mercredi 30 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 581 du 25 novembre 2014

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Vente : Un terrain devenu inconstructible peu après la vente
Contrat de construction : Travaux non prévus par le contrat
ASL : Perte de la capacité d’agir en justice
– 3 – Baux commerciaux –
Points d’actualité sur la loi Pinel avec Lefèvre, Pelletier & Associés
– 4 – Au Sénat –
Simplification pour le tourisme
Professions réglementées
Validité d’un PLU en cas de changement de SCOT
Avenir des CAUE / Simplification des normes
Rapport amiante : De nouvelles propositions
Prescription acquisitive / Encadrement des loyers
Simplification de la vie des entreprises
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Un nouveau code de l’expropriation
Agrément des observatoires locaux des loyers / Un arrêté sur les DPE
Promotion du 15 novembre du Mérite
– 8 – Interview –
Jean-Pascal Bus (avocat associé, Norton Rose Fulbright) :
“Une solution pour les terrains pollués : le DRRU.”

L’acquéreur d’un terrain situé partielle-ment en zone inondablemais qui se voitensuite refuser un permis de construire aumotif que le plan de prévention des risquesinondations a classé son terrain entièrementen zone constructible, ne peut demanderl’annulation de la vente (Cass. Civ. 3e, 13nov 2014, p.2).Une attestation sur l’honneur ne peutremplacer le chiffrage des travaux que lemaître d’ouvrage accepte de prendre à sacharge dans un contrat de construction demaison individuelle(p.2).Le Gouvernement n’envisage pas demodifier la durée de validité desdiagnosticstechniques(p.6).La partie législative du nouveau code del’expropriationa été publiée au Journal offi-ciel du 11novembre (p.7).Un arrêté du 10novembre2014 précise lesmodalités de fonctionnement et d’agrémentdesobservatoires locaux de loyers(p.7).Un rapport de la commission des affairessociales sur le suivi de la mission amiante,présenté au Sénat, préconise de baisser leseuil de déclenchement des travaux dedésamiantage (p.5).le projet de loi d’adaptation au droit del’Union européenne doit habiliter le Gou-vernement à transposer la directive créditimmobilier, qui améliore l’information desconsommateurs (p.4).Stéphane Gregoirest nommé présidentducomité scientifique de l’observation desloyers(p.7).Les tarifs de la taxe d’aménagementpour2015 ont été publiés (p.7).L’heure est à l’imaginationLa loi Pinel est source de grande incertitude. Son objectif de pro-téger le petit commerçant provoque un bouleversement des rap-ports entre les parties. La présentation des nouveautés de la loi du18juin 2014, et son décret d’application du 3novembre, par lesavocats de Lefèvre, Pelletier & associés en donne une illustrationmarquante (p.3). La loi nouvelle caractérise une montée en puis-sance de l’ordre public et une protection renforcée des locataires. Elleredonne par contrecoup un intérêt nouveau aux baux du code civil ouaux clauses de loyer binaire. Marie-Odile Vaissié souligne que la loi acomplètement changé l’ambiance des négociations. Elle reconnaîtque des correctifs étaient nécessaires par exemple pour favoriser unemeilleure transparence sur les charges locatives, mais elle estime quela loi est allée trop loin dans la contrainte et va renforcer les conten-tieux entre les parties. Joël Monéger, professeur à Dauphine, ajouteque le lissage du déplafonnement pourrait même poser un problèmede constitutionnalité. Arnaud Montebourg, alors ministre, avaitd’ailleurs lui-même évoqué ce risque lors des débats au Sénat. Unequestion prioritaire de constitutionnalité ne manquera donc pasd’être posée sur ce thème. Le décret suscitant de nombreuses difficul-tés d’interprétation, il va nécessiter des efforts d’imagination. Ainsi parexemple il est sans doute possible d’imputer la taxe sur les bureaux aulocataire, mais il est difficile de savoir si les locaux de stockage en pro-vince peuvent faire l’objet d’un bail ferme. Il va plus que jamais êtrenécessaire de manier avec doigté la réaction de clause contractuelle,par exemple pour écarter le lissage du déplafonnement ou le nouveaudroit de préemption du preneur.Dans un autre domaine, celui de la vente de terrains ayant subi unepollution, Jean-Pascal Bus (avocat, Norton Rose Fulbright) donne unautre exemple de la faculté créatrice des juristes. Il met au point lacréation d’un nouveau droit réel, le droit réel de restriction d’usage(DRRU) qui permettrait par exemple au vendeur d’un ancien terrainindustriel d’écarter sa responsabilité en cas de découverte d’une pol-lution résiduelle. La création de ce droit nouveau qui a reçu l’appro-bation de conservations des hypothèques et de notaires représenteune réponse pratique innovante à ce problème (p. 8).L’heure est donc plus que jamais à l’imagination créatrice. Ce senti-ment est conforté par les premières annonces du projet de loi que pré-pare le ministre de l’économie. Si la perspective de laisser aux partiesla faculté de négocier les honoraires de leur notaire est confirmée,c’est un nouveau champ de négociation qui s’ouvre. Après la loi Pinel qui a autorisé le recours à la lettre recommandéepour donner congé, le projet de loi Macron pourrait étendre cettefaculté aux autres actes du bail. En raison des incertitudes de la LR,c’est donc un nouveau champ de contentieux qui s’ouvre pour lesannées qui viennent. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 58125NOVEMBRE 2014ISSN1622-141915EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente: Un terrain devenu inconstructible peu après la venteContrat de construction: Travaux non prévus par le contratASL: Perte de la capacité d’agir en justice- 3 -Baux commerciaux-Points d’actualité sur la loi Pinel avec Lefèvre, Pelletier & Associés- 4 -Au Sénat-Simplification pour le tourismeProfessions réglementéesValidité d’un PLU en cas de changement de SCOTAvenir des CAUE / Simplification des normesRapport amiante: De nouvelles propositionsPrescription acquisitive / Encadrement des loyersSimplification de la vie des entreprises- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Un nouveau code de l’expropriationAgrément des observatoires locaux des loyers / Un arrêté sur les DPEPromotion du 15novembre du Mérite- 8 -Interview-Jean-Pascal Bus (avocat associé, Norton Rose Fulbright): “Une solution pour les terrains pollués : le DRRU.”SOMMAIREEDITORIALAu SIMI du 3 au 5 décembre 2014,retrouvez-nous sur notrestand F103 (niveau 3)
