lundi 2 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 718 du 9 avril 2018

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Refus de renouvellement pour défaut d’exploitation du fonds mis en gérance
Copropriété : Inversion de numéros de lots / Un seul président d’assemblée
Responsabilité des constructeurs : Action sur le fondement de la responsabilité dommages ouvrage et sur la responsabilité décennale
Urbanisme : Servitude et protection des espaces boisés
Expropriation : Exigences du SCOT et du PLU.
Indemnisation du préjudice résultant de la perte d’accès d’une parcelle non expropriée.
– 2 – Chiffres –
Indices de loyers
– 4 – Au Sénat –
La loi pour une société de confiance
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O
Conventions collectives
– 8 – Actualité –
Grand Paris et JO 2024
Nouveaux formulaires Eco-PTZ
Réactions au projet de loi ELAN

jugé>Le juge a le pouvoir de se prononcer surune demande de rectification d’erreur maté-rielle par inversion de numéros de lots decopropriété (Civ. 3e, 22mars2018, p.2).>L’assemblée des copropriétaires ne peutélire qu’un seul président de séance (Civ. 3e,22mars2018, p.2).>Le classement espace boisé interdit lamise en œuvre d’une servitude de passage,même prévue antérieurement au classement(Civ. 3e, 15mars2018, p.3).>L’indemnité de remploi n'est pas exclusivede l’indemnisation d’autres préjudices, com-me l’enclavement d’une parcelle demeurantla propriété du propriétaire exproprié (Civ.3e, 29mars2018, p.4).répondu>Le ministre de la cohésion des territoiresprécise le mode de récupération des chargesde gardien lorsque l’élimination des déchetsse fait par apport volontaire dans des pointsenterrés (voir p.6).publiés>Une liste complémentaire de communessituées en zone de revitalisation rurale a étépubliée (p.8).>De nouveaux formulaires relatifs à l’Eco-PTZ sont entrés en vigueur (p.8).débattu>Le projet de loi pour une société deconfiance a été débattu au Sénat (p.4).nommés>Chantal Jouanno Leroyest nommée prési-dente de la Commission nationale du débatpublic.>Arnaud Leroyest nommé président del’ADEME.>Olivier Kleinest nommé président del’ANRU (p.7).Entre administration et administrésdes rapports pas si simplesAméliorer les rapports avec l’administration est un objectif apriori consensuel. Prenant la suite des députés, les sénateurs ontdonc examiné le projet de loi pour une société de confiance (lirep. 4). Les mesures sont souvent de prime abord intéressantes, com-me l’extension du domaine du rescrit (art. 10), permettant à un admi-nistré d’être mieux informé de la position de l‘administration sur unesituation donnée. L’article 4 ter intéressera aussi tout particulièrementles professionnels de l’immobilier puisqu’il prévoit d’étendre la publi-cité des données sur les transactions immobilières, détenues par l’ad-ministration fiscale. Le texte comporte aussi l’objectif, pour les normesde constructions, de passer d’une obligation de moyen à une obliga-tion de résultat (par le biais d’ordonnances). D’autres dispositionsvisent à améliorer l’information de l’administré. C’est le cas de l’article9 qui étend la publication et l’opposabilité des circulaires.Mais le texte a pourtant suscité de nombreuses réserves. Il a été forte-ment critiqué par le groupe communiste qui lui reproche notammentde reprendre des dispositions préexistantes sans apporter de réellesinnovations. En effet, le texte inscrit dans la loi des règles figurant déjàdans les textes comme l’application de la TVA à taux réduit pour lestravaux dans les logements, dès le stade du paiement de l’acompte(art. 3 bis AA). Certains sénateurs ont fortement critiqué l’abondantrecours aux ordonnances (12 demandes d’habilitation sur 65 articles).D’autres se sont émus de la volonté du Gouvernement de modifier destextes qui étaient tout juste entrés en vigueur comme l’article 22 surla consultation du public lors de la création d’ICPE.Plus critique, Eric Bocquet pour le groupe CRC qualifie de “produitpromotionnel d’affichage” l’institution du “droit à l’erreur” car il exis-te déjà des textes qui en prévoient l’existence.Jean-François Husson fait part de son scepticisme sur une vision idyl-lique la société tout serait réglé en deux clics sous le regard bien-veillant de l’administration. À cet égard, sa vigilance a été entendue,au moins sur un point, grâce au vote d’un article qui dispense lescontribuables de l’obligation de télédéclaration des revenus au titrede l’IR, lorsque leur commune est en zone blanche de desserte inter-net.Le thème de l’interprétation du silence de l’administration est aussirevenu en débat après l’article 10. Fixer le principe que le silence vautaccord (loi du 12novembre2013) fut présenté naguère comme unegrande amélioration de la qualité des relations entre l’administrationet les administrés. Mais le principe a été assorti d’un tel nombre dedérogations (42 décrets d’application ont été publiés à cet effet) quel’administré a quelque peine à savoir quel est le sens à donner au silen-ce de l’administration. La proposition du ministre d’autoriser de nou-veaux types de dérogation a été rejetée par les sénateurs. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7189 AVRIL 2018ISSN1622-141918EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Refus de renouvellement pour défaut d’exploi-tation du fonds mis en géranceCopropriété: Inversion de numéros de lots / Un seul président d’as-sembléeResponsabilité des constructeurs: Action sur le fondement de laresponsabilité dommages ouvrage et sur la responsabilité décennaleUrbanisme: Servitude et protection des espaces boisésExpropriation: Exigences du SCOT et du PLU.Indemnisation du préjudice résultant de la perte d’accès d’une parcel-le non expropriée.- 2 -Chiffres-Indices de loyers- 4 -Au Sénat-La loi pour une société de confiance- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O-Conventions collectives- 8 -Actualité-Grand Paris et JO 2024Nouveaux formulaires Eco-PTZRéactions au projet de loi ELANSOMMAIREEDITORIAL
