jeudi 31 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 730 du 9 juillet 2018

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Transfert du droit au maintien dans les lieux en cas de décès
Baux commerciaux : Purge du droit de préemption du locataire : quid des honoraires d’agence ? / La nullité du congé du bailleur
Copropriété : Suppression de la loge du concierge
Rénovation énergétique : Annulation du décret concernant les immeubles tertiaires
Urbanisme : Régularisation d’un document d’urbanisme / Contrôle des règles de sécurité incendie
QPC : Informer le ministère public / Du métayage au fermage
– 4 – A l’Assemblée –
Europacity / Taxe de balayage / Production de logements sociaux
– 5 – Actualité –
Reconduction du décret d’encadrement des loyers
Procos : études et propositions
Résidences étudiants : un actif de diversification
Chiffres : Intérêt légal / Usure / Indices de loyers
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
– 8 – Rencontre –
Century 21 : Retour des investisseurs sur le marché du logement

jugé>Le transfert du droit au bailau profit duconjoint survivant prive les héritiersde toutdroit locatif (Civ. 3e, 28juin2018, p.2).>L’offre de vente au preneur, aux fins depurge de droit de préemptiondans un bailcommercial, ne peut inclure les honorairesde négociation (Civ. 3e, 28juin2018, p.2).>La nullité du congé du bailleur étant rela-tive, seul le preneur peut l’invoquer (Civ. 3e,28juin2018, p.2).>Voter pour une résolution n’interdit pas àun copropriétaired’exercer un recours enversune autre résolution même connexe, à laquel-le il s’est opposé (Civ. 3e, 28juin2018, p.3).>Le Conseil d’État a annulé le décret du9mai 2017 relatif à l’amélioration de la per-formance énergétique dans les bâtimentstertiaires(CE, 18juin2018, p.3).répondu>Le Gouvernement n’entend pas créerd’exonérationde droit d’enregistrement pour lescréations de servitudede passage de réseaux detélécommunications, comme c’est le cas pourles réseaux d’électricité et de gaz (voir p.6).nommé>Marc-Antoine Ducrocq est nommé secrétairegénéral du Conseil de l’immobilier de l’État(p.7).chiffré>L’ICC du 1ertrimestre 2018 progressemoins vite (+1,27%) que l’ILAT (+1,86%)et surtout que l’ILC (+2,20%). (Voir p.5).analysé>La fédération du commerce spécialisé Procosa présenté son étude du marché. La vacancecontinue de progresser dans un contexte decontraction du chiffre d’affaires des enseignes.Elle appelle à une nouvelle forme de collabo-ration entre les acteurs (p.5).Les investisseurs très présents sur lemarché du logement Les acquéreurs de logements n’ont pas déserté le marché del’investissement locatif en dépit des réformes fiscales de l’andernier. Ils sont au contraire de plus en plus présents. Tel est l’undes enseignements à tirer de l’analyse du marché présentée par leréseau Century 21 (p.8). On aurait pu craindre que le cumul du pas-sage de l’ISF à l’IFI, de la hausse de la CSG et de la création du pré-lèvement forfaitaire libératoire dont sont exclus les revenus fonciersinciterait les épargnants à déserter le marché du logement; Il n’enest rien. Il semble que l’annulation des arrêtés d’encadrement desloyers à Lille et à Paris ait aussi conforté la sérénité des acquéreursde logements locatifs et que la perspective d’une nouvelle formed’encadrement, à titre expérimental, ne les effraie pas.Dans la sélection de jurisprudence de cette semaine, signalonsun arrêt sur la purge du droit de préemption du preneur dans unbail commercial. La Cour de cassation précise le mode de fonc-tionnement de ce droit introduit par la loi Pinel en 2014. Elleindique ici que le preneur qui se prévaut du droit de préemptionpeut le faire au prix qui lui est transmis par le bailleur mais sanshonoraires de négociation; la Cour de cassation fait la mêmeanalyse que celle qui a prévalu dans les baux d’habitation (p.2).Le bailleur doit donc transmettre un prix hors honoraires à sonlocataire, pour lui permettre d’exercer son droit de préemption.Un autre arrêt de la Cour de cassation concerne la copropriété.Après avoir voté contre, un copropriétaire