dimanche 1 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 725 du 4 juin 2018

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 725 du 4 juin 2018
Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Subventions de l’ANAH : Retrait justifié pour irrégularités commises par le bénéficiaire
Urbanisme : Modalités de la régularisation partielle
Permis de construire sur un lot compris dans une ZAC. Mention de la surface maximale autorisée ?
Indépendance des législations / Permis modificatif
Fiscalité : Portée de la rubrique “actualité” du portail internet de la DGFIP
– 3 – Initiatives –
Lutte contre les marchands de sommeil / Mutabilité des bâtiments
– 4 – Analyse –
Rémy Nerrière (Immo-formation) : “Code de déontologie des professionnels de l’immobilier : la loi Elan m’a tué!”.
– 5 – Étude –
Prévention des expulsions. Une étude de l’Adil de Paris
– 4-5 – Au Parlement –
La loi sur l’agriculture à l’Assemblée /Prélèvement à la source
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
– 8 – Rencontre –
Alexandre Teitgen (LB2S) Le marché secondaire du Censi-Bouvard explose

jugé>Des irrégularités de factures peuvent justi-fier le retrait d’une subvention de l’Anah.(CE, 25mai 2018, p.2).>Le Conseil d’État a rendu un arrêt le23mai2018 sur la régularisation partielled’un permis de construire (p.3).répondu>La remise d’un bien immobilier au titredu versement de dividendesn’est pastaxable aux droits de mutation, mais consti-tue une distribution imposable à l’impôt surle revenu (rép. du ministre de l’économie àRomain Grau, p.6).précisé>Un décret du 25mai 2018 précise les obli-gations déclaratives des contribuables soumisà l’impôt sur la fortune immobilière (p.7).étudié>L’Adil de Paris a publié une étude sur laprévention des expulsions(p.5).proposé>La Fondation de la Société de la Tour Eif-fel propose une bourse de recherchesur lethème de la mutabilité des bâtiments (p.3).>L’EPF d’Ile-de-France a mis en place unsite internet pour lutter contre les mar-chands de sommeil (p.3).chiffré>47milliards d’euros: c’est le montant de lacapitalisation des SCPI de rendement (p.5).nommé>Jean-Denis Combrexelleest nommé prési-dent de la section du contentieux duConseil d’État (p.7).classé>Le parc naturel de l’Aubrac est classé pardécret (p.7).Inquiétudes et stratégieLa loi sur l’agriculture, votée fin mai par l’Assemblée, aurait puêtre l’occasion de l’adoption de mesures sur le foncier. Ainsiquelques députés ont-ils tenté leur chance et déposé des amen-dements pour lutter contre l’accaparement des terres agricoles.Mais le ministre a opposé un avis défavorable à toutes les mesuresconcernant le foncier, et renvoyé aux débats de la loi Elan.On sait que les investisseurs sont sensibles à la dimension fiscale.Un avantage fiscal est un argument qui séduit les épargnants, par-fois au-delà de ce que devrait suggérer l’intérêt intrinsèque du pla-cement. Mais les meilleurs produits défiscalisant ont une durée devie limitée et l’arrivée du terme de la détention obligatoire pro-voque légitimement chez l’investisseur une question cruciale: faut-il vendre ou conserver? Les équipes de LB2S (groupe Consultim) ontmis au point des simulations pour conseiller l’investisseur qui aacquis depuis plus de 9 ans un bien sous le régime Censi-Bouvard.L’afflux d’investisseurs après 2009 commence à provoquer cetteannée un retour de biens sur le marché secondaire et LB2S estimeque le mouvement va s’accélérer.Côté acquéreur, l’avantage fiscal ayant été fortement réduit, lesinvestisseurs peuvent aussi s’interroger sur l’opportunité de l’achatd’un bien plus ancien, sur le marché secondaire. La rentabilité peutêtre plus forte. Mais il faut aussi analyser la situation locative. Pouravoir plus de facilité de revente, certains propriétaires peuvent êtretentés de ne pas renouveler le bail commercial qui les lie à l’exploi-tant. Or, si ceux qui font ce choix sont nombreux, l’exploitant loca-taire pourrait aussi décider de renoncer à l’exploitation, par craintede devoir gérer la coexistence avec des locations individuelles. Lesincidences de ce marché, tant juridiques que fiscales, nécessitentdonc une sérieuse analyse avant d’opter pour la décision la plusjudicieuse (p. 8).Les avancées ou reculs de la législation ne sont pas propres au sec-teur fiscal. Le contrôle des agents immobiliers via le CNTGI en est unexemple. La loi Alur avait renforcé les contrôles mais sans que leprocessus réglementaire parvienne à son terme. La loi Elan devraitsans doute revenir sur certaines exigences, ce dont Rémy Nerrières’étonne (lire p.4) à propos de la portée du code de déontologiedes professionnels de l’immobilier. Inquiétude également pourl’ARC qui espère obtenir un plus grand contrôle des syndics sur lerespect de l’obligation d’un compte bancaire séparé.Quant à la CGL, elle porte un regard très sombre sur la manièred’envisager le logement par les porteurs de la loi Elan. D’inquié-tudes en analyse, il incombe à chacun de tirer le moins meilleur par-ti du cadre législatif imposé par les pouvoirs publics. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7254 JUIN 2018ISSN1622-141918EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Subventions de l’ANAH: Retrait justifié pour irrégularités commisespar le bénéficiaireUrbanisme: Modalités de la régularisation partiellePermis de construire sur un lot compris dans une ZAC. Mention de lasurface maximale autorisée?Indépendance des législations / Permis modificatifFiscalité: Portée de la rubrique “actualité” du portail internet de laDGFIP- 3 -Initiatives-Lutte contre les marchands de sommeil / Mutabilité des bâtiments- 4 -Analyse-Rémy Nerrière (Immo-formation): “Code de déontologie des profession-nels de l’immobilier: la loi Elan m’a tué!”.- 5 -Étude-Prévention des expulsions. Une étude de l’Adil de Paris- 4-5 -Au Parlement-La loi sur l’agriculture à l’Assemblée /Prélèvement à la source- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-- 8 -Rencontre-Alexandre Teitgen (LB2S) Le marché secondaire du Censi-Bouvard exploseSOMMAIREEDITORIAL
