samedi 17 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 609 du 21 juillet 2015

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Prescription interrompue par un mémoire, même affecté d’un vice de fond
Copropriété : Un copropriétaire ne peut pas exiger du syndic d’obtenir le contrat de travail de la gardienne / L’action d’un copropriétaire en démolition de constructions sur les parties communes impose d’appeler le syndicat / Le syndicat qui conteste l’opposabilité d’une mutation ne peut pas réclamer des charges à l’acquéreur
– 3 – Au Parlement –
La loi Macron votée au Sénat
– 5 – Réglementation –
Réduction des délais d’instruction des autorisations d’urbanisme par le décret du 9 juillet 2015
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Légion d’honneur / Une commission interministérielle pour le logement des populations immigrées
– 8 – Actualité –
Réforme du 1 % logement dans le projet de loi sur le dialogue social
Mise en œuvre du prélèvement à la source
L’impact de l’encadrement des loyers à Paris : une puissante vague de déstabilisation du marché, selon Michel Mouillart

jugé>Un copropriétaire ne peut pas exiger dusyndic la communication du contrat de travailde la gardienne (Civ. 3e, 8juillet2015, p.2).>L’action engagée par un copropriétairepour obtenir la démolition de constructionseffectuées sur les parties communes imposed’appeler en la cause le syndicat. S’il n’estpas organisé, il faut commencer par obtenirdésignation judiciaire de son représentant.(Civ. 3e, 8juillet2015, p.2).>La prescription de l’action en fixation duloyer du bail renouvelé est interrompue par laproduction d’un mémoire même affecté d’unvice de fond (Civ. 3e, 8juillet2015, p.2).répondu>La ministre du logement répond à une inter-pellation de Pascal Popelin sur l’augmentationdu tarif des syndics, évoquant notamment lesbienfaits du contrat type qui doit permettreaux copropriétaires de mieux comparer lesprestations des syndics (voir p.6).publié>Un décret du 9juillet2015 vise à réduireles délais d’instruction des autorisationsd’urbanisme afin que le délai maximumd’instruction soit ramené à 5 mois (voirnotre tableau p.5).honorés>Thierry Repentinet Alexandra FrançoisCuxacfont partie des personnalités hono-rées au titre de la promotion du 14juillet dela légion d’honneur (p.7).nommé>François Hameta été nommé directeur ducabinet de Clotilde Valter, secrétaire d’État àla réforme de l’État et à la simplification (p.7).décrié>Michel Mouillartcritique fermement ledispositif d’encadrement des loyers à Parisqui va déstabiliser le marché (p.8).La France coupée en deuxVotée définitivement par l’Assemblée le 9juillet, la loi pour lacroissance est un texte très abondant: 313 articles. Il a donné lieuà 10756 amendements dont 2329 ont été adoptés. Sa publicationest un peu retardée car il a fait l’objet le 15juillet d’un recoursdevant le Conseil constitutionnel émanant tant d’un groupe dedéputés que d’un groupe de sénateurs. Sans attendre l’issue durecours, le ministère de l’économie a publié un dossier de présentationde la loi. Emmanuel Macron présente l’ambition du texte: face à uneFrance coupée en deux, une partie, ouverte sur le monde, a confianceen l’avenir tandis qu’une autre, reléguée à l’arrière-ban de notre éco-nomie, est tentée par le repli. Le ministre veut donc redonner desopportunités et des capacités : “si nous avons le sentiment d’être blo-qués, ce n’est pas parce que nous n’aurions pas les moyens de nosambitions: c’est au contraire, parce que nous n’avons pas les ambitionsà la hauteur de nos moyens!”Parmi les mesures décrites, le dossier évoque celles favorisant le loge-ment intermédiaire: les communes pourront décider de secteurs lelogement intermédiaire bénéficiera de droits à construire majorés de30%. Les organismes HLM pourront constituer des filiales dédiées aulogement intermédiaire. Pour faciliter la communication, le texte don-ne pouvoir au conseil syndical de décider l’installation de la fibreoptique dans un immeuble. Le dossier évoque aussi la création de tri-bunaux de commerce spécialisés, la généralisation du principe de l’au-torisation unique, la réduction des délais d’institution des autorisa-tions d’urbanisme. Dans la lecture du texte au Sénat, la limitation dudroit à obtenir la démolition d’un bâtiment dont le permis a été annu- a suscité un vif débat (p.4). Le dossier évoque par ailleurs la réfor-me des professions réglementées, et le nouveau mode de fixation destarifs des notaires notamment la faculté de pratiquer des remises.Le notariat est ulcéré par cette présentation du texte. Dans un com-muniqué du 17juillet, alors que le ministre observe qu’il y a moinsd’offices notariaux qu’en 1992, le Conseil supérieur du notariat relèveque le nombre d’offices et de notaires a fortement augmenté, parti-culièrement en Ile-de-France. Il y a 5903 offices en 2015, contre 5762en 1992. Le CSN ajoute que l’association entre professionnels du droitet experts comptables est possible grâce aux SEL depuis 1980…Un autre texte, la loi portant nouvelle organisation territoriale dela République (NOTRe), a été adopté en fin de session (vote du textede la CMP le 16juillet tant à l’Assemblée qu’au Sénat). En dépit de sontitre ambitieux, le texte est particulièrement peu clair car il a renoncéà adopter des choix nets pour l’organisation territoriale. Le suivi dusecteur immobilier impose toujours davantage de consulter de nom-breux textes, dont l’objet principal est parfois éloigné de l’immobilier.En voici un nouvel exemple avec la réforme du 1% logement qui estabordée par le projet de loi sur le dialogue social et l’emploi (voir p.8).Nous reviendrons à la rentrée sur la loi Macron, après sa publication.En vous souhaitant de bonnes vacances, nous vous donnons rendez-vous le 25août pour notre numéro de rentrée. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 60921 JUILLET 2015ISSN1622-141915EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Prescription interrompue par un mémoire,même affecté d’un vice de fondCopropriété: Un copropriétaire ne peut pas exiger du syndic d’obte-nir le contrat de travail de la gardienne / L’action d’un copropriétaireen démolition de constructions sur les parties communes impose d’ap-peler le syndicat / Le syndicat qui conteste l’opposabilité d’une muta-tion ne peut pas réclamer des charges à l’acquéreur- 3 -Au Parlement-La loi Macron votée au Sénat- 5 -Réglementation-Réduction des délais d’instruction des autorisations d’urbanisme par ledécret du 9juillet 2015- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Légion d’honneur / Une commission interministérielle pour le logementdes populations immigrées- 8 -Actualité-Réforme du 1% logement dans le projet de loi sur le dialogue socialMise en œuvre du prélèvement à la sourceL’impact de l’encadrement des loyers à Paris: une puissante vague dedéstabilisation du marché, selon Michel MouillartSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera daté du 25août 2015. Nous vous souhaitons de bonnes vacances.
