vendredi 18 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 597 du 14 avril 2015

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Droit au logement : Condamnation de la France
Baux commerciaux : Travaux sans autorisation non prouvés: pas de résiliation du bail
– 3 – Projet –
Relance de l’investissement: annonces du Premier ministre
– 3 – Rapports –
Les trois rapports du préfet Jean-Pierre Duport
– 5 – Rencontre –
SNAL : la part des ventes en terrains aménagés se redresse
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – En bref –
Promotion de Pâques de la Légion d’honneur
Métropole de Lyon: deux lois publiées
Gestion des demandes de logement social
Rénovation urbaine: liste des quartiers prioritaires publiée
– 8 – Actualité –
La Cour des comptes analyse le logement social : “donner de la cohérence à l’action publique”
Villes de demain: 2e tranche pour Eco-Cité

jugé>La CEDH a condamné la France pour nepas avoir exécuté dans un délai raisonnableune décision d’un tribunal enjoignant aupréfet de proposer un logement à une per-sonne reconnue prioritaire par la commis-sion de médiation du DALO (p.2).>La Cour d’appel de Paris a refusé de fairedroit à la demande de constat de la résilia-tion d’un bail commercial, faute pour lebailleur de prouver que les travaux d’ad-jonction d’une mezzanine réalisés sansautorisation étaient antérieurs à la signaturedu bail (p.2).répondu>Le ministre de l’économie conteste le rai-sonnement selon lequel les transactionsimmobilières entre particuliers créent unmanque à gagner de TVA pour l’État. En effet,elles sont réalisées sans prestation de serviceet il n’y a donc pas de base taxable (p.6).projeté>Le Premier ministre a présenté le 8avrilune série de mesures de relance de l’inves-tissement. Parmi les objectifs ciblés figure laréalisation de travaux de rénovation énergé-tique dans l’habitat (p.3).proposé>Le SNAL propose quatre mesures pouramplifier la reprise du marché de maisonindividuelle: préserver l’APL accession,réformer le PTZ, mettre en place une fiscali- décourageant la rétention foncière et sim-plifier les règles d’urbanisme (p.5).>La Cour des comptes propose de modifierles règles du droit au maintien dans leslieux dans le logement social (p.8).honorée>Sabine Baïetto-Beysson, présidente del’OLAP est promue commandeur de laLégion d’honneur (p. 7).La France au rapport! La France aime les rapports! Mais on comprend pourquoi: ilssont d’excellente qualité! L’actualité de cette semaine le démontreà nouveau brillamment. Pas moins de trois sont dus au talent dupréfet Jean-Pierre Duport. Le premier en particulier vise à accélé-rer les projets de construction. On retiendra, au-delà des mesurestechniques proposées, une réflexion sur l’objectif des règles d’ur-banisme. Le droit de l’urbanisme est traditionnellement conçu pourencadrer le projet présenté par le pétitionnaire mais, si celui-ci respec-te les règles qui sont fixées, il dispose d’un droit à obtenir l’autorisa-tion requise. À l’opposé, l’urbanisme de projet suppose une négocia-tion entre le pétitionnaire et l’autorité administrative. Jean-PierreDuport observe qu’en dépit de ses contraintes, le droit de l’urbanismene permet plus d’assurer au pétitionnaire une sécurité juridique. Lepréfet en déduit que si l’urbanisme de projet se développe, il devraitalors s’accompagner d’un allégement des contraintes réglementaires.Il y a un choix important à opérer et la décision en revient au légis-lateur.Par ailleurs, un certain nombre de propositions induisent un change-ment de la manière d’envisager le travail de l’administration. La phased’expérimentation qui est en cours au titre de la loi sur l’eau permet detraiter d’une façon globale l’instruction de la demande d’autorisationd’urbanisme et l’évaluation environnementale. Jean-Pierre Duport sou-ligne que cela place l’administration davantage dans une position deservice au porteur du projet. On voit ici que cette logique est très dif-férente de celle d’une procédure de pur contrôle de légalité.Un autre document est à la sagacité de la Cour des comptes quis’est intéressée au logement en Ile-de-France avec un titre ambitieux:“donner de la cohérence à l’action publique”. Les magistrats de la rueCambon préconisent par exemple de revoir les règles de maintiendans les lieux dans le parc public ou de modifier les règles de calcul desloyers pour mieux tenir compte des ressources des locataires. Il inviteaussi l’État à évaluer les dispositifs d’incitation à l’investissement loca-tif dont il pointe les effets d’aubaine et l’impact sur la hausse des prix.Pour l’urbanisme, il observe que favoriser la densité a pour effet derenchérir le coût des logements neufs ; il propose donc de construireaussi aux marges de l’agglomération.A la lecture de tous ces savants documents, on s’émerveille de tantd’intelligence et d’imagination créatrice! De surcroît, ces textes nesont plus réservés aux habitués des rayons feutrés de la Documenta-tion Française, mais facilement accessibles en quelques clics. Après cetteétape, doit venir la suivante; celle de la mise en œuvre… et on sentque le tableau peut s’assombrir car l’étape est forcément plus délicate.Mais à l’époque on se congratule des diagnostics partagés, un bonrapport est déjà un bon point de départ. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 59714 AVRIL 2015ISSN1622-141915EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Droit au logement: Condamnation de la FranceBaux commerciaux: Travaux sans autorisation non prouvés: pas derésiliation du bail- 3 -Projet-Relance de l’investissement: annonces du Premier ministre- 3 -Rapports-Les trois rapports du préfet Jean-Pierre Duport- 5 -Rencontre-SNAL: la part des ventes en terrains aménagés se redresse- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - En bref-Promotion de Pâques de la Légion d’honneurMétropole de Lyon: deux lois publiéesGestion des demandes de logement socialRénovation urbaine: liste des quartiers prioritaires publiée- 8 -Actualité-La Cour des comptes analyse le logement social: “donner de la cohérenceà l’action publique”Villes de demain: 2etranche pour Eco-CitéSOMMAIREEDITORIAL
