dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 561 du 27 mai 2014

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Retard de livraison d’un immeuble. Charge de la franchise du loyer? / Une QPC irrecevable sur les baux commerciaux
Copropriété : Préposé du syndic: notion applicable même sans contrat de travail / Mandat des copropriétaires / Rémunération de
l’administrateur provisoire / Rôle de l’administrateur provisoire /
Réduction des voix du copropriétaire majoritaire
Vente : L’acquéreur peut-il obtenir une indemnité d’assurance pour un sinistre antérieur à la vente ?
– 4 – Au Parlement –
Les députés adoptent la proposition de loi sur la SEM à opération unique
Résidences de tourisme / Immeubles en état de péril / Rénovation urbaine
/ Loi littoral et loi montagne / Expulsion sans relogement?
– 5 – Propositions de loi –
ZAC de Gerland à Lyon / Contrôle des climatiseurs / Part variable de TEOM
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Rencontre –
La FNAIM Grand Paris étoffe son observatoire des charges de copropriété

Le bilan de l’arrêté du 25janvier2013qui réglemente l’éclairage nocturne desbureaux est consultable sur le site internetdu ministère de l’écologie (voir p.6).Yves Colcombetest nommé président de l’Agen-ce publique pour l’immobilier de la justice (p.7).Le député Lionel Luca a déposé une pro-position de loi pour renforcer les obligationsde contrôle des climatiseurs(p.7).Thierry Braillard souhaite par une proposi-tion de loi sécuriser les transactions qui ont eulieu sur le site de laZAC Gerlandqui seraientcontestées pour défaut de déclassement expli-cite des terrains du domaine public (p.5).la ministre du logement a évoqué la prépa-ration d’une circulaire sur la loi littoral(p.5).Les députés ont adopté une propositionde loi qui crée une nouvelle catégorie deSEM: lasociété d’économie mixte à opéra-tion unique (p.4).2084eurosen 2013: c’est le montantmoyen des charges de copropriété (hors tra-vaux) pour un logement en Ile-de-France,selon l’observatoire des charges de copro-priété de la FNAIM Grand Paris (p.8). Lepremier poste de dépense est celui duchauffage qui occupe 21,8% des charges.La Cour de cassation a rejeté une deman-de de QPC portant sur le régime des bauxcommerciaux.Elle a en revanche transmisau Conseil constitutionnel une questionrelative à la non-application de la réductiondes voix du copropriétaire majoritaireauxorganismes HLM (p.3).Rigueur en copropriétéSa Cour de cassation a rendu en mai une série d’arrêts sur lacopropriété. Dans deux décisions, elle interprète les textes avecrigueur, dans un sens protecteur du copropriétaire. Le premierarrêt concerne la notion de “préposé” du syndic au sens de l’ar-ticle 22 de la loi de 1965. Il considère qu’une personne qui n’estpas salariée du syndic mais qui se comporte vis-à-vis des tierscomme un préposé (en émettant des factures, en effectuant desactes de gestion incombant au syndic…) doit être considérée com-me un préposé (p.2). En conséquence, cette personne n’est pashabilitée à recevoir des mandats de copropriétaires pour voter àl’assemblée. Cette solution permet de faire obstacle à un éventuelcontournement de la loi consistant à faire assurer des tâches ordi-nairement confiées à un salarié, à un tiers lié par un contrat de pres-tation de services.Le second arrêt concerne également la délégation de vote. Un pro-fessionnel, titulaire d’un mandat de gestion du patrimoine immo-bilier d’un copropriétaire, soutenait que l’étendue de ce mandat leplaçait dans une situation différente du syndic et que ne pas repré-senter son mandant aurait pu contrevenir aux stipulations de sonmandat. La Cour de cassation, qui n’a pas admis ce raisonnement, ajugé au contraire que ce mandataire ne pouvait pas recevoir demandat pour voter à l’assemblée au nom du copropriétaire.Par ailleurs, dans une autre décision, où elle était saisie d’une ques-tion prioritaire de constitutionnalité, la Cour de cassation a renvoyéla question au Conseil constitutionnel. Il s’agissait de vérifier laconstitutionnalité d’un article du CCH qui écarte l’application del’article22 de la loi de 1965 lorsqu’il s’agit d’un organisme HLM. Cetarticle qui écarte pour les bailleurs sociaux la règle de réduction dunombre de voix du copropriétaire majoritaire sera donc examinépar le Conseil constitutionnel et pourrait être jugé comme portantune atteinte excessive au droit de propriété.La ministre du logement commence à préciser ses objectifs. À l’oc-casion d’une rencontre au Conseil national de l’habitat le 22mai,elle a évoqué ses priorités: relancer la construction et la rénovationdes logements et redonner du pouvoir d’achat aux Français. SylviaPinel a donné des indications sur le calendrier de parution desdécrets d’application de la loi ALUR qu’elle juge prioritaires (lirep.5). La question de la rénovation énergétique devrait revenir dansl’actualité dans le cadre du projet de loi sur la transition énergé-tique que prépare sa collègue du ministère de l’écologie. Les décretsconcernant les syndics et les agents immobiliers sont aussi mention-nés. Quant à l‘encadrement des loyers, la ministre vise une entréeen vigueur à l’automne pour l’Ile-de-France. À suivre. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 56127MAI2014ISSN1622-141914EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Retard de livraison d’un immeuble. Charge dela franchise du loyer? / Une QPC irrecevable sur les baux commerciauxCopropriété: Préposé du syndic: notion applicable même sanscontrat de travail / Mandat des copropriétaires / Rémunération del’administrateur provisoire / Rôle de l’administrateur provisoire /Réduction des voix du copropriétaire majoritaireVente: L’acquéreur peut-il obtenir une indemnité d’assurance pourun sinistre antérieur à la vente?- 4 -Au Parlement-Les députés adoptent la proposition de loi sur la SEM à opération uniqueRésidences de tourisme / Immeubles en état de péril / Rénovation urbaine/ Loi littoral et loi montagne / Expulsion sans relogement?- 5 -Propositions de loi-ZAC de Gerland à Lyon / Contrôle des climatiseurs / Part variable de TEOM- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Rencontre-La FNAIM Grand Paris étoffe son observatoire des charges de copropriétéSOMMAIREEDITORIAL