9avril 20182JURIShebdoimmobilierllBAUXCOMMERCIAUX- COPROPRIÉTÉBaux commerciauxRefus de renouvellement pourdéfaut d'exploitation du fonds misen gérance(Civ. 3e, 22mars2018, n°284, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°17-15830)Un bailleur avait donné congé à son loca-taire avec refus d'une indemnité d'évictionau motif d'une absence d'exploitation dufonds de commerce mis en gérance pen-dant deux années au moins.La cour d'appel avait jugé que cette contra-vention aux dispositions de l'article L 144-3du code de commerce ne constituait pas unmotif grave et légitime privatif d'uneindemnité d'éviction dès lorsque bailleur nerapportait pas la preuve du préjudice qu'el-le lui causait.Cette décision est cassée au visa des articlesL 144-3 et L 144-10 du code de commerce.« Attendu […] qu'en statuant ainsi, alorsque le contrat de location-gérance concluen violation des conditions exigées duloueur, qui n'ont pas pour finalité la protec-tion des intérêts particuliers des parties, estatteint d'une nullité absolue et que ladéchéance du droit à renouvellement dubail, prévue par l'article L 144-10, est encou-rue dès lors que le preneur consent uncontrat de location-gérance atteint par lanullité prévue à l'alinéa 1erdu même texte,la cour d'appel, qui n'a pas tiré les consé-quences légales de ses propres constata-tions, a violé les textes susvisés ».Observations:L'article L 144-3 prévoit queles personnes qui concèdent une location-gérance « doivent avoir exploité pendantdeux années au moins le fonds ou l'établis-sement artisanal mis en gérance».L'articleL 144-10 sanctionne les conventionsconclues en violation de cet article par leurnullité et par la déchéance du droit aurenouvellement du bail. La Cour de cassa-tion fait application de cet article précisequ'il s'agit d'une nullité absolue.Précisions que cette condition d'exploitationde deux ans pourrait être supprimée pro-chainement par la proposition de loi de sim-plification du code de commerce, déjàvotée au Sénat (lire Jurishebdo n°717, p.5).CopropriétéInversion de numéros de lots(Civ. 3e, 22mars2018, n°293, FS-P+B+I, rejet,pourvoi n°17-14168)Le copropriétaire T. d'une chambre de servi-ce numérotée 23 demandait la restitutionde la chambre détenue par un autre copro-priétaire B., disposant du lot n°29. Celui-ci,en lien avec le syndicat, avait demandé larectification d'une erreur matérielle résul-tant de l'inversion des numéros de lots surle plan annexé au règlement.Le copropriétaire T. critiquait l'arrêt quiavait fait droit à la demande du coproprié-taire B. L'auteur du pourvoi se prévalaitnotamment d'un plan certifié sincère etvéritable dans le règlement notarié decopropriété et annexé au règlement decopropriété; il contestait la compétence dujuge pour rectifier une erreur matérielle del'état descriptif de division, en l'absence dedécision d'assemblée et, soutenait parailleurs que le juge avait modifié les droitsdes parties. Mais la Cour de cassation rejet-te tous ses arguments :« Mais attendu, d’une part, qu’il ne résultepas des énonciations de l’arrêt que le règle-ment de copropriété procéderait à un ren-voi exprès au plan qui lui est annexé et qu’ilserait certifié exact et sincère par l’auteur dece règlement;Attendu, d’autre part, qu’ayant retenu àbon droit quele juge a le pouvoir de sta-tuer sur une demande en rectificationd’une erreur matérielle affectant un étatdescriptif de division, la cour d’appel, sansêtre tenue de procéder à une recherche quine lui était pas demandée, en a exactementdéduit que la demande en rectificationd’une erreur de numérotation des lots dansl’état descriptif de division était recevable;D’où il suit que le moyen, qui manque enfait pour partie, n’est pas fondé pour le sur-plus; […]Attendu […] que, procédant à l’interpréta-tion de l’état descriptif de division que sonambiguïté, découlant du rapprochementde ses termes avec le plan annexé au règle-ment de copropriété, rendait nécessaire, lacour d’appel, qui en a souverainementdéduit l’existence d’une erreur matériellepar inversion des numéros des lots [...] et[..] sur ce plan, a pu, sans modifier les droitsdes parties, ordonner sa rectification;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ».Le pourvoi est rejeté.Observations:Voici un arrêt qui traited'une question récurrente dans les vieuximmeubles parisiens: le décalage entre lesnuméros de lots figurant sur le planannexé au règlement de copropriété etceux figurant sur les portes des lots (le plussouvent les chambres de service ou lescaves).La Cour de cassation admet le bien-fondéd'une demande en rectification d'uneerreur matérielle, ce qui prive d'efficacitél'action fondée sur la demande d'attribu-tion d'un lot émanant d'un autre copro-priétaire.Sur un aspect voisin, il a été jugé qu'unplan des caves de l'immeuble dressé lors desa mise en copropriété et non matérialisésur place alors que les lots en sous-solavaient été ultérieurement modifiés par leconstructeur lors de la division des lots n'apas de valeur juridique (Civ. 3e, 2février1994). À retenir:Le juge a le pouvoir de se pro-noncer sur une demande de rectificationd'erreur matérielle par inversion desnuméros de lots.Un seul président d’assemblée(Civ. 3e, 22mars2018, n°357, FS-P+B+I, pour-voir n°16-27481, cassation sans renvoi)Une copropriétaire avait assigné le syndicaten annulation de délibérations d'assembléegénérale au motif que l'assemblée avaitdésigné plusieurs présidents de séance. Lacour d'appel avait refusé de retenir cetargument, mais sa décision est cassée:« Vu l’article 15 du décret du 17mars 1967;Attendu qu’au début de chaque réunionl’assemblée générale désigne son prési-dent;[…] Attendu que, pour rejeter la demanded’annulation, l’arrêt retient que la désigna-tion de plusieurs présidents de séance n’estpas interdite;Qu’en statuant ainsi, alors quel’assembléegénérale ne peut désigner qu’un seul prési-dent, la cour d’appel a violé le texte susvi- ». L'arrêt est cassé sans renvoi.Observations:Selon l'article 15 du décretde 1967, au début de chaque réunion, l'as-semblée désigne son président et, s'il y aJURISPRUDENCEIndices de loyersLes indices du 4etrimestre 2017ont été publiés. ICC. L'indice du coût de laconstruction du 4etrimestre 2017est de: 1 667, soit une hausse de+1,34%en un an,+ 2,58 % en 3 ans,+ 9,45 % en 9 ans. ILC: l'indice des loyers com-merciaux s’établit à 111,33, soit unehausse de +2,22%en un an. ILAT: L’indice des loyers des activi-tés tertiaires, 110,88 est en hausseannuelle de +1,78%.(Avis publiés au J.O. du 22mars,n°107 à109).Chiffres