14avril 20152DROITAULOGEMENTDroit au logementCondamnation de la France(CEDH, 9avril 2015, affaire T.H. contre Fran-ce, Requête n°65829/12)Une personne de nationalité camerounaiseavait saisi la commission de médiation pourobtenir un relogement, étant logée dansdes locaux insalubres et indécents. La com-mission avait estimé qu’elle devait être relo-gée d’urgence. N’ayant pas été relogée, elleavait saisi le tribunal administratif qui, le28décembre 2010, avait enjoint au préfetd’assurer son relogement, sous astreinte. En2012, l’astreinte avait été liquidée et lemontant versé au fonds d’aménagementurbain de la région d’Ile-de-France. Maistrois ans et demi après le jugement, le relo-gement n’avait toujours pas été effectué.La Cour estime qu’il y a eu une violation del’article 6 §1 de la Convention européennedes droits de l’homme:“La Cour observe que si la requérante nes’est toujours pas vu proposer de logementadapté à ses besoins et capacités, contraire-ment à ce que prévoyait pourtant expressé-ment le dispositif du jugement du28décembre 2010, l’astreinte prononcéedans ce jugement a effectivement été liqui-dée et versée par l’État. Elle relève cepen-dant que, d’une part, cette astreinte, qui apour seul objet d’inciter l’État à exécuterl’injonction de relogement qui lui a été fai-te, n’a aucune fonction compensatoire et,d’autre part, qu’elle a été versée, non à larequérante, mais à un fonds d’aménage-ment urbain, soit à un fonds géré par lesservices de l’État. En conséquence, en l’ab-sence de relogement, la Cour ne peut doncque constater que le jugement du28décembre 2010 n’a pas été exécuté dansson intégralité, plus de trois ans et demiaprès son prononcé, et ce, alors même queles juridictions internes avaient indiqué quela demande de la requérante devait êtresatisfaite avec une urgence particulière. […]En la cause, la Cour relève quela carencedes autorités, qui s’explique, selon le Gou-vernement, par la pénurie de logementsdisponibles, ne se fonde sur aucune justifi-cation valableau sens de sa jurisprudence.Elle rappelle, en effet, qu’aux termes de sajurisprudence constante, une autorité del’État ne peut prétexter du manque defonds ou d’autres ressources pour ne pashonorer, par exemple, une dette fondée surune décision de justice […]Ces éléments suffisent à la Cour pour conclu-re qu’en s’abstenant, pendant plusieursannées, de prendre les mesures nécessairespour se conformer à une décision judiciairedéfinitive et exécutoire, les autorités natio-nales ont privé les dispositions de l’article 6§1 de la Convention de tout effet utile. Parconséquent, il y a eu violation de l’article 6§1de la Convention.”Observations:C’est la première fois que laCEDH s’est prononcée sur une requêtecontre la France concernant l’exécutiond’un jugement octroyant un logement.Elle reconnaît donc la responsabilité del’État pour ne pas avoir exécuté le juge-ment enjoignant au préfet de faire uneoffre de logement. La décision est fondéesur le droit du requérant à obtenir un pro-cès équitable. Le fait que l’État ait faitdroit à la décision d’astreinte ne suffit pasà exonérer la responsabilité de l’État.Baux commerciauxTravaux sans autorisation nonprouvés: pas de résiliation du bail(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 1eravril 2015,n°13/11003)En première instance, le TGI de Paris avaitconsidéré que des travaux réalisés sansautorisation préalable du bailleur justi-fiaient la mise en œuvre de la clause de rési-liation de plein droit du bail. En appel, lacour réforme cette décision. Le bailleurreprochait au locataire d’avoir installé unemezzanine sans autorisation alors que lelocataire indiquait que le bâtiment mena-çant ruine, il avait procéder aux travauxévitant au bâtiment de s’effondrer:“Il est constant qu’un commandement nepeut avoir pour effet d’entraîner l’acquisi-tion de la clause résolutoire du bail que s’ilest établi la réalité d’une infractionà uneou plusieurs clauses du bail et si le bailcontient une clause résolutoire à défaut derespect de la clause prétendument violéepar le preneur.En l’espèce il n’est pas reproché dans lecommandement du 4décembre2011 visantla clause résolutoire une autre infraction aubail que celle d’avoir fait procéder à l’instal-lation d’une mezzanine dans les lieux loués,le terme d’installation supposant non pasl’aménagement pas la création dans leslieux loués d’un tel aménagement.”La cour d’appel retient les éléments depreuve suivants:“S’il est exact qu’aucune mezzanine nefigure sur le bail pas plus que sur le plan deslieux, la cour ne peut en tirer aucune consé-quence certaine sur l’absence de mezzani-ne, eu égard au caractère sommaire de ladésignation des lieux […]En tout cas, aucun constat de l’intérieur dela remise antérieur aux travaux n’est verséaux débats par les bailleurs.En revanche trois salariés de l’entreprise M.attestent que la remise comportait une mez-zanine avant l’exécution des travaux […] M.I. écrivant que son accès se faisait pas un esca-lier étroit et que le plancher menaçait de s’ef-fondrer […] M. G. expliquant que le plancheret la structure de la mezzanine étaient com-plètement détériorés et donc inutilisables etdangereux pour ses compagnons, l’entrepri-se ayant déposé et reconstruit à neuf àl’identique afin de stocker du matériel et del’utiliser en toute sécurité” […]Il en résulte que les bailleurs ne peuventvalablement solliciter l’acquisition de laclause résolutoire du bail en raison de l’ins-tallation par le preneur d’une mezzaninesans autorisation du bailleur, de sorte que lejugement entrepris sera infirmé en ce qu’ila constaté l’acquisition de la clause résolu-toire, ordonné l’expulsion”.Un autre argument du bailleur relatif audéfaut d’immatriculation du local est égale-ment rejeté. Le bailleur soutenait que lelocataire ne démontrait pas que la remiseétait un local accessoire. La cour d’appelrejette l’argument:“L’article L 145-1 du code de commerce pré-voit que le statut des baux commerciauxs’applique aux baux de locaux ou d’im-meubles accessoires à l’exploitation d’unfonds de commerce quand leur privationest de nature à compromettre l’exploitationdu fond et qu’ils appartiennent au proprié-taire du local ou de l’immeuble est situél’établissement principal. En cas de pluralitéde propriétaires, les locaux accessoires doi-vent avoir été loués au vu et au su dubailleur en vue de l’utilisation jointe”.La cour observe que la remise louée étaitsituée en face du magasin principal, dontl’activité est le commerce de peinture, déco-ration, ravalement, que le bail initial et l’ac-te de renouvellement portait la mentiondépendances de son magasins“Ces mentions figurant au bail font lapreu-ve de la connaissance par le bailleur quin’était pas propriétaire du fonds de com-merce principal de la société M. du caractè-re accessoire du local”. La remise servantd’entrepôt “elle constitue ainsi un élémentindispensable à l’exploitation du fondsprincipal de l’entreprise de décoration,peinture, revêtements de sols qui doit pou-voir entreposer son matériel techniquedans un local approprié […]Il convient de dire et juger que la société M.n’était nullement dans l’obligation de s’im-matriculer au registre du commerce et deJURISPRUDENCE
