mercredi 9 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 596 du 7 avril 2015

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Transfert possible d’un bail HLM à des frères et sœurs
Vente : Autorisation spécifique pour la vente d’un immeuble d’une communauté religieuse
Contrat d’entreprise : Obligation de fournir l’attestation de conformité du Consuel. Charge de la preuve
– 3 – A l’Assemblée –
La loi sur la biodiversité à l’Assemblée
La loi NOTRe votée à l’Assemblée
– 5 – Au Sénat –
Loi sur l’adaptation de la société au vieillissement
Prescription acquisitive dans les chemins ruraux
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO – Agenda –
Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique
– 8 – Réglementation –
Simplification des normes en matière de tourisme
Pas d’incitation légale au bois dans la construction
Nouveau contrat type de syndic

jugé>Lors du décès d’un locataire en HLM, letransfert du bail peut être effectué au profitcommun de plusieurs enfants du locataire.La notion de “ménage” doit être entenduedans son acception de cellule économiqueet familiale (Civ. 3e, 25mars 2015, p.2).répondu>Le secrétariat d’État au commerce renvoieau contenu du règlement de service de dis-tribution d’eau potable pour fixer les condi-tions d’abonnement. Mais le règlement nepeut pas conditionner l’abonnement dulocataire à l’accord du bailleur, ni imposerau bailleur d’être engagé contractuellementaprès du locataire (p.6). débattu>L’article 15 de la loi sur l’adaptation de lasociété au vieillissement modifie la loi de1965 sur la copropriété à propos des rési-dences services.>L’article 34 de la loi sur la biodiversité, encours de discussion à l’Assemblée, crée leszones prioritaires pour la biodiversité (p.3).>La loi Macron arrive en séance publiqueau Sénat ce 7avril (p.3).publiés>Le contrat type de syndic issu de la loiAlur a été publié par décret du 26mars2015 (p.8). Il a suscité des réactions pour lemoins mitigées.>Un arrêté du 25mars 2015 porte agré-ment de l’ADIL du Nord comme observatoi-re local des loyers (p.7). Un préalable àl’encadrement des loyers à Lille.>Une ordonnance du 26mars 2015 prévoitun moratoire de six ans pour la réalisationde certains travaux obligatoires dans leshébergements touristiques (p.8).créé>Le Conseil supérieur de la construction etde l’efficacité énergétique a été créé pardécret du 23mars (p.7).Comprendre la loi NOTRePlus que jamais, la multitude des projets de loi en cours d’exa-men impose une surveillance accrue car les dispositions qui concer-nent l’immobilier et l’urbanisme sont dispersées dans divers textes.Le parcours des débats parlementaires de ces dernières semainesle confirme éloquemment. On trouve ainsi dans le projet de loi surl’adaptation de la société au vieillissement une modification de laloi de 1965 sur la copropriété (p.5) ou dans le projet de loi sur labiodiversité une règle sur les toitures des locaux commerciaux (p.3).Les règles d’urbanisme sont appelées à évoluer indirectement par lamise en œuvre des différents textes qui sont en passe de modifier l’or-ganisation territoriale de notre pays. Le législateur procède parétapes. Après la loi du 27janvier 2014 d’affirmation des métropoles,ont été promulguées cette année la loi sur les régions du 16janvier2015 et la loi sur la commune nouvelle du 16mars 2015. Ce derniertexte a été peu commenté mais il pousse au rassemblement despetites communes. Le débat porte actuellement sur la loi de Nouvelleorganisation territoriale de la République. En renforçant les PLU inter-communaux, ce projet NOTRe entraîne une modification des règlesd’adoption des documents d’urbanisme.Les textes en cours de discussion vont concourir à une augmentationdu nombre de documents descriptifs ou prescriptifs. Un Atlas des pay-sages est prévu dans la loi sur la biodiversité. Un recensement des che-mins ruraux est prévu dans la proposition de loi sur la prescriptionacquisitive des immeubles privés des communes (p. 5).Le “projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature etdes paysages” prévoit une nouvelle technique de protection de cer-tains espaces: des “zones prioritaires pour la biodiversité” s’ajouterontaux divers classements existants comme les sites Natura 2000 ou autresarrêtés de protection du biotope.De nouvelles agences, comités et conseils sont programmés: l’Agencefrançaise pour la biodiversité, le Comité national de la biodiversité, leConseil national de protection de la nature. D’autres changent denom: le comité régional trames verte et bleue devient le comité régio-nal scientifique.Le bilan de la loi NOTRe n’est pas encore écrit et, ainsi que le résumaitun député (certes de l’opposition) lors de la discussion, “nous sommesdans le flou le plus complet sur l’impact de toutes les décisions que nousprenons”. Doux euphémisme… La ministre de la décentralisation,Marylise Lebranchu, reconnaissait un peu lasse qu’elle aurait souhaitéaller plus loin dans la réorganisation des compétences des différentsniveaux de décision. Annie Genevard (députée UMP) considère que lescommunes sortent affaiblies de la réforme. On peut difficilementconcevoir en effet que tous les échelons territoriaux sortent renforcésde la réforme! Mais retenons en quelques mots le bilan tel que l’a pré-senté une députée de la majorité, Nathalie Appéré, avant le vote surl’ensemble du texte: la loi prévoit un renforcement de la compétencedes régions, soutenues par des schémas prescriptifs, une attribution desactions de proximité aux intercommunalités renforcées, un maintien dela compétence de la cohésion sociale et de la solidarité aux départe-ments, dont l’existence n’est pas remise en cause. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 5967 AVRIL 2015ISSN1622-141915EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Transfert possible d’un bail HLM à des frères etsœursVente: Autorisation spécifique pour la vente d’un immeuble d’unecommunauté religieuseContrat d’entreprise: Obligation de fournir l’attestation de confor-mité du Consuel. Charge de la preuve- 3 -A l’Assemblée -La loi sur la biodiversité à l’AssembléeLa loi NOTRe votée à l’Assemblée- 5 -Au Sénat-Loi sur l’adaptation de la société au vieillissementPrescription acquisitive dans les chemins ruraux- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO - Agenda-Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique- 8 -Réglementation-Simplification des normes en matière de tourismePas d’incitation légale au bois dans la constructionNouveau contrat type de syndicSOMMAIREEDITORIAL