25novembre 20142JURIShebdoimmobilier••VENTE- CONSTRUCTION- ASLVenteUn terrain devenu inconstructiblepeu après la vente(Cass. Civ. 3e, 13 nov. 2014, n°1332, FS-P+B+R,pourvoi n°13-24027, rejet)Un contrat de vente conclu en février 2006portait sur un terrain en partie constructible,selon l’information figurant sur un certificatd’urbanisme de 2005 et annexé à l’acte. Unepartie du terrain était en effet classée en zoneinondable. Or en 2007, l’autorité administrati-ve avait refusé un permis de construire à l’ac-quéreur au motif que le terrain se trouvait entotalité situé en zone inconstructible par leplan de prévention des risques naturels d‘avril2006. Les acquéreurs avaient alors assignéleurs vendeurs en annulation de la vente. L’ar-rêt qui avait refusé cette demande est confir-mé par la Cour de cassation :“Mais attendu qu’ayant relevé que [les acqué-reurs] ne pouvaient ignorer l’enquêtepublique ordonnée dans le cadre de la révisiondu plan de prévention des risques naturelsd’inondation et avaient accepté d’acquérir entoute connaissance de cause un terrain par-tiellement inondable, donc partiellementinconstructible et exactement retenu qu’ils nepouvaient invoquer une décision administrati-ve postérieure à la vente classant le terrainintégralement en zone inconstructible pourjustifier leur demande d’annulation du contratpour erreur sur la substance, l’extension de l’in-constructibilité à toute la surface du terrain etle refus de délivrance du permis de construiren’étant pas inéluctable au jour de la vente, lacour d’appel a, par ces seuls motifs, justifié sadécision”. Le pourvoi est donc rejeté.Observations:La cour d’appel avait retenuque le classement du terrain en zone inon-dable par le plan de prévention des risquesd’inondation ne faisait que constater uneexposition au risque préexistante.Par ailleurs, le vendeur a une obligation léga-le d’informer son acquéreur de l’existence derisques visés par un plan de prévention desrisques (art. L 125-8 du code de l’environne-ment), mais le PPR n’ayant pas encore étérendu applicable au terrain concerné, le ven-deur n’était pas soumis à cette obligation.L’acquéreur pouvait-il se prévaloir d’un vicecaché? La cour d’appel ne l’avait pas davanta-ge admis, au motif que le terrain était partiel-lement constructible à l’époque de la vente.L’erreur sur les qualités substantielles est éga-lement écartée au motif que le caractèreinconstructible est apparu postérieurement àla vente et, au surplus, que si elle était admi-se, l’erreur serait inexcusable car des formali-tés administratives étaient en cours pourmodifier le plan de prévention des risques.Ce raisonnement est donc en tout pointconfirmé par la Cour de cassation.Contrat de constructionTravaux non prévus dans lecontrat(Cass. Civ. 3e, 13 nov. 2014, n°1325, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°13-18937)Un contrat de construction de maison indivi-duelle avait été convenu mais sans mentionde travaux à la charge du maître d’ouvrage. Àla suite d’un litige sur des malfaçons, la courd’appel avait jugé que le coût de la couvertu-re en chaume était exclu du prix convenu de309000 car si l’article L 231-2 impose dementionner le coût des travaux restant à char-ge du maître d’ouvrage, le constructeur peutprouver l’accord du maître d’ouvrage pourconserver des travaux à sa charge. Il s’étaitfondé sur une attestation sur l’honneur dumaître d’ouvrage indiquant que le lot de cou-verture ne faisait pas partie du contrat. Cettedécision est cassée:“Vu l’article L 231-2 du CCH; […]Attendu […] qu’en statuant ainsi, tout enconstatant que le contrat du 5novembre2003 énonçait un prix de 309000, sans men-tionner de travaux à la charge du maître del’ouvrage, tandis que la notice ne faisait pasétat de travaux non compris dans le prix etalors que les travaux dont le maître de l’ou-vrage se réservait l’exécution doivent êtredécrits et chiffrés et que les travaux néces-saires à l’habitation de l’immeuble, non pré-vus ou non chiffrés dans la notice descriptiveet n’ayant pas fait l’objet d’une mentionmanuscrite par laquelle le maître de l’ouvrageaccepte d’en supporter la charge, doivent êtrepris en charge par le constructeur,la courd’appel a violé le texte susvisé”.L’arrêt est également cassé sur les consé-quences de la nullité. La cour d’appel avaitprononcé la résolution du contrat aux torts duconstructeur en indiquant que “le contrat encause est un contrat instantané et non à exé-cution successive, que cette résolution, auregard des graves manquements du construc-teur à ses obligations doit être prononcée àses torts exclusifs et que la résolution pourexécution imparfaite entraîne son anéantisse-ment rétroactif, ce qui impose la remise enétat des parties dans leur situation antérieure,comme si le contrat n’avait pas existé”. Cettedécision est cassée au visa de l’article 1184 ducode civil:“Attendu […] qu’en statuant ainsi, alors quele contrat de construction de maison indivi-duelle n’est pas un contrat instantané et touten constatant que M. T. avait conservé laconstruction, pour en achever la réalisationavec d’autres constructeurs et que la situationdevait être apurée entre les parties par équi-valent, la cour d’appel, qui n’a pas tiré lesconséquences légales de ses constatations, aviolé le texte susvisé”.Observations:L’article L 231-2 du CCH pré-voit la liste des énonciations que doit conte-nir le contrat de construction d maison indivi-duelle. À ce titre figure “le coût du bâtimentà construire égal à la somme du prix conve-nu et, s'il y a lieu, du coût des travaux dont lemaître de l'ouvrage se réserve l'exécution”.Sur ces travaux réservés, le texte précise:“ceux-ci étant décrits et chiffrés par leconstructeur et faisant l'objet, de la part dumaître de l'ouvrage, d'une clause manuscritespécifique et paraphée par laquelle il enaccepte le coût et la charge”.La Cour de cassation rappelle donc la règleselon laquelle, si le maître d’ouvrage se réser-ve certains travaux, ceux-ci doivent êtredécrits et chiffrés. Une attestation sur l’hon-neur du maître d’ouvrage ne peut remplacerce chiffrage.S’agissant de la qualification du contrat, leCour de cassation indique qu’il ne s’agit pasdu contrat instantané. Il en résulte que sarésiliation n’a pas d’effet rétroactif.Association syndicale Capacité d’agir en justice(Cass. Civ. 3e, 12 nov. 2014, n°1321, FS-P+B,rejet, pourvoi n°13-25547)Une association syndicale libre (ASL) avait assi-gné un de ses membres en paiement decharges. Celui-ci avait invoqué l’irrecevabilitéde l’action de l’ASL faute pour elle d’avoir pro-cédé à la mise en conformité de ses statuts. Lacour d’appel avait fait droit à cet argument etla Cour de cassation confirme la décision:“Mais attendu qu’ayant […] retenu que l’ASLne produisait aucune pièce justifiant de lamodification effective de ses statuts valantmise en conformité avec l’ordonnance du1erjuillet 2004, l’accusé de réception des “sta-tuts de l’association” délivré par la préfecturele 27 déc. 2004 étant insuffisant à justifier qu’ils’agissait bien des statuts mis en conformitéavec la nouvelle réglementation et l’établisse-ment de nouveaux statuts en date du 3 oct.2011, dont elle a constaté […] qu’ils n’étaientpas conformes aux textes applicables, ne pou-vant lui permettre de régulariser sa situationau regard de son droit d’agir en justice, la courd’appel […] en a déduit à bon droit que l’ASLavait perdu sa capacité d’est en justice”.Observations:Un arrêt qui applique avecrigueur la sanction attachée au défaut demise en conformité avec l’ordonnance de2004: impossibilité d’agir en justice. JURISPRUDENCE
