dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 607 du 7 juillet 2015

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Voisinage : Aménagement d’un chemin d’exploitation
Copropriété : Action du syndicat en réparation des désordres sur les parties communes
Vente : Droit de préemption d’un terrain loué par bail rural / Apport d’un bien à une SCI et vente des parts sociales : montage validé / Droit de préemption en cas de vente de parts indivises… pas du bien
QPC : une demande de QPC sur l’expropriation devant la Cour de cassation / Une QPC sur le régime SIIC devant le Conseil constitutionnel
– 4 – Au Sénat –
Révision des valeurs locatives : les élus inquiets / Logements étudiants /
Régime Malraux et rénovation urbaine / Bilan législatif: la loi Alur applicable à 16 % / Justice administrative: comment statuer plus vite?
– 5 – Actualité –
Propositions des architectes
Le logement en Europe : une étude du Crédit foncier
Chiffres : taux de l’usure / taux de l’intérêt légal
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Réglementation –
Agents immobiliers : 3 mesures d’encadrement / Baux d’habitation : saisine de la CDC par voie électronique / Encadrement des loyers à Paris

Le droit de préemption de l’article 815-14du code civil s’applique en cas de vente dedroits indivis mais non en cas de vente dubien lui-même, a jugé la cour d’appel deParis le 1erjuillet 2015 (p.3).L’acte qui constate la résolution d’uncontrat de vente à la suite de l’applicationd’une clause résolutoire est soumis au droitfixe de 125euros (voir p.6).Si une collectivité territoriale veut annulerun PUP, elle doit dénoncer la convention etrembourser les montants déjà versés (p.6).Un arrêté du 1erjuin 2015 définit lesmodalités de transmission des rapports derepérage amiante.Trois mesures d’encadrement relatives auxagents immobiliers ont été publiées pardécret du 24juin 2015 (p.8).L’arrêté préfectoral qui fixe les loyers deréférence à Paris a été publié le 26juin2015 (p.8).La saisine de la commission départemen-tale de conciliation des baux commerciauxpar voie électronique est autorisée (décretdu 24juin 2015, p.8).La liste des monuments historiques proté-gés en 2014 a été publiée (p.7).Les AVAP et les ZPPAUP devraient êtretransformées en “cités historiques” en appli-cation de la loi sur l’architecture que prépa-re Fleur Pellerin (p.4).Alain Christnachtest nommé directeur ducabinet de Christiane Taubira.L’encadrement des loyersopérationnel à ParisL’encadrement des loyers d’habitation à Paris est opérationnelpour le 1eraoût 2015 puisque l’arrêté préfectoral qui détermine lesloyers de référence a été publié (p.8). Les valeurs calculées par l’Ob-servatoire des loyers de l’agglomération parisienne sont donc offi-cialisées. Le mécanisme institué par la loi Alur est prêt, 16 mois après laparution de la loi de mars2014. Les syndicats professionnels ont faitpart de leurs critiques ; il convient désormais de voir comment va réagirl’ensemble des acteurs. Le corpus réglementaires de la loi Alur prenddonc de plus en plus de consistance, en dépit des réserves observées lorsdu débat parlementaire sur l’application des lois et qui souligne que cetexte n’a atteint que 16% de taux d’application (p.4). Toutefois, cetaux est en passe de grimper puisque plusieurs textes sont parus cesderniers jours. C’est le cas d’un nouveau décret qui concerne les agentsimmobiliers et qui fixe le montant maximum que peut facturer le man-dataire au titre d’une clause pénale (p.8).La question de la révision des valeurs locatives suscite des inquié-tudes. On aurait pu naïvement penser que les contribuables étaient lespremiers concernés puisque la mise à jour de ces valeurs va, par défini-tion, entraîner des diminutions pour certains mais des augmentationspour d’autres. Or les élus sont surtout inquiets… pour le financementdes collectivités territoriales comme en témoignent les questions deparlementaires (voir un exemple, p.4). La réforme devrait faire l’objetd’ajustements lors de la prochaine loi de finances comme l’a précisé lesecrétaire d’État à la réforme territoriale, André Vallini.Dans un arrêt du 30juin 2015, la cour d’appel de Paris a validé unmontage consistant pour une personne âgée, à apporter un immeubleà une SCI puis, peu après, à en vendre les parts aux autres associés, pourune rente viagère… très modique. Le montage était contesté par leshéritiers de la personne âgée, mais ils n’ont réussi à faire annuler ni l’ap-port, ni la vente des parts sociales (p.3). Toutefois, le juge a fait obser-ver que la demande de nullité des parts se fondait sur le dol et les vio-lences qui n’étaient pas prouvés… mais que la demande n’invoquait pasla lésion, alors que les faits montraient que la vente était particulière-ment défavorable au vendeur. La cour d’appel valide donc le principed’un tel montage: apport à une SCI et revente des parts mais elle netranche pas directement la question de la lésion, car en principe la lésionne s’applique pas aux cessions de parts de SCI. Cet arrêt confirme que lavente de parts de SCI n’est pas assimilable à la vente d’un bien en direct.Un autre arrêt (du 1erjuillet 2015, p.3) en donne une autre illustrationpour l’exercice d’un droit de préemption: valable pour des parts de SCI,il ne s’applique pas à la vente du bien. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 6077 JUILLET 2015ISSN1622-141915EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Voisinage: Aménagement d’un chemin d’exploitationCopropriété: Action du syndicat en réparation des désordres sur lesparties communesVente: Droit de préemption d’un terrain loué par bail rural / Apportd'un bien à une SCI et vente des parts sociales: montage validé / Droitde préemption en cas de vente de parts indivises… pas du bienQPC: une demande de QPC sur l’expropriation devant la Cour de cas-sation / Une QPC sur le régime SIIC devant le Conseil constitutionnel- 4 -Au Sénat-Révision des valeurs locatives: les élus inquiets / Logements étudiants /Régime Malraux et rénovation urbaine / Bilan législatif: la loi Alur appli-cable à 16% / Justice administrative: comment statuer plus vite?- 5 -Actualité-Propositions des architectesLe logement en Europe: une étude du Crédit foncierChiffres: taux de l’usure / taux de l’intérêt légal- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Réglementation-Agents immobiliers: 3 mesures d’encadrement / Baux d’habitation: saisine de la CDC par voie électronique / Encadrement des loyers à ParisSOMMAIREEDITORIAL