21juillet 20152BAUXCOMMERCIAUX- COPROPRIÉTÉBaux commerciauxPrescription interrompue par unmémoire même affecté d’un vicede fond(Civ. 3e, 8juillet2015, n°825, FS-P+B, rejet,pourvoi n°14-15192)Des bailleresses (usufruitière et nu-proprié-taire) avaient accepté la demande derenouvellement de bail émise par leur loca-taire moyennant un nouveau loyer. L’usu-fruitière avait demandé la fixation du loyerhors plafonnement par mémoire préalabledu 22 décembre 2010. Puis, le 27juin 2011,les bailleresses avaient assigné le locatairedevant le juge des loyers commerciaux enfixation du loyer du bail renouvelé. Mais lelocataire demandait la nullité du mémoirepréalable, invoquant la prescription de l’ac-tion en fixation du loyer qui en résultait.La Cour de cassation confirme le rejet decette action:“Attendu qu'il résulte de l'article 33 dudécret du 30septembre 1953 réglant lesrapports entre bailleurs et locataires en cequi concerne le renouvellement des baux àloyer d'immeubles ou de locaux à usagecommercial, industriel ou artisanal et del'article 2241 du code civil que le mémoirerelatif à la fixation du prix du bail renouve-lé, même affecté d'un vice de fond, a uneffet interruptif de prescription; qu'ayantconstaté que l'irrégularité affectant lemémoire préalable du 22décembre 2010avait été couverte par l'assignation du27juin 2011 ainsi que par tous les actes deprocédure suivants et avait disparu avantque le tribunal ne statue, la cour d'appel enexactement déduit que ce mémoire avaiteu un effet interruptif de prescription etque l'action introduite par l'assignation du27juin 2011 n'était pas prescrite;D'où il résulte que le moyen n'est pas fon-dé”.Observations:Lorsque les parties sontd’accord sur le principe du renouvelle-ment, mais qu’il reste à fixer le montantdu loyer, l’action en fixation du prix estsoumise à la prescription de deux ans (art.33 du décret de 1953 ou art. L 145-60), cf.Civ. 3e, 17avril 1996.En l’espèce, le locataire invoquait la nullitédu mémoire au motif qu’il était établi parla seule usufruitière et, en conséquence,que l’action en fixation du loyer était pres-crite. Or le tribunal avait jugé que la nue-propriétaire était intervenue dans l’instan-ce puisque son nom était mentionné dansl’assignation, et que la nullité était donccouverte. La prescription, qui avait com-mencé à courir le 18février 2009 lors de ladate d’acception du renouvellement parles bailleresses, avait été interrompue parle mémoire du 22décembre 2010. L’actionengagée par assignation du 27juin 2011était donc valable. La Cour de cassationvalide ce raisonnement.CopropriétéLe syndicat qui conteste l’opposabilité d’une mutation nepeut pas réclamer des charges àl’acquéreur(Civ. 3e, 8juillet2015, n°831, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°14-12995)Un copropriétaire avait acquis des lots paradjudication en mars2007. L’assembléeavait fixé un calendrier d’appel de fondspour des travaux de rénovation par AG dedécembre2006 et décembre2007, cettedernière ayant prévu trois appels de fondsen 2008. Le syndicat réclamait à l’acquéreurpaiement des appels de fonds pour la pério-de septembre 2007 à janvier2012.La cour d’appel avait condamné l’acquéreurà payer, en relevant qu’il était irrecevable àcontester l’AG car il n’était pas connu dusyndic puisque la mutation ne lui avait pasété notifiée dans les formes, mais qu’ildevait honorer les appels de fonds posté-rieurs à son acquisition. Cet arrêt est cassé:“Vu les articles6 et6-2 du décret du 17mars1967, ensemble l'article 14-2 de la loi du10juillet 1965;Attendu que le syndicat des copropriétaires,qui oppose à l'acquéreur l'inopposabilité dutransfert de propriété intervenu à défautde notification de la mutation, ne peut luiréclamer le paiement des charges de copro-priété […]Qu'en statuant ainsi [en condamnant l’ac-quéreur à payer des charges du 27 sept.2007 au 1erjanv. 2012], tout en retenantqu'à défaut de notification au syndic de lamutation intervenue, le transfert de pro-priété n'était pas opposable au syndicat descopropriétaires lors de l'assemblée généraledu 7décembre 2007, et en constatant quele vendeur avait été condamné à payer lescharges de copropriété jusqu'au 29sep-tembre 2008, la cour d'appel, qui n'a pastiré les conséquences légales de ses propresconstatations, a violé les textes susvisés”.Observations:L’assemblée avait modifiéles dates d’appel de fonds des travaux, lacour d’appel avait donc jugé que les datesd’appel étant postérieures à l’acquisition,l’acquéreur devait les honorer. Mais ladécision d’appel était entachée de contra-dictions: elle observait que la vente deslots n’était pas opposable au syndicat, fau-te de lui avoir été notifiée dans les formes,mais elle admettait que le syndicat pouvaitréclamer des charges à l’acquéreur.De plus, la cour observait par ailleurs quele vendeur avait été condamné à en payerune partie. La décision est donc cassée.A retenir:Le syndicat qui conteste l’oppo-sabilité d'une mutation ne peut pas récla-mer de charges à l’acquéreur.L’action d’un copropriétaire endémolition de construction sur lesparties communes impose d’appe-ler le syndicat(Civ. 3e, 8juillet2015, n°827, FS-P+B+I, cassa-tion, pourvoi n°14-16975)Un copropriétaire avait effectué des tra-vaux sur les parties communes sans autori-sation du syndicat mais après avoir obtenuun permis de construire. La cour d’appell’avait condamné à démolir la constructionédifiée sur les parties communes. Mais l’ar-rêt est cassé en ce qu’il avait constaté que lesyndicat ne pouvait pas être attrait auxdébats:“Vu les articles14 et15 de la loi du 10juillet1965; […]Attendu que pour condamner M. P. àremettre les lieux en état, la cour d’appelretient que dans la mesure la collectivitédes membres du syndicat n’est pas organi-sée, elle ne peut être attraite aux débats;Qu'en statuant ainsi, alors qu'un coproprié-taire qui exerce à titre individuel une actiontendant à la remise en état des parties com-munes doit appeler le syndicatdes copro-priétaires dans la cause, après avoir aubesoin fait désigner judiciairement sonreprésentant, la cour d'appel a violé lestextes susvisés”.Observations:La difficulté venait de ceque, dans cette copropriété qui ne com-portait que deux copropriétaires, la courd’appel avait relevé que la collectivitén’était pas organisée et quel seul un admi-nistrateur provisoire avait été désigné pour6 mois en 2012. Elle en avait déduit que lesyndicat ne pouvait pas être appelé en lacause. Cette décision est donc cassée aumotif que l‘action tendant à la remise enétat des parties communes peut être enga-gée par un copropriétaire, mais à condi-tion d’appeler en la cause le syndicat. S’iln’est pas organisé, cela suppose de com-mencer par demander en justice la dési-gnation de son représentant.JURISPRUDENCE