4juin20182JURIShebdoimmobilierllANAH- URBANISMESubventions de l'ANAH Retrait justifié pour irrégularitéscommises par le bénéficiaire(CE, 5eet 6echambres réunies, 25mai 2018,n°412502, SCI Marphi)Une SCI avait perçu une somme de56321euros à titre d'acompte sur une sub-vention de 97105euros de l'ANAH, pourréhabiliter deux logements à Lyon. Or lacommunauté urbaine de Lyon (délégatairede l'ANAH) en demandait le rembourse-ment. Le Conseil d’État confirme le bien-fondé du retrait de la subvention qui avaitété confirmé par la cour administratived'appel:« Considérant […] qu’en jugeant que lagrande majorité des justificatifsadresséspar la SCI Marphi à l’ANAH pour justifier dela réalisation des travaux et de leur confor-mité avec les caractéristiques du projet auvu duquel la subvention avait été octroyéeprésentaient des anomalies de nature àmettre en doute leur authenticité, leurobjet, l’identité du prestataire ou le mon-tant facturé, la cour n’a pas dénaturé lespièces du dossier; qu’en estimant que desirrégularités portant sur une partie seule-ment des factures produites pouvaient, euégard à leur nombre, leur nature et leurimportance, priver l’ANAH de la possibilitéde vérifier le coût des travaux et leurconformité aux caractéristiques du projetfaisant l’objet de la subventionet justifier leretrait de celle-ci dans sa totalité, la cour n’apas commis d’erreur de droit; qu’en esti-mant qu’au regard de l’importance et de lagravité des anomalies relevées dans les jus-tificatifs produits par la SCI Marphi, l’ANAHavait pu procéder à un retrait total de lasubvention, la cour a souverainementapprécié les faits de l’espèce, sans les déna-turer ».L'arrêt approuve aussi l'arrêt d'appeld'avoir jugé que la SCI n'était pas en mesu-re de justifier que l'une des entreprises nedisposait pas de l'attestation d'assurancerequise par la loi, sans motif, et que la gra-vité des anomalies relevées sur les factureset le fait que de nombreuses entreprisesintervenues sur le chantier avaient été misesen liquidation peu après, n'avait pas permisà l'ANAH de s'assurer du respect de l'obli-gation pour les entreprises de se soumettreaux règles de garantie légale.Observations:Cet arrêt fournit l'exempled'un retrait de subvention de l'ANAH justi-fié par des irrégularités commises par lebénéficiaire de la subvention. Elles étaientcaractérisées par les anomalies de facturesfaisant douter de leur authenticité et l'ab-sence de fourniture d'attestation d'assu-rance de certaines entreprises. La multitu-de des irrégularités justifiait le retrait totalde la subvention. Les obligations du béné-ficiaire de la subvention figurent au règle-ment général de l'Agence, pris sur le fon-dement de l'article R 321-18 du CCH.A retenir:Des irrégularités de facturespeuvent justifier le retrait d'une subven-tion de l'ANAH.UrbanismeModalités de la régularisationpartielle(CE, 1eet 4echambres réunies, 23mai2018,n°405937, ville de Paris)Le TA de Paris avait annulé un permis deconstruire deux bâtiments accordé à l'OPHParis Habitat, sur recours d'un syndicat decopropriétaires voisin. L'OPH avait alorsengagé un pourvoi en cassation.1. Le Conseil d’État annule la décision encommençant par rejeter l'argument tiré dela fin de non-recevoir liée au défaut de noti-fication du recours:« L'article R. 600-1 du code de l’urbanismen’impose pas à l’auteur de la décision liti-gieuse ou au bénéficiaire de l’autorisation,lorsqu’ils se pourvoient en cassation à l’en-contre d’un jugement ou d’un arrêt annu-lant, au moins partiellement, un documentd’urbanisme ou une décision valant autori-sation d'occupation ou d'utilisation du sol,l’obligation de notifier le pourvoi dirigécontre un tel jugement ou arrêt. »2. Le juge a l’obligation de se prononcer surtous les moyenssusceptibles de fonder l'an-nulation de la décision (art. L 600-4-1). LeConseil d’État en précise les modalitéslorsque le juge s'est prononcé, pour annulerla décision, sur plusieurs motifs:- Si un motif est erroné (sauf s'il est sur-abondant), le juge de cassation doit annu-ler la décision.- Mais si un moyen suffit à annuler la déci-sion; le juge de cassation rejette le pourvoi,après avoir censuré les motifs erronés.En l'espèce, le juge avait annulé la décisionpour deux motifs.- Une question de violation des règles deprospect. Le juge avait considéré que l'obli-gation de respecter une distance de 3mètresentre deux façades comportant des baies neconstituant pas l'éclairement premier de piè-ce principale n’était pas respectée. Or la faça-de en question de l'immeuble concerné necomportait pas de baie.- Le permis concernait un établissementrecevant du public. L'article L 425-3 du codede l'urbanisme prévoit que, dans ce cas, lepermis tient lieu de l'autorisation de l'articleL 111-8 du CCH, si l'autorité compétence,qui peut imposer des prescriptions relativesà l'exploitant des bâtiments (art. L 123-2 duCCH) a donné son accord. Mais le permisdoit mentionner ces prescriptions. Si l'amé-nagement intérieur n'est pas connu lors dudépôt de la demande de permis, celui-cidoit indiquer qu'une autorisation complé-mentaire au titre de l'article L 111-8 devraêtre demandée.Or en l'espèce, le permis litigieux « ne com-portait pas, pour l’aménagement du localcommercial prévu au rez-de-chaussée del’un des deux bâtiments, la mention exigéepar l’article L. 425-3 du code de l’urbanis-me ».3. Sur la faculté de régularisation par un PCmodificatifCette faculté est prévue par l'article L 600-5du code de l'urbanisme. Le Conseil d’Étatmentionne deux conditions à la mise enœuvre, par le juge, de cette faculté de régu-larisation: il faut que :- les travaux autorisés par le permis initial nesoient pas achevés ;- les modifications apportées au projet ini-tial, pour remédier à l'illégalité, ne puissentêtre regardées « par leur nature ou leurampleur, comme remettant en cause saconception générale ».Le juge avait refusé de faire application del'article L 600-5 au motif que la régularisa-tion supposant de modifier la conceptionde la façade, cela remettait en cause l'en-semble du projet de construction.Or selon le Conseil d’État, cette irrégulariténe faisait pas par elle-même obstacle à larégularisation. Le Conseil d’État annule lejugement et le renvoie au TA de Paris.Observations:Cet arrêt apporter plusieursprécisions sur le contentieux de l'urbanisme.Retenons trois points.1. Notification en cas de pourvoi en cassation.L'article R 600-1 impose à l'auteur du recourscontre un permis de construire de notifier lerecours à l'auteur de la décision. Cette obli-gation s'impose également lors de la phasede recours en cassation (CE, 8mars 2010,n°322888).Mais la question se posait ici de savoir si lebénéficiairede l'autorisation, engageant unpourvoi, devait à son tour notifier le recours.La réponse est négative.2. Obligation du juge de se prononcer surtous les moyensJURISPRUDENCE