25novembre 20143JURIShebdoimmobilier••RÉFORMEDESBAUXCOMMERCIAUXRENCONTREPoints d’actualité sur la loi PinelAu cours d’une présentation des points d’ac-tualité de la loi Pinel par le cabinet LefèvrePelletier le 18novembre, Hanan Chaoui rap-pelle en préalable que la loi Pinel a été por-tée par le ministère du commerce dans l’ob-jectif de protéger le petit commerce. Mais laloi ayant été adoptée suivant la procédureaccélérée, cela n’a pas permis la prise encompte des spécificités de tous les actifsimmobiliers. La loi pose d’abord des difficul-tés de date d’application. Elle s’applique auxbaux conclus ou renouvelés à compter du20juin2014, mais certaines dispositions s’ap-pliquent à compter du 1erseptembre 2014(bail dérogatoire, suppression de l’ICC, pla-fonnement du déplafonnement, chargeslocatives). Mais le décret sur les chargesayant été publié le 5novembre, il s’applique-rait aux baux conclus à compter du5novembre. Pour déterminer ce qu’est laconclusion du bail, il faut se référer à sa datede signature (et non de prise d’effet). Pourun bail en état futur d’achèvement, ce seradonc la date de signature, même si le bailprend effet plus tard. Pour le renouvelle-ment amiable du bail, il faut tenir compte dela date de signature. Si le renouvellement estjudiciaire, il faudra sans doute se référer à ladate de la décision judiciaire. Hanan Chaouiajoute qu’en vertu d’une exception jurispru-dentielle, certaines dispositions s’appliquentdès l’entrée en vigueur de la loi par suite deseffets légaux du contrat. La Cour de cassa-tion l’a admis en 2009 après la suppressionpar la LME des usages locaux. Les délais decongé étant un effet légal du contrat, lajurisprudence en a déduit que les nouvellesrègles de congé s’appliquaient aux contratsen cours.L’ordre public gagneGéraldine Piedelièvre indique que la loi arétabli le caractère d’ordre public de la facul-té de résiliation triennale du locataire. Ladurée ferme des baux est donc écartée, saufpour les exceptions suivantes: baux de plusde 9 ans, locaux monovalents, bureaux etlocaux de stockage. En cas de doute sur laqualification d’une activité, elle conseille deconclure un bail de plus de 9 ans pour évitertoute contestation. Le cas des locaux de stoc-kage pose une difficulté d’interprétation: letexte de loi les définit par renvoi à l’article231 ter du CGI. Or cet article vise les locauxsoumis à la taxe sur les locaux de bureaux etde stockage en Ile-de-France. Est-ce à direque les locaux situés en province ne sont pasconcernés? Les tribunaux trancheront.Déroger au lissage du déplafonne-mentS’agissant du nouveau plafonnement (ou lis-sage) du déplafonnement, Géraldine Piede-lièvre souligne que le calcul de la haussemaximale de 10% est effectué à partir duloyer “acquitté” par le preneur. Le terme estmal choisi, et il faut sans doute l’interprétercomme le loyer “quittancé” par le bailleur.Pour le loyer du bail renouvelé, ce dispositifde lissage s’applique aux déplafonnementsen application de l’article L 145-34 et aubaux déplafonnés en raison de leur duréesupérieure à 9 ans. Mais il ne s’applique pasaux déplafonnements liés aux baux qui ontété tacitement prolongés plus de 12 ans niaux baux comportant une clause écartant leplafonnement ni encore aux baux spéci-fiques aux bureaux, locaux monovalents ouportant sur des terrains nus. L’article L 145-34n’étant pas d’ordre public, le lissage peutêtre écarté contractuellement.En revanche, les articles L 145-38 et 39concernant la révision triennale sont d’ordrepublic. Le lissage applicable en cas de dépla-fonnement lié à une révision triennale estdonc d’ordre public.À propos des charges, Géraldine Piedelièvreindique que le champ de la liberté contrac-tuelle s’est fortement restreint. La loi Pinel ad’abord institué une obligation de transpa-rence qui se traduit par une obligation deréaliser un inventaire des charges, taxes etredevances, un état récapitulatif annuel etune information sur les charges, impôts ettaxes nouvelles.L’ICC n’a pas disparuConcernant l’indexation, la loi a supprimé,dans les articles L 145-34 et 38, la référence àl’indice du coût de la construction, au profitde l’ILAT et de l’ILC. Mais l’ICC n’a pas pourautant disparu: sa présomption de licéité liéeà sa mention dans le code monétaire etfinancier subsiste et son usage est parfoisrecommandé par exemple pour des locauxindustriels, qui ne relèvent ni de l’ILAT ni del’ILC.La loi a par ailleurs institué un droit de préfé-rence au profit du preneur (art. L 145-46-1)calqué sur celui existant pour les baux d’ha-bitation. Mais il ne s’applique qu’aux locauxcommerciaux et artisanaux. Il est donc écartépour les locaux industriels et de bureaux. Laloi l’a écarté dans certains cas (cession uniquede plusieurs locaux dans un ensemble com-mercial…). Enfin, les parties peuvent y déro-ger par une clause contraire.Écartez la LR !À propos de la forme du congé, la loi a insti-tué la faculté de le délivrer par LR avec AR,en lieu et place de l’acte d’huissier. L’articleL145-9 ne fait pas partie de la liste des dispo-sitions d’ordre public, mais il n’est pas excluque la jurisprudence lui donne force obliga-toire. Géraldine Piedelièvre préconise toute-fois d’écarter la LR par contrat.L’état des lieux est désormais obligatoire, etla sanction du défaut d’état des lieux est l’im-possibilité pour le bailleur de se prévaloir dela présomption de bon état des lieux (art.1731 du code civil). Quant à la double limita-tion des effets de la clause de garantie, ellen’est pas d’ordre public, et peut donc êtreexclue par le bail.Hanan Chaoui évoque aussi la modificationde la sanction attachée aux règles d’ordrepublic. Les clauses contraires ne sont plusnulles mais réputées non écrites ce qui per-met d’invoquer leur irrégularité sans limitede temps. Toutefois, Hanan Chaoui ajouteque les conséquences pécuniaires d’une clau-se irrégulière restent encadrées par la pres-cription quinquennale.Quant à la liste des charges prévue par ledécret, Hanan Chaoui relève l’exception rela-tive aux travaux d’embellissement dont lemontant excède le coût du remplacement:les travaux d’embellissement les plus coûteuxseraient donc récupérables! Cette exceptionn’ayant pas de sens, il est probable qu’ellesera modifiée.Le texte écarte les impôts liés à l’usage dulocal ou à la fourniture d’un service. Qu’enest-il de la taxe sur les bureaux? Le bulletinofficiel des finances publiques la classantdans les taxes sur les locaux à usagedebureaux, elle devrait donc faire partie destaxes récupérables.Honoraires de loyer… seulementLes honoraires de gestion du loyer ne sontpas récupérables. Pour Hanan Chaoui, celavaut tant pour les honoraires de gérance(facturés par un administrateur de bienspar exemple) que pour les frais de gestion,assumés par le bailleur directement. Enrevanche, cette interdiction n’exclut pasune récupération des honoraires de ges-tion technique. Marie-Odile Vaissiéconseille de prévoir une récupération deshonoraires de gestion, à l’exclusion deshonoraires de gestion du loyer. Le décretinterdit par ailleurs une récupération descharges relative aux locaux vacants. Il pré-voit aussi une répartition de la charge destravaux en fonction de la surface exploi-tée, mais cette notion n’est pas définie; ilsera donc prudent de la préciser dans lebail. La loi Pinel et son décret de novembre posent une foule de questions.Aperçu avec les avocats de Lefèvre Pelletier & Associés.