27mai 20142JURIShebdoimmobilier••BAUXCOMMERCIAUX- COPROPRIÉTÉBaux commerciauxRetard de livraison d’unimmeuble. Charge de la franchisede loyer?(CA Paris, Pôle 4, ch. 5, 14mai2014,n°12/16862)Une SCI avait vendu un immeuble debureaux qui devait être livré le 30sep-tembre 2008. L’acquéreur avait conclu desbaux commerciaux pour une durée fermede 6 ans à compter de la livraison en accor-dant une franchise de loyer de 5 mois. Or lalivraison avait été repoussée au 15janvier2009. L’acquéreur demandait à la SCI rem-boursement partiel de la franchise de loyer.L’affaire avait donné lieu à un arrêt de cas-sation. La cour d’appel de Paris, en tant quecour de renvoi, statue notamment sur laquestion de la franchise de loyer. Elledéboute l’acquéreur de sa demande:“Whiteco [acquéreur] fait valoir la clause:“dans l’hypothèse où des réductions oufranchises de loyers et/ou de chargesseraient consenties par rapport aux minimaprévus au sous-paragraphe 3.1, elles serontsans incidence sur le montant des sommesdues par le vendeur à l’acquéreur au titrede la présente garantie locative”.Considérant […] qu’il résulte de la clause degarantie […] que celle-ci est attachée à lalocation et que son obtention n’est prévueque pour le cas où l’immeuble ne serait pasintégralement loué;- qu’au regard de son emplacement, la clau-se précitée relative aux “réductions et fran-chises” concerne les modalités de calcul dela garantie et non pas ses conditions d’ob-tention,- qu’il n’est pas contesté que la franchise deloyers a pour contrepartie l’impossibilitépour le preneur de résilier les baux avantl’issue de la deuxième période triennale.Par ailleurs, Whiteco ne saurait arguer quela prise d’effet des baux doit s’apprécier auregard de la date du paiement des loyersalors que, même si elle en a contesté lemontant, elle a toujours admis l’attributionà la SCI d’un “prix complémentaire” au prixde vente, lequel était contractuellementsoumis à la réalisation des deux conditionscumulatives de “constatation de l’achève-ment de l’immeuble” et de “baux signés etayant pris effet au plus tard le 28février2009”.Enfin, elle ne démontre pas que la SCI seserait engagée à prendre en charge cettefranchise […]La société Whiteco sera déboutée de sademande de condamnation de la SCI à luipayer la somme de 595693 TTC au titrede la franchise de loyers consentie par elle àla société France Télécom”.Observations:L’acquéreur avait consenti àson locataire une franchise de loyer de 5mois en échange de la signature d’un bailferme de 6 ans. Le locataire avait doncrenoncé à sa faculté de donner congé auterme de la première période triennale. Lalivraison de l’immeuble ayant pris duretard, il se posait donc la question desavoir si le vendeur devait être condamnéà la prise en charge de la franchise deloyer. La cour d’appel ne l’a pas admis, enrelevant que la garantie accordée par levendeur était liée à la location de l’im-meuble mais non au versement du loyer.CopropriétéPréposé du syndic: notion appli-cable même sans contrat de travail(Cass. Civ. 3e, 7mai2014, n°550, FS-P+B,rejet, pourvoi n°13-11743)Des copropriétaires contestaient la facultépour un représentant du syndic de recevoirdes mandats de vote. La difficulté tenait àce que ce représentant n’était pas salarié dusyndic. Fallait-il le considérer toutefois com-me un “préposé” au sens de l’article 22 al. 4de la loi de 1965? La Cour de cassationapprouve la cour d’appel d’avoir étendu lanotion de préposé à ce représentant nonsalarié:“Mais attendu d’une part, qu’ayant relevéque des bons à payer ou factures établis àl’entête de la société Sogire portaient, sousla mention “visa du directeur” le nom et lasignature de MmeL., que celle-ci avait émisdes bons de commande ou qu’elle étaitmentionnée sur des factures de fournisseursde la copropriété en qualité de “contact” etque la société Sogire avait indiqué auxcopropriétaires que MmeL. avait été chargéede commander des boîtiers d’ouverture àdistance de la barrière de l’immeuble, lacour d’appel a pu retenir que, si aucuncontrat de travail ne les liait, MmeL. tra-vaillait pour le compte de la société Sogire,exécutait ses ordres, accomplissait pour soncompte des actes de gestion incombant ausyndic et se comportait à l’égard des tiers etdes copropriétaires, comme la préposée dusyndicet en a exactement déduit qu’elleétait la préposée du syndic et ne pouvait, encette qualité, recevoir de mandat pourvoter à l’assemblée générale”. Le pourvoiest rejeté.Observations:Comme le précédent, cetarrêt confirme l’interprétation rigoureuseque donne la Cour de cassation à l’interdic-tion faite au syndic et à ses proches derecevoir un mandat pour voter à l’assem-blée. D’après l’article 22 al. 4, l’interdictions’étend notamment aux “préposés” du syn-dic. Une réponse ministérielle a estimé quedes concierges ou gardien d’immeublesn’ayant pas de lien juridique de subordina-tion avec le syndic, l’interdiction de recevoirdes mandats ne les concernait pas (JOAN Q19 fév. 1996). Solution confirmée par lacour d’appel de Versailles (24 nov. 2003).L’interdiction s’applique aussi à l’adminis-trateur provisoire (Civ. 3e, 18 fév. 2004). Les salariés sont incontestablement despréposés. Mais dans cette affaire, la per-sonne en cause n’était pas titulaire d'uncontrat de travail. La nouveauté de l’arrêtrapporté est qu’il étend l’interdiction à unepersonne qui n’est pas salariée mais qui secomporte vis-à-vis des tiers comme un pré-posé (émission de commandes, mention deson nom sur des factures de fournis-seurs…).Mandat des copropriétaires(Cass. Civ. 3e, 7mai2014, n°548, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°12-26426)Un jugement avait annulé une assembléeau motif qu'un préposé du syndic avait étédésigné comme mandataire de 14 copro-JURISPRUDENCEBaux commerciaux. Une QPCirrecevableUn requérant avait posé une questionprioritaire de constitutionnalité sur lesarticles L 145-1 et suivants du code decommerce. Elle est jugée irrecevable:“Mais attendu que la question posée, quivisel’ensemble des articles du code decommerce relatifs au statut des bauxcommerciaux, comportant des disposi-tions multiples, sans que celles spéciale-ment applicables au litige soient identi-fiées et confrontées à des droits et libertésgarantis par la Constitution, ne permetpas à la Cour de cassation d’exercer soncontrôle sur l’applicabilité au litige desdispositions critiquées et sur le caractèresérieux de la question”.La question n’est donc pas renvoyée auConseil constitutionnel.Il résulte de cette décision que, pourqu’elle puisse être examinée par la Courde cassation, la question posée doit êtreplus précise et les articles contestés se rap-porter au litige en cause.