7 juillet 20152VOISINAGE- COPROPRIÉTÉVoisinageAménagement d’un chemind’exploitation(Civ. 3e, 24juin 2015, n°742, FS-P+B, rejet,pourvoi n°14-12999)Un propriétaire dont la parcelle était des-servie par un chemin d’exploitation,demandait à ses voisins, le goudronnage duchemin ou, à tout le moins, son empierre-ment. Or le chemin empruntait la limitenord d’une parcelle des voisins. La courd’appel avait rejeté la demande et la Courde cassation confirme la décision:« Mais attendu qu'ayant constaté que lesparties s'accordaient à reconnaître que laparcelle n°855 était desservie par un che-min d'exploitation d'une largeur de 1, 60mètre empruntant notamment la limitenord des parcelles n°2466 et268, la courd'appel, devant laquelle il n'était pas invo-qué un défaut de viabilité de ce chemin, aretenu à bon droit quele régime des servi-tudes n'était pas applicable aux cheminsd'exploitation et que M. T. ne pouvaitimposer aux riverains un nouvel aménage-ment ».Observations:Le régime des chemins d'ex-ploitation est prévu par les articles L 162-1et suivants du code rural. Tous les proprié-taires dont les chemins desservent lesfonds sont tenus de contribuer aux travauxnécessaires à leur entretien et à leur miseen état de viabilité. Mais ce moyen n'étantpas invoqué par le demandeur, la courd'appel n'a pas eu à statuer sur ce point.Par ailleurs, dans le cadre d'une servitude,le titulaire du fonds dominant peutdemander que l'assiette de la servitudesoit élargie pour tenir des conditionsactuelles de la vie (Civ. 3e, 19 mai 1993).Mais la cour d’appel a considéré que lerégime des servitudes n'était pas appli-cable aux chemins d’exploitation, décisionqu'approuve la Cour de cassation.CopropriétéAction du syndicat en réparationdes désordres sur les parties com-munes(Civ. 3e, 24juin 2015, n°743, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°14-15205)Un syndicat de copropriétaires avait engagéune action contre le vendeur de l'immeubleen raison de désordres sur la toiture. Mais lacour d'appel avait jugé l'action irrecevableau motif que:« si le syndicat a l'obligation d'assurer la sau-vegarde et la conservation des parties com-munes de l'immeuble dont fait partie la toi-ture, il n'est pas titulaire des actions rédhibi-toire et estimatoire réservées aux acqué-reurs, que l'action en garantie des vicescachés est une action qui trouve son originedans les contrats de vente auxquels il n'estpas partie et qu'elle vise à protéger lesacquéreurs qui en sont les seuls titulaires ».Cette décision est cassée au visa desarticles14 et15 de la loi du 10juillet 1965et des articles1641 et1645 du code civil:« En statuant ainsi, alors que l'action enréparation du préjudice subi du fait d'unvice caché n'est pas subordonnée à l'exerci-ce d'une action rédhibitoire ou estimatoireet peut, par suite, être engagée de manièreautonome et que le syndicat des coproprié-taires ayant qualité pour agir en vue de lasauvegarde des droits afférents à l'im-meuble a qualité pour exercer, contre levendeur des lots, l'action en réparation desdésordres affectant les parties communesde l'immeuble vendu;Par ces motifs: casse ».Observations:Le raisonnement de la courd'appel consistait à relever que, si le syndi-cat est tenu d'assurer la sauvegarde desdroits afférents à l'immeuble (art. 15 de laloi de 1965), pour obtenir résolution ducontrat de vente ou des dommages-inté-rêts (action rédhibitoire ou action estima-toire), l'action doit être intentée directe-ment par les copropriétaires qui sont lescontractants du vendeur. Or, la Cour decassation indique que le syndicat peut agiren réparation du préjudice subi du faitd'un vice caché. Il peut donc intenter uneaction envers le vendeur pour lesdésordres affectant les parties communes.VenteDroit de préemption d’un terrainloué par bail rural (Civ. 3e, 24juin 2015, n°746, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°18-18684)Une vente de terrain loué par bail ruralavait donné lieu à notification auprès despreneurs de l'intention de vendre avec leprix. Les preneurs avaient indiqué leurintention d'exercer le droit de préemptionmais ils avaient refusé de signer l'acte devente. Ils demandaient l'annulation de lavente conclue au profit d'un tiers au motifqu'elle avait été conclue au mépris de leurdroit de préemption.La cour d'appel avait rejeté la demande aumotif que la notification d'un prix payablecomptant répondait aux exigences de l'ar-ticle L 412-8 al. 1erdu code rural « au titre duprix, des charges et des modalités de la ven-te, dès lors que le bénéficiaire du droit depréemption doit être informé du prix prin-cipal de la transaction et non du prix acte enmains ».Cette décision est cassée au visa de l'articleL 412-8 al. 1er: « en statuant ainsi, alors qu'une informa-tion loyale du preneur exige que le notairementionne dans le courrier de notificationles éléments d'information le mettant enmesure d'exercer utilement son droit depréemption et notamment le montant dela commission de l'intermédiaire, la courd'appel a violé le texte susvisé ».Observations:L'article L 412-8 du coderural indique les mentions que le notairedoit transmettre au preneur sur la ventedes biens loués: « le prix, les charges, lesconditions et les modalités de la vente pro-jetée » (par lettre recommandée ou paracte d’huissier).En application de cet arrêt, le notaire doitindiquer le montant de la commission del'agence.JURISPRUDENCEExpropriation: rejet d’une QPCLa Cour de cassation a refusé de trans-mettre au Conseil constitutionnel uneQPC relative à l'article L 13-4 et L 13-14 ducode de l'expropriation. L'article L 13-14prévoit une période, au cours de laquelle,l'exproprié qui effectue des travauxd'amélioration est présumé les faire dansle but d'obtenir une indemnisation plusélevée. En conséquence, les travaux effec-tués après ouverture de l'enquêtepublique ne sont donc pas retenus pourfixer l'indemnité.La Cour de cassation a jugé que cette pré-somption n'est pas irréfragable, que sondomaine d'application est encadré par lajurisprudence et qu'elle est « proportion-née au but d'intérêt général poursuivitendant à prévenir la spéculation foncièrequi pourrait résulter de l'annonce d'unprojet d'expropriation ». Elle ajoute que« la possibilité pour l'expropriant de saisirle juge d'une demande de fixation desindemnités dues dès l'ouverture de l'en-quête préalable à la déclaration d'utilitépublique est proportionnée à l'exigencede célérité qui s'attache à toute opérationd'expropriation pour cause d'utilitépublique ».(Civ. 3e, 25juin2015, n°832, FS-P+B, non-lieu à renvoi, n°15-40013)