Le Conseil d’État en précise les modalités: ildoit annuler la décision si le juge s'est fondésur un motif erroné mais si un motif suffit àannuler le permis, il rejette le pourvoi aprèsavoir censuré le motif erroné. Cela signifiequ'il confirme la décision d'annulation maisqu'il rectifie l'interprétation de la règle dedroit. Dans le même sens: CE, 7août 2008,(n°288966).3. Régularisation partiellePour les règles générales de la faculté derégularisation de l'article L 600-5, voir CE,4octobre 2013, (n°358401): - faculté de régularisation pour les élémentsdu projet ayant une vocation fonctionnelleautonome, lorsque les éléments auraient pufaire l'objet d'autorisations distinctes - ou illégalité affectant une partie identi-fiable du projet mais pouvant être régulari-sée, même si la partie illégale n'est pas divi-sible du reste du projet.Permis de construire sur un lotcompris dans une ZAC. Mentionde la surface maximale autorisée?(CE, 1eet 4echambres réunies, 23mai2018,n°406010, Sté Le Parc des Moulins)Une société avait obtenu un permis deconstruire un ensemble commercial situédans une ZAC. Le permis avait été contestéet annulé en appel. L'arrêt est annulé par leConseil d’État pour un motif lié à l'obliga-tion de mentionner la surface de construc-tion autorisée.Le Conseil d’État se réfère aux articles L 311-3 et R 431-23 du code de l'urbanisme et endéduit que le cahier des charges de la ces-sion du terrain détermine le nombre de m2de SHON dont la construction est autoriséesur la parcelle et que lorsque la ZAC a étécréée dans une zone couverte par une car-te communale, la commune « ne peut, enprincipe, légalement délivrer un tel permissur une parcelle ainsi cédée dans cette zoneen l’absence d’une telle détermination. Ellene peut, de même, légalement délivrer lepermis si la surface hors œuvre nette duprojet excède celle dont la construction aété autorisée par le cahier des charges decession du terrain ».Mais l'arrêt ajoute que : « ces dispositions n’im-pliquent pas, en revanche, qu’un tel cahier descharges précise le nombre de mètres carrés desurface hors œuvre nette dont la constructionserait autorisée sur chacun des lotsqui com-posent la parcelle cédée ».En conséquence, le permis dont le terraind'assiette qui comportait 2 lots de 17954m2sur les 162936m2de la parcelle ne pouvaitêtre contesté au motif que le cahier descharges de cession de la parcelle ne com-portait pas la surface autorisée pour chacundes lots. L'arrêt d'appel est donc annulé.Observations:Cet arrêt précise donc laportée de l'obligation de mentionner lasurface de construction autorisée dans lecahier des charges de la cession du terrainsitué dans la ZAC. Il faut mentionner lasurface autorisée pour la parcelle. Mais sila cession ne porte que sur certains des lotsde la parcelle, il n'est pas obligatoire dementionner la surface autorisée pourchaque lot.Pour un autre exemple validant la cessionalors que le terrain n'avait pas fait l'objetde cahier des charges, dans une communedotée de PLU, voir CE, 15octobre2014,(n°349775).Indépendance des législations.Permis modificatif(CE, 2eet 7echambres réunies, 7mars2018,n°404079)Le Conseil d’État a statué sur un recoursengagé contre un permis de construirevalant autorisation d’exploitation commer-ciale. L’arrêt a statué sur plusieurs points.- Permis modificatifLe Conseil d’État indique que si le permisinitial a été suivi d’un permis modificatif quirégularise des motifs d’illégalité du permismis, « les irrégularités ainsi régularisées nepeuvent plus être utilement invoquées àl’appui d’un recours pour excès de pouvoirdirigé contre le permis initial ». En l’espèce,le PC modificatif régularisait l’illégalité dupermis initial résultant de la méconnaissan-ce de la destination d’un emplacementréservé en vue du stationnement. Or le PLUmodifié avait régularisé l’illégalité initiale. Iln’était donc plus possible de contester cemotif contre le permis initial. - Indépendance des législationsCet arrêt indique aussi que les dispositionsdu code de commerce et du code de l’urba-nisme relèvent de législations indépen-dantes et que les moyens tirés de la mécon-naissance du code de commerce ne peu-vent être invoqués à l’appui d’une requêtecontre un permis relevant de l’art. 425-4 ducode de l’urbanisme, en tant qu‘il vautautorisation de construire”. 4juin20183JURIShebdoimmobilierllURBANISMEJURISPRUDENCE“Actualité” du portail internet de la DGFIPLes actualités qui sont mises en ligne sur le site internet de la direction générale desfinances publiques ont pour seul objet d’informer les contribuables de nouvellesinformations du site internet, mais elles ne comportent en elles-mêmes aucune dispo-sition impérative à caractère général. De ce fait, elles ne peuvent pas faire l’objetd’un recours pour excès de pouvoir.