991.Pour les copropriétés, il appuie la décisiondes députés que le fonds travaux s’appliqueà toutes les copropriétés, quelle que soit leurtaille. Il approuve aussi l’institution d’uneobligation pour les copropriétaires et pourles syndicats de souscrire une assurance deresponsabilité civile (p.926).Autre rapporteur, Claude Bérit-Débat sou-ligne la convergence entre les deux assem-blées sur de nombreux points comme lacréation de l’Agence nationale de contrôledu logement social (art. 48) oul’élargissement des délégations de compé-tence en matière de politique du logement(art. 56).Concernant l’urbanisme commercial, lacommission a préféré supprimer les disposi-tions réintroduites par l’Assemblée, pourque cette matière soit entièrement examinéedans le cadre de la loi Pinel (p.927).La commission a fixé à 6 ans la périodicitéd’évaluation obligatoire des PLUI. Elle amaintenu la réunion obligatoire de la confé-rence des maires avant l’adoption du PLUIet elle a rétabli l’approbation finale du projetde PLUI à la majorité des deux tiers des suf-frages exprimés.Elle a confirmé la durée de 9 ans avant qu’ilsoit nécessaire de passer par une révision duPLU pour ouvrir à l’urbanisation une zone àurbaniser.Sur la minorité de blocage pouvants’opposer au passage au PLUI, la commis-sion a rétabli le texte voté au Sénat.3700 normes pour construireJacques Mézart insiste sur l’excès de normes(3700) qui encadrent la construction de loge-ments (p.929). S’il reconnaît queLLAALLOOIIAALLUURR AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLe Sénat vote la loi ALURDans l’ensemble, peu de modifications par rapport au texte voté par les députés.Débats nourris sur la garantie universelle des loyers et sur le transfert de la compé-tence urbanisme aux intercommunalités.l’encadrement des loyers a connu de tristesprécédents, il admet qu’il faut agir vite pourne pas exclure définitivement les pluspauvres.Joël Labbé félicite la ministre de décider lamise en œuvre de l’encadrement des loyers.Élisabeth Lamure s’inquiète par exemple del’article 73 qui va restreindre les possibilitésde “pastillage” des zones agricoles et natu-relles, car ces secteurs ne pourront fairel’objet de constructions qu’à condition d’êtredélimités à titre exceptionnel, après avis dela commission départementale de consom-mation des espaces agricoles.Daniel Dubois note la chute du nombre depermis de construire: de 15,4% et observeque pour 2013, on peine à atteindre 330000logements neufs; il considère quel’encadrement des loyers est antiécono-mique. Mireille Schurch au contraire estimeque le projet de loi n’est pas à la mesure dela grave crise que traverse notre pays(p.934). Elle déplore que la GUL n’ait plusrien d’universel. Marie-Noëlle Lienemannapprouve la mise en place de l’encadrementdes loyers, première étape pour la mise enplace d’outils fins de régulation des mar-chés. Elle soutient la création de la GUL quine déresponsabilisera pas les locataires, carle locataire en difficulté bénéficiera d’un sui-vi social.S’agissant de l’urbanisation en zone demontagne, Pierre Jarlier critique la lourdeurdu dispositif qui doit imposer une identifi-cation formelle de chacun des bâtimentspour pouvoir déroger au principe deconstructibilité limitée (p.938).Philippe Dallier constate que le bailleur auradonc le choix entre la GUL et la caution. Ilpourra aussi opter entre la GUL et une assu-rance privée. Rappelant l’objectif de faciliterl’accès au logement des plus précaires, ilconsidère qu’il aurait mieux valu instituerune dispositif assssuranciel obligatoire pourtous les locataires, comme l’assurance multi-risque habitation et que le coût de la GUL,560millions d’euros est élevé (p.940).La GUL: un coût de 430mil-lions d’eurosSuite des débats le 30janvier. Concernantl’adoption du PLUI, Yannick Vaugrenardcritique le dispositif voté par les députés.Dans sa réponse, la ministre confirme sonchoix d’un texte global plutôt que de procé-der par projets de lois successifs. S’agissantde la GUL, la ministre réaffirme son caractè-re universel “il s’agit d’une substitution à lacaution qui a un caractère universel, le dis-positif étant ouvert à tous, sans distinction.”
Sur le chiffrage du coût de la GUL, laministre l’estime à 420millions en annéepleine. Par ailleurs, la GUL favorisera lamise en location et elle sécurisera les inves-tisseurs. Sur le PLUI, la ministre confirmes’en tenir à la position adoptée par les séna-teurs en 1electure.Dans la discussion par articles, JacquesMézard propose un amendement n°254 rec-tifié par lequel le bailleur devrait renoncerdans le bailà appliquer la GUL. À défaut, ils’engagerait à déclarer le bail auprès del’agence de la GUL. La ministre approuvecette proposition qui renforce le caractèreautomatique de la GUL et l’amendement aété voté.En revanche, un amendement (n°205) pré-senté par Jean-François Husson, qui devaitlimiter à 6 mois la faculté pour un locatairede demander une baisse de loyer pour insuf-fisance de surface du logement loué a étérejeté.S’agissant des honoraires, Claude Dilainrappelle qu’en l’état des travaux parlemen-taires, ils doivent être à la charge du bailleur,sauf ceux liées à la visite et à la constitutiondu dossier du locataire, à la rédaction du bailet à la réalisation de l’état des lieux, qui sontpartagées. Les divers amendements visant àmodifier, dans un sens ou un autre, cettesolution, ont été repoussés.Par ailleurs, un amendement n°136 de Jean-Claude Lenoir, visant à supprimer le délaide 10 jours laissé au locataire après l’entréedans le logement pour compléter l’état deslieux, a été rejeté.Philippe Tandonnet a préconisé (amende-ment n°191) de supprimer l’obligation dubailleur de fournir un diagnostic sur lestubes souples d’alimentation en gaz, mais iln’a pas été suivi.Le même sénateur a proposé de permettrede référencer l’observatoire Clameurpourl’alimentation des observatoires de loyer,mais il n’a pas emporté la conviction (rejetde l’amendement n°42).Si le professionnel ne transmet pas les don-nés à l’observatoire de loyer, celui-ci saisiraobligatoirement la commission de contrôle(vote de l’amendement n°11 de MireilleSchurch).L’article 1era été voté.Maintien de la cautionLe Sénat a alors abordé l’article 8sur la GUL.Mireille Schurch fait part de ses réserves surl’efficacité du dispositif. Jacques Mézartredit que le projet de supprimer la caution seheurte à un risque constitutionnel. Pourqu’il fonctionne, le dispositif de la GUL doitêtre facilement mobilisable.Sur les critiques liées au financement de laGUL, la ministre répond “la GUL ne créerapas de dépenses supplémentaires” car lesdispositifs actuels (FSL, prévention desexpulsions…) sont coûteux pour les financespubliques. Elle ajoute que si 10% des 2mil-lions de logements vacants étaient remis enlocation, une imposition au taux marginalde 10% permettrait un autofinancement dudispositif. L’amendement de suppression del’article a été rejeté.La ministre a alors présenté un amendementpour insérer les dispositions relatives à laGUL dans la loi de 1989 et pour autoriser lerecours à la GUL au moment du renouvelle-ment du bail (amendement n° 284). Il a étéadopté (JO Sénat déb. 31 janv. p.982). Autrecomplément (amendement n°361) du Gou-vernement pour préciser que la GULs’applique aux sous-locations: en casd’impayé du sous-locataire à une associa-tion, elle sera remboursée.Mireille Schurch a dénoncé un “fichagegénéralisé de la pauvreté”, mais la ministrelui rétorque qu’il ne pourra y avoir de nou-velle attribution de la GUL que dans deuxcas: si le locataire a refusé un pland’apurement et en cas de fraude, mais ceuxqui sont dans une démarche d’apurement neseront pas fichés. La sénatrice a alors retirél’amendement (n°22). En revanche, elle aobtenu le vote de l’amendement n°25 quiprévoit que l’agence dispose de la faculté dene pas exercer les droits de recouvrement, sil’impayé est lié à des difficultés écono-miques et sociales (p.989). La ministre aadmis que cela mettait en valeur la dimen-sion sociale de la GUL. L’amendement n°61précise que l’agence de la GUL peut financerdes actions d’accompagnement social.L’amende encourue en cas de fausse décla-ration du locataire a été ramenée à deux foisle plafond de la Sécurité sociale (amende-ment n°314).Le vote de l‘amendement (n°364) vise àassurer une autonomie entre les fonctionsd’instruction des demandes d’aide et cellesde sélection des locataires, ce qui vise,explique la ministre, à séparer les fonctionsmais non les intervenants (p.996).L’article 8 a été voté.Cotitularité du bailL’article 1erbis Aqui programme un rapportsur l’abaissement du seuil minimum de sur-face exigée d’un logement décent a été voté(p.1007). Même vote pour l’article 1erbis Brelatif aux détecteurs de fumée. L’articlereporte sur le propriétaire et non plus surl’occupant, l’obligation d’installer le détec-teur.L’article 1erbisest relatif à la cotitularité dubail.La ministre soutient l’idée que ce régi-me de cotitularité s’applique de droit pourles couples pacsés, à l’instar des couplesmariés. Il a été voté (p.1008).L’article 2concerne les congés. Un amende-ment n°13 de Mireille Schurch autorise lejuge à vérifier même d’office la réalité dumotif du congé. Gérard Longuet observeque le bailleur ne pourra plus récupérer sonbien avant plusieurs années de procédure,mais l’amendement a été voté (p.1011).À l’article 2, Marie-Noëlle Lienemann a pro-posé de créer une amende pénalecomprisentre 3000 et 20000€ pour une personnephysique et 40000€ pour une personnemorale en cas de délivrance d’un congéfrauduleux. Gérard Longuet y a vu unemesure visant à “vexer, humilier et menacerles investisseurs” mais sa remarque est res-tée sans suite et l’amendement a été voté,ainsi que l’article (p.1015).L’article 3institue les observatoires deloyerset l’encadrement des loyers. Il a don-né lieu à un nouveau débat sur l’opportunitéde la mesure. Certains, tels Gérard Longuetrappelant que “la loi de 1948 a été une tra-gédie”, d’autre comme le rapporteur ClaudeDilain observant qu’avec 3,5millions de mallogés, cela doit aussi interpeller les parle-mentaires. L’amendement n°266 a préciséles modalités de détermination des loyers deréférence en mentionnant explicitement unevaleur médiane. Pour l’Ile-de-France, le pré-fet compétent sera le préfet de région (amen-dement n°324). Un amendement n°233concerne le financement des observatoirespar des subventions de l’État. Le vote dun°333 précise la procédure de saisine de lacommission de conciliation. Philippe Dalliera obtenu le vote de l’interdiction pour unbailleur d’exiger la cosignature d’un ascen-dant ou d’un descendant du candidat à lalocation (vote p.1031 de l’amendementn°271). L’article a été adopté.Surface Carrez dans lesannoncesL’article 4est relatif aux meublés. De façonanalogue aux locations vides, il a été préciséà propos du mode de détermination desloyers de référence, et voté.L’article 4 quaterqui exige la mention de lasurface Carrez dans les annonces de loca-18février 20145JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURR AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
tion en ligne, a été rétabli (p.1034).L’article 5relatif au transfert de baila étéadopté en l’état. Peu de modifications pourl’article 5 bissur les résidences universi-taires. Quant à l’article 6 tersur les locationsmeublées de courte durée,il a été complétéd’une disposition concernant l’absence dedélibération du conseil municipal. Dans cecas, la location d’un seul local d’habitationne constituant pas la résidence principale duloueur sera autorisée, sous conditions (votede l’amendement n°147, p.1037).L’article 6 sexiesqui prévoit une autorisa-tion d’assemblée des copropriétairespourle changement d’usage de logement à loca-tion meublée temporaire a été voté en l’état.L’article 9concerne les professionnels del’immobilier.Claude Dilain observe qu’ilest très différent, à propos de la création descommissions de contrôle des activités detransaction et de gestion immobilière,d’opter pour une commission nationale oudes commissions locales. L’amendementn°319 fait le choix d’une commission natio-nale(vote p.1044, ainsi que l’article).Avec l’article 10 Asont abordées les disposi-tions de prévention des expulsions.L’article étend la trêve hivernale, il a été votésans changement mais la ministre a annoncéà cette occasion des mesures relatives auxbidonvilles.Même vote pour l’article 10 Brelatif auxsanctions pénalesapplicables aux per-sonnes forçant un tiers à quitter un logementsans avoir obtenu le concours de l’État.L’article 10modifie l’article 24 de la loi de1989. Vote sans changement.L’article 12traite des services intégrésd’accueil et d’orientation (vote p.1053).Même vote pour l’article 14qui définitl’habitat indigne. L’article 18concerne leDALO. Il a été complété (amendementn°232) afin de permettre à la commission demédiation qui reconnaît le dossier prioritai-re, de saisir le juge de l’exécution pour sus-pendre les mesures d’expulsion sans reloge-ment. Vote sans changement pour l’article 21relatif aux règles de domiciliation, concer-nant le DALO.Habitat participatifL’article 22concerne l’habitat participatif.Mireille Schurch a souhaité encadrer le prixde cession maximal des parts sociales, parl’évolution du coût de la vie. Pour la sénatri-ce, cette référence à l’IRL évitera la spécula-tion. La ministre ne voyait pas la nécessitéd’imposer ces clauses anti-spéculatives,mais elle s’en est remise à la sagesse duSénat, qui a voté l’amendement n°40, etl’article (p.1064).L’article 22 bis AAsur les logements foyersn’a pas été amendé, l’article 22 bis Aquirégit leur conseil de concertation locativeaété voté avec modification rédactionnelle.Avec l’article 23débutent les articles sur lacopropriété. Création d’un registredescopropriétés (vote p.1068) et calendrier demise en place (art. 24). L’article 25augmenteles informations qui doivent obligatoire-ment figurer dans une annonce relative à lavente d’un lot de copropriété. Vote sanschangement en dépit des efforts de simplifi-cation déployés par Philippe Dallier.L’article 26concerne le syndic.L’amendement n°252 laisse à l’initiative duconseil syndical la mission d’organiser unemise en concurrence pour le choix du