lundi 4 août 2025

JURIShebdo Immobilier n° 567 du 15 juillet 2014

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Copropriété : Annulation d’assemblée
Baux commerciaux : Redressement judiciaire et résiliation de bail / Conditions de l’exécution provisoire
Contrat d’entreprise : Un accord verbal validé
– 3 – A l’Assemblée –
Revitalisation des centres bourgs / Prescription de l’infraction pour des constructions illicites / Décrets de la loi ALUR / Chambres d’hôtes / Arrêtés catastrophes naturelles / Mise en accessibilité des ERP / Débat sur l’énergie
Le projet de loi de finances rectificative voté par les députés
– 5 – Législation –
SEM à opération unique : la loi publiée
– 5 – Projets –
Plan logement pour le Grand Paris
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Rencontre –
Nouveau code de l’urbanisme : Dominique Moreno et Bernard Lamorlette : chercher à rationaliser plutôt qu’à simplifier le droit de l’urbanisme.

Une cour d’appel qui avait annulé unerésolution d’assemblée générale de copro-priétéau motif que l’une des questions nefigurait pas à l’ordre du jour voit son arrêtcassé pour un motif de procédure: lademande d’annulation limitée à une seulerésolution ne figurait pas dans le dispositifde la demande du copropriétaire qui avaitfait appel de la décision (Civ. 3e, 2juillet2014, lire p.2).La loi littoraldoit faire l’objet d’une nou-velle instruction, qui modifiera la circulairedu 14mars 2006 (voir p.6).Le changement d’enseigne et de codecouleur sur la vitrine d’une boutique doitfaire l’objet d’une déclaration préalable,voire dans certains cas, d’un permis deconstruire (p.6).La loi autorisant les collectivités territorialesà constituer uneSEM à opération uniqueaété publiée au J.O. du 2juillet (p.7).Un renforcement des prérogatives de laDGCCRF pour contrôler les propriétaires dechambres d’hôtes est envisagé (p.3).Les députés ont adopté le projet de loi definances rectificative(p.4).Laurent Girometti est nommé directeurde l'habitat, de l'urbanisme et des paysagesà la direction générale de l'aménagement,du logement et de la nature (p.7). Il succè-de à Etienne Crépon.Claude Dorianest nommée présidente de laCommission nationale de concertation (p.7).Viser la cohérence, plus que lasimplificationAl’occasion de la sortie de la nouvelle édition du code del’urbanisme LexisNexis, Dominique Moreno et Bernard Lamor-lette en présentaient les nouveautés. L’intégration de la loiALUR, du 24mars 2014 était un chantier majeur pour cette nou-velle édition. À la question de savoir si la loi ALUR a apporté unesimplification au droit de l’urbanisme, les auteurs du code appor-tent sans hésiter une réponse négative. Ils font observer que le droita tendance à devenir “bavard” en cherchant à tout expliquer. Est-ilpar exemple nécessaire d’inscrire dans la loi ce qu’est un centre-vil-le? Ils observent aussi que certaines réformes sont inabouties. C’estle cas du passage du plan local d’urbanisme au PLU intercommunal.c’est aussi le cas de la transition de l’urbanisme commercial vers l’ur-banisme de droit commun (lire p. 8). Mais en réalité, plus que derechercher la simplification, objectif qui paraît difficile à atteindre,c’est davantage la recherche de cohérence qui paraît importante.Dominique Moreno souligne aussi l’importance de la jurisprudence.Bien souvent, la loi reprend des solutions qui ont été élaborées parles tribunaux. L’instabilité des textes est unanimement reconnue etil est très fréquent que le juge soit appelé à trancher un litige sur labase d’un texte qui a été modifié depuis. Bernard Lamorlette souligne l’aspect très positif de la mise en placedes mesures de lutte contre les recours abusifs (ordonnance du18juillet 2013). Il évoque en particulier l’exigence d’enregistrementdes transactions en échange d’un retrait de recours. Ce dispositifdécourage manifestement un certain nombre d’actions.Le Gouvernement a annoncé, à l’issue du conseil des ministres du9juillet, puis le 11juillet, de nouvelles mesures pour relancer laconstruction, notamment en Ile-de-France, dans le cadre du GrandParis, signes d’une volonté politique de trouver les moyens concretsd’une relance de la construction. À suivre.Dans la sélection d’arrêts que nous vous proposons cette semai-ne, on notera l’importance des arguments de procédure. Ainsi dansune affaire de copropriété où la cour d’appel avait annulé une réso-lution d’assemblée au motif que la question ne figurait pas à l’ordredu jour, la décision a été censurée au motif que l’annulation par-tielle de l’assemblée, limitée à cette résolution ne figurait pas dansla demande du copropriétaire. L’argument aurait pu, au fond,emporter la conviction des juges, il n’a pas pu être retenu, faute defigurer au dispositif de la demande du copropriétaire. Exemplecaractéristique qui montre l’intérêt pratique du nécessaire respectdes règles de procédure. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 56715JUILLET2014ISSN1622-141914EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Copropriété: Annulation d’assembléeBaux commerciaux: Redressement judiciaire et résiliation de bail /Conditions de l’exécution provisoireContrat d’entreprise: Un accord verbal validé- 3 -A l’Assemblée-Revitalisation des centres bourgs / Prescription de l’infraction pour desconstructions illicites / Décrets de la loi ALUR / Chambres d’hôtes /Arrêtés catastrophes naturelles / Mise en accessibilité des ERP /Débat sur l’énergieLe projet de loi de finances rectificative voté par les députés- 5 -Législation-SEM à opération unique: la loi publiée- 5 -Projets-Plan logement pour le Grand Paris- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Rencontre-Nouveau code de l’urbanisme: Dominique Moreno et Bernard Lamorlette:chercher à rationaliser plutôt qu’à simplifier le droit de l’urbanismeSOMMAIREEDITORIAL