VenteApport d’un bien à une SCI et ven-te des parts sociales. Montage validé(CA Paris, Pôle 5, ch. 8, 30juin 2015, n°14-15896)Les neveux d'une personne âgée contestaientle montage qu'elle avait accepté: en 1999, à79 ans, elle avait constitué une SCI avec deuxassociés et fait apport d'un immeuble à la SCI,chacun des deux associés apportant 40000F.Puis elle avait vendu ses parts aux associés,pour partie en juin1999 et pour partie enmars2000, moyennant rente viagère. Après ledécès de leur tante en 2011, les neveuxavaient engagé une action en nullité de lavente en 2012. Mais leur action est rejetée.« Sur la nullité de l'apport et des cessions departs […]Les premiers juges ont rejeté les demandesdes consorts V, aux motifs, d'une part, quel'acte d'apport ayant été passé en la formeauthentique, MmeV. dont il n'était pas établià cette date une altération suffisante de sesfacultés l'ayant empêché de comprendre lamise en garde du notaire, avait bénéficié desconseils à l'occasion de ce projet, d'autre partque l'erreur sur le prix n'était une cause denullité qu'en cas de lésion de plus de 7/12e,cette action réserve aux seules ventes d'im-meubles n'étant pas ouvertes en l'espèce […]Si les actes litigieux se sont succédé à des datesrapprochées, entre juin1999 et mars2000, ets'inscrivent manifestement dans une opéra-tion globale, pour autant un tel montagen'est pas en lui-même prohibé par la loi, si lesparties y ont librement consenti ».La cour observe que l'acte de la constitutionde la SCI V. contenant les apports de MmeV. aété établi par acte authentique au rapport deMeL. notaire à Paris, soumis à une obligationd'information et de conseil qu'en outre, MeR.notaire à Loury, consulté par MmeV. sur ceprojet, lui a confirmé dans un courrier trèsexplicite […] que l'opération projetée lui étaittrès défavorable, la rente envisagée à hau-teur de 8000F par mois apparaissant trèsinférieure à la rente à laquelle elle pouvaitprétendre entre 34702 et 60728 francs parmois sur la base d'une valorisation des bienscomprise entre 4 et 7millions de francs, luirecommandant en conséquence vivement dene pas signer un tel acte malgré ses difficul-tés. En dépit de ces mises en garde, MmeV. adonné suite à son projet initial »La cour rejette les arguments liés à l'état defaiblesse du vendeur et en conclut:« Le fait que MmeV. a pu accepter un prix infé-rieur à ce que son notaire avait estimé n'estpas de nature à entraîner la nullité des acteslitigieux dès lors que ni les violences, ni le dol,seuls vices de consentement allégués ne sontétablis, et que la cour n'est pas saisie d'uneaction en rescision pour lésion ».La cour confirme le rejet de la demande denullité et de dissolution de la SCI. Elle rejettetout autant la demande de dommages-inté-rêts des autres associés qui réclamaient desdommages-intérêts au motif que la reventedes biens auraient été retardée par la procé-dure… et qu'ils devaient payer des droits desuccession importants.Observations:Les premiers juges avaientrefusé d'annuler l'acte d'apport sur le fonde-ment de la lésion de plus des 7/12ecar cetteaction est réserve aux ventes d'immeubles.Elle ne peut donc pas s'appliquer au cas del'apport en société. Quant à la vente desparts sociales, la cour observe que la lésionn'avait pas été invoquée par les requérants,ce qui pourrait laisser entendre qu'elle auraitpu conduire à la rescision: en effet le mon-tant de la rente étant de 8000F alors qu'uneestimation évoquait une fourchette de34000à 60000 , la lésion dépassait large-ment les 7/12e. Mais la Cour de cassation ajugé que l’action en rescision n’est pas appli-cable à la vente de parts de SCI (Civ 3e, 9avril1970). Elle peut admettre une nullité de ven-te de parts de SCI pour vileté de prix (Cass.com. 23 oct. 2007, n°06-13979).VenteDroit de préemption en cas de ven-te de parts indivises… pas du bien(CA Paris, Pôle 3, ch. 1, 1erjuillet 2015, n°14-12661)Un couple en concubinage avait acquis unbien en indivision en 1996. Séparés en 2006,les concubins s’opposaient sur le règlementde leurs intérêts patrimoniaux à l’occasion dela vente du bien. Le tribunal avait ordonné lamise en vente du bien sur licitation à l’au-dience du TGI. L’un des concubins réclamaitl’attribution du bien ; elle lui est refusée: “Considérant que M. M. demande qu’il luisoit donné acte de ce qu’il se prévaudra deson droit de substitution sur le fondementdes articles815-4 et 815-15 du code civil,Considérant que MmeF. dénie tout droit desubstitution à l’appelant;Considérant que les droits de préemption etde substitutionprévus par les articles815-14et 815-15 du code civil ne sont applicablesqu’en cas de cession ou d’adjudication dedroits indivis dans le bien indiviset non encas, comme en l’espèce, de cession ou d’adju-dication du bien indivis lui-même; qu’en l’ab-sence d’accord de MmeF, M. M. ne peut pré-7 juillet 20153URBANISME- VENTEJURISPRUDENCERégime SIIC: rejet d’une QPCLa société Icade avait exercé un recours rela-tif à l'article 208 C du CGI, concernant lerégime des SIIC.Les deux premières phrases de l'article 208 Cter du code général des impôts, dans leurrédaction issue de la loi n°2006-1771 du30décembre 2006 de finances rectificativepour 2006, sont conformes à la Constitution.Le Conseil constitutionnel indique que lerégime d'imposition des plus-values latentesn'est pas le même selon qu'il s'agit;- de plus-values latentes lors de l'exercice del'option ou- de plus-values latentes lorsque les actifsauxquels elles sont afférentes deviennentéligibles à l'exonération postérieurement àl'exercice de l'option.Mais il juge que cette différence de traite-ment est fondée sur une différence de situa-tion en rapport direct avec l'objet de la loi.(Décision n°2015-474 QPC du 26juin 2015,J.O. du 28juin p.10958).❘◗François-Régis Fabre Falre rejoint le cabi-net d’avocats Lefèvre Pelletier & Associés(LPA). Il est spécialisé en financementimmobilier. Aurélie Dauger, spécialiste dudroit de la construction est par ailleursnommée associée.❘◗Eglantine Lioret (ex Wragge LawrenceGraham & Co)rejoint le cabinet HerbertSmith Freehillspour animer le pôle fiscaldu bureau de Paris.❘◗Parmi les 12 avocats nommés counselsau cabinet CMS Bureau Francis Lefebvre, ànoter les noms de Céline Cloché-Dubois(Droit public, immobilier et environne-ment) et Sandra Kabla(Droit public etimmobilier).❘◗Quatre avocats ont été nommés “localpartners” à Paris chez Baker & McKenzie.En immobilier, à noter le nom de Eva Ley-gonie, spécialiste de financement et qui adéveloppé une compétence dans les opéra-tions de financement islamique immobilier.Acteurstendre exercer ses droits, que sa demande dedonner acte les concernant sera en consé-quence rejetée”.Observations:Le droit de préemption de l’ar-ticle 815-14 prévoit explicitement qu’il s’ap-plique en cas de cession de “tout ou partie deses droits dans les biens indivis”. L’article 815-15 prévoit le cas de “l'adjudication de tout oupartie des droits d'un indivisaire dans lesbiens indivis”. Dans les deux cas, il s’agit depermettre aux indivisaires qui restent dansl’indivision d’acquérir par priorité les droitscédés. La cour d’appel en déduit que ce droitne s’applique pas en cas de cession du bienlui-même. La Cour de cassation a déjà statuéen ce sens (Civ. 1e, 30juin 1992).