avait exercé un recoursenvers la décision qui avait décidé de supprimer le poste deconcierge. Or il avait par ailleurs voté pour la décision qui entirait les conséquences: vente de la loge et organisation des solu-tions alternatives d’entretien de l’immeuble. Le syndicat criti-quait cette faculté qui lui était laissée d’exercer un recours alorsque l’ensemble des décisions étaient difficilement dissociablemais la Cour de cassation a confirmé la faculté de recours (p.2).Elle se tient strictement à la règle de l’article 42 de la loi de 1965qui permet à un copropriétaire de contester judiciairement unedécision d’assemblée lorsqu’il s’est opposé à la décision. Enfin, le Conseil d’État a annulé le décret du 9mai 2017 impo-sant des améliorations de l’efficacité énergétique des bâtimentstertiaires. C’est en raison de l’insécurité juridique du dispositif,qui impose des obligations lourdes dans un délai bref, que leConseil d’État a annulé l’ensemble du décret (p.3). BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7309 JUILLET 2018ISSN1622-141918EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Transfert du droit au maintien dans les lieux encas de décès Baux commerciaux: Purge du droit de préemption du locataire:quid des honoraires d’agence? / La nullité du congé du bailleurCopropriété: Suppression de la loge du conciergeRénovation énergétique: Annulation du décret concernant lesimmeubles tertiairesUrbanisme: Régularisation d’un document d’urbanisme / Contrôledes règles de sécurité incendieQPC: Informer le ministère public / Du métayage au fermage- 4 -A l’Assemblée-Europacity / Taxe de balayage / Production de logements sociaux- 5 -Actualité-Reconduction du décret d’encadrement des loyersProcos: études et propositionsRésidences étudiants: un actif de diversificationChiffres: Intérêt légal / Usure / Indices de loyers- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-- 8 -Rencontre-Century 21: Retour des investisseurs sur le marché du logementSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera un numéro spécial consacréaux baux commerciaux
9juillet 20182JURIShebdoimmobilierllBAUXDHABITATION- BAUXCOMMERCIAUXBaux d'habitationTransfert du droit au maintiendans les lieux en cas de décès(Civ. 3e, 28juin2018, n°639, FS-P+B+I, cassa-tion partielle)La fille d'un couple de locataires décédés,l'un en 2004 et l'autre en 2013, demandaitle transfert à son profit du droit au bail. Lebailleur, une société d'HLM, contestait cedroit, au motif qu'elle ne remplissait pas lesconditions d'adaptation du logement à lataille du ménage.La cassation partielle est prononcée pourun motif de procédure (la cour d'appeln'avait pas tranché un litige de rectificationd'avis d'échéance). On s’en tiendra ici à laquestion de fond relative au transfert dudroit au bail. La cour d'appel avait rejeté lademande de la fille et la Cour de cassationconfirme sur ce point la décision:« Mais attendu qu’ayant relevé que l’article1751 du code civil accorde au conjoint survi-vant un droit exclusif sur le logementquiservait effectivement à l’habitation desépoux avant le décès, sauf renonciation desa part, non invoquée en l’espèce, et retenuà bon droit que ce droit exclusif prive leshéritiers qui vivent dans les lieux aumoment du décès du preneur de tout droitlocatif en présence d’un conjoint survivant,la cour d’appel, qui a constaté que, lors dudécès de sa mère, MmeB. ne remplissait pasles conditions de transfert du bail prévuespar l’article 40-I de la loi du 6juillet 1989dans sa rédaction applicable, en a exacte-ment déduit que celle-ci ne pouvait bénéfi-cier du transfert du bail à son profit ». Observations:La difficulté tenait à la suc-cession des transferts de droit au bail. Audécès de son père, la fille des locatairesreconnaissait que sa mère bénéficiait dutransfert en tant que conjoint survivant.Mais elle ajoutait que si son droit propre entant qu'héritière est neutralisé pendant ledroit du conjoint survivant, il doit retrouverson empire lorsque ce dernier prend fin. Ilfallait donc se placer à la date du décès2004, date