15juillet 20142JURIShebdoimmobilier••COPROPRIÉTÉ- BAUXCOMMERCIAUXCopropriétéAnnulation d’assemblée(Cass. Civ. 3e, n°877, 2juillet2014, n°13-13738, cassation partielle)Un copropriétaire avait assigné le syndicaten annulation d’une assemblée et en consé-quence, de l’ensemble des décisions ins-crites à l’ordre du jour.La cour d’appel qui avait annulé une seulerésolution est cassé:“Vu l’article 954 du code de procédurecivile,Attendu que les prétentions sont récapitu-lées sous forme de dispositif et que la courd’appel ne statue que sur les prétentionsénoncées au dispositif des conclusions d’ap-pel […];Attendu que pour annuler la décision n°6portant sur l’élection du syndic, la courd’appel retient que l’assemblée générale nepouvait voter sur deux objets différentsdont, au surplus, l’un n’était pas inscrit àl’ordre du jour, sans méconnaître les dispo-sitions impératives de l’article 13 du décretdu 17mars 1967;Qu’en statuant ainsi, alors que, dans le dis-positif de leurs conclusions, M.et MmeG. nesollicitaient l’annulation de l’ensemble desdécisions qu’en conséquence de l’annula-tion de l’assemblée générale, ce dont ilrésultait qu’elle n’était pas saisie de lademande d’annulation de la décision n°6,la cour d’appel a violé le texte susvisé; […]Par ces motifs […]: casse et annule, par voiede retranchement, mas seulement en cequ’il a annulé la décision n°6 de l’assembléegénérale du 14février 2008 relative à l’élec-tion du syndic, l’arrêt”.L’arrêt est cassé sans renvoi.Observations:Pour annuler la résolutionlitigieuse (n°6), la cour d’appel s’était fon-dée sur l’article 13 du décret du 17mars1967, selon lequel l’assemblée ne peutvalablement statuer que sur des questionsinscrites à son ordre du jour. Ce raisonne-ment était fondé sur le fond, mais l’arrêtest cependant cassé sur une question deprocédure relevée par l’auteur du pourvoi.Les appelants avaient demandé l’annula-tion totale de l’assemblée mais ils nedemandaient pas l’annulation de la résolu-tion n°6. La cour d’appel ne pouvait doncpas se prononcer sur ce point puisque l’ar-ticle 954 du code de procédure civileindique que “La cour ne statue que sur lesprétentions énoncées au dispositif”. C’estdonc pour un pur motif de procédure quel’arrêt est annulé.Baux commerciauxRedressement judiciaire et rési-liation de bail(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 24juin2014,n°13/12645)Quel est l’impact d’une procédure deredressement judiciaire sur l’action enga-gée par le bailleur en résolution de bailpour défaut de paiement du loyer? La courd’appel de Paris a statué sur cette questiondans une affaire où la procédure avait étéengagée avant le jugement d’ouverture dela procédure de redressement judiciaire:“Considérant qu’il se déduit [de l’article L622-21 du code de commerce] que si au jourde l’ouverture du redressement judiciairede la société, une ordonnance de référéconstatant l’acquisition de la clause résolu-toire était frappée d’appel, l’acquisition deladite clause pour défaut de paiement desloyers antérieurs à l’ouverture de la procé-dure collective n’avait pas encore étéconstatée par une décision en force de cho-se jugée de sorte que le bailleur ne peutplus poursuivre l’action antérieurementengagée, peu important à cet effet que l’or-donnance de référé soit exécutoire à titreprovisoire”.La cour constate que l’ordonnance de réfé-ré constatant l’acquisition de la clause réso-lutoire était frappée d’appel à la date d’ou-verture de la procédure judiciaire et elle endéduit que “les effets de la clause résolutoi-re du bail sont suspendus et l’action dubailleur s’est trouvée interrompue”.La cour rejette aussi la demande engagée àl’encontre des cautions:“Considérant enfin que les époux D. sontrecherchés au titre du cautionnement de laSARL ER-DA qu’ils ont fourni au bailleur le15novembre 2007, que toutefois auxtermes de l’article L 622-28 du code de com-merce, “le jugement d’ouverture suspendjusqu’au jugement arrêtant le plan ou pro-nonçant la liquidation toute action contreles personnes physiques coobligées ou ayantconsenti une sûreté personnelle ou ayantaffecté ou cédé le bien en garantie”; qu’enconséquence, les poursuites engagéescontre les époux D. sont suspendues jusqu’àl’intervention d’un jugement arrêtant leplan ou prononçant une liquidation judiciai-re, dont il n’est pas soutenu en l’espèce qu’ilsoit rendu”. L’arrêt constate donc l’interrup-tion de l’instance concernant les effets de laclause résolutoire et les demandes en paie-ment dirigées contre les cautions.Observations:L’article L 622-21 du codede commerce prévoit le principe de l’inter-ruption des poursuites: le jugement d’ou-verture de la procédure de redressementjudiciaire suspend les actions visant à obte-nir la condamnation du débiteur au paie-ment d’une somme d’argent ou à la réso-lution d’un contrat. Le bailleur ne peutdonc plus obtenir le paiement des loyersou la résiliation du bail. Si l’action enconstatation de la clause résolutoire a étédéjà été constatée par une décision passéeen force de chose jugée, elle n’est pasremise en cause. L’arrêt traite ici d’unesituation intermédiaire où l’action estengagée et a donné lieu à une ordonnan-ce de référé constatant l’acquisition de laclause résolutoire. Ayant été frappée d’ap-pel, la décision n’a pas encore acquis l’au-torité de la chose jugée et elle voit doncses effets suspendus.Conditions de l’exécution provi-soire(CA Paris, Pôle 1, ch. 5, 4juillet2014,n°14/107067)Le juge des référés avait, en première ins-tance, ordonné l’expulsion d'une sociétélocataire. Le locataire, qui estimait qu’aubail dérogatoire dont il avait bénéficié avaitsuccédé un bail soumis au statut, deman-dait la suspension de l’exécution provisoirede l’ordonnance au motif qu’elle auraitpour lui des conséquences manifestementexcessives. La cour d’appel n’a pas accueillisa demande au motif que les conditions del’article 524 n’étaient pas remplies:“Considérant qu'en vertu de l’article 524 ducode de procédure civile, en cas d’appel, lepremier président peut arrêter l’exécutionprovisoire de plein droit en cas deviolationmanifeste du principe du contradictoire oude l’article 12et lorsque l’exécution risqued’entraîner des conséquences manifeste-ment excessives;Que les conditions prévues par ce texte sontcumulatives[…]Considérant que la société DSO n’invoquaitaucune violation manifeste du principe ducontradictoire ou de l’article 12, l’une desconditions exigées pour l’arrêt de l’exécu-tion provisoire de l’ordonnance entreprisefait défaut, ce qui justifie […] le rejetde lademande”.Observations:Il ne suffit pas d’invoquer uneconséquence manifestement excessive pourobtenir la suspension de l’exécution provisoi-re de l’ordonnance de référé. Il faut aussi sefonder sur une violation du principe ducontradictoire (ou de l’art. 12 du CPC).JURISPRUDENCE