lieu, plusieurs scrutateurs. La jurisprudencea déjà indiqué que cette désignation estobligatoire (CA Versailles, 26janvier 2004)et qu'il s'agit d'une formalité substantielle(CA Paris, 12juin 2008). Le président estchoisi parmi les copropriétaires (Civ. 3e,6mars 2002). La désignation du présidentet du bureau est une décision comme uneautre, qui doit intervenir à la suite d'unvote régulier (Civ. 3e, 1erdécembre 2009).Mais la Cour de cassation précise dans cenouvel arrêt qu'il ne peut pas y avoir dési-gnation de plusieurs présidents, ce qui estconforme à la lettre du texte de l'article 15du décret.A retenir:L'assemblée des copropriétaires nepeut élire qu'un seul président de séance.Responsabilité des constructeursAction sur le fondement de laresponsabilité dommages-ouvrageet sur la responsabilité décennale(Civ. 3e, 29mars2018, n°297, FS-P+B+I, rejet,pourvoi n°17-15042)Un constructeur avait édifié une maison en1996 et souscrit le même jour deux polices,l'une au titre de l'assurance dommages-ouvrage, l'autre au titre de sa responsabili- civile décennale, sous le même numéro.À la suite de désordres, les sous-acquéreursde la maison avaient engagé des travauxmais un expert avait ensuite conclu quel'importance des désordres imposait dedémolir et de reconstruire un pavillon iden-tique. La cour d'appel avait rejeté la deman-de des sous-acquéreurs et du constructeur àl'encontre de l'assureur au titre de la res-ponsabilité décennale, au motif que l'actionétait prescrite.L'auteur du pourvoi soutenait que lorsqueles deux polices sont unies par un lien d'in-terdépendance, l'interruption de la pres-cription de l'action envers l'assureur sur lefondement de l'une des polices devaits'étendre à l'autre, mais son argument n'apas été retenu:« Mais attendu qu’ayant relevé que M. etMmeF. avaient assigné la société AGF sous lenuméro commun des polices d’assurancesen sa qualité d’assureur dommages-ouvra-ge sans faire référence à sa qualité d’assu-reur de la responsabilité décennale desconstructeurs et […] que les contrats sous-crits, bien que référencés sous le mêmenuméro, étaient distincts par leur objet, lagarantie dommages-ouvrage n’étant pasreprise à la police constructeur de maisonsindividuelles, nonobstant le dernier alinéade son intitulé qui ne faisait qu’énoncer unepossibilité, la cour d’appel, qui en a exacte-ment déduit que, l’assignation de l’assu-reur en sa seule qualité d’assureur dom-mages-ouvrage n’ayant pas interrompu ledélai de prescription de l’action engagéepour le même ouvrage contre la mêmesociété, prise en sa qualité d’assureur deresponsabilité civile décennale, cette actionétait prescrite, a légalement justifié sa déci-sion; Par ces motifs: rejette ».Observations:Cette décision invitera à lavigilance dans la formulation des assigna-tions. Le fondement du recours du proprié-taire de la maison était celui de l'assurancedommages-ouvrage. Mais il n'avait pas faitréférence à l'assurance responsabilitédécennale. Or il s'agissait de deux contratsdistincts, bien que souscrits le même jouret référencés sous le même numéro depolice. En conséquence, l'action était pres-crite à l'égard de l'assurance responsabilitédécennale en dépit de l'action engagée surle fondement de l’assurance dommages-ouvrage.A retenir:Une action engagée sur le fon-dement de l'assurance dommages-ouvragen'interrompt pas la prescription à l'égardde l'assurance de responsabilité décennale,même inscrite sous le même numéro depolice.UrbanismeServitude et protection desespaces boisés(Civ. 3e, 15mars2018, n°236, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°17-14366)Un couple avait acquis en 1984 une parcel-le de terrain à bâtir qui bénéficiait d'uneservitude sur une parcelle voisine, sur unelargeur de 4 mètres, restant appartenir auvendeur. Un syndicat de copropriétairesavait ensuite acquis le fonds servant. Esti-mant que le syndicat ne respectait pas laservitude en réduisant son assiette à troismètres, le couple avait assigné le syndicat.Sa demande avait été rejetée tandis quecelle du syndicat tendant à la création de laservitude telle que prévue en 1984 avait étéaccueillie. Le fils du couple, nu-propriétaire,avait alors formé tierce opposition.L'arrêt qui avait rejeté la tierce oppositionest cassé:« Vu l'article L 130-1 du code de l'urbanis-me, alors applicable […]Attendu que pour rejeter la tierce opposi-tion, l'arrêt retient que la zone espace boi- classé se situe désormais le fonds ser-vant ne peut être un obstacle à la mise enœuvre d'une voie d'accès prévue par untitre antérieur à son existence, tandis qu'el-le est de nature à empêcher l'élargissementsollicité après son installation;Qu'en statuant ainsi, alors que le classe-ment en espace boisé interdit tout change-ment d'affectation ou tout mode d'occupa-tion du sol de nature à compromettre laconservation, la protection ou la créationde boisements, la cour d'appel a violé le tex-te susvisé;Par ces motifs, casse ».Observations:Le litige trouvait sa sourcedans le fait que la servitude de passageprévue en 1984 n'avait pas été mise enœuvre et que les acquéreurs du terrain àbâtir utilisaient une autre voie d'accès, usa-ge toléré par le syndicat des coproprié-taires voisin. La tolérance ayant cessé, seposait la question de la mise en œuvre dela servitude prévue initialement. Or le ter-rain en cause, fortement en pente, avaitfait l'objet d'un classement en espace boiséclassé. La cour d'appel avait jugé que ceclassement ne pouvait faire obstacle à lamise en œuvre d'une voie d'accès en rai-son de l'antériorité du titre. Ce raisonne-ment est censuré en référence à l'article L130-1 du code de l'urbanisme. Cet articleprévoit expressément que le classementinterdit tout changement d'affectation.L'existence d'un titre antérieur ne consti-tue donc pas une exception à la règle.Rappelons que le classement interdit denombreuses utilisations du sol et notam-ment constructions, lotissements et clô-tures. Toutefois, il a été admis qu'un per-mis de construire peut valablement utiliserdes voies préexistantes, traversant le ter-rain boisé classé (CE, 22juin 1990, Sisini).Précisons que l'article L 130-1 a été abrogé,mais que son contenu a été transféré auxarticles L 113-1 et suivants du code de l'ur-banisme.A retenir:Le classement espace boisé inter-dit la mise en œuvre d'une servitude de9avril 20183JURIShebdoimmobilierllCONSTRUCTEURS- URBANISMEJURISPRUDENCETaux de l’usureLe taux de l'usure à compter du1eravril 2018 pour les prêts immo-biliers est fixé ainsi: Taux fixe- moins de 10 ans: 3,00%- de 10 à moins de 20 ans: 3,03%- de 20 ans et plus: 3,28% Taux variable: 2,69% Prêts-relais: 3,23%(Avis du 28mars 2018 concernantl'usure, J.O. du 28mars, n°146).Chiffres