syndicqui suit le syndic désigné par le règlement(vote p.1073). L’article a été voté.L’article 26 bis Ainstitue un article17-1-1dans la loi de 1965 concernant le syndicatcoopératif. Il s’applique aux syndicats demoins de 10 lots à usage de logements,bureaux ou commerces et dont le budgetmoyen est inférieur à 15000euros.Fonds travauxPour lutter contre la dégradation des copro-priétés, l’article 27renforce l’obligation decompte bancaire séparé, institue une obliga-tion d’assurance de responsabilité civile, etde constituer un fonds travaux. Sur ce der-nier point, la ministre réaffirme toute sonimportance et s’oppose à l’idée d’en réduirele montant; précisant qu’un seuil minimalde 5% du budget prévisionnel ne corres-pond en moyenne qu’à une centaine d’eurospar an (p.1079).Enfin l’amendement n°337 modifie le pla-fond du livret A des copropriétés pour adop-ter un plafond variable en fonction dunombre de lots.L’article 28modifie les règles de majorité.Un seul amendement adopté: le n°70 relatifà la vente de la loge de concierge. Il prévoit,d’une part, que les questions de la suppres-sion de poste de gardien et la vente de laloge sont inscrites à l’ordre du jour de lamême assemblée et, d’autre part, quelorsque le règlement fait du service deconciergerie un élément de la destination del’immeuble, sa suppression supposel’unanimité (p.1084).L’article 30concerne l’administrateur adhoc. Vote en l’état. L’article 31relatif auxopérations de requalification des copro-priétés dégradéesn’a été modifié qu’à lamarge. L’article 32permet à un établisse-ment public foncier de mener une opérationde requalification des copropriétés dégra-dées. L’article 34traite du bail à réhabilita-tion, un amendement (n°323) précise lesrapports entre usufruitier et nu-propriétairedans le cadre de l’usufruit locatif s’agissantde la délégation de vote.L’article 36 bisvise les biens abandonnés,l’article 37réforme la procédure de carence.Il a été rédigé à la demande de l’ANRU pré-cise le rapporteur. Philippe Dallier sedemande comment pourrait fonctionnerune procédure d’expropriation des partiescommunes. L’article a été adopté (p.1095).L’article 41a été amendé pour coordonner lapolice de l’insalubrité avec la loid’affirmation des métropoles qui vientd’être adoptée.L’article 42tend à lutter contre les mar-chands de sommeil. Vote sans changement.Même vote pour l’article 43, et 46 sexies A.L’autorisation préalable de mise en loca-tion est prévue par l’article 46 septies; ladéclaration de mise en location par l’article46 octies(votés sans changement).Politique du logementSuivent les articles consacrés à la politiquedu logement. À l’article 47, Claude Dilain asoutenu un amendement n°342 qui favorisela mise en place d’une “conférence inter-communale du logement”, dont le rappor-teur souligne le caractère partenarial(p.1107).L’article 48institue l’Agence nationale decontrôle du logement social, voté (p.1115).S’agissant des missions des organismesHLM, Marie-Noëlle Lienemann est revenue(amendement n°3 à l’article 49) surl’autorisation à leur donner d’adopter le sta-tut d’intermédiaire en opération de banque.La ministre juge que cette activité n’est passouhaitable car elle pourrait constituer danscertains à cas un dévoiement du rôle desorganismes HLM et l’amendement a étérejeté. En revanche, l’amendement n°8 sou-tenu par Henri Tandonnet a emporté laconviction: il permet, à titre expérimentalaux organismes HLM de céder la nue-pro-priété de programmes neufs oud’immeubles anciens, tout en conservantl’usufruit. L’article 49a été adopté (p.1125).Même vote pour l’article 49 bis BArelatif à laSoginorpa, pour l’article 50visant les trans-missions de patrimoines de SEM ou de SAd’HLM.18février 20146JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURR AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
L’article 52est relatif au rattachement desOPH aux communes.Un amendement n°265 interdit la vente delogements HLM lorsqu’ils ne respectent pasun niveau minimum de performance éner-gétique. Joël Labbé explique qu’ainsi leslogements classés F ou G ne pourront pasêtre vendus au privé (vote p.1132).Les articles 55 et 55 bisvisent la CGLLS(votés).L’article 56a pour ambition d’élargir lesdélégations de compétence en matière depolitique du logement, il a été amendé etvoté.Réformer la gouvernance de la participationdes employeurs à l’effort de construction estl’objet de l’article 57, même vote, de mêmeque l’article 57 bisvisant les sociétés detiers-financement.UrbanismeLa planification stratégique que prévoitl’article 58est amputée de la partie concer-nant l’urbanisme commercial, à l’initiativedu rapporteur Claude Bérit-Débat (amende-ment n°353, p.1154), ce sujet étant renvoyéà la loi Pinel.Toutefois, un amendement n°359 vise lesdrives. La ministre explique qu’il s’agit derépondre à une situation d’urgence, cesmesures devant s’appliquer dès la publica-tion de la loi: elle précise que “toutes lesdemandes en cours devront être redéposéesafin d’être examinées en fonction de la futu-re loi. Mais au nom du principe de non-rétroactivité de la loi, les autorisations à cejour délivrées ne seront pas remises en cau-se. Par conséquent, le permis dont disposentdéjà certaines installations reste valable”(p.1158) et l’article 58 a été voté.Reprise des débats le 31janvier.L’article 68concerne la créationd’établissements publics fonciers d’État. Letexte prévoit qu’en cas de superpositionavec des EPF locaux existants, cette super-position est soumise à un vote de l’AG desEPF locaux, à la majorité des deux tiers. Àdéfaut, leur accord est réputé acquis. Leministre François Lamy a tenté de faireadopter un amendement pour faciliter lacréation des EPF nationaux, mais il n’a pasété suivi (rejet de l’amendement n°291, JOSénat déb. 1er fév. p.1167). L’article 69sur lesEPF locaux a été voté en l’état.L’article 70réforme le droit de préemption.L’amendement n°173 précise que la compé-tence d’un EPCI à fiscalité propre, ainsi quecelle de la métropole de Lyon, emporte leurcompétence de plein droit en matière dedroit de préemption urbain. Il a été adopté.Henri Tandonnet a proposé de revenir surl’élargissement du DPU aux ventes HLM(amendement n°192), mais il n’a pas suconvaincre les sénateurs et l’article a étévoté.Concernant le droit de priorité, le ministrepropose de permettre la délégation de cedroit à des organismes de logementssociaux, qu’il soit ou non un office public Ilpropose aussi de permettre aux EPCI nontitulaires du DPU d’exercer le droit de prio-rité lorsque les titulaires ou délégataires dece droit ont renoncé à l’exercer. Mais il n’apas été voté (p.1195). L’article 71a donc étéadopté sans changement.L’article 72sur les géomètres experts a étévoté.L’article 73concerne le PLU. Plusieursamendements ont été votés: le n°290 quitend à fixer les conditions relatives aux rac-cordements aux réseaux publics (votep.1187), le n°82, défendu par Pierre Jarlier,qui assouplit les conditions permettant lechangement de destination et l’extensionlimitée de bâtiments agricoles, le n°85 quipermet le changement de destination debâtiments dans les zones naturelles.Maintenir le COS?