15juillet 20143JURIShebdoimmobilier••Revitalisation des centres bourgsRépondant à une question d’Alain Calmette,la ministre du logement a précisé les modali-tés de mise en place de son programme derevitalisation des centres bourgs (JO AN déb.28mai, p.3528). Sont ciblés les bourgs des bas-sins de vie ruraux qui sont en perte de vitalitéet les bourgs des 3escouronnes périurbainesqui font face à l’arrivée de nouvelles popula-tions. La constitution “d’un vivier de terri-toires cibles” touche à sa fin. Unecinquantai-ne de projets seront retenus. Une conventionopérationnelle sera signée après la finalisationdu projet. 230millions d’euros seront mobili-sés pour ce projet.Prescription des infractions pourconstructions illicitesDéputé de Corse, Sauveur Gandolfi-Scheitseplaint de la difficulté des communes à assurerle respect de la loi face aux constructions illi-cites. Il estime que le délai de prescription de3 ans est insuffisant pour dissuader les contre-venants. La ministre du logement lui répondque l’infraction pénale doit être constatéedans le délai de 3 ans à compter de l’achève-ment des travaux, mais que les servicesdéconcentrés de l’État sont réorientés pour unappui accru aux maires pour contrôler le res-pect des règles d’urbanisme. Elle ajoutequ’au-delà du délai de 3 ans, lestaxes d’urba-nisme et les amendes fiscales demeurentexigibles(JO AN déb. 28mai, p.3529).Décrets de la loi ALUR Répondant à une question de WilliamDumas, Sylvia Pinela indiqué que “nousdevons […] mettre en œuvre les décrets d’ap-plication de la loi ALUR qui auront un effetimmédiat et positif sur le pouvoir d’achat desménages”. Elle a cité à ce propos l’encadre-ment des loyers, les honoraires de locationdes agents immobiliers mais aussi l’attribu-tion des logements sociaux (JO AN déb.28mai2014, p.3566).Organisation territorialeQuelques extraits des déclarations pronon-cées lors d’un débat consacré à l’organisationterritoriale: Olivier Dussoptfait le lien avec laloi de modernisation de l’action publique etl’affirmation des métropoles, adoptée endécembre et qui a créé la notion de chef defilat et les conférences territoriales de l’actionpublique.Hervé Gaymarddemande à la ministre Mary-lise Lebranchu de clarifier les projets, car lesfonctionnaires territoriaux sont dans l’attenteet le désarroi (JO AN déb. 28mai, p.3606).Jean-Frédéric Poissonsouligne le risque depasser d’une centralisation à une autre eninventant des régions plus grosses, qui recen-tralise le pouvoir dans les régions, si bien queles territoires s‘en trouveraient largementoubliés (p.3608). Marion Maréchal-Le Penredoute que l’échelon national soit vidé de sasubstance par des transferts de souverainetésuccessifs vers le haut et vers le bas (p.3609).André Vallini, secrétaire d’État, présente lesobjectifs de la réforme: lisibilité, fonctionne-ment plus efficace de l’organisation territoria-le et économies budgétaires (p.3619).Relance du logement social Alors que Jean-Marie Tetartl’interpellait surla baisse de la construction, la ministre dulogement a invité les élus, “à ne pas retarder,voire abandonner certains programmes lan-cés par les précédentes équipes municipales”(JO AN déb. 5juin, p.3754).Chambres d’hôtes: nouveauxcontrôles?Constatant que de nombreux loueurs ne res-pectent pas la réglementation relative auxchambres d’hôtes et aux meublés de tourisme(absence de déclaration préalable, non-décla-ration de revenus…), François Vannsondemander à la secrétaire d’État chargée dutourisme de renforcer les mesures de contrôle.Carole Delgarépond qu’une instruction du23décembre2013 cosignée par le ministre dutourisme et celui de la consommation rappel-le leurs obligations aux bailleurs de chambresd’hôtes. Le Gouvernement réfléchit à un ren-forcement des prérogatives de la DGCCRFpour les contrôles et les sanctions applicables.(JO AN déb. 11juin2014, p.3970).Arrêté catastrophe naturelle:avantages et contraintes Répondant à une question de Gilles Lurtonqui critiquait le fait que Dinard et Saint Malon’aient pas été reconnues au titre de catas-trophe naturelle lors des inondations liées àl’action des vagues les 31janvier et 2 févrierdernier, la ministre de la décentralisationMarylise Lebranchuobserve d’abord que lescommunes peuvent contester la décision dansun délai de deux mois et d’autre part que laÀ L’ASSEMBLÉEDÉBATSCONTRATSPas que QPC pour la sous-trai-tanceLa Cour de cassation a repoussé unedemande de question prioritaire deconstitutionnalité relative à l’exigence decaution requise par l’article 14 de la loi du31décembre 1975 sur la sous-traitance.Elle a jugé que la demande n’était passérieuse au motif que “la disposition pré-voyant la fourniture d’une caution parl’entreprise principale trouve sa justifica-tion dans l’intérêt général de protectiondu sous-traitant et que la loi du31décembre 1975 prévoit des modesalternatifs de garantie du sous-traitant etn’institue pas une différence de traite-ment entre des entreprises placées dansune situation identique”(Cass. Civ. 3e, 10juin2014, n 919, FS-P+B,n°14-40020)Contrat d’entrepriseUn accord verbal validé(Cass. Civ. 3e,12 juin 2014, n°756, FS-P+B,rejet, pourvoi n°13-19410)A la suite d’un incendie dans un débit deboissons, l’expert envoyé par l’assureur del’exploitant avait chiffré l’indemnité corres-pondant aux travaux en remise en état. Lestravaux avaient été effectués mais un litigesubsistait quant au montant des sommesdues. La société qui avait fait les travauxdemandait paiement d’une somme corres-pondant à des travaux effectués sur com-mande supplémentaire, mais sans accordécrit.La cour d’appel avait condamné l’exploi-tant à payer la somme demandée, solutionque confirme la Cour de cassation:“Mais attendu qu’ayant souverainementrelevé que MmeD. avait accepté la proposi-tion d’indemnisation qui lui avait été faiteà hauteur de la somme globale de169266euros, que ce montant était trèsproche du montant du devis arrêté à172621,85euros et qu’aucune malfaçonn’avait été reprochée à la société CTB etexactement retenu que les travaux supplé-mentaires ayant été exécutés à la demandeorale de M.ou MmeD. leur coût devait êtrepris en compte nonobstant l’absence decommande écrite, la cour d’appel a légale-ment justifié sa décision;Par ces motifs: rejette”.Observations:Cet arrêt est intéressant ence qu’il admet que l’accord du maîtred’ouvrage sur les travaux (en l’espèce, lestravaux supplémentaires) peut résulterd’un accord verbal.