7 juillet 20154Révision des valeurs locatives:les élus inquietsMarie-Hélène des Esglaux fait part de l'in-quiétude des élus sur la réforme des valeurslocatives pour les locaux professionnels. Ellesouligne que les commissions intercommu-nales des impôts directes ont émis, dans laplupart des départements, des avis large-ment défavorables et que la réforma va pro-voquer des fortes variations de cotisationsentre les acteurs.André Vallini lui répond que la réforme viseà remédier à l'injustice fiscale qui résulte dumode de calcul des valeurs locatives dontles bases sont réévaluées de manière forfai-taire mais sans tenir compte de l'évolutiondes marchés immobiliers. Il faut mener àson terme le travail des commissions inter-communales des impôts directes pour éva-luer les conséquences de la révision. Puis, ilfaut ne pas mettre en œuvre la réforme dès2016, mais la reporter d'un an (JO Sénat déb.10juin, p.6140).Régime Malraux et rénovationurbaineFrançois Commeinhes alerte la ministre dela culture sur le risque que pourrait provo-quer l'arrêt fin décembre2015 du dispositifMalraux pour des immeubles acquis dans lecadre du programme national de requalifi-cation des quartiers anciens dégradés (PNR-QAD). Il demande si des immeubles acquisd'ici la fin de l'année pourraient bénéficierdu dispositif pendant trois ans.Fleur Pellerin lui répond que, s'agissant desPNRQAD, 40 quartiers ont été retenus. Ilspeuvent bénéficier jusqu'au31décembre2015 du dispositif Malraux. Sila restauration est déclarée d'utilitépublique, le taux de réduction est de 30 %des travaux de restauration, dans la limitede 100000euros. Le sénateur en déduit, laréponse étant incertaine, qu'il pourraitdéposer un amendement lors du prochaindébat de loi de finances.AVAP et ZPPAUP deviendront cités histo-riquesFleur Pellerin indique par ailleurs que lesZPPAUP doivent être transformées en airede mise en valeur de l'architecture et dupatrimoine (AVAP) avant le 14juillet 2016.Or seules 60 des 685 ZPPAUP ont été trans-formées en AVAP. Le projet de loi sur l'ar-chitecture prévoit donc de créer des « citéshistoriques » qui intégreraient les ZPPAUPet les AVAP existantes. Leurs règlementscontinueront de s'appliquer jusqu’à leurintégration dans un plan de sauvegarde etde mise en œuvre ou dans un PLU « patri-monial ». (JO Sénat déb. 10juin, p.6141).Logements étudiantsFleur Pellerin indique à Patrick Abate que ledispositif de la caution locative étudiante aété généralisé à la rentrée 2014 et qu'il per-met aux étudiants dépourvus de garantspersonnels de bénéficier d'une garantie del’État pour une année universitaire. Il visetout type de logements quels que soient lesbailleurs ou le mode d'occupation (JO Sénatdéb. 10juin p.6142).Bilan législatif: la loi Alurapplicable à 16 %Claude Bérit-Débat, président de la déléga-tion du bureau chargée du travail parlemen-taire, indique que 66 lois ont été promul-guées en 2014 contre 50 en 2013. Le taux dedécrets publiés par rapport aux textes de laprécédente session et de 55 %, ce qui consti-tue un progrès. En revanche, seuls 60 % desdemandes de rapport sont suivies d'effets.De pus, on assiste à un phénomène de dis-torsion cumulative: le décret s'écarte un peude la loi, la circulaire s'écarte à son tour dudécret et le droit appliqué n'est plus confor-me à l'intention initiale du législateur.Il ajoute que la loi ALUR affiche un taux deparution des textes réglementaires très bas à16 % car seules 33 mesures ont été prises. Ilestime que la loi devrait être scindée endeux parties, car la partie sur les rapportslocatifs est « relativement bien ajustée » maisque la partie d'urbanisme « se révèle catas-trophique ». Ainsi quand une commune dis-pose de 1000m2et que 1000m2se libèrent àcôté, on est obligé de faire trois lots et ducoup, les véhicules sont garés dans la rue. Laloi Alur prévoit 9 rapports, aucun n'a étépublié (JO déb. Sénat 12juin p.6255).Jean-Marie Le Guen répond que lesdemandes de rapports sont excessives etdevraient être recentrées sur les sujets les pluscomplexes (p.6265). Sur la loi Alur, il indiqueque 100 mesures devraient pouvoir entrer envigueur d'ici fin 2015, ce qui porterait le tauxd'application à 75 %. Quant à la loi Pinel, sontaux d'application est en juin de 68 %.AUSÉNATDÉBATSJustice administrative: com-ment statuer plus vite?« Comment donner à la justice administrati-ve les moyens de statuer dans des délaisplus rapides » est le thème du débat tenu auSénat le 18juin.Jacques Mézard indique par exemple qu'à lasuite du Grenelle de l'environnement, « lesfils des trames vertes et bleues sont en traind'enserrer de multiples initiatives, empê-chant ainsi tout mouvement » (JO Sénat19juin, p.6505). Il ajoute que créer de nou-veaux droits (logement par exemple) pro-voque de nouvelles sources de contentieux.Or la durée des procédures constitue unhandicap pour le pays. Jean-Pierre Sueur,reprenant des données de Jean-Marc Sauvé,vice-président du Conseil d’État, observeque le nombre d'affaires augmente chaqueannée de 6 % devant les TA, de 10 % devantles cours administratives d'appel. En 2014,le nombre d'affaires nouvelles a augmentéde 11,3 % devant les TA et de 30,8 % devantle Conseil d’État.La garde des sceaux répond que le délaimoyen de jugement est de 8 mois devant leConseil d’État, de 11 mois devant les CAA etde 10 mois devant les TA (p.6514), ce qui estune amélioration.En matière d'urbanisme, le délai moyen ducontentieux est de 1 an et 5 mois. Elle rap-pelle que l'ordonnance de juillet2013 a pré-vu que le TA juge en premier et dernier res-sort pour les contentieux de logements deplus de 1500m2dans les zones tendues.Elle annonce son souhait d'introduire le pré-judice écologique dans le code civil(p.6515).Selon la ministre, le recours aux procéduresdématérialisées est très large. La questionest de savoir s'il va devenir obligatoire. Ellesouhaite par ailleurs le développement del'action de groupe.Bibliographie> A paraître: Le Moni-teur publie “l’urbanis-me commercial”, rédigépar Damien Grosse, Vin-cent Guinot, avocatsassociés au sein du cabi-net Lacourte RaquinTatar et par BertrandBoullé, président deMall&Market et vice-président du CNCC. A noter en annexe un dossier-type dedemande d’autorisation commerciale.Planifi cation - AEC - Commissions d’aménagement commercialBertrand BoulléDamien GrosseVincent GuinotL’urbanisme commercialGUIDESJURIDIQUES
