– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Bail consenti par un seul des co-indivisaires
Baux commerciaux : Pas d’immatriculation, pas de droit au renouvellement / Prescription biennale
SCI : Conditions de cessions de parts
Gestion immobilière : La responsabilité d’un mandataire retenue
pour deux motifs
– 4 – Au Parlement –
Les sénateurs votent le projet de loi habilitant le Gouvernement à légiférer par ordonnance pour réformer la loi de 2005 sur l’accessibilité
Fiscalité : nouvelle réforme de la taxation des plus-values ?
– 5 – Rencontre –
La FPI demande des mesures d’urgence pour relancer la construction
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Le Conseil constitutionnel censure un article du code de l’environnement
sur les schémas régionaux du climat
– 8 – Rencontre –
Habiteo.com : un nouveau service de vente de logements en ligne
Initiative : l’ARC et l’UFC Que Choisir critiquent les honoraires des syndics
20mai 20142JURIShebdoimmobilier••BAUXD’HABITATION-BAUXCOMMERCIAUX▲Baux d’habitation■Bail consenti par un seul desdeux indivisaires(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 6mai 2014,n°12/18532)Deux époux, mariés sous le régime de laséparation de biens, avaient acquis unappartement mis en location. M.disposaitde 80% des droits et Mmede 20%. À la sui-te du départ du locataire, l’épouse avaitconsenti un bail avec un nouveau locataire.Mais, les conjoints étant en instance dedivorce, le mari contestait la validité du bailsigné par l’intermédiaire d’une agence. Lacour d’appel refuse de prononcer la nullitédu bail mais fixe les modalités de son inop-posabilité à l’époux. L’arrêt se fonde sur l’ar-ticle 815-3 du code civil et en déduit: “L’irrégularité du bail, consenti par MmeC.seule en violation des droits de son épouxau regard des dispositions précitées de l’ar-ticle 815-3 du code civil, n’a pas fait l’objetd’un acte de ratification clair et non équi-voque de la part de M. O. au vu du courrielqu’il a transmis le 10juin 2010 à la sociétéNathalie Garcin et par lequel, au contraire,il indique à cette société que le bail est inva-lide […],- le bail, s’il a été signé par MmeO. seule, aété conclu au nom de M.et MmeO. en qua-lité de bailleur avec la société R. par l’inter-médiaire et avec l’assistance de la sociétéNathalie Garcin, professionnel de l’immobi-lier jouissant d’une notoriété incontestable[…] et présentait ainsi toutes les appa-rences de la validitéaux yeux de la sociétéR, qui a conclu de bonne foi en commettantune erreur commune, rien ne pouvantl’avoir amené à penser que MmeO. ne dis-posait pas des droits suffisants […],- dans ces conditions, l’irrégularité du bailn’entraîne pas sa nullité et il est opposableà M. O. dans les rapports contractuels entrebailleur et la société locataire, de sorte queM. O. sera débouté de l’ensemble de sesdemandes […] contre la société R,- en revanche, le bail resteinopposable à M.O. dans les rapports entre les époux pro-priétaires en tant que co-indivisaires”.Observations:L’article 815-3 du code civilautorise un indivisaire détenant au moinsles deux tiers des droits indivis de conclureet de renouveler les baux autres que ceuxportant sur un immeuble à usage agricole,commercial, industriel ou artisanal. S’agis-sant ici d’un bail d’habitation, le mari titu-laire de 80% des droits aurait pu leconclure, mais l’épouse qui ne détenaitque 20% des droits n’était donc pas habi-litée à signer un tel bail. Cet arrêt précisela sanction qui s’attache à l’inobservationde cette règle. Le locataire étant considérécomme de bonne foi, le défaut de pouvoirdu bailleur n’affecte pas la validité ducontrat mais sa seule opposabilité au mari.Il est valable à l’égard du locataire maisinopposable au mari dans ses rapportsavec son épouse. En pratique, le bail sepoursuit donc. La cour accorde au mariune somme de 20000euros à titre dedommages-intérêts.Baux commerciaux■Pas d’immatriculation, pas dedroit au renouvellement(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 7mai 2014,n°12/10719)Une société locataire avait demandé lerenouvellement de son bail le 22juin 2007.Quelques jours plus tard, le bailleur (uneSCI) avait donné congé avec offre de renou-vellement. Le juge avait alors constaté unaccord des parties pour renouveler le bail etordonné une mesure d’expertise. Mais le11mai 2010, le bailleur avait adressé unacte extrajudiciaire à sa locataire contenantun refus de renouvellement avec dénéga-tion du droit au statut, en invoquant le faitqu’il avait appris en cours d’expertise que lalocataire n’était pas immatriculée auregistre du commerce pour le fonds exploi-té au 121 rue Vieille du Temple et que laseule immatriculation portait sur le 123 dela même rue. Le juge avait alors déclaré lalocataire déchue de son droit au statut, ceque confirme la cour d’appel:“Considérant […] que la société Galerie Jac-queline Moussion n’est pas fondée à invo-quer une prétendue soumission volontairedes parties au statut des baux commerciauxà seule fin d’échapper aux conséquences deson absence d’immatriculation alors qu’ilest acquis que le bail réunissait toutes lesautres conditions pour relever de plein droitdu statut; qu’elle n’établit pas que la SCI aitrenoncé sans équivoque à se prévaloir dudéfaut d’immatriculation à l’adresse deslocaux loués; que contrairement à ce qu’el-le soutient, une telle renonciation ne sau-rait résulter de la seule connaissance de cet-te situation par le bailleur lorsqu’il a accep-té le renouvellement du bail avant de serétracter en lui déniant le bénéfice du droitau statut;Que la connaissance par le bailleur dudéfaut d’immatriculation ne caractérise pasnon plus la fraude”. La cour confirme doncque la locataire est déchue de son droit