(Cass. Civ. 3e, 5mai2014, n°718 FS-P+B,n°14-40013, non-lieu à renvoi)
priétaires. Le syndicat des copropriétairesavait quelques mois plus tard révoqué lesyndic dont le mandat n’était pas arrivé àterme. Le syndic réclamait des dommages-intérêts au syndicat. La cour d’appel quiavait admis cette demande voit son arrêtcassé:“Attendu que pour accueillir la demandel’arrêt retient que le fait pour le syndicd’avoir fait représenter par l’un de ses pré-posés quatorze mandants auxquels il étaitlié, dans le cadre de son activité de gestion-naire de patrimoine immobilier, par uncontrat de mandat qui excédaitla repré-sentation aux assemblées générales neconstitue pas une infraction à l’article 22 dela loi du 10juillet 1965 et qu’à l’inverse, lefait pour le gestionnaire de biens de délé-guer à un tiers les votes de certains de sesmandants aurait pu contrevenir aux stipula-tions de son mandat de gestion;Qu’en statuant ainsi, la cour d’appel a violé[l’article 22, alinéa4 de la loi du 10juillet1965]. Par ces motifs, casse”.Observations:Par cet arrêt, la Cour de cas-sation statue sur deux points.1. La révocation du mandat du syndic. Lemandat peut toujours être révoqué par lemandant, en application de la règle dedroit commun de l’article 2004 du codecivil. Mais la révocation abusive permet ausyndic d’obtenir des dommages-intérêts. Larévocation avant terme peut intervenirsans indemnité si le syndicat démontre quele syndic a manqué à ses obligations (Civ.3e, 27avril 1988). En l’espèce, la révocationétait fondée sur la délivrance de déléga-tion de vote par certains copropriétaires àun préposé du syndic, en violation de l’ar-ticle 22 al. 4 de la loi de 1965. La révoca-tion est donc validée.2. La faculté de consentir une délégationde vote.L’article 22 interdit au syndic de recevoirun mandat pour représenter un coproprié-taire à l’assemblée. L’interdiction s’étend àson conjoint, son partenaire et ses prépo-sés. Dans cette affaire, il était soutenu quele mandataire disposait d’une mission pluslarge que celle de voter à l’assemblée car ilétait titulaire d’un contrat de gestion depatrimoine immobilier. La Cour de cassa-tion n’a pas admis cette interprétation,confirmant la rigueur de la jurisprudencedans l’interprétation de l’article 22 al. 4. Laloi ALUR a d’ailleurs renforcé l’interdictionen visant par exemple le cas où un salariédu syndic est lui-même copropriétaire.Même dans ce cas, il ne peut recevoir demandat de vote d’autres copropriétaires.A retenir:Le syndic ne peut recevoir dedélégation de vote d’un copropriétaire,même s’il est titulaire d’un mandat de ges-tion du patrimoine immobilier de cecopropriétaire.Rémunération de l’administra-teur provisoire. Recours(Cass. Civ. 3e, 7mai2014, n°551, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°13-10943)À la suite de la désignation d’une personnecomme administrateur provisoire d’unecopropriété, une ordonnance avait fixé sarémunération. Mais 5 copropriétaires et lesyndicat avaient contesté cette décision. Ilse posait la question de la recevabilité de cerecours, admis par la cour d’appel. L’admi-nistrateur invoquait deux argumentscontraires: le délai pour exercer le recourset la faculté pour les copropriétaires d’en-gager le recours. Si la Cour de cassation arejeté le premier argument, elle a accueillile second.“Mais attendu qu’ayant relevé que la signi-fication de la décision au syndicat descopropriétaires, effectuée par M. B. par LRAR postée le 21février 2012, n’avait pastouché son destinataire, la cour d’appel ena exactement déduit que le délai d’un moisn’avait par couru et que le recours formépar le syndicat des copropriétaires le 23avril2012 était recevable;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé[…]Vu l’article 15 de la loi du 10juillet 1965,ensemble l’article 714 du code de procédu-re civile;Attendu que pour déclarer recevable lerecours formé par cinq copropriétaires, lepremier président de la cour d’appel retientque la décision de fixation de la rémunéra-tion de M. B. peut être frappée de recourspar tout intéressé et qu’en qualité de copro-priétaires, ils sont intéressés et à ce titrerecevable en leur recours;Qu’en statuant ainsi, alors que seul le syn-dicat des copropriétaires a qualité pour agiren justice au nom de la collectivité descopropriétaires, la cour d’appel a violé lestextes susvisés”.L’arrêt est cassé sans renvoi.Observations:Il résulte de l’article 15 de laloi de 1965 que certaines actions ne peu-vent être engagées que par le syndicat,d’autres peuvent l’être conjointement parle syndicat et les copropriétaires, les der-nières ne peuvent être engagées que parles copropriétaires eux-mêmes. L’actionvisant à contester une ordonnance fixantla rémunération de l’administrateur provi-soire, relève de la première catégorie. Enconséquence, les copropriétaires sont irre-cevables à agir directement. L’action dusyndicat est admise par ailleurs pour ladéfense des intérêts collectifs (pour obtenirpar exemple la cessation de travaux irrégu-liers, CA Paris, 26 sept. 2002).Concernant le délai de recours, l’arrêt d’ap-pel avait indiqué que la LR n’avait pas étéretirée par le syndic, ce qui n’avait pas per-mis de faire courir le délai de recourscontre l’ordonnance de taxe, délai d’unmois prévu par l’article 714 du code deprocédure civile. Cette solution est doncconfirmée par la Cour de cassation.Rôle de l’administrateur provi-soire d’un lot. Obtenir une expul-sion?