À suivi un débat animé sur l’opportunité desupprimer le COS. Pourquoi supprimer unsystème simple? argumente Pierre-YvesCollombat. Quant à Claude Bérit Débat, ilobserve qu’il est contradictoire de maintenirle COS si on instaure de nouvelles règles.Mireille Schurch a obtenu (vote del’amendement n°39) la réintroduction duCOS, de manière facultative et l’article 73 aété voté.Vote sans modification pour l’article 74etl’article 75relatif au lotissement.À l’article 76 Aqui vise la cession de terrainsde l’État, le vote de l’amendement n°358permet au cédant, en contrepartie de ladécote consentie, de donner un contingentde réservation pour ses agents, à hauteur de10% des logements sociaux construits dansle cadre du programme ayant bénéficié de ladécote (p.1197).Le PUP est traité à l’article 78, voté sanschangement. Le champ du contrat de déve-loppement territorial, visé par l’article 78 bisest étendu (amendement n°295) sur les ter-ritoires de l’unité urbaine de Paris.L’article 84, voté, ratifie une séried’ordonnances et notamment les ordon-nances du 3octobre2013 (voir encadré).L’article 84 bisrelatif aux sites pollués, a étérétabli (amendement n°62 rectifié bis) pouren améliorer le cadre. Joël Labbé expliquequ’il s’agit d’améliorer l’information despopulations, d’encourager les acteurs dansle redéploiement des friches, de clarifier laresponsabilité des acteurs et de concourir audéveloppement d’entreprises de traitementdes sols pollués.L’article 59relatif à l’habitat démontableaété amendé et voté. L’article 61modifie lesrègles de mise à disposition des servitudesde l’État aux communes. Vote sans change-ment.Débat nourri sur l’article 63concerne letransfert des compétences PLU aux inter-communalités. Mais l’article n’a pas étémodifié et le Sénat s’en est donc tenu à lasolution qui prose une minorité de blocagede 25% des communes représentant 10% dela population; la ministre soutient cette“reconnaissance de l’intercommunalité com-me cadre d’élaboration des documentsd’urbanisme, cadre facultatif dès lorsque leSénat a posé la règle d’une minorité de blo-cage” (p.1219).L’article 64a été plusieurs fois amendé: len°158 traite de l’expiration du délai de vali-dité du PLH ou du plan de déplacementurbain, ménageant une période de transitionentre les anciens PLU et l’approbation d’unPLU tenant lieu de PLH. Le n°209, en casd’annulation d’un PLU dans le périmètred’un EPCI, permet à l’EPCI d’élaborer unPLU sur le territoire de la commune concer-née, avant d’élaborer le PLUI sur l’ensemble18février 20147JURIShheebbddooimmobilier••Ratification de 9 ordonnancesOrdonnances ratifiées par l’article 84:- 16 nov. 2011 sur les surfaces de plancher,- 22 déc. 2011 relative à certaines correctionsà apporter au régime des autorisationsd’urbanisme,- 5 janv. 2012 sur les procéduresd’élaboration, de modification et de révi-sion des documents d’urbanisme,- 18 juil. 2013 relative au contentieux del’urbanisme,- 3 oct. 2013 relative à la procédure intégréepour le logement,- 3 oct. 2013 relative à la garantie financièreen cas de VEFA,- 3 oct. 2013 relative au développement de laconstruction de logement,- 19 déc. 2013 relative à l’amélioration desconditions d’accès aux documentsd’urbanisme et aux servitudes d’utilitépublique,- 19 déc. 2013 sur le taux de garantie des col-lectivités territoriales aux emprunts souscritspar un concessionnaire d’aménagement.LLAALLOOIIAALLUURR AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
du périmètre du territoire de l’EPCI.L’article a été adopté.Une commission de conciliation en matièred’élaboration des SCOT, de schémas de sec-teur, de PLU et de cartes communales estinstituée dans chaque département. L’article64 bisqui le prévoit, a été voté (p.1235).Lutte contre l’étalement urbainL’article 65se fixe pour ambition de luttercontre l’étalement urbain.Joël Labbé a obtenu le vote del’amendement n°145 qui ajoute au contenudu rapport de présentation du SCOT, nonseulement la biodiversité, mais l’agriculture(vote p.1237).Selon l’article 65, l’ouverture àl’urbanisation des zones qui n’ont pas étéurbanisées pendant un délai de 9 ans, doitfaire l’objet d’une révision du PLU. Il a étémodifié pour faire passer ce délai à 12 ans(amendement 259 rectifié) et l’article a étévoté.Les articles 66 et 66 bisont été votés en l’état.Vote à 12 voix de majoritéEn conclusion des débats, Marie-Noëlle Lie-nemann se félicite que le texte “ouvre la voieà une politique de régulation des marchésde l’immobilier et du logement”, qu’il per-mette un traitement des copropriétés dégra-dées.Mireille Schurch soutient la volonté derompre avec l’esprit libéral du précédentgouvernement mais si le texte comporte desavancées, ce “sont des petits pas.” Elleregrette le maintien de la caution et le faitque la GUL soit aux mains des seulsbailleurs, ou encore que la GUL ait poureffet de constituer un fichier des locatairesen situation d’impayés.Élisabeth Lamure déplore que la réforme dela loi de 1989 marque une profonde asymé-trie entre bailleur et locataire et constitueune négation du droit de propriété (p.1242).Joël Labbé exprime toute la satisfaction dugroupe écologiste.Le texte a été adopté par 176 voix contre 164.Le rapporteur Claude Dilain se réjouit par-ticulièrement des mesures sur les coproprié-tés car la “société française sous-estime lacatastrophe qui se prépare. En effet, il appa-raît clairement que les difficultés des copro-priétés s’aggravent rapidement”. L’autrerapporteur, Claude Bérit-Débat, se félicitede l’avancée sur le PLU intercommunal.Cécile Duflot remercie notamment les deuxanciens ministres, Marie-Noëlle Lienemannet Louis Besson. 18février 20148JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRLe projet de loi relatif à l’artisanat, au com-merce et aux très petites entreprises a étéabordé par les députés le 12février en lectu-re accélérée.Lors de la première séance, la ministre Syl-via Pinel explique que ce texte s’adresse aux3millions de très petites entreprises, qui réa-lisent 25% du PIB. L’ambition de ce texte estde “faire participer l’artisanat et le commer-ce de proximité à l’animation des terri-toires”.Rétablir l’équilibre du bailcommercialS’agissant des baux commerciaux, SylviaPinel affirme: “il était nécessaire de faireenfin du bail un document rétablissantl’équilibre des relations entre bailleurs etpreneurs”. Le bail dérogatoire doit être por-té de 2 à 3 ans, l’ILC doit devenir la référen-ce d’indexation des loyers, et la hausse desloyers issue d’un déplafonnement doit êtrelimitée à 10% par an. Cette mesure est moti-vée par l’objectif de permettre “aux com-merces de faire face à des hausses brutalesliées à un changement de contexte suscep-tible de les chasser des centres-villes, commela jonction avec une ligne de transport encommun ou l’ouverture d’équipements.” Letexte prévoit aussi la création d’un droit depréférence en cas de vente du local loué, unétat des lieux obligatoire et un inventaire descharges locatives et leur répartition entrebailleur et locataire.Par ailleurs, le texte réforme différents sta-tuts. Il corrige le statut