25novembre 20144JURIShebdoimmobilier••Simplification pour le tourismeLe Gouvernement a demandé une habilita-tion pour simplifier par ordonnance le sec-teur du tourisme. Elle a été votée à l’Assem-blée dans le cadre du projet de loi de simpli-fication de la vie des entreprises et devraitprochainement être examinée par le Sénat. Lesecrétaire d’État, Matthias Fekl, indique quel’ordonnance devrait être transmise auConseil d’État fin 2014 ou début 2015 (JO déb.Sénat, déb. 15 oct. 2014, p.6953).Professions réglementéesRépondant à une question de Marie-FranceBeaufils, Matthias Fekl indique que la Courde justice de l’Union européenne a affirméque les notaires poursuivent des objectifsd’intérêt général qui visent notamment àgarantir la légalité et la sécurité juridique desactes conclus entre particuliers (24mai 2011),ce qui autorise des restrictions relatives à l’or-ganisation du notariat (JO Déb. Sénat, 15 oct.p.6954).Risques de submersion marineDominique de Legge interpelle la ministre del’écologie sur le plan de prévention desrisques de submersion marine de la baie duMont Saint-Michel, qui conduit à des aberra-tions: une prescription demande la suppres-sion des chambres en rez-de-chaussée, ce quiest difficile pour des maisons sans étage, et sile propriétaire veut surélever sa maison, iltombe sous le coup de la loi littoral ! MaryliseLebranchu lui répond que la survenue dephénomènes rapides comme les submersionspeut justifier la nécessité de créer une zonerefuge dans l’habitation, mais elle ajoute quele territoire en question a été retenu au titre del’atelier national des “territoires en mutationexposés aux risques” pour 2015, ce qui vapermettre de délimiter les zones concernées(JO Sénat déb. 15 oct. p.6970).Adaptation au droit de l’UnioneuropéenneLes sénateurs ont examiné le 16octobre leprojet de loi portant diverses mesuresd’adaptation de la législation au droit del’Union européenne en matière économiqueet financière. La secrétaire d’État, AxelleLemaire, évoque l’article 10qui vise à trans-poser la directive crédit immobilier. Ce texteaméliore l’information des consommateurs etintroduit des règles de bonne conduite pourles prêteurs en matière de crédit immobilier(JO Sénat déb. 17 oct. p.7169). Il prévoit aus-si une harmonisation de l’information publi-citaire et précontractuelle ainsi que la défini-tion d’un cadre pour l’exercice de l’activitéd’intermédiaire de crédit immobilier.L’article 11habilite le Gouvernement à trans-poser la directive relative au règlement extra-judiciaire des litiges de consommation.Ces deux articles ont été votés sans modifica-tion (p.7193). L’ensemble du projet de loi aété adopté (p.7199).Validité d’un PLU en cas dechangement de SCOTDominique Bailly interroge la ministre dulogement sur la situation d’une communepour laquelle la réforme territoriale conduit àêtre rattachée à un nouveau SCOT. SylviaPinel lui répond que l’adhésion à une collec-tivité couverte par un SCOT ne remet pas encause le PLU. La commune se trouve dansune zone blanche, non couverte par un SCOTet sera soumise à la règle de l’urbanisationlimitée (interdiction d’ouvrir à l’urbanisationdes zones classées en espaces à urbaniser oudes zones agricoles ou naturelles). Le syndi-cat devra faire évoluer son SCOT dans les 6ans après l’adhésion de la commune. Mais sila commune rejoint un territoire sans SCOT,elle ne sera pas soumise à la règle de l’urba-nisation limitée (JO Sénat déb. 22 oct. p.7208).Avenir des CAUEJean-Jacques Filleul relaie la préoccupationde certains conseils d’architecture, d’urbanis-me et de l‘environnement dont les recettesrentrent mal depuis la réforme de la taxed’aménagement. Cette taxe s’est substituée àune série de taxes dont la taxe départementa-le destinée au financement des CAUE.La ministre du logement reconnaît que laréforme de la fiscalité de l’urbanisme en 2012a suscité des difficultés techniques mais quela mise en place du logiciel Chorus a réglé ladifficulté. La ministre indique aussi que laréforme a provoqué, à titre transitoire, unediminution des sommes à percevoir en 2013(JO déb. Sénat, 22 oct. p.7209).Simplification des normesEn réponse à Jean Boyer, le secrétaire d’Étatchargé de la simplification, Thierry Mandonindique qu’à compter du 1erjanvier 2015, tou-te nouvelle législation créant des chargespour la vie économique fera l’objet d’unecontre-expertise de son étude d’impact parun organisme indépendant. D’autre part, unmoratoire des normes sera proposé pour lescollectivités territoriales (JO Sénat, déb. 22oct. p.7227).Rapport amiante: de nouvellespropositionsAline Archambaud a présenté au Sénat lesconclusions du rapport de la commission desaffaires sociales sur le suivi de la mission d’in-formation de 2005 sur l’amiante. Elle rappel-le que 17 des 28 propositions émises en 2005ont été mises en œuvre et précise que ledécret du 3juin 2011 relatif à la protection dela population contre les risques liés à l’amian-te dans les immeubles bâtis n’a pas boulever-sé le socle santé publique mais l’a clarifié etconsolidé. Concernant le niveau limite d’em-poussièrement en milieu professionnel, ilpassera de 100 fibres à 10 fibres par litre d’airau 1erjuillet 2015 (JO Sénat, déb. 22 oct.p.7252). Mais elle signale, parmi les criques,la “mauvaise qualité du repérage fragilisantla portée du dossier technique amiante”. Elledemande la mise en place d’une missioninterministérielle pour estimer le coût globaldu désamiantage par secteurs. Par exemplel’USH estime à 2,3milliards € HT le coûtannuel lié à la présence d‘amiante dans leslogements sociaux collectifs. Elle préconiseune stratégie nationale pluriannuelle dudésamiantage et la création d’une filière dudésamiantage à l’échelle nationale, ou encorela création de nouvelles techniques de désa-miantage et l’organisation d’assises natio-nales de l’amiante avant 2016.Catherine Deroche, membre du comité desuivi de la mission, ajoute qu’il faut faire dudossier technique amiante (DTA) un docu-ment de référence. Elle encourage l’État àjouer pleinement son rôle pour en contrôler laréalisation et sanctionner les propriétairesrécalcitrants (p.7254). Il faudrait que l’Étatélabore une nouvelle circulaire et crée unebase de données des DTA comme cela s’estfait pour le cadastre. Elle souhaite que le repé-rage de l’aimante pour les locations, renduobligations par la loi Alur, soit ambitieux etvise les listes A et B, comme c’est le cas pourles appartements et les maisons en cas devente.Le comité invite à revoir rapidement l’arrêtécompétences amiante” du 21novembreAUSÉNATAUPARLEMENT