prise d’un arrêté de catastrophe naturelle estbénéfique pour les collectivités territorialespuisque l’État prend en charge la réparationdes dégâts infligés aux biens publics mais quepour les commerçants par exemple les fran-chises des assureurs sont alors beaucoup plusélevées… (JO AN déb. 11juin p.3981).Mise en accessibilité des ERP Les députés ont examiné le 10juin un projetde loi habilitant le Gouvernement à adopterdes mesures législatives pour la mise en acces-sibilité des établissements recevant du public,des transports publics, des bâtiments d’habi-tation et de la voirie. Reconnaissant que ladate de 2015 ne pourra pas être tenue, la secré-taire d’État, Ségolène Neuville, se réfère auxtravaux de Marie-Lise Campion “réussir2015”. Seuls 13% des communes ont adoptéun plan de mise en accessibilité de la voirie etdes aménagements publics. Un diagnosticd’accessibilité n’a été réalisé que pour 56%des 300000 établissements communaux rece-vant du public. Il existe au total de 1 à 2mil-lions d’ERP, publics ou privés, 330000 ont faitl’objet de travaux.Le projet de loi autorise la mise en place desagendas d’accessibilité programmée (Ad’AP)permettant aux acteurs publics et privés des’engager sur un calendrier précis et chiffré detravaux d’accessibilité (JO AN déb. 11juin,p.4036). L’article 1erprogramme les mesurespermettant de prolonger au-delà de 2015 ledélai permettant d’effectuer les travaux demise en accessibilité des ERP et des installa-tions ouvertes au public. Il met en placel’Ad’AP et un dispositif de suivi et d’action.Le suivi des travaux sera assuré par la trans-mission de bilans.Le rapporteur Christophe Sirugueprécisequ’un amendement a rendu les Ad’AP obli-gatoires (p.4038).Damien Abadestime que c’est un texte derenoncement face à l’objectif d’accessibilité de2015 (p.4047).La secrétaire d’État précise que l’Observatoireinterministériel de l’accessibilité et de laconception universelle (OBOAÇU) sera char-gé du suivi de la réforme.Un amendement n°53 a été voté pour préci-ser qui, du propriétaire ou du responsable del’établissement devait être responsable de lamise en place de l’Ad’AP. La secrétaire d’Étatindique que, à défaut de clause dans le bail, lepropriétaireprend en charge l’accessibilité caril doit fournir au preneur un local en confor-mité avec la réglementation ERP, préciséedans le bail (p.4061).Le 11juin, le Gouvernement a présenté unamendement n°68 qui réserve l’obligation decontrôle à mi-parcours aux Ad’AP d’unedurée supérieure à 3 ans (voté JO AN déb.12juin, p.4098). L’article 4 fixe les délais danslesquels doivent être prises les ordonnancesprévues aux articles précédents. L’ensembledu projet de loi a été adopté (p.4122). Texte issu de la commission mixte paritaireLes députés ont repris le 26juin l’examen dutexte de ce projet de loi d’habilitation, dans saversion issue de la commission mixte paritai-re. Christophe Sirugue, rapporteur, rappelleque l’article 1errend les Ad’AP obligatoires.Tous les propriétaires ou exploitants d’ERPqui ne seraient pas à jour avec les règles d’ac-cessibilité devront déposer un Ad’AP (JO ANdéb. 27juin, p.5755). Le non-dépôt sera assor-ti de sanctions.Les agendas devront être déposés dans les 12mois de la publication des ordonnances.la CMP a précisé la répartition des rôles enmatière de mise en accessibilité dans les bauxd’ERP, les seuils au-dessous desquels les plansde mise en accessibilité seront facultatifs (jus-qu'à 500 habitants) ou allégés (circonscrits auxvoies les plus fréquentées jusqu’à 1000 habi-tants). L’ensemble du texte a été voté (JO ANdéb. 27juin, p.4763).Débat sur l’énergieLors d’un débat sur l’énergie à l’Assemblée le11juin, Raphaël Claustre(directeur du CLER,Réseau pour la transition énergétique) adéclaré que les modèles d’affaires des inves-tissements dans l’efficacité énergétique mon-tent que “c’est hyper rentable” pour un parti-culier. Celui-ci ne sait pas forcément faire lescalculs en termes de rentabilité interne desprojets, mais les notaires peuvent démonterque le bilan patrimonial sur un bien qui a étérénové d'une manière très performante enénergie compte énormément. En revanche, sion ne prend en compte que les économiesd’énergie réalisées, les temps de retour sontlongs. (JO AN déb. 12juin, p.4088).Loïc Heuzé(co-président du comité “efficaci-té énergétique” du MEDEF) ajoute, à proposd’une éventuelle obligation de travaux, que latransmission des biens immobiliers, la réno-vation de la toiture et le ravalement de la faça-de sont des moments importants, propices àl’action (p.4093).Avenir de la loi ALUR?Inquiet des incertitudes qui pèsent sur l’ave-nir de la loi ALUR, Christophe Cavard(dépu-té écologiste du Gard) affirme que “ce n’esttout de même pas la loi ALUR qui empêche laconstruction de logements”. Le Premierministre répond que la loi ayant été adoptéepar le Parlement, le rôle du Gouvernement estde l‘appliquer. Elle nécessite 200 mesuresd’application et 100 décrets (JO AN déb.19juin, p.4348). L’encadrement des loyers sefera après validation des observatoires desloyers par un comité scientifique indépen-dant. Cette exigence doit être remplie avant lafin 2014 pour l’agglomération parisienne.L’encadrement des loyers dans les autresagglomérations se fera ultérieurement. Pour la garantie universelle des loyers, sonfinancement (400 à 500millions) n’est pasassuré. Des négociations sont en cours.Stockage de terresInterrogé par Yves Albarellosur la pratique depersonnes qui s‘emparent de terrains agricolesen Ile-de-France pour y déposer des produitstoxiques mélangés à des terres inertes. Lauren-ce Rossignol, secrétaire d’État chargée de lafamille, répond que, en dehors des zones clas-sées, aucune réglementation autre que celleapplicable aux déchets, n’est applicable au titrede l’urbanisme. Le Gouvernement prévoitdonc une codification de la réglementationpour que “le stockage de déchets inertes sousprétexte de valorisation soient requalifiés eninstallation de stockage soumises au code del’environnement” (JO AN déb. 25juin, p.4576).PLF rectificativeLes députés ont abordé le 23juin le projet deloi de finances rectificative. Le ministre desfinances, Michel Sapinannonce que ce projetprévoit, dès l’automne 2014 une mesure d’al-légement de l’impôt sur le revenupour3,7millions de foyers (JO AN déb. 24juin,p.4510). Elle prend la forme d’une réductiond’impôt de 350euros (700euros pour uncouple). Cette réduction d’impôt est prévuepar l’article 1er. Nicolas Sansuen critique leprincipe, car il imposera de retravailler le basdu barème de l’IR (p.4554). Charles de Cour-sonfait observer qu’aucun amendement n’estpossible car, la mesure devant s’appliquer dèsl’automne, “les ordinateurs tournent déjà”.De fait, tous les amendements ont été rejetés etl’article a été voté (p.4560).15juillet 20144JURIShebdoimmobilier••À L’ASSEMBLÉEDÉBATS