(CE, 26avril 2018, 8eet 3echambres, n°417809).Lutte contre les marchands desommeilL’EPF d’Ile-de-France vient de lancer un siteinternet pour lutter contre les marchandsde sommeil: www.luttercontrelesmar-chandsdesommeil.fr. Son objectif est derelayer les initiatives locales et les proposi-tions des élus locaux pour mieux luttercontre ces délinquants. À ce titre, l’EPFd’Ile-de-France expérimente le rachat depavillons pouvant faire l’objet d’une divi-sion sauvage. Une opération est à Aulnay-sous-Bois, l’autre à Clichy-sous-Bois-Mont-fermeil. (Communiqué du 29mai2018).Mutabilité des bâtimentsLa Fondation de la Société de la Tour Eiffellance un appel à candidatures pour susci-ter une réflexion sur le thème de la muta-bilité et la réversibilité des bâtiments.Convaincue que cette question est une for-midable opportunité de développement,elle crée donc une bourse de recherchedotée de 20000.Les candidats (moins de 35 ans) ont jus-qu’au 30juin pour présenter leur candida-ture à l’adresse bourse@fondationsociete-toureiffel.org. Le candidat retenu aura unan pour présenter les résultats de ses tra-vaux. (Communiqué du 31mai2018). Financement de l’ANRULe ministre de la cohésion sociale a faitpart de son approbation des mesuresadoptées le 25mai par le conseil d’admi-nistration de l’ANRU. Elles permettent unmeilleur financement des travaux :- Les démolitions de logements sociauxpourront être subventionnées à hauteurde 80% (au lieu de 70%), voire jusqu’à100% pour les projets à soutenabilitéfinancière critique et le forfait relogementest porté de 3000 à 4500. - La reconstruction de logements sociauxen zone tendue bénéficie d’un finance-ment majoré (forfaits de subvention et deprêts augmentés de 20%).- En copropriété dégradée, le taux de sub-vention pour la transformation en loge-ment social ou la démolition est porté de50 à 80%.Par ailleurs, il est prévu d‘autoriser le lan-cement des travaux sans attendre la signa-ture de la convention de prêt.(Communiqué du 25mai 2018).INITIATIVES
4juin20184JURIShebdoimmobilierllFin du code de déontologie:coup de tonnerre sur une desdispositions phares de la loiAlur!Le projet de loi Elan, en débat en séancepublique à l’Assemblée depuis le 30mai,propose de supprimer purement et simple-ment le rôle disciplinaire du Conseil Natio-nal de la Transaction et de la GestionImmobilière (lire notre article sur ce sujet)(1). Ce rôle disciplinaire, qui était alloué lorsde la publication de la loi Alur à une com-mission de contrôle, n’est repris par aucuneinstance. Trop cher à mettre en place selonl’étude d’impact du projet de loi Elan. Les45 000 titulaires de cartes professionnellesn’auront pas à débourser les 50 annuelsenvisagés par la loi Égalité et Citoyenneté.Les intermédiaires de l'immobilier (agentimmobilier, administrateur, syndic) n’au-ront pas leur « conseil disciplinaire », aucontraire des autres professions réglemen-tées (notaire, avocat, médecin, expert-comptable…). Ils ne risquerontdonc plus aucune sanction (blâ-me, avertissement, interdictiond’exercer…) de la part du CNTGIou d’une autre structure pourméconnaissances des règles déon-tologiques.Pas d’obligation sanssanction…Les sanctions étant supprimées, le code dedéontologie devient-il sans objet? En effet,plus aucune instance administrative nepeut en invoquer sa méconnaissance. LaCour de cassation aurait pu s’en saisir ou yfaire référence éventuellement lors de lamise en cause de la responsabilité d’unintermédiaire (agent…). Mais, suivant salogique, le projet de loi Elan supprime éga-lement du rôle du CNTGI l’édiction desrègles déontologiques. Le décret du28août 2015 qui a mis en place ce code dedéontologie sur avis du CNTGI en vertu del’article 13-1 de la loi Hoguet va « de facto» être inefficace et sera abrogé, sûrementpar le décret d’application envisagé par leprojet de loi Elan.Le paradoxe, c’est qu’en attendant cettesuppression officielle, les agents immobi-liers, administrateurs et syndics devront seformer obligatoirementpendant deux heures surce code de déontologie envertu de leur obligation deformation continue (enespérant que le décretn°2016-173 du 18février2016 relatif à cette obliga-tion de formation soit éga-lement modifié en ce sens).Lire notre article sur la formation obliga-toire loi Alur. (1).Des organismes représentatifsde la profession bien discrets…Les organismes représentatifs des profes-sionnels de l’immobilier (FNAIM, UNIS…)passent sous silence cette disposition duprojet de loi Elan, mais leur lobbying a étéencore plus loin : le projet de la loi Elanconfirme qu'ils seront majoritaires au seindu CNTGI (sans en préciser leur nombre), àcôté des représentants des associations deconsommateurs, minoritaires, en suppri-mant la présence d’un magistrat etla présence des anciens membres dela profession (ayant cessé leur activi- depuis deux ans). En matière desanctions disciplinaires, le CNTGIdevait statuer en formation restrein-te avec une égalité des voix entre lestrois membres de la professionimmobilière et les trois autresmembres (un magistrat, un représen-tant des associations de consomma-teurs et une personnalité qualifiée dans ledomaine de l'immobilier choisie par l’État).Utile lorsque l’on sait que le CNTGI doitnotamment décider de la compétence(diplôme…) que doivent avoir les salariésou agents commerciaux habilités (décretd’application de la loi Alur toujours enattente). Mais il est vrai que les conseils del’ordre des professions réglementées préci-tées ne sont composés que de leurs pairs.Ainsi une grande avancée de la loi ALUR,qui avait pourtant été appelé de tous sesvœux par la FNAIM il y a quelques années,risque de disparaître : la profession desintermédiaires de l’immobilier ne sera pas «encadrée » par une structure de type «conseil supérieur » ; aucune règle déontolo-gique ne s’appliquera à l’avenir entre cesprofessionnels. A moins d’une réaction desdéputés lors des débats parlementaires…R.N. Rémy Nerrière s’interroge sur les motivations qui ont présidé à la suppressiondu code de déontologie par le projet de loi Elan et sur les raisons du reculface à ce progrès de la loi Alur.ANALYSEL’analyse de Rémy Nerrière (Immo-formation.fr)Code de déontologie des professionnels de l’immobilier:la loi Elan m’a tué !Une grandeavancée dela loi Alurrisque dedisparaîtreRémy Nerrière(1)A lire sur Immo-formation.frAUPARLEMENTLoi sur l’agricultureLors des débats sur le projet de loi relatif àl’agriculture, les députés ont examiné le28mai un amendement du ministre(n°2256) autorisant l’administration à proté-ger les riverains de l’utilisation de produitsphytopharmaceutiques. Christian Jacobsouligne le risque que cette mesure peutprovoquer: la disparition de l’agriculturepériurbaine. Véronique Louwagie indiqueque cela peut réduire fortement la surfaceagricole utile, de 4millions d’hectares.Devant l’abondance des oppositions, leministre Stéphane Travert a retiré son amen-dement.