21juillet 20153LALOIMACRONAUSÉNATAUPARLEMENTJURISPRUDENCELe copropriétaire ne peut pasexiger d’obtenir le contrat de tra-vail de la gardienne(Civ. 3e, 8juillet2015, n°829, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°14-12072)Un copropriétaire avait obtenu devant lejuge de proximité la condamnation du syn-dic à lui transmettre le contrat de travail dela gardienne. Cette décision est cassée auvisa des articles33, 11 et31 du décret du17mars 1967:“Attendu que pour accueillir cette deman-de, le jugement retient que MmeR. est endroit de demander au syndic la communi-cation des pièces qui sont nécessairementannexées aux procès-verbaux d'assembléegénérale tel le contrat de travail sollicité,l'embauche de la gardienne devant rece-voir l'approbation de la copropriété;Qu'en statuant ainsi, alors que le contrat detravail d'un préposé du syndicat ne consti-tue pas une annexe du procès-verbal d'as-semblée générale, la juridiction de proximi- a violé les textes susvisés”. Le jugementest cassé sans renvoi. Observations:A la demande du coproprié-taire, le syndic doit communiquer lescopies ou extraits des PV d’assemblée et lescopies des annexes de ces procès-verbaux.Le juge en avait déduit l’obligation decommuniquer au copropriétaire le contratde travail de la gardienne. Or la Cour decassation relève que le contrat de travailn’est pas une annexe du PV d’assemblée. Iln’a donc pas à être communiqué au copro-priétaire. On peut relever par ailleurs quec’est le syndic qui engage et congédie lepersonne (art. 31 du décret de 1967) etque l’assemblée n’a qualité que pour “fixerle nombre et la catégorie des emplois”. Emmanuel Macron a présenté le 30juin auSénat en nouvelle lecture son projet de loipour la croissance, l’activité et l’égalité deschances. Au titre de la stimulation de l’in-vestissement privé, il évoque l’intégrationdans les textes des dispositions nécessaires àl’augmentation de la production de loge-ments intermédiaires (JO Sénat déb.1erjuillet, p.7009). La loi est aussi “pour lesjeunes” car elle permettra d’accéder plussimplement aux professions réglementéesdu droit.L’article 10 A, ainsi que l’explique Domi-nique Estrosi-Sassone, vise à faciliter leschangements d’enseignes des commerçants.Sa version issue des travaux de la commis-sion se limite à organiser une synchronisa-tion des contrats. Il prévoit une échéancecommune des différents contrats. Mais il nes’applique pas au bail commercial. L’articlea été voté (p.7050).L’article 10 terqui comporte une dispositiontransitoire de la loi Pinel sur les autorisa-tions d’exploitation commerciale a été adop- en l’état (p.7054). Même vote pour l’ar-ticle 12Aqui crée un code de l’accès au droitet de l’exercice du droit.Professions réglementéesL’article 12vise les professions réglemen-tées. Michel Le Scouarnec en demande lasuppression au motif notamment qu’il intro-duit l’Autorité de la concurrence dans ladétermination de la politique tarifaire desprofessions du droit. Or cette instance “n’ad’autre but que d’étendre le dogme de l’au-torégulation et du marché” (p.7061). Il ajou-te que le but des professions du droit n’estpas tant qu’elles soient concurrentielles maissurtout que leur offre soit de qualité pourgarantir la sécurité juridique. L’amende-ment de suppression (n°96) a été rejeté etl’article voté.Michel Billout demande la suppression del’article 13relatif aux avocats, notammentcar il étend au ressort de la cour d’appel (etnon plus du TGI) le périmètre de postula-tion des avocats (sauf une liste d’excep-tions). Il redoute une concentration des avo-cats autour de la cour d’appel. L’amende-ment a été rejeté et l’article a été adopté. L’ar-ticle 13 bisfixe le principe de la libertéd’installation des notaires, huissiers etcommissaires-priseurs judiciaires, dans leszones l’implantation des offices paraîtutile pour renforcer la proximité ou l’offrede services. Dans les autres zones, leministre peut refuser une demande de créa-tion d’office. Si la création d’un office porteatteinte à la valeur patrimoniale de l’officeantérieurement créé, son titulaire est indem-nisé. Christine Prunaux indique cet articleremplace le dispositif d’autorisation préa-lable par un principe de liberté d’installationencadré. L’article a été voté. Même votepour l’article 14qui institue à 70 ans unelimite d’âgepour les notaires. L’article 15concerne les huissierset étendleur compétence territoriale. Il a été voté. Lescommissaires-priseurs judiciaires, viséspar l’article 16, voient leur compétence éten-due à la vente de meubles incorporels(amendement n°100, voté p.7071, ainsi quel’article). Une limite d’âge de 70 ans est ins-tituée pour les greffiers des tribunaux decommerce (art. 16 bis).La création des offices d’avocats au Conseild’État et à la Cour de cassationdoit êtrefacilitée par l’article 17 bis. Il a été adopté(p.7073). L’article 17 terfixe le principed’établissement d’une convention d’hono-raires pour les avocats au Conseil d’État et àla Cour de cassation. L’article 18concerneles clercs assermentés des notaires.Michel Le Scouarnec demande la suppres-sion de l’article 19qui prévoit l’ouverture dedonnées personnelles des entreprises issuesdu registre du commerce et des sociétés. Leministre explique qu’il s‘agit de permettreau GIE Infogreffe de mettre gratuitement àla disposition du public des informationscollectées et pour lesquelles les greffiers per-çoivent déjà une rémunération “substantiel-le” (p.7075). L’amendement de suppressionde l’article a été rejeté et l’article voté.L’article 20modifie les conditions d’accès à laprofession de mandataire judiciaire, permet-tant dans certains cas des dispenses d’exa-men d’aptitude et en programmant la fusiondes professions de commissaire-priseur judi-ciaire et d’huissier de justice (vote p.7076).L’article 20 bisélargit la faculté d’exercice desexperts-comptables aux activés d’étude, tra-vaux statistiques, économiques, administra-tifs et juridiques, sans qu’ils puissent en fairel’objet principal de leur activité. Jean-PierreBosino déplore cet assouplissement, étant parprincipe opposé à ce que les non-profession-Les sénateurs adoptent la loi MacronOutre mer et urbanismeLe projet de loi sur la modernisation du droitde l’outre-mer comporte un article 5consacréaux établissements publics fonciersetd’aménagement. Il ajoute des dispositionsspécifiques aux établissements de Guyane etde Mayotte. L’article 8fixe une nouvelleéchéance, repoussée de deux ans au31décembre 2018 à la mission des agences des50 pas géométriques dans les départementsd'outre mer (vote JO Sénat déb. 27juin,p.6934). En conséquence, ledélai pourdemander une régularisation des occupa-tions sans titre est reportéau 1erjanvier 2017(amendement n°2 rectifié ter, p.6935). L’en-semble du projet de loi a été voté (p.6972).