d’auto-entrepreneur,il simplifie le régime de l’entreprise indivi-duelle à responsabilité limitée.Le deuxième volet du texte s’adresse auxcommunes. Il facilite le recours au droit depréemption commercial en ouvrant la possi-bilité de le déléguer à un établissementpublic ou une SEM, même en dehors d’uneopération d’aménagement d’ensemble.Le texte comporte une fusion des procé-dures de permis de construire etd’autorisation d’exploitation commerciale.La composition des commissions est modi-fiée. Les critères d’autorisation sont conser-vés mais précisés en fonction de la jurispru-dence du Conseil d’État.La CNAC pourra s’auto-saisir pour les pro-jets de plus de 20000m2. Le FISAC est refon-du en remplaçant une logique de guichetpar une logique de projet.Le rapporteur Fabrice Verdier se réjouit del’équilibre du texte qui vise notamment “Ils’agit d’en finir avec les loyers « triple net»pratiqués par certaines grandes sociétés fon-cières sur le modèle anglo-saxon”. Il faut parailleurs poursuivre l’intégration del’urbanisme commercial dans le droit com-mun de l’urbanisme.Dans la discussion générale, Michèle Bonne-ton approuve la limitation des hausses deloyer, elle souhaite rendre automatique lasaisine de la CNAC pour les projets impor-tants.Jeanine Dubié soutient aussi les mesures deréforme des baux commerciaux et elleannonce des amendements pour limiter lesclauses dérogatoires. Elle approuve le projetd’unifier les différents statuts applicablesaux entreprises individuelles et qui doit êtrepréparé par un comité de préfiguration.Michel Zumkeller (UDI) juge qu’il s’agitd’un bon texte, notamment en ce qu’il sou-tient la modification du régime de l’auto-entrepreneur qui a créé une concurrencedéloyale avec d‘autres entreprises notam-ment dans le bâtiment. Il approuve le projetde fusion de ce statut avec le régime de lamicro-entreprise.Frédéric Roig approuve aussi la réforme desbaux commerciaux, pour l’urbanisme com-mercial. Il soutient la suppression del’obligation de déposer une nouvelledemande d’autorisation en cas de change-ment d’enseigne.Une critique sur le bail déroga-toireDaniel Fasquelle s’étonne de la méthodeconsistant à demander un rapport au parle-mentaire Laurent Grandguillaume sur lesujet central du projet de loi, les auto-entre-preneurs, alors que le projet de loi est déjàdéposé. Il considère que porter de 2 à 3 ansla durée du bail dérogatoire est une erreurcar cela va banaliser une situation quidevrait rester exceptionnelle.S’agissant de la composition des CDAC, ilindique que “l’élargissement sensible deleur composition aura pour effet de dépos-séder les élus locaux de la maîtrise del’urbanisme commercial”.Déplorant l’absence de prise en compte depoints de vue de spécialistes, comme le pro-Les députés examinent le projet de loi PinelLes députés ont adopté les articles concernant le bail commercial du projet de loiPinel. Le lissage des hausses de loyers lors du déplafonnement a bien été voté, maisle bail ferme est finalement conservé pour les baux de bureaux.LLAALLOOIIPPIINNEELL ÀÀLLAASSSSEEMMBBLLÉÉEE
18février 20149JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIPPIINNEELL ÀÀLLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTfesseur Joël Monéger, il redoute une déstabi-lisation de l’ensemble.André Chassaigne approuve les mesuresrelatives au bail commercial.Michel Piron insiste sur l’urbanisme com-mercial, rappelant qu’il avait préparé uneproposition de loi avec Patrick Ollier, Domi-nique Braye et Jean-Paul Emorine. Il estimeque l’urbanisme commercial va demeurerun urbanisme d’exception, contrairement àce qui se fait chez nos voisins européens.Laurent Grandguillaume indique que leprojet est de fusionner le régime de l’auto-entrepreneur et le micro-fiscal. Les cotisa-tions minimales des entrepreneurs au microfiscal seront supprimées tandis que les auto-entrepreneurs seront soumis aux frais deschambres consulaires.Joël Giraud approuve la réforme des bauxcommerciaux puisque les foncières propo-sent aux locataires des contrats d’adhésionet que “l’asymétrie de la relation contrac-tuelle ressemble beaucoup à celle des petitsagriculteurs face aux puissantes enseignesde la distribution.” Dominique Orliac estimed’aller plus loin dans la protection des loca-taires commerçants.Lors de la 2e séance, Annick Le Loch affirme“nécessaire de repenser l’aménagementcommercial dans le sens d’un rééquilibrageen faveur du cœur des villes”. Elle se félicitede la faculté accordée à la CNAC des’autosaisir des projets de plus de 20000m2,mais il faut éviter que les CDAC soient des“machines à dire oui” car “95% des projetsqui leur sont soumis sont acceptés dès lepremier examen.”S’agissant des drives, que la loi ALUR sou-met à autorisation, la députée préconise deles soumettre par ailleurs à la TASCOM.Les risques issus de la suppres-sion du bail fermeYves Albarello souligne des conséquencesnéfastes de la suppression du bail ferme:“Le bailleur calculera son amortissement surtrois ans et se trouvera dans l’insécurité juri-dique en raison de la capacité du preneur derésilier rapidement. Il refusera donc toutemesure d’accompagnement de celui-ci,telles que la franchise et la prise en charge detravaux d’installation. Quant au preneur, ilse verra privé d’un accompagnement sousforme de participation aux travaux et defranchise de loyers pourtant nécessaire à larelance du marché de bureaux et au déve-loppement de grands magasins.” Il indiqueaussi que les banquiers n’acceptent de sou-tenir des projets que si le bail est supérieur à6 ans et que le réduire à 3 ans rendra incer-tain le financement de projets comme ceuxde Saclay ou de La Défense.Catherine Troallic en revanche approuve lesmesures proposées, par exemple l’extensionde la compétence des commissions de conci-liation.Martial Saddier regrette que le projet de loiALUR ne présente pas une vue globale de laréforme de l’urbanisme, intégrantl’urbanisme commercial.Enfin Philippe Folliot juge très positive lesréformes des baux commerciaux et del’implantation des commerces. Mais ils’interroge sur l’avenir du FISAC dont lesmoyens ont été divisés par trois. Il déploreégalement que les auto-entrepreneurs puis-sent exercer sans disposer des qualificationsqui sont requises des artisans qui exercentdans le même secteur.La ministre explique que le report desmesures sur l’urbanisme commercial de laloi ALUR vers ce nouveau texte résulte duvote des sénateurs. Elle justifie par ailleursles mesures proposées par la volonté de lut-ter contre le développement de la vacancedes locaux commerciaux qui est passée de6,3 à 7,8% entre2001 et2013 tandis que lessurfaces commerciales ont fortement aug-menté.Elle justifie l’allongement de la durée desbaux dérogatoires en précisant qu’il estfacultatif. Pour le FISAC, elle indique que lesquestions d’accessibilité et de sécurisationdes locaux seront prioritaires pourl’attribution des budgets.Amendement voté sur la résilia-tion du bailDans la discussion par articles, Daniel Fas-quelle a soutenu un amendement n°96 rela-tif aux “contrats de mise à dispositiond’emplacement au sein d’un commerce” etsur la faculté pour les parties de se placerexpressément hors du champ d’applicationdu statut. La ministre a souligné quel’amendement établirait des conditions plusstrictes que celles requises de la jurispruden-ce pour que le locataire bénéficie du droit austatut et qu’il était préférable de ne pasmodifier la loi sur ce point. L’amendement aété rejeté.Le même député a tenté de faire supprimerl’article 1erAal. 