7avril 20152BAUXDHABITATION- VENTEBaux d’habitationTransfert possible d’un bail HLMà des frères et sœurs. Notion de“ménage”(Civ. 3e, 25mars 2015, n°358, FS-P+B, rejet,pourvoi n°14-11043)À la suite du décès d’un couple de loca-taires, le bailleur HLM avait engagé uneprocédure à l’encontre des enfants des loca-taires pour obtenir le constat de résiliationdu bail. La cour d’appel avait jugé que lesenfants pouvaient bénéficier du transfertdu bail. Le pourvoi du bailleur qui considé-rait que le “ménage” susceptible de bénéfi-cier du transfert ne pouvait être constituéde frères et sœurs est rejeté:“Mais attendu qu’ayant énoncé qu’en appli-cation de l’article 40 de la loi du 6juillet 1989dans sa rédaction résultant de la loi du25mars 2009, l’article 14 de la loi du 6juillet1989 relatif au transfert du bail en cas dedécès du locataire est applicable aux loge-ments appartenant aux organismes d'HLM àcondition que le bénéficiaire du transfert oude la continuation du contrat remplisse lesconditions d'attribution du logementconcerné et que le logement soit adapté à lataille du ménage et exactement retenuqu'aucun texte ne faisait obstacle à ce quele bail puise faire l'objet d'un transfert com-mun aux trois frères et sœur qui vivaientensemble dans les lieuxdepuis de nom-breuses années et quele ménage devaitêtre entendu dans son acception de celluleéconomique et familiale, la cour d'appel,qui a relevé que le logement de quatrepièces était adapté à la taille d'un ménaged’au moins trois personnes et que les res-sources des demandeurs ne dépassaient pasle plafond fixé pour l'attribution d'un loge-ment HLM, en a exactement déduit que lademande de transfert de bail formé conjoin-tement par MM et MmeB. devait êtreaccueillie; […] Par ces motifs: rejette” Observations:Le transfert du droit aumaintien dans les lieux en cas de décès dulocataire (art. 14 de la loi de 1989) s’ap-plique aux logements HLM à conditionque le bénéficiaire du transfert “remplisseles conditions d'attribution et que le loge-ment soit adapté à la taille du ménage”.Le débat portait sur le terme de “ména-ge”. Pouvait-on considérer qu’une fratrieétait constitutive d’un ménage au sens dece texte ? La Cour de cassation l’a admis enaffirmant que le ménage doit être enten-du dans son acception de “cellule écono-mique et familiale”.La Cour de cassation admet que le bailpuisse être transféré à trois descendants.De façon générale, le texte de l’article 14ne prévoit en effet aucune limite quant aunombre de bénéficiaires. C’est à l’article40, pour le secteur HLM que figurent lesrestrictions relatives à la taille du ménage.Le logement étant en l’espèce adapté (4pièces pour 3 personnes), le transfert estvalidé. Les conditions de ressources n’étantpas contestées, aucun motif ne s’opposaitau transfert.Vente d’immeubleAutorisation spécifique pour lavente d’un immeuble d’une com-munauté religieuse(Civ. 3e, 25mars 2015, n°351, FS-P+B, rejet,pourvoi n°13-18552)Une communauté religieuse et des per-sonnes physiques avaient vendu enjuin2007 un terrain à bâtir à une société. Lasociété n’ayant pas réitéré la vente, les ven-deurs l’avaient assignée en résiliation ducompromis. L’acquéreur invoquait la nullitédu compromis pour défaut d’autorisationadministrative, estimant notamment quel’autorisation devait être préalable à lasignature du compromis, mais son argu-ment avait été rejeté par la cour d’appel, ceque confirme la Cour de cassation:“Mais attendu que, selon l'article 7 dudécret du 11mai 2007, l'aliénation à titreonéreux de biens immeubles par les établis-sements congréganistes autorisés ou recon-nus est autorisée par arrêté du préfet, cetteautorisation étant réputée accordée s'il n'ya pas fait opposition dans les deux mois desa notification par l'établissement; qu'ayantrelevé que, par lettre du 2juillet 2007, lenotaire avait notifié le « compromis de ven-te » à la préfecture de Paris sans oppositiondu préfet dans le délai de deux mois, la courd'appel abstraction faite d'un motif erronémais surabondant relatif à l'impossibilitépour l'acquéreur de demander la nullité dela vente, en a exactement déduit que la Pro-vince de France de la Compagnie de Jésusavait le pouvoir de vendre l'immeuble ».Observations:Des règles particulières s’ap-pliquent lorsque le vendeur est une com-munauté religieuse. Le décret du 11mai2007 (n°2007-807), en application de l’ar-ticle 910 du code civil, vise notamment àcontrôler les dispositions prises par dona-tion ou testament en faveur des établisse-ments de santé ou établissements publicsen les soumettant à autorisation préfecto-rale. Mais les fondations et congrégationpeuvent les accepter librement, sauf oppo-sition du préfet. L’article 7 du mêmedécret prévoit le cas des ventes ou achatsd’immeubles par les congrégations autori-sées ou reconnues et impose une autorisa-tion préfectorale. Le silence gardé par lepréfet à la notification par l’établissementvaut accord. Un compromis signé le 26juin2007, notifié au préfet le 2juillet est donccensé être autorisé si, dans les deux mois,le préfet ne s’y est pas opposé.Contrat d’entrepriseObligation de fournir l’attesta-tion de conformité du Consuel.Charge de la preuve(Civ. 3e, 25mars 2015, n°345, FS-P+B, cassa-tion partielle, pourvoi n°43-11872)Pour l'aménagement d'un rez-de-chausséeen quatre studios d'habitation, un proprié-taire avait fait appel à un architecte et unentrepreneur. À la suite de désordres, ilavait assigné ses contractants en indemnisa-tion. Le juge de la mise en état avaitcondamné l'entrepreneur a lui remettrel'attestation de conformité délivrée par lecomité national pour la sécurité des usagersde l'électricité (Consuel). Mais la cour d'ap-pel qui avait rejeté cette même demandevoit son arrêt cassé:« Vu l'article 1315 du code civil […];Attendu que pour rejeter la demande deM. C. [le propriétaire] tendant à la produc-tion de l'attestation du Consuel et à la liqui-dation de l'astreinte, l'arrêt retient que lespièces versées ne permettent pas de déter-miner à quelle date exacte le distributeurd'électricité a obtenu l'ensemble des attes-tations de conformité pour les quatre stu-dios dans la mesure sa lettre du 7juillet2008 ne le précise pas et qu'il y a lieu dedébouter M.C. de sa demande dès lors qu'iln'est pas établi que, à la date de la premiè-re ordonnance du juge de la mise en étatdu 11mars 2005, la société Sotraco a failli àson obligation de transmettre au distribu-teur, sinon à M. C., les attestations deconformité délivrées par le Consuel;Qu'en statuant ainsi, alors qu'il appartenaità l'installateur de prouver qu'il avait, demanière certaine, remis les attestations deconformité au distributeur d'électricité,sinon à M. C., la cour d'appel, qui a inverséla charge de la preuve, a violé le texte susvi-sé;Par ces motifs: casse ».Observations:Le juge s’était fondé, pourJURISPRUDENCE