9avril 20184JURIShebdoimmobilierllJURISPRUDENCELes sénateurs ont abordé le 13mars l’exa-men du projet de loi pour un État au serviced’une société de confiance, précédemmentadopté par les députés le 30janvier (lireJurishebdo du 5 février).Le secrétaire d’État, Olivier Dussopt,explique que l’objectif est que l’administra-tion conseille avant de sanctionner et qu’ellesimplifie au lieu de complexifier. Le texteconsacre le “droit à l’erreur”, tant pour lesentreprises que pour les particuliers.Chaque entreprise pourra s’assurer qu’elleest bien en règle au moyen d’un rescrit. Ladurée cumulée des contrôles pour les PMEsera limitée. Au titre de la simplification, letexte tend vers le zéro papier d’ici à 2022avec la dématérialisation des déclarationsadministratives. Le texte vise aussi à adapterla production de la norme à la diversité desterritoires. Pour la construction, le texte vaexpérimenter une obligation de résultat etnon plus une obligation de moyen.La rapporteure Pascale Gruny insiste surl’article 2 qui crée le droit à l’erreur et le droitau contrôle, deux dispositifs supplétifs parrapport aux droits à l’erreur spécifiques. Elletempère l’enthousiasme du ministre en rap-pelant que le droit à l’erreur existe déjà enmatière fiscale car le contribuable est présu- de bonne foi et que les majorations nesont applicables que sur preuve de sonintention frauduleuse. Par ailleurs, l’intérêtde retard n’est pas une sanction il est le “prixdu temps”.Jean-Claude Luche indique que l’habilita-tion à légiférer par ordonnance en matièrede construction pour passer à une logiquede résultats sera faite sans baisse du niveaudes exigences et des contrôles notammenten matière de sécurité. Pour accélérer lesprojets, il est prévu de réduire de 4 à 2 moisle délai de recours des tiers contre les déci-sions administratives relatives aux installa-tions classées pour la protection de l’envi-ronnement (ICPE).Emmanuel Capus approuve l’idée du certi-ficat d’information qui vise à répondre auproblème de l’instabilité normative, mais ildéplore que le projet ne traite pas du problè-me de l’inflation normative. NathalieDelattre (Indépendants) critique le fait quesur les 65 articles du texte, le projet compor-te 12 demandes d’habilitation à légiférer parordonnance. Elle approuve par ailleurs lasimplification du complexe schéma régionald’aménagement, de développementdurable et d’égalité des territoires (SRAD-DET). Julien Bargeton (REM) se félicite del’institution du droit au contrôle pour lesentreprises et de la dématérialisation desprocédures. Éric Bocquet (CRC) dénonce le“produit promotionnel d’affichage” qu’estle droit à l’erreur: il n’a rien de nouveau,déjà prévu par l’article 1729 du CGI.Jean-François Husson, président de la com-mission spéciale, affiche son scepticisme surune administration tout serait réglé endeux clics et l’erreur est corrigée par uneAUSÉNATDÉBATSLoi pour une société de confianceDébat au Sénat sur le projet de loi pour une société de confiance. A noter l’élargis-sement de la publicité des données sur les transactions immobilières. Précisons quela commission mixte paritaire du 5 avril a échoué.reproduction interdite sans autorisationpassage même prévue antérieurement auclassement.ExpropriationExigences du SCOT et du PLU.Indemnisation du préjudice résul-tant de la perte d'accès d'une par-celle non expropriée(Civ. 3e, 29mars2018, n°298, FS-P+B+I, cassa-tion partielle, pourvoi n°17-11507)Des personnes expropriées contestaient lemontant de l'indemnité de dépossession etl'indemnité de remploi leur revenant. Lepremier argument invoqué en cassation,relatifs aux objectifs respectifs du SCOT etdu PLU en termes de construction de loge-ments sociaux, est repoussé:« Mais attendu qu’ayant retenu que leschéma de cohérence du territoire fixaitdes objectifs de production de logementslocatifs sociaux afin d’atteindre un parclocatif social d’au moins 20 % du parc total,les opérations d’aménagement de zoned’aménagement concerté ou similaires pro-grammant au moins 30 % de logementlocatif social et déduit que ce taux de 30 %de logements sociaux n’était pas un maxi-mum s’imposant au détriment des pres-criptions du plan local d’urbanismequifixait une proportion supérieure, la courd’appel […] a légalement justifié sa déci-sion de ce chef ».En revanche, les expropriés obtiennentgain de cause sur le montant de l'indemni- liée à la perte de jouissance et d'usaged'un garage. La cour d'appel avait considé- que le garage restait la propriété despersonnes expropriées et que si le procès-verbal de transport sur les lieux ne compor-tait aucun engagement de création de ser-vitude, la détermination de la servitude nerelevait pas de la compétence du juge del'expropriation, et que l'indemnité de rem-ploi comprenait « les frais de tous ordresnormalement exposés pour acquérir desbiens de même nature ».Sur ce point, l'arrêt est cassé:« Qu’en statuant ainsi, alors que le préjudi-ce allégué tenait à l’enclavement résultantdirectement de l’acquisition des parcellespar la commune et n’était pas couvert parl’indemnité de remploi, la cour d’appel aviolé [les articles L. 321-1 et R. 322-5 ducode de l’expropriation pour cause d’utilitépublique] ».Observations:1. Sur les documents d'ur-banisme. Les personnes expropriées soute-naient que le SCOT imposant une propor-tion de logements sociaux de 30%, le PLUqui prévoyait 50% de logements en loca-tif social et 20% en prêt social locationaccession (PSLA), contrevenait à la normesupérieure du SCOT. L'argument est reje-té; la Cour de cassation relève que le PLUpeut prévoir des objectifs supérieurs à celuidonné par le SCOT, qui n'est pas un maxi-mum.2. Sur l'indemnisation. La commune soute-nait que l'article L 230-3 du code de l'urba-nisme ne donne pas compétence au jugede l'expropriation pour se prononcer sur lacréation d'une servitude et que l'indemni- de remploi tient compte de tous les pré-judices, ce qu'avait admis la cour d'appel.Or l'auteur du pourvoi affirmait aucontraire que l'indemnité de remploi n'estpas exclusive du versement d'indemnitésaccessoires couvrant la réparation de pré-judices distincts. C'était le cas en l'espècepour la privation d'usage d'un garage quise trouvait privé d'accès en raison de l'ex-propriation d'autres parcelles leur apparte-nant. Ce préjudice distinct justifiait uneindemnisation spécifique.A retenir:L'indemnité de remploi n'est pasexclusive de l'indemnisation d'autres préju-dices, comme l'enclavement d'une parcelledemeurant la propriété du propriétaireexproprié.