2 qui interdit au locataire derenoncer à son droit de résilier le bail paranticipation (amendement n°84), mais il n’apas été suivi.D’autres amendements ont été soutenus surcette question. A été adopté le n°210 présen-té par Laurent Grandguillaume. Il vise à“maintenir la possibilité de dérogationscontractuelles pour les baux de locauxmonovalents, les baux à usage exclusif debureauxet ceux d’une durée supérieure àneuf ans”. Le rapporteur Fabrice Verdierdonne un avis favorable en précisant que ctaccord serait subordonnée à ce que lesbailleurs fassent un effort en matière derépartition des charges locatives. Il ajoute:“des discussions sont en cours à ce sujet,sous l’égide de la ministre”.En conséquence, précise le rapporteur quijuge ce compromis satisfaisant, le droit derésiliation pourra être exclu pour les locauxmonovalents, les locaux de bureaux et lesbaux de plus de 9 ans. L’article 1erAamendéa donc été voté.Le bail dérogatoire porté à 3 ansL’article 1erest relatif au bail dérogatoire.Daniel Fasquelle a proposé de maintenir ladurée maximale de deux ans (amendementn°27), estimant que cela va fragiliser lescommerçants et faire augmenter la vacance.La ministre a répondu que cette modifica-tion répondait à une demande des organisa-tions professionnelles et des commerçants.L’amendement a été rejeté.Michèle Bonneton a proposé un amende-ment (n°204) visant à traiter le cas des loca-taires qui restent dans les lieux à l’échéancedu bail dérogatoire, mais elle l’a finalementretiré.Michel Zumkeller a préconisé de permettreau locataire de donner congé au vu duconstat que son entreprise est “non viable”(amendement n°146), mais il n’a pas été sui-vi.L’article 1era été adopté.Même vote pour l’article 1erbisqui compor-te une définition de la conventiond’occupation précaire (art. L 145-5-1 nou-veau du code de commerce, voir encadré).L’article 1erterabroge les articles L 145-13, Let 145-23 qui prévoient des dispositions spé-cifiques aux étrangers. il a ét voté.L’article 1erquaterremplace la formule deConvention d’occupation précaireCette convention, excluant l’application dustatut serait ainsi définie (art. L 145-5-1 nou-veau du code de commerce):“N’est pas soumise au présent chapitre laconvention d’occupation précaire qui secaractérise, quelle que soit sa durée, par lefait que l’occupation des lieux n’est autori-sée qu’à raison de circonstances particu-lières indépendantes de la volonté des par-ties”.
“nuls et de nul effet” par ceux de “réputésnon écrits” aux articles L 145-15 et L 145-16. Ila été voté avec modification rédactionnelle.Fin de l’ICCL’article 2supprime la référence à l’indicedu coût de la construction. Ne subsistentdonc que les indices plus récents: ILC etILAT. Il a été adopté en l’état.L’article 3élargit la compétence des com-missions de conciliation. L’amendementn°238 du rapporteur précise que la saisinede la commission est facultative. Il a étévoté, ainsi que l’article.L’article 4vise les réajustements de loyerslors du renouvellement. Michel Zumkellera proposé de supprimer le déplafonnementqui existe pour les baux qui ont duré plus de12 ans ou les baux conclus pour une duréesupérieure à 9 ans (amendement n°149).Mais le rapporteur Patrice Verdier a indiquéque ce déplafonnement était la contrepartied’un engagement du bailleur de longuedurée et que le supprimer risquerait dedéséquilibrer les relations contractuelles.L’amendement a été repoussé.Daniel Fasquelle a ensuite proposé de sup-primer l’application rétroactive d’uneindexation de loyer demandée par lebailleur. Il l’a retiré (amendement n°23)mais la ministre a indiqué que cette ques-tion serait traitée par voie réglementaire. Lemême député a proposé (amendementn°22) d’interdire de cumuler l’indexation etla révision triennale, mais il n’a pas été sui-vi. L’article 4 a été voté.Décret prévu pour les chargesSuite des débats le 13février avec l‘article 5relatif à l’état des lieuxet à la liste descharges locatives. Un amendement n°261ajoute que la liste des charges doit être limi-tative. En revanche l’amendement n°260qui entendait fixer un délai de 6 mois pourremettre au locataire l’état récapitulatif descharges a été retiré, la ministre précisant quela précision est d’ordre réglementaire et quedes discussions étaient engagées avec desreprésentants des propriétaires et des loca-taires sur la réaction du décret. Elle a ajoutéque le texte serait publié dans les meilleursdélais. Il a été précisé à propos des chargeslocatives (vote de l’amendement n°48 deJoël Giraud) que le texte du décret, précise-rait les modalités d’information des pre-neurs.À l’occasion du retrait de l’amendementn°45, la ministre a rappelé qu’à l’article L145-15 les mots “nulle et de nul effet”avaient été remplacés par ceux de “réputée18février 201410JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIPPIINNEELLnon écrite” ce qui a pour effet, indique JoëlGiraud, de changer le régime de la prescrip-tion: lorsque la clause est réputée non écri-te, aucune prescription ne peut être opposéeà celui qui en demande la suppression.L‘article 5 a été adopté.Droit de préférenceL’article 6vise à instituer un droit de préfé-renceau profit du locataire. CatherineTroallic explique que cet article transpose aubail commercial le droit de préemption quiexiste dans les baux d’habitation. DanielFasquelle a proposé (amendement n°88)d’en limiter la portée à des “boutiques auto-nomes” pour éviter de le faire porter sur desgrands centres commerciaux. Il l’a toutefoisretiré. Un amendement a cependant étéannoncé précisément pour retirer les centrescommerciaux du champ du droit de préfé-rence.Plusieurs autres amendements entendaientmodifier l’étendue du droit de préférence,mais ils ont été rejetés ou retirés et l’article 6a été voté, avec amendement rédactionneldu rapporteur (n°236). À suivre. AACCTTUUAALLIITTÉÉRénovation énergétique: vers uneobligation de travauxLors d’une table ronde sur la rénovationénergétique des logements, Cécile Duflota rappelé le 12février que 400000à600000 logements étaient “potentielle-ment indignes”. La ministre se félicite dusuccès des Points rénovation info service(PRIS) qui traitent les demandes relayéespar le numéro unique 0810 140 240.La ministre a souligné que chaque annéeles Français réalisent 40milliards d’eurospour la rénovation des logements. Si 2013a été celui de l’incitation aux travaux, laministre annonce pour 2014 : “nousdevons tracer une voie nouvelle, celled’aller vers une obligation detravaux”. Elle ajoute que “la rénovationdoit devenir la norme, elle ne doit plusêtre une option”.S’agissant du tertiaire, elle affirme que ledécret prévu par la loi Grenelle sera publiécette année.La ministre ajoute enfin que la contrepar-tie de la simplification des normes, ce doitêtre un engagement de qualité de la partdes professionnels. Une concertation doitpermettre de définir des “passeports de larénovation énergétique”, pour s’engagerdans une “rénovation BBC compatible”, àpartir d’un audit énergétique et des pré-conisations de travaux.