considérer que la demande du maîtred’ouvrage était infondée, sur le fait que ladate à laquelle le distributeur d’électricitéavait reçu l’attestation du Consuel étaitincertaine, mais que le Consuel certifiantavoir visé les attestations de conformité, iln’était pas établi que les attestationsn’avaient pas été produites. Or il appar-tient à l’installateur de prouver qu’il aremis les attestations au distributeurd’électricité sinon au propriétaire. La Courde cassation vise dans cet arrêt la règlegénérale de preuve des obligations de l’ar-ticle 1315 du code civil. 7avril 20153BIODIVERSITÉAUPARLEMENTA SUIVRELoi MacronLa loi pour la croissance et l’ac-tivité adoptée en commission le25mars arrive en séance publiqueau Sénat à compter de ce 7avril.L’ordre des avocats se félicited’avoir obtenu notamment la sup-pression du contrôle de la DGC-CRF dans les cabinets d’avocatset la suppression de l’interpro-fessionnalité entre métiers dudroit et professionnels duchiffre.(Communiqué du 1eravril 2015).Ségolène Royal a présenté le 16mars à l’As-semblée un projet de loi relatif à la biodiversité.Son article 5crée un Comité national de labiodiversitéet un Conseil national de pro-tection de la nature.L’article 7examiné le 17mars remplace lecomité régional “trames verte et bleue” parun comité régional scientifique. Un amen-dement n°1074 (voté p.2837) prévoit unrapport sur le transfert de la compétenceespaces naturels sensibles aux régions.L’article 9crée une Agence française pour labiodiversité. Il a été voté.L’article 27vise les parcs naturels régio-naux. Il permet notamment aux communesd’intégrer un parc naturel en cours de clas-sement par arrêté de préfet de région. Il a étévoté (JO AN 19mars, p.2943).L’article 32 quaterreconnaît à l’Agence desespaces naturels de la région Ile-de-Franceun droit de préemption par substitution audépartement, au titre de la préservation desespaces naturels sensibles et un droit de pré-emption propre en dehors des zones de pré-emption du département, explique laministre de l’écologie (p.2956).Compenser l’atteinte à la biodiversitéIl est prévu un mécanisme de compensationdes atteintes à la biodiversité. GenevièveGaillard, rapporteur, propose un amende-ment n°1085 pour intégrer ces dispositionsdans le code de l’environnement. Lesmaîtres d'ouvrage soumis à l’obligation demettre en œuvre de mesures de compensa-tion pour atteinte à la biodiversité pourrontsoit réaliser eux-mêmes les mesures com-pensatoires, soit les confier à un opérateurde compensation soit enfin acquérir des uni-tés de compensation écologiquement équi-valentes à ces obligations auprès d’uneréserve d’actifs naturels agréée par l’État(p.2956). Il est prévu également un systèmenational d’information géographique per-mettant de situer les espaces sont réali-sées les mesures de compensation desatteintes à la biodiversité.Ségolène Royal ajoute que ce système seraplus facile à mettre en œuvre que de recou-rir à l’expropriation. Par exemple, pourrecréer des zones humides en compensationde celles qui ont été détruites, il sera possiblesoit de signer des contrats avec les proprié-taires de terrains soit de confier les mesurescompensatoires à un prestataire. S’agissantde la faculté d’acheter des unités de com-pensation, Delphine Batho redoute que celafavorise une financiarisation de la biodiver-sité et que la compensation n’ait pas forcé-ment lieu sur le territoire touché (p.2957).L’amendement a été adopté.Une obligation réelle environnementaleL’article 33crée une obligation réelle envi-ronnementale consistant, explique DinoCinieri, en un démembrement du droit depropriété, au bénéfice de l’environnement.Un propriétaire pourrait grever son biend’une servitude au bénéfice d’une collectivi- locale ou d’une personne morale agissantpour l'environnement. L’obligation seraitalors transmise aux propriétaires successifssans remise en cause possible. Écartant lescritiques sur la mise en cause du droit depropriété, Geneviève Gaillard souligne quecette obligation serait de création facultati-ve. Ces obligations seront soumises à publi-cité foncière (amendements n°1526, et 1544,votés p.2961 et1964).L’article 34crée de nouvelles zones sou-mises à contrainte environnementale, leszones prioritaires pour la biodiversité”.Ce dispositif s’ajoutera notamment, sou-ligne Dino Cinieri, aux parcs, réserves, sitesNatura 2000 et autres arrêtés de protectiondu biotope (p.2965). Il a été voté.L’article 36crée une procédure de remem-brement environnemental. Il a été votéavec amendement.L’article 36 quater, précisé par les amende-ments n°1567 et1568, identifiera dans lesPLU les espaces de continuité écologique.Le dispositif sera intégré aux règlements desPLU, sans créer de nouveau zonage, précisela ministre (p.2969).Espaces verts en toiture des commercesLe 19mars, Laurence Abeille a proposéd’optimiser les nouvelles surfaces commer-ciales en y installant des photovoltaïques oudes toitures végétalisées. Son amendement(n°987) a été voté (JO AN déb. 20mars,p.2977). Même succès pour l'amendement(n°1570) d’Alain Vidalies qui propose queles parkings imperméabilisés comptentpour le double de leur surface à compter du1erjanvier 2016 (modification de l’article L111-6-1 du code de l’urbanisme qui plafonneles surfaces des parkings).L’article 51 bisest relatif à la gestion de l’éro-sion côtière. Il prévoit par exemple des dis-positions pour intégrer dans le code de l’ur-banisme un indicateur national d’érosion lit-torale. Un amendement a été voté pourfavoriser l’extinction de l’éclairage public(n° 1026) car il est préjudiciable à la biodi-versité (p.2991), explique Laurence Abeille.Le vote d’un amendement (n°1503) permetla ratification de l’ordonnance du 5janvier2012 relative aux réserves naturelles(p.3023). L’article 69concerne les sites natu-rels. L’article 72crée un atlas des paysages.En conclusion des débats, Ségolène Royal sefélicite que notre pays puisse se doter rapi-dement “d’une belle législation avant-gar-diste, unique au monde de partage équi-table des ressources génétiques issues de lanature” (p.3036). Le titre du projet de loi aété modifié. Le texte s’intitule désormais“projet de loi pour la reconquête de la biodi-versité, de la nature et des paysages”. L’en-semble du texte a été adopté le 24mars ettransmis au Sénat. La loi sur la biodiversité à l’Assemblée
