Au sommaire :
– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Résiliation pour défaut de paiement, compensation, solidarité
Baux commerciaux : Interruption de la procédure de résiliation du bail en cas de redressement judiciaire du locataire
Vente : Vice du consentement portant sur la faculté de louer le bien acquis
Contrat d’entreprise : Garanties de paiement en cas de crédit-bail
– 4 – Au Parlement –
Au Sénat : Compétence eau et assainissement. Une proposition de loi votée par les sénateurs
– 4-5 – Notaires de France –
20 propositions des notaires de France pour dynamiser le territoire
Présentation des propositions avant le 114e congrès des notaires à Cannes du 27 au 30 mai
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Actualité –
Création de Télérecours citoyens / Lettre recommandée électronique
Les architectes se mobilisent contre la loi Elan
Baisse des ventes de logements neufs
Le Crédit immobilier en Europe
    
	
		
		
		
		
		
	
	
2 2mai2018 2 JURIS hebdo immobilier ll B AUXD ’ HABITATION -   B AUXCOMMERCIAUX -   V ENTE ▲ Baux   d'habitation ■ Résiliation   pour   défaut   de   paie- m ent,   compensation,   solidarité (CA   Paris,   Pôle   4,   ch.   3,   3mai2018, n°15/15199) En   première   instance,   le   juge   avait   refusé   la demande   de   résiliation   du   bail   présentée par   le   bailleur   pour   défaut   de   paiement   et condamné   le   bailleur   à   payer   une   somme pour   préjudice   de   jouissance   tout   en   le condamnant   à   effectuer   des   travaux.   Or   la cour   d'appel   infirme   la   décision. L’arrêt   se   fonde   sur   l'article   1184   ancien   du code   civil   et   sur   la   loi   de   1989: «   Au   terme   des   dispositions   de   l'article   7   de la   loi   du   6juillet   1989,   le   locataire   est   tenu de   payer   le   loyer   et   les   charges   récupérables aux   termes   convenus   et   il   appartient   au locataire   de   justifier   du   paiement,   en   appli- cation   des   dispositions   de   l'article   1315   du code   civil.   En   l'espèce   […]   Monsieur   O.   et   Madame   R. ne   se   sont   pas   acquittés   ponctuellement   et aux   termes   convenus   des   loyers   leur   incom- bant   […]   L'arriéré   locatif   s'élève   à   la   somme de   10642 €   […]. Ces   manquements   réitérés   à   l'obligation   la plus   importante   imposée   au   locataire   -   le paiement   des   loyers   et   charges   aux   termes convenus   -   constituent   une   faute   contrac- tuelle   suffisamment   grave   pour   justifier   le prononcé   de   la   résiliation   judiciaire   du   bail , alors   même   que   la   dette   locative   ne   cesse de   s'accroître.» Le   bail   comportait   une   clause   pénale   impo- sant   une   indemnité   conventionnelle   d'occu- pation   égale   à   2   fois   le   loyer   quotidien   en cas   de   déchéance   du   droit   d'occupation.   La c our   d'appel   refuse   d'en   faire   application: «   Cette   clause   pénale   présente   un   caractère manifestement   excessif compte   tenu   du préjudice   subi   par   le   bailleur   du   fait   de   l'oc- cupation   abusive   des   lieux   qu'elle   doit   com- penser. C'est   pourquoi   l'indemnité   d'occupation sera   fixée   au   montant   du   loyer   indexé,   aug- menté   des   charges   qui   auraient   été   dues   si le   bail   n'avait   point   été   résilié.» La   cour   limite   par   ailleurs   l'application   de   la clause   de   solidarité à   l'égard   du   conjoint ayant   quitté   les   lieux   après   le   divorce   des locataires.   Le   contrat   prévoyait   une   solidari- té   «   pour   l’exécution   de   toutes   les   obliga- tions   résultant   du   présent   contrat».   La   cour en   déduit: «   Il   résulte   de   cette   stipulation   expresse   de solidarité   qui   ne   vise   pas   les   indemnités d'occupation ,   qui,   par   définition,   sont   dues après   résiliation   du   bail,   que   Madame   R.,   en sa   qualité   de   copreneur,   doit   être   tenue   soli- dairement   de   la   dette   locative   dans   ses montants   échus   postérieurement   à   son départ   du   domicile   conjugal   mais   non   à   la résiliation   du   bail,   au   titre   des   indemnités d'occupation.» Par   ailleurs   la   cour   condamne   le   bailleur pour préjudice   de   jouissance : «   Il   ressort   du   rapport   d'expertise   de   Mon- sieur   K.   que   des   désordres   ont   affecté   la chambre   du   logement   occupé   par   Monsieur O.   et   que   ces   désordres   trouvent   leur   origi- ne   dans   le   mauvais   état   de   la   façade,   un phénomène   de   pont   thermique   en   façade et   une   mauvaise   circulation   d'air   dans   l'ap- partement,   la   porte   de   la   chambre   étant insuffisamment   détalonnée.» La   cour   applique   une   réfaction   de   loyer   de 20% ;   elle   condamne   le   locataire   à   payer l'arriéré   de   loyer   de   10642 €   mais   la   com- pense   en   partie   avec   une   somme   de   6512 € incombant   au   bailleur   à   titre   du   préjudice de   jouissance. Observations : Il   est   de   jurisprudence constante   que   le   preneur   ne   peut   se   dis- penser   du   paiement   du   loyer   en   invoquant un   défaut   d'exécution   par   le   bailleur   de son   obligation   de   faire   des   travaux   (Civ.   3 e , 14novembre   1991).   Mais   le   juge   peut compenser   une   dette   de   loyer   avec   une somme   correspondant   à   un   préjudice   de jouissance   lié   à   des   travaux   qui   auraient   dû être   effectués,   comme   le   montre   la   présen- te   affaire. S'agissant   de   clause   de   solidarité,   en   princi- pe,   les   deux   colocataires   restent   tenus   soli- dairement   du   paiement   du   loyer,   même en   cas   de   départ   effectif   de   l'un   d'eux   suite à   un   congé   (Civ.   3 e ,   8   nov.   1995,   1er   fév. 2005).   Mais   celui   qui   donne   congé   n'est pas   tenu   du   paiement   pour   la   période   de tacite   reconduction   (Civ.   3 e ,   12juillet   2000). La   clause   de   solidarité   étant   d'interpréta- tion   stricte,   si   elle   porte   sur   le   loyer,   elle   ne s'étend   pas   à   l'indemnité   d'occupation,   ce que   confirme   ici   la   cour   d'appel.   (cf.   aussi Civ.   3 e ,   5mai   2004). A   retenir: La   solidarité   pour   le   paiement des   loyers   ne   s'étend   pas   au   règlement   des indemnités   d'occupation. Vente ■ Vice   du   consentement   portant sur   la   faculté   de   louer   le   bien acquis (Civ.   3 e ,   3mai2018,   n°422,   FS-P+B,   cassation partielle,   pourvoi   n°17-11132) Un   appartement   de   13,49m 2 loué   avait   été vendu   à   une   SCI.   Mais   quelques   mois   plus tard,   le   service   de   l'hygiène   de   la   commune avait   informé   l'acquéreur   que   la   pièce   prin- cipale   faisant   moins   de   9m 2 ,   contrairement à   la   réglementation,   il   devait   cesser   toute occupation.   L'acquéreur   avait   alors   recher- ché   la   responsabilité   les   vendeurs,   du   notai- re,   de   l'agence   et   de   la   banque   pour   obte- nir   annulation   de   la   vente   et   du   prêt. Les   vendeurs   et   l'agence   critiquaient   l'arrêt d'appel   qui   avait   annulé   la   vente.   