9avril 20185JURIShebdoimmobilierlldomaines suivants: la fiscalité de l’aménage-ment, la taxe sur la construction de bureauxen Ile-de-France, la redevance pour sous-densité, la redevance des agences de l’eau etla redevance d’archéologie préventive. L’ar-ticle 10 a été rétabli.Le Gouvernement propose de modifier larègle selon laquelle le silence de l’adminis-tration vaut accord, afin d’autoriser unedérogation, non seulement par la loi, maisaussi par la voie réglementaire. Le rappor-teur a fait observer que la matière depuis2013 était devenue si complexe, qu’il valaitmieux ne pas ajouter de nouvelles déroga-tions. L’amendement n°58 a été rejeté.L’article 12institue un certificat d‘informa-tionpermettant à un usager d’obtenir del’administration un document sur l'en-semble des règles qu’elle a mission d’appli-quer. Christine Prunaud indique que leConseil d’État s’est prononcé défavorable-ment face à cette suggestion, des circulairesadministratives pouvant aussi bien assurerl’information des citoyens. Mais le rappor-teur a préféré une amélioration du dispositifà sa suppression. L’article 12 a été voté.L’article 12 bistend à expérimenter le systè-me d’une cristallisation des règles, leministre la juge inopportune, mais l’amen-dement de suppression (n°47) a été rejeté etl’article a été voté.L’article 13vise à développer la transactionpour régler les différends avec les personnespubliques. Il a été voté.A suivre.(JO Sénat débats 13mars 2018).❘◗Ashurst LLP(Guillaume Aubatierpour l’immobilier et Emmanuelle Pont-naut-Faure pour les aspects fiscaux) aconseillé l’Union Mutualiste Retraitelors de l’acquisition d’un immeuble debureaux au 43-47 av. de la GrandeArmée à Paris.❘◗Henri Paul, président de chambre àla Cour des comptes, rejoint le cabinetUGGC Avocatscomme avocat ofcounsel du département de droitpublic économique.❘◗Jérôme Pedrizzettiest nommé direc-teur juridique et conformité de la Fédé-ration bancaire française. Il remplaceAlain Gourio.Acteursadministration indulgente, et évoque les“illettrés du numérique”. Michelle Meuniercritique le fait de réécrire des dispositionslégislatives récemment adoptées, commel’article 22 relatif à la consultation du publicsur la création d’ICPE. Élisabeth Lamure(Républicains) préconise la création d’unorgane ad hoc chargé d’améliorer le droitpour les entreprises, sur le modèle allemandd’un Nationaler Normenkontrollrat, leNKR.Discussion par articlesL’article 1errenvoie en annexe à la présenta-tion de la stratégie nationale d’orientationde l’action publique.Le secrétaire d’État a présenté un amende-ment (n°57) pour préciser que toute person-ne a accès à une information transparentesur l’efficacité et la qualité des servicespublics en relation avec les usagers.Élisabeth Lamure propose (amendementn°165) que l’édiction d’une norme nouvelles’accompagne obligatoirement de l’abroga-tion de normes présentant une charge aumoins équivalente. L’amendement duministre a été rejeté tandis que celui d’Élisa-beth Lamure a été voté, ainsi que l’article.L’article 2est relatif au droit à la régularisa-tion en cas d’erreur et au droit au contrôle.Daniel Grémillet a proposé d’inclure l’envi-ronnement dans le champ du droit à l’er-reur. Son amendement (n°202) a été votémais contre l’avis du Gouvernement. L’ar-ticle 2 a été adopté.L’article 2 bis Ainstitue un droit à l’erreurégalement en faveur des collectivités locales.Le ministre en conteste le bien-fondé, maissa demande de suppression (amendementn°37) a été repoussée et l’article a été voté.L’article 3réduit de 50% le montant de l’in-térêt de retard en cas de dépôt spontané parle contribuable d’une déclaration rectificati-ve. Il a été adopté en l’état.Gisèle Jourda propose de dispenser de télé-déclaration de l’impôt sur le revenu lescontribuables qui résident dans les zonesblanches, non couvertes par internet. Sonamendement (n°92) a été voté.L’article 3 bis AAprécise que le taux de 10%sur les travaux d’amélioration dans les loge-ments est applicable dès le premier acomp-te. Olivier Dussopt en propose la suppres-sion car la règle est déjà applicable, mais iln’a pas été suivi et l’article a été voté.L’article 3 bisvise à ne pas appliquer, en casde première infraction, l’amende prévuepour défaut de souscription des documentspropres au BIC et à l’IS. Il a été voté.L’article 4, explique Pascale Gruny, réduit lesintérêts de retard de 30% en cas de régulari-sations par le contribuable au cours d‘uncontrôle fiscal et inscrit dans la loi la procé-dure de rescrit fiscal en cours de contrôle. Ilcomporte une garantie fiscale selon laquelletous les points examinés lors d’un contrôlefiscal et n’ayant pas fait l’objet de rehausse-ments sont considérés comme tacitementvalidés par l’administration. Il a été voté.L’article 4 bis Apermet au contribuabled’être expressément informé des points quel’administration considère commeconformes à la loi fiscale. Il a été voté.Pascale Gruny a obtenu le vote de l’amen-dement n°212 qui invite l’administration àpublier les réponses de l’administration fis-cale face aux demandes de rescrit, lors-qu’elles ont une portée générale et imper-sonnelle.L’article 4 bisinscrit dans la loi la faculté des‘adresser au supérieur hiérarchique duvérificateur dans le cadre d’un contrôle surpièces, comme cela existe en matière decontrôle sur place.Publicité des valeurs foncièresL’article 4 terprévoit que les informations del’administration fiscale sur les valeurs fon-cières déclarées lors des mutations au coursdes 5 dernières années soient accessibles aupublic. Nathalie Delattre juge cette commu-nication excessive et demande la suppres-sion de l’article, mais Pascale Gruny (rap-porteur) précise que le texte a été encadrénotamment par le recours à un décret enConseil d’État après avis de la CNIL.L’amendement de suppression de l’article aété retiré et l’article a été adopté.L’article 5 relatif audroit à l’erreuren matiè-re de contributions indirectes a aussi étévoté.L’article 7est un article d‘habilitation à légi-férer par ordonnance pour expérimenterl’accompagnement d’entreprises par l’admi-nistration dans la gestion de leurs obliga-tions déclaratives. Amendé, il a été voté.Les articles suivants visent le droit du tra-vail.L’article 9, adopté en l’état, est relatif à l’op-posabilité des circulaires.Olivier Dussopt propose de rétablir l’article10en étendant le mécanisme du rescritauxAUSÉNATDÉBATS