7avril 20154Les députés ont poursuivi le 2mars l’exa-men du projet de loi portant nouvelle orga-nisation territoriale de la République(NOTRe).Application de la loi SRUGilles Lurton suggère de confier aux EPCIles objectifs de production de logementssociaux lorsque les EPCI dépassent un cer-tain seuil. Marylise Lebranchu s’y oppose,afin de ne pas permettre à certaines com-munes de se libérer des obligations de l’ar-ticle 55 de la loi SRU. L’amendement corres-pondant (n°66) a été repoussé (JO AN déb.3mars, p.2233). En revanche, la ministre afait voter l’amendement n°2105 qui accorde,en cas de fusion d’EPCI, un délai de trois ansaux communes quant à l’application de laloi SRU.La ministre a demandé le rétablissement del’article 15 terqui clarifie les rôles respectifsdu conseil de la métropole, des conseils desterritoires et des communes membres enmatière de PLU, reconnaissant expressé-ment à ces dernières un rôle important lorsde la procédure d’élaboration des PLU.Dominique Tian explique que le PLU inter-communal sera approuvé par le conseil de lamétropole, à la majorité simple des suffragesexprimés après avis des communes. En casd’avis défavorable d’une commune, leconseil devra approuver le plan à la majori- des deux tiers.A cette occasion, François Pupponi, parailleurs président de l’ANRU, évoque lesdifficultés rencontrées par l’Agence à Mar-seille elle ne parvient pas à dépenser lessubventions prévues. Il faut “que les élusdes territoires sans logements sociaux accep-tent que les habitants des quartiers Nordsoient répartis sur l’ensemble du territoirede la Métropole”. Valérie Boyer ajoute quechaque dossier de Seine Saint Denis mobili-se 15 personnes alors qu’une seule personneest chargée des 15 projets marseillais(p.2239). François Pupponi lui répond qu’illui suffit d’embaucher 15 personnes quiseront financées par l’ANRU. L’article 15 tera été rétabli (amendement 1049, p.2241).L’article 16concerne l’adoption du schémadépartemental de coopération intercommu-nale et la dissolution des syndicats de com-munes ou syndicats mixtes qui en résulte. Ila été voté avec amendement.Suite des débats le 3mars. Un amendementd’Olivier Dussopt (n°1793) supprime les dis-positions relatives aux syndicats d’agglomé-ration nouvelle. Créés en 1983, il n’en existeplus que trois qui vont se transformer encommune nouvelle ou en communauté d'ag-glomération (JO AN déb. 4mars, p.2269).Extension du réseau des ADILAudrey Linkenheld a présenté un amende-ment n°1525 visant à assurer la couverturede l’ensemble du territoire par le réseau desagences départementales pour l’informationsur le logement. Michel Piron évoque à cetteoccasion la récente découverte que l’an der-nier ce ne sont pas 295000 mais 355000 loge-ments qui avaient été mis en chantier. Il esti-me qu’il faudra à terme créer des observa-toires régionaux (vote de l’amendementn°1525, p.2271).L’article 17 terconcerne l’articulation entreles pôles d’équilibre territoriaux et ruraux etles EPCI. Il a été voté avec amendement(p.2275).Philippe Bies a tenté de rétablir l’article 17quaterdeciespour ouvrir la gouvernancedes OPHà plusieurs collectivités, mais il aretiré son amendement (n°1481).En matière de politique de la ville, FrançoisPupponi a obtenu le vote de l’amendementn°1066 qui rend obligatoire l’instauration dedotations de solidarité communautaire pourles EPCI à fiscalité professionnelle uniquesignataires de contrats de villes lorsqu’ilssont issus de fusions entre des EPCI à fortécart de richesse (explication de MaryliseLebranchu, p.2295).Marc Le Fur a proposé (amendement n°67)un assouplissement de la loi littoralpourpermettre l’implantation de services publics,mais il l’a finalement retiré. Paul Molac sou-tenait également cette idée, car un excèsLALOINOTREALASSEMBLÉELoi NOTRe votée à l’AssembléeLa loi NOTRe, qui a suscité de très nombreux débats, provoque l’adoption de nom-breuses mesures spécifiques à certains territoires, souvent très techniques. Voici unaperçu de quelques-uns de ses aspects.d’application de la loi littoral repousse lespopulations particulièrement les plusmodestes, vers l’intérieur des terres.Suite des débats le 4mars. L’article 19concerne le budget des intercommunalités.Serge Grouard propose que les chefs-lieuxde région puissent accéder au statut demétropole indépendamment de tout critèrede population, mais il n’a pas été suivi (rejetde l’amendement n°381, JO AN déb. 5marsp.2380). En revanche, Benoist Apparu aobtenu le vote de l’amendement n°826 quivise à permettre à trois communes Chalons-en-Champagne, Eperney et Reims de consti-tuer une entité intercommunale sous formede métropole (ce projet n’a finalement pasabouti, comme l’a souligné la ministre le10mars, car il n’y avait pas les 400000 habi-tants nécessaires. Cette disposition a étésupprimée lors de la seconde délibération,JO AN 11mars, p.2557).Pour l’Ile-de-France, la ministre a soutenu unamendement (n°1375) pour rendre insécablesles compétences entre le DALO et la gestiondu contingent préfectoral (vote p.2411).L’article 17 septdecies, examiné le 5mars,vise le nombre d’habitants des conseils deterritoires. Il comporte un plancher de300000 habitants.Les députés ont abordé la question du ratta-chement administratif des offices publicsde l’habitat. Un amendement de JacquelineFraysse (n°1477) a été voté pour éviter quele rattachement soit systématiquement faiten faveur des intercommunalités (p.2441).A l’article 17 septdecies, ChristopheCaresche souligne que l’élaboration desPLU intercommunaux dans la métropole aété confiée au conseil de territoire (p.2458).L’article 22 quater Aprévoit de remplacerl’unanimité par une majorité des communesmembres pour décider du transfert à l’inter-communalité de tout ou partie des impôtsdirects locaux. Jacques Pélissard estime cechangement dangereux, mais l’article a étévoté (p.2478).L’article 22 octiesprogramme l’élection desreprésentants des métropoles, communautéurbaine, communauté d’agglomération etcommunautés de communes au suffrageuniversel direct (vote p.2487).Demandant - sans succès - une évaluationavant tout transfert entre Etat et collectivitésdes modes de compensation financière du