15juillet 20145JURIShebdoimmobilier••À L’ASSEMBLÉELÉGISLATIONBRÈVESNouveau président pourl’AFREXIM Philippe Taravella(Crédit FoncierExpertise) a été élu le 7juilletprésident de l’Association Françai-se des sociétés d’Expertise Immobi-lière; il succède à Jean-FrancoisDrouets(Catella Valuation).… et réélection pour AFILOGClaude Samsonbénéficie d’un nou-veau mandat de 3 ans à la prési-dence d’AFILOG, association quiregroupe les métiers de la Sup-ply Chain et de l’immobilierlogistique.Plan Logement pour le Grand ParisLors du conseil des ministres du 9juillet, lePremier ministre a annoncé à l’occasiond’une communication relative au GrandParis, un “Plan de mobilisation pour le loge-ment en Ile-de-France” pour relancer laconstruction.L’objectif est d’identifier 20 sites “susceptiblesde concentrer l’attention des pouvoirspublics”, dont 5 dès septembre, autour desfutures gares du Grand Paris Express.Il est aussi annoncé, pour la fin de l’année, lafusion des établissements publics fonciers del’Ile-de-France. Par ailleurs, l’Agence foncièreet technique de l’Ile-de-France doit être trans-formée en un nouvel outil d’aménagement,qui conduira les projets sur ces sites en lienétroit avec les établissements publics et lessociétés d’économie mixte existants.Travaux ascenseurs. Une contrain-te en moinsL’ARC se félicite du projet de décret qui doitabandonner l’obligation de travaux pourl’installation d’un dispositif visant à éviter lasurvitesse en montée des ascenseurs.(Communiqué du 4juillet 2014).PROJETS❘◗Gide(Laurent Modave, NadègeNguyen, Frédéric Nouel) a conseilléSwiss Life Reim pour l’acquisition d’unportefeuille de 26 hôtels en France.Times Hôtels était conseillé par Whi-te&Case(Franck Peter) et Lamartine.(Thierry Filippiet Delphine Dillemann).ActeursLe 24juin, Christian Eckerta proposé, à pro-pos de l’Eco-PTZ, de rendre les entreprisesresponsables de la conformité des travauxaux objectifs affichés lors de l’accord du prêtet d’appliquer des pénalités à celles quiauraient indûment bénéficié de la mesure. Laresponsabilité serait ainsi transférée de labanque vers l’entreprise(amendementn°368, voté p.4636).Marc Le Fura ensuite proposé de modifier lesrègles d’application de l’investissementDufloten fonction du zonage (amendementn°45), mais il n’a pas été suivi (rejet, p.4639).Le 25juin, il a été voté un amendement pro-posé par Camille de Rocca Serra(n°240) quiprévoit autoriser d’appliquer aux donationsune mesure de déduction des frais dereconstitution des titres engagés à l’occasionde l’ouverture d’une succession. Cela favori-sera (notamment en Corse) les efforts descitoyens à recouvrer l’usage plein de leurdroit de propriété en procédant aux opéra-tions de reconstitution des titres de propriété(vote JO AN déb. 26juin, p. 4697).Le secrétaire d’État au budget a fait voter unamendement (n°349) qui maintient l’abatte-ment exceptionnel de 25% pour les cessionsd’immeubles bâtis situés en zone tendue, enremplaçant la référence au COS par une autrenotion, le COS ayant été supprimé par la loiALUR (p.4705).Christophe Careschea ensuite tenté d’obtenirune nouvelle réforme du régime d’imposi-tion des plus-values immobilières, mais il afinalement retiré son amendement (n°137) àla demande du secrétaire d’État.La majoration de la taxe de séjourSandrine Mazetiera proposé (amendementn°251) de porter le plafond de la taxe deséjour de 1,5 € (qu’elle juge “ridiculementbas”) à 10euros. Le ministre s’en est remis àla sagesse de l’Assemblée qui a voté l’amen-dement (p.4745), avec sous-amendementpour fixer le plafond à 8euros.Le 26juin, Daniel Goldberga demandé deproroger l’exonération de taxe foncière sur lespropriétés bâties, au profit des logementssociaux (amendement n°168). Mais il l’a reti-ré à la demande du ministre (JO AN déb.27juin, p.4803).Gilles Carreza proposé de prolonger jusqu’à2016 l’exonération de redevance pour créa-tion de bureauxpour faciliter les opérationsde restructurations de bureaux en Ile-de-France (amendement n°96), mais il l’a retiré àSEM à opération unique: la loipubliéeLa loi du 1erjuillet 2014 autorise une collecti-vité territoriale ou un groupement de col-lectivités à créer, avec au moins un action-naire opérateur économique, sélectionnéaprès une mise en concurrence, une sociétéd'économie mixte à opération unique (art. L1541-1 nouveau du CGCT).Elle est constituée à durée limitée pour l'ob-jet suivant:- Soit la réalisation d'une opération deconstruction, de développement du loge-ment ou d'aménagement; - Soit la gestion d'un service public pouvantinclure la construction des ouvrages ou l'ac-quisition des biens nécessaires au service; - Soit toute autre opération d'intérêt géné-ral relevant de la compétence de la collecti-vité territoriale ou du groupement de col-lectivités territoriales.Cette société revêt la forme d'une SA. Com-posée d'au moins deux actionnaires, elle nepeut pas prendre de participation dans dessociétés commerciales. La collectivité territo-riale détient entre 34 et 85 % du capital et34 % au moins des voix. La part des action-naires opérateurs économiques ne peut êtreinférieure à 15 %.La sélection des opérateurs économiques sefait par appel public à la concurrence.L'AAPC comporte un document de préfigu-ration qui précise la volonté de la collectivitéde confier l'opération à une SEM à opéra-tion unique à constituer avec le candidatsélectionné. Ce document précise les princi-pales caractéristiques de la SEM à créer et lecoût prévisionnel de l'opération.(Loi n°2014-744 du 1erjuillet 2014 permettantla création de sociétés d'économie mixte à opé-ration unique, J.O. du 2juillet, p.10897).la demande du ministre qui souhaite que cedébat soit reporté dans le cadre du PLF pour2015 (p.4805).Le Gouvernement a fait adopter l’amende-ment n°376 qui prolonge l’application dutaux réduit de TVAà certaines opérations deconstruction réalisées dans les quartiers fai-sant l’objet de convention de l’ANRU etvenant à échéance en 2014. Par ailleurs, unamendement n°198 maintient le bénéfice del’exonération de taxe d’habitation aux per-sonnes qui en bénéficiaient déjà en 2013, carexonérées d’impôt sur le revenu, mais quisont devenues imposables en 2014 (p.4808).Gel des aides au logementL’article 6 concerne le gel des aides au loge-ment. Daniel Goldbergcritique ce blocagequi va peser sur les ménages qui ont le moinsde revenus; il en appelle à une réforme plusglobale des aides au logement et à la sup-pression de cet article. Il a été suivi (votep.4812), le ministre s’en étant remis à la sages-se de l’Assemblée. L’ensemble du projet de loia été voté (p.4815).