9avril 20186JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations13mars2018ANn°363Thierry SolèreREM, Hauts-de-SeineCharges. Élimination desordures ménagères parapport volontaireCohésion des territoiresSi le gardien assurer l'entretien des parties com-munes et l'élimination des rejets, les dépensessont récupérables à 75%. Ce taux est de 40% s'iln'assure que l'une ou l'autre de ces deux tâches.Le député évoquait lecas des points d'apportvolontaires enterrés(PAVE).13mars2018ANn°4449Blandine Brocard,REM, RhôneMinoration du SLS pourles personnes handi-capées en HLMPersonnes handicapéesLe supplément de loyer de solidarité dépend de la composition du ménageet du niveau de dépassement du plafond de ressources. Une personne adultetitulaire de la carte "mobilité inclusion" avec la mention "invalidité" est con-sidérée comme à charge d'une autre personne adulte visant sous le mêmetoit. Une copie de la carte d'invalidité suffit comme justificatif à l'égard dubailleur. Un couple dont un des membres est invalide aura donc un SLSmoins élevé qu'un ménage de deux personnes valides.13mars2018ANn°1543Matthieu Orphe-lin,REM, Maine-et-LoireRénovationénergétiqueCohésion des territoiresLes ordonnances du projet de loi ne visent pas àdiminuer les exigences des règles de constructionmais d'en simplifier l'atteinte, tout en permettantun accès au marché pour les solutions construc-tives innovantes. Cela passe par une réécriture desrègles en objectif de résultat plutôt que demoyens. La RT est déjà écrite en objectifs de résul-tats (seuil de consommation à respecter). Laréécriture des règles de construction ne devraitimpacter la RT que de manière marginale.Le député redoutait quela "simplification" desnormes s'accompagned'un retour en arrière enmatière de rénovationénergétique.13mars2018ANn°4536Marie-Noëlle Bat-tistel,Nouvelle Gauche,IsèreAffaire AppoloniaJusticeUne instruction judiciaire est en cours, dans laquelle le Crédit Immobilier deFrance est impliqué comme personne morale. Le CIF a provisionné le coût quepourrait représenter le dénouement de l'affaire. Malgré ce provisionnement,le CIF reste solvable et devrait être en mesure d'indemniser les victimes.15mars2018Sénatn°2621Franck Montaugé,PS, GersRéduction de l'utilisa-tion des HFC dans l'iso-lation des bâtimentsEcologieLes hydrofluorocarbures (HFC) ont un fort pouvoir de réchauffement et l'Unioneuropéenne a fixé un objectif de réduction de 80% des quantités émises sur lemarché. Pour l'isolation, seuls les HFC au plus fort pouvoir réchauffant sontinterdits à court terme. Des substituts émergent, à base de HFO ou de pen-tane. Le Gouvernement accompagne les recherches par le programme desinvestissements d'avenir. Les entreprises peuvent à cet effet contacter l'Ademe.15mars2018Sénatn°2351Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleInfractions aux règlesd'urbanisme. Abandonde chantierEcologieLa mise en œuvre partielle d'un permis de constru-ire est une infraction. Le maire doit dresser unprocès-verbal d'infraction et le transmettre au pro-cureur. Celui-ci peut décider de saisir le tribunal cor-rectionnel. Le tribunal peut ordonner la remise enétat des lieux. Les préfets et les directions départe-mentales des territoires sont invités à se positionneren superviseurs de la police de l'urbanisme.Référence de texte: art.L 480-4 du code de l'ur-banisme et instructiondu 3 septembre 2014.15mars2018Sénatn°3303Antoine Lefèvre,Les Républicains,AisneSuppression des pré-enseignesEcologieLa loi du 12juillet 2010 a restreint le recours aux pré-enseignes aux activités enlien avec la fabrication ou vente de produits du terroir, activités culturelles etmonuments historique et, à titre temporaire, aux manifestations exceptionnelles.L'hôtellerie et la restauration peuvent être signalées par une Signalisation d'infor-mation locale (SIL) sur le domaine public routier. Il faut en faire la demande au ges-tionnaire de voirie. Pour les entrées de villes, les enseignes relèvent de la publicitéet les EPCI sont invités à adopter un règlement local de publicité intercommunal.15mars2018Sénatn°1494Guy-DominiqueKennel,Les Républicains,Bas-RhinCession à titre onéreuxdes terrains devenusconstructiblesEconomieLa loi du 13juillet 2006 a institué une taxe forfaitairesur la cession des terrains nus devenus constructiblesdu fait de leur classement par un document d'ur-banisme. La taxe s'applique lors de la première ces-sion à titre onéreux du terrain après son classementcomme terrain constructible. En cas de création decommunes nouvelles, les délibérations des communespréexistantes deviennent caduques. Mais la com-mune nouvelle ou, par délibérations concordantes,les communes préexistantes, peuvent instituer la taxeà compter de l'année suivante. Les délibérationsantérieures sont maintenues à titre transitoire pen-dant l'année de création de la commune nouvelle.Une autre réponse dumême jour à Jean-LouisMasson (n° 2147) préciseles modalités de mise enœuvre de cette taxe lorsde la modification d'undocument d'urbanisme.22mars2018Sénatn°1390Jean-Louis Mas-son,NI, MosellePromoteur. Prise encharge des réseauxEcologieL'autorité qui délivre l'autorisation de construire, d'aménager ou de lotir exige,en tant que de besoin, du bénéficiaire, la réalisation et le financement de toustravaux nécessaires à la viabilité, l’équipement de la construction (voirie, eau,gaz, électricité…). Pour le réseau électrique, le lotisseur peut assurer la dessertede son opération sous la responsabilité du maître d'ouvrage de la constructiondes réseaux électriques. Pour le téléphone, il revient au lotisseur de réaliser leschambres nécessaires aux opérations de tirage et de raccordement des câbles.