Mais   la décision   est   sur   ce   point   confirmée: «   Mais   attendu   qu'ayant   souverainement relevé   qu'il   résultait   de   l'acte   authentique de   vente   que   le   bien   vendu   était   loué   et qu'en   se   portant   acquéreur   du   logement,   la SCI   entendait   disposer   de   la   pleine   proprié- té   du   bien   comprenant   la   possibilité   de   le mettre   en   location ,   qu'il   s'agissait   d'une qualité   essentielle   de   la   chose   vendue qui était   entrée   dans   le   champ   contractuel   et qui   avait   été   déterminante   de   son   consen- tement,   qu'elle   n'avait   pas   la   qualité   de professionnel   de   l'immobilier   et   que   son erreur   sur   cette   qualité   essentielle   du   loge- ment   était   excusable,   la   cour   d'appel,   qui   a, à   bon   droit,   fait   application   des   dispositions du   règlement   sanitaire   départemental,   non incompatibles   avec   celles   du   décret   du 30janvier   2002   qui   ne   l'a   pas   abrogé   et   plus rigoureuses   que   celles-ci,   a   pu   en   déduire que   le   consentement   de   la   SCI   avait   été   vicié et   que   la   vente   devait   être   annulée   ». La   Cour   de   cassation   confirme   aussi   l'arrêt JURISPRUDENCE ■ Baux   commerciaux:   interrup- tion   de   la   procédure   de   résiliation pour   redressement   judiciaire   du locataire Un   locataire   avait   obtenu   du   juge   des délais   de   paiement   pour   régler   un   arriéré de   loyers.   Au   cours   de   la   procédure   d’ap- pel,   le   bailleur   demandait   à   la   cour   de constater   l'interruption   d'instance   en   rai- son   du   jugement   de   dressement   judiciaire du   preneur   intervenu   entre-temps.   La cour   fait   droit   à   cette   demande   : «   En   application   de   l'article   369   du   code   de procédure   civile,   l'instance   est   interrompue par   l'effet   du   jugement   qui   prononce   le règlement   ou   la   liquidation   judiciaire   dans les   causes   où   il   emporte   assistance   ou   des- saisissement   du   débiteur,   […]   il   convient donc   de   constater   l'interruption   de   l'instan- ce   et   en   conséquence   de   radier   l'affaire   ». L'affaire   peut   être   réinscrite   au   rôle   par intervention   volontaire   des   organes   de   la procédure   collective   ou   par   l’une   des   par- ties.   (CA   Paris,   Pôle   1,   ch.   8,   4mai2018, n°16/20092). 
en   ce   qu'il   avait   condamné   les   vendeurs   à rembourser   à   la   SCI   la   taxe   foncière,   les charges   de   copropriété   et   jugé   que   le   notai- re   devait   garantir   cette   condamnation. «   Attendu   qu'ayant   prononcé   l'annulation de   la   vente,   la   cour   d'appel   en   a   exactement déduit   que   M.et   M me G.   [vendeurs]   devaient être   condamnés   à   rembourser   les   sommes versées   par   la   SCI   et   qu'ils   ne   pouvaient obtenir   la   restitution   des   loyers   perçus   par celle-ci   dès   lors   que   son   erreur   était   excu- sable   et   qu'elle   n'était   pas   de   mauvaise   foi   ». En   revanche,   l'arrêt   est   censuré   sur   la   garan- tie   du   notaire   et   de   l'agence   à   propos   du remboursement   du   prix   de   vente. «   Vu   l'article   1382,   devenu   1240   du   code civil; Attendu   que,   pour   condamner   in   solidum la   SCP   notariale   et   la   société   S.   à   garantir   à M.et   M me G.   de   leur   condamnation   à   rem- bourser   le   prix   de   vente   à   la   SCI,   l'arrêt retient   que   la   gravité   des   manquements   du notaire   et   de   l'agent   immobilier   à   leur   obli- gation   de   conseil,   sans   lesquels   la   SCI   ne   se serait   pas   portée   acquéreur   du   logement, les   oblige   à   réparer   son   préjudice   et   à garantir   les   vendeurs   de   l'ensemble   des condamnations   mises   à   sa   charge; Qu'en   statuant   ainsi,   alors   qu'en   cas   d'an- nulation   de   la   vente,   la   restitution   du   prix perçu   à   laquelle   le   vendeur   est   condamné, en   contrepartie   de   la   restitution   de   la   chose par   l'acquéreur,   ne   constitue   pas   un   préju- dice   indemnisable,   la   cour   d'appel   a   violé   le texte   susvisé   ». Observations : La   Cour   de   cassation   admet donc   l'annulation   de   la   vente   pour   erreur de   l'acheteur   portant   sur   la   surface   du bien   vendu.   La   difficulté   venait   de   ce   que la   surface   du   bien   ne   respectait   pas   le minimum   de   surface   requis   par   le   règle- ment   sanitaire   départemental   qui   était plus   strict   que   les   exigences   du   décret   sur le   logement   décent   (30décembre   2002). L'arrêt   admet   que   la   faculté   de   louer constituait   pour   l'acquéreur   un   élément déterminant   de   son   consentement   et   donc que   sa   remise   en   cause   était   constitutive d'une   erreur. Il   incombe   à   l'acquéreur   de   prouver   que l'erreur   a   été   déterminante   de   son   consen- tement   (Civ.   1 e ,   26janvier   1972).   Certaines erreurs   sont   considérées   comme   inexcu- sables.   En   voici   un   exemple,   s'agissant   de l'erreur   invoquée   cette   fois   par   le   vendeur, la   Cour   de   cassation   a   jugé   que   le   vendeur ne   pouvait   ignorer   que   les   terrains   vendus se   trouvaient   à   proximité   d'une   métropole régionale,   dans   une   zone   privilégiée   et deviendraient   constructibles   à   terme   (Civ. 3 e ,   8octobre   2014). Il   résulte   par   ailleurs   de   ce   nouvel   arrêt, s'agissant   de   la   garantie   auquel   le   notaire peut   être   condamné,   qu'elle   ne   peut   pas porter   sur   le   remboursement   du   prix,   qui n e   constitue   par   un   préjudice   indemni- sable,   mais   qu'elle   peut   porter   sur   les sommes   telles   que   la   taxe   foncière   ou   les charges   de   copropriété. A   retenir: L'acquéreur   d'un   bien   loué   peut obtenir   l'annulation   de   la   vente   pour erreur   si   le   bien   ne   peut   finalement   pas être   loué   pour   des   raisons   réglementaires. Contrat   d'entreprise ■ Garanties   de   paiement   en   cas   de crédit-bail (Civ.   3 e ,   3mai2018,   n°425,   FS-P+B+R+I,   cassa- tion   partielle,   pourvoi   n°17-16332) Une   entreprise   qui   avait   réalisé   des   travaux de   charpente   pour   une   société   J.,   laquelle avait   conclu   un   contrat   de   crédit-bail,   avait assigné   la   société   J.   et   ses   crédit-bailleurs   en paiement. L'arrêt   d'appel   qui   avait   notamment   rejeté la   demande   de   garantie   de   paiement contre   les   crédit-bailleurs   est   cassé: «   Vu   l'article   1799-1   du   code   civil; Attendu   que,   pour   rejeter   la   demande   de garantie   de   paiement   formée   par   l'entre- preneur   contre   les   sociétés   N.   […],   crédit bailleurs,   l'arrêt   retient   que,   le   concours financier   de   ces   sociétés   étant   constitutif d'opérations   de   crédit,   il   y   a   lieu   de   consta- ter   que   la   société   JCB   aéro   a   bien   eu   recours à   un   crédit   spécifique,   au   sens   de   l'article 1799-1   du   code   civil,   pour   le   financement de   son   projet   et   que   les   fonds   avaient   été versés   directement   par   ces   dernières   entre les   mains   de   l'entrepreneur   et   que   les   dis- positions   de   ce   texte   ne   prévoient   pas   la possibilité   d'exiger   un   tel   cautionnement sous   astreinte   pour   l'entrepreneur,   lequel n'a   au   demeurant   pas   adressé   la   mise   en demeure   prévue   à   son   troisième   alinéa pour   revendiquer   le   paiement   des   travaux exécutés; Qu'en   statuant   ainsi,   alors   que   le   crédit- bailleur,   maître   de   l'ouvrage,   tenu   de   four- nir   la   garantie   de   paiement   de   l'article 1799-1   du   code   civil,   n'avait   pas   eu   recours à   un   crédit   spécifique   pour   financer   les   tra- vaux,   la   cour   d'appel   a   violé   le   texte   susvisé; Par   ces   motifs:   casse   » Observations : En   application   de   l'article 1799-1   du   code   civil,   le   maître   de   l'ouvrage qui   conclut   un   marché   de   travaux,   au-delà d'un   certain   seuil,   est   tenu   de   fournir   une 2 2mai2018 3 JURIS hebdo immobilier ll C ONTRATD ’ ENTREPRISE ▲ JURISPRUDENCE A U S ÉNAT garantie   de   paiement   à   l'entrepreneur.   S'il recourt   à   un   crédit   spécifique   pour   le financement   des   travaux,   l'établissement de   crédit   ne   peut   verser   le   prêt   à   une   per- sonne   autre   que   l'entreprise   tant   que   cel- le-ci   n'est   pas   payée.   S'il   n'y   a   pas   de   crédit spécifique,   le   paiement   est   garanti   par   un cautionnement   solidaire   (banque,   assuran- ce…).   Pour   le   cas   du   crédit-bail,   la   Cour   de cassation   indique   que   c'est   le   crédit- bailleur   en   tant   que   maître   d'ouvrage   qui est   tenu   de   fournir   la   garantie   de   paie- ment. N'ayant   pas   eu   recours   à   un   crédit   spéci- fique   pour   financer   les   travaux,   il   était tenu   de   fournir   la   garantie   de   paiement. L'entrepreneur   pouvait   donc   faire   jouer   la garantie   à   son   égard.   ● ■ Compétence   eau   et   assainisse- ment L es   sénateurs   ont   examiné   le   17   avril   au Sénat   une   proposition   de   loi   relative   au transfert   des   compétences   eau   et   assainisse- ment   aux   communautés   de   communes.   La ministre   Jacqueline   Gourault   rappelle   que   la loi   a,   en   2015,   imposé   le   transfert   de   la   com- pétence   eau   et   assainissement   aux   intercom- munalités   à   titre   obligatoire   à   compter   de 2020.   Au   1 er octobre   2017,   20%   des   commu- nautés   de   communes   avaient   fait   le   transfert de   la   compétence   eau   et   70%   de   la   compé- tence   assainissement.   Pour   les   communau- tés   d‘agglomération,   des   proportions   sont respectivement   de   51%   et   80%. Se   fondant   sur   les   résultats   d’un   groupe   de travail   avec   des   parlementaires,   la   ministre préconise   d’admettre   une   possible   déroga- tion   à   l’obligation   de   transfert   jusqu’à   2026. La   décision   de   ne   pas   transférer   devra   être prise   avant   le   1 er juillet   2019.   Elle   concerne les   communes   de   montage   ou   des   zones rurales. Mais   François   Bonhomme,   rapporteur,   esti- me   que   la   proposition   n’est   pas   acceptable, notamment   car   elle   maintient   le   principe   de l’obligation   de   transfert,   en   reportant   sa   date limite   au   1 er janvier   2026. La   proposition   de   loi   a   été   votée   avec   notam- ment   un   article   additionnel   qui   permet   aux communes   qui   conservent   la   compétence eau   et   assainissement   de   demeurer   éligibles aux   aides   de   certains   organismes   comme   les agences   de   l’eau. (JO   Sénat   déb.   17avril   2018). Le   17mai,   une   commission   mixte   paritaire   a été   constituée. 
2 2mai2018 4 JURIS hebdo immobilier ll N OTAIRESDE F RANCE RENCONTRE “Demain   le   territoire”:   tel   est   le   thème choisi   par   les   notaires   de   France   pour   leur 114 e congrès   à   Cannes   du   27   au   30mai.   Les notaires   présentaient   en   avant-première   ce 1 6mai   leurs   20   propositions.   Emmanuel Clerget,   président   du   congrès,   souligne que   ces   propositions   visent   à   dessiner   le territoire   de   demain.   Le   congrès   accueillera des   personnalités   comme,   par   exemple, Pierre   Rabhi,   Corinne   Lepage,   Emmanuel Todd   et   la   garde   des   Sceaux,   Nicole   Bellou- bet. Le   congrès   s’intéressera   d’abord   à   l’agricul- ture.   Qui   sera   demain   propriétaire   de   la terre?   Comment   l’exploiter?   Le   congrès proposera   des   pistes   de   rénovation   des outils   comme   la   Safer.   Le   thème   de   l’énergie   abordera   celui   de   la forêt   qui   occupe   30%   du   territoire,   mais est   mal   exploitée.   D’où   des   propositions d’amélioration   des   outils   qui   visent   à   éviter le   morcellement   des   terres.   Il   abordera ensuite   le   thème   de   l’énergie   sous   le double   aspect   des   droits   de   celui   qui   met en   place   sur   son   toit   des   panneaux   photo- voltaïques   ou,   sur   son   terrain,   des éoliennes.   La   ville   sera   au   cœur   de   la   3 e commission sous   son   aspect   ville   compacte   et   son aspect   ville   étendue.   Objectif:   lutter   contre l’artificialisation   des   terres   et   redynamiser les   centres-villes. Enfin   le   congrès   abordera   le   thème   du financement   avec   la   fiscalité   de   la   transi- tion   énergétique   et   écologique. Antoine   Bouquemont,   rapporteur   général du   congrès,   présente   les   20   propositions. ■ Demain   l’agriculture 1.   Évolution   de   la   définition   de   l’activité agricole. Les   outils   du   droit   de   l’agriculture   qui remontent   à   la   deuxième   guerre   mondia- le,   ont   été   conçus   pour   faciliter   la   produc- tion   agricole.   Or   les   enjeux   d’aujourd’hui sont   différents,   ils   sont   davantage   orientés sur   l’agro-écologie.   Le   congrès   propose donc   de   changer   la   définition   de   l’activité agricole   qui   est   devenue   multifonctionnel- le.   L’article   L   311-1   du   code   rural   serait modifié   pour   tenir   compte   d’activités   com- me   le   tourisme   à   la   ferme,   ou   l’agriculture environnementale.   L’ouverture   à   l'exercice de   ces   nouvelles   activités   serait   subordon- née   à   l’inscription   sur   le   registre   des   activi- tés   agricoles.   Ce   registre,   de   création   récen- te,   a   actuellement   peu   d’utilité. 2.   Création   d’un   GFA   dédié   à   la   protection du   territoire   rural. Le   capital   social   d’un   groupement   foncier a gricole   est   actuellement   réservé   aux   per- sonnes   physiques   ou   à   certaines   personnes morales   (Safer,   SCPI,   assurances)   et   son objet   est   limité   au   portage   du   foncier   en agriculture.   