à laquelle la loi avait ajouté lacondition d'adaptation à la taille du ména-ge (loi du 25mars 2009), pour apprécier lesexigences de droit au transfertCet argument est repoussé. La Cour de cas-sation juge au contraire que le droit duconjoint survivant est exclusif et qu'il priveles héritiers qui vivent dans les lieux lors dudécès du preneur de tout droit locatif enprésence du conjoint survivant.De surcroît, la Cour de cassation avait déjàjugé que la condition d'adaptation dulogement à la composition du ménageétait déjà incluse avant 2009 dans lesconditions d'attribution et de transfert desbaux des logements locatifs sociaux (Civ.3e, 19 sept. 2012).A retenir:Le transfert du droit au bail auprofit du conjoint survivant prive les héri-tiers de tout droit locatif.Baux commerciauxPurge du droit de préemptiondu locataire: quid des honorairesd'agence?(Civ. 3e, 28juin2018, n°637, FS-P+B+I, rejet,pourvoi n°17-14605)Un propriétaire avait mandaté une agencepour vendre un immeuble commercial. Unacquéreur ayant été trouvé par l'agence, lepropriétaire avait notifié au locataire uneoffre de vente. L'acquéreur avait accepté lesconditions de vente, sauf le paiement deshonoraires. La cour d'appel avait condamnéle vendeur à régulariser l'acte de vente avecle locataire, sans honoraires d'agence. LaCour de cassation valide la décision.Elle rejette d'abord le moyen du pourvoiselon lequel l'agence aurait être mise encause dans le litige: « Mais attendu que, le litige portant surl’exercice par la locataire du droit que luiconfère l’article L. 145-46-1 du code de com-merce lorsque le bailleur envisage devendre son bien, c’est sans méconnaître lesdispositions des textes précités que la courd’appel s’est prononcée en l’absence del’agent immobilier ».L'acquéreur évincé soutenait ensuite que lelocataire ne peut accepter l'offre que pure-ment et simplement et que, refusant depayer les honoraires, il ne pouvait pré-tendre au droit de préemption. L'argumentest également rejeté:« Mais attendu qu’ayant retenu à bon droitqu’en application de l’alinéa 1erde l’articleL. 145-46-1 du code de commerce, disposi-tion d’ordre public, le bailleur qui envisagede vendre son local commercial doit préala-blement notifier au preneur une offre devente qui ne peut inclure des honoraires denégociation et ayant relevé que le preneuravait fait connaître au bailleur son accepta-tion d’acquérir au seul prix de vente, la courd’appel en a exactement déduit que la ven-te était parfaite ».Observations:La loi Pinel du 18juin2014a introduit dans le code de commerce undroit de préemption en faveur du locataireen cas de vente du bien qui lui est loué,suivant un régime analogue à celui desbaux d'habitation.La question ici posée était de savoir silorsque l'offre de vente qui lui est notifiéeinclut un montant d'honoraires de l'agentimmobilier qui a négocié la vente au profitd'un tiers, le locataire peut préempter auprix hors honoraires. La réponse est doncpositive; la Cour de cassation juge quel'offre de vente ne peut inclure les hono-raires de négociation.Cette solution est identique à celle quiprévaut pour les baux d'habitation: lelocataire qui accepte l'offre n'a pas à êtreprésenté par l'agent immobilier, manda- par le bailleur, ne peut se voir imposerle paiement d'une commission (Civ. 3e,3juillet2013).A retenir:L'offre de vente au preneur, auxfins de purge du droit de préemption, nepeut inclure les honoraires de négociation.Des effets de la nullité du congédu bailleur(Civ. 3e, 28juin2018, n°702, FS-P+B+I, rejet,pourvoi n°17-18756)Un locataire contestait la validité du congéavec refus de renouvellement sans offred'indemnité d'éviction, que lui avait adres- son bailleur. La cour d'appel avaitcondamné le bailleur à verser une indemni- mais celui-ci estimait que, le congé étantdéclaré nul, la cour ne pouvait pas pronon-cer une telle condamnation d'autant que lepreneur était toujours dans les lieux. Argu-ment balayé par la Cour de cassation:« Mais attendu qu’un congé délivré sansmotif ou pour motifs équivoques par lebailleur produit néanmoins ses effets