(Cass. Civ. 3e, 7mai2014, n°559, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°13-10943)A la demande du syndicat des coproprié-taires, une personne avait été désignéecomme administrateur provisoire d’un lotde copropriété avec mission d’administrer lebien et notamment d’apurer les dettes etles charges. Elle avait assigné un occupant,pour obtenir son expulsion. Celui-ci contes-27mai 20143JURIShebdoimmobilier••COPROPRIÉTÉ- VENTEJURISPRUDENCECopropriété. Vers une QPC surla réduction du nombre de voixdu majoritaireLa loi de 1965 prévoit une réduction dunombre de voix du copropriétaire majori-taire (art. 22 I al. 2). Or cette dispositionne s‘applique pas à un organisme HLM(art. L 443-15 al. 4 du CCH). La Cour decassation a estimé qu’il y avait lieu detransmettre cette question au Conseilconstitutionnel:“Attendu que la question posée présenteun caractère sérieux, en ce que le textecontesté, disposant que la réduction devoix du copropriétaire majoritaire à lasomme des voix des autres copropriétairesprévue par l’article 22, al. 2, de la loi du10juillet 1965 ne s’applique pas à l’orga-nisme d’HLM vendeur, permet à ce der-nier d’imposer ses décisions à l’ensembledes autres copropriétaireschaque foisque la loi requiert un vote à la majoritédes voix des copropriétaires présents oureprésentés, et pourrait être considérécomme portant une atteinte excessive àleur droit de propriété”.La question est donc renvoyée au Conseilconstitutionnel.(Cass. Civ. 3e, 16mai2014, n°800 FS-P+B,n°14-40015, renvoi)
27mai 20144JURIShebdoimmobilier••VENTEA L’ASSEMBLÉEDÉBATStait la validité de l’action mais la Cour decassation confirme la décision d’appel quiavait admis le recours:“Mais attendu qu’ayant relevé que l’admi-nistrateur provisoire était chargé de l’admi-nistration active et passive du lot, la courd’appel a exactement retenu que cet admi-nistrateur tenait de son mandat judiciairele pouvoir de poursuivre seul, l’expulsiond’un occupant sans droit ni titre et le paie-ment d’une indemnité d’occupation;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.Observations:Le droit de l’occupant d’unlot en cause état contesté. L’occupantdemandait à payer les charges mais sansprouver son droit de propriété. Le syndicatavait donc obtenu la désignation d’unadministrateur provisoire sur le lot liti-gieux. La Cour de cassation confirme enconséquence la faculté pour l’administra-teur d’engager une action pour obtenirl’expulsion de cet occupant.VenteL’acquéreur peut-il obtenir uneIndemnité d’assurance pour unsinistre antérieur à la vente?(Cass. Civ. 3e, 7mai2014, n°596, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°13-16400)Une maison avait été venue en 2007. Lesvendeurs avaient transmis aux acquéreurscopie d’une lettre adressée au maire en2005 signalant des fissures à la suite d’unepériode de sécheresse. En 2008, la commu-ne avait été reconnue en état de catas-trophe naturelle. Les acquéreurs avaientalors assigné l’assureur des vendeurs pourobtenir le paiement de travaux de repriseet des dommages-intérêts. L’arrêt d’appelqui avait rejeté leur demande est cassé:“Vu les articles L 125-1 et L 121-10 du codedes assurances […]Attendu que pour débouter les époux D.,l’arrêt retient que le bénéficiaire de l’in-demnité d’assurance est le propriétaire dubien au moment du sinistre, la transmissionde plein droit de l’assurance au profit del’acquéreur n’ayant d’effet que pour lessinistres postérieurs à la vente, qu’en l’es-pèce, le sinistre résulte des mouvements deterrains différentiels consécutifs à la séche-resse et à la réhydratation des sols de juilletà septembre2005, époque à laquelle lesépoux D. n’étaient pas les propriétaires del’immeuble sinistré et qu'en l’absence deconvention de transfert aux époux D. dubénéfice de l’indemnité d’assurance devantrevenir à leur vendeur, les acquéreurs nepouvaient demander à la société MMA lepaiement d’une indemnité;Qu’en statuant ainsi, alors que, sauf clausecontraire, l’acquéreur d’un immeuble aqualité à agir en paiement des indemnitésd’assurance contre l’assureur des vendeursgarantissant les risques de catastrophenaturelle, même pour les dommages nésantérieurement à la vente, la cour d’appela violé les textes susvisés:Par ces motifs: casse”.Observations:L’article L 125-1 du code desassurances concerne l’assurance contre lerisque des catastrophes naturelles. L’articleL 121-10 prévoit que “En cas […] d'aliéna-tion de la chose assurée, l'assurance conti-nue de plein droit au profit […] de l'acqué-reur”. La cour d’appel avait jugé que le cri-tère qui permet de savoir à qui revient l’in-demnité d’assurance est la date du sinistre.Le sinistre en cause, la sécheresse, remon-tant à 2005, soit avant la vente elle en avaitdéduit que l’indemnité ne pouvait pas êtreattribuée à l’acquéreur. Ce raisonnementest censuré au motif que l’acquéreur a qua-lité pour agir contre l’assureur du vendeur,même pour les dommages nés avant lavente (sauf clause contraire).André Vallini, secrétaire d’État chargé de laréforme territoriale, a défendu devant lesdéputés la proposition de loi tendant à créerdes sociétés d’économie mixte à opérationunique (JO AN déb. 8mai, p.2914).Le texte a déjà été voté au Sénat le11décembre2013. André Vallini expliqueque les élus sont dans l’attente d’outils inno-vants permettant de “bénéficier du savoirfaire du secteur privé sans, pour autant, sepasser d’une vraie maîtrise et d’un réelcontrôle démocratique des conditions defonctionnement de ces services publicslocaux” (p.2915). Cette nouvelle catégoriede SEM s’inscrit dans la gamme des entre-prises publiques locales.Un nouvel article L 15451-11 du code géné-ral des collectivités territoriales doit préciserqu’une collectivité territoriale ou un groupe-ment de collectivités peut créer, avec aumoins