austatut.Observations:L’immatriculation du loca-taire au registre du commerce et des socié-tés est une condition du droit au statut desbaux commerciaux qui figure à l’article L145-1 du code de commerce. Le locatairedoit être immatriculé à la date du congé(Civ. 3e, 11juillet 2006) ou à la date de lademande de renouvellement (Civ. 3e,12juillet 2000). Il doit être immatriculé à ladate d’expiration du bail (Civ. 3e, 20mars1991).La jurisprudence est sévère sur cette exi-gence. Cet arrêt le confirme: une immatri-culation pour une adresse proche ne sau-rait suppléer l’absence d’immatriculationpour la nouvelle adresse, fut-ce l’immeublevoisin.La cour d’appel de Paris a jugé que lacondition d’immatriculation doit être rem-plie à la date de la demande de renouvel-lement et à la date d’expiration du bail(Paris, 19 nov. 2008). Ce nouvel arrêtreconnaît au bailleur qui a donné congéavec offre de renouvellement le droit derevenir sur ce congé et de contester ledroit au statut, lorsqu’il découvre que lelocataire n’est pas immatriculé.■Prescription biennale(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 7mai 2014,n°12/11877)Un bail de 9 ans conclu à effet du 19sep-tembre 1995 prévoyait un renouvellementautomatique pour 9 ans faute de congédélivré 6 mois à l’avance. Le 27août 2004, lebailleur avait délivré congé avec refus derenouvellement et offre d’indemnité d’évic-tion. En première instance, le juge avait vali-dé le congé, mais le locataire contestait cet-te décision.La cour d’appel confirme le jugement:“Mais considérant que la société Immojet seprévaut de fait […] du défaut de validité ducongé qui lui a été délivré par son bailleurle 27août 2007 au visa de l’article L 145-9du code de commerce; que son action quitend à voir dire ce congé irrégulier et le bailcommercial renouvelépour neuf années àcompter du 19septembre 2004,relève biendu statut des baux commerciaux et se trou-ve soumise à la prescription biennaledel’article L 145-60 du code de commerce;qu’ayant attendu d’être assignée le 1ermars2010 par son bailleur pour développer sonargumentation sur le renouvellement deson bail au 19septembre 2004 en dépit ducongé refus de renouvellement et offre depaiement d’une indemnité d’éviction qui luia été délivrée, la société Immojet est pres-crite en ses demandes à titre principal”. JURISPRUDENCE Observations:Le locataire soutenait que laprescription biennale de l’article L 145-60ne devait pas s’appliquer car la clause derenouvellement automatique résultaitd’un accord contractuel et non des règlesstatutaires du code de commerce. La juris-prudence admet en effet que des actionsqui sont fondées sur le non-respect d’obli-gations contractuelles (par exemple sur laviolation d’une clause interdisant la sous-location) n’est pas soumise à la prescriptionde deux ans (CA Paris, 1erdéc. 2000). Maisla cour d’appel de Paris n’a pas ici admis ceraisonnement en relevant que la demandecontestant la régularité du congé relevaitbien du statut. SCI■Conditions de cessions de parts(CA Paris, Pôle 2, ch. 2, 9mai 2014,n°12/22964)Des associés s’opposaient sur la validité d’unacte de cession de parts de SCI. En premièreinstance, le TGI de Paris avait jugé la cessionnulle au motif que la durée de la sociétéétait arrivée à échéance mais qu'elle s’étaitprolongée en société de fait ayant lesmêmes règles de fonctionnement et que lacession ne prévoyant pas de prix déterminéet n’ayant pas été accompagnée de la pro-cédure d’agrément prévue par les statutspas plus que des formalités d’enregistre-ment requises par l’article 1865 du codecivil, l’acte de cession était nul. Ce jugementest infirmé en appel:“Suivant les dispositions de l’article 1844-7-1edu code civil, la société a pris fin le 29juin1991 par l’expiration du temps pour lequelelle avait été constituée sans que sa proro-gation ait été décidée. Elle a cependant sur-vécu de fait entre ses membres et ses statutsont continué de régir leurs rapports dès lorsque l’activité pour laquelle ils l’avaientconstituée s’est poursuivie après cetteéchéance”. La cour relève que les statutsprévoyaient une cession des parts par actenotarié ou acte sous seing privé enregistréconformément à l’article 1690 du code civilou acceptée par la société dans un acteauthentique et préalablement autoriséepar les associés représentant au moins lestrois quarts du capital. L’arrêt poursuit:“Il résulte d’autre part de l’article 1865 ducode civil quela signification de la cessiondans les formes de l’article 1690 du codecivil n’est pas une condition de sa validitémais de son opposabilité à la société et auxtiers. Or, les consorts A. qui ne sont pas destiers à la cession puisqu’ayants droit ducédant ne peuvent se prévaloir d’une telleinopposabilité, pas plus que MmeD. qui anon seulement eu connaissance du trans-port de la créance mais qui l‘a égalementaccepté de façon certaine et non équivoqueen convoquant le cessionnaire à l’assembléegénérale extraordinaire du 13mars 1998 eten signant avec lui le procès-verbal de cetteassemblée qui les présentait tous deux com-me seuls associés réunissant entre leursmains la totalité des parts. Son acceptationcaractérise sa renonciation à l’inopposabili-té de la cession.Elle traduit également sonagrément du cessionnaire tel qu’il est requispar les statuts, puisque, étant titulaire de208 des 210 parts sociales, elle représentaità elle seule plus des trois quarts du capital”.Observations:Le code civil (art. 1861) pré-voit qu’en principe les parts sociales nepeuvent être cédées qu’avec l’agrément detous les associés. Les statuts peuvent toute-fois prévoir une autorisation donnée parune majorité qu’ils fixent. S’agissant desconditions d’opposabilité de la cession, l’ar-ticle 1865 renvoie aux formalités de l’ar-ticle 1690.Cet arrêt illustre les règles suivantes:- lorsque la société se poursuit au-delà deson terme statutaire, elle reste régie parses statuts, comme société de fait.