sociétés du chef de cet établissement acces-soire et de rejeter la demande de validationdu congé formée par les consorts P.”Observations:La décision de première ins-tance avait sa cohérence. Le bail interdisaitau preneur d’effectuer des travaux sansautorisation du bailleur. Celui-ci pouvaitdonc mettre en jeu la clause résolutoirepour ce motif. La décision est donc remiseen cause en appel pour des motifs de preu-ve: le bailleur ne pouvait pas établir précisé-ment l’état du local avant les travaux effec-tués par le locataire car le bail et le plan deslieux n’étaient pas suffisamment précis. Ladécision montre aussi qu’il faut une adéqua-tion précise entre les faits reprochés au loca-taire et la clause qui les réprime. Sur le principe, il est certain que des tra-vaux non autorisés peuvent justifier la rési-liation du bail (CA Paris, 16mars2011 ouCA Riom, 4avril 1996). Mais encore faut-ilpouvoir prouver la réalité des travaux.Faut de disposer d’un état des lieux précislors du bail, le bailleur échoue ici à appor-ter cette preuve.S’agissant du local accessoire, pour être pro-tégé par le statut, il faut que la privation dece local soit de nature à compromettre l’ex-ploitation du fonds. La cour admet ici laprotection du statut. Mais la jurisprudencene l’admet pas toujours. Elle a par exemplerefusé le statut pour un entrepôt desservantle garage (Civ. 3e, 23janvier 1974). Mais ellel’a admis, dans une espèce proche de cellede l’arrêt rapporté, pour la remise d’uncommerce de quincaillerie dont la boutiqueprésentait une surface trop restreinte pourstocker des articles (Paris, 6 oct. 1988).14avril 20153BAUXCOMMERCIAUXURBANISMERAPPORTLe préfet de région Jean-Pierre Duport aremis le 3avril trois rapports. 1. Le premier, remis à la ministre de l’éco-logie et à la ministre du logement, vise à“accélérer les projets de construction”.Premier objectif: assurer ladélivrance desautorisations d’urbanisme en moins de 5mois. Ce délai serait écarté en cas deconsultation d’un organe de niveau natio-nal.S’agissant des monuments historiquesetespaces protégés, le rapport indique quele projet de loi en cours de préparation surla culture doit réduire de 10 à 3 le nombrede régimes des autorisations en vigueur, cequi doit raccourcir les délais.Pour les ERP, les IGH et les réserves natu-relles, le rapport estime possible de réduirede six à un mois le délai d’instruction desautorisations “au prix de gain de producti-vité de l’administration”. Pour certaines autorisations relevant deministres, comme celles incombant auministère de la Défense, le rapport estimequ’il serait possible de les réduire à 5 mois.S’agissant des sites classés, les délaisseraient réduits à 5 mois si la décision estprise à un niveau déconcentré et à 8 moisen cas d’autorisation relevant du niveaunational.Quant aux autorisations de défrichement,le délai de 2 mois peut être actuellementporté à 6 mois quant à la reconnaissancede l’état du terrain le requiert. Il est propo- de limiter ce report à 4 mois, saufexceptions.La demande de dérogation à l’interdictiond’atteintes aux espèces protégées n’estactuellement pas articulée avec la deman-de d’autorisation d’urbanisme. Il est pro-posé de prévoir un dépôt simultané desdeux demandes et de laisser un délai de 4mois pour l’instruction de la demanded’autorisation d’urbanisme. Une articula-tion analogue est préconisée pour lesautorisations au titre de la loi sur l’eau.Pour réduire les délais en cas de diagnosticd’archéologie préventive, il est proposé defixer un délai (actuellement inexistant)pour signer la convention entre l’aména-geur et l’organisme chargé du diagnosticaprès l’approbation du projet d’interven-tion par le préfet.Le 2eobjectif est de mettre davantagel’ad-ministration au service des porteurs deprojetsdans les procédures d’instruction.Jean Pierre Duport constate un décalageentre les possibilités offertes par les règlesd'urbanisme et les positions restrictives decertains maires. Certains services allongentles délais par des demandes de piècesmanquantes, en dépit des réformes opé-rées en 2007. Le rapport reconnaît que lespétitionnaires “cumulent les inconvénientsde l’urbanisme réglementaire et ceux del’urbanisme négocié” (p.10). En consé-quence, la réglementation n’est plus sour-ce de sécurité juridique. Si l’urbanisme deprojet peut être développé pour la sou-plesse qu’il permet, il devrait alors s’accom-pagner d’un allégement de l’urbanismeréglementaire. L’autorité compétente peuten effet opposer un refus à la demanded’autorisation de façon sciemment illégale,car c’est une procédure dilatoire efficace.Renforcer le pouvoir du jugePour contrer ces mesures dilatoires, il estproposé, lorsque le juge annule une déci-sion de refus, de l’autoriser à enjoindre aumaire de délivrer l’autorisation d’urbanis-me demandée. Cela suppose une loi pourmodifier l’article L 424-3 du code de l’urba-nisme, d’autant qu’elle affecte la libreadministration des collectivités locales.Le rapport rappelle par ailleurs les règles àappliquer à l’égard d’un pétitionnairelorsque l’administration travaille en modeprojet. La généralisation du certificat deprojet, actuellement en phase d’expéri-mentation, pourra être un moyen d’accélé-rer l’instruction des autorisations. Du pointde vue de l’organisation territoriale, le rap-port préconise de renforcer les compé-tences aux niveaux régional et intercom-munal.Afin d’éviter que l’accord d’un ABF soitremis en cause en cas de changement deposte de l’architecte, il est proposé derendre collégiale la décision de l’architectedes bâtiments de France.Au-delà des règles de droit proprementdites, le rapport propose des améliorationstechniques par une plus grande dématé-rialisation des procédures et des docu-ments d’urbanisme. Il est proposé dans unpremier temps d’autoriser le dépôt d’unedemande de permis par voie dématériali-sée.2. Le deuxième rapport, remis au Pre-mier ministre entend “Simplifier les procé-dures environnementales”. L’objectif est d’abord de favoriser la coor-dination des évaluations environnemen-tales et éviter leur répétition lorsqu’elle estinutile.Les trois rapports du préfet Jean-Pierre DupportPROJETRelance de l‘investissementLe Premier ministre a présenté le 8avril unesérie de mesures pour relancer l’investisse-ment et notamment un amortissementaccéléré pour soutenir l’investissementindustriel productif. Le projet comporteégalement des mesures pour accélérer laréalisation de travaux de rénovation éner-gétique dans l’habitat:- le budget de l’ANAH doit être abondé de70 millions de euros en 2015;- le plan de rénovation thermique doit êtrepoursuivi en 2016;- le crédit d’impôt pour la transition énergé-tique (CITE) doit être prolongé en 2016 (cequi suppose un vote dans le cadre de la loide finances 2016);- une action spécifique est programmée àdestination des banques et des syndics decopropriétés pour développer l’Eco-PTZ.(Dossier de presse du 8avril 2015).