une personne privée, sélectionnéeaprès une mise en concurrence, une SEM àopération unique. Son objet sera la réalisa-tion d’une opération de construction, delogement ou d’aménagement, soit la ges-tion d’un service public, soittoute autreopération d’intérêt général. L’attributairepressentidevra intégrer la SEM créée dans lemême temps par la collectivité publique quia lancé la procédure.Cette SEM aura le statut d’une SA, maispourra ne comporter que deux actionnaires.La collectivité détiendra entre 34 et 85% ducapital (et 34% au moins des voix). La per-sonne privée ne pourra pas avoir moins de15% du capital.André Vallini ajoute que cela permettra uncontrôle étroit de l’opération de servicepublic, une implication accrue dans la gou-vernance par le donneur d’ordre et l’opéra-teur ainsi que le recours à l’expertise d’unpartenaire économique et le partage desrisques avec lui.L’innovation de cette SEM est d’autoriser unpartenaire privé à détenir une part majori-taire du capital de la société. Mais la per-sonne publique détiendra au moins uneminorité de blocage de 34%. En commission,il a été précisé que l’objet de la SEM ne pour-ra pas être modifié au cours de son existence.Erwann Binet, rapporteur, ajoute que l’origi-nalité de cet outil est d’organiser une procé-dure de mise en concurrence, non pour l’at-tribution du contrat à la société mais pour lechoix de la personne privée qui participera àla future société. La société est dissoute à lafin du contrat.Pour le choix du partenaire privé, contraire-ment au texte voté au Sénat, la commissiona prévu qu’il serait sélectionné dans le strictrespect des procédures de mise en concur-rence existantes.André Vallini annonce par ailleurs pour lemois de juillet un projet de loi d’habilitationportant des mesures de simplification avecune réforme du code des marchés publics(p.2926).A l’article 1erqui définit la SEM à opérationunique, Erwann Binet a fait adopter unamendement (n°9) qui précise que la créa-tion de cette structure de droit privé ne pou-vait conduire à déléguer à une personne pri-vée une mission de souveraineté (votep.2927). Valérie Rabaut a soutenu un amen-dement (n°31) pour qu’une partie de l’exé-cution de l’objet de la SEM soit confiée à desPME, mais elle l’a finalement retiré.L’ensemble du texte a été voté (p.2935). SEM à opération uniqueUne proposition de loi, votée par les députés, crée une nouvelle catégorie de SEM.
27mai 20145JURIShebdoimmobilier••Résidences de tourismeGeorges Labazée a interrogé la secrétaired’État chargée du numérique sur les diffi-cultés rencontrées par les propriétaires quiont investi dans des résidences de tourisme,lorsque l’exploitant ne loue pas les biensacquis. Axelle Lemaire répond, au nom deValérie Fourneyron, que certaines rési-dences ont été créées sans lien avec les réali-tés économiques du secteur. Elle indiqueque le Gouvernement pourrait renforcer lessanctions applicables à l’encontre des pro-moteurs qui ne respecteraient pas leur obli-gation d’information à l’égard des particu-liers. Pour défendre les bailleurs, il pourraêtre nécessaire de reprendre le texte sur laconsommation de Benoît Hamon (JO Sénatdéb. 7mai2014, p.3704).Rénovation urbaineEn réponse à la députée Marie-Louise Fort,la ministre de la ville, Najat Vallaud-Belka-cem, indique que l’illisibilité et la multiplica-tion des dispositifs ont conduit le Gouverne-ment à proposer une réforme de la politiquede la ville. L’objectif est de concentrer lesefforts sur les territoires qui en ont le plusbesoin. Les 1300 quartiers “cœur de cible”seront connus fin mai. Ces quartiers sontciblés à partir du critère unique du revenudes habitants. Parmi ces quartiers, 200seront désignés cet été, sur la base des pro-positions de l’ANRU, ils bénéficieront de5milliards d’euros de l’ANRU en 6 ans (JOAN déb. 30avril, p.2681).Cession de logements sociauxet exonération de taxe foncière Chantal Berthelot interroge le ministre dubudget sur la situation de communes quidoivent supporter des exonérations de taxefoncière à la suite de la cession par Icade en2009 de 35000 logements sociaux à la SNI etd’autres bailleurs. Si l’État compense l’exo-nération, il ne le fait que partiellement et demoins en moins.Christian Eckert rappelle que la loi definances pour 2010 a élargi la compensationpar l’Etat de l’exonération de taxe foncièreaux logements anciens acquis avec des prêtsà usage social alors que la compensationétait limitée antérieurement aux logementsacquis ou construits avec des PLAI et desPLUS. Mais les exonérations sont limitéeschaque année pour réaliser l’objectif d’équi-libre des enveloppes accordées aux collecti-vités territoriales. Toutefois, le Gouverne-ment veut renforcer la péréquation au béné-fice des collectivités dont les situations sontles plus tendues (JO AN Déb. 7mai, p.2832).Immeubles en état de périlDaniel Boisserie s’inquiète de la situation depetites communes rurales, qui doivent sup-porter des frais de sécurisation, voire dedémolition, de bâtiments en état de péril,dont les propriétaires n’ont pas les moyensd’assurer l’entretien. Sylvia Pinel lui répondque les communes peuvent solliciter lefonds d’aide au relogement d’urgence.L’ANAH peut attribuer une subvention auxcollectivités pour les travaux d’office horsurgence (50% de la dépense). De plus, la loiALUR prévoit un transfert automatique dela police spéciale du maire à l’EPCI. La com-mune peut aussi mettre en place une astrein-te envers les propriétaires indélicats (JO AN,déb. 7mai2014, p.2817).Loi littoral et loi montagneInterpellé par Pierre Morel-A-L’Huissier surla situation d’agriculteurs qui ne peuventconstruire dans un secteur proche d’un lacde montagne de plus de 1000 hectares, laministre du logement confirme que depuisla loi du 12juillet 2010, il convient d’appli-quer cumulativement la loi littoral et la loimontagne. Le projet doit respecter la loi laplus stricte, souvent la loi littoral. Un projetde circulaire est en préparation sur ce thème.En l’espèce, le projet stratégique du lac deNaussac en Lozère pourrait