15juillet 20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations17juin 2014ANp.4897n°29079Marietta Kara-manliSRC, SartheMontant des aides aulogementAffaires socialesLe montant moyen du loyer des bénéficiairesd'APL est de 333 euros. Le montant moyen duloyerdes bénéficiaires d'ALF ou d'ALS est de 472 euros. Le montant médian de l'ALSest de207,02 euros(en 2012).La réponse ne donnepas le montant médiande l'APL.17juin 2014ANp.4975n°26001Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreFacturation en cas defuitede canalisationsd'eauaprès compteurEcologieLe principe du plafonnement de la facture d'eauen cas de fuite après compteur résulte de l'article2 de la loi du 17mai 2011. Il n'est pas possibled'en chiffrer l'impact mais les nombreux courriersreçus montrent son appropriation par les serviceslocaux.Le décret d'applicationest du 24septembre2012.17juin 2014ANp.4995n°49170Jean-Pierre Barbier,UMP, IsèreInterdiction du brûlagede déchets vertsEcologieLe règlement sanitaire départemental type inter-dit le brûlage des déchets verts (taille de haies…)car ils émettent des particules fines polluantes. Lepréfet peut toutefois y déroger notamment enfonction de l'existence d'un système de collecte.Le député contestaitl'opportunité de cetteréglementation à lacampagne…17juin 2014ANp.4997n°50114Marc Le Fur,UMP, Côte d’Ar-morLoi littoralEcologieUn projet d'instructionen cours de rédaction doit modifier la circulaire du14mars 2006 d'application de la loi littoral. Ce texte doit rappeler la néces-sité pour les collectivités d'intégrer la loi littoral dans les documents d'urban-isme. Le préfet doit suspendre le caractère exécutoire d'un SCOT ou d'un PLUqui est incompatible avec la loi littoral.17juin 2014ANp.5025n°11735François de Rugy,Ecologiste, Loire-AtlantiqueSurélévation des copro-priétésLogementLa loi du 26 mars 2014 a modifié l'article 35 de laloi de 1965 pour remplacer l'unanimité requisepour décider la surélévation d'un immeuble parune majorité à l'article 26. Le copropriétaire dudernier étage dispose désormais d'un droit depriorité sur la vente des locaux privatifs créés.Le député soulignait l'in-térêt de la surélévationpour financer destravaux de rénovation.17juin 2014ANp.5027n°43194Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleChangement de vitrine.AutorisationLogementDes travaux de réfection de vitrines comportant un changement d'enseigneet du code couleur sont considérés comme des modifications de l'aspectextérieur d'une construction. Ils sont soumis à déclaration préalable(art. R4217 a du code de l'urbanisme). Si l'immeuble relève d'un PSMV ou estinscrit comme monument historique, il faut un permis de construire.17juin 2014ANp.5029n°48103Dino Cinieri,UMP, LoireLutte contre les recoursabusifsLogementL'ordonnance du 18juillet 2013 comporte une série de mesures visant à lut-ter contre les recours abusifs. Ainsi il est obligatoire d'enregistrer auprès del'administration fiscale les transactions par lesquelles un requérant se désisted'un contentieux en contrepartie d'une somme d'argent ou d'un avantageen nature. Cela évite les chantages et préserve la possibilité d'une transactionlégitime. Le décret du 2octobre 2013 a prévu une compétence en premier etdernier ressort du tribunal administratif pour les litiges sur les bâtimentsd'habitation et les lotissements dans les communes soumises à la taxe sur leslogements vacants.19juin 2014Sénatp.1473n°7924Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleFacturation du serviced'instruction d'uneautorisation d'occuperle sol LogementUne commune ne peut pas confier à un prestataire privé l'instruction desactes d'urbanisme. Mais aucun texte du code de l'urbanisme ne prévoit lagratuité du service d'instruction. Il est possible de prévoir une redevancepour l'instruction par les prestataires prévus à l'article R 423-15. Toutefois, il n'apparaît pas possible de répercuter la redevance sur les péti-tionnaires, en l'absence de texte législatif.24 juin2014ANp.5261n°46548Nathalie Appéré,SRC, Ille-et-VilaineVEFA. Calcul de TVAEconomieDepuis le 1erjanvier 2013, les cessions d'immeubles achevés depuis moins de5 ans acquis en tant qu'immeubles à construire par le vendeur ne sont plussoumises à TVA. La non-soumission entraîne la perte du droit à déduction dela TVA ayant grevé l'acquisition. Le délai de reversement du complément detaxe dû lorsque les conditions d'octroi du taux réduit de TVA ne sont plusremplies est ramené de 15 à 10 ans.24 juin2014ANp.5280n°47390Josette Pons,UMP, VarAffaire ApolloniaJusticeLa Cour de cassation a considéré (Civ. 2e, 7 juin2012) que les irrégularités des procurations fai-saient perdre leur caractère authentique auxcontrats de prêts empêchant les banques d'enga-ger des mesures d'exécution forcée contre lesbiens des débiteurs.Mais, conclut la réponse,il convient maintenantque les autorités judi-ciaires se prononcent surles responsabilités desintervenants.26 juin2014Sénatp.1356n°11508JacquelineAlquier,PS, TarnFausses informationsremises à la CDACCommerceLa loi relative à l'artisanat, au commerce et aux TPE a fait l'objet de nom-breux amendements mais aucun n'a proposé de modifier les formulairesCERFA pour imposer que les informations du dossier soumis à la CDAC fas-sent l'objet d'une certification d'exactitude. Toutefois, la loi a renforcé lessanctions en prévoyant la faculté de fermeture au public des surfaces de ven-te exploitée illicitement, sous astreinte.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