(JO Débats AN, 28mai, 1eséance).Le 29mai, André Chassaigne a obtenu levote d’un amendement (n°1751) modifiantle droit de préemption des propriétaires surles parcelles boisées contiguës pour per-mettre aux agriculteurs d’en bénéficier si letaux de boisement de la commune dépasse60%.Mathilde Panot a soutenu un amendementvisant à lutter contre l’artificialisation desterres en précisant les règles générales d’uti-lisation des sols par les collectivités territo-riales, leur imposant d’atteindre l’objectif de« zéro artificialisation nette » en 2025. Sonamendement (n°1993) a été repoussé, maisStéphane Travert l’a invitée à le redéposerdans le cadre de la loi Elan.Dominique Potier évoque la nécessité delutter contre l’accaparement de terres et ilréclame des mesures d’urgence. (n°2456) eninstaurant une dérogation aux règles dulibre commerce. Le Gouvernement émet unavis défavorable. L’amendement est appuyépar Philippe Vigier qui rappelle l’achat de1000 hectares dans l’Indre par des investis-seurs chinois. Même avis de Jean-PaulDufreigne: 900ha acquis dans l’Allier. Maisl’amendement a été repoussé.Véronique Louwagie a également proposédes mesures sur les SAFER, mais le ministres’y est opposé, renvoyant les questions surle foncier à une mission d’information encours. L’amendement n°557 a été rejeté.(JO AN déb. 29mai, 2e séance)L’ensemble du projet de loi a été voté le30mai.Prélèvement à la sourceVéronique Louwagie interroge le Gouverne-ment sur les inconvénients de la mise enreproduction interdite sans autorisation
AUPARLEMENT4juin20185JURIShebdoimmobilierllETUDESBRÈVESEncadrement des loyers: remo-delage habile mais insuffisantselon la FNAIMLe président de la FNAIM, Jean-Marc Tor-rolion, reconnaît que le projet du Gouver-nement, dans la loi Elan remodèle habile-ment l’encadrement des loyers puisqu’ilrépond aux critiques qui avaient donnélieu à l’annulation par la justice adminis-trative des arrêtés concernant Paris et Lil-le: désormais les communes pourront déci-der de limiter l’application géographiquede l’encadrement. De plus, le régime,expérimental, devra faire la preuve de sonefficacité avant d’être pérennisé.Mais ses défauts intrinsèques persistent:pour la FNAIM l’encadrement demeureune contrainte et une privation de priva-tion de liberté. La FNAIM déplore le climatde défiance instauré par la créationd’amendes à l’encontre des bailleurs quine respecteraient pas l’encadrement.(Communiqué du 31mai 2018). Comptes bancaires des syndicatsde copropriétaires. L’ARC réagitL’ARC alerte sur les insuffisances de fonc-tionnement des règles applicables auxcomptes bancaires des syndicats de copro- 47milliards d’euros: c’est lemontant de la capitalisation desSCPI de rendement au 31mars2018, selon meilleurescpi.com.Au 1ertrimestre 2018, les SCPI ontcollecté 1,2milliard d’euros(Communiqué du 31 mai 2018)ChiffresLes ADIL de Paris et du Val-de-Marne viennent de publier une étude sur la préventiondes expulsions. Le document commence par présenter une analyse précise du parc locatiftant public que privé. Exemples. Paris est le territoire du Grand Paris qui compte la plusforte proportion de locataires du parc privé (71% des locataires) tandis qu’à l’opposé, leterritoire Paris terres d‘envol regroupe la plus forte majorité de locataires du parc social(64%). Parmi les locataires du parc privé, 51% des logements sont occupés par une seu-le personne et 26% par 2 personnes. Le loyer moyen à Paris est de 22,8 au 1erjanvier2017 dans le parc privé.L’étude décrit ensuite la procédure contentieuse.En 2016, il y a eu 24162 décisions d’expulsion dans la métropole du grand Paris. Par rap-port au nombre de résidences principales locatives, cela représente en moyenne un tauxde 13,6 pour 1000. Le taux est le plus élevé dans le territoire Grand Orly Seine Bièvre(24,3 ‰) et Est ensemble (22,7 ‰), il est le plus faible dans Vallée Sud Grand Paris (8,5 ‰)et dans Paris (8,6 ‰).La Seine-Saint-Denis est le département le nombre de décisions de justice prononçantl’expulsion est le plus élevé: 6516 décisions (19% de l’Ile-de-France).Avec 35032 décisions d’expulsion, l’Ile-de-France rassemble 27% des décisions pronon-cées au niveau national, soit 14 pour 1000 résidences principales locatives, contre un tauxde 10,6 en France.Les décisions sont le plus souvent prononcées pour impayés de loyer ou défaut d’assuran-ce (96% des cas en France). Les autres motifs n’occupent donc qu’une place marginale:3% des cas pour validation de congé et 1% pour inexécution d’autres obligations dulocataire. Les questions de validation de congé sont un peu plus fréquentes en Ile-de-France (4%) et dans la MGP (5%).En moyenne, la procédure s’étale sur une durée de 4,8 mois (2016 en France). Elle esttoutefois plus rapide en référé (4,2 mois) qu’au fond (5,3 mois).La majorité des locataires (57%) ne se rendent pas à l’audience, dans la métropole duGrand Paris. En majorité, les décisions d’expulsion suite à un impayé sont des décisionsfermes (51,3%), dans la MGP (les autres étant des décisions conditionnelles), alors que cetaux est de 61 % en France.L’étude rappelle par ailleurs les actions de prévention assurées par le réseau des ADIL.Une permanence téléphonique dédiée est assurée à Paris (0142795039), et un numérogratuit est proposé dans le val de Marne (0800 19 16 19).