- si les formalités de cession des parts nesont pas respectées, cela n’affecte pas lavalidité de la cession mais son opposabilitéaux tiers.- l’associé gérant qui convoque le cession-naire accepte implicitement la cession etne peut donc plus invoquer l’inopposabili-té de la cession.Gestion immobilière■Responsabilité du mandataire:retenue pour deux motifs(CA Paris, 2mai 2014, Pôle 2, ch. 2,n°13/02013)Le propriétaire de locaux loués par bailcommercial reprochait des fautes de ges-tion à la société titulaire d’un mandat degestion. La cour d’appel confirme la res-ponsabilité du mandataire pour deuxmotifs:“A l’occasion de la gestion du bail à usagecommercial consenti à la société D. à comp-ter du 1erjanvier 1998, il est fait grief aumandataire d’avoir acquitté à tort deux fac-tures pour le compte de la SCI, l’une de2175€ relative au remplacement d’unefenêtre, l’autre de 580€ relative à l’installa-tion d’une antenne parabolique. C’est exac-tement que le tribunal a relevé que ces tra-vaux ne relevaient pas de ceux incombantau bailleur suivant les termes du bail, lequeloblige le preneur à supporter toutes lesréparations autres que celles définies parl’article 606 du code civil, et notamment àremplacer les fermetures, et qu’aucunaccord de la SCI n’avait été recueilli quant àla prise en charge de ces dépenses. […] Enfaisant supporter au bailleur des dépensesqui ne lui incombaient pas, la société R. acommis une faute de gestion dont elle doitrépondre à hauteur des sommes engagéesd’un montant total de 2755€.Sa responsabilité est également recherchéeà l’occasion de sa gestion d’un sinistre sur-venu le 10septembre 2008 dans les locauxà usage commercial loués à la société S. quis’est traduit par l’effondrement d’une par-tie du plafond […] il est établi par un cour-rier de l’assureur du 1eroctobre 2009 quelemandataire n’a pas procédé à la déclarationde sinistre, privant ainsi la SCI bailleresse detoute possibilité de prise en charge. Lasociété R. soutient en vain qu’il n’y avait pasmatière à effectuer une déclaration car lesinistre ne pouvait être imputé qu’à lavétusté, alors qu’il appartenait de préserverles intérêts de son mandant […] sans avoir àse faire juge de la cause du sinistre et del’application des garanties. […] C’est doncexactement que le tribunal a retenu que lafaute de gestion commise par la société R.d’autant plus rigoureusement appréciée[qu’elle] exerçait un mandat salarié, avaitfait perdre à la SCI une chance d’obtenirune indemnisation du sinistre. […] La pertede chance subie sera évaluée à 60% et, surla base du montant non discuté des fraisengagés par la SCI à hauteur de 44154€, lasomme de 26492€ lui sera donc allouée”. Observations:Le mandataire est suscep-tible d’engager sa responsabilité à l’égarddu bailleur, son mandant, en cas de fautesde gestion. Cet arrêt en fournit unexemple pour deux motifs:- avoir imputé au bailleur des dépenses quirelevaient normalement du locataire (rem-placement d’une fenêtre et installationd’une antenne parabolique).- ne pas avoir effectué de déclaration desinistre après l’effondrement d’un plafond,privant ainsi le bailleur de la faculté d’ob-tenir une indemnisation de l’assureur.Il existe une jurisprudence abondante surla responsabilité du mandataire. La Courde cassation a par exemple reconnu qu’unadministrateur qui gère un appartementdonc le locataire a provoqué un incendie,est responsable à l’égard de l’assureur dela copropriété s’il a omis de vérifier que lelocataire avait une assurance des risqueslocatifs (Civ. 1e, 9 nov. 1993). ●20mai 20143JURIShebdoimmobilier••SCI-GESTIONIMMOBILIÈRE▲JURISPRUDENCE 20mai 20144JURIShebdoimmobilier••Les sénateurs ont examiné le 28avril un pro-jet de loi habilitant le Gouvernement à légi-férer par ordonnance pour la mise en acces-sibilité des établissements recevant dupublic, des transports publics, des bâtimentsd’habitation et de la voirie pour les per-sonnes handicapées.La secrétaire d’État chargée des personneshandicapées, Ségolène Neuville rappellequ’en application de la loi de 2005, les ERPdoivent être accessibles avant le 1erjanvier2015. Or cette échéance ne pourra pas êtretenue. Le comité interministériel du handi-cap du 25septembre 2013 a donc décidé, à lasuite du rapport “Réussir 2015” réalisé parClaire-Lise Campion et Isabelle Debré, defaire évoluer le cadre juridique. Il s’agitnotamment de mettre en place des agendasd’accessibilité programmée(Ad’AP) per-mettant aux acteurs publics et privés des’engager sur un calendrier précis de tra-vaux d’accessibilité (JO Sénat déb. 29avril,p.3461). Le projet de loi vise donc à obtenirune habilitation pour mettre en œuvre lespréconisations issues de la concertation.La ministre précise que l’Ad’AP est undocument de programmation financière destravaux d’accessibilité. Il s’adresse auxmaîtres d’ouvrage et aux exploitants d’ERP.Mais les sanctions pénales pour défaut derespect de l’échéance de 2015 demeurent.L’ordonnance prévoira un dispositif decontrôle qui sera la contrepartie de la sou-plesse nouvelle conférée au calendrier.Il est prévu d’exempter les très petites com-munes de l’obligation d’élaborer un pland’accessibilité de la voirie et des aménage-ments des espaces publics.La ministre ajoute que la réforme compte un“réajustement des normes qui va permettreà des milliers d’établissements de réaliserdes travaux qu’ils avaient jusqu’à présentjugés irréalisables”.