14avril 20154URBANISMERAPPORT❘◗Frédéric Bellancarejoint DS avocatscomme associé, spécialiste de banquefinances. Il était précédemment chezFieldFisher à Paris.❘◗De Gaulle Fleurance & Associésacoopté plusieurs associés dont Natha-lie Garnier(droit immobilier), Jean-François Paque(contentieux desaffaires et arbitrage) et Jonathan Souffir(droit bancaire et financier).❘◗Virginie Louvignérejoint le cabinetBaker & McKenziecomme local partnerdu pôle immobilier du bureau de Paris.ActeursPar exemple, le rapport souligne que ledroit communautaire n’impose pas auxEtats membres de déterminer au cas parcas les projets qui doivent faire l’objetd’une étude d’impact; Il est donc recom-mandé de privilégier la détermination decritères et de seuils objectifs pour en fixerla liste. Le rapport préconise par ailleurs de favori-ser la réalisation d’une étude d‘impactuniquelorsque plusieurs opérations sontsoumises à des autorisations distinctes maisparticipent d’un même projet. Exemple: lacréation d’une nouvelle gare à Montpellierimpose aussi la création d’une ZAC et l’ex-tension de la ligne de tram.Le rapport propose plusieurs hypothèsesdans lesquelles le nombre d’études seraitlimité. Ainsi l’étude d’impact d’un projetpourrait tenir lieu d’évaluation environne-mentale des modifications de documentsd’urbanisme, dans l’esprit de ce qui a étéfait pour la procédure intégrée pour lelogement (ord. du 3 octobre 2013). À l’in-verse, une évaluation environnementalepour un document d’urbanisme pourraittenir lieu d’étude d’impact d’une opéra-tion d’aménagement prévue par ce docu-ment.Autre point évoqué: développer l’intégra-tion des autorisations environnementalesvers un permis unique. Des expérimenta-tions sont en cours pour procéder à la déli-vrance d’un permis unique dans le cadrede la loi sur l’eau. Un projet unique estainsi traité globalement, tant pour l’ins-truction de la demande d’autorisation quepour l’évaluation environnementale et laparticipation du public. En conséquence,ces procédures “placent davantage l’admi-nistration dans une situation de service auporteur de projet” (p.24).Toutefois, sur cet objectif, le rapport appelleà la prudence avant toute généralisation,notamment en raison des recoursconten-tieux: il faut éviter que la création d’unedécision unique en conduise à une indivisi-bilité de la décision car cela conduirait, encas d’annulation, à devoir reprendre la tota-lité du processus décisionnel. 3. Le troisième rapport également remisau Premier ministre se propose de“Moderniser la participation du public”.La méthode traditionnelle de participationdu public à une décision, l’enquêtepublique, est critiquée notamment car elleintervient trop tard dans le processus dedécision.Le Conseil d’État a déjà émis des proposi-tions pour l’améliorer dans son rapport de2011: développer la participation par pro-jet, renforcer la participation en amont desprocédures, adapter les modalités de laparticipation aux enjeux du projet, moder-niser les modalités de la participation.Pour éviter de multiplier les procédures, lerapport propose d’unifier la participationdu public pour l’ensemble des décisionsconcernant un même projet en appliquantun principe simple un projet, une partici-pation du public”. Il s’agit de substituerune approche par projet à une approchepar procédure (p.27). Ce qui est déjà unefaculté serait érigé en règle de principe.Répondant aux objectifs de la conventiond’Aarhus, le rapport invite à avancer laparticipation du public dans la procédured’élaboration de la décision. Elle permettrait ainsi de présenter aupublic les finalités du projet, ses caractéris-tiques essentielles et les options alterna-tives crédibles envisagées par le maîtred’ouvrage ou les raisons pour lesquellesaucune solution de substitution n’a puêtre envisagée.Quant aux modalités de la participation, lerapport propose de renvoyer à une déci-sion locale, ce qui permet de respecter ladiversité des situations locales.La procédure serait établie en deux temps:- après saisine par le maître d’ouvrage,l’autorité compétente pour statuer sur lademande de permis prend l’initiative de laprocédure de participation du public,- les objectifs et les modalités de la partici-pation sont fixés par la commune (ou lepréfet si la participation est à l’initiative del’État) et un garant est désigné.Le garant produirait une synthèse desobservations et un document précisant lesraisons pour lesquelles il est tenu compteou non des principales observations rele-vées par la synthèse.Il est proposé par ailleurs de simplifier laprocédure en aval, dans la mesure elleaura eu lieu en amont. En aval, la concer-tation serait alors limitée aux cas il estnécessaire de procéder à des expropria-tions.Afin de moderniser la procédure, le rap-port demande de généraliser le recours àl’outil internet.En conclusion, le rapport indique qu’il yaurait deux temps: - l’un pour opérer le choix de principe etdéterminer les éléments essentiels du projet;- l’autre pour en arrêter les modalités etdéfinir les modalités de compensation del’impact environnemental. Il s’agit donc deremonter la participation à un stade plusamontpour qu’elle intervienne à unmoment le choix politique d’implanta-tion est réellement effectué. AGENDA23 avril 2015(Paris) et11 juin 2015(Lyon). Pointannuel en droit de l’urbanismeavec Yves Pittard et StéphanieLeconte.29 mai 2015(Paris): Actuali- du droit immobilier et de laconstruction par Jean-Marc LeMasson et Stéphanie Leconte9 juin 2015(Paris): Le nou-veau code de l’expropriation”avec René Hostiou.10 juin 2015(Paris): lelotissement après la loi Aluravec Yves Pittard.Des journées de formation Lexis-Nexis. Tél : 0145589377.En brefGéomètres et loi MacronL’ordre des géomètres experts (OGE) cri-tique le projet d’intégration des géomètrestopographes dans la profession des géo-mètres experts par voie d’amendement etsans concertation préalable. Ce débat adonné lieu à discussion dans le cadre de laloi Alur et l’OGE s’étonne que le Gouverne-ment souhaite revenir sur cette disposition.Un amendement prévoit par ailleurs d’inté-grer dans le champ de compétence desgéomètres experts des prestations exercéespar des professions voisines, ce qui créeune confusion entre les activités concurren-tielles et les activités réservées.(Communiqué du 8avril 2015). Danger de l’encadrement desloyers selon la FNAIMDans l’attente de la publication du décretd’application de la loi Alur qui doit préci-ser les modalités de l’encadrement desloyers, la FNAIM réitère ses critiques à l’en-contre de ce dispositif: inutile car les loyersde relocation ont baissé dans l’ensembledes métropoles et dangereux car il dissua-de les investisseurs.