7 juillet 20155ACTUALITÉENBREFTaux de l’usureLe taux de l'usure est fixé à comp-ter du 1erjuillet 2015 pour les prêtsimmobiliers à prêts à taux fixe: 4,13 %, prêts à taux variable: 3,76 %, prêts relais: 4,53 %.(Avis du 24juin 2015, J.O. du27juin, p.10902)Le seuil du paiement en espècesestabaissé de3000 à1000 euros.(Décret n°2015-741 du 24juin 2015pris pour l'application de l'article L.112-6 du code monétaire et financierrelatif à l'interdiction du paiement enespèces de certaines créances, J.O. du27juin, p.10881).Taux de l’intérêt légalLe taux de l'intérêt légal pour le 2esemestre 2015 est fixé à: Pour les créances des personnesphysiques n'agissant pas pour desbesoins professionnels: à 4,29%; Pour les autres cas: à 0,99%.(Arrêté du 24juin 2015, J.O. du28juin, p.10935).Chiffres2juillet la mise en place d’un nouveaurégime déclaratif pour les pompes à cha-leur géothermiques. Cela concerne leséquipements de moins de 500kWh néces-sitant des ouvrages implantés entre 10 et200m de profondeur. Ce nouveau régimeissu du décret du 8 janvier 2015 et de sesarrêtés d’application est entré en vigueurle 1erjuillet.>Epareca: nouvelle présidenteCorinne Valls a été a été élue présidentede d’Epareca le 30juin 2015.Elle est maire de Romainville.>Le DDRU® devient une marquedéposéeMis au point par l’avocat Jean-Pascal Bus(Norton Rose Fulbright), le droit réel derestriction d’usage a fait l’objet d’un dépôtde marque le 15juin2015. Il vise, commepour une servitude, à mettre en place uneobligation interdisant certains usages d’unterrain ou l’affouillement ou le pompagedes eaux souterraines. Ce dispositif permetde faciliter la réutilisation des sites et solspollués (lire Jurishebdo n°581).Le logement en EuropeLe Crédit foncier vient de publier une étu-de sur le logement en Europe qui compor-te toute une série de statistiques compara-tives des différents pays.Le taux de propriétaires est en moyennede 70% en Europe. Mais il est plus bas enEurope du Nord (60%) qu’en Europe duSud (71%) et surtout qu’en Europe de l’Est(87%). Le pays qui détient le record dutaux de propriétaires est la Roumanie(95,6%) suivi par la Lituanie (92,2%). C’estl’Allemagne qui a le taux le plus faible(52,6%) et, dans une moindre mesure,l’Autriche (57,3%). Avec un taux de64,3%, la France est plutôt dans le bas dutableau.Les Européens du nord plus endettésLe Crédit foncier a aussi comparé l’encoursmoyen des ménages. C’est en Europe duNord que les ménages sont les plus endet-tés. Dans deux pays, l’endettement est par-ticulièrement élevé: au Danemark où l’en-cours moyen est de 189839 et le Luxem-bourg (154164). Il est compris entre77000et 82000 en Suède, au RoyaumeUni et aux Pays Bas.En France, l’encours moyen est de 50015.Dans la plupart des pays de l’Est, l’encoursest inférieur à 10000. Le plus faibleencours est celui de la Roumanie (1472).(Étude publiée le 30juin 2015).Le classement des promoteurs estparuInnovapresse vient de publier sa 27eédi-tion du classement des promoteurs.Le guide comporte 43 fiches de promo-teurs. Arrivent en tête du classement dechiffre d’affaires 2014 :- Bouygues Immobilier: 2,8milliards d’- Nexity: 2,4milliards- BNP Paribas Real Estate: 1,5milliard- Altarea Cogedim: 1,5milliard- Icade: 1,3milliard.En termes de chiffre d’affaires global,la plus belle remontée est celle deConstructa Promotion qui passe de la 27eà la 17eplace et dont le chiffre d’affairesaugmente de 191%.Innovapresse. Tél. 01 48 24 08 97.280 . 170 pages.>Propositions des architectesL’UNSFA a remis à la ministre de la cultureun document de synthèse des propositionspour favoriser le recours aux architectes etaméliorer la qualité de l’architecture.Voici quelques-unes de leurs propositions:- Inciter les architectes à être partie pre-nante de l’élaboration des documentsd’urbanisme.- Supprimer l’article 11 des PLU sous réser-ve de mettre en place des mesures visant àrenforcer la qualité architecturale des villes.- Utiliser les friches commerciales desentrées de villes comme des “lieux d'expé-rimentation supports de la reconquêteinnovante de nos quartiers”.- Abaisser progressivement le seuil durecours obligatoire à l’architecte à 20 ou40m2.- Mettre en place un “Diagnostic Architec-tural et Territorial” qui contiendrait lescaractéristiques du bien, sa localisation,son état et ses potentialités évolutivesselon les règlements de l’urbanisme.- Créer un permis de construire déclaratifdès lors que le projet est élaboré par unarchitecte.Le rapport comporte aussi des proposi-tions sur la commande publique et privéeainsi que sur la responsabilité. Il demandepar exemple que la responsabilité de l’ar-chitecte ne soit présumée que dans le casoù il assure la maîtrise d’œuvre du chan-tier.Pour la rénovation, le rapport propose defavoriser la réalisation de diagnostic globalavant rénovation, et de replacer l’architec-te au cœur de la rénovation.(Communiqué du 30juin 2015).>Pompes à chaleurLe ministère de l’écologie a annoncé leAide financière aux communespour la construction de logementsUn décret du 24juin 2015 institue uneaide financière pour les communes pourchaque logement faisant l'objet d'un per-mis de construire, au-delà d'un certainseuil.Sont éligibles les communes situées enzone tendue, sous un plafond de potentielfinancier par habitant et ne faisant pasl'objet d'un constat de carence.