Il   est   proposé   de   les   ouvrir. L'objet   social   du   GFA   serait   élargi   à   la détention   de   biens   autres   que   liés   à   la   pro- duction   agricole,   Il   pourrait   s’agir   de fermes   abandonnées   ou   de   terrains   sur   les- quels   sont   implantés   des   moyens   de   pro- duction   d’énergie   renouvelable.   L’ouvertu- re   du   capital   aux   personnes   morales   per- mettrait   d’attirer   des   investisseurs. Le   GFA   devait   remplir   trois   conditions cumulatives: -   conclure   un   bail   de   30   ans, -   insérer   dans   le   bail   des   clauses   environne- mentales, -   exclure   pour   le   bailleur   la   faculté   de   rési- lier   le   bail   pour   cause   d’urbanisme. 3.   Élargissement   des   bénéficiaires   de   la subrogation   dans   l’exercice   du   droit   de préemption   du   fermier. Pour   faciliter   le   financement   des   exploita- tions,   il   est   proposé   que   la   subrogation   ne soit   pas   limitée   au   cadre   familial   mais   à toute   personne   s’engageant   à   préserver   à long   terme   l’usage   agricole   des   terres   et de   l’environnement. 4.   Libéralisation   encadrée   de   la   cessibilité des   baux   soumis   au   statut   du   fermage. Les   entreprises   agricoles   ayant   besoin   de   se développer,   les   notaires   proposent   de   reve- nir   sur   le   principe   d’incessibilité   des   baux ruraux.   Il   s’agit   de   reconnaître   le   caractère patrimonial   du   pas-de-porte,   mais   en   enca- drant   le   montant   des   pas-de-porte   et   des loyers.   Ils   pourraient   être   limités   à   30%   de la   valeur   des   terres.   La   cession   serait   subor- donnée   à   l'agrément   du   bailleur   ou,   à défaut,   à   celui   du   tribunal   paritaire   des baux   ruraux. 5.   Transformation   des   modes   de   régulation de   l’appropriation   et   de   l’usage   des   terres agricoles. Les   notaires   proposent   de   fusionner   les Safer   et   le   contrôle   des   structures   et   ainsi de   regrouper   les   outils   de   contrôle   de   la propriété   et   de   l’exploitation. Un   organisme   unique   délivrerait   une   auto- risation   d’exploitation   agricole.   Les   critères retenus   seraient   les   suivants:   éviter   la c oncentration   des   exploitations   et   la   spé- culation   foncière,   lutter   contre   l'artificiali- sation   des   sols   et   faciliter   la   transition   éner- gétique. Cette   proposition   permettrait   de   répondre aux   difficultés   rencontrées   récemment pour   contrôler   des   importantes   cessions   de terres   à   des   investisseurs   étrangers.   Elles ont   échappé   au   contrôle   lorsqu'elles étaient   faites   par   le   biais   de   cession   de parts   de   sociétés. ■ Demain   l’énergie 1.   Simplification   du   regroupement   fores- tier. Les   notaires   proposent   de   fusionner   les   dif- férents   cas   de   droit   de   préférence   ou   de préemption   sur   les   ventes   de   forêts   et   de les   confier   à   un   organisme   unique. En   parallèle,   il   serait   créé   un   droit   de délaissement   des   petites   parcelles,   dont   la gestion   serait   également   confiée   à   cet organisme   unique.   Ce   droit   permettrait   de répondre   au   problème   de   l’abandon   des parcelles   issues   de   succession   non   réglées. Cet   organisme   serait   financé   par   les   pou- voirs   publics   et   par   les   reventes   de   parcelles issues   du   droit   de   délaissement.   Sa   gestion serait   paritaire.   L'organisme   serait   aussi chargé   de   la   gestion   des   biens   sans maîtres,   aujourd'hui   pris   en   charge   par   les communes. 2.   Création   d’un   fonds   de   garantie   pour   le démantèlement   des   éoliennes. Le   développement   des   éoliennes   est actuellement   freiné   par   l’absence   de garantie   sur   le   financement   de   leur démantèlement   ultérieur.   D’où   l’idée   de   le garantir,   ce   qui   serait   de   nature   à   rassurer tout   à   la   fois   les   riverains   et   le   bailleur   des terrains.   Le   financement   de   la   garantie serait   assuré   par   les   exploitants.   Mutualisé, il   devrait   être   réduit. 3.   Refonte   de   l’usufruit   des   bois   et   forêts. Qui,   du   nu-propriétaire   ou   de   l’usufruitier doit   payer   les   frais   de   certains   travaux? Comment   répartir   le   produit   d’une   coupe? Les   réponses   étant   incertaines,   il   est   propo- sé   de   les   préciser   dans   les   textes,   insérés 20   propositions   des   notaires   de   France   pour   dynamiser   le   territoire 
2 2mai2018 5 JURIS hebdo immobilier ll reproduction   interdite   sans   autorisation dans   le   code   forestier   (plutôt   que   dans   le code   civil)   et   d’autoriser   la   fixation   de règles   régionales. 4 .   Création   d’un   contrat   d’ordre   public d’installation   d'énergie   renouvelable   pour les   particuliers. Cette   proposition   relève   du   droit   de   la consommation   et   répond   aux   arnaques dont   sont   souvent   victimes   les   particuliers qui   veulent   installer   sur   leur   maison   des panneaux   photovoltaïques.   Les   notaires proposent   de   créer   un   contrat   d’ordre public   comportant   une   garantie   de   pro- duction   minimale   d'énergie,   une   garantie de   raccordement   au   réseau   et   une   obliga- tion   d’assurance.   Il   serait   le   cas   échéant inséré   dans   le   contrat   de   VEFA   ou   de construction   de   maison   individuelle. 5.   Mise   en   place   d’un   bail   forestier. Ce   bail   forestier   serait   un   ajustement   du bail   de   droit   commun   ou   du   bail   emphy- téotique   pour   permettre   à   un   propriétaire de   confier   la   gestion   de   sa   forêt   à   un   pro- fessionnel.   Ce   bail   d'une   durée   comprise entre   18   et   99   ans   imposerait   le   transfert au   preneur   des   obligations   de   gestion durable. Son   loyer   serait   fixé   librement   (paiement périodique   du   bailleur   lors   de   la   coupe,   en numéraire   ou   en   nature)   et   le   bailleur conserverait   le   droit   de   chasse   et   de   pro- menade. ■ Demain   la   ville 1.   Dérogation   au   statut   du   fermage   pour l’agriculture   urbaine. La   conclusion   d’un   accord   entre   un   syndi- cat   des   copropriétaires   et   l’utilisateur   de   la toiture   de   l’immeuble   pour   y   faire   de l’agriculture   urbaine   impose   actuellement de   recourir   au   bail   rural.   Cela   représente un   frein   pour   le   développement   de   cette activité.   Il   est   proposé   d’autoriser   d’y   déro- ger   pour   la   location   d’un   immeuble   en zone   urbaine. 2.   Libéralisation   du   foncier   dans   les   lotisse- ments. Les   notaires   reviennent   sur   le   problème   de la   pérennité   des   règles   contenues   dans   les cahiers   de   charges   de   lotissement.   Ils   pro- posent   de   réécrire   l’article   L   442-9   du   code de   l’urbanisme   afin   de   faciliter   la   caducité des   règles   des   lotissements   et   permettre plus   aisément   la   densification   des   grandes parcelles. 3.   