Le syndicat national des aménageurs aprésenté le 9avril les statistiques desventes de terrains en 2014, avec le cabinetAdéquation.Si les mises en chantier de logements ontreculé de -10% en 2014, le recul est plusaccusé pour l’individuel pur (-20%). Il estde -25% pour le diffus, mais de -8% pourl’individuel aménagé. Le SNAL souligneque pour la première fois, la baisse est plusforte en diffus que pour l’individuel amé-nagé.La commercialisation des lots à bâtir enzones aménagées est également en recul:les mises en vente en secteur aménagé ontfortement baissé, de - 24% et les ventesde -8%.Selon le président du SNAL, Roger Bélier,ces chiffres s’expliquent par le fait que lesaménageurs maîtrisant mal l’avenir, ils ontrenoncé à lancer de nouvelles opérations.Mais, sous le double effet du plan derelance de l’été dernier et de la réformedu PTZ à l’automne, la situation s’estaméliorée en fin d’année. Les chiffres dejanvier et de février confirment la reprised’activité. Mais Roger Bélier reste prudent:il est trop tôt pour juger s’il s’agit d’unesimple reprise technique ou d’une sortiede crise.Laurent Escobar (Adéquation) souligneque l’évolution des mises en chantier partypes de logements sur une dizaine d’an-nées montre une chute d’activité de moitiédu secteur aménagé: en 2006 on dénom-brait 63700 logements en individuel amé-nagé pour 106000 logements individuelsdiffus. En 2014, ces chiffres sont tombésrespectivement à 28200 et 51800 loge-ments.Reprise par l’EstL’évolution de l’individuel aménagéentre2013 et2014 est variable suivant lesrégions. Elle dépasse -20% dans lesrégions Ile-de-France, Bourgogne,Auvergne, Rhône-Alpes et PACA.En revanche, elle progresse dans troisrégions. La hausse de 5% en Aquitaineconfirme le dynamisme de la région, et seconcentre sur les agglomérations de Bor-deaux et Bayonne. Dans l’Est, la hausse desrégions Alsace (+ 9%) et Lorraine (+ 5%)s’apparente davantage à une reprise tech-nique mais la tendance est intéressante àsuivre car c’est par ces régions que la baisseavait démarré, et c’est à nouveau par ellesque la reprise se manifeste. En région Cen-tre, également en hausse (+4%), l’évolu-tion est à relativiser en raison de la modic-ité du volume de construction.En 2014, la construction de maisons indi-viduelles a suscité la mobilisation de 1840hectares en individuel aménagé, soit unemoyenne de 15,3 logements à l’hectare.L’individuel diffus a consommé 5450hectares, soit une moyenne de 8 loge-ments à l’hectare.Laurent Escobar indique que la densité desopérations mixtes a fortement progressé.En effet, alors qu’en 2006, les opérationsavaient en moyenne 24,7 logements parhectare, ce chiffre est monté à 49,4 loge-ments en 2013.La densité a donc doublé en 7 ans. Celas’explique par la plus grande part laissée àl’individuel aménagé et au collectif.Le prix moyen des parcelles est en légèrebaisse. Une parcelle était vendue 85216en 2006, mais 81720 en 2014. Mais cetteévolution s’est accompagnée d’une réduc-tion des surfaces moyennes.Le terrain aménagé est plus acces-sibleAdéquation a effectué une comparaisondu budget d’acquisition pour une famille.Si elle opte pour un appartement de 4pièces, elle doit mobiliser un budget de349000 pour un 86m2, ce qui s’adresseaux ménages du 7edécile.Si elle choisit une maison en individuelgroupé, elle doit y consacrer 253000pour 89m2. Les ménages peuvent yaccéder à partir du 6edécile. Si la famille sedécide pour une maison sur parcelle denseelle peut y accéder avec 202000 pour105m2, ce qui devient accessible pour lesménages à compter du 5edécile.Le SNAL en conclut que si on souhaite unepolitique familiale, il faut pouvoir offrir lestrois catégories de logements. Pour logerdavantage de ménages, il convient defavoriser le terrain aménagé.Quel est l’impact de la réforme duPTZ?Adéquation a chiffré l’incidence de laréforme du prêt à taux zéro sur la capacitéd’achat des ménages. Pour un couple sansenfants avec 2 SMIC, en zone B2, le bud-get plafond de 145700 est porté à160200.Pour un couple avec 2 enfants et 2,5 SMIC,14avril 20155SNALRENCONTRELa baisse des mises en chantier de logements en 2014 a été moindre ensecteur aménagé qu’en individuel pur. En 2015, le marché semblerepartir. Reprise technique ou fin de crise?le budget passe de 192500 à 213000.L’étude estime que la solvabilisation la plusforte est constatée en zone B2 pour le pre-mier cas et en zone B2 et C pour le 2ecas.Roger Bélier observe que la réforme duPTZ a eu un effet immédiat et a permisune meilleure répartition des constructionsau profit des zones B2 et C.Quatre mesuresLe SNAL présente quatre mesures visant àamplifier la reprise qui se dessine.1. Préserver l’APL accession.Roger Bélier indique que si l’APL accessionétait supprimée, il en résulterait une baissede construction de l’ordre de 15000 loge-ments ce qui provoquerait une perte deTVA estimée à 450millions d’euros.2. Réformer le PTZLe SNAL demande que le différé d’amor-tissement de 14 ans soit élargi aux quatrepremières tranches du PTZ.3. Mettre en place une fiscalité pérennefavorisant la libération des terrains à bâtir.Le foncier restant cher, il convient de libér-er des terrains. Le SNAL renouvelle sademande d’inversion du régime de taxa-tion des plus-values immobilières sur lesterrains à bâtir.4. Simplifier les règles d’urbanismeRoger Bélier demande que les mesures desimplification en cours, qui ont principale-ment porté sur le bâtiment, soient éten-dues aux règles d’urbanisme.Des