et metfin au bail commercial, dès lors que lebailleur est en toujours en droit de refuserle renouvellement du bail à la condition deJURISPRUDENCEQPC: informer le ministèrepublicDevant une juridiction relevant de la Courde cassation, l'ordonnance du 7 novembre1958 (art. 23-1) impose de communiquerau ministère public (s'il n'est pas partie àl'instance) qu'un moyen tiré d'une QPC estsoulevé. Une question était posée sur lamajoration de 10% du dépôt de garantieencourue par le bailleur qui tarde à le res-tituer (art. 11 al. 7 de la loi de 1989). Maisfaute d'avoir été communiquée au minis-tère public, la QPC est jugée irrecevable.(Civ. 3e, 28juin 2018, n°771, FS-P+B, irrece-vabilité, pourvoi n°18-40015)
payer une indemnité d’éviction (3eCiv.,1erfévrier 1995, […]; 3eCiv., 28octobre2009, […]); quela nullité de ce congé pré-vue par l’article L. 145-9 du code de com-merce est une nullité relative qui ne peutêtre soulevée que par le preneur; que celui-ci peut soit renoncer à la nullité du congéen sollicitant une indemnité d’éviction et ense maintenant dans les lieux en l’attente deson paiement en application de l’article L.145-28 du même code, soit s’en prévaloir enoptant pour la poursuite du bail; que, parsuite, la circonstance que le preneur resteou non dans les lieux est sans incidence surles effets du congé irrégulier ». La Cour de cassation valide ensuite la déci-sion qui avait retenu le caractère équivoqueet insuffisamment motivé du congé pour endéduire que la nullité du congé ne privaitpas le preneur de son droit à indemnité etque la demande en paiement de cetteindemnité était justifiée.Observations:La décision est intéressantecar elle écarte un argument qui avait unecertaine logique: si le congé est nul, le titrelocatif du preneur est conforté et celui-cipeut se maintenir dans les lieux. Il n'a dansce cas pas droit à l'indemnité d'éviction. Lecongé étant nul, il serait logique qu'unnouveau congé soit requis pour justifier ledépart des lieux.Or la Cour de cassation confirme que lanullité étant relative, seul le preneur peutl'invoquer. Autrement dit, bien que nul, lecongé produit effet. Le locataire a donc lechoix. - Soit il invoque la nullité du congé, ce quilui permet de rester dans les lieux;- soit il renonce à invoquer la nullité, ce quile conduit à quitter les lieux, en obtenantle versement de l'indemnité d'éviction, enpouvant se maintenir dans les lieux dansl'attente de son paiement.A retenir:La nullité du congé du bailleurétant relative, seul le preneur peut l'invo-quer.CopropriétéSuppression de la loge duconcierge(Civ. 3e, 28juin2018, n°640, FS-P+B, rejet,pourvoi n°17-16693)Un copropriétaire avait voté contre la déci-sion de supprimer le poste de concierge. Lacour d'appel avait jugé son recours rece-vable. Mais le syndicat des copropriétairesfaisait observer que le copropriétaire avaitpar ailleurs voté pour la vente de la loge etpour le recours à une société d'entretien etque ces décisions formant un tout, lerecours devait être jugé irrecevable. Maiscet argument n'a pas convaincu la Cour decassation:« Mais attendu […] qu'ayant constaté queM. B. s'était opposé à la décision de suppri-mer le poste de concierge et retenu à bondroit quele vote en faveur de certaines desrésolutions prises consécutivement à cettedécision n'avait pas pour effet de modifierla nature du vote sur la résolution contes-tée, la cour d'appel, qui ne s'est pas pro-noncée sur des motifs contradictoires etdevant laquelle n'était pas invoquée unecontradiction au détriment d'autrui lors dudébat judiciaire, en a exactement déduitque la demande d'annulation était rece-vable au regard de l'article 42, al. 2 de la loidu 10juillet 1965 ».Le pourvoi est rejeté.Observations:Le raisonnement de la Courde cassation a sa logique mais pose des dif-ficultés pratiques: le copropriétaire ayantvoté contre la décision de supprimer leposte de concierge, il était, en applicationde l'article 42, recevable à la contester enjustice, même s'il avait par ailleurs approu- la vente de la loge. C'est ici que se trou-ve la difficulté: on voit mal