■L’Ad’APRapporteur de la commission des affairessociales, Claire-Lise Campion reconnaît quela loi de 2005 a permis de lancer une dyna-mique. Mais le rendez-vous de 2015 ne serapas tenu en raison notamment d’une absen-ce d’évaluation de l’impact financier des tra-vaux à mener et d’un défaut de portage poli-tique. Le rapport “Réussir 2015” a proposéde mettre en place des Ad’AP et d’ajuster lesnormes d’accessibilité qui se révèlent peuopérationnelles (p.3464). L’Ad’AP s’adresseaux maîtres d’ouvrage, publics et privés. Ledossier d’engagement devra être déposéavant le 31décembre2014 et validé par lepréfet. Le dossier d’Ad’AP devra être dépo-sé dans le délai d’un an de la publication del’ordonnance. En l’absence d’Ad’AP, le non-respect de l’échéance de 2015 restera pas-sible de sanction pénale. La programmationdes travaux sera échelonnée sur une, deuxou trois périodes. Des points de contrôlerégulier jalonneront la procédure. L’élabora-tion de l’Ad’AP permettra de ne pas s’expo-ser aux sanctions pénales et de poursuivreles travaux au-delà de 2015.■L’adaptation des normesS’agissant de l’évolution des normes d’ac-cessibilité, Claire-Lise Campion cite notam-ment l’assouplissement de certaines normesdu cadre bâti. Elle justifie le recours auxordonnances par l’urgence, par la technicitédu sujet et l’approbation des associations.L’article 1erhabilite le Gouvernement à créerpar ordonnance les Ad’AP, à adapter lesrègles d’accessibilité des ERP et des bâti-ments d’habitation.Claire-Lise Campion insiste sur le fait qu’ilne s’agit nullement d’un report de 10 ansde l’obligation de mise en accessibilitéetse félicite de l’annonce de recrutement de1000 ambassadeurs de l’accessibilité.Autre rapporteur, Jean-Jacques Filleulévoque l’assouplissement des exigencesd’accessibilité de la voirie pour les com-munes de moins de 500 habitants (art. 3).Robert Tropéano évoque le coût des travauxd’accessibilité des 300000 ERP publics. Ilserait de 20milliards d’euros (estimationAccèsmétrie de mai2010). Aline Archam-baud ajoute que le nombre d’ERP mis auxnormes d’accessibilité au 1erjanvier 2013était estimé à 60%. (p.3469).Pour l’Association des Paralysés de Franceau contraire, citée par Vincent Capo-Canel-las il y aurait 15% des ERP aux normes d’ac-cessibilité (p.3475).Catherine Procaccia observe que le texten’évoque pas la question des immeublesACCESSIBILITÉAUSÉNATHabilitation votée pour réformer la loi de 2005Les sénateurs ont adopté le projet de loi qui habilite le Gouvernement à légiférer parordonnance pour créer des agendas d’accessibilité programmée, permettant dereporter, sous condition d’engagement de travaux, l’échéance du 1erjanvier 2015.anciens en copropriété. La copropriété sera-t-elle soumise à une obligation dedépenses? La ministre confirme que lessanctions pénales ne s’appliqueront quepour ceux qui n’auront pas mis en place desAd’AP (p.3482).L’autorisation d’habilitation prévue parl’article 1er comporte5 points:- la définition de l’agenda d’accessibilité,- les conditions de soumission des proprié-taires ou exploitants d’ERP aux sanctionspénalespour défaut d’accessibilité,- l’adaptation des conditions d’accessibilitépour les immeubles en copropriété et ladérogation pour disproportion manifeste,- les règles particulières pour les maisonsindividuelles ou logements en immeublescollectifsvendus en VEFA,- l’obligation d’inclure dans les parties com-munes des nouveaux immeubles d’habita-tion des places de stationnement adaptéesaux véhicules des personnes handicapées.De nombreux amendements ont été rejetés,par exemple l’amendement n°7 de Jean-Pier-re Vial visant à apporter de nouvelles déroga-tions aux obligations d’accessibilité dans lesimmeubles existants (p.3492). En revanche aété voté l’amendement n°11 qui vise à mettreen pace des concertations régulières pour lesuivi de l’avancement de la mise en accessibi-lité des ERP. L’article 1er a été voté.L’article 2concerne les transports. L’article 3vise l’accessibilité de la voirie. L’amende-ment n°1 précise que la dérogation à l’obli-gation de mettre en place un plan de mise enaccessibilité de la voirie est fixée à 500 habi-tants et que le plan est limité aux axes lesplus fréquentés pour les communes demoins de 1000 habitants. L’amendementn°13 prévoit la publication par voie électro-nique d’une liste des ERP en cours de miseen accessibilité, il a été voté”. L’article 4fixeun délai de 5 mois pour la publication desordonnances. L’ensemble du texte a étéadopté (p.3503). ●Nouvelle réforme des plus-values?Interrogée sur la taxation des plus-valuespour cession de terrains à bâtir par SylvieTolmont (députée SRC, Sarthe), la ministredu logement a répondu qu’après la cen-sure de la réforme des plus-values immo-bilières par le Conseil constitutionnel, desréflexions étaient en cours pour détermi-ner si une mesure fiscale, conforme à ladécision du Conseil constitutionnel pour-rait créer un choc d'offrepour accélérerles mises en vente de terrains à bâtir.(JO AN Q, 6mai2014, p.3738, n°47061).FISCALITÉ Avec 17339 logements neuf vendus au 1ertrimestre 2014, les promoteurs constatentune légère amélioration par rapport au 1ertrimestre 2013 (+3%). Mais il faut relativi-ser cette progression car le 4etrimestre2012 avait été soutenu par la fin du dispo-sitif Scellier et provoqué par contrecoupun faible niveau de ventes début 2013. Enrevanche, l’actuel volume de ventes, com-paré à celui du 1ertrimestre 2010, marqueun recul de -36%.Le président de la FPI observe égalementque la proportion d’investisseurs s’estinversée par rapport à celle des accédants.Actuellement 37% des logements sontvendus à des investisseurs, alors que cetteproportion atteignait 63 % en 2010.Recul des mises en venteÉlément marquant des statistiques de cetrimestre, les mises en vente reculent. Avec17704 logements mis en vente au 1ertrimestre 2014, ce chiffre représente