9avril 20187JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsAction et comptes publics: LaurenceTartourest nommée conseillère fonctionpublique territoriale et finances locales aucabinet d'Olivier Dussopt. (Arrêté du12mars2018, J.O. du 13mars, 60).Administration centraleFinances publiques: Maryvonne Le Bri-gnonenest nommée sous directrice desparticuliers au sein du service de la gestionfiscale de la direction générale desfinances publiques. (Arrêté du26mars2018, J.O. du 28mars, n°110).Prévention des risques: Cédric Bourilletest nommé directeur général de la préven-tion des risques. (Décret du 28mars2018,J.O. du 29mars, n°55).PréfetsDominique Sorain est nommé préfet deMayotte. (Décret du 28mars2018, J.O. du29mars, n°53).MagistratureTribunaux de grande instance: sontnommés présidents de TGI: Sabine Orsel(Laval), Stéphanie Clauss (Cherbourg),Guillaume Meunier (Dunkerque), MatthieuDuclos (Niort), Eric Duraffour (Mata-Utu),François Genicon (LeMans), Xavier Douxa-mi (Valenciennes) et Xavier Puel (Lille).(Décrets du 13mars2018, J.O. du 15mars,n°81 et82).Tribunaux administratifs: Sont nommésprésidents de tribunaux administratifs: Isa-belle Carthé-Mazères (Limoges), BernardChemin (Bastia), Daniel Josserand-Jaillet(La Réunion et Mayotte), Jean-Paul Wyss(Châlons-en-Champagne) et Michel Hoff-mann (Rennes).(Arrêté du 19mars2018, J.O. du 22mars, n°53et décret du 19mars, J.O. du 21mars, n°59).Organismes publicsADEME: Arnaud Leroy est nommé prési-dent du conseil d'administration del'Agence de l'environnement et de la maî-trise de l'énergie. (Décret du 14mars2018,J.O. du 15mars, n°62).CSCEE: Denis Dessus et Valérie Flico-teaux sont nommés membre du Conseilsupérieur de la construction et de l'efficaci- énergétique comme représentants duConseil national de l'ordre des architectes.(Arrêté du 28février 2018, J.O. du 16mars,n°84).CNDP: Chantal Jouannoest nomméeprésidente de la Commission nationale dudébat public. (Décret du 19mars2018, J.O.du 20mars, n°36).ANRU: Olivier Kleinest nommé prési-dent du conseil d'administration del'Agence nationale pour la rénovationurbaine. Valérie Mancret-Talyor (Anah) estnommée membre du conseil d’administra-tion. (Décret du 26mars2018, J.O. du27mars, n°27 et arrêté du 2février, J.O. du17mars, n°50).Amiante: Christian Cochetest nomméprésident de la commission d'évaluationdes innovations techniques dans le domai-ne de la détection et du traitement del'amiante dans le bâtiment. (Arrêté du16février 2018, J.O. du 13mars, n°50).ANCOLS: Benoît Ameye (Trésor), estnommé administrateur. (Arrêté du28février 2018, J.O. du 22mars, n°61).Conseil national des villes:Patrick Braou-zec, président de Plaine Commune, estnommé vice-président du CNV.Sont nommés par ailleurs nommésmembres: Mathilde Chaboche (Ecole Cen-trale de Marseille), Chantal Dardelet(ESSEC) ainsi que des représentants deshabitants. (Arrêté du 27mars2018, J.O. du28mars2018, n°95).Conventions collectivesAvocats salariés : il est envisagé l'exten-sion de l’accord du 17novembre 2017 rela-tif à l'égalité professionnelle entre lesfemmes et les hommes.(Avis publié au J.O. du 13mars, n°68).Promotion immobilière: il est envisagél’extension de trois avenants:- Avenant n°3 du 27octobre 2017 à l'ac-cord du 19novembre 2011 sur les régimesde prévoyanceet frais de santé.- Avenant n°39 du 17novembre 2017relatif à la mise en place de la commissionparitaire permanente de négociation etd'interprétation.- Avenant n°2 du 17novembre 2017 àl'accord du 10novembre 2015 sur la for-mationprofessionnelle.(Avis publié au J.O. du 15mars, n°103).Personnels des sociétés anonymes etfondations HLM: il est envisagé l'extensionde l’avenant rectificatif du 23novembre2017 portant rectificatif de l'avenant du22juin 2017 sur la mise en conformité dela convention collective.(Avis publié au J.O. du 28mars, n°115).CAUE: l’avenant n°24 du 12décembre2017 sur la valeur du pointa fait l’objet d’unavis d’extension. (J.O. du 30mars, n°110).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi718UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.❘◗Herbert Smith Freehills(Louis de Lon-geaux) a conseillé la Fédération Françaisede Tennis pour le financement du chantierd’extension du stade de Roland Garros.Le financement total est de 200millionsd’euros. Hogan Lovells(Sabine Biron-neau) représentait les arrangeurs.Acteurs