(Décret n°2015-734 du 24juin 2015 portantcréation d'un dispositif d'aide aux com-munes participant à l'effort de constructionde logements, J.O. du 26juin, p.10777).FinancementUn arrêté du 26juin supprime l'écart demarge applicable aux taux d'intérêt pla-fond des prêts conventionnés et des prêtsd’accession sociale en métropole. Il instau-re également un plancher de 0% pour letaux de référence retenu.(Arrêté du 26juin 2015 modifiant l'arrêté du22novembre 1977 modifié relatif aux condi-tions dans lesquelles des banques ou établis-sements de crédit peuvent être habilités àconsentir des prêts conventionnés, J.O. du28juin, p.10935).> Le portail internetwww.batiment-nume-rique.fr est ouvert depuis le 1erjuillet. Ilpermet de mettre en valeur les bonnespratiques de maquette numérique.
7 juillet 20156RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations28mai 2015Sénatp.1247n°13063Robert NavarroNI, HéraultNon-recouvrement detaxe foncière pour despetites parcellesBudgetLes cotisations d'impôt direct dont le montanttotal est inférieur à 12 ne sont pas mises enrecouvrement (art. 1657 du CGI). En effet, le coûtde collecte est supérieur au montant de l'impôt.Mais les collectivités reçoivent chaque année lesrôles généraux des impôts locaux, ce qui leur per-met d'identifier les propriétaires concernés pardes taxes inférieures à 12 .Le sénateur soulignaitles risques que les pro-priétaires concernésoublient l'existence deces parcelles et négli-gent leur entretien.28mai 2015Sénatp.1248n°14933Christophe-AndréFrassa,Les Républicains,Français établishors de FranceLoueur en meublé nonprofessionnelPlus-valuesBudgetLes cessions d'immeubles loués meublés par des loueurs en meublé non pro-fessionnels sont soumises au régime des plus-values des particuliers.Mais les transmissions à titre gratuit sont hors champ de l'imposition. Ladonation d'un bien immobilier faisant l'objet d'une location meublée exer-cée à titre non professionnel n'est donc pas imposable.2juin 2015ANp.4103n°7691Bernard Gérard,Les Républicains,NordCondition résolutoire etdroits de mutationBudgetEn cas de vente avec condition résolutoire, lorsque la convention se réalise, laconvention est, en droit civil, anéantie rétroactivement (art. 1183 du codecivil), mais l'article 1961 du CGI n'autorise la restitution du droit que si larésolution dérive de la loi exclusivement. L'acte constatant la réalisation de lacondition résolutoire est soumis au droit fixe de 125euros.2juin 2015ANp.4111n°72412Maurice Leroy,UDI, Loir-et-CherRévision des valeurslocativesBudgetPour les locaux professionnels, la réforme desvaleurs locatives doit entrer en vigueur en 2016. LeGouvernement va simuler cet été les effets de laréforme. La direction générale des financespubliques va faire une simulation économique àpartir des secteurs locatifs homogènes, des tarifscatégoriels et des coefficients de localisation. Celava permettre de déterminer par commune les évo-lutions de taxe foncière et de CFE et le cas échéantde préparer des ajustements dans le PLF 2016.La question témoignaitd’une certaine inquié-tude des élus face àcette réforme.4juin 2015Sénatp.1316n°16105Patrick Abate,CRC, MoselleRéforme du FISACCommerceLe décret du 15 mai 2015 a fixé les règles d'éligibilité des projets susceptiblesde recevoir une aide du FISAC, suivant une logique d'appel à projets et nonplus de guichet. L'objectif est de promouvoir une offre de proximité répon-dant aux attentes des consommateurs et de préserver le savoir-faire des TPE.4juin 2015Sénatp.1324n°13179Jean-LouisMasson,NI, MoselleRésiliation d'un PUPLogementLa création d'un programme urbain partenarial (PUP) relève de l'article L 332-11-3du code de l'urbanisme. Mais elle ne peut pas être annulée par voie de délibéra-tion. Si une collectivité veut annuler un PUP, elle doit dénoncer la convention etrembourser les montants qui lui ont déjà été versés en accord avec les signataires.4juin 2015Sénatp.1324n°13181Jean-LouisMasson,NI, MosellePrescription de l'actionen démolitionLogementLes infractions au code de l'urbanisme sont des dél-its, qui se prescrivent pas trois ans. Le délai court àcompter de l'achèvement des travaux. Pour les con-structions effectuées sans permis et en méconnais-sance du PLU, la prescription court à compter dujour où les installations sont en état d'être affectéesà l'usage auquel elles sont destinées.Pour un exemple: Casscrim. 27 mai 2014.9 juin2015ANp.4322n°72134Michèle Bon-neton,Ecologiste,IsèreRénovation énergétiquedes bâtiments anciensEcologieLa RT dans l'existant, dite « globale » exclut de son champ d'application desbâtiments anciens. La RT « élément par élément » n’impose une isolation desparois opaques qu'aux façades composées de certains matériaux (brique,béton…). Le projet de décret d'application de la loi sur la transition énergé-tique tiendra compte de la particularité des bâtiments construits avant 1948.9 juin2015AN, p.4362n°49396Bernard Accoyer,Les Républicains,Haute-SavoieCalcul de la taxe d'amé-nagementLogementLorsqu'un projet est situé sur des secteurs compor-tant des taux différents de taxe d'aménagement,il faut retenir pour l'ensemble du projet le taux lemoins élevé. Cette règle a été fixée après largesconsultations. Pour équiper une zone con-séquente, une collectivité a le choix entre le PUPou une sectorisation de la taxe d'aménagementavec majoration selon un périmètre approprié.Le député déplorait l'im-pact négatif sur lesfinances locales d'un pro-jet dont 5 % de l'empriseest sur une zone faible-ment taxée. Texte deréférence: art. R 331-8du code de l'urbanisme.9 juin2015ANp.4366n°74329Fabrice Verdier,SRC, GardBonus de constructibili-LogementLa loi ALUR a supprimé les COS et donc le bonus de COS. Toutefois, si la suppres-sion du COS n'est pas applicable aux communes encore dotées d'un POS, la loi asupprimé le bonus de COS pour ces communes également. Les POS devaient êtrecaducs fin 2015, mais la date a été repoussée à fin 2019 pour les communesayant engagé l'élaboration d'un PLU intercommunal avant la fin 2015.11 juin 2015p. 1389n° 12804Jean-LouisMasson,NI, MoselleImmeubles en étatmanifeste d'abandonIntérieurLa loi Alur a modifié l'article L 2243-1 du CGCT pour permettre aux présidentsd'EPCI de se substituer au maire pour engager la procédure d'expropriation desbiens en état manifeste d'abandon. Il est aussi possible d'utiliser la procédured'acquisition de biens sans maîtres.