(Étude publiée le 29mai2018).priétaires. Si la loi impose le compte ban-caire séparé, l’ARC observe que lesbanques refusent de communiquer auconseil syndical les informations bancairesau motif que seul le syndic est le représen-tant légal du syndicat. L’ARC a donc sug-géré que la loi Elan modifie la loi de 1965pour autoriser le président du conseil syn-dical à être habilité à recevoir de labanque les informations concernant lacopropriété.L’ARC déplore que la commission n’ait pascru bon retenir cette proposition et fournitdes exemples de dysfonctionnements com-me la facturation par la banque de la four-niture d’une attestation ou la mention quele titulaire du compte est le syndic.(Communiqué du 31mai 2018). Le logement soumis aux lois dumarché selon la CGLAutre réaction critique à l’encontre de laloi Elan, la CGL dénonce “la mise à mortdu modèle du logement social”. Elle pré-conise au contraire le retour de l’État et laœuvre du prélèvement à la source: perte depouvoir d’achat, complexité pour les entre-prises… et invite le Gouvernement à l’aban-donner. En réponse, Olivier Dussoptconteste que la réforme provoque une bais-se du pouvoir d’achat. Il ajoute que 40000agents de la Direction générale des financespubliques ont été formés pour répondreaux contribuables.(JO AN Débats, 29mai 1eséance).République ou apartheid?Le sénateur Fabien Gay, dans une questiontout en nuances, demande au ministre s’ilentend “faire République” ou “aggraverl’apartheid territorial”? Jacques Mézardconteste que le Gouvernement ait enterré leplan Borloo. S’agissant de l’ANRU, leministre reconnaît “qu’elle ne fonctionnepas très bien” mais qu’il allait “mettre del’ordre”.Marie-Noëlle Lienemann déplore que lePrésident de la République ne veuille pasécouter ni voir la réalité en face. Elle enappelle à l’ouverture d’une nouvelle étapede la politique de la ville.(JO Sénat déb. 24mai2018).Prévention des expulsions. Une étude de l’ADIL de Pariscréation d'un service public du logementqui piloterait le logement social.La CGL critique également la création d’unbail mobilité, qu’elle juge inutile, elle consi-dère que l’encadrement des loyers, s’il n’estpas efficace pour faire baisser les loyers, aau moins le mérite de les maintenir et elleaurait préféré son application à 28 agglo-mérations.En résumé, Michel Fréchet, président de laCGL, déplore que le projet de loi Elan met-te à mal le logement social, précarise leslocataires et fasse du logement un bien deconsommation comme les autres, soumisaux pressions du marché.(Communiqué du 31 mai 2018)
4juin20186JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations15mai2018ANn°2053Yves Blein,LaREM,RhôneTransformation delocaux d'activité enlogementsEconomieLe taux réduit d'IS à 19% en cas de cession d'un local de bureaux, commerceou industrie, si le cessionnaire s'engage à le transformer en logements a étéprorogé jusqu'à fin 2020 par la loi de finances pour 2018. La prorogation aété étendue, à partir de 2018, aux cessions de terrains à bâtir si le cession-naire s'engage à construire des logements dans les 4 ans et aux cessions auprofit d'une société civile de construction-vente, tout en recentrant le dis-positif de l’art. 210 F du CGI sur les zones A et A bis.15mai2018ANn°2671Virginie Duby-Muller,Les Républicains,Haute-Savoie,Revenus fonciers desindépendantsEconomieLe professionnel qui sépare son activité de ladétention de l'immeuble dans lequel il l'exerceperçoit des revenus fonciers imposables. Mais ilpeut aussi déduire de ses recettes imposables lesloyers versés au bailleur, même s'il s'agit d'un con-tribuable unique. Mais la création de l'impositionforfaitaire unique de 30% n'a pas vocation à s'ap-pliquer aux revenus fonciers et la réforme de l'ISFn'alourdit pas la charge fiscale des propriétaires.Selon la députée, la haussede la CSG sur les revenusfonciers et la réforme del'ISF va inciter des bailleursà vendre.15mai2018ANn°3508Romain Grau,La REMPyrénées-Orien-talesPaiements de dividen-des par remise d'im-meuble. Doits de muta-tion?EconomieLa décision de distribution de dividendes est un acte unilatéral et non uncontrat. La remise d'un bien immobilier pour le versement de dividendes neconstitue pas une transmission de bien immobilier à titre onéreux et n'estpas taxable aux droits de mutation. Mais il s'agit d'une distribution impos-able à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus de capitauxmobiliers (art. 109 du CGI).15mai2018ANn°6364Philippe Vigier,UDI,Eure-et-LoirContribution TV. Cham-bres d'hôtesEconomieLa contribution à l'audiovisuel public, pour les professionnels est due pourchaque point de réception. Pour les hôtels de tourisme dont l'activité n'ex-cède pas 9 mois, la contribution est minorée de 25%. Pour placer lesexploitants de chambres d'hôtesdans la même situation, il est admis de leurappliquer la minoration, s'ils justifient d'une période d'activité n'excédantpas 9 mois. (réponse nouvelle).15mai2018ANn°5556Barbara Pompili,La REM,SommeFacturation des autori-sations d'urbanismeIntérieurCréer une participation du pétitionnaire ne peut être envisagé que par la loi.Une commune ne peut pas confier l'instruction d'une autorisation d'urban-isme à un prestataire privé (art. R 423-15 du code de l'urbanisme). Il estsouhaitable que les pétitionnaires n'aient pas à contribuer financièrementàce dispositif.22mai2018ANn°5381Eric Straumann,Les Républicains,Haut-RhinTravaux et revenusfonciers, prélèvement àla sourceEconomieLa loi cherche à éviter de dissuader les bailleurs de faire des travaux en 2018et de les concentrer sur 2019. La déductibilité des travaux au titre de 2019sera égale à la moitié des charges des années 2018 et 2019. Mais pour les sit-uations subies le contribuable ne peut pas choisir la date des travaux, ladéductibilité intégrale des travaux payés en 2019 est maintenue pour lestravaux d'urgence ou décidés d'office par le syndic et les travaux effectuéssur un immeuble acquis en 2019 ou un immeuble classé ou inscrit en 2019 autitre des monuments historiques.22mai2018ANn°5911Patrice Verchère,Les Républicains,RhôneLoi Pinel. Achat d'unterrainConditions d'applicationEconomieLorsque le contribuable fait construire un logement, la date de réalisation del'investissement s'entend de celle du dépôt de la demande de permis de con-struire. Le fait générateur de la réduction d'impôt est l'année d'achèvementdu logement, qui