comment laremise en cause de la suppression du postede concierge est compatible avec la confir-mation de la vente de la loge. Mais cetteposition se rattache à l'idée que le juge n'apas à tirer lui-même les conséquences desa décision; de même que, lorsqu'il annuledécision qui, à tort, a mis à la charge d'uncopropriétaire une dépense ravalement, iln'a pas à se substituer à l'assemblée pourprocéder à une nouvelle répartitionconforme au règlement (Civ. 3e, 10février1988).A retenir:Voter pour une résolution n'in-terdit pas à un copropriétaire d'exercer unrecours envers une autre résolution mêmeconnexe, à laquelle il s'est opposé.Rénovation énergétiqueAnnulation du décret tertiaire(CE, 5eet 6echambres, 18juin2018,n°411583)Plusieurs associations avaient engagé unrecours contre le décret du 9mai 2017 rela-tif aux obligations d'amélioration de la per-formance énergétique dans les bâtimentstertiaires. Le Conseil d’État rappelle qu'enapplication de la loi du 17août 2015, (art. L111-10-3 du CCH), le décret du 9mai 2017 afixé une série d'obligations. Mais l'arrêt indique que les travaux d'amé-lioration de l'efficacité énergétique qui doi-vent permettre de satisfaire d'ici le 1erjan-vier 2020 des objectifs de réduction de laconsommation énergétique, supposent deréaliser une étude énergétique et l'élabora-tion d'un plan d'action et :« que l'élaboration de ces documents, quiprésente une certaine complexité, supposel'intervention préalable » d'un arrêté fixantles seuils de consommation d'énergiedevant être respectés et le contenu de l'étu-de énergétique et de l'organisme auqueldoivent être transmises les études. Or cesdeux arrêtés n'étaient pas parus à la datedu décret. L'arrêt évoque ensuite les délaisnécessaires à la réalisation des documents,au moins un an et les délais des travaux.Il en déduit:« ainsi, compte tenu, d'une part, du délainécessaire à la réalisation des études éner-gétiques et plans d'actions et, d'autre part,du délai nécessaire, à compter de l'élabora-tion de ces documents, pour entreprendreles actions et réaliser les travaux nécessairespour atteindre, d'ici au 1erjanvier 2020, lesobjectifs de réduction des consommationsd'énergie fixés à l'article R. 131-39, les asso-ciations requérantes sont fondées à soute-nir quele décret attaqué méconnaît le prin-cipe de sécurité juridique».Le décret est annulé dans sa totalité.Observations:C’est donc le vice d'insécuri- juridique qui motive l'annulation dudécret du 9mai 2017. Le Conseil d’Étatconstate:- la brièveté des délais imposés aux pro-priétaires d'immeubles tertiaires pour réali-ser l'ensemble des opérations requises:étude énergétique, plan d'action,- l'absence de parution d'arrêtés d'application,- le risque de saturation du marché desprestataires,- la nécessité d'étaler les travaux sur plu-sieurs mois ou plusieurs années,pour justifier l'annulation du décret.9juillet 20183JURIShebdoimmobilierllCOPROPRIÉTÉ- RÉNOVATIONJURISPRUDENCEDu métayage au fermageLa Cour de cassation a jugé qu'il n'y avaitpas lieu à renvoi d'une QPC sur le droit dupreneur à obtenir la transformation d'unbail métayage en bail à ferme (art. L 417-11 du code rural). Ce droit a déjà été vali- par une décision antérieure du Conseilconstitutionnel (26juillet 1984) et la loi du1eraoût 1984 n'a pas apporté de change-ment affectant la portée de cette règle.(Civ. 3e, 28juin2018, n°770, FS-P+B, non-lieu à renvoi, pourvoi n°17-28862)
9juillet 20184JURIShebdoimmobilierllUrbanismeRégularisation d'un documentd'urbanisme(CE, 29juin2018, 6eet 5echambres,n°395963, commune de Sempy)Une commune avait adopté une carte com-munale mais, après avoir obtenu un avisdéfavorable de la chambre d'agriculture,elle avait omis de demander une nouvelledélibération du conseil municipal pourconfirmer la décision d'approbation de lacarte communale. Le Conseil d’État avaitjugé le 22décembre 2017 que ce vice étaitrégularisable et il avait sursis à statuer pourlaisser à la commune un délai de trois moispour prendre cette délibération.Le Conseil d’État précise les moyens quipeuvent être opposés à l'acte qui