exemples étrangersLe SNAL se réfère aux pays étrangers quiont mis en place des procédures plus con-traignantes: aux Pays-Bas, lorsqu’un ter-rain devenu constructible n’est pas vendudans les dix ans, il perd son caractère con-structible. En Allemagne, si le terrain n’estpas aménagé au terme d‘un certain délai,la puissance publique est habilitée àprocéder à l’aménagement à la place dupropriétaire. a1hah10537ha01417ha01624aah90069ha013501aah550955a5ah50435aaah330573aaah20242aa2h20482ah0a h0002a h0004a h0006a h0008a h00 001a h00 021a h00 041a h00 061a h00 081a h00 002a h00 022a h00 042a h00 06260027002800290020102suffffdiel uidvdinInI aha110031aha0a598haa0908a5h0545ah20762aa2h20622aaah20602aa1h10481110221023102éganael uidvdinhag//hlo,351hag//hlo,082014 Mobilisation foncière pour lamaison individuelleSource: Adequation / SNALLa part des ventes en terrains aménagés se redresseCalendrier: Journée techniquedu SNAL: 28mai à Lyon. Thème: lesrisques liés au sol”.
14avril 20156RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations26mars2015Sénatp.688n°14213Samia GalhiPS, Bouches-du-RhôneRéforme des professionsréglementéesEconomieL'ambition du projet de loi pour la croissance est de déverrouiller l'économiefrançaise. Une réforme équilibrée des professions réglementées permettra lamodernisation de ces professions. L'exclusivité de leurs missions de servicepublic sera confirmée. La modernisation se fera par une installation facilitée,l'ouverture de l'accès au capital pour encourager l'investissement et uneréglementation des tarifs reflétant davantage les coûts réels.31mars2015ANp.2491n°72928Valérie Lacroute,UMP, Seine-et-MarneRéforme du FISACCommerceLa réforme en cours du fonds d'intervention enfaveur des services, du commerce et de l'artisanatmer fin à une logique de guichet et permet unpilotage du fonds en fonction des priorités gou-vernementales. L'instruction locale sera réservée aucommerce de proximité et le pilotage national visera les priorités stratégiques gouvernementales.Les effets d'aubaine détectés par la Cour descomptes ne remettent pas en cause la pertinencedu dispositif. Un décret d'application de la loi du18juin 2014 doit être publié prochainement. Unrèglement d'appel à projet sera également publié.Texte de référence: articleL 750-1-1 du code de com-merce, issu de l'article 61de la loi du 18juin 2014.31mars2015ANp.2492n°73356Marianne DuboisUMP, LoiretDétecteurs de fuméenon conformesCommerceDepuis 2012, la DGCCRF a mis en œuvre un plan pluriannuel de surveillance desdétecteurs avertisseurs autonomes de fumée. Plus de 110000 DAAF ont été retirésdu marché en 2013 et 2014. Pour chaque produit non conforme, la DGCCRF publieun communiqué de presse. En 2015, une surveillance du marché est maintenue.31mars2015ANp.2504n°73029Sabine Buis,SRC, ArdècheRefonte du code minierÉcologieLe rapport de Thierry Tuot contenait 400 articles et ne pouvait pas être traitérapidement. Il a été décidé de ne reprendre que lesprincipales propositionsdu rapportet de les intégrer dans le code minier actuel, plutôt que deprocéder à une recodification intégrale. Le projet de loi devra prévoir unehabilitationdu Gouvernement à légiférer par ordonnance. Le texte devraitêtre présenté en conseil des ministres à l'automne.31mars2015ANp.2506n°74088Jacques CrestaSRC, Pyrénées-OrientalesTaxe d'enlèvement desordures ménagèresFinancesL'article 1522 bis du CGI permet aux communes et EPCI d'instituer une part inci-tative de TEOM en fonction des déchets produits. La loi de transition énergé-tique prévoit un déploiement progressif des mécanismes incitatifs. L'objectif estque 15millions d'habitants soient couverts en 2020 et 25millions en 2025.31mars2015ANp.2510n°75507Jean-Jacques Can-delierGDR, NordChèque-énergieÉcologieLe projet de loi sur la transition énergétique prévoit la mise en place d'un chèque-énergie dédié au paiement des factures d'énergieou des dépenses d'améliora-tion de la qualité environnementaledu logement. Il sera attribué sous conditionde ressources. Il sera mis en œuvre par un organisme habilité qui remboursera lesfournisseurs d'énergie et les professionnels ayant facturé les dépenses.31mars2015ANp.2515n°68767GwendalRouillard,SRC, MorbihanTransactions entreparticuliers.EconomieLe marché de la transaction immobilière est libre. Lesagents immobiliers doivent respecter la loi Hoguetmais les particuliers ne sont pas considérés comme desprofessionnels. Les sites internet ont en effet boulever- le marché. Mais un particulier ne peut exercer uneconcurrence déloyale à l'encontre d'un professionnelpuisqu'il n'agit qu'à titre occasionnel. Il n'y a donc pasde manque à gagner pour l’État car il n'y a pas deprestation de service. De plus, la part du marché desprofessionnels progresse; elle est passé de 63 % en2010 à 68 % des ventes en 2012 (étude Xerfi).Le député fait ce calcul:260000 annonces sursite internet, font perdre6000 HT d'honorairessont un manque àgagner de TVA de312millions pour l’État.31mars2015ANp.2528n°51027Paul Molac,Ecologiste,MorbihanSociétés de tiers-financement. Moded'interventionFinancesLe service de tiers-financement comprend un volet technique et un voletfinancier. Pour ce second volet, les sociétés de tiers-financement peuventintervenir sous diverses formes: offre directe de prêt, avance ou offre decrédit si la société est agréée; le projet de loi de transition énergétiqueprévoit un troisième mode d'intervention pour les sociétés dont l'actionnariatest