25novembre 20145JURIShebdoimmobilier••AUSÉNAT2006, pour faire monter en gamme les com-pétences des diagnostiqueurs en étant plusexigeant que le projet de 2011. Par exemple enobligeant les certificateurs à faire plusieurscontrôles sur place inopinéspendant lapériode de surveillance des diagnostiqueurs.Dominique Watrin, autre membre du comité,préconise d’abaisser à 0,47 fibre d’amiantepar litre d’air le seuil de déclenchement destravaux de désamiantage.Ségolène Neuville, secrétaire d’État, répondque le Gouvernement a décidé d’élaborer unefeuille de route interministérielle sur l’amian-te. Elle en indique les axes: agir pour la pro-fessionnalisation des acteurs de la filièreamiante, réalisation d’études pour améliorerles méthodes de repérage de l’amiante; miseen place d’outils de cartographie.Prescription acquisitiveHenri Tandonnet a défendu au Sénat uneproposition de loi tenant à interdire la pres-cription acquisitive des immeubles dudomaine privé des collectivités territoriales età autoriser l’échange en matière de voiesrurales. Il s’agit notamment d’éviter que deschemins ruraux soient prescrits par des pro-priétaires privés. Toutefois, il a été voté unemotion de renvoi en commission (JO Sénatdéb. 24 oct. p.7354).Réforme territorialeManuel Valls a présenté aux sénateurs le28octobre les objectifs de la réforme territo-riale. Il observe que 95 % des habitants viventdans les territoires sous influence urbainemais que les fractures territoriales se sontaggravées.Il explique que le Gouvernement a fait lechoix de commencer par les métropoles; au1erjanvier 2015, 15 métropoles seront créées.(JO Sénat déb. 29 oct. p.7374). Le Premierministre se dit favorable au transfert de nou-velles compétences de l’État vers les régionsen matière de développement économique.Outre la nouvelle carte des régions, il évoquela nécessité de renforcer le couple commune-intercommunalité, tout en confortant ledépartement.Les sénateurs ont ensuite examiné en 2e lec-ture le projet de loi relatif à la délimitation desrégions.Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuveindique que les régions doivent se regrouperpour atteindre une taille critique (p.7399). Delongs débats se sont poursuivis notammentsur les premiers articles du texte les 29 et30octobre et le texte a été voté (p.7624).Rénovation thermique des bâti-ments collectifsJacques Chirson présente le succès de l’opé-ration Mur/Mur lancé en 2010 par la com-munauté d’agglomération de Grenoble et quiaccompagne la rénovation thermique desbâtiments collectifs, mais il souligne la diffi-culté de combiner les dispositifs d’aide exis-tant, en raison de leur complexité. Le secré-taire d’État Alain Vidalies présente en répon-se les projets du Gouvernement: création ducrédit d‘impôt pour la transition énergétique,réforme de l’éco-PTZ en transférant vers lesentreprises la vérification de l’éligibilité tech-nique des travaux (JO Sénat, déb. 5 nov.p.7654).Encadrement des loyers en Ile-de-FranceA Brigitte Gonthier-Maurin, qui demandel’application de l’encadrement des loyersdans les Hauts-de-Seine, Sylvia Pinel répondque les conditions techniques prévues par laloi ALUR pour encadrer les loyers ne sontremplies en 2014 qu’à Paris. Pour la petitecouronne, cela ne sera possible au mieuxqu’en 2015 : le travail de collecte des réfé-rences y est plus difficile qu’à Paris en raisondu plus faible historique des données et de laplus faible densité de logements (JO Sénatdéb. 5 nov. p.7662).Simplification de la vie desentreprisesEmmanuel Macron a présenté le 4novembrele projet de loi relatif à la simplification de lavie des entreprises. Il souligne le caractèrecrucial de la nécessité de simplifier. ThierryMandon chiffre à 2,4milliards d’euros lesgains des premières dispositions mises enplace depuis 18 mois (JO Sénat déb. 5 nov.p.7689). Le texte permet notamment de faci-liter la densification urbaine par une autorisa-tion de dérogation aux règles des PLU et parun raccourcissement des délais de modifica-tion des plans et schémas susceptibles de fai-re obstacle aux projets de logement et d’im-mobilier d’entreprise (art. 7).Michel Le Scouarnec évoque dans l’article 7ter la remise en cause de la mention de la sur-face habitable (p.7703), Jean-Jacques Hyestcritique la méthode de réforme au coup parcoup, par exemple pour la réalisation desopérations d’aménagement et de construc-tion déjà abordé dans la loi du 1erjuillet 2013puis dans l’ordonnance du 3octobre 2013(p.7707).L’article 2habilite le Gouvernement à adopterpar ordonnance des mesures généralisant lapratique du rescrit. Il a été voté en l’état(p.7736).L’article 7concerne l’urbanisme. Jean-PierreGrand a défendu un amendement (n°40)pour donner la liberté aux PLU de fixer lesexigences de nombre de places de parkingpour les résidences étudiants. Toutefois,Thierry Mandon soulignant la grande diver-sité des attentes, mais aussi la sous-occupa-tion récurrente des places de stationnementdes résidences étudiantes, le sénateur a retirél’amendement (p.7741). L’article 7 a été voté.Un article additionnel a été voté (amende-ment n°8) sur proposition notamment deValérie Létard afin de faciliter l’adoption duPLU intercommunal. Même succès à l’article7 bis pour le vote de l’amendement n°9 quiprécise que les EPCI nouvellement compé-tents en matière de PLU pourront achever lesprocédures d’élaboration ou d’évolution desPLU déjà engagées par une commune ou unEPCI avant la création du nouvel EPCI (p.7743). L’article 7 bisa aussi été modifié paramendement (n°88) de Thierry Mandon àpropos de la faculté de déroger aux règles deretrait pour une construction. La référence àla gêne anormale pour les constructions oupropriétés voisines a été supprimée (p.7744).L’article 7 tersupprime dans la loi de 1965 surla copropriété la référence à lasurface habi-table. Il a été complété d’un amendementn°18 ter présenté par Jean-Claude Réquierrelatif à la sanction d’interdiction d’acquérirqui s’applique aux marchands de sommeilayant mis en location un logement incompa-tible avec la dignité humaine. L’entrée envigueur de cette disposition est reportée d’unan au 1erjanvier 2016 pour permettre demettre en place l’interface entre le fichier ducasier judiciaire et celui du notariat.Enfin, le vote d’un amendement n°11 autori-se l’association Foncière logement à vendreses logements, sous condition (p 7747).Le Gouvernement a fait voter un article addi-tionnel (amendement n°85) comportant unenouvelle habilitation pour réformer parordonnance les plans de prévention desrisques technologiques (p.7748). À suivre. AUPARLEMENT