unebaisse de -17, 2% par rapport au 1ertrimestre de 2013, et de -38% par rapportau même trimestre de 2010. Alexandra François-Cuxac, vice-présidentede la FPI, souligne que le volume des misesen vente est au même niveau que celuides ventes. Il est possible qu’il passe mêmesous celui des ventes, ce qui, observe la FPI,induit une pénurie à terme. Conclusion: lemarché est complètement en panne.En dépit d’un marché morose, le stockn’est pas pour autant en augmentation. Letotal de l’offre commerciale s’établit à85360 logements au 1ertrimestre 2014, soit13,5 mois de vente. Cela signifie, expliqueFrançois Payelle, que le cycle de produc-tion des promoteurs s’est adapté. Alorsque, face aux besoins, la profession devraitpouvoir proposer beaucoup plus de loge-ments, elle n’y parvient pas.Alexandra François-Cuxac ajoute que lesdurées de commercialisation sont pluslongues, en raison des changements deréglementation et de la persistance desproblèmes de recours. Pour l’instant, la FPIne constate pas de signal d’évolution de lasituation pour le prochain trimestre.Les prix sont stables; un léger recul de -1,3% a été constaté au 1ertrimestre (prixmoyen en France de 3985€ le m2).François Payelle constate que les promo-teurs ont de plus en plus de mal à sortir lesopérations. Il soutient l’objectif du Prési-dent de la République de réduire à 5 moisle délai d’instruction des permis de con-struire (au lieu de 8 à 9 mois en moyenneactuellement). Mais la FPI observe que la loi ALUR com-porte des dispositions inquiétantes commele renforcement du droit de préemptionurbain et il ajoute que le texte finalementvoté a limité la portée de l’entrée envigueur des PLU intercommunaux.Face aux promoteurs qui ont de plus enplus de mal à produire, les ménages ontdu mal à se financer. Les promoteurs ontconstaté un doublement de la proportionde refus de prêt. Alors qu’il y a habituelle-ment 10% des contrats préliminaires quidonnent lieu à rétractation pour cause derefus de prêt, cette proportion est passée à20%. En dépit d’un niveau très bas destaux d’intérêt, cela s’explique par uneréduction par les banques de la durée desprêts.La FPI se réjouit que le dispositif Duflot aitété stabilisé, même si l’encadrement desloyers prévu par la loi ALUR est un mes-sage qui ne va pas dans le bon sens.Toutefois, François Payelle voit un signed’inquiétude à cause des changementspolitiques, liés aux récentes électionsmunicipales: les nouvelles équipes souhait-ent modifier les PLU, ce qui va contribuer àcourt terme à figer les projets.Les propositions de la FPIPour améliorer la situation, et “voir desgrues d’ici la fin de l’année” la FPI pré-conise d’abord des actions à court terme. Ilfaut d’abord confirmer la stabilisation dudispositif Duflot. La FPI soutient ce disposi-tif qui favorise le logement intermédiaire,mais il convient de ne pas le modifier.Constatant la hausse de plus de 50% descoûts de construction, la FPI rap-pelle avoir émis une série depropositions, en concertationavec tous les professionnels. Elleattend que la nouvelle ministredu logement tranche sur cespropositions.François Payelle prend l’exemple20mai 20145JURIShebdoimmobilier••PROMOTEURSLa FPI demande des mesures d’urgence pour relancer la constructionVoir des grues d’ici la fin de l’année, c’est l’objectif à court terme despromoteurs. Pour cela, la fédération des promoteurs demande d’abordune stabilisation du dispositif Duflot, mais aussi une mesure forte sur lafiscalité des ventes de terrain à bâtir.significatif des places de parking. Les trans-ports en commun ayant été fortementdéveloppés, exiger deux places de parkingpar logement est excessif et représentesouvent un surcoût important car cela sup-pose fréquemment de prévoir un 2eniveaude sous-sol. La FPI demande donc de pla-fonner l’exigence de parking à unemplacement par logement.Aménager la fiscalité des plus-valuesS’agissant de la taxation des plus-values, laFPI rappelle avoir rencontré il y a près d’unan Christian Eckert, alors rapporteurgénéral de la commission des finances àl’Assemblée pour lui proposer un amé-nagement de la fiscalité: si, pendant troisans, on divise par deux la taxation desplus-values sur les terrains vendus pour yconstruire des logements, cela permettraitde revenir à une production de 100000logements au lieu de 75000 actuellement.La mesure coûterait 460millions d’euros,mais elle rapporterait 3milliards derecettes fiscales supplémentaires. L’idéeavait été reprise par les parlementairesMarie-Noëlle Lienemann et Daniel Gold-berg, mais elle n’a abouti qu’à une versionédulcorée autorisant une baisse de 25%et valable pour un an seulement.Par ailleurs, la FPI demande la remise enroute d’un régime en faveur de l’accessionà la propriété.A moyen terme, la fédération demandedes actions de simplification administra-tive, dans la ligne des propositions de lacommission animée par Thierry Mandon etGuillaume Poitrinal. Elle souhaite aussi uneclarification des relations entre l’État et lescollectivités territoriales, observant parexemple le décalage entre les objectifs deconstruction affichés par le Gouvernementet ceux qui résultent des collectivités terri-toriales. François Payelle préconise aussi dedévelopper le logement par groupe deprojets, en associant les élus avec lesbailleurs sociaux et les promoteurs privés,pour répondre la programmation des col-lectivités territoriales, Il cite à ce proposl’exemple concluant de Bordeaux.C’est un exemple de la manière de “bâtirle paysage urbain”, qui sera le thème duprochain congrès de la fédération.