nécessiterquelques ajustements (JO AN Déb. 7mai,p.2818).Expulsion sans relogement?Arlette Grosskoft s’interroge sur la légalitédu communiqué du ministère du11mars2014 annonçant un report de la trê-ve hivernale au 31mars2014 alors que la loiALUR n’était pas encore publiée. Elle s’in-quiète de la situation d‘un bailleur qui nepeut obtenir l’expulsion d’un locataire enraison de la circulaire du 26octobre2012 quiinterdit l'expulsion sans relogement. Laministre répond que l’État assume les consé-quences de la non-exécution des décisionsd’expulsion en indemnisant les proprié-taires. Les deux instructions ont le mêmefondement: le préfet suspend la décisionA L’ASSEMBLÉEPROJETSDÉBATS❘◗Christine Carélya été élue le22mai2014 présidente de la chambreinterdépartementale des notaires de Paris.Elle succède à Christian Bénasse. Notaire àNogent-sur-Marne, Christine Carély estaussi vice-présidente de l’association Dina-mic, en charge des travaux du notariat surl’évolution des marchés immobiliers.Acteursd’expulsion pour permettre le relogementd’occupant de bonne foi qui a été reconnuprioritaire au titre du DALO. Si la suspen-sion se poursuit au-delà du délai légal, lepropriétaire est indemnisé (JO AN Déb.7mai, p.2819).Bornes électriquesLes députés ont adopté le 6mai une propo-sition de loi facilitant le déploiement d’unréseau d’infrastructure de recharge de véhi-cules électriques sur l’espace public. (JO ANdéb. 7mai, p.2899).>Les projets de la ministre dulogementSylvia Pineldans son discours au CNH le22mai a précisé ses objectifs.Pour relancer la construction et la rénova-tion, la ministre entend poursuivre la sim-plification des normes de construction(dans une interview aux Échos le 22mai,elle a cité l’autorisation de constructiond’un local à vélo de façon séparée du bâti-ment et la modification du seuil, actuelle-ment de 30% qui, en cas d’extension d’unpetit logement, impose de l’adapter à la RT2012.)La ministre a aussi fait part de sa détermi-nation à faire appliquer le seuil de 25% delogements sociaux. S’agissant de la performance énergétique,la ministre souhaite inscrire dans le projetde loi sur la transition énergétique l’idée de“profiter des grands travaux de rénovationd’un logement (changement de toit, amé-nagement de combles ou de garages) pouraméliorer leur performance énergétique”.La ministre mentionne les décrets de la loiALUR qu’elle juge prioritaires: - encadrement des honoraires de locationdes agences (dès cet été), - encadrement des loyers (à l’automne)pour une entrée en vigueur fin 2014 àParis et au fur et à mesure de la constitu-tion des observatoires en province;- tarifs des syndics (3etrimestre 2014);- lutte contre l’habitat indigne et préven-tion des expulsions (fin 2014 et début2015).(Discours du 22mai 2014).
27mai 20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations13mai2014AN, p.3832n°44969Michel Zumkeller,UDI, Territoire-de-BelfortFraude aux allocationslogementAffaires socialesLa Caisse nationale d'allocations familiales a amélioré ses résultats de luttecontre la fraude. Il y a eu 15011 cas de fraude en 2011 et 17974 en 2012 (+ 19,73%). Cela correspond à un préjudice financier de 120 millions d'euros.13mai2014ANp.3856n°52350François Loncle,SRC, EureRénovation de la Postede la rue du LouvreàParisCultureRéalisation de l'architecte Julien Guadet (début dela IIIeRépublique), la Poste du Louvre fait l'objetd'un projet de restructuration confié à DominiquePerrault. Un permis de construire a été délivré le15novembre 2013. Le grand hall sera réhabilité.Les modifications à la construction primitive sontacceptables et équilibrées et n'imposent pas unclassement.Le député relayait lesinquiétudes d'associationsde défense qui redoutentla dénaturation del'ensemble de l'immeuble.13mai2014ANp.3866n°28105Michel Liebgott,SRC, MoselleContrôle des assainisse-ments non collectifsÉcologieLa liste des dispositifs autonomes agréés est accessible sur le site :www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/dispositifs-de-traitement-agrees-r92.html. Ils possèdent le niveau 3 du marquage CE,c'est-à-dire que le laboratoire réalise les essais mais que le contrôle de fabri-cation est laissé à la responsabilité du fabricant.13mai2014ANp.3867n°31400Marion Maréchal-Le Pen,NI, VaucluseAssociations syndicaleslibres (ASL). Lien entrele paiement d'une rede-vance et l'usage d'unserviceÉcologieL'accord de chaque propriétaire est requis lors dela constitution de l'ASL. Mais une fois constituée,l'ASL s'impose à tous les propriétaires inclus dansson périmètre. Les droits et obligations sontattachés aux immeubles. Les redevances pour ser-vices rendus peuvent être modulées suivant l'in-térêt qu'y trouvent les propriétaires. Elles peuventêtre modifiées dans le cadre de leur révisionannuelle.La réponse évoque le casparticulier de l'ASL ducanal de Carpentras quimodule la taxe d'ar-rosage suivant l'usageeffectif de l'arrosage parle propriétaire.13mai2014ANp.3882n°50572Laurence Abeille,Écologiste, Val-de-MarneÉclairage nocturne desbâtiments non résiden-tielsÉcologieLe bilan de l'arrêté du 25 janvier 2013 est consultable sur www.developpe-ment-durable.gouv.fr/Eclairage-des-bureaux-des-vitrines.html. Le contrôle del'application de cet arrêté relève des maires, sauf pour les installations com-munales, où le contrôle relève de l'Etat. Des courriers de rappel ont étéadressés aux maires et présidents des Fédérations professionnelles.13mai2014ANp.3916n°46453Jean-Michel Vil-laumé,SRC, Haute-SaôneConstruction par uncouple sur le terrainappartenant en propreà l'un des conjointsJusticeSi une maison est construire sur le bien propred'un des époux, elle constitue un bien propremême financée par des deniers communs. Maisl'autre conjoint peut obtenir une indemnisationpar une récompense. Elle est faite en fonction dela dépense faite et du profit subsistant.Il n'est donc pas néces-saire de modifier la loi(art. 1469 et 1479 ducode civil) conclut laréponse.13mai2014ANp.3916n°15136Dominique Dord,UMP, SavoieClauses abusives dansles contrats de