7avril 20155mins rurauxsur son territoire. Cela inter-rompt le délai de prescription pour l’acqui-sition des parcelles comportant ces chemins.Il a été voté et complété d’un article invitantle département à réviser en conséquence leplan départemental des itinéraires de pro-menade. L’article 2interrompt pendant deuxans le délai de prescription. L’article 3estrelatif à l’échange des parcelles. L’ensembledu texte a été voté (p.2517).Adaptation de la société auvieillissementLes sénateurs ont abordé le 17mars l’exa-men du projet de loi d’adaptation de lasociété au vieillissement.Le texte comporte en annexe un rapport quien présente les objectifs. Au titre de l’habitat,il entend “faire du logement un leviermajeur des politiques publiques d’autono-mie et du mieux vieillir”. Les PLH devrontprendre le compte le sujet du logement desâgés. Il est prévu de lancer un plan nationald’adaptation des logements privés, de facili-ter le financement des travaux d’adaptation,de mobiliser les bailleurs sociaux.Le rapport prévoit par ailleurs de dévelop-per les logements foyers ou résidences auto-nomie ou encore de promouvoir un urbanis-me intergénérationnel.L’article 11rénove le cadre des logementsfoyers en créant une catégorie de rési-dences autonomie”.L’article 14concerne le répertoire des loge-ments locatifs des bailleurs sociaux.L’article 15modifie les articles41-1 à 41-5 dela loi de 1965 sur la copropriété. La ministrea souhaité revenir sur le texte de la commis-sion pour exiger des copropriétaires qu’ilsinscrivent dans le règlement leur décisiond’étendre ou non l’objet de la copropriété àla fourniture de services. Mais cet amende-ment (n°150) a été rejeté. Catherine di Folco,rapporteur, s’appuyant sur un rapport del’IGAS, indique que le syndicat doit pouvoirchoisir librement le mode de gestion des ser-vices de la résidence, en régie ou par lerecours à un prestataire extérieur.Pour la suppression d’un service non indivi-dualisable, il est proposé que la décision soitnécessairement prise après réalisation d’uneétude d’impact (vote p.2630). L’article 15 aété voté. Même vote pour l’article 15 bis Aqui institue une définition des résidencesseniors. À suivre. transfert, Claude Sturni a souligné que “noussommes encore dans le flou le plus completsur l'impact de toutes les décisions que nousprenons au fil des heures” (p.2526).Nouvelle cohérence des compé-tencesLors des explications de vote le 10mars,André Chassaigne affirme son opposition àla remise en cause de l’architecture institu-tionnelle de notre pays (JO AN 11mars,p.2553). Il déplore la suppression de la clau-se de compétence générale des régions etdes départements. Il considère que le dépla-cement de compétences des départementsvers les régions augure d’une généralisationde ces transferts.Nathalie Appéré pour le groupe SRC estimeque la nouvelle conception de la décentrali-sation permet “une nouvelle cohérence dansles compétences exercées”: aux régions,aidées des métropoles, le développementéconomique et l’aménagement stratégiquedu territoire. Les régions sont renforcées pardes schémas prescriptifs et un pouvoirréglementaire; aux départements la cohé-sion sociale et la solidarité. Aux intercom-munalités renforcées, les actions de proximi- et les services à la population, à l’échelledes bassins de vie (p.2554). Annie Genevardjuge que les communes sortent exsanguesde ce texte notamment car elles ne pourrontplus s’opposer au PLUI et qu’elles sont affai-blies par la baisse des dotations.L’ensemble du texte a été adopté (p.2557). Quotas de logements sociauxRépondant à une question de Philippe Dou-cet qui l’interrogeait sur les communesdélinquantes à l’égard de la loi SRU, leministre de la ville, Patrick Kanner, a indi-qué qu'il demanderait aux préfets de se sub-stituer aux élus locaux qui refusent de semettre en règle avec la loi sur le logementsocial et qu’à l’inverse, il s'opposerait à laconstruction de logements sociaux dans lescommunes qui en comptent déjà plus de50% (JO AN déb. 12mars, p.2625).Droit d’option départemental Les députés ont examiné le 12mars uneproposition de loi visant à assouplir lemécanisme du droit d’option départemen-tal qui permet à un département de quittersa région d'origine pour rejoindre unerégion contiguë. Ce droit d'option résulte dela loi du 16janvier 2015 de délimitation desrégions (art. 3). Mais le texte a été rejeté (JOAN déb. 13mars, p.2730).PTZ en milieu ruralBernard Fournier interroge la ministre dulogement sur les critères qui ont présidé auchoix des communes dans lesquelles le PTZpeut être utilisé pour l’achat de logementsanciens. Sylvia Pinel lui répond que les com-munes rurales éligibles sont celles qui dispo-sent d’un potentiel important de logements àrénover et d'un minimum d’équipements deproximité ou intermédiaires. Il ne s’agit doncpas de critères discriminants. Elle juge parailleurs qu’il est trop tôt pour modifier ce dis-positif qui n’est en vigueur que depuis le1erjanvier 2015 (JO Sénat déb. 11mars, p.2358).Prescription acquisitive dansles chemins rurauxUne proposition de loi tendant à interdire laprescription acquisitive des immeubles dudomaine privé des collectivités territorialesa été examinée le 12mars par les sénateurs.L’auteur de la proposition de loi, Henri Tan-donnet explique qu’il s’agit d’éviter la dis-parition silencieuse des chemins rurauxqui sont soumis à la prescription acquisitive.Certains espaces relevant du domaine privédes communes, dans des régions désertéespar l’exode rural ont été appropriés et cer-tains propriétaires font ensuite obstacle àleur mise en valeur par les communes. Hen-ri Tandonnet propose la mise en place d’undispositif incitant les communes à réaliserun inventaire de leurs chemins et à délibérersur leur avenir. Il est prévu la suspensionpendant deux ans du délai de prescriptionpour l’acquisition de parcelles comportantdes chemins ruraux et la faculté pour unecommune engagée dans une démarche d’in-ventaire, d’interrompre le délai (JO Sénatdéb. 13mars, p.2509). Le secrétaire d’Étatchargé du commerce extérieur, MatthiasFekl, confirme que l’idée de renoncer à laprescriptibilité du domaine privé a été aban-donnée car elle constituerait un bouleverse-ment. Le texte introduit par ailleurs un dis-positif pour ajuster le tracé d’un chemin paréchange de parcelles.L’article 1erinstitue un article161-6-1 dans lecode rural prévoyant que le conseil munici-pal peut décider lerecensement des che-AUPARLEMENTDÉBATS