doit intervenir dans les 30 mois du permis de construire. Ladate d'acquisition du terrain est donc sans incidencesur le bénéfice de laréduction d'impôt, pour un logement que le contribuable fait construire.22mai2018ANn°6113Martial Saddier,Les Républicains,Haute-SavoieAbattement sur les ces-sions de terrains à bâtirEconomieLe Gouvernement n'entend pas modifier le centrage du dispositif d'abatte-ment sur les cessions de terrains à bâtir, sur les zones tendues (A et A bis).L'abattement de 70% ou 85% s'applique jusqu'à fin 2020.22mai2018ANn°2843Emilie Bonnivard,Les Républicains,SavoieImpayés de loyersJusticeLe bailleur peut demander une caution solidaireou souscrire une assurance loyers impayés. Si lelocataire a produit des faux papiers, le bailleurpeut porter plainte. Le procureur de laRépublique appréciera les suites à donner.La députée évoquait lecas d'un bailleur ayantperdu deux ans de loyer,l'assureur ayant refusé sagarantie: le locataire avaitproduit des faux papiers.22mai2018ANn°2002Véronique Riot-ton,La REM,Haute-SavoieRénovation des bâti-ments tertiairesÉcologieUn des 4 axes de rénovation du parc porte sur le tertiaire. Le plan du Gouver-nement vise à rénover en 5 ans 25% du parc immobilier de l’État. 1,8 milliardd'euros de travaux sera engagé. La Caisse des dépôts mobilisera 3 milliardspour rénover les bâtiments des collectivités territoriales. Le décret du 9 mai2017 a été annulépar le Conseil d'Etat mais le Gouvernement veut lui donnerunebase légale solide. Le projet de loi Elan fixe deux nouvelles étapes deréduction des consommations: -40% en 2030 et -50% en 2040. Il ne sera pasprévu d'obligations de moyens (études énergétiques…) mais il sera demandélatransmission de donnéesattestant la mise en œuvre du dispositif.
4juin20187JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsOutre-mer: Matthieu Burattiquitte sesfonctions de conseiller chargé du budget,de l'investissement public, du logement,du développement territorial et des infra-structures maritimes. (Arrêté du24mai2018, J.O. du 26mai, 118).MagistratureConseil d’Etat: Jean-Denis Combrexelleest nommé président de la section ducontentieux du Conseil d'Etat. (Décret du23mai2018, J.O. du 24 mai, 60).Cour de cassation: Sont nommésconseillers à la Cour de cassation: Marie-Christine Petit-Daubigney, Étienne Bech,Renée-Michèle Ott, Édith Sanchez-Sudre,Catherine Somme, François Jessel et LiseLeroy-Gissinger.Sont nommées conseillères référendaires:Florence Marguerite et Julie Thomas-Davost.(Décret du 24mai2018, J.O. du 27mai, n°20et24).Tribunal administratif: Laurent Martinest nommé président du tribunal adminis-tratif de la Guyane.(Décret du 24mai2018, J.O. du 27mai,n°26).Organismes publicsCAE: Stefanie Stantcheva, Claire Lelargeet Thierry Mayersont nommés membresdu Conseil d'analyse économique, en rai-son de leurs compétences dans le domainede l'analyse économique. (Arrêté du 22 mai2018, J.O. du 24 mai, 47).CGLLS: François Adam, directeur de l'ha-bitat, de l'urbanisme et des paysages, estnommé administrateur, représentant duministre du logement.(Arrêté du 24mai2018, J.O. du 27mai,n°31).ANCOLS: Stanislas de La Rivière (Trésor)est nommé membre du comité des étudesde l'ANCOLS, représentant du ministre desfinances.(Arrêté du 17mai2018, J.O. du 26mai,n°104).Au fil du J.O.Logement socialSont abrogés:- L'arrêté du 16novembre 2015 portantapprobation d'un avenant à la conventionrelative au dispositif de mutualisationfinancière entre les organismes d'HLM;- L'arrêté du 14septembre 2016 (mêmeobjet)(Arrêté du 14février 2018 portant abroga-tion de divers arrêtés pris sur le fondementde l'article L. 411-8-1 du CCH, J.O du 27,n°12). Parc naturel d’AubracLe parc naturel régional de l'Aubrac(région Occitanie) est classé par décret du23mai2018.(J.O. du 24mai2018, n°6).Impôt sur la fortune immobilièreUn décret du 25mai 2018 précise les obli-gations déclaratives des contribuables sou-mis à l'impôt sur la fortune immobilière.- Le contribuable doit indiquer (art. 313BQter de l'annexe III du CGI) les informationssuivantes (lire encadré).- Le texte fixe aussi les obligations incom-bant aux sociétés.La société dont le contribuable détient desparts communique (par l'intermédiaire dela société de gestion pour le cas des orga-nismes de placement collectif), sur deman-de du redevable (art. 313BQ quater):- raison sociale, numéro d'identité et siègesocial et le cas échéant raison sociale etadresse de la société de gestion- valeur des parts ou actions- fraction de cette valeur représentative debiens ou droits immobiliers détenus direc-tement ou indirectement.Pour ce faire, les sociétés concernéesobtiennent des sociétés dont elles détien-nent des parts, communication de la frac-tion de la valeur des parts de biens oudroits immobiliers.De même, pour les contrats d'assurance,les organismes d'assurance obtiennent lesinformations sur les type et numéro decontrats rachetables, leur valeur de rachatet la fraction de cette valeur représentati-ve des actifs imposables.Le décret ne fixe pas de délai pour la com-munication des informations mais indiquequ'elles doivent être communiquées aucontribuable "dans des délais compatiblesavec la déclaration par le redevable desinformations requises".Les informations sont par ailleurs trans-mises à la direction des finances publiques,sur sa demande.(Décret n°2018-391 du 25mai 2018 relatifaux obligations déclaratives incombant auxredevables et aux sociétés ou organismesdans le cadre de l'impôt sur la fortune immo-bilière, J.O. du 26mai, n°29).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi725UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.Informations que doit fournirle contribuable- Membre du foyer fiscal et situation defamille- Actifs exonérés- Biens immobiliers imposables- Parts ou actions représentatives de biensimposables- Valeur de rachat des contrats d'assuranceet contrats de capitalisation- Dettes déductibles- Plafonnement de l'impôt- Impôts étrangers du type IFI, imputablessur l'IFI- Montants versés ouvrant droit à créditd'impôt.