syndicsLogementL'article 18-1-1 de la loi du 10juillet 1965, modifié par la loi ALUR prévoitune rémunération forfaitaire du syndic. Un décret fixera la rémunération quipeut être accordée pour les prestations annexes. Le contrat de syndic devraaussi respecter un contrat-type fixé par décret. Ces mesures devraient intro-duire une plus grande transparence dans les tarifs.13mai2014AN, p.3917n°17864Sébastien Denaja,SRC, HéraultProcédure du man-dataire ad hoc encopropriétéLogementLa loi ALUR a amélioré la procédure de désigna-tion du mandataire ad hoc.Les créanciers et le syndic sont incités à déclencherla procédure puisqu'ils ne supportent plus forcé-ment les frais de procédure, le maire peutdéclencher la procédure, le syndic est tenu detransmettre au mandataire toutes les pièces quilui sont nécessaires.La réponse reconnaîtque cette procédure estactuellement peu util-isée.13mai2014AN, p.3921n°36710Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleClôturesLogementLes dispositions du PLU ne peuvent porter atteinteau principe de la liberté de se clore. Il ne peutdonc pas interdire les clôtures ni les soumettre àconditions excessives.Réf. de jurisprudence:CE, 29 décembre 1993.13mai2014ANp.3921n°40838André Chassaigne,GDR, Puy-de-DômeContrôle des places destationnementLogementLors de la délivrance du permis de construire, l'article 12 du PLU relatif auxrègles de stationnement doit être respecté. Des modalités alternatives sontpossibles (obtention d'une concession dans un parc public ou privé, paiementd'une participation à la commune). Mais si les places de stationnement sontensuite dissociées du logement lors de la location, aucune action ne peutêtre entreprise.15mai2014Sénatp.1148n°7598Claude Dilain,PS, Seine-Saint-DenisAssurancedes copro-priétésLogementLa loi du 24 mars 2014oblige tout copropriétaire à s'assureren tant qu'occu-pant ou non-occupant. Chaque syndicat doit aussi s'assurer. Tout coproprié-taire qui a essuyé un refus d'assurance peut saisir le bureau central de tarifi-cationqui fixe le montant de la prime moyennant laquelle l'entreprise esttenue d'assurer le risque proposé.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
27mai 20147JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSMÉRITECabinets ministérielsBudget: Sont nommés au cabinet deChristian Eckert: Gaël Perraud(conseillerfiscal), Pierre Collin(conseiller spécial fisca-lité), Harold Huwart(conseiller social),Jean-Pierre Testaud(conseiller synthèsedes dépenses) et Sébastien Bakhouche(conseiller synthèse des recettes). (Arrêtésdes 6 et 7mai2014, J.O. du 13mai, @).Economie: Gaël Perraudest nomméconseiller fiscal au cabinet de Michel Sapin etMorgan Delaye, conseiller comptes sociaux.(Arrêté du 7mai2014, J.O. du 13mai, @).Culture: Laurence Engelquitte ses fonc-tions de directrice du cabinet d'Aurélie Filip-petti. (Arrêté du 15mai2014, J.O. du 16, @).Justice: Anne Berriatest nommée directri-ce adjointe du cabinet de Christiane Taubira.(Arrêté du 14mai2014, J.O. du 17mai, @).Affaires culturellesChristelle Creff-Walravensest nomméedirectrice régionale des affaires culturellesde Bourgogne.(Arrêté du 3avril 2014, J.O. du 13mai, @).Organismes publicsAgence publique pour l'immobilier de lajustice: Yves Colcombet(Cour descomptes) est nommé président. (Décret du15mai2014, J.O. du 17mai, p.8181).Conventions collectivesCAUE : L'avenant n°17 du3décembre2013, relatif à l'augmentationdes salaires minimaux des conseils d'archi-tecture, d'urbanisme et de l'environne-ment, a été étendu par arrêté du 28avril2014 (J.O. du 13mai, p.7944).FormulairesDes formulaires Cerfa relatifs à l'obtentiond'un logement ont été fixé par arrêtés:- recours amiable devant la commissiondépartementale de médiationen vued'une offre de logement(n°15036) etnotice d'information (n°51754)- recours amiable devant la commissiondépartementale de médiation en vue del'accueil dans une structure d'héberge-ment, logement de transition, logement-foyer ou résidence hôtelière à vocationsociale (n°15037) et notice d'information(n°51755). (Arrêté du 18avril 2014 pris pourl'application de l'article R. 441-14 du CCH,J.O. du 15mai, p.8075).Catastrophe naturelleUn arrêté du 13mai2014 portant recon-naissance de l'état de catastrophe naturel-le vise les inondations de janvier etfévrier2014. (J.O. du 18mai, p.8223).>Indexfi.comInitialement annuaire des professionnelsde la finance, du droit et du chiffre, Index-fi.coms’est désormais lancé comme réseausocial pour mettre en lien les profession-BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 561UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREDans la promotion du 15mai dumériteont été promus:Premier ministreGrand officier: Xavier Emmanuel-li, président du Haut Comité pourle logement des personnes défavo-risées. Commandeur: DominiqueVersini, ancienne ministre.LogementOfficier: Bernard Coloos (FFB),Rémi Gérard(Fédération desPACT), Françoise Hélène Jourda(architecte).(Décrets du 14 mai, J.O. du15mai, p.8034).AU FIL DU J.O.Bibliographie>Le mémento “Ventes immobilièresédité par Francis Lefebvre, parait le18juin. Cette nouvelle édition est à jourde la loi ALUR. 1400 pages, 97euros.Propositions de loi>ZAC de Gerland à LyonLe député Thierry Braillard a déposé le 29avril une proposition de loi concernant la“sécurisation des transactions relatives à lazone d’aménagement concerté du quar-tier de Gerland à Lyon”. Les terrainsconcernés étaient ceux des anciens abat-toirs de la ville. L’exposé des motifs obser-ve que la création d’une ZAC dans ce quar-tier a fait l’objet d’une approbation par leconseil de communauté en 1982. Le textevise à valider les contrats (ventes, loca-tions…) passés par la ville, en ce qu’ilsseraient contestés au motif qu’ils n’au-raient pas été précédés d’une autorisationformelle de déclassement du domainepublic.(Proposition de loi n° 1905 du 29 avril 2014).