21juillet 20154LALOIMACRONAUSÉNATAUPARLEMENTnels du droit exercent une activité de conseiljuridique à titre accessoire, mais l’article a étéadopté en l’état. Même vote pour l’article 21qui programme par ordonnance la créationd'une interprofession du droit par des socié-tés dans lesquelles pourraient exercer desavocats, des huissiers et des notaires. JeanDesessart se réjouit que les experts-comp-tables aient été retirés de ce projet.UrbanismeLe chapitreV consacré à l’urbanisme vise àencourager le logement intermédiaire,indique Laurence Cohen, mais elle considèrequ’il vaudrait mieux développer le logementsocial. Pour elle, l’urgence est de faire des-cendre le prix du logement privé, non decréer un nouveau segment de marché entrelogements publics et logements privés. Denombreux articles ont été votés sans modifi-cation: article 23 quater Arelatif au logementintermédiaire, art. 24 bis A, art. 24 bis B(extension des bâtiments d'habitation enzones agricoles ou naturelles), 24 bis(locationpar des Français établis hors de France). L’ar-ticle 25modifie la loi de 1989 sur les bauxd’habitation. Michel Billout relaie l’inquiétu-de des associations de locataires qui contes-tent les nouvelles modalités d’application desventes d’immeubles à la découpe. Il propo-se de supprimer l’exonération de droits demutation des marchands de bien en cas deventes à la découpe, mais son amendement(n°107) a été rejeté et l’article voté (p.7083).L’article 25 bis Evise la copropriété. ÉlisabethLamure a proposé de modifier la nouvellerègle de mise en concurrence des syndicstous les trois ans, mais elle a retiré son amen-dement (n°15) et l’article a été voté (p.7084).L’article 25 septiesoblige à annexer aucontrat de vente un modèle type d’attesta-tion d’assurancede l’entreprise ayant parti-cipé à la construction de l'ouvrage en faveurde l’acquéreur d’un bien immobilierconstruit dans les 10 ans précédant la vente.En dépit des critiques de Charles Revet et dePhilippe Moullier qui relevaient que cela vaà l’encontre de l’objectif de simplification duGouvernement, l’article a été voté. Mêmevote pour l’article 25 decies(vente HLM).Faciliter les projetsL’article 28prévoit des ordonnances pourraccourcir lesdélais d’instructiondes auto-risations d’urbanisme ainsi que la modifica-tion des règles applicables à l’évaluationenvironnementale des projets, à la participa-tion du public et à l’accélération du règle-ment des litiges sur les projets ayant unimpact sur l’environnement (vote p.7087).L’article 28 bisvise les publications légales.Action en démolitionJean Desessart critique l’article 29qui pré-voit que les bâtiments dont le permis auraété annulé par une décision de justicenepourront plus faire l’objet d’une démolition,sauf dans certaines zones protégées (sitesNatura 2000, zones des PPRT ou natu-rels…). Le sénateur observe qu’il s’agitd’une incitation à passer en force lors desconstructions puisque la sanction de ladémolition est supprimée, ce qui promeut lapolitique du fait accompli (p.7089). Domi-nique Estrosi-Sassone indique toutefois quecette suppression de l’action en démolitionne vise que les constructions édifiées enconformité avec un permis de construire parla suite annulé. Emmanuel Macron ajouteque la mesure fait suite à une proposition deDaniel Labetoulle qu’on ne peut accuserd’être défenseur des bétonneurs, mais qu’ils’agit de mettre fin aux utilisations abu-sives de l'action en démolition. Par ailleurs,la mesure ne vise pas les actions en démoli-tion de constructions édifiées sans permis niles actions visant les constructions édifiéesavec permis mais ne respectant pas les pres-criptions du permis; la mesure vise donc àsupprimer l’action en démolition de l’articleL 480-13 pour les constructions édifiées dansune zone constructible non sensible, dont lepermis n’est pas conforme au PLU. L’article29 a été adopté le 1erjuillet. (JO Sénat déb.2juillet, p.7103).L’article 30 quaterétend le droit de pré-emption des SAFERaux cessions à titre gra-tuit, sauf celles qui sont consenties entremembres d’une famille, de façon analogue àce qui a été prévu par la loi Alur pour ledroit de préemption urbain. Il a été adopté.L’article 30 quinquiesa été rétabli afin deporter de 300 à 600 places le seuil des projetsd’ouverture de cinémas soumis à autorisa-tion en CDAC. L’article 33 bisrend obliga-toire l’équipement en fibre optique desmaisons individuelles et des lotissementsneufs (vote p.7106). Les articles suivantsvisent le développement du haut débit. L’ar-ticle 33 octies Aconcerne la réservation enligne des chambres d’hôtels. Les articles sui-vants traitent du financement. L’article 34terautorise l’utilisation des fondsd’épargne-logementpour l’acquisition demeubles meublants à usage non profession-nel. (vote p.7125).L’article 55 tervise l’insaisissabilité de larésidence principale (vote p.7151). Mêmevote pour l’article 56 bisqui institue uneprocédure simplifiée de recouvrement despetites créances par huissier.L’article 57prévoit une ordonnance relativeà la commande publique. Les articles 59 biset suivants concernent l’Autorité de laconcurrence. L’article 66 est relatif à la com-pétence de certains tribunaux de commer-ce. L’article 70vise les procédures de sauve-garde et de redressement ou de liquidationjudiciaire. Les articles 75et suivants abor-dent la question du travail dominical puiscelle du droit du travail. L’ensemble du tex-te a été voté (p.7216).Le texte dans sa version votée par les députés le18juin, et sous réserve d’amendements présen-tés par le Gouvernement, a ensuite été adoptédéfinitivement le 9juillet à l’Assemblée. Mention “RGE”Maurice Vincent interroge Alain Vidalies sur lacomplexité et les délais nécessaires à l’obten-tion du label “reconnu garant de l’environne-ment” pour les entreprises. Le secrétaire d'Etatlui répond que, pour bénéficier des aidespubliques, les travaux doivent être assurés pardes entreprises qualifiées RGE. Pour fluidifierl’octroi du label, les organismes de qualifica-tion ont procédé à des recrutements; le délai detraitement a été ramené à un mois. Les orga-nismes de qualification réfléchissent à la consti-tution d’un guichet unique pour les entreprisesdu bâtiment (JO Sénat déb. 8juillet, p.7247).Création de sociétésRépondant à une question de Pascale Gruny, lasecrétaire d’Etat chargée de la simplification,Clotilde Valter indique que le guichet entre-prises a été créé en 2011, Le “point unique” a ététransformé en service à compétence nationaleen mai2015. Il est expérimenté en Corse la créa-tion d’entreprises par voie entièrement dématé-rialisée (JO Sénat déb. 24juin, p.6621).❘◗François Bonteil(Clifford Chance) aconseillé AEW Europe pour l’acquisitiond’un portefeuille de dix centres commer-ciaux “Celsius” situés notamment àAnvers, Arcueil et Toulon, auprès de CBRERetail Property Fund France Belgium CV.Acteurs
21juillet 20155URBANISMERéduction des délais des autorisations d'urbanismeUn décret du 9juillet 2015 vise à réduire les délais d'instruction des autorisations d'urbanisme afin que le délai total soitramené au maximum à 5 mois. Ce tableau récapitule les modifications qui en résultent.(Décret n°2015-836 du 9juillet 2015 relatif à la réduction des délais d'instruction des autorisations d'urbanisme, J.O. du 10juillet, p.11770).Art. dudécretType de projetAncien délaiNouveau délaiTexte / Remarque1Immeuble de grandehauteur (IGH)Autorisation de travaux5 mois4 moisArt. R 122-11-4 du CCH: délai d’instructionArt. R 122-11-5: autorisation tacite au terme du délai de4 moisÉtablissement recevantdu public5 mois4 moisArt. R 423-70 du code de l’urb.: délai au terme duquel lepréfet est réputé avoir statué.IGH5 mois4 moisArt. R 423-71 du code de l’urb.: délai au terme duquel lepréfet est réputé avoir donné son accord.2Projet situé sur un terri-toire en instance declassement ou classé enréserve naturelleDélai des commissions:Délai de principe de 1mois (art. R 423-59) portéà 3 mois pour les commis-sions nationales (art. R423-61)(Ces 2 art. sont inchangés)Délai prévu pour le préfet, leconseil régional ou l’Assem-blée de Corse:- 45 jours pour une déclara-tion préalable- 4 mois pour un PC, un permisde démolir ou d’aménagerArt. R 423-61-1 nouveau du code de l’urb. (exception àl’art. R 423-59). Le silence du préfet vaut refus.Art. R 332-24 du code de l’environnement: renvoi à l’ar-ticle R 423-61-1. Le conseil municipal, le conseil scienti-fique régional du patrimoine naturel et la commissiondépartementale de la nature des paysages et des sites seprononcent dans le délai d’un mois.3Projet situé dans unespace ayant vocation àêtre classé dans le cœurd’un futur parc natio-nalDélai d’instruction porté à5 ou 6 mois suivant les casDélai d’instruction porté à 5 moisDécision- 45 jours pour une déclara-tion préalable- 4 mois pour un PC, un permisde démolir ou d’aménagerArt. R 423-26 du code de l’urbanisme.Décision du préfet, du directeur de l’établissementpublic du parc national (art. R 423-62)Travaux dans un cœurde parc, nécessitant uneautorisation spécialeComplément de l’art. R 331-19 du code de l’env.Renvoi à l’article R 425-6 du code de l’urb. Décision prisepar le parc (directeur ou CA) ou par le préfet.4Monuments naturels ousites classésNon précisé par l’articleDécision du ministre: 6 moisArt. R 341-13 du code de l’env.Le silence du ministre vaut rejet.Mais le silence de la commission de la nature, des pay-sages et des sites dans un délai de 4 mois vaut accord.5Habitats naturels protégés.Demande de dérogationLe silence pendant 4 moisvaut rejetComplément de l’art. R 411-6 du code de l’env.6Autorisation de défri-chement2 mois porté à 6 mois si visiteRefus en cas de silencependant 8 mois2 mois, porté à 4 mois si visiteRefus en cas de silence pen-dant 6 moisArt. R 341-4 du code forestierArt. R 341-6 du code forestier7Archéologie préventiveRéponse de la collectivitéqui entend réaliser le dia-gnostic: 1 moisAccord d’une collectivité àla réalisation d’un diagnos-tic par un service archéolo-gique territorial: 1 mois1 semaine1 semaineArt. R 523-26 du code du patrimoineArt. R 523-28 du code du patrimoineArchéologie préventiveDélai d’élaboration duprojet d’intervention dudiagnostiqueur non préci-Délai fixé à 1 moisArt. R 523-30 du code du patrimoineL’opérateur a un mois à partir de l’attribution du diagnos-tic pour élaborer son projet d’intervention. La conventionentre le diagnostiqueur et l’aménageur doit être signéedans les 3 mois de la notification du diagnostic8Délai de principe deconsultation d’unecommission nationale6 mois5 moisLe délai d’un mois pour unedéclaration préalable est por- à 2 mois pour une réservenaturelle nationaleArt. R 423-27 du code de l’urb.Majoration des délaisd’instruction pour- immeubles classés ouinscrits au titre desmonuments histo-riques,- IGH et ERPDélai porté à 6 mois pour4 cas.Délai porté à :4 mois pour un immeubledans le périmètre d’un monu-ment classé ou inscrit5 mois pour un immeubleclassé MH5 mois pour un IGH ou ERPArt. R 423-28 du code de l’urb.Majoration de délaipour autorisation dedéfrichement7 mois en cas de reconnais-sance de situation du terrain9 mois si enquête publique3 mois pour les autres cas5 mois7 mois3 moisArt. R 423-29 du code de l’urb.Autres majorations dedélaiAutorisation du- ministre de la Défense: 1 an- ministre des sites: 1 anAccord du préfet derégion (MH): 4 moisAccord de l’ABF: 4 mois10 mois ou 5 mois8 mois3 mois2 moisArt. R 423-31 du code de l’urbanismeArt. 423-37Art. R 423-66Art. R 423-67-1