25novembre 20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations28oct. 2014ANp.8961n°36303Jean-LouisBricout,SRC, AisneAPLCondition d'attributionpour les EPHADAffaires socialesL'octroi de l'APL suppose le respect de conditionde décence du logement. Le même niveau de pro-tection doit être assuré aux personnes âgéeshébergées dans une EPHAD. Il n'est pris en compteque la superficie privativeoccupée par la personneâgée, qui est assimilée à un logement. Les partiescommunes ne sont pas prises en compte.Le député observe que,en fonction de la taillede la chambre, certainsrésidents ont droit àl'APL, d'autres non.28oct. 2014ANp.9074n°58568Geneviève Gos-selin-Fleury,SRC, MancheTaxe d'habitation. Étudi-antsÉducation nationaleLes étudiants logés en logements indépendants sont soumis à la taxe d'habi-tation. Ils peuvent demander le plafonnement de la taxe en fonction de leursrevenus. Les étudiants logés en CROUS sont exonérés de taxe d'habitation.Une mesure d'allégement de taxe d'habitation pour tous les étudiants ris-querait de créer des situations d'inégalité devant l'impôt.28oct. 2014ANp.9065n°38924JacquelineMaquet,SRC, Pas-de-Calais Enseigne et pré-enseignesEcologieLa loi du 12 juillet 2010 et le décret du 30 janvier2012 ont réformé le régime de la publicitéextérieure, des enseignes et pré-enseignes. Les dis-positifs publicitaires non lumineux scellés ou installéssur le sol ne peuvent être implantés dans les com-munes de moins de 10000 habitants n'appartenantpas à une unité urbaine de plus de 10000 habitants. Il n'est pas prévu demodifier ces seuils, con-clut la réponse.28oct. 2014ANp.9078n°43024Jean-ClaudeBouchet,UMP, VaucluseTaxation du revenu cor-respondant au loge-ment d'un propriétaireoccupantEconomieLa loi taxait jusqu'en 1965 le revenu fictif corre-spondant à un logement dont le propriétaire seréserve la jouissance. La loi de finances pour 1965l'a supprimé cette taxation.Il n'est pas envisagéde la réinstaurer.Plusieurs questions dansle même sens relayant laproposition du Conseild'analyse économiquede 2013.28oct. 2014ANp.9083n°24589Yves Jégo,UDI, Seine-et-MarneCompte bancaireséparé. SyndicLogementLa loi ALUR a limité la faculté de dérogation à l'obligation pour les syndicsd'ouvrir un compte bancaire séparé aux copropriétés comportant au plus 15lots à usage de logements, bureaux ou commerces, dont la gestion estassurée par un syndic soumis à la loi Hoguet. Les règles nouvelles entrent envigueur le 24mars 2015 et, pour les mandats en cours, à la date de leurrenouvellement, s'il est postérieur au 24mars 2015.30oct. 2014Sénatp.2433n°10928Alain FouchéUMP, VienneProtection du petit com-merceArtisanatLa loi du 18juin 2014 a prévu des mesures pour dynamiser le commerce de prox-imité: limitation à 10 % de la hausse de loyer résultant d'un déplafonnement,remplacement de l'ICC par l'ILAT ou l'ILC, réforme du FISAC. Il est aussi prévu l'ex-périmentation d'un « contrat de revitalisation commerciale et artisanale».30oct. 2014Sénatp.2439n°11177Jean-Louis Mas-sonNI, MoselleBruits de voisinageIntérieurLes bruits de pompes à chaleur ou de climatiseurs relèvent des bruits de com-portement (art. R 1334-31 du code de la santé publique) et non des bruitsprofessionnels (art. R 1334-34). Entre particuliers, la nuisance n'impose pasune mesure acoustique. Si elle constitue un trouble de jouissance, mêmeinférieure au seuil réglementaire, le maire doit faire constater l'infraction. Lemaire n'est pas fondé à réglementer par arrêter les bruits de comportementmais il peut réglementer l'usage des tondeuses à gazon (CE 2juillet 1997).4nov. 2014ANp.9316n°13466Valérie Boyer,UMP, Bouches-du-RhôneFinancement de travauxprescrits par un PPRTEcologieLa loi du 16juillet 2013 a amélioré le dispositif de financement des travaux pre-scrits par des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) pour leslogements. L'article L 515-19 du code de l'environnement impose une participa-tion complémentaire minimale entre les industriels et les collectivités. Des expéri-mentations sont prévues dans 8 PPRT pour tester des dispositifs d'accompagne-ment des riverains. De nouvelles expérimentations sont envisagées par l'ANAH.4nov. 2014ANp.9340n°29072Jean-David Ciot,SRC, Bouches-du-RhôneBloquer les loyersdeslogements n'ayant pasde performance énergé-tique suffisante?LogementLa consommation d'énergie des logements HLM (170 kWhep/m2/an) estinférieure de 30 % à celle de l'ensemble du parc (240). Plusieurs mesures ontété prises pour favoriser les travaux de rénovation énergétique. Les travauxdes bailleurs sociaux permettent en moyenne une diminution de 50 à 60 %de la consommation énergétique des logements. La loi du 6juillet 1989 (art.3-3) modifié par la loi Alur prévoit des informations du locataire sur la per-formance énergétique. Il n'est pas prévu de limiter davantage les loyers.4nov. 2014AN, p.9342n°53738Geneviève Gos-selin-Fleury,SRC, MancheDurée de validité desdiagnostics immobiliersLogementLa durée de validité des diagnostics techniques imposés lors de la vente d'un bienimmobilier a été fixée en fonction de la nature des risquesrencontrés. Le Gouverne-ment n'envisage pas de travailler à l'élaboration de nouvelles règles de validité.6nov. 2014Sénat, p.2496n°12724Hervé Maurey,UDI, EureExonération detaxed'aménagement pourles places de stationne-mentLogementLa loi du 29 décembre 2012 a autorisé les collecti-vités territoriales à exonérer de taxe d'aménage-ment les surfaces de stationnement annexes auxlocaux d'habitation bénéficiant d'un taux réduitde TVA. Ils peuvent aussi exonérer en tout ou par-tie de taxe d'aménagement les surfaces de sta-tionnement annexes aux immeubles de loge-ments, bureaux, locaux industriels ou artisanaux.La décision relève doncde la délibération descollectivités territorialesou EPCI.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