●Ventes au tri-mestreT12010T12011T12012T12013T12014Nombre de loge-ments ordinaires2709222049168661684117339Variation par rap-port au T1 2014-36,0%-21,4%+2,8 %+3,0 %-Vente de logements neufsSource: FPIRENCONTRE 20mai 20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations1ermai 2014Sénatp.1037n°7152Robert TropeanoRDSE, HéraultPerspectives du réseauNatura 2000EcologieLa montée en puissance de la gestion des sitesNatura 2000 se traduit par un besoin de finance-ment accru. La question du remboursement partielet dégressif de l’État aux communes de l'exonéra-tion de taxe foncière sur les propriétés non bâtiespour les parcelles dont les propriétaires ont signéune charte ou un contrat Natura 2000 pourra êtreexaminé dans une prochaine loi de finances.Le sénateur se plaignaitde la charge pour lescommunes quereprésente cetteexonération de taxe fon-cière.6mai 2014ANp.3690n°46580Alain Marleix,UMP, CantalRôle de la commissiondépartementale de con-sommation des espacesagricolesAgricultureRenforcer le rôle de la CDCEA pour réaliser des documents d'urbanismeéconomes en matière de consommation foncière, favoriser la réalisation de pro-jets économes en matière foncière est l'objectif du projet de loi sur l'agriculture.Ce projet élargit le champ de compétence de la CDCEA aux espaces forestiers etnaturels et crée la commission départementale de la préservation des espacesnaturels, agricoles et forestiers. Le rôle de la CDCEA sur l'usage des parcelles deréserves foncières pourra être débattu lors de la 2electure du projet de loi.6mai 2014ANp.3696n°52740Dominique Potier,SRC, Meurthe-et-MoselleArchitectesLogementLa ministre de la culture a reçu le Syndicat professionnel de l'architecture et de lamaîtrise d'œuvre (SYNAMOME). Le Gouvernement n'entend pas créer de nouvelleprofession réglementée mais encourage les maîtres d'œuvre en bâtiment dans lerespect des objectifs de qualité de construction et à définir des règles homogènesde qualification, des cadres de formation et des règles déontologiques.6mai 2014ANp.3709n°40850Yannick Favennec,UDI, MayenneDéclassement deschemins rurauxAgricultureLa loi portant engagement national pour l'environnement de 2010 a simplifié ledroit des enquêtes publiques qui relevaient de 180 régimes différents en deuxrégimes d'enquête: l'enquête à finalité principalement environnementale régiepar le code de l'environnement et l'enquête d'utilité publique classique régiepar le code de l'expropriation. Les dispositions sur les chemins ruraux n'ont pasété modifiées mais pourraient être rattachées aux enquêtes du code de l'expro-priation. La réforme suppose de trouver le vecteur législatif adapté.6mai 2014AN, p.3736n°38372Guillaume Larrivé,UMP, YonneVente d'un bien qui aété déclasséJusticeUn bien d'une personne publique qui n'est plus affecté à un service public ouà l'usage direct du public est déclassé par un acte administratif qui constate ledéclassement pour ne plus faire partie du domaine public. Le déclassementd'un immeuble de l’État peut être déclassé même si la désaffectation neprend effet que dans un délai maximum de 3 ans. Les titres de propriété desbiens acquis après une procédure de déclassement sont sécurisés. Il n'est pasprévu de modifier les textes (art. L 2141-1 et 2 du CGPPP). Il n'est pas envisagéde donner suite à cette proposition du 109econgrès des notaires de 2013. 6mai 2014ANp.3737n°41174Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleRefus d'un indivisaire devendre un bien indivisJusticePour céder un bien indivis, en cas de refus de certains indivisaires, il est possi-ble de recourir soit à une habilitation judiciaire pour représenter l'indivisairehors d'état de manifester sa volonté soit à une autorisation judiciaire donnéeaux co-indivisaires pour passer outre le refus opposé par un indivisaire quimet en péril l'intérêt de tous (art. 815 et suivants du code civil). La loi a étémodifiée en 2009 pour permettre aux deux tiers des indivisaires de deman-der au juge l'autorisation de vendresans que soit en péril l'intérêt commun.8mai 2014Sénatp.1080n°4419Hervé Maurey,UDI, EureCavités souterraines.Information des pro-priétaires.EcologieL’État a mené un travail de recensement des ca-vités souterraines. S'il existe un plan de préventiondes risques naturels ou technologiques, prescrit ouapprouvé, l'état des risques naturels, miniers ettechnologiques doit être joint à l'acte de vente ouau contrat écrit de location. En dehors de cecadre, le maire doit établir un document d'infor-mation communal sur les risques majeurs (DICRIM)et le faire connaître à sa population.Les données sont accessi-bles sur le sitewww.cavites.fr.8mai 2014Sénatp.1084n°4491Philippe Leroy,UMP, MoselleAstreinte en cas dedéfaut de réalisation detravaux d'assainisse-ment collectif. Applica-tion à l'acquéreur?ÉcologieLorsque la commune établir un document précisant les travaux à réaliser pouréliminer les dangers pour la sécurité des personnes et les risques pour l'environ-nement, le propriétaire doit procéder aux travaux prescrits dans un délai de 4 ans.En cas de vente, l'acquéreur doit procéder aux travaux dans l'année qui suit lavente. Lorsque le propriétaire ne réalise pas les travaux, il est prévue une astreinte.L'acquéreur qui ne procède pas aux travaux, ne peut être regardé comme s'étantconformé aux obligations prévues par le code de la santé publique. Il est donc aussiastreint au paiement de la somme prévue à l'article L 1331-8.8mai 2014Sénatp.1088n°7305Jean-Pierre Sueur,PS, LoiretAudit énergétique. Seuilde 50 lotsLogementLe décret du 27janvier 2012 prévoit une obligation de réaliser un audit énergé-tique dans les copropriétés de 50 lots ou plus, (art. R 134-14 et suivants du CCH).En cas d'une copropriété de 72 lots dont 36 lots sont à usage d'habitation et 36lots à usage de celliers accolés aux logements, le nombre de lots à considérer estle total des lots, soit 72. Si les autres conditions sont remplies (installation collec-tive de chauffage et dépôt de demande de permis de construire antérieure au1erjuin 2001), l'immeuble est concerné par l'obligation.