21juillet 20156RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations30juin2015ANp.4988n°48165Éric Alauzet,EcologisteDoubsPhilharmonie de ParisDérives.CultureLe portage du projet de construction d'un nouveléquipement culturel hors norme pour répondre« aux enjeux d'une approche renouvelée de lamusique classique » a été confié à l'association depréfiguration de la Philharmonie de Paris. Elle seraremplacée par un établissement public qui fusionnel'établissement de la Cité de la musique et l'associa-tion Philharmonie de Paris. Le succès du programme,ouvert le 14janvier témoigne de sa réussite.Aucune réponse sur ladérive financière évo-quée par le député:coût estimé entre 100 et170 millions d'euros, leprogramme approcheles 400 millions d'euros.30juin2015ANp.5008n°63319Marie-NoëlleBattistel,SRC, IsèreAmianteÉcologieQualibat a certifié 370 entreprises et l'Afnor en a certifié 76. Un 3e organ-isme certificateur, Gobal, est depuis peu accrédité par le Cofrac, ce qui per-mettra de mieux répondre à la demande. Le délai de certification obligatoirea été repoussé d'un an au 1erjuillet 2014. La Direction générale du travailconduit un travail d'accompagnement des branches professionnelles.Des pistes d'amélioration pour faire progresser le nombre des certificationsd’entreprises sont à l'étude.30juin2015ANp.5025n°24454Marie-Jo Zimmer-mannLes Républicains,MoselleMaison d'habitation.Agrandissement. Tauxde TVAÉconomieLes travaux d'amélioration, de transformation,d'aménagement et d'entretien sont soumis autaux réduit de 10 %, à l'exclusion des travaux à l'is-sue duquel la surface de plancher est augmentéede plus de 10 %, qui relèvent du taux de 20 %.La question évoquait lecas d'une maison de 165m2, agrandie à 265 m2.On en déduit que letaux est de 20 %.30juin2015ANp.5027n°51475Jean-MichelVillaumé,SRC, Haute-SaônePrise en compte destravaux de rénovationdu locataire dans unbail commercialÉconomieIl peut être confirmé que l'enrichissement dubailleur à raison des travaux effectués gratuite-ment par le locataire dans le local loué esttou-jours pris en compte fiscalement, soit lors duretour des aménagements au bailleur, soit en casde cession ultérieure du local.La question, un peu dif-férente, évoquait la situ-ation du locataire qui nepeut pas obtenir rem-boursement des fraisengagés.30juin2015ANp.5030n°52178GuillaumeChevrollier,Les Républicains,MayenneTEOM. Locaux vacantsÉconomieLa taxed'enlèvement des ordures ménagères est une imposition et non uneredevance pour service rendu. Mais l'article 1524 du CGI étend l'exonérationde taxe foncière pour locaux vacants à la TEOM. Les communes peuvent aus-si fixer des taux différents suivant les zones. Si le service d'enlèvement desordures ne fonctionne pas dans un secteur, les contribuables sont exonérésde TEOM. En revanche, la redevanced'enlèvement des ordures ménagèresest liée au service rendu.30juin2015ANp.5031n°58798Pierre Lequiller,Les Républicains,YvelinesPlus-value en cas de ces-sion d'un bien acquis ennue-propriétéÉconomieEn cas de vente d'un bien dont la nue-propriété a été acquise par le cédant,et dont l'usufruit a été réuni lors du décès de l'usufruitier, le prix d'acquisi-tion de l'usufruit est nul. Mais il est admis de retenir comme prix d'acquisi-tion la valeur vénale de chacun des droitsà la date d'entrée de la nue-pro-priété dans le patrimoine du cédant, soit la pleine propriété du bien.30juin2015ANp.5045n°76328Pascal Popelin,SRC, Seine-Saint-DenisTarifs des syndicsLogementLa loi Alur prévoit l'obligation d'ouverture uncompte bancaire séparé pour tout contrat de syndicconclu ou renouvelé à compter du 24mars 2015. Laloi a instauré le principe d'un forfait, les prestationscomplémentaires étant limitativement énuméréespar décret. Le décret du 26mars 2015 a défini lecontrat type qui facilite les comparaisonsde prix.Le député indiquait queles copropriétairesdevaient subir des haussesde tarif allant jusqu'à25 %.2juillet2015Sénatp.1578n°14846Jean-LouisMasson,NI, MoselleImmeuble historiquemenaçant ruineCultureLe traitement d'un immeuble monument historique en péril relève des art. L621-12 et 13 du code du patrimoine. L'Etat via le préfet de région peut obliger lepropriétaire à effectuer des travaux, par un arrêté mettant en demeure le pro-priétairede choisir un maître d'œuvre chargé des travaux. A défaut, le ministredésigne l'architecte en chef des monuments historiques territorial. Le ministrepeut faireexécuter les travaux d'office. En cas de péril, le maire doit prendre unarrêté pour garantir la sécurité du périmètre dans lequel se situe l'immeuble.7juillet2015ANp.5215n°68359Kléber Mesquida,SRC,HéraultPanneaux publicitairesBauxCommerceLorsqu'un professionnel propose un contrat debail pour un emplacement publicitaire en sedéplaçant au domicile du propriétaire, cela con-stitue un démarchageen vue d'une prestation deservice, il relève donc de la loi du 17mars 2014 surla consommation. Le professionnel doit doncinformer par écrit le consommateur avant la con-clusion du contrat. Le consommateur a undroitde rétractationpendant 14 jours.Le contrat est régi parl'article L 581-25 du codede l'environnement.7juillet2015ANp.5266n°37500Philippe Gosselin,Les Républicains,MancheInutilité du DPEviergeLogementPour les logements construits avant 1948, la méthode basée sur la consomma-tion d'énergie estimée pour une utilisation standard a tendance à surestimerles consommations. Pour éviter de pénaliser le consommateur, il a été décidéd'utiliser les factures réellespour élaborer le DPE de ce type de bâtiment.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