Création   d’une   servitude   légale   pour l’isolation   par   l’extérieur. Constatant   que   l’isolation   thermique   par l ’extérieur   est   souvent   le   mode   le   plus   effi- cace   d’isolation   mais   qu’elle   est   freinée   par le   nécessaire   respect   du   droit   de   propriété du   voisin,   les   notaires   préconisent   d’insti- tuer   une   servitude   légale   permettant   l’iso- lation   par   l'extérieur.   Ils   considèrent   que cette   atteinte   au   droit   de   propriété,   qui serait   assortie   d’une   indemnisation,   est proportionnée   au   but   poursuivi. 4.   Amélioration   de   la   prévention   des   recours contre   les   autorisations   d’urbanisme. Le   projet   de   loi   Elan   comporte   des   mesures visant   à   lutter   contre   les   recours   abusifs.   Il est   ainsi   prévu   de   réduire   à   10   mois   la durée   de   la   procédure.   Mais   la   réalisation de   cet   objectif   risque   de   se   heurter   à   deux difficultés:   en   cas   de   demande   d’aide   juri- dictionnelle   et   en   cas   de   désaccord   entre l’assureur   et   l’assuré   sur   les   frais   de   la   pro- cédure.   Ces   situations   suspendent   le recours.   Les   notaires   demandent   que   le bénéficiaire   de   l’autorisation   en   soit   infor- mé   (réécriture   de   l’article   R   600-1   du   code de   l’urbanisme). 5.   Reconnaissance   d’un   urbanisme   tridi- mensionnel Déplorant   que   la   France   soit   actuellement incapable   de   gérer   un   urbanisme   à   trois dimensions,   alors   que   le   cadastre   en   3D existe   déjà   dans   certains   pays   du   Nord,   les notaires   proposent   la   création   d’un cadastre   en   3D   et   une   incitation   pour   les collectivités   à   la   mise   en   place   d’un   urba- nisme   en   3D. ■ Demain   le   financement 1.   Clarification   et   aménagement   de   la   fis- calité   des   pas-de-porte   en   agriculture. La   patrimonialisation   du   pas-de-porte   en agriculture   a   été   reconnue   mais   sa   fiscalité reste   incertaine.   L’administration   fiscale taxe   généralement   la   somme   comme   un supplément   de   loyer,   lors   de   son   encaisse- ment,   à   titre   de   revenu   foncier,   mais   elle considère   parfois   qu'il   s'agit   d'une   indem- nité   compensant   la   dépréciation   du   bien loué.   Lorsqu'il   s'agit   d'un   supplément   de loyer,   il   est   proposé   d’étaler   son   imposition sur   la   durée   du   bail. Il   est   aussi   proposé   de   définir   les   conditions de   définition   d'un   cas   particulier   de   dépré- ciation,   justifiant   la   non-imposition:   sous conditions   (bail   de   30   ans,   comportant   des clauses   environnementales   et   interdisant au   bailleur   de   résilier   le   bail   pour   cause d’urbanisme),   la   cession   ne   serait   pas t axable. 2.   Instauration   d’un   crédit   d’impôt   pour   la rénovation   énergétique   lors   de   l’acquisi- tion   d’un   logement. Il   s’agit   d’inciter   à   la   rénovation   énergé- tique   d’un   logement   lors   de   son   acquisi- tion.   Un   crédit   d’impôt   de   60%   du   coût des   travaux   serait   institué   si   les   travaux   de rénovation   globale   sont   faits   dans   un   délai de   2   ans   suivant   l’acquisition. 3.   Création   d’une   réserve   pour   investisse- ment   et   aléas   en   agriculture. Les   deux   mécanismes   actuels   permettant aux   agriculteurs   de   constituer   des   réserves (déduction   pour   investissement   et   déduc- tion   pour   aléas)   sont   ponctuels   et   difficiles à   appliquer.   Les   notaires   proposent   donc de   les   supprimer   et   de   les   remplacer   par   la constitution   d’une   réserve   bénéficiant d’une   imposition   forfaitaire   à   prix   réduit. 4.   Promotion   de   l’obligation   réelle   envi- ronnementale   (ORE)   par   un   régime   fiscal de   faveur. Instituée   par   acte   notarié   pour   favoriser   la biodiversité,   cette   ORE   est   trop   méconnue. Pour   la   rendre   plus   attractive,   les   notaires proposent   que   la   contrepartie   qui   est accordée   en   échange   de   la   création   de l’ORE   soit   défiscalisée. 5.   Alignement   de   l’exonération   des   baux ruraux   à   long   terme   sur   celle   du   pacte Dutreil   et   mise   en   place   d’une   fiscalité   inci- tative   pour   le   portage. Le   régime   fiscal   du   couple   bail   à   long   ter- me   et   GFA   est   concurrencé   par   le   régime Dutreil   qui   donne   droit   à   une   exonération à   hauteur   de   75%,   sans   limitation   de montant.   En   revanche,   le   régime   du   bail   à long   terme   avec   GFA   ne   bénéficie   d’exoné- ration   de   75%   que   sous   un   plafond   (au- delà   l’exonération   est   limitée   à   50%).   Il   est   proposé   d’aligner   les   deux   régimes. Par   ailleurs,   les   notaires   proposent   une exonération   de   droits   de   mutation   à   titre gratuit   pour   les   personnes   qui   s'engagent dans   un   portage   foncier   vertueux   (bail   de 30   ans,   avec   clauses   environnementales   et sans   faculté   de   résiliation   du   bailleur   pour cause   d’urbanisme). ● N OTAIRESDE F RANCE RENCONTRE 
2 2mai2018 6 JURIS hebdo immobilier ll R ÉPONSESMINISTÉRIELLES Références (J.O.   Questions) Nom   du parlementaire Thème Ministre   concerné Réponse Observations 1 er mai   2018 AN n°888 Annie   Vidal La   REM,   Seine- Maritime CSG   sur   les   revenus fonciers Économie La   loi   de   financement   de   la   sécurité   sociale   pour   2018   n'a   pas   fait   évoluer   les règles   d'application   du   taux   réduit   de   CSG.   Il   n'apparaît   pas   opportun   de créer   de   nouvelles   mesures   dérogatoires   en   faveur   de   bénéficiaires   de revenus   locatifs .   Cela   porterait   atteinte   au   principe   d'égalité   de   traitement et   de   neutralité   des   prélèvements   sociaux   entre   les   différentes   catégories   de revenu   du   capital. 1 er mai   2018 AN n°3748 Jean-Luc   Reizer, Les   Républicains, Haut-Rhin Divergence   entre   le taux   voté   et   le   taux   fig- urant   sur   l'avis   d'imposi- tion   de   taxe   foncière Écologie Les   taux   de   taxe   foncière   sont   votés   chaque   année   par les   communes,   les   EPCI   et   les   départements.   La   fixa- tion   des   taux   doit   respecter   des   règles   de   liaison   entre les   taux   des   autres   impôts   locaux.   Des   cas   de   fusion   ou de   scission   de   communes   peuvent   donner   lieu   à   des harmonisations   de   taux   dans   la   limite   de   12   ans. Sur   le   cas   précis,   la   réponse invite   à   un   contact   direct avec   la   direction   départe- mentale   des   finances publiques   pour   obtenir une   réponse. 1 er mai   2018 AN n°3918 Romain   Grau, La   REM,   Pyrénées- Orientales Vacance   commerciale Économie Pour   remédier   à   la   vacance   commerciale,   le   Gouvernement   a   lancé   le   plan "Action   cœur   de   ville"   qui   vise   à   conforter   l'attractivité   des   villes   moyennes. 222   villes   sont   sélectionnées. Une   étude   va   être   menée par   la   direction générale   des   entreprises   pour   observer   la   vacance   commerciale   dans   la   durée. 