>Contrôle des climatiseursLionel Luca a déposé à l’Assemblée uneproposition de loi tendant à améliorer laqualité de l’air diffusé par les systèmes declimatisation. Le but est de lutter contre lalégionellose. Le texte prévoit de renforcerles exigences de contrôle de ces équipe-ments (décret du 31mars 2010) en créant,à charge du propriétaire, une obligationlégale d’entretien et de contrôle des équi-pements tous les deux ans. Le texte visel’installation de climatisation ou de pompeà chaleur réversible et, plus généralement,de tous les systèmes d’air conditionné.L’entretien devrait être assuré par un spé-cialiste agréé.(Proposition de loi n°1873 du 9avril 2014).>Part variable de TEOMLe sénateur Philippe Dallier a proposéd’autoriser les communes à moduler letarif de la taxe d’enlèvement des orduresménagères en fonction de la compositiondu foyer du contribuable. Cette faculté estactuellement autorisée pour la redevancemais, pour la taxe, elle n’est autorisée quepour les communes de moins de 5000habitants. Le sénateur propose donc demodifier l’article 1525 du CGI pour élargircette faculté de modulation.(Proposition de loi n°425 du 1eravril 2014)
27mai 20148JURIShebdoimmobilier••OBSERVATOIREDESCHARGESDECOPROPRIÉTÉGilles Ricour de Bourgies, président de laFNAIM Paris, rend hommage au travailconjoint des syndics et des SSII qui, sous lecontrôle d’un huissier de justice, a permisla collecte de données pour près de300000 lots de copropriétés.Patrice de Moncan (Orsières Conseil) qui aexploité les données, précise que ce traite-ment est fait de façon anonyme et se réali-se sans méthode déclarative, à partir desdonnées transmises à l’administration fis-cale (balance) et de l’état des charges parimmeubles.L’analyse est faite à partir de la “surfaceassurée”. La FNAIM explique qu’il s’agit du“critère universel pour les copropriétés”qui comprend l’ensemble du bâtimentdont les parties communes. Patrice deMoncan précise, pour Paris, que l’écartentre cette surface assurée et la surfacedéclarée aux hypothèques est très faible. Données sur le parcSur les 9352 immeubles étudiés, la taillemoyenne des immeubles est de 31,8 lots.La moyenne est plus faible à Paris (27,7)que dans tous les autres départementsd’Ile-de-France, à l’exception de Val-de-Marne (23 lots). C’est dans le Val d’Oisequ’on rencontre les immeubles les plusimportants avec une moyenne de 44,4 lots.Paris regroupe davantage d’immeublesanciens. Dans la capitale, 60,7% desimmeubles ont été construits avant 1918,alors que, pour l’ensemble de la région,cette proportion n’est que de 31,3%.Dans la petite couronne, les immeublesconstruits après 1960 sont les plus nom-breux (56% en Seine-Saint-Denis et 55 %dans le Val-de-Marne et près de 64% dansles Hauts-de-Seine). Cette proportion estencore plus forte en grande couronne. Elleatteint près de 78% dans les Yvelines et80% dans le Val d’Oise et même 81% enEssonne.Moyenne des charges: 2084 parlot en Ile-de-FranceLes charges qui sont reprises ici ne tien-nent pas compte des décisions qui sontprises en assemblées pour des dépensesexceptionnelles (travaux).La moyenne pour l’année 2013 est de2092euros par lot à Paris. Cela représenteenviron une hausse de +5% par rapport à2012 (chiffre estimatif, en raison du chan-gement de mode d’alimentation de labase).A Paris, le poste de charges qui est le plusimportant est le chauffage collectif ;489,43euros. Ce haut niveau par rapportaux autres départements s’explique parl’âge des immeubles: les immeubles pari-siens étant plus âgés, ils sont souvent éga-lement moins bien isolés.Vient ensuite le poste des salaires (chargessociales comprises) avec 383,2 euros. Ceposte ne tient pas compte des dépensesUn outil étoffé pour les charges de copropriétéLa chambre FNAIM Grand Paris a présenté ce 21 mai un outil étoffé des chargesde copropriété. Cet observatoire doit permettre dans les prochains mois, demesurer l’impact de la loi ALUR sur les charges. Voici les chiffres de l’année 2013.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTREType de chargesParis929394789195Ile-de-France / lotpar m2 / loten / loten%Chauffage collectif489,439,06459,27445,51475,14431,3372,34414,01453,8021,8%Eau2462,05297,44344,06274,61250,59212,88316,87275,2013,2%Salaires383,27,11280,4266,14262,19269,03274,3279,53307,1314,7%Assurances188,32,81133,65140,84135,4117,31118,35129,33147,557,1%Ascenseurs150,612,46205,73177,09223,6180,37229,31225,92189,229,1%Honor. forfaitaires1642,99127,17123,97138,65NS135,39NS118,125,7%Autres honoraires52,280,9629,2843,4638,67NS26,17NS36,311,7%Divers556,3526,7%Total2292,8229,1020932016207818901810,1619512083,69100,0%Moyenne des charges par lot en Ile-de-FranceSource: FNAIM Grand Parisd’entretien qui sont assurées par presta-tions de services et qui sont intégrées auposte divers.En petite couronne, les chiffres sont assezhomogènes. À noter toutefois, un hautniveau de dépenses d’eau en Seine-Saint-Denis: 344euros (contre seulement 297 dans les Hauts-de-Seine ou 274 dans leVal-de-Marne). Si les dépenses de salaires ysont plus faibles, c’est que le recours ausalariat est plus limité que dans Paris.Le poste ascenseurs est moins coûteux àParis que dans les autres départements,cela s’explique par la taille moyenne plusfaible des immeubles. Ce poste est plusimportant pour le Val d’Oise et l’Essonne,départements où les immeubles compor-tent plus de lots et peuvent avoir plusieursascenseurs par bâtiments.Le poste assurances en revanche est plusimportant à Paris. Cela reflète le fait que lavaleur du patrimoine est plus élevée dansla capitale qu’en périphérie.Un indice de charges en 2015En conclusion, Gilles Ricour indique queson objectif pour 2015 est de parvenir à lamise au point d’un indice des charges. Quant au poste des honoraires du syndic,faut-il s’attendre à une hausse? GillesRicour rappelle que les professionnelsattendent la parution du décret d’applica-tion de la loi ALUR qui doit fixer la liste deshonoraires qui relèvent des prestationsparticulières. Le secrétaire général de laFNAIM Grand Paris, Pierre-Hervé Léturmy,ajoute que la prochaine livraison des statis-tiques de l’observatoire permettra demesurer l’impact de la loi ALUR sur leniveau des honoraires des syndics.