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲ 20mai 20147JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSPrésidence de la RépubliqueVincent Feltesseest nommé conseiller à laprésidence de la République.(Arrêté du 8mai 2014, J.O. du 10mai, @).Cabinets ministériels➠Finances: Sont nommés conseillers aucabinet de Michel Sapin:François Adam(comptes publics), SophieMartinon(comptes sociaux), Julien Robi-neau(finances locales) et Francis Ponton(conseiller fiscal).(Arrêté du 30avril 2014, J.O. du 8mai, @).➠Budget: Sont nommés au cabinet deChristian Eckert: François Deschamps,conseiller parlementaire, François Desma-drylet Etienne Fallou, conseillers budgé-taires, Arnaud Lunel, conseiller politiqueimmobilière et jeux, Julien Robineau,conseiller budgétaire et finances locales etFrancis Ponton, conseiller fiscal.(Arrêté du 28avril 2014, J.O. du 6mai, @).➠Économie: Isabelle Amaglio-Terisse etDenis Tersensont nommés directeursadjoints du cabinet d'Arnaud Monte-bourg. Sont nommés conseillers: GillesRabin(entreprenariat, politiques secto-rielles et animation territoriale), TakfarinasChabane(« localisation/relocalisation » etinvestissements directs étrangers), EricChantrel, (réformes structurelles, consom-mation et concurrence), David Parlongue(financement de l'économie, entreprises etbanque publique d'investissement), Doro-thée Stik, (affaires européennes et interna-tionales et financement des entreprises),Xavier Hubert(conseiller juridique) etRaphaël Keller(politiques sectorielles etmines). (Arrêtés des 25 et 30avril 2014, J.O.des 6 et 8mai, @).➠Droits des femmes, ville: Sont nommésdirecteurs adjoints du cabinet au cabinetde Najat Vallaud-Belkacem: Sébastien Jal-let(politique de la ville) et Fabien Meuris.Aurélie Lorrain-Itty est nommée conseillèresociale et Jamel Oubechou, conseillerauprès de la ministre. Sont nommésconseillers: Sébastien Lime(animationlocale et interministérielle de la politiquede la ville), Armelle Daam (conseillère bud-gétaire), Valérie Lasek(renouvellementurbain et ville durable) et David Gaudillere(conseiller juridique, modernisation del’État et simplification).(Arrêtés des 3 et 15 avril 2014, J.O. du 6mai,@).➠Réforme territoriale: Sont nommés aucabinet d'André Vallini: David Philot,directeur adjoint du cabinet, Thierry Lau-rent, chef de cabinet.Serge Morvan, directeur général des col-lectivités locales, est également nommédirecteur du cabinet du secrétaire d'Etatchargé de la réforme territoriale.(Arrêtés du 25 avril 2014, J.O. du 6mai, @).Au fil du JO■Monuments historiquesListe des immeubles protégés au titre desmonuments historiques en 2013 a étépubliée au J.O. du 8mai 2014 (p. 7804).■Deux QPCLe Conseil constitutionnel, lors de l’examende deux questions prioritaires de constitu-tionnalité le 7 mai, a validé des articles ducode civil relatifs à une servitude de voisi-nage mais censuré un article sur les sché-mas régionaux du climat.➠Le Conseil constitutionnel a jugé lesarticles 671 et 672 conformes à la Constitu-tion. Ces articles établissent une servitudede voisinage permettant au voisin d'exigerl'arrachage ou la réduction des plantationssituées en limite de propriété et excédantune certaine hauteur. Le Conseil estimed'une part que l'arrachage de végétauxque prévoient ces articles est insusceptibled'avoir des conséquences sur l'environne-ment et d'autre part que ces articles pour-suivent un but d'intérêt général qui estd'assurer des relations de bon voisinage etque l'atteinte au droit de propriété n'estpas disproportionnée au regard du butpoursuivi. (Décision n°2014-394 QPC du7mai 2014, J.O. du 10mai, p.7874).➠Le Conseil constitutionnel s'est pronon-cé le même jour sur lamise en place desschémas régionaux du climat, de l'air et del'énergie. Ces schémas sont élaborésconjointement par le préfet de région et leprésident du conseil régional.L'article L 222-2 du code de l'environne-ment prévoit qu’« Après avoir été mis pen-dant une durée minimale d'un mois à ladisposition du public sous des formes,notamment électroniques, de nature àpermettre sa participation, le projet deschéma régional du climat, de l'air et del'énergie est soumis à l'approbation del'organe délibérant du conseil régional. »Or le Conseil constitutionnel observe quel'élaboration du plan régional du climatest une décision publique ayant une inci-dence sur l'environnement au sens de l'ar-ticle 7 de la Charte de l'environnement. Lelégislateur ayant prévu le principe de laparticipation du public sans préciser lesconditions et les limites dans lesquellesdoit s'exercer le droit de toute personnede participer à l'élaboration des décisionspubliques ayant une incidence sur l'envi-ronnement, le législateur a méconnul'étendue de sa compétence. Le début del'article L 222-2 du code de l'environne-ment est donc jugé contraire à la Constitu-tion. Toutefois, pour laisser au législateurle temps de modifier la loi, le Conseilconstitutionnel a fixé au 1erjanvier 2015 ladate d'effet de sa décision.