composé uniquement de collectivités locales; elles pourraient distribuer ducrédit comme entité bénéficiant d'une autorisation accordée par l'Autorité decontrôle prudentiel et de résolution. La société de tiers-financement peut aus-si intervenir comme intermédiaire. Elle doit être agréée comme intermédiaireen opération de banque sauf si elle n'agit qu'à titre gratuit.2avril 2015Sénatp.761n°12405Françoise FératUDI, MarneArrêté portant état decatastrophe naturelleIntérieurLes inondations et les coulées de boues sont générale-ment concomitantes. Il est délicat de les distinguer,d'où le terme générique utilisé dans les arrêtés portantreconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Ildésigne l'inondation par ruissellement et les coulées deboues associées. L'inondation n'est pas forcément larésultante d'un débordement de cours d'eau, maispeut être liée à de fortes précipitations.La sénatrice s'étonnaitde l'absence de distinc-tion des deux notionsdans les arrêtés.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
14avril 20157NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsPremier ministre: Rémi Bastilleest nom- chef adjoint de cabinet de ManuelValls. (Arrêté du 1eravril 2015, J.O. du 2, @).Finances: Maxime Boutronest nomméconseiller fiscal au cabinet de MichelSapin; Guillaume Chabert quitte ses fonc-tions de directeur adjoint. Il est remplacépar Guillaume Robert. (Arrêtés des 26 et31mars 2015, J.O. des 1eret 3avril, @, arrêtédu 3avril, J.O. du 4avril, @).Administration centraleMinistère des finances: Benoît Dingre-montest nommé sous-directeur du droitde la commande publique.(Arrêté du 2avril 2015, J.O. du 4avril, @).Organismes publicsCGLLS: Sont nommés administrateurs dela Caisse de garantie du logement locatifsocial: Jérôme Rebou, représentant duministre de l'économie et Philippe Mazenc,représentant du ministre du logement.(Arrêté du 17mars 2015, J.O. du 31mars,p.5887).Conseil de la simplification pour lesentreprises: Françoise Holdersuccède àGuillaume Poitrinal à la coprésidence de ceconseil. Nicole Bricq, Laure de La Raudièreet Vincent Delahaye sont nommésmembres en tant qu’élus; Guillaume Poitri-nal et Stéphane Maquaire sont nommésau titre des entreprises.(Décret n°2015-371 du 31mars 2015, et arrêtédu 31mars, J.O. du 2avril, p.6017 et6089).EPARECA: Corinne Valls, maire deRomainville est nommée administrateur del'Établissement public national d'aménage-ment et de restructuration des espacescommerciaux et artisanaux.(Arrêté du 1eravril 2015, J.O. du 3avril,p.6189).Conventions collectivesCAUE: l'avenant n°18 du 13mai 2014relatif à la modification du régime de pré-voyance obligatoire et de la portabilité estétendu par arrêté du 11mars 2015 (J.O. du4avril, p.6267).Métropole de LyonDeux lois de ratification ont été publiées.Elles portent l’une sur- l'ordonnance n°2014-1335 du6novembre 2014 relative à l'adaptation età l'entrée en vigueur de certaines disposi-tions du code général des collectivités terri-toriales, du CGI et d'autres dispositionslégislatives applicables à la métropole deLyon et l’autre sur- l'ordonnance n°2014-1543 du19décembre 2014 portant diversesmesures relatives à la création de la métro-pole de Lyon.(Lois n°2015-381 et n°2015-382 du 3avril,2015, J.O. du 4avril, p.6218)TourismeLa commune de Contrexéville (Vosges) aété classée comme station de tourisme.(Décret du 30mars 2015, J.O. du 1eravril,p.5979)Gestion des demandes de loge-ment socialLes systèmes particuliers (départementauxou, pour l'Ile-de-France, régional) doiventêtre mis en conformité avec le cahier descharges d'ici le 31décembre 2015.Tous les services qui enregistrent desdemandes de logement social doiventadhérer au dispositif. Ils doivent enregis-trer toutes les demandes de logement quileur sont présentées. Mais ils peuvent déci-der d'organiser collectivement l'enregistre-ment des demandes, par exemple par unguichet unique.Le système doit organiser l'accès aux infor-mations et leur partage.Le texte précise les règles d'enregistrementdes demandes ainsi que de modification,de renouvellement et de radiation.(Arrêté du 23mars 2015 relatif au cahier descharges des systèmes particuliers de traite-ment automatisé de la demande de loge-ment social, J.O. du 1eravril 2015, p.5979).Rénovation urbaineLa liste des quartiers prioritaires de la poli-tique de la ville présentant les dysfonction-nements urbains les plus importants etvisés en priorité par le nouveau program-me national de renouvellement urbain estfournie en annexe d’un arrêté du 27 mars2015. Elle est consultable sur le sitewww.ville.gouv.fr. (Arrêté du 27mars 2015,J.O. du 3avril, p.6189).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi597UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREPromotion de Pâques de la légiond'honneur.Sont nommés ou promus au titre dela promotion de Pâques:Premier ministre. Grand offi-cier: François Logerot, premierprésident honoraire de la Courdes comptes. Officier: Jean-Claude Gayssot, ancien ministreChevalier: Jean-Pierre Bel,ancien président du SénatÉcologie: chevalier: AlainTaravella, président-fondateurd'Altarea-Cogedim.Logement: commandeur: SabineBaïetto-Beysson, présidente del'OLAP. Officier: Bernard Vorms,président du CNTGI. Chevaliers:Sabine Basili, vice-présidentede la Capeb, Jean-François Buet,président de la FNAIM, FrédéricPaul, délégué général de l’Unionsociale pour l’habitat.(Décrets du 3avril 2015, J.O. du5avril, p.6287).AU FIL DU J.O.