1 er mai   2018 AN n°5841 Julien   Aubert, Les   Républicains, Vaucluse Contrôle   des   certificats d'économie   d'énergie (CEE) Écologie En   2015,   le   mode   de   délivrance   des   CEE   a   été   modifié   en   standardisant   les documents   de   demande   et   en   instituant   un   contrôle   a   posteriori.   Les   con- trôles   sont   pour   moitié   non   conformes   mais   ils   recouvrent   un   large   panel   de situations   et   ils   sont   ciblés   sur   celles   les   plus   susceptibles   d'être   non   con- formes.   Un   contrôle   systématique est   mis   en   œuvre   pour   les   isolations   de réseaux   d'eau   chaude.   Pour   l'isolation   des   combles,   les   signataires   d'une charte   s'engagent   à   faire   contrôler   5   à   10%   des   chantiers réalisés   pour   des ménages   en   situation   de   précarité   énergétique. 1 e r mai   2018 AN n°5894 Alain   Perea, La   REM,   Aude Exonération   de   TFPB pour   les   terrains   Natura 2000 Écologie Les   signataires   de   contrats   Natura   2000   peuvent bénéficier   d'exonération   de   taxe   foncière   sur   les propriétés   non   bâties.   L'exonération   est   compen- sée   pour   les   communes   à   hauteur   de   22,39%   par l’État.   Les   réflexions   sur   cette   compensation   se poursuivent   pour   trouver   un   équilibre   entre   l'inci- tation   au   développement   de   ces   contrats   et   la préservation   des   budgets   des   petites   communes. Le   député   déplore   que la   compensation accordée   par   l’État   aux communes   fasse   partie des   variables   d'ajuste- ment   des   aides   de   l’État aux   communes. 3mai2018 Sénat n°3399 Christine   Herzog, NI,   Moselle Successions   vacantes . Service   des   domaines Action   et   comptes publics La   succession   est   réputée   vacante   si   personne   ne   se présente   pour   réclamer   la   succession   ou   lorsque   les héritiers   ont   renoncé   à   la   succession   ou   n'ont   pas opté   de   matière   expresse   ou   tacite.   La   curatelle   est confiée   à   l'autorité   administrative   charge   du domaine   par   ordonnance   du   président   du   TGI.   Le service   des   domaines peut   contester   la   décision pour   cause   d'irrégularité   formelle   mais   il   ne   peut pas   refuser   d'être   curateur   de   la   succession . Texte   de   référence:   art. 809   et   suivants   du   code civil. 3mai2018 Sénat n°3456 Franck Menonville, RDSE,   Meuse Vente   de   logements construits   par   l' armée américaine   soumis   à   la copropriété Cohésion   des   territoires Une   réflexion   pour   réformer   le   régime   de   la copropriété   est   en   cours.   Elle   concerne   notam- ment   la   situation   des   groupes   d'habitation   con- struits   après   la   seconde   guerre   mondiale   sur   une seule   parcelle   et   relevant   de   la   loi   de   1965 . Leur   situation   pourra   être   examinée. Le   sénateur   souligne   que ces   maisons   relèvent   de   la copropriété   mais   n'ont   pas de   syndics;   il   est   impossible de   fournir   les   documents exigés   pour   la   vente   (art.   L 721-2   et   3   du   CCH). 10mai   2018 Sénat n°3398 Christine   Herzog, NI,   Moselle Fonctionnement   de Télérecours Justice Si   les   caractéristiques   de   certains   mémoires   ou   pièces   font   obstacle   à   leur transmission   par   voie   électronique,   ils   sont   accompagnés   de   copies   en   nom- bre   égal   à   celui   des   autres   parties,   augmenté   de   deux   (art.   R   414-3   du   CJA). Le   caractère   volumineux   d'un   rapport   d'expertise   peut   justifier   une   trans- mission   par   support   matériel .   L'inventaire   des   pièces   transmis   par   voie   élec- tronique   doit   en   faire   mention. 10mai   2018 Sénat n°2653 Pascal   Allizard, Les   Républicains, Calvados Risques   des   compteurs Linky Écologie Une   étude   de   l'ANFR   et   de   l'INERIS   sur   le   compteur   Linky   montre   une   exposi- tion   spécifique   liée   à   l'usage   du   courant   porteur   en   ligne   très   faible.   Les ondes   sont   inférieures   aux   plafonds   des   normes   sanitaires,   analogues   à   celles d'un   téléviseur.   Quant   aux   incendies   liés   aux   compteurs   électriques,   ils   sont indépendants   de   la   nature   du   compteur. 10mai   2018 Sénat n°1471 Françoise   Férat, UC,   Marne Eaux   pluviales Écologie Les   collectivités   peuvent   fixer   des   prescriptions   pour   limiter   les   rejets   d'eaux pluviales   issues   du   domaine   privé   dans   le   réseau   public   (art.   L   1331-1   du   code de   la   santé   publique).   Elles   peuvent   le   faire   au   titre   de   la   compétence   assai- nissement,   de   la   compétence   urbanisme   ou   de   la   compétence   gestion   des milieux   aquatiques   et   prévention   des   inondations.   Un   rapport   sur   la   maîtrise des   eaux   pluviales ,   prévu   par   la   loi   du   30décembre   2017,   doit   être   prochai- nement   remis   par   le   Gouvernement. ▲ ▲ 
2 2mai2018 7 JURIS hebdo immobilier ll N OMINATIONS A GENDA Cabinets   ministériels ➠ Action   et   comptes   publics :   Charlotte Locquet est   nommée   chef   adjointe   de cabinet   de   Gérald   Darmanin. (Arrêté   du   7mai2018,   J.O.   du   12mai,   n°95). Administration   centrale ✓ DHUP :   François   Adam est   nommé   direc- teur   de   l'habitat,   de   l'urbanisme   et   des paysages   à   la   direction   générale   de   l'amé- nagement,   du   logement   et   de   la   nature; en   remplacement   de   Laurent   Girometti . (Décret   du   9mai2018,   J.O.   du   10mai,   n°52). ✓ Affaires   civiles :   Marie-Charlotte   Dalle , magistrate,   est   nommée   sous-directrice   du droit   civil   à   la   direction   des   affaires   civiles et   du   sceau. (Arrêté   du   7mai2018,   J.O.   du   10mai,   n°82) ✓ Epamarne   et   Epafrance :   Laurent   Giro- metti est   nommé   directeur   général   de l'Établissement   public   d'aménagement   de Marne-la-Vallée   et   de   l’EPA   du   secteur   IV de   Marne-la-Vallée. (Arrêté   du   9mai2018,   J.O.   du   10mai,   n°84). Préfets Sont   nommés   préfets:   Bertrand   Gaume (Vaucluse),   Frédéric   Veau   (Corrèze),   Philip- pe   Chopin   (Pyrénées-Orientales),   Magali Debatte   (Creuse)   et   Philippe   Gustin (région   Guadeloupe)   (Décrets   du 9mai2018,   J.O.   du   10mai,   n°41   à47). Organismes   publics ✓ Cerema :   Pascal   Berteaud ,   ingénieur général   des   ponts,   des   eaux   et   des   forêts, fichiers   en   vue   de   fiabiliser   les   informations relatives   aux   locaux   des   bailleurs   sociaux   et améliorer   l'assiette   de   la   taxe   d'habitation, J.O.   du   3mai,   n°77). ■ Dispense   d'autorisation   d'urba- nisme   pour   les   services   de   rensei- gnements Pour   des   raisons   de   sûreté,   un   décret   du 9mai   adapte   certaines   dispositions   d'urba- nisme   pour   les   constructions   réalisées   sur   le domaine   public   de   l’État   pour   répondre   à certains   besoins   du   ministère   des   armées. Il   dispense   de   permis   de   construire,   de   per- mis   d'aménager   ou   de   démolir   certains projets   de   constructions   pour   les   orga- nismes   mentionnés   à   l'art.   