7avril 20156RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations12mars 2015Sénatp.554n°13235Jean-LouisMasson,NI, MoselleAbonnement au servicede l'eauCommerceLe règlement de service de distribution d'eau potable peut prévoir que lescontrats sont obligatoirement souscrits par les bénéficiaires du service, qu'ilssoient propriétaires ou locataires. Pour une maison individuelle ou un immeu-ble collectif ayant fait l'objet d'une individualisation des contrats, ils sont obli-gatoirement conclus avec l'occupant. Conditionner l'abonnement du locataireà l'accord du bailleur est illicite (refus de vente, art. L 122-1 du code de la con-sommation). Le règlement ne peut pas obliger le propriétaire à être engagécontractuellement aux côtés du locataire (TGI Carpentras 9juin 1999).17mars 2015ANp.1930n°51617Claude de Ganay,UMP, LoiretDématérialisation du JOPremier ministreLa dématérialisation complète du Journal Officiel est prévue pour 2016. L'or-donnance du 20février 2004 doit être modifiée. Des travaux se poursuiventpour éviter que les actes relatifs aux changements de noms ou les décrets denaturalisation fassent l'objet d'indexation par les moteurs de recherche.17mars 2015ANp.1961n°72408Jacques AlainBénisti,UMP, Val-de-MarneNombre de foyers fis-caux imposablesBudgetLe nombre de foyers imposés était de 18,1mil-lions au titre des revenus de 2011, 19,1millionspour 2012. Ce nombre est estimé à 17,4millionspour 2013.La réponse donne ledétail du nombre decontribuables partranches d’imposition.17mars 2015ANp.1971n°58397Hervé Féron,SRC, Meurthe-et-MoselleDéchets du bâtimentÉcologieLe décret du 31mai 2011 impose aux maîtresd'ouvrage de réaliser un diagnosticsur les déchetsissus des travaux de démolition, pour les bâti-ments de plus de 1000m2ou ayant hébergé unesubstance dangereuse. Le plan de réduction desdéchets 2014-2020 prévoit la mise en place pourles opérations de déconstruction ou de réhabilita-tion, d'un plan de gestion des déchetsavant ledémarrage du chantier et d'un bilan de la gestiondes déchets avant la fin du chantier.Cette législationpourrait faire l’objet demodifications dans lecadre de la loi detransition énergétique.A suivre.17mars 2015ANp.1973n°63697Jean-Louis Christ,UMP, Haut-RhinExtension des travauxaidés d'économie d'énergieaux portes degarage?ÉcologieLes portes de garage ne sont pas éligibles au crédit d'impôt pour la transitionénergétique (CITE), tout comme les portes d'entrée donnant sur un palier.Seules les portes d'entrée donnant sur l'extérieur sont éligibles. Le garagen'étant pas une pièce chauffée du logement, le remplacement d'une portede garage n'est pas éligible au CITE.17mars 2015ANp.1996n°7916Philippe Folliot,UDI, TarnAcquisition en viagerpar une municipalitéLogementLe CGCT permet l'acquisition d'un bien immobilierpar une commune ou un EPCI en viager maisuniquement pur des opérations de restaurationimmobilière, d'aménagement ou d'équipement. Lamunicipalité doit verser une rente viagère et réserverau créditrentier un droit d'habiter le bien. Mais leversement d'un bouquetn'est pas obligatoire.Texte de référence: art.L 2241-4 du codegénéral des collectivitésterritoriales.19mars 2015Sénatp.604n°14617Jean-MarieMorisset,UMP, Deux-SèvresCommissions départe-mentales de préservationdes espaces naturels, agri-coles et forestiersAgricultureLe champ de compétences de la commission de la consommation des espacesagricoles a été élargi par la loi du 13octobre 2014. La nouvelle commissionde préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers est présidée parle préfet. Il lui revient d'accueillir toute demande d'auditionqui seraitexprimée par le maître d'ouvrage d'un projet inscrit à l'ordre du jour.19mars 2015Sénatp.608n°7410Gérard Dériot,UMP, AllierGestion des risques d'i-nondationÉcologieLa rédaction en cours des plans de gestion desrisques d'inondation (PRGI) se clôturera par la miseen consultation du public. La cartographie desrisques d'inondation sur chaque territoire à risqueimportant d'inondation complète les atlas des zonesinondables déjà existants. Les PGRI sont opposablesaux plans de prévention des risques d'inondation.La phase de consultationdu public devait êtreachevée le 19décembre2014, précise la réponse.24mars 2015AN, p.2197n°75788Philippe Bies,SRC, Bas-RhinTVA à taux réduit pourla construction de loge-ments neufs en quartierprioritaireBudgetLe bénéfice du taux réduit de TVA s'applique aux logements situés dans unquartier faisant l'objet d'un contrat de ville ou à moins de 300 mètres de cequartier. Cette mesure s'applique dès la signature des contrats de ville 2015-2020, sans attendre le 1erjanvier suivant. Pour 2015, il est admis que la condi-tion d'existence du contrat de ville est réputée remplie si le quartier fait l'ob-jet d'un contrat-cadre ou d'un protocole de préfiguration. À compter de2016, la TVA à taux réduit dans les quartiers prioritaires de la politique de laville sera conditionnée à la conclusion du contrat de ville.24mars 2015ANp.2335n°70386Annie Le Houerou,App. SRCCritères d'attributiondes aides aux travauxdans les logements soci-auxLogementLes aides du Fonds européen de développement régional (FEDER) sontaccordées par les régionsqui définissent les critères d'attribution. L'éco-prêtlogement social est en revanche un dispositif nationaldistribué de manièrehomogène sur tout le territoire. Toutefois, un projet de mutualisation descritères d'attribution de l'éco-prêt logement social pour l'amélioration de dela performance énergétique des logements sociaux sera examiné courant2015 sur la base d'expérimentation dans deux régions.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous envoyé par mél sursimple demande.