9avril 20188JURIShebdoimmobilierllRÉGLEMENTATIONACTUALITÉJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - Xoops ProjetsGrand ParisLe député Gilles Carrez est chargé d'unemission temporaire ayant pour objet lefinancement du Grand Paris Express et lesbesoins d'emplois de la Société du GrandParis. (Décret du 12mars2018, J.O. du 13,n°23).L’État a accordé sa garantiepour le prêtd'un milliard d'euros consenti par laBanque Européenne d'Investissement enfaveur de la Société du Grand Paris. (Arrêtédu 26mars2018, J.O. du 29mars, n°27)Jeux olympiquesDans le cadre des JO de 2014, deux péri-mètres situés en Seine-Saint-Denis, incluantd'une part le village olympique et para-lympique et d'autre part le village desmédias et les sites pour le tir, le volley-ballet le badminton, sont inscrits à la liste desopérations d'intérêt national.(Décret n°2018-223 du 30mars2018 relatif àla réalisation du village olympique et para-lympique, du village des médias et des sitesolympiques pour le tir, le volley-ball et lebadminton, en Seine-Saint-Denis, J.O. du31mars, n°23).Augmentation du nombre dechambres des juridictions adminis-tratives- Tribunaux administratifs: le nombre dechambres augmente de 3 à 4 au TA deToulon et de 8 à 9 dans celui de Versailles.- Cours d'appel: le nombre de chambrespasse de 3 à 4 chambres à Douai et de 5 à6 à Nantes.(Arrêté du 13mars2018, J.O. du 21mars, n°13).NotairesIl est institué une chambre interdéparte-mentale des notaires d'Auvergne, commu-ne aux départements de l'Allier, du Cantal,de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme; sonsiège est fixé à Clermont-Ferrand.(Décret n°2018-233 du 30mars2018, J.O. du1eravril 2018, n°5).Professions du droitUn nouvel article R. 444-21 du code decommerce fixe les modalités de transmis-sion par les professionnels du droit de cer-taines informations statistiques et donnéeséconomiques.Les instances professionnelles veillent à ceque les données ne soient pas utilisées enviolation des règles de respect du secretdes affaires.(Décret n°2018-200 du 23mars2018, J.O. du25mars2018, n°15). OPHLes offices publics de l'habitat de Bourg-la-Reine, Sceaux et Malakoff ont fait l’objetd’une désignation de liquidateurs.(Arrêtés du 26mars2018, J.O. du 31mars,n°27 à29).Bulletin officielIl est créé un Bulletin officiel du ministèrede la transition écologique et solidaire etdu ministère de la cohésion des territoires.Sa périodicité est mensuelle. Il est mis enligne à l'adresse http://www.bulletin-offi-ciel.developpement-durable.gouv.fr. (Arrê- du 19mars2018, J.O. du 24mars, n°4). Zones de revitalisation ruraleUn complément de listes de communessituées en ZRR a été fixé par arrêté du22février 2018. (J.O. du 31mars, n°24). Eco-PTZ: nouveaux formulairesUn arrêté du 26mars modifie les formu-laires types de demandes et de justificationpour l'obtention d'un éco-PTZ, en raisonde l'évolution des caractéristiques des tra-vaux éligibles au crédit d'impôt de transi-tion énergétique.Les nouveaux formulaires doivent être uti-lisés pour les offres de prêts émises àcompter du 1eravril 2018.Un autre arrêté du 26mars (même J.O.n°26) est applicable outre-mer. Il est éga-lement entré en vigueur à compter du1eravril 2018.(Arrêté du 26mars2018 modifiant l'arrêté du30mars 2009 relatif aux conditions d'applica-tion de dispositions concernant les avancesremboursables sans intérêt destinées au finan-cement de travaux de rénovation afin d'amé-liorer la performance énergétique des loge-ments anciens, J.O. du 31mars, n°25). Elan en conseil des ministresLe projet de loi Elan a été présenté le 4avril en conseil des ministres. Quelquesréactions> Pascale Poirot, présidente de l’UNAM, estdéçue car “aucune disposition ne permetde créer les conditions d’un choc d’offre”.Elle ajoute qu’il existe un gouffre entre lesobjectifs et l’absence d’outils opérationnelsadaptés au développement de tous les ter-ritoires. L’UNAM y voit à terme un risquede bombe à retardement en matière decohésion sociale.(Communiqué du 4avril 2018).>Pour laCLCV, la loi ELAN marche vers lafragilisation des locataires. L’association delocataires déplore le désengagementfinancier de l’État dans la politique dulogement. La CLCV estime que le bailmobilité ne correspond à aucun besoin etpronostique son futur détournement parles marchands de biens. Jean-Yves Manocritique par ailleurs “l’abandon pur etsimple de l’encadrement des loyers”(Communiqué du 3avril 2018).>LCA-FFB, par la voix de son président,Patrick Vandrome, stigmatise le discourssur une politique du logement qui coûtetrop cher, mais qui néglige les retombéespositives de la construction. LCA-FFB s’in-terroge sur les effets du choc d’offre, maisapprouve le passage d’une obligation derésultat au lieu d’une obligation de moyenpour les normes de constructions.Le syndicat des constructeurs a par ailleursfait part à Julien Denormandie de ses sou-haits d’améliorer le contrat de constructionde maisons individuelles.(Communiqué du 29mars 2018). Proposition de loiAlain Fouché a déposé au Sénat une pro-position de loi réaffirmant que les per-sonnes passibles du délit de violation dudomicile principal ne peuvent bénéficierde la trêve hivernale (texte n°291 déposéle 8février 2018). Lancement de “Kroqi”Le ministère de la cohésion des territoires alancé le 29mars une plateforme collabora-tive gratuite dénommée KROQI. Dévelop-pée par les pouvoirs publics, elle s’adresseà l’ensemble des acteurs de l’acte de bâtiret notamment les artisans. Cela concrétise,indique le ministère “une transition numé-rique inclusive du secteur”. Parc de bureaux franciliensLe parc de bureaux en Ile-de-Fran-ce est estimé par l’ORIE à 54,2millions de m2de surface utile fin2017. Ce chiffre est en hausse de+2,1%en un an.(Communiqué du 31 mars 2018).Chiffres