(Extraits du discours prononcé le 12févrierlors des rencontres Effinergie)La Cour des comptes critiqueles SAFERDans le rapport de la Cour des comptes ren-du public ce 11février figure un chapitreconsacré aux SAFER qui donne les résultatsdes contrôles effectués sur les deux structuresnationales (la Fédération nationale des SAFERet la société centrale pour l’aménagementfoncier rural) ainsi que sur 4 SAFER.Pour la Cour des comptes, “les SAFERmènent aujourd’hui, de manière très indé-pendante, des activités diversifiées et peucontrôlées par les pouvoirs publics, ce quirend nécessaire un recadrage de leursmissionset une meilleure maîtrise de leurréseau”.Initialement investies d’une mission liée auremembrement, les SAFER ont progressive-ment vu leurs tâches évoluer vers la préserva-tion de la nature et de l’environnement enapplication de la loi du 9juillet 1999 puis dela loi du 23février 2005. Selon ce dernier tex-te (art. L 141-1 du code rural), les SAFER“concourent à la diversité des paysages, à laprotection des ressources naturelles et aumaintien de la diversité biologique”.La Cour des comptes a constaté que lesSAFER pratiquent largement des opérationsde substitution: au lieu de préempter et derevendre, elles servent d’intermédiaire pourqu’un seul acte soit passé entre le vendeur etl’acheteur. Les trois qui pratiquent le plus cessubstitutions distribuent une partie de leursbénéfices à leurs salariés (314098 en 2012)en contradiction avec l’article L 141-7 ducode rural qui leur interdit d’avoir un butlucratif. Les SAFER pratiquent finalementpeu de préemption: cela représente seule-ment 5% de leur activité alors que 78%correspondent aux substitutions et 17% auxacquisitions amiables hors substitution. Deplus, la généralisation de cette pratiqueconduit à une perte fiscale pour l’État et lescollectivités territoriales puisque la SAFERbénéficie d’exonération de droitd’enregistrement. La Cour des comptes pré-conise donc leur encadrement de ces opéra-tions de substitution, en réservant l’avantagefiscal aux seules opérations relevant de lamission d’intérêt général. Elle estime néces-saire par ailleurs de regrouper les SAFERpour que leur ressort corresponde, pour lemoins à celui des régions administratives.Vente clas-siqueSubstitutionSAFERPrix vendeur50000005000000Cabinetde négociation150000150000 (rever-sé par la SAFER)Droits fiscaux(5,09%)2621350RémunérationSAFER (8%)0250000 (aprèsreversement)Versement parl’acquéreur54121355400000Source: Cour des comptesComparaison entrevente classique et substitution
18février 201411JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAAdministration centraleLogement: Sylvie Ravaletest nomméesous-directrice du financement et del'économie du logement et del'aménagement à la direction générale del'aménagement, du logement et de lanature.(Arrêté du 7février 2014, J.O. du 9 fév. @).Écologie: Loïc Buffardest nommé sous-directeur de l'efficacité énergétique et dela qualité de l'air au sein du service du cli-mat et de l'efficacité énergétique à ladirection générale de l'énergie et du cli-mat, à l'administration centrale du ministè-re de l'écologie.(Arrêté du 7février 2014, J.O. du 9 fév. @).MagistratureConseil d’État: Anissia Morel et LouisDutheillet de Lamothe sont nommésmaîtres des requêtes au Conseil d’État.(Décret du 3février2014, J.O. du 4 fév. @).Organismes publicsSIG: Chantal Mirailles (Trésor), est nom-mée administrateur de la Société immobi-lière de la Guadeloupe, représentante duministre de l'économie et des finances.(Arrêté du 24janvier 2014, J.O. du 6 fév.p.2220).Euroméditerranée: Jacques Pfister,président de la CCI Marseille-Provence, estnommé administrateur de l'EPA Euromédi-terranée comme personnalité qualifiée.(Arrêté du 7 fév. 2014, J.O. du 9 fév. p.2385).Sites Natura 200013 nouveaux sites ont été désignés commesites Natura 2000. Exemples: la Durance,zones humides de l'étang de Berre.(Arrêtés du 26décembre 2013, J.O. du 5 fév.p.2987).Nouveau service pple.frUn nouveau service le « portail de la publi-cité légale des entreprises, www.pple.fr,est créé.Il constitue un portail internet commun àces trois services:- www.infogreffe.fr,- www.bodacc.fr,- www.actulegales.fr.(Arrêté du 3février2014, J.O. du 5 fév.p.2081).Stations de tourismeLes communes de Molsheim (Bas-Rhin),Saint-Flour (Cantal), Pouliguen (Loire-Atlantique) et Chamalières (Puy-de-Dôme)sont classées comme stations de tourisme.(Décrets du 6février2014, J.O. du 8 fév.p.2334).Valeurs locativesLes propriétaires de locaux à usage com-mercial ou professionnel doivent effectuerune déclaration en cas de changement deconsistance, d'affectation ou d'utilisationet en cas de création de nouveaux locauxaprès le 1erjanvier 2013.U arrêté du 29 janvier 2014 fixe le modèlede déclaration à déposer. Il porte la réfé-rence CERFA n°14248*03.(Arrêté du 29janvier 2014 relatif au modèlede déclaration à souscrire par les proprié-taires de locaux à usage professionnel oucommercial créés après le 1erjanvier 2013 ouayant fait l'objet après cette date d'un chan-gement de consistance, d'affectation oud'utilisation, J.O. du 7 fév. p.2257).Qui publie le BT 01?La publication de l'indice BT 01 est transfé-rée du ministère chargé de la constructionau ministère de l'économie et des finances.(Décret n°2014-114 du 7février 2014 relatifà l'indice national du bâtiment tous corpsd'état, J.O. du 9 fév. 2014, p.2383).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 549UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELes trois journées de formationorganisés à Paris par Elegia,consacrées aux baux et à la copro-priété, auront lieu cette année auxdates suivantes:12 juin 2014: Actualité de lacopropriété,20 novembre 2014: Actualité desbaux d'habitation,4 décembre 2014: Actualité desbaux commerciaux.Tél. 0140923737. www.elegia.frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..❘◗Le cabinet d’avocats Olswang(Emeli-ne Peltier, associée et notamment Tho-mas Ehrecke) a conseillé deux fondsgérés par Tristan Capital Partners dans lecadre d’une cession d’un portefeuillelogistique pour 472millions d’euros àune joint venture constituée entreSEGRO et le groupe canadien PSP.ActeursMission sur les territoiresrurauxLe sénateur Alain Bertrands’est vuconfier une mission sur “la mise encapacité des territoires ruraux”, àla demande de Cécile Duflot. Sesconclusions ont vocation à alimen-ter le volet “égalité des terri-toires” du futur projet de loi dedécentralisation.(Communiqué du 12février2014).Travaux sur les ascenseursL’ARC a écrit à Cécile Duflot le14février2014 pour lui demanderde fixer un nouveau calendrier detravaux sur les ascenseurs dans lesimmeubles. Elle demande égalementune suspension des obligations detravaux relatifs à la précisiond’arrêt des ascenseurs qui sontexcessifs.