7avril 20157NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSAGENDACabinets ministérielsFinances: Vanessa Parodiquitte sesfonctions de conseillère et Jean-Paul Juliases fonctions de conseiller financement del'économie et des entreprises auprès deMichel Sapin.(Arrêtés du 26mars 2015, J.O. du 27mars, @)Organismes publicsANRU: Raymond Haeffner (CNL) estnommé administrateur de l'Agence natio-nale pour la rénovation urbaine. (Arrêté du23mars2015, J.O. du 25mars, p.5444).Grand Paris: Catherine Pèrenet et Ber-nard Cathelain sont nommés membres dudirectoire de la Société du Grand Paris.(Décrets du 25mars 2015, J.O. du 26, p.5500).ONF: Pascal Vinéquitte ses fonctions dedirecteur général de l’Office national desforêts. (Décret du 26mars 2015, J.O. du27mars, p.5580).Observatoire des territoires: Sylvie Fol etEloi Laurent sont nommés membres del'Observatoire des territoires en qualité depersonnalités qualifiées. (Arrêté du20mars2015, J.O. du 28mars, p.5636).Conventions collectivesEntreprises d'architecture: des accordsrégionaux des 12 et 15janvier 2015 relatifsà la valeur du point ont fait l’objet d’unavis d’extension. (J.O. du 28mars p.5638).Maîtres d'œuvre en bâtiment: l’arrêté du11mars2015 porte élargissement d'accordsrégionaux conclus dans le cadre de laconvention collective des entreprises d'archi-tecture au secteur des maîtres d'œuvre enbâtiment. Ces accords régionaux sont relatifsà la valeur du point. (J.O. du 24mars p.5381).1% LogementLe montant du prélèvement opéré chaqueannée sur les ressources de la PEEC pourl'accomplissement des missions de l'Agen-ce nationale de contrôle du logementsocial est fixé à 7millions d'euros.L'arrêté fixe les modalités de répartition decette somme entre les organismes collec-teurs. L'ANCOLS adresse avant le 31mars àchaque organisme le montant dû. Le ver-sement intervient avant le 30avril.(Arrêté du 17mars2015 fixant le montantdu prélèvement sur les ressources de la parti-cipation des employeurs à l'effort deconstruction pour le fonctionnement del'Agence nationale de contrôle du logementsocial, J.O. du 26mars, p.5498).Renforcement de la répressionen cas d'abandon de détritus surla voie publiqueL'amende de 150euros (2eclasse) est por-tée à 450euros (3eclasse) par l'article R633-6 pour le fait de déposer des orduresou déchets dans un lieu public ou privéhors des lieux autorisés.Le non-respect de la réglementation enmatière de tri sélectif reste fixé à 150euros(art. R 632-1 du code pénal).(Décret n°2015-337 du 25mars 2015 relatif àl'abandon d'ordures et autres objets, J.O. du27mars, p.5552)Vers l’encadrement des loyersL'agence départementale pour l'informa-tion sur le logement du Nord est agréée entant qu'observatoire local des loyers pour lepérimètre géographique d'observation cor-respondant au territoire de la commune deLille. Il s'agit donc d'une étape vers l'appli-cation de l'encadrement des loyers à Lille.(Arrêté du 25mars 2015 délivrant l'agrémentd'observatoire local des loyers à l'ADIL duNord, J.O. du 28mars, p.5633).Opérations standardisées d'éco-nomies d'énergie Un arrêté du 20mars2015 prévoit 20fiches d'opérations standardisées supplé-mentaires applicables aux opérationsengagées à partir du 1erjanvier 2015. Ilcomplète l'arrêté du 22décembre2014.(J.O. du 29mars, p.5682).Création du Conseil supérieur dela construction et de l'efficacitéénergétiqueCe Conseil a pour mission de conseiller lespouvoirs publics dans la définition, la miseen œuvre et l'évaluation des politiquespubliques relatives à la construction et surl'adaptation des règles de construction auxobjectifs de développement durable. Il estconsulté sur les projets de loi et de règle-ments modifiant les règles applicables auxconstructions. Si un acte réglementaire prisaprès avis du Conseil s'écarte notablementde cet avis, le ministre en expose les motifs.Il comporte 5 collèges:- 2 parlementaires,- 2 représentants des collectivités territoriales,- 16 professionnels de la construction,- 4 représentants d'associations,- 6 personnalités qualifiées.Le Conseil est placé auprès du ministrechargé de la construction qui nomme sonsecrétaire général. Les textes sont insérésaux articles R 143-1 et suivants du CCH.(Décret n°2015-328 du 23mars2015 portant créa-tion du Conseil supérieur de la construction et del'efficacité énergétique, J.O. du 25mars, p.5433).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi596UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE16 avril 2015(de 16 h à 18 hà Paris La Défense). Le séminai-re Robert Auzelle organise unerencontre avec Olivier Piron surle thème L’urbanisme de la vieprivée”. Contact: arturbain.fr.AU FIL DU J.O.Taux de l’usureLe taux de l'usure pour les prêtsimmobiliers est fixé, à compter du1eravril 2015 à:prêts à taux fixe: 4,49 %,prêts à taux variable: 4,09 %,prêts-relais: 4,73 %.(J.O. du 27mars 2015, p.5591).Chiffres
7avril 20158RÉGLEMENTATIONJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineNouveau contrat de syndic: Réac-tions pour le moins mitigéesL’UNIS est déçue du texte car:- il avait été rejeté par le CNTGI a une largemajorité,- il pose des difficultés d’application. L’UNISconteste la date d’application fixée au2juillet 2015, qui va imposer aux AG qui setiennent l’été dans les lieux de villégiaturede l’appliquer dans un délai très bref.Toutefois, l’UNIS se réjouit que le texte per-mette, au titre des prestations particulièresune rémunération spécifique pour - la 1eimmatriculation des syndicats- les diligences entreprises pour un DPE ouun audit énergétique- les frais de relance après mise en demeure- les diligences entreprises pour la gestiond’un sinistre.(Communiqué du 2avril2015)La FNAIM déplore quant à elle le manquede lisibilité du contrat. Elle considère quel’objectif de simplification que visait leCNTGI n’a pas été atteint.