4juin20188JURIShebdoimmobilierllLB2S“On est à la veille d’une explosion du mar-ché secondaire” analyse Alexandre Teit-gen, directeur de LB2S. En effet, de nom-breux logements dans les résidences detourisme ont été vendus à parti de 2009sous le régime de la loi Censi-Bouvard. Lemarché a fortement progressé: de l’ordrede 8000 ventes en 2008 mais 30000 en2010.Or les investisseurs doivent conserver leurplacement pendant 9 ans pour respecterles exigences requises par la loi. Dès 2018,les premiers investisseurs se trouvent doncplacés devant ce choix: revendre leur bienou le conserver.Pour répondre à ce marché, Cerenicimo(groupe Consultim) a décidé de créer unesociété spécialisée dans le traitement dumarché secondaire de ces placementsdéfiscalisés.LB2S propose donc en tant que plateformeimmobilière de valoriser le bien à l’occa-sion notamment de la déclaration d’IFI,d’une donation ou d’une vente ou simple-ment de donner un avis de valeur.Créée en 2012, sous le nom de CerenicioAsset et devenue LB2S, l’entreprise avaitréalisé 63 ventes l’année de son lancementet en a concrétisé 716 en 2017.Alexandre Teitgen estime que le marchédevrait encore se développer et il anticipeune croissance de plus de 50 % d’ici 2019.Faut il vendre ?Face à l’alternative, vendre le bien après 9ans ou le conserver, la question surgitimmédiatement: l’investisseur ne court-ilpas le risque d’une moins-value, surtoutdans un contexte les ventes vont semultiplier?C’est précisément l’objet de l’analyse deLB2S. Alexandre Teitgen indique qu’enmoyenne, sur les 287 dernières transac-tions réalisées, le prix de vente est enmoyenne inférieur de -1,7% au prixd’achat initial.Quels atouts les acquéreurs peuvent-ilstrouver à se positionner sur le marchésecondaire? Réponse: l’enveloppe d’inves-tissement peut être plus faible, le rende-ment est supérieur (de 5,3 à 5,4% en brutou plus de 4% net). De plus, son régimefisal ne sera pas le même. En effet, dans lerégime du Censi-Bouvard, l’investisseurdoit renoncer à la faculté de pratiquer desamortissements. De ce fait, plus les annéespassent, plus son imposition sur les loyersprogresse. L’acquéreur sur le marchésecondaire peut au contraire pratiquer desamortissements, qui tempèrent son impo-sition sur les revenus.L’analyse des sentiments des acquéreurs enfin de période de 9 ans montre qu’ils sontMarché secondaire Censi-Bouvard: un marché qui exploseAnticipant l’explosion du marché de la revente de biens acquis sous lerégime Censi-Bouvard, LB2S (groupe Consultim) propose un servicedédié au conseil des vendeurs et des acquéreurs de ces biens.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTREA fin 2018Achat à créditAchat comptantCréditsDébitsDébitsLoyers76824Apport1406Apport183906Gain fiscal45476Intérêts50520Capital revente161571Capital remboursé(1)79410Capital restant 116674Taxe foncière2086Taxe foncière2086Frais comptables3200Frais comptables3200Fiscalité sur loyers(2)2376Fiscalité sur loyers(3)28354 Total283871Total255672Total217547Bilan de l’opération+28199+66325(1)Montant emprunté: 182500 à 4,25% sur 20 ans(2)Dont 1592 au dernier exercice(3)Dont 3952 au dernier exerciceSource: LB2SBilan à l’arbitrageSoit un investissement d’une chambre dans une EPHAD à Marseille dont le bail avait priseffet en décembre 2009. Le prix de vente HT était de 174 656 (dont 2000 de mobi-lier), soit un prix de vente total TTC de 208 889 (dont 33 841 de TVA sur l’immobilieret 392 sur le mobilier) plus 9250 de frais de notaire.Le bilan de l’opération est variable suivant que l’investisseur a acheté avec un emprunt:bilan de + 28 199 ou sans emprunt: bilan + 66 325 .(les montants de la colonne crédits sont identiques dans les deux cas)Entre le bailleur et le locataire.Le groupe Consultim a diversifié la gam-me des services proposés aux investis-seurs, comme en témoigne également lacréation de Propertimo: partant duconstat que dans un montage de résiden-ce services, l’investisseur est un propriétai-re isolé au milieu d’une série de bailleurs,qui doit négocier avec un locataireunique, Propertimo propose d’être lemandataire unique des bailleurs. À ce titre, il perçoit les loyers du locataire,les reverse aux bailleurs et les assiste lorsdu renouvellement du bail et de la rené-gociation du loyer.très largement satisfaitsdu montage fiscal avecla récupération de laTVA et l’économied’impôt sur le revenupendant 9 ans.Le taux de satisfactionest moindre sur la question de la fiscalitédes loyers: le bailleur devient imposabledès 2 ou 3 ans s’il a acheté comptant et àpartir de 6 à 8 ans, s’il a contracté unemprunt.Côté locatif, Alexandre Teitgen indiqueque, sauf exception, l’engagement dulocataire a été tenu.Voici un exemple proposé par LB2S (voir ci-dessous), dans lequel le prix de revente en2018 est un peu inférieur au prix d‘achathors taxe du bien en 2009. Les résultatsmontrent un bilan plus favorable si l’inves-tisseur a acquis son bien comptant (66 K)que lors d’un achat à crédit (28 K).Si l’investisseur opte pour la revente, Il luifaut choisir entre une vente traditionnelle,ce qui peut lui permettre d’obtenir unmeilleur prix, mais qui suppose de dénon-cer le bail commercial. Il peut aussi vendreavec le bail commercial.Il peut aussi décider de faire un deuxièmeinvestissement en LMNP classique. Cela luipermet d’imputer sur les loyers de la 1eopération l’excédent d’amortissement nonutilisé. A étudier. Alexandre Teitgen