15juillet 20147JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSAdministration centraleDHUP: Laurent Giromettiest nommédirecteur de l'habitat, de l'urbanisme etdes paysages à la direction générale del'aménagement, du logement et de lanature, en remplacement d'Etienne Cré-pon.(Décret du 2juillet2014, J.O. du 4juillet, @).MagistratureCour de cassation: Bertrand Louvelestnommé premier président de la Cour decassation. (Décret du 4juillet 2014, J.O. du5juillet, p.11188).Conseil d’Etat: Delphine Hédary, Pierre-François Mourieret Claire Legras(maîtresdes requêtes) et Dominique Bertinotti(maître de conférences des universités)sont nommés conseillers d'Etat.(Décret du 2juillet2014, J.O. du 4juillet, @)Organismes publicsCommission nationale de concertation:Claude Dorianest nommée présidente dela CNC. (Arrêté du 3juillet2014, J.O. du6juillet, p.111217).Conventions collectivesPersonnels des SA et fondations d'HLM:sont rendues obligatoires les dispositions de:- l'accord du 17décembre2013 relatif auxnouvelles dispositions de classifications;- l'avenant n°5 du 17décembre2013 rela-tif aux rémunérations minimales actuali-sant les annexes I, II, III de la conventioncollective;- l'avenant n°6 du 17décembre2013 rela-tif au barème des rémunérations. (Arrêtédu 26juin2014, J.O. du 4juillet, p.11097).Commission départementale desvaleurs locatives des locaux pro-fessionnelsLes membres de cette commissiondevaient être nommés d’ici le 9janvier2014. En raison des élections municipales,ce délai est repoussé au 30septembre2014 par décret du 30 juin.Par ailleurs, la commission doit établir lesprojets de tarifs et de secteur. Le décretfixe à l'administration une date limite, le1erdécembre 2014, pour la remise à lacommission des avant-projets en vue de lafixation de ces tarifs.(Décret n°2014-745 du 30juin2014 modifiantle décret n°2013-993 du 7novembre2013fixant les modalités de mise en place et defonctionnement des commissions départemen-tales des valeurs locatives des locaux profession-nels et des commissions départementales desimpôts directs locaux, J.O. du 2juillet, p.10916).Politique de la villeUn décret du 3juillet définit les critères per-mettant de fixer la liste des quartiers priori-taires au titre de la politique de la ville.- Les territoires urbains concernés ont aumoins 10000 habitants.- Le nombre minimal d'habitants d'unquartier est fixé à 1000.Le texte fixe la méthode de calcul du reve-nu médian par unité de consommation.La liste des quartiers concernés sera fixéepar un décret ultérieur. La nouvelle géo-graphie de la politique de la ville doitentrer en vigueur le 1erjanvier 2015.(Décret n°2014-767 du 3juillet2014 relatif à laliste nationale des quartiers prioritaires de lapolitique de la ville et à ses modalités particu-lières de détermination dans les départementsmétropolitains, J.O. du 5juillet, p.11183).Autorisation unique loi sur l’eauUn décret du 1erjuillet autorise l’expérimen-tationdans les régions Rhônes-Alpes et Lan-guedoc-Roussillon et pour trois ans du per-mis unique au titre de la loi sur l'eau.Le permis rassemble:- l'autorisation requise au titre de la loi surl'eau,- l'autorisation de modifier l'état d'uneréserve naturelle nationale,- l'autorisation de modification de l'étatdes lieux ou de l'aspect d'un site classé,- l'autorisation de défrichement,- la dérogation à l'interdiction de porteratteinte aux espèces et habitats protégés.(Décret n°2014-751 du 1erjuillet 2014 d'appli-cation de l'ordonnance n°2014-619 du12juin2014 relative à l'expérimentation d'uneautorisation unique pour les installations,ouvrages, travaux et activités soumis à autori-sation au titre de l'article L. 214-3 du code del'environnement, J.O. du 3juillet, p.10973).Procédures collectivesUn décret du 30juin2014 comporte unesérie de dispositions sur les procédures col-lectives, prises en application de l'ordon-nance du 12mars 2014. Cette ordonnancea créé deux nouvelles procédures: - la procédure de sauvegarde accéléréeet- la procédure de rétablissement profes-sionnel. Cette procédure vise les débiteurs,personnes physiques, en état de cessationde paiements et dont l'actif est insuffisantpour payer les créanciers.Il est fait référence à cette procédure dansdifférents textes par exemple à l'article R611-10-1 du code de commerce selonlequel le président du tribunal informel'ordre ou l'autorité compétente dont relè-ve l'intéressé par une note exposant lesdifficultés compromettant l'activité du pro-fessionnel. Il en est de même pour la mis-sion du mandataire ad hoc (art. R 611-20).Les textes relatifs à la procédure accéléréesont insérés aux articles R 628-1 et suivants.Les dispositions relatives au rétablissementprofessionnel figurent aux articles R 645-1et suivants.(Décret n°2014-736 du 30juin2014 pris pourl'application de l'ordonnance n°2014-326 du12mars 2014 portant réforme de la préven-tion des difficultés des entreprises et des procé-dures collectives, J.O. du 1erjuillet, p.10834).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 567UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.