21juillet 20157NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsPremier ministre: Stanislas Godeferoyestnommé conseiller comptes publics au cabi-net du Premier ministre, en remplacementde Florence Philbert.(Arrêté du 15juillet2015, J.O. du 16, @).Lutte contre l’exclusion: Jean-Romain Bru-netest nommé conseiller spécial au cabinet deSégolène Neuville; Juliette Rogerest nomméeconseillère financière et budgétaire.(Arrêtésdes 29juin et 2juillet2015, J.O. du 8juillet, @).Numérique: Sont nommés au cabinetd'Axelle Lemaire: Alexandre Tisserant, direc-teur adjoint du cabinet, Louis Lepioufle,chef de cabinet, qui succède à EmmanuelleLedoux et Grégoire Odou, conseiller usageset pratiques numériques.(Arrêtés du 2juillet2015, J.O. du 8juillet, @).Réforme de l’Etat et simplification: Sontnommés au cabinet de Clotilde Valter: Fran-çois Hamet, directeur du cabinet; PascalOtheguy, directeur adjoint du cabinet; Tho-mas Rémond, chef de cabinet; Pia de Mau-léon, chef adjointe de cabinet, conseillèreaffaires réservées. Conseillers: Rebecca Peres(politique); Laurent Fary (stratégie et com-munication), Mireille Colas (performance etéconomies), Cédric Grail (territoires), BorisJamet-Fournier (numérique et participation)et Muriel Métivet (réforme de l'Etat).(Arrêté du 17juin2015, J.O. du 9juillet, @).Culture: Clarisse Mazoyerquitte ses fonc-tions de directrice adjointe de Fleur Pellerin.Marion Oechsliest nommée conseillère encharge du budget et de la modernisation.(Arrêtés du 9juillet2015, J.O. du 14, @). Administration centraleÉcologie: Laurent Tapadinhasest nom- directeur, adjoint à la commissairegénérale au développement durable auministère de l'écologie, en remplacementde Bruno Verlon.(Décret du 9juillet2015, J.O. du 10juillet, @).Culture: Emmanuel Étienne, architecte eturbaniste en chef de l'Etat, est nommé sous-directeur des monuments historiqueset desespaces protégés.(Arrêté du 13juillet2015, J.O. du 16, @).PréfetsStéphane Bouillonest nommé préfet de larégion Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet desBouches-du-Rhône; Stéphane Fratacciestnommé préfet de la région Alsace, préfet duBas-Rhin et Raphaël Bartoltest nommé préfetde la région Franche-Comté, préfet du Doubs.Marie-Françoise Lecaillon est nomméepréfète de la Haute-Saône.(Décrets des 9 et 15juillet2015, J.O. des 10 et16juillet, @).MagistratureCours d’appel: Sont nommés premiersprésidents de cour d'appel: Philippe Ruffier(Agen), Michel Allaix (Chambéry), RémyHeitz (Colmar), Jean-François Beynel (Gre-noble), Jean Seither (Reims), Paul-André Bre-ton (Rouen), Loïc Chauty (Basse-Terre) etHenri de Larosière de Champfeu (Cayenne).(Décret du 8juillet2015, J.O. du 10juillet, @).Organismes publicsANCOLS: Jean Gaeremynck, conseillerd'Etat, est nommé président du comité ducontrôle et des suites de l'Agence nationalede contrôle du logement social. (Arrêté du7juillet2015, J.O. du 9juillet, p.11640).Logement des immigrésIl est institué une commission interministé-rielle pour le logement des populationsimmigrées. Elle est notamment chargéed'émettre des propositions et de coordon-ner les actions relatives au logement despopulations immigrées et de leurs familleset d'assurer le suivi du plan de traitementdes foyers de travailleurs migrants et de leurtransformation en résidences sociales.(Arrêté du 10juillet2015 relatif à la commis-sion interministérielle pour le logement despopulations immigrées, J.O. du 12juillet, @)Conventions collectivesGéomètres-experts, géomètres-topo-graphes, photogrammètres et experts-fon-ciers: l'accord du 15mai2014 relatif auxsalairesest étendu par arrêté du6juillet2015.(J.O. du 16juillet 2015, p.12114).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi609UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELégion d’honneur. Sont nommésou promus au titre de la promo-tion du 14juillet de la Légiond’honneur:Premier ministre. Grand-croix: Michel Rocard. Cheva-lier: Thierry Repentin, déléguéinterministériel à la mixitésociale dans l'habitat.Grande chancelleriede lalégion d'honneur. Commandeur:Hubert Haenel, membre duConseil constitutionnel.Économie. Commandeur: Reine-Claude Mader, président de laCLCV.Écologie. Officier: PatriceParisé, vice-président duConseil général de l'environne-ment et du développementdurable, Francis Rol-Tanguy,secrétaire général du ministèrede l'écologie.Travail. Officier: Jean-PaulDelevoye, président du CESE.Logement. Chevalier: Catheri-ne Barbé, directrice dans unétablissement public d'aménage-ment urbain; Alexandra Fran-çois-Cuxac, président de laFPI.(Décrets du 13juillet 2015, J.O.du 14juillet, p.11970).AU FIL DU J.O.
21juillet 20158ACTUALITÉANALYSEJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Numerica Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineL’impact de l’encadrement desloyers à Paris: une puissantevague de déstabilisation du mar-ché, selon Michel MouillartDans une chronique parue chez nosconfrères Immoweek le 16juillet, MichelMouillart, professeur à Paris Ouest, faitpart de ses critiques du dispositif d’enca-drement des loyers d’habitation qui entreen vigueur le 1eraoût 2015 à Paris.- Il pointe d’abord les insuffisances deméthodes. Alors que la loi prévoit que lesloyers de référence sont établis à partir desloyers “constatés” par l’observatoire localdes loyers, il relève que l’OLAP, qui ne dis-pose pas de suffisamment de référencespour chaque secteur de loyer en fonctiondes groupes de locataires qu’il a défini, a procéder à des “reconstitutions deloyer”.- Michel Mouillart prévoit ensuite les effetsde l’encadrement: de l’ordre de 6,0% desloyers parisiens, soit 23000 logements pri-vés chaque année, devraient baisser forte-ment. Il va en résulter une “dégradationde la rentabilité locative” et une incitationdes bailleurs à vendre leurs biens et à neplus les entretenir.Il ajoute que ce sont “les ménages auxrevenus élevés qui vont être les grandsgagnants de l’affaire” alors que les loca-taires qui ont les loyers les plus bas (3,5%des locataires) vont connaître une haussede 10 à 20%. Il s’agit donc d’une “puissan-te vague de déstabilisation du marchéparisien”.(Chronique du 16juillet 2015).Observatoire des loyers. Diffu-sion des informationsRépondant à Lionel Tardy, le ministère dulogement indique que le décret du5novembre 2014 (art. 3) fait obligationaux observatoires agréés de communiquerles données dont ils disposent à toute per-sonne qui en fait la demande, sous condi-tion d'anonymisation des données. Lesdonnées diffusables sont des donnéesredressées: données brutes collectées,contrôlés, enrichies et anonymisées.(JO AN Q 30juin 2015, p.5044, n°69558).ProjetsUn diagnostic unique?Jean-Pierre Blazy interroge la ministre dulogement sur la création d'un diagnosticunique de performance environnementa-le, relayant une proposition émanant duclub des juristes.La ministre répond qu’il n'est pas envisagéde créer un diagnostic unique de perfor-mance énergétique car celui-ci rassemble-rait des données publiques (ERNT parexemple) et des données privées. Ces don-nées personnelles n'ont pas vocation àêtre accessibles au public. Mais il est prévupar le projet de loi de transition énergé-tique de créer un carnet numérique de sui-vi et d'entretien du logement qui intégre-ra notamment le dossier de diagnostictechnique. Par ailleurs, des informationssont déjà accessibles via www.prim.net.frpour l'état des risques technologiques etnaturels. D'autres informations pourrontêtre ajoutées, comme la présence de cavi-tés, de termites ou de zones inondables.(JO AN Q, 7juillet2015, p.5268, n°75500).Mise en œuvre du prélèvementà la sourceLe ministre des finances précise à SophieJoissains les modalités de mise en œuvredu prélèvement à la source de l’impôt surle revenu.- A la rentrée 2015, un débat parlementai-re aura lieu dans la perspective de larédaction d'un livre blanc.- Le PLF 2016 contiendra des mesures pourfavoriser la télédéclaration et le paiementde l'impôt par mensualisation.- Le PLF 2017 organisera le prélèvement àla source, qui sera effectif à compter du1erjanvier 2018.(JO Sénat Q, 9juillet 2015, p.1675,n°12446).Réforme du 1% logementC’est dans le cadre du projet de loi sur ledialogue social et l’emploi que figure unarticle 23 quaterqui habilite le Gouverne-ment à légiférer par ordonnance pour réfor-mer le 1% logement. Marie Noëlle Lienne-man relaie l’inquiétude de certains parte-naires du secteur. Elle invite le Gouverne-ment à écouter les demandes des collectivi-tés territoriales et des acteurs du logement.Elle critique l’idée d’une centralisation via lacréation d'un grand collecteur et du risqueque les fonds soient utilisés comme substi-tut aux politiques publiques et à l’aide à lapierre (JO Sénat déb. 26juin, p.6859). Elledénonce aussi le projet de faire financerl’ANRU uniquement par le 1%. DominiqueWatrin fait part de ses réserves sur ce projetqui doit réduire à 16 le nombre d’orga-nismes collecteurs. Il juge indispensable derendre aux salariés le contrôle de l'utilisa-tion de la PEEC. L’article 23 quater a été voté(p.6860). L’ensemble du texte a été voté le30juin (JO Sénat 2juillet, p.7007).BibliographieL’annuaire des OPCI 2015 est paru. Cette7eédition que publie l’Institut de l’ÉpargneImmobilière et Foncière rassemble tous leschiffres du marché de l’OPCI, un descriptifjuridique et fiscal du secteur et des fichespar société de gestion et par OPCI.Tél. IEIF: 01 44 82 63 63. 120 .La lettre de la Pierre vient de faireparaître sa 25eédition duGuide des inves-tisseurs institutionnels. Il comporte lesfiches détaillées de 74 investisseurs, permet-tant de connaître les principaux dirigeantsdes sociétés et de suivre la stratégie dedéveloppement de leur patrimoine. 256pages. 395. Tél.: 0148248128.Le ministère du logement et celui del’écologie ont publié un guide Les locauxdes professions libérales: réussir l’accessibi-lité”. Il décrit les normes d’accessibilité, lesprocédures administratives et les risquesencourus en cas de non-respect de la loi.L’UNSFA, qui a participé à la rédaction duguide, en souligne l’utilité tant pour lesarchitectes que les professionnels libéraux.(juillet2015, 46 p.).InitiativesAfin de valoriser les professionnels titu-laires d’une carte loi Hoguet, la FNAIMlance les Trophées FNAIM VIP 2015. Remi-se des Trophées lors du congrès de laFNAIM les 14 et 15décembre 2015.❘◗Sabine de Granrut rejoint avec sonéquipe le cabinet d’avocats Fairwaycomme associée. Elle y prend la tête dudépartement contentieux.ActeursDroit de l’aménagement, de l’urbanis-me, de l’habitat 2015: la 19eédition de cetouvrage est publiée par Le Moniteur.720pages, 83. Il contient une étude de laloi Alur et une analyse de droits de l’urba-nisme en Espagne, en Italie et au Liban.