R   811-1   du   code de   la   sécurité   intérieure,   comme   les   ser- vices   de   renseignements   ou   de   lutte   contre le   terrorisme.   Il   complète   à   cet   effet   l'ar- ticle   R   421-8   du   code   de   l'urbanisme. (Décret   n°2018-346   du   9mai2018,   J.O.   du 12mai,   n°12). ■ Fixation   du   prix   de   cession   des terrains   situés   dans   la   zone   des   50 pas   géométriques   à   Mayotte Les   services   de   l’État   peuvent   admettre   un prix   de   cession   avec   décote   pour   les   ter- rains   situés   dans   la   zone   des   50   pas   géo- métriques   et   inclus   dans   une   zone   classée. Ce   décret   augmente   le   plafond   de   la   déco- te   pour   le   porter   à   95%. La   décote   est   fixée   ainsi   à   partir   de   la valeur   vénale   du   terrain   nu: -   15% pour   une   occupation   continue supérieure   à   10   ans,   majorée   de   15%   par tranche   supplémentaire   de   10   ans. -   45% pour   un   revenu   du   ménage   infé- rieur   au   SMIC   à   Mayotte. -   20% pour   un   couple   marié   avec   2 enfants,   +   5%   par   personne   supplémentai- re   à   charge. Les   décotes   sont   cumulables mais   ne   peu- vent   excéder   95%   de   la   valeur   du   terrain nu. (Décret   n°2018-334   du   3mai2018   modifiant le   décret   n°2009-1105   du   9septembre   2009 pris   pour   l'application   de   l'article   L.   5331-6-3 du   code   général   de   la   propriété   des   per- sonnes   publiques   portant   des   dispositions applicables   à   Mayotte,   J.O.   du   5mai,   n°17). ✦ 3   juillet   2018 (Paris,   Maison de   la   Chimie).   Les   10 e assises   de la   valorisation   immobilière o rganisées   par   l’IFEI   auront pour   thème:   “ Algorithmes   et intelligence   artificielle.   Révo- lution   pour   l’expertise? ” Programme:   www.ifei.org AU   FIL   DU   J.O. Pour   vous   abonner   à   Jurishebdo, avec   20%   de   réduction pour   un   premier abonnement, visitez   notre   site   internet jurishebdo.fr ABONNEMENT «PRIVILEGE» 20% de   réduction   sur   l’abonnement JURIS hebdo immobilier est   nommé   directeur   général   du   Centre d'études   et   d'expertise   sur   les   risques,   l'en- vironnement,   la   mobilité   et   l'aménage- ment. ( Décret   du   27avril   2018,   J.O.   du   2mai2018, n°27). ✓ CNAC :   Sont   nommés   membres   de   la Commission   nationale   d'aménagement commercial:   Michel   Fuzeau (inspection générale   des   finances),   Gilles   Bouvelot (directeur   général   de   l'EPF   d'Ile-de-France), Noël   Diricq   (Cour   des   comptes),   Benoît Jimnez (conseiller   régional   de   la   région   Ile- de-France),   Marie-Christine   Cavecchi   (pré- sidente   du   conseil   du   département   du   Val- d'Oise)   et   Anne   Blanc (députée). (Décret   du   3mai2018,   J.O.   du   5mai,   n°25). Au   fil   du   J.O. ■ Tarifs   des   greffiers   des   tribunaux de   commerce Certains   tarifs   sont   modifiés.   Exemples d'émoluments: -   Visa,   cote   et   paraphe   des   livres:   2,35 € -   Ordonnance   d'injonction   de   payer:   10,56 € -   Actes   relatifs   au   référé.   Enrôlement: 17,60 € . (Arrêté   du   26   avril   2018   fixant   les   tarifs   régle- mentés   des   greffiers   des   tribunaux   de   com- merce,   J.O.   du   12mai,   n°18). ■ Monuments   historiques La   liste   des   immeubles   protégés   au   titre des   monuments   historiques   en   2017   a   été publiée   au   J.O.   du   3mai   (n°14). ■ Délibération   de   la   CNIL   sur   la gestion   des   locaux   des   bailleurs sociaux   pour   la   taxe   d'habitation Un   traitement   automatisé   d'informations est   prévu   à   partir   des   données   des bailleurs   sociaux   pour   fiabiliser   les   locaux des   bailleurs   et   améliorer   l'assiette   de   la taxe   d'habitation. La   transmission   des   fichiers   s'effectue   par la   plateforme   Escale   de   la   DGFiP.   Ce   traite- ment   vise   à   remplacer   le   rapprochement manuel   des   fichiers. Le   traitement   est   validé   par   la   CNIL   mais   sa délibération   invite   le   ministère   à   revoir   le mode   de   délivrance   du   mot   de   passe   déli- vré   aux   personnes   représentant   les bailleurs   sociaux.   Celles-ci   n'ont   pas   la   pos- sibilité   de   modifier   le   mot   de   passe. (Délibération   n°2018-044   du   8février   2018 autorisant   le   ministère   de   l'économie   et   des finances   à   mettre   en   œuvre   un   traitement automatisé   de   données   à   caractère   person- nel   ayant   pour   finalité   l'interconnexion   de 
2 2mai2018 8 JURIS hebdo immobilier ll JURIShebdo 168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   Téléphone:   0146457769   contact@jurishebdo.fr ■ site   internet:   jurishebdo.fr ■ Directeur   de   la   rédaction:   Bertrand   Desjuzeur   ■ Mél:   bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr   ■   JURIShebdo   est   une   publication   de   la   Société   de   Presse   du   Breil   (SPB),   SARL   de   presse   au   capital   de   10000euros   constituée   en   août2002 pour   99   ans.   Siège   social:   168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   ■   RCS   Nanterre   443034624000   17 ■   APE   5813Z   ■   Actionnaires:   Bertrand   Desjuzeur,   Roseline   Maisonnier   ■   Numéro   de commission   paritaire:   CPPAP   n°0219   I   80129 ■   Dépôt   légal:   à   parution   ■ Prix   de   vente   au   numéro:   17   € TTC   (16,65 € HT)   ■   Abonnement   pour   1   an   (41   nos   +   5   nos   spéciaux):   779   € TTC   (753,19   € HT)   ■   Directeur   de   la   publication:   Bertrand   Desjuzeur ■   Impression:   par   nos   soins   ■ Gestion   des   abonnements:   logiciels   Libre   office   -   Xoops R ÉGLEMENTATION -   E NBREF ■ Télérecours   citoyens   est   créé   par le   Conseil   d’État Ce   téléservice   permet   à   des   personnes   non représentées   par   un   avocat   d'introduire   des r equêtes,   d'échanger   des   mémoires   avec   les juridictions   et   de   consulter   leur   dossier   par voie   électronique. Son   adresse   est   la   suivante   : https://www.citoyens.telerecours.fr. Il   a   fait   l’objet   de   trois   arrêtés   du   2mai2018 et   d’un   avis   de   la   CNIL. La   CNIL   observe   que   Télérecours   doit   être déployé   d'abord   par   les   TA   de   Cergy   et   de Melun   et   la   section   du   contentieux   du Conseil   d’État   puis   généralisé   en novembre2018   à   toutes   les   juridictions administratives. La   CNIL   observe   que   le   traitement   vise   à faciliter   l'accès   des   personnes   non   représen- tées   par   un   avocat   aux   juridictions   adminis- tratives   et   l'échange   des   documents.   L'utili- sation   du   service   est   facultative   mais   la   CNIL demande   à   l'administration   que   ce   caractè- re   soit   clairement   indiqué   aux   internautes. (Arrêtés   du   2mai2018   relatif   aux   caractéris- tiques   techniques   du   téléservice   mentionné   à l'article   R.   414-6   du   code   de   justice   administra- tive,   J.O.   du   6mai   n°   5   à   7   et   délibération   de   la CNIL,   n°2018-136   du   19avril   2018,   J.O.   du 6mai,   n°32). ■ Lettre   recommandée   électronique Texte   d'application   de   la   loi   pour   une   Répu- blique   numérique   du   7octobre   2016   (art. 93-1),   un   décret   du   9mai   vise   à   assurer   une équivalence   entre   l'envoi   d'une   LR   électro- nique   avec   une   LR.   