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
7 juillet 20157NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSAGENDACabinets ministérielsJustice: Alain Christnachtest nommédirecteur du cabinet de Christiane Taubira.(Arrêté du 22juin 2015, J.O. du 23juin, @).Culture: Marie-Amélie Keller est nom-mée cheffe de cabinet de Fleur Pellerin.(Arrêté du 17juin2015, J.O. du 23juin, @).Organismes publicsConseil supérieur de la construction etde l'efficacité énergétique: parmi les nom-breux membres de ce conseil, nommés pararrêté du 19juin2015, voici les personnali-tés qualifiées: Meka Brunel, Nadia Bouyer,Étienne Crépon, Bertrand Delcambre, Phi-lippe Pelletier et Anne-Sophie Perrissin-Fabert. (J.O. du 23juin, p.10327).Conseil supérieur de l'économie socialeet solidaire: un décret du 24juin fixe lacomposition de ce Conseil. Il comporte,outre son président, 71 membres.(Décret n°2015-732 du 24juin 2015, J.O. du26juin, p.10774).Conseil économique pour le développe-ment durable: Dominique Bureauestnommé délégué général.(Arrêté du 24juin 2015, J.O. du 27juin,p.10885).Amiante: transmission des rap-ports de repérageUn arrêté du 1erjuin 2015 définit les modali-tés de transmission au préfet des rapports derepérage de l'amiante dans les bâtiments.Les rapports concernés sont ceux quiconstatent la présente d'amiante dans lesflocages, calorifugeages et faux plafondset qui comportent une préconisation demesure d'empoussièrement, de confine-ment ou de retrait de l'amiante. Lesimmeubles concernés sont ceux dont lepermis de construire a été délivré avant le1erjuillet 1997 (sauf les logements isolés etles parties privatives des immeubles collec-tifs d'habitation).La transmission doit être effectuée dans les15 jours de la transmission des résultats aupropriétaire, par LR avec AR ou remisecontre récépissé. Sont fournies en annexela liste des informations à transmettre.(Arrêté du 1erjuin 2015 relatif aux modalités detransmission au préfet des rapports de repéra-ge des matériaux et produits de la liste A conte-nant de l'amiante, J.O. du 25juin, p.10662).Protection incendieUn arrêté du 19juin modifie les règles deprotection contre l'incendie dans les bâti-ments d'habitation. Il s'applique aux per-mis de construire déposés à compter du1eroctobre 2015.Principales modifications:- extension de la distance dans les circula-tions horizontales (de 7 à 10 mètres) desbâtiments de 3efamille A;- suppression de l'interdiction du bois enfaçade;- suppression de la limite haute pour lesparcs de stationnement.(Arrêté du 19juin2015 modifiant l'arrêté du31janvier 1986 modifié relatif à la protectioncontre l'incendie des bâtiments d'habitation,J.O. du 24juin, p.10381). Impôts locauxUn décret du 24juin fixe les modalités depublication et de notification des décisionsde la commission départementale desvaleurs locatives des locaux professionnels.Ces décisions sont prises après avis descommissions communales et intercommu-nales des impôts directs. L'objet de cesdécisions est de fixer les paramètres dedétermination des valeurs locatives (sec-teurs d'évaluation, tarifs et coefficients delocalisation).(Décret n°2015-751 du 24juin 2015 relatifaux modalités de publication et de notifica-tion des décisions prises en vue de la déter-mination des paramètres d'évaluation desvaleurs locatives des locaux professionnels,J.O. du 28juin, p.10934).Immatriculation au RCSUn décret du 24juin 2015 comporte unemesure d'application de la loi Pinel du18juin 2014 qui a supprimé la dispensed'immatriculation au RCS ou au répertoiredes métiers dont bénéficiaient les per-sonnes relevant du régime de l'article L133-6-8 du code de la sécurité sociale (tra-vailleurs indépendants en régime micro ourégime de l'art. 102 ter) exerçant une acti-vité commerciale ou artisanale à titre com-plémentaire et qui impose la voie dématé-rialisée pour déclarer une création d'entre-prise pour les personnes relevant de cerégime. Il modifie en conséquence plu-sieurs codes (art. R 123-3 du code de com-merce par exemple). L’obligation de décla-ration de création par voie dématérialiséefigue au nouvel article R 123-5-1.La gestion du téléservice de déclaration estassurée par l'Etat et non plus par lescentres de formalités des entreprises desURSSAF.(Décret n°2015-731 du 24juin 2015 relatifaux formalités administratives nécessaires àl'exercice de l'activité économique des per-sonnes relevant du régime prévu à l'article L.133-6-8 du code de la sécurité sociale, J.O. du26juin, p.10772).Monuments historiquesLa liste des immeubles protégés au titredes monuments historiques en 2014 a étépubliée au J.O. du 26juin 2015 (p.10778).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi607UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREDu 19 au 21 octobre 2015(Lyon). la 36erencontre nationa-le des agences d'urbanisme aurapour thème “L’individu créateurde ville”.AU FIL DU J.O.
7 juillet 20158RÉGLEMENTATIONJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Numerica Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineACTUALITÉAgents immobiliers: troismesures d’encadrementTrois mesures d'application de la loi Alursur les honoraires des agents immobilierrésultent d’un décret du 24juin 2015.1. Le texte encadre le montant dû àl'agent dans le cadre d'un contrat d'exclu-sivité, d'une clause pénale, ou qui prévoitque des honoraires sont dus même lorsquel'opération est conclue sans l'intermédiairede l'agent.- la clause doit figurer en « caractère trèsapparents»,- son montant est limité au montant deshonoraires stipulés dans le mandat pourl'opération à réaliser.2. Le contenu du contrat conclu avec unmarchand de listesest précisé (art. 79-2modifié du décret du 20 juillet 1972). Laclause sur les conditions de rembourse-ment doit être mentionnée en « caractèrestrès apparents ». Elle précise que le clientqui prétend au remboursement de larémunération en informe le marchand delistes par écrit remis contre signature ou LRavec AR. Le marchand de listes a 15 jours àcompter de la remise de la demande pourrembourser ou motiver son refus par écrit.Le remboursement intervient en une foiset ne peut donner lieu à facturation d'au-cun frais. La convention doit préciser quela rémunération ne peut être due avantexécution de l'obligation de fournir leslistes ou fichiers.3. L'agence doit adresser une informationrelative aux liens capitalistiques ou juri-diques qui l'attache à une entreprise dontelle propose les services (art. 4-1 de la loide 1970). L’information doit être faite parun écrit établi par le professionnel qui pro-pose à son client les services d'une entre-prise, banque ou société financière. L'écritest adressé par le professionnel à son clienten même temps que la proposition de ser-vices.(Décret n°2015-724 du 24juin 2015 pris pourl'application des articles4-1 et 6 de la loi n°70-9 du 2janvier 1970 réglementant les condi-tions d'exercice des activités relatives à cer-taines opérations portant sur les immeubles etfonds de commerce, J.O. du 26juin, p.10748).RéactionLa FNAIM se félicite que ce décret admetteque le montant de la clause pénale puisseêtre identique à celui de la rémunérationde l’agence. La mesure s’applique soitlorsque le client ne respecte pas la claused’exclusivité soit, dans un mandat simple,lorsqu’il conclut la transaction avec unepersonne qui lui a été présentée parl’agence. La FNAIM en déduit: “tout tra-vail mérite salaire”.(Communiqué du 30juin 2015).Baux d’habitation: la saisine dela CDC par voie électronique estautoriséeUn décret du 24juin modifie la composi-tion des CDC en application de la loi Alur.Il autorise la désignation par le préfet dereprésentant des bailleurs ou de locatairesparmi les organisations représentatives auniveau régional ou national et pas seule-ment au niveau départemental.La commission désigne en son sein un pré-sident et un vice-président choisis alternati-vement parmi les représentants des loca-taires et des bailleurs pour une durée d'unan.Ce décret autorise aussi la saisine de la CDCpar voie électronique. Le procédé doitassurer l'authentification de l'émetteur,l'intégrité du message et permettre devérifier la réception du message par lacommission à une date certaine.Quand la demande est recevable, la com-mission convoque les parties par lettre oupar voie électronique au moins 15 joursavant la date retenue.(Décret n°2015-733 du 24juin 2015 relatifaux commissions départementales de conci-liation des litiges locatifs, J.O. du 26juin, p.10776).Encadrement des loyers à Parisarrêté préfectoral publié.L’arrêté qui encadre les loyers à Paris a étépublié le 26juin 2015.À partir des données de l’OLAP, il fixe lesloyers de référence, ainsi que les loyers deréférence minorés et majorés. Le dispositifentre en vigueur le 1eraoût 2015.En annexe, sont donnés, pour les 80 quar-tiers parisiens, les secteurs géographiquesqu’ils contiennent. Il y a par exemple unseul secteur pour le quartier des Invalides(VIIe), mais 11 secteurs pour le quartier dela Porte Saint Martin (Xe), 14 secteurs pourBel Air (XIIe).Les loyers sont fournis pour 4 périodes deconstruction (avant 1946, 1946-1970, 1971-1990 et après 1990), et pour 4 tailles delogement (1, 2, 3 ou 4 pièces et plus). L’ar-rêté comporte deux tableaux, l’un pour leslocations vides, l’autre pour les locationsmeublées, Exemples: - Dans le secteur 7 Grenelle, le loyer deréférence pour une location non meubléed’un 2 pièces avant 1946 est de 23,5 lem2. Le loyer majoré est de 28,2 et le loyerminoré de 16,50euros.- Pour un 3 pièces dans le quartier desQuinze-Vingts, le loyer de référence pourun 3 pièces après 1990 est de 19,1 , il estde 22,9 pour le loyer majoré et de 13,4 pour le loyer minoré.Remarques- La date de référence des constructions lesplus anciennes est calée sur 1946 et nonpas sur l’année traditionnellement utiliséede 1948.- Les barèmes utilisent, à l’arrondi près, letaux maximal pour le loyer majoré (+20%)et le taux maximal pour le loyer minoré(-30%).- Les barèmes ne tiennent pas compte del’étage. La référence est donc identiquepour un rez-de-chaussée sur cour et un 6eétage avec vue.Réactions- La FNAIM Paris estime qu’il y a actuelle-ment 3% des loyers qui baissent et 2%des loyers qui augmentent. Elle ajoute àl’intention des propriétaires: “inutile d’in-vestir” puisque l’état général de l’apparte-ment, l’entretien des parties communes, laperformance énergétique ou acoustiquedu logement ne sont pas retenus commecritères pour fixer les loyers de référence.Elle redoute enfin un engorgement des tri-bunaux d’instance sur les litiges qui vonten résulter.(Communiqué du 1erjuillet 2015).- UNIS et Plurience estiment que le texteest illisible pour le bailleur notamment enraison de la délimitation des secteurs quirompt avec les usages postaux. Le syndicatestime que l’arrêté va être source decontestation par exemple parce que l’ho-mogénéité des zones est contestable ouque les références qui ont permis leur éla-boration sont insuffisantes.(Communiqué du 30juin 2015).