15juillet 20148JURIShebdoimmobilier••NOUVEAUCODEDELURBANISME“On ne voit pas du tout la simplification”commente d’emblée Dominique Moreno,mais ce qui nous avons cherché, c’est deresituer les réformes dans leur contexte.Plutôt que la simplification, c’est plutôt unobjectif de rationalisation qu’il faut pour-suivre, car même les collectivités territo-riales sont perdues dans la succession desréformes. Dominique Moreno voit toute-fois un progrès dans la mise en place duportail des documents d’urbanisme pro-grammé pour 2016 par ordonnance. La loiALUR a travaillé sur la structure des docu-ments d’urbanisme, mais le risque est desombrer dans un “droit bavard”. On peutà ce titre s’interroger par exemple sur lanécessité de définir dans la loi ce qu’est uncentre-ville, comme le fait la loi Pinel. Deplus, la recherche d’un SCOT intégrateurconduit à regrouper dans un documentdes éléments de natures diverses, au risquede les mélanger.Urbanisme négocié: voie d'avenirAutre caractéristique majeure de l’évolu-tion du droit de l’urbanisme, c’est la mon-tée en puissance de l’urbanisme contrac-tuel et négocié. Le projet urbain partena-rial (PUP) en est un bon exemple. PourDominique Moreno, il s’agit d’une voied’avenir, car c’est une procédure qui estmieux acceptée par les acteurs.Bernard Lamorlette voit trois sources d’in-sécurité croissante du droit de l’urbanisme;le flot des règles nationales (la loi ALUR adéjà été modifiée par la loi Pinel), l’insécu-rité des règles locales (le document d’urba-nisme est notamment devenu un vecteurde l’ensemble des politiques publiques) etl’insécurité de la jurisprudence. Unexemple: le TA de Versailles a rendu àquelques mois de distance une décisionvalidant une décision de préemption dansle cadre d’une vente à la découpe et uneautre décision annulant la préemption,alors qu’il s'agissait du même immeuble…Retirer aux maires leur compéten-ce d'urbanismePour Dominique Moreno, certainesréformes ne sont pas abouties. C’est le casde l’intercommunalité. Pour mutualiser lesmoyens, avoir des documents d’urbanismede qualité, disposer d’une vision globale,l’échelon communal n’est plus pertinent.Mais le législateur a laissé une faculté deblocage à une minorité de communes.Dominique Moreno estime donc nécessai-re de déposséder les communes de leurcompétence d’urbanisme au profit desintercommunalités.Autre exemple: l’intégration de l’autorisa-tion d’urbanisme commercial dans le droitcommun n’a pas été jusqu’à la suppressionde la consultation des CDAC et de laCNAC.Quant au droit de préemption, que lelégislateur développe et que la loi ALUR afacilité, il est présenté comme la panacéealors qu'il constitue une immixtion de lapuissance publique dans les rapports dedroit privé. Or 40 % des décisions de pré-emption sont annulées… Bernard Lamor-lette estime aussi que l’échelon communaln’est pas toujours pertinent mais il observeque le niveau intercommunal peut êtresource de paralysie. Ainsi en région lyon-naise, l’annulation du POS de la Courly aprovoqué la remise en cause des docu-ments d’urbanisme des 40 communes quien sont membres. Par ailleurs, l’intercom-munalité n’a pas forcément les moyens desoutils qui lui sont confiés par le législateur.Ainsi pour le droit de préemption, désor-mais attribué par principe aux intercom-munalités: celles-ci n’ont pas les moyensfinanciers des acquisitions. Il peut être pré-férable de re-déléguer de croit aux com-munes, car ce sont elles qui disposent desmoyens financiers pour les acquisitions.La simplification n’est pas au rendez-vouspour les documents d’urbanisme. Le PLUqui comportait 5 ou 6 documents se voitdésormais complété d’un 7e: le POA (pro-gramme d’orientations et d’actions).Bernard Lamorlette estime en revancheque certains éléments fonctionnent bien:la réforme des autorisations individuelles,la fiscalité de l’urbanisme et les ZAC.Quant à la volonté de densification, elleest à double tranchant pour DominiqueMoreno: l’étalement urbain, critiqué auChercher à rationaliser, plutôt qu’à simplifier le droit de l’urbanismeÀ l’occasion de la publication de l’édition 2014 du code de l’urbanismede LexisNexis, ses deux commentateurs, Bernard Lamorlette (avocat àParis) et Dominique Moreno (docteur en droit, CCI Paris Ile-de-France),en présentent les nouveautés. La loi ALUR est au cœur des débats.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTREtitre de la luttecontre le mitage,correspond à unedemande despopulations qui ontsouhaité fuir lescentres-villes. La loiALUR poursuit à la fois la volonté de densi-fier et le désir de protéger l’esthétiqueurbaine, objectifs qui ne sont pas nécessai-rement compatibles.Fallait-il supprimer le COS ? C’était un outilbien connu mais la ville de Paris a lancéune procédure de modification de son PLUpour le remplacer notamment par desrègles de gabarit, ce qui ne semble doncpas poser de difficultés majeures… Denombreuses collectivités avaient déjà sup-primé cet outil. Quant à la fin des POS,Dominique Moreno approuve ce choix etobserve que, 14 ans après la loi SRU, il étaittemps de prendre une mesure radicale desuppression car elle va permettre de luttercontre l’attitude de maires qui bloquenttoute évolution d’urbanisme de leur terri-toire.Bernard Lamorlette juge positivement lamise en œuvre de l’ordonnance de 2013sur les recours abusifs. Certains voisinsd’une opération en proche périphérie pari-sienne ont renoncé à exercer un recours, lafaculté reconnue au pétitionnaire dedemander des dommages-intérêts faitréellement réfléchir les requérants, demême que la publication des protocolestransactionnels.Dominique Moreno souligne aussi que lesinfractions au droit de l’urbanisme susci-tent beaucoup de jurisprudence. Si l’auteurde l’infraction peut bien sûr être poursuivi,ce peut aussi être le cas d’autres interve-nants comme le notaire (qui n’a pas suffi-samment informé son client) ou même lemaire (qui aurait laissé faire une construc-tion illicite).Certaines réformes n’ont pas été assez loin,pour Bernard Lamorlette. Exemples: la loiaurait dû fixer la liste des hypothèses pourlesquelles le juge peut rejeter un recoursmanifestement irrecevable (ce qui peut sefaire rapidement par ordonnance, sansaudience publique).Une autre proposition de réforme n’a pasà ce jour abouti: donner au pétitionnairela faculté de saisir le juge des référés afinqu’il puisse statuer sur les motifs d'annula-tion.