14avril 20158JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRÉGLEMENTATIONPOLITIQUEDULOGEMENTVilles de demain: 2etranchepour Eco-CitéLe cahier des charges “Ville de demain-tranche 2” a été publié.La démarche EcoCitétrouve son originedans la loi Grenelle I, elle repose sur unpartenariat conduit par l’État pour accom-pagner les grandes agglomérations dansla transition énergétique des territoires.Le programme Transport et urbanismedurables est doté d’un budget de 668mil-lions d'euros. Il finance l'action Ville dedemain et a donné lieu à une conventionavec la Caisse des dépôts. Le fonds inter-vient par subventions et prises de partici-pations. Après la première tranche 2010-2014, s'ouvre une deuxièmetranchequivise à poursuivre les projets EcoCités et lamise en place d'opérations exemplairesdans les métropoles ou grandes agglomé-rations. Les bénéficiaires du fonds sont descollectivités ou des opérateurs publics ouprivés.Le choix des sites doit permettre de traiterde façon concomitante les questions detransport, d'habitat, de services et d'orga-nisation urbaine.Les actions susceptibles d'être financéesdoivent répondre à un objectif de sobriétéénergétique,répondre à un haut niveaude performance énergétique, avoir uncaractère démonstrateuret reproductible.Cela vise par exemple la gestion de l'eau,la logistique des chantiers, l'aménagementexemplaire en termes de transition éner-gétique ou d'appropriation de l'espace.Les constructions neuves doivent présenterun haut niveau de performance énergé-tique et environnementale ou un hautniveau d'innovation.Les critères de sélection sont précisés.Exemples: excellence des niveaux de per-formance, qualité de la gouvernance, tra-vail sur l'acceptabilité sociale…Les actions peuvent être proposées jusqu'àfin septembre2017.Sont précisées en annexe 3 les perfor-mances attendues des bâtiments neufs. Eten annexe 4 celles des bâtiments rénovés. Ce cahier des charges est accessible àl'adressehttp://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2015/04/aap_vil-le_de_demain_tranche_2_0.pdf(Arrêté du 16mars 2015 relatif à l'approba-tion du cahier des charges « Ville de demain- tranche 2 », J.O. du 1eravril 2015, p. 5927).La Cour des comptes analyse le logement en Ile-de-FranceRAPPORTLa Cour des comptes a publié un rapportsur le logement en Ile-de-France intitulé“donner de la cohérence à l’actionpublique”. Alors que la situation du loge-ment y est tendue, la Cour constate leslimites de l’action politique menée depuisune vingtaine d’années.Elle observe d’abord que l’écart de loyersentre le parc public et le parc privé est bienplus élevé en Ile-de-France (de 1 à 2,6, voi-re de 1 à 4 dans certains arrondissementsde Paris) qu’en province (de 1 à 1,4) etqu’en parallèle, les demandes de logementsocial s’accumulent. Par ailleurs, desmoyens financiers importants, 6milliardsd’euros par an, sont consacrés aux poli-tiques publiques du logement.La Cour des comptes constate que lesobjectifs de construction de logements nesont pas atteints et que les politiquesd’aménagement ont un impact limité surla production de logements. En termes degouvernance, le rapport estime qu’il seraitlogique de confier aux EPCI, non seule-ment la responsabilité des PLU et des PLH,mais aussi les autorisations de construire.S’agissant de la densité, la Cour descomptes observe que la densification n’estéconomiquement possible que si les prixde sortie des logements sont absorbablespar le marché. Elle suggère donc uneextension raisonnée aux marges de l’ag-glomération. Concrètement, elle appelle àmieux utiliser des outils existants; redyna-miser les villes nouvelles, mise à dispositionde foncier aux opérateurs par des bauxemphytéotiques. La fiscalité doit évoluerpour décourager la rétention foncière. Lerapport préconise de revoir la taxation desplus-values immobilières sur les terrains àbâtir en tenant compte de la seule érosionmonétaire et en supprimant les abatte-ments pour durée de détention.Revoir les règles du droit au main-tien dans les lieuxPour le logement social, le rapport juge lesrésultats insuffisants malgré des effortsfinanciers importants. Il observe aussi quecertains efforts ne se traduisent pas parune augmentation correspondante del’offre. C’est le cas pour l’acquisition et laréhabilitation lourde d’immeubles dégra-dés ou le conventionnement de logementsexistants, qui ne crée par d’offre nouvelle.Le rapport préconise de renforcer la trans-parence des procédures d’attribution deslogements, d’appliquer sans dérogationsles suppléments de loyer de solidarité, deréformer les règles de fixation des loyers etde maintien dans les lieux (par exemple encas de dépassement des plafonds ou desous occupation aggravé, ou de ménagesdisposant par ailleurs d’un patrimoineimmobilier).Évaluer les dispositifs d’aide à l’in-vestissement locatifPour le parc privé, la Cour de compteconstate d’abord les faibles résultats de lalutte contre la vacance des logements etdes transformations de bureaux, même sisur ce dernier point, le potentiel de trans-formation est estimé à une fourchette de140000à 240000 m2par an (pour un totalde 3,6millions de m2de bureaux vacants).Le rapport constat un effondrement dessubventions accordées aux bailleurs, en rai-son de la réorientation des aides en faveurde la lutte contre l’habitat indigne et larénovation énergétique. S’agissant desaides fiscales à l’investissement privé, lerapport observe qu’aucun effet de modé-ration du rythme d’augmentation desloyers n’a été observé sur l’agglomérationparisienne. Il recommande donc une éva-luation exhaustive des divers régimesnotamment pour vérifier le respect deloyers plafonds des logements aidés. Pourl’aide à l’accession à la propriété, la Courapprouve son recentrage sur le logementneuf car le PTZ a eu un effet d’aubaine;85% des bénéficiaires auraient déménagépour devenir propriétaires, indépendam-ment de l’existence du PTZ.Davantage de cohérenceEn conclusion, la Cour des comptes invite à- la cohérence de l’action publique, notam-ment dans la délimitation des périmètresde planification et de programme enmatière d’urbanisme,- donner un nouveau dynamisme aux opé-rations d’aménagement et d’interventionfoncière publique, en réformant les outilsfiscaux en faveur de la mobilisation desterrains constructibles,- rationaliser l’occupation du parc social enla rendant plus conforme à sa vocation, cequi réduirait le déséquilibre entre les parcspublics et privés.