Les   textes   sont   insérés dans   le   code   des   postes   et   des   communica- tions   électroniques   (art.   R   53-1   et   suivants).   Il fixe   les   exigences   de vérification   de   l'identi- té   de   l'expéditeur   et   du   destinataire. Le   prestataire   de   la   LRE   délivre   à   l'expédi- teur   une   preuve   du   dépôt   électronique de l'envoi   et   la   conserve   pendant   au   moins   un an.   Il   informe   le   destinataire   qu'une   LRE   lui a   été   adressée   et   qu'il   peut,   dans   un   délai de   15   jours   à   compter   du   lendemain   de   l'en- voi   de   cette   information,   accepter   ou   non   sa réception. -   En   cas   d'acceptation ,   le   prestataire   procède à   la   transmission   et   conserve   la   preuve   de   la réception   pendant   au   moins   un   an. -   En   cas   de   refus ,   ou   de   non-réclamation,   le prestataire   met   à   disposition   de   l'expéditeur une   preuve   de   refus   ou   de   non-réclamation. Le   texte   entre   en   vigueur   le   1 er janvier   2019 et   abroge   le   décret   du   2février   2011. (Décret   n°2018-347   du   9mai2018   relatif   à   la lettre   recommandée   électronique,   J.O.   du 12mai,   n°16). ■ Quel   bilan   pour   la   carte   d'identi- té   professionnelle   dans   le   BTP? Le   dispositif   est   opérationnel   depuis   le 22mars2017.   Fin   mars2018,   100000   entre- prises   avaient   un   compte   actif   dont   5000 entreprises   étrangères   détachant   des   tra- vailleurs   en   France.   Les   commandes   de   car- te   CIP   BTP   s'élèvent   à   1230000   dont   62000 pour   les   travailleurs   détachés   (en   majorité Portugal,   Belgique   et   Espagne).   Des   pre- miers   contrôles   sur   place   ont   été   effectués. Le   dispositif   est   efficace   pour   s'assurer   de   la conformité   des   emplois   notamment   de l'emploi   de   travailleur   détachés   dans   le BTP.   (Réponse   du   ministère   du   travail   à Guillaume   Peltier,   J.O.   AN   Q.   1 er mai   2018, n°2442). R ÉPONSE ❘◗ CMS   Francis   Lefebvre   Avocats ( Pierre Popesco et   Benjamin   Bill )   a   conseillé Amundi   Immobilier   lors   de   la   cession d’un   portefeuille   immobilier   paneuropéen de   7   immeubles   d’une   valeur   de   330mil- lions   d’euros.   L’acquéreur,   Ares   Manage- ment,   était   conseillé   par   Kirkland   &   Ellis. ❘◗ Le   cabinet   Ashurst   LLP   France   ( Guillau- me   Aubatier )   a   conseillé   Wework   pour   la prise   à   bail   de   deux   nouvelles   implanta- tions   à   Paris   (8 e et   15 e ). ❘◗ Parmi   les   5   avocats   promus   “of   coun- sel”   du   cabinet   Herbert   Smith   Freehills , à   noter   le   nom   d’ Isabelle   Augais ,   du département   immobilier. Acteurs ❑ Déclaration   d’IFI La   direction   générale   des   finances publiques   a   reporté   au   15juin   la   date   limi- te   de   dépôt   des   déclarations   d’impôt   sur   la fortune   immobilière. (Communiqué   du   16mai2018). ❑ Loi   ELAN Le   ministre   de   la   cohésion   sociale,   Jacques Mézard,   a   présenté   le   projet   de   loi   ELAN   à la   commission   des   affaires   économiques   le 15mai. ❑ Les   architectes   se   mobilisent contre   la   loi   ELAN Différents   syndicats   d’architectes   (Uneap, SFA,   Unsfa,   DPA   et   Synamome)   se   sont regroupés   pour   dénoncer,   dans   le   projet Elan,   la   sortie   de   la   loi   MOP   pour   la construction   de   logements   et   d’équipe- ments   publics   par   les   bailleurs   sociaux   et leurs   filiales   et   par   les   opérateurs   de   ZAC. Ils   critiquent   par   exemple   le   fait   que   le projet   de   loi   incite   les   bailleurs   sociaux   à créer   des   filiales   de   droit   privé   non   sou- mises   à   la   règle   de   la   commande   publique et   de   la   loi   MOP   (art.   28)   ou   qu’il   permet la   prorogation   des   marchés   de   conception réalisation   (art.   20).   Les   architectes   esti- ment   que   le   projet   ne   va   pas   permettre   de construire   mieux   et   moins   cher,   mais   que sa   seule   logique   est   la   logique   financière de   la   promotion   immobilière   privée. (Communiqué   du   15mai2018). ❑ Des   “livrets   citoyens” Le   ministère   de   la   cohésion   sociale   lance une   “consultation   citoyenne”   sur   le   thème de   la   ville   et   du   territoire   de   demain.   L’ob- jectif   est   de   rédiger   des   “livrets   citoyens” qui   guideront   les   politiques   publiques. Clôture   le   17juillet   2018. www.contributions-villesterritoires.gouv.fr. ❑ Crédit   immobilier   en   Europe Une   étude   du   Crédit   foncier   sur   le   crédit immobilier   en   Europe   confirme   que   les pays   du   Nord   sont   les   plus   endettés:   ils représentent   33%   des   encours   de   crédits d’Europe   alors   qu’ils   rassemblent   18%   de la   population. La   France   est   au   8 e rang   des   encours   par ménage   propriétaire   avec   une   moyenne de   51691euros.   La   moyenne   européenne se   situe   à   41557euros.   Les   encours   de   cré- dit   immobilier   ont   progressé   de   +4%   en un   an   (en   2017).   La   hausse   est   plus   forte   en France   (+6%),   les   encours   y   atteignant 984milliards   fin   2017. (Communiqué   du   15mai2018). ❑ Baisse   des   ventes   de   logements neufs La   FPI   a   indiqué   que   les   ventes   de   loge- ments   neufs   au   1 er trimestre   2018   étaient en   repli   de   -10,2%   par   rapport   au   1er   tri- mestre   2017.   Le   repli   est   particulièrement accentué   pour   les   ventes   en   bloc   (-19,3%) en   raison   d’une   baisse   conjoncturelle   et   de la   réorganisation   du   secteur   HLM. Les   ventes   au   détail   reculent   de   -9,4%, tant   pour   les   investisseurs   (-7,4%)   que pour   les   accédants   (-11,4%). Quant   aux   mises   en   vente,   elles   diminuent de   -14%   et   tout   particulièrement   dans   les zones   tendues   (-56%   à   Lyon,   -50%   en   Ile- de-France   et   dans   les   Alpes). (Communiqué   du   17   mai   2018). 
    
– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Résiliation pour défaut de paiement, compensation, solidarité
Baux commerciaux : Interruption de la procédure de résiliation du bail en cas de redressement judiciaire du locataire
Vente : Vice du consentement portant sur la faculté de louer le bien acquis
Contrat d’entreprise : Garanties de paiement en cas de crédit-bail
– 4 – Au Parlement –
Au Sénat : Compétence eau et assainissement. Une proposition de loi votée par les sénateurs
– 4-5 – Notaires de France –
20 propositions des notaires de France pour dynamiser le territoire
Présentation des propositions avant le 114e congrès des notaires à Cannes du 27 au 30 mai
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Actualité –
Création de Télérecours citoyens / Lettre recommandée électronique
Les architectes se mobilisent contre la loi Elan
Baisse des ventes de logements neufs
Le Crédit immobilier en Europe