25novembre 20147JURIShebdoimmobilier••NOMINATIONSDISTINCTIONSPrésidence de la RépubliqueBoris Vallaudest nommé secrétaire généraladjoint au cabinet du Président de la Répu-blique. Il succède à Nicolas Revel. DelphinePradyest nommée conseillère, adjointe éner-gie, environnement, transports et logement.(Arrêtés du 13 nov. 2014, J.O. du 16 nov. @).Cabinets ministérielsCulture: Fabrice Bakhoucheest nommédirecteur du cabinet au cabinet de Fleur Pel-lerin. Il succède à Martin Ajdari.(Arrêté du 10 nov. 2014, J.O. du 14 nov. @).PréfetsJacques Billantest nommé préfet de larégion Guadeloupe. Sont nommés préfets dedépartement: Christophe Bay (Dordogne),Isabelle Dilhac (Aube), Jean-Michel Mougard(Meuse), Raymond Le Deun (Aisne), Jean-Christophe Moraud (Yonne). (Décrets du 12nov. 2014, J.O. du 3 nov. @).Organismes publicsComité scientifique de l'observation desloyers: Stéphane Gregoirest nommé prési-dent du comité scientifique de l'observationdes loyers. Sont nommés membres: Stépha-ne Gallon, Florence Goffette-Nagot, AnneLaferrere et Daniel Wahl. (Arrêté du 10 nov.2014, J.O. du 14 nov. p.19199).Un nouveau code de l’expropria-tionUne ordonnance du 6novembre 2014, résul-tant d'une loi d'habilitation du 12 novembre2013 présente un nouveau code de l’expro-priation pour cause d'utilité publique. Leplan du nouveau code est structuré en6livres (chacun étant découpé en titres):I. Utilité publique(enquête publique, décla-ration de l'utilité publique, identification despropriétaires et détermination des parcelleset dispositions communes) ;II. Juridiction de l'expropriation, transfertjudiciaire de propriété et prise de possession(juridiction de l'expropriation et commissairedu Gouvernement, transfert de propriété,prise de possession, droit de délaissement etdemande d'emprise totale d'un bien expro-prié et dispositions diverses) ;III. Indemnisation(dispositions générales,fixation et paiement des indemnités et dis-positions diverses) ;IV. Suites de l'expropriation(cession desimmeubles expropriés, droits des expropriésaprès l'expropriation, réorganisation des ter-ritoires à la suite d'une expropriation, dispo-sitions diverses) ;V. Procédures spéciales(expropriation desimmeubles insalubres ou menaçant ruine etprocédure d'extrême urgence) ;VI. Dispositions relatives à l'outre-mer(Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin etSaint-Pierre-et-Miquelon).Certains chapitres ne comportent pas demesures législatives mais sont institués pourpermettre leur déclinaison dans la partieréglementaire. C'est le cas par exemple duchapitre consacré à l'indemnisation du com-missaire enquêteur.L'ordonnance entre en vigueur le 1erjanvier2015 (art. 8). Elle modifie par ailleurs certainsautres codes (par exemple le code de l'urbanis-me) pour mettre en cohérence les articles ducode de l'expropriation auxquels ils renvoient.L'article 4modifie l'article 16-1 de la loi du10juillet 1965 sur la copropriété. L'articlemodifié renvoie désormais à l'article L 221-2du code de l'expropriation. Le rapport auPrésident de la République explique que lecontenu de l'article est codifié dans le codede l'expropriation.L'article 6abroge notamment le titreII de laloi du 10juillet 1970 sur l'habitat insalubre.L'article 7comporte les dispositions transi-toires.(Ordonnance n°2014-1345 du 6novembre2014 relative à la partie législative du code del'expropriation pour cause d'utilité publique,J.O. du 11 nov. p.19001).Observatoires des loyersUn arrêté a été publié pour la mise en placedes observatoires de loyers, en application dela loi Alur. - Ce texte fixe la liste des pièces à fournirpour constituer le dossier d'agrément desobservatoires locaux de loyer (art. 1er: statut,liste des membres, communes observées,méthode de collecte…)- L’arrêté précise les données minimalesdevant faire l’objet de publication (art. 2).L'observatoire doit fournir:1. le niveau de loyer médian et moyen àl'échelle de l'agglomération,2. le niveau moyen et médian par zone géo-graphique,3. des données de cadrage sur le parc observé,4. les principales tendances d'évolution dumarché locatif.- L’arrêté fixe les modalités de transmissiondes données à l'ANIL(art. 4). Le texte préciseles informations techniques nécessaires à cet-te transmission.Le tableau comporte une cinquantaine derubriques à remplir pour chaque logement.L'ANIL doit mettre à disposition sur un siteinternet certaines données: niveau de loyeret éléments de dispersion et de fiabilité duloyer par type de logements, par aggloméra-tions et par zone géographique (art. 8).Les résultats doivent être fondés sur aumoins 50 observations. Les données doiventêtre anonymisées. Les observatoires ont uneobligation de diffuser les données à qui enfait la demande, le demandeur devant s'en-gager par convention à respecter les règlesd'utilisation.(Arrêté du 10novembre2014 relatif aux obser-vatoires locaux des loyers et aux modalités decommunication et de diffusion de leurs don-nées, J.O. du 14 nov. p.19190).Les CRH prennent la compétencehébergementLes comités régionaux de l'habitat deviennentdes comités régionauxde l'habitat et de l'hé-bergement. Cette extension de compétence àl'hébergement, applicable en métropole, esttransposée outre-mer pour les CDH quideviennent conseils départementaux de l'ha-bitat et de l'hébergement. La composition desinstances est corrélativement modifiée.(Décret n°2014-1369 du 14novembre2014,J.O. du 16 nov. p.19322).DPEUn arrêté du 27octobre 2014 modifie l'arrêtédu 15septembre 2006 relatif au diagnostic deperformance énergétique pour les bâtimentsexistants proposés à la vente (métropole). Ilmodifie le contenu en CO2 des réseaux dechaleur et de froid pour la réalisation du DPE(le tableau en annexe donne les chiffres appli-cables à chaque réseau). (Arrêté du 27 oct.2014, J.O. du 13 nov. p. 19088).Noté dans la promotion du15novembre de l’ordre national duMérite des noms de Premier ministre. Grand Croix:René Ricol, président d'honneur del'ordre des experts-comptables.Commandeur: Jean-Noël Jeanneney,ancien ministre; Officier: Chris-tiane Harles-Levasseur, vice-pré-sidente de l'association pourl'art urbain.Justice. Commandeur: Pierre Dau-mas, président honoraire du TA deParis, Jean-Marie Delarue,conseiller d'Etat honoraire.Logement. Officier: Pascal Bonne-fille(directeur de PBO Presse),Catherine Caro(DGALN), Jean-Christophe Villemaud(DREAL).AU FIL DU J.O. Taxe d’aménagementPour la période du 1erjanvier au31décembre 2015, les tarifs parm2de construction s'élèvent à - 799€ pour l'Ile-de-France et à- 705€hors Ile-de-France.(Arr. du 24 oct. 2014 relatif à l'actua-lisation des tarifs de taxe d'aménage-ment (art. L. 331-11 du code del'urb), J.O. du 11 nov. p.19024).Chiffres