(Décision n°2014-395 QPC du 7mai 2014,J.O. du 10mai, p.7874)BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 560UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁AUFILDUJ.O. INITIATIVES20mai 20148JURIShebdoimmobilier••HABITEO.COMHabiteo est un nouveau service de venteen ligne d’appartements neufs proposéspar trois associés. Il s’agit de Jean-ClaudeSzaleniec, ancien président des EspacesImmobiliers de BNP Paribas et ex DGadjoint de Marignan Immobilier, de Jean-ne Massat et de Denis Fayolle.Démarrage en forme de prototype avectrois programmes: un à Clamart (résidenceparc de la Maison Blanche, par Quanim), lesecond est un EHPAD à Soisy-sur-Seine (parDomus Vi) et le troisième est situé àPuteaux (Quanim également). Ce choixd’une offre restreinte est délibéré. Il vise àpermettre d‘ajuster les réglages du siteinternet avant de passer à une vitesse supé-rieure; Jean-Claude Szaleniec prévoit eneffet de proposer une gamme de 100 pro-grammes en ligne d’ici la fin de l’année.Quels services?Le site Habiteo.com permet de visualiserdeux types d’informations. Il propose unevisite virtuelle de l’immeuble avec unesélection des appartements mis en vente. Ilassure également la mise en ligne desinformations sur le quartier: écoles, équi-pements publics, transports… ainsi que desinformations statistiques sur la commune(population, taxe foncière, taux de réussiteau Bac…). À destination des investisseurs,on y trouvera aussi des grilles de loyers.Lorsque l’acquéreur potentiel a fait sonchoix, il peut utiliser le tutoriel qui luiexplique les mécanismes du contrat devente, qui est un contrat classique de ven-te en l’état futur d’achèvement. Il a accès àtous les documents requis par la loi, y com-pris ceux qui ont été ajoutés par la loiALUR, comme le nombre total de lots dela copropriété. Dûment renseigné, l’acqué-reur peut alors signer en ligne le contratpréliminaire. Il doit transmettre en ligneles pièces justificatives requises par le pro-moteur.Le dossier est alors validé par le promoteurqui l’édite et renvoie à l’acquéreur l’exem-plaire par lettre recommandée avecdemande d’avis de réception, afin de fairecourir le délai de rétractation.Lorsque le client a téléchargé l’ensembledes pièces justificatives, il peut verser ledépôt de garantie. Spécificité du site, il estfixé systématiquement à 800€ (ce qui évi-te les problèmes de plafond de paiementpar carte) et payé par empreinte de cartebancaire. La somme est débitée lorsque lepromoteur a signé le contrat et l’a adresséau client. Le montant est versé sur lecompte séquestre de la banque ou dunotaire.Pour un programme qui s’accompagne dela signature d’un bail commercial (commecelui de Soisy-sur-Seine puisqu’il s’agit d’unEHPAD), il est possible de visualiser lecontrat de bail commercial.Habiteo.com est proposé par la sociétéImmo Digital Services, détenue en majoritépar les trois fondateurs et créée endécembre2013.Quelle rémunération?Les recettes viennent de trois sources. Lapremière est la vente au promoteur d’unsystème modélisé de mise en ligne du pro-gramme. Le tarif est de 5000€ HT(+100€ par lot au-delà de 50 lots).La seconde est liée à la vente d’un lot parHabiteo.com. Dans ce cas, la société estrémunérée au titre d’un mandat de vente.Pour le programme Domus Vi parexemple, le mandat prévoit une rémuné-ration de 10%. Sur ce montant, Habiteorétrocède 5% à l’acquéreur sous forme derabais sur le prix de vente. (Le site internetpermet de visualiser pour chaque apparte-ment un prix barré et le prix demandé àl’acquéreur).Une troisième source de recettes se pré-sente lorsque le promoteur souhaite utili-ser le système modélisé mis au point parHabiteo, pour son propre réseau de vente.Il est alors facturé un forfait de 290€ surla réservation d’un lot.Ce service de mise en ligne d’informationdétaillé dispense-t-il de la visite sur place,traditionnellement recommandée à l’ac-quéreur? Jean-Claude Szaleniec expliqueque le client qui souhaite obtenir un ren-Un nouveau service de vente de logements en ligneJean-Claude Szaleniec a lancé le 19 mai Habiteo.com, premier site devente en ligne d’appartements neufs. Rencontre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTREdez-vous peut naturellement l’obtenir. Uneligne téléphonique est à disposition duclient.Ce service permet au promoteur de dispo-ser d’un nouveau canal de vente et doncd’atteindre plus rapidement le pourcenta-ge de ventes nécessaires au lancementeffectif de son programme.La vente par internet a déjà été testée il ya quelques années par Meunier Habitatpour deux programmes dans les Hauts deSeine et, plus récemment par Icade pourun programme dans le XIXearrondisse-ment de Paris, mais c’est la première foisqu’une société propose ce service pour plu-sieurs promoteurs.Pour son démarrage, Habiteo se consacretotalement à la vente d’appartementsneufs, mais n’exclut pas à terme d’élargirla gamme d’investissements proposés,notamment en l’étendant à la vente enl’état futur de rénovation, car les tech-niques de vente sont similaires. ●Vive critique sur les honoraires dessyndicsL’ARC et l’UFC Que Choisir ont publié le 15mai une analyse de leur enquête sur lescontrats de syndics et déplorent la présencede nombreuses clauses abusives ou illicites. Les associations dénoncent par exemple lapersistance d’une différence de tarif d’hono-raires suivant que le syndicat accepte ou nonle principe du compte bancaire séparé. Ellescritiquent également la présentation decontrats “tout compris” qui comportent enréalité une liste abondante de prestationsparticulières facturées séparément.S’agissant des clauses abusives, l’étude en adénombré en moyenne 17 par contrat sur les7 contrats étudiés.Certains contrats n’appliquent pas la règle dela loi ALUR qui impose d’une part de suppri-mer du contrat de syndic la référence tarifai-re aux travaux hors budget et d’autre partd’exprimer cette rémunération en pourcen-tage HT des travaux et avec un barèmedégressif suivant le montant des travaux.L’ARC et l’UFC demandent en conséquenceau Gouvernement de prendre rapidementles décrets d’application de la loi ALUR. Pourles tarifs de vacation, elles demandent parexemple qu’il soit mis fin à la pratique “touteheure commencée est due” et que le recoursaux vacations soit limité aux seules presta-tions au contenu imprévisible.