18février 201412JURIShheebbddooimmobilier••FFPPIILes promoteurs ont vendu 74691 loge-ments neufs en 2013. Ce chiffre est calculépar l’observatoire de la FPI à partir de sesadhérents (82 % de la profession, dont lesventes sont chiffrées à 59006). Si ce chiffremarque une légère augmentation de+1,4% par rapport à l’an dernier, il consti-tue une baisse d’un quart (-25,5% parrapport à 2011).Le président de la Fédération des Promo-teurs Immobiliers, François Payelle, observeque la hausse constatée en début d’année2013 a été suivie d’un repli au 3etrimestre,qui s’est amplifié au 4etrimestre.Alexandra François-Cuxac, vice-présidentede la FPI, précise que la baisse s’expliquesurtout par un recul de la vente aux inves-tisseurs: si la part des ventes aux investis-seurs représentait 64% des ventes en2009, cette proportion est tombée à 43%en 2012 et à 40% en 2013.Les mises en vente sont estimées à 72183logements fin 2013, ce qui marque unrecul de -12,8% par rapport à 2012 et de -22,0% en deux ans. Cet indicateur attesteque les promoteurs réduisent le nombrede programmes en commercialisation.François Payelle indique qu’à partir del’indicateur avancé que représente le volumedes permis de construire (qui a reculé de -14% en 2013), et de l’indicateur des misesen vente (qui est donc également en repli),la FPI anticipe pour 2014 une baisse desventes comprise entre -10% et -12%. À par-tir d’un volume de ventes de 75000 loge-ments, cela aboutirait à un volume de ventesen 2014 de 60000 à 67500 logements.Quel impact du régime duflot?François Payelle explique les difficultés ren-contrées au cours de l’année 2013 en rai-son des incertitudes du régime Duflot. Eneffet, à l’automne 2013, le niveau desloyers plafonds était assuré aux trois condi-tions suivantes: un permis de construiredéposé avant le 30septembre 2013, uncontrat préliminaire signé avant le28février2014 et un acte authentiquesigné avant le 30mai 2014. Or cette der-nière condition était difficile à garantir.Au-delà du 30mai, les niveaux de loyerspouvaient être modulés localement pardécision du préfet de région. Le ministèreayant reconnu la difficulté, une circulairedu 19décembre 2013 a précisé que lesloyers ne seraient plus modifiés pendanttrois ans.La FPI, qui demandait une stabilisation durégime Duflot a donc obtenu gain de cau-se sur ce point et n’en demande donc pasde modification.Le nombre de mois nécessaires à la miseen vente d’un programme s’allonge: de9,3 mois fin 2012, il a grimpé à 14,3 fin2013. Si la hausse est réelle, elle restecontrôlée, relativise Alexandra François-Cuxac: les promoteurs ne constituent pasde stocks car les mises en vente ont égale-ment baissé.Les prix sont en légère baisse: entre2012et2013, les prix du m2ont baissé de -1,6%à 3938. Le recul est un peu plus marquéen Ile-de-France (-2,6% à 4589) qu’enprovince (-0,6% à 3629).Ajuster le PTZ pour pousserl’accession à la propriétéSi les ventes en accession avaient biendémarré au début 2013, le volume desventes s’est érodé en fin d’année. FrançoisPayelle souligne que les taux d’intérêtétant encore à un niveau historiquementbas, leur remontée pourrait susciter desdifficultés. De plus, la FPI observe une aug-mentation du taux de désis-tement des acquéreurs, enraison de refus de prêt. Lesbanques ont en effet durcileurs conditions en exigeantun apport personnel plusconséquent et en raccourcis-sant les durées de prêt.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEPour soutenir l’accession à la pro-priété, il serait donc utiled’améliorer les conditionsd’admission du différéd’amortissement du PTZ+, endépit des réticences de Bercy.Quel volume de ventes attendre du régimeDuflot ? François Payelle rappelle, qu’enson temps, le dispositif Besson avait misdeux ans à monter en régime. Mais quel’encadrement des loyers de la loi ALUR estun “coup de frein sur un marché qui segrippe”. La FPI avait demandé, mais sanssuccès, que l’encadrement des loyers (quine vise que les zones relevant de la taxesur les logements vacants) ne soit pasapplicable au logement neufs.François Payelle fait part de son inquiétudesur la fixation des loyers à partir des don-nées des futurs observatoires de loyers, car ilest hasardeux de comparer le loyer au m2d’un trois pièces neuf, aux normes BBC aveccelui d’un trois pièces des années soixante-dix, souvent plus grand et mal isolé…Un projet de foncière pour le loge-ment intermédiaireCôté logement intermédiaire, FrançoisPayelle indique que la SNI a lancé un appeld’offres pour la réalisation de 10000 loge-ments en trois ans, mais que, eu égard auxconditions de prix et de paiement (plusstrictes que celles prévues dans le CCH), ilva être “difficile de rentrer dans les cases”.Dans l’attente de la parution del’ordonnance sur le logement intermédiai-re, la FPI prépare un projet de “foncièred’habitat intermédiaire et social”. Ce pro-jet est porté par un ensemble d’acteurs:promoteurs, bailleurs sociaux relevant dugroupe des Caisses d’Épargne, assureurs…L’objectif du gouvernement avec ce régimequi accorderait un taux de TVA de 10%est de 10000 logements. S’il existe desincertitudes sur le contenu de cette ordon-nance, François Payelle reconnaît qu’ellerépond à un vrai besoin. François Payelle (FPI): “Un coup de frein sur un marché qui se grippe”La FPI ne demande pas de modification du régime Duflot, mais regrette quel’encadrement des loyers de la loi ALUR s’applique aux logements neufs, etconstitue un coup de frein dans un marché qui se grippe.Logements20122013Variations2013/2012Variations2013/2011Ordinaires au détail5816659006+1,4 %-25,5%Vendus en bloc1717918020+4,9 %+3,7 %Résidences services60004500-25,0%-46,1%Total8134581526+0,2 %-19,2%2009201020112012Ventes àinvestisseurs67710726405984631275Ventes enaccession38090426604515457625Ventes brutestotales10580011530010500088900Part des inves-tisseurs64%63%57%43%Ventes de logements neufs (Observatoire FPI)Ventes au détail par destinationSource: FPISource: FPI