25novembre 20148JURIShebdoimmobilier••NORTONROSEFULBRIGHT>La remise en état des sols pollués pose pro-blème. Quels en sont les enjeux?J-P.B.: “Du fait de l’extension des aggloméra-tions, de nombreux sites industriels périphé-riques se retrouvent désormais en cœur deville. Après avoir remis un terrain en état, ilfaut que les industriels aient la certitude queleur responsabilité ne sera pas mise en causeen raison de la qualité du sol, après qu’ils ontquitté les lieux ou vendu le terrain.Or actuellement, même si l’industriel respecteparfaitement les obligations figurant dans le codede l’environnement et dans les guides méthodo-logiques, et si l’acquéreur découvre des pollu-tions résiduelles dans le sol, le vendeur n’est pasà l’abri d’un recours. Les industriels (Total, Peu-geot par exemple) sont confrontés à ce problèmeet aucun dispositif législatif ou contractuel n’est àmême d’éviter cette responsabilité”.>En quoi les mécanismes juridiques clas-siques sont-ils insuffisants?J-P.B.: “Il existe en effet une série de dispositifs,mais qui présentent des limites. C’est le cas dela servitude d’utilité publique qui peut parexemple interdire certains usages (crèche, école,EHPAD…) sur un secteur déterminé. Mais sonintégration à un document d’urbanismerequiert l’accord de la mairie, en lien avec lapréfecture. La servitude d’utilité publique allé-gée est plus facile à mettre en place, mais ellereste complexe. Par ailleurs, la servitude peuttoujours être modifiée ou supprimée.Il existe aussi des servitudes ou restrictionsd’usage au profit de l’État. La servitude estalors liée à un fonds qui est réputé artificielle-ment appartenir à l’État. Mais cette pratique,issue de circulaires, repose sur un fondementjuridique instable.On peut aussi stipuler des restrictions d’usagecontractuelles. Le vendeur limite alors l’usageque peut pratiquer son acquéreur. Mais la clau-se risque d’être cantonnée à l’acquéreur et setrouver privée d’effet à l’égard d’un sous-acqué-reur, en raison de l’effet relatif des contrats.Le contrat de vente peut aussi comporter uneclause d’exclusion de garantie et de non-recours. Mais la Cour de cassation (16 mars1995) en a écarté l’application. Dans cetteaffaire, l’acquéreur s’était vu imposer par l’ad-ministration une obligation de travaux et ilavait demandé remboursement du coût à sonvendeur. Celui-ci avait invoqué la clause d’ex-clusion de garantie mais la Cour de cassationen a écarté l’application au motif qu’il s’agis-sait d’une règle de police administrative. Levendeur a été donc été condamné à répara-tion sur le fondement de l’article 1382 du codecivil. Cette jurisprudence a été confirméedepuis lors et pour la dernière fois en 2013.En résumé, et ainsi que l’a exprimé le prési-dent de la 3echambre civile de la Cour de cas-sation, Franck Terrier, on se trouve en présen-ce d’une obligation légale qui se fonde sur unobjectif d’intérêt collectif de défense de l’envi-ronnement et d’une inefficacité absolue desclauses de non-recours. Aucun dispositif neprésente donc une sécurité suffisante”.>Que proposez-vous?J-P.B.: “Je propose de recourir à une solutionnouvelle: le droit réel de restriction d‘usage:le DRRU”.>A qui s’adresse ce mécanisme?J-P.B.: “Il s’adresse principalement à desindustriels qui cherchent à maîtriser le risquelié à la pollution d’un terrain qu’ils souhaitentvendre. Le DRRU intéresse aussi indirecte-ment les promoteurs qui seront acquéreurs deces terrains ainsi que les collectivités localesou les SEM qui souhaitent favoriser la recon-version d’anciens sites industriels”.>En quoi consiste le DRRU?J-P.B.: “J’ai imaginé le DRRU à partir d’un arrêtde la Cour de cassation du 31 mai 2012 “Maisonde poésie” qui a reconnu que la liste des droitsréels figurant à l’article 544 du code civil ne pré-sentait pas de caractère limitatif (arrêt confirmépar la Cour d’appel de Paris le 18 septembre2014). En l’espèce, le vendeur d’un ensembleimmobilier s’était réservé sur une fraction dubien un droit réel de jouissance perpétuelle.L’acquéreur avait voulu ultérieurement se voirrestituer l’usage de cette fraction mais le ven-Jean-Pascal Bus: “une solution pour les terrains pollués: le DRRU”.Avocat associé chez Norton Rose Fulbright, Jean-Pascal Bus propose un dispositifinnovant pour permettre au vendeur d’un terrain pollué d’écarter sa responsabilitéliée à une pollution résiduelle : c’est le DRRU. Explications.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineINTERVIEWdeur a obtenu le respect deson droit. M’inspirant decet arrêt, je propose la créa-tion d’un droit réel de res-triction d'usage attaché auterrain”.>Quelles en sont les conditions?J-P.B.: “Pour que ce DRRU soit efficace, il doitêtre opposable, donc publié à la Conservationdes hypothèques. Les services que j’ai interro-gés estiment que le décret du 5 février 1955relatif à la publicité foncière ne s’oppose pas àla publication d'un tel droit réel. Ce droit fonc-tionnera donc comme une servitude de passa-ge ou une servitude de vue : inscrit à la conser-vation des hypothèques, il sera définitivementattaché au terrain « propter rem ». Il sera révé-lé à tout acquéreur. Lorsqu’il interrogera laconservation des hypothèques, tout notaireou avocat sera informé du DRRU et l’acqué-reur aura l’obligation de le respecter”.>A quelle occasion le DRRU serait mis enplace?J-P.B.: “Il pourra notamment être mis en pla-ce lors d’une vente, mais aussi lors d’un bailemphytéotique, par exemple. Le DRRU pour-ra prévoir par exemple la limitation d’usageaux bureaux ou aux commerces en excluantl’usage à titre de crèche ou de maison de retrai-te. Le DRRU est souple : il peut évoluer ou êtresupprimé si les intéressés en sont d’accord”.>Avez-vous déjà mis en place un tel droit?J-P.B.: “Nous y réfléchissons avec de grandesentreprises (Thalès, Saint Gobain). Lesnotaires sont unanimes, les conservations deshypothèques aussi. Les bureaux d‘étude tech-nique sont très intéressés. Il n’est donc pasnécessaire que le mécanisme soit conforté parune loi nouvelle. Inscrit dans une évolutiontendant fermement à la création du nouveaudroit, l’arrêt de 2012 a validé le caractère suigeneris d’un droit réel. Le DRRU pourrait aussi être exporté dansd’autres pays confrontés au même problème.Au-delà de la sphère purement française, leDRRU pourrait être utilisé dans des pays com-me la Chine, qui ont un système de publicitéfoncière identique au nôtre”.