(Communiqué du 31mars2015).La CLCVregrette également que le décretne tienne pas compte des préconisations duCNTGI. Elle déplore que - les frais de recouvrement ne soient pasintégrés dans le forfait,- les frais de tenue de l’AG ne soient pasencadrés. (La CLCV aurait préféré que soitreprise la proposition que les AG se tiennentjusqu’à 20 h sans supplément de coût.)- la tenue d’une réunion du conseil syndicalavec le syndic avant l’AG ne soit pas prévue,- le syndic bénévole ne soit pas exclu del’obligation de se référer au contrat type,car il n’est pas adapté à cette situation.En conclusion la CLCV demande - un plafonnement des honoraires de recou-vrement,- au législateur d’écarter les syndics béné-voles de ce contrat type,- aux professionnels d’appliquer les règlesprévues par le CNTGI qui ne sont pascontraires au décret.(Communiqué du 2avril2015)L’UNPI estime que, réduisant le nombre dedifférences d’un contrat à l’autre, le contrattype va faciliter les comparaisons. Mais sur lefond, il ne va pas révolutionner les relationsentre syndics et copropriétairesAvis positif en revanche de Sylvain Elkouby(syndicexperts.com) qui voit dans ce texte la“chance de la confiance”. Il pense qu’il y a“beaucoup à espérer des obligations dumoment. Elles vont contraindre, certes, lesprofessionnels et leurs clients à une authen-tique mutation, mais elles vont modifierfondamentalement le lien entre eux. Leretour de la confiance est à la clé.”(Communiqué du 31mars 2015).Simplification temporaire desnormes en matière de tourismeLa loi du 20décembre2014 a habilité leGouvernement à légiférer par ordonnancedans le domaine du tourisme. Une ordon-nance du 26mars 2015 simplifie les procé-dures de mise aux normes et d'urbanismedes équipements et aménagements touris-tiques.Pour la création d'un office du tourisme,dont la compétence a été transférée auxintercommunalités par la loi du 24janvier2014, la création préalable d'un syndicatmixte est rendue facultative (art. L 134-1-1du code du tourisme).L'article 2 de l'ordonnance est, selon le rap-port au Président de la République, destinéà permettre aux exploitants d'hébergementtouristique de réaliser les travaux imposéspar les normes « dans un calendrier compa-tible avec une démarche budgétaire d'en-treprise et de développement touristique ».Il admet un moratoire de six anspour réali-ser les travaux obligatoires à compter del'édiction de la norme (art. L 371-1 nouveaudu code du tourisme). Mais il ne s'appliquepas aux normes de sécurité et d'accessibilité.Il ne vise pas non plus les normes issues derègles internationales ou communautairesni les normes dont l'échéance a expiréavant le 31mars2015. Il doit s'appliquer defaçon temporaire, aux normes entrant envigueur jusqu'au 31mars2021.(Ordonnance n°2015-333 du 26mars 2015portant diverses mesures de simplification etd'adaptation dans le secteur touristique, J.O.du 27mars, p.5539).Pas d’incitation légale au boisdans la constructionLe décret n°2010-273 du 15mars 2010 relatifà l'utilisation du bois dans certaines construc-tions est abrogé. Ce texte tire les consé-quences de l'arrêt du Conseil d’État(n°361866 du 26décembre2013), qui a jugéillégal le décret n°2010-273 du 15mars 2010relatif à l'utilisation du bois dans certainesconstructions et annulé le refus de l'abroger.Le recours avait été engagé par Syndicatfrançais de l'industrie cimentière et la Fédé-ration de l'industrie du béton. Le décret liti-gieux avait été pris en application de l'ar-ticle L. 224-1 du code de l'environnement.Mais le Conseil constitutionnel avait déclaréce texte contraire à la Constitution (décisionn°2013-317 QPC du 24mai2013). Il avaitconsidéré que le législateur avait porté à laliberté d'entreprendre, une atteinte quin'est pas justifiée par un motif d'intérêtgénéral en lien direct avec l'objectif pour-suivi.Le Conseil d’État en avait déduit que le Pre-mier ministre avait obligation d'abroger ledécret du 15mars 2010. Celui-ci vient doncd'exécuter cette décision.(Décret n°2015-340 du 25mars 2015 abro-geant le décret n°2010-273 du 15mars 2010relatif à l'utilisation du bois dans certainesconstructions, J.O. du 27mars, p.5577).Contrat type de syndicL'article 18-1 A de la loi de 1965, issu de laloi Alur, prévoit que « Le contrat de syndicrespecte un contrat type défini par décreten Conseil d’État ». Le décret du 26mars2015 en fixe le contenu. Il s'applique auxcontrats conduits ou renouvelés après le1erjuillet 2015. Le décret fixe aussi:- la liste non limitative des prestationsincluses dans le forfait (annexe 1).- la liste limitative des prestations particu-lières qui peuvent faire l'objet d'une rému-nération en complément du forfait (annexe2). Cette liste comporte 18 prestationsréparties en 6 rubriques:- prestations relatives aux réunions et visitessupplémentaires,- prestations relatives au règlement decopropriété et à l'état descriptif de division,- prestations de gestion administrative etmatérielle relative aux sinistres,- prestations relatives aux travaux et étudestechniques dont la liste est fixée à l'art. 44du décret du 17mars 1967,- prestations relatives aux litiges et conten-tieux (hors recouvrement de créancesauprès des copropriétaires),- autres prestations (exemples: constitutionde dossier d'emprunt au nom du syndicat,immatriculation initiale du syndicat).Pour les immeubles à destination totaleautre que d'habitation, lorsque le syndicatde copropriétaires est composé exclusive-ment de personnes morales, il est possiblede déroger aux stipulations du contrat type(art. 29 modifié du décret de 1967). Il estprévu une règle de typographie: le contratdoit être rédigé en corps minimal 8.(Décret n°2015-342 du 26mars 2015 définis-sant le contrat type de syndic de copropriété etles prestations particulières, prévus à l'article18-1 A de la loi n°65-557 du 10juillet 1965modifiée fixant le statut de la copropriété desimmeubles bâtis, J.O. du 28mars, p.5616).