régulari-se la décision attaquée:« Il résulte de l’article L. 600-9 du code del’urbanisme que les parties à l’instanceayant donné lieu à la décision de sursis àstatuer en vue de permettre la régularisa-tion de l’acte attaqué ne peuvent contesterla légalité de l’acte pris par l’autorité admi-nistrative en vue de cette régularisationque dans le cadre de cette instanceetqu’elles ne sont, en revanche, pas rece-vables à présenter devant le tribunal admi-nistratif une requête tendant à l’annula-tion de cet acte. Elles peuvent, à l’appui dela contestation de l’acte de régularisation,invoquer des vices affectant sa légalitéexterne et soutenir qu’il n’a pas pour effetde régulariser le vice que le juge a constatédans sa décision avant-dire droit. Elles nepeuvent soulever aucun autre moyen, qu’ils’agisse d’un moyen déjà écarté par la déci-sion avant-dire droit ou de moyens nou-veaux, à l’exception de ceux qui seraientfondés sur des éléments révélés par la pro-cédure de régularisation ».En l'espèce, le juge constate que la com-mune avait produit la décision du conseilmunicipal confirmant la décision et il rejet-te le recours.Observations:L'article L 600-9 du code del'urbanisme permet une régularisation desdocuments d'urbanisme, le juge pouvant,sous conditions, surseoir à statuer et accor-der à l'autorité qui a pris la décision undélai pour procéder à la régularisation.Dans cet arrêt, le Conseil d’État cantonnele champ de la contestation lorsque le liti-ge parvient au stade de l'acte de régulari-sation.Les parties à l'instance ne peuvent pasdemander l'annulation de l'acte de régu-URBANISMEA L’ASSEMBLÉEDÉBATSreproduction interdite sans autorisationlarisation. Elles peuvent seulement contes-ter sa légalité externe et soutenir qu'il n'apas pour effet de régulariser le vice précé-demment constaté par le juge.Contrôle des règles de sécuritéincendie(CE, 20juin2018, 1 et 4e chambres,n°412650)Un permis de construire portant sur 5 mai-sons avait été accordé par la mairie de laGaude. Le permis avait été annulé par le tri-bunal administratif de Nice mais le ministrede la cohésion des territoires avait saisi leConseil d’État.L'arrêt se fonde sur l'article L 562-1 du codede l'environnement relatif aux plans de pré-vention des risques naturels prévisibles etnotamment des incendies de forêt. Il dis-tingue les règles qui sont rendues obliga-toires par le plan et celles qui font simple-ment l'objet de recommandation. S'agis-sant de ces dernières, il en déduit:« la circonstance que le projet ne met pasen œuvre les mesures de prévention préco-nisées par le plan de prévention des risquesnaturels prévisibles ne fait pas, par elle-même, obstacle à ce que le permis deconstruire puisse légalement être accordé ».L'arrêt observe ensuite que le PPRN de lacommune établissait un zonage et quedans la zone B1a le risque est modéré,des protections contre les incendies pou-vaient être réalisées. Il en conclut :« Aucune disposition de ce plan de préven-tion n’a rendu obligatoires les mesures deprévention des risques d’incendie prévuesdans son annexe 1, l’article 17 du titre IIrecommandant seulement aux proprié-taires de bâtiments existants d’en assurer lerespect ». Le juge avait donc commis uneerreur de droit en annulant le permis auseul motif que la recommandation n'étaitpas respectée.Observations:Cette décision fait uneinterprétation souple de l'article L 562-1du code de l'environnement. Pour leszones couvertes par le PPRN dans les-quelles l'administration émet de simplesrecommandations, le maire ne peut pas sefonder sur leur inobservation pour refuserun permis de construire.EuropacityMathilde Panot interroge Élisabeth Bornesur la compatibilité de l’urbanisation de 300hectares dans le triangle de Gonesse qu’in-duit le projet Europacity, face à l’objectif deneutralité carbone. Au nom de NicolasHulot, la ministre répond que le Gouverne-ment a fait appel de la décision du tribunaladministratif de Pontoise qui a annulé lacréation de ZAC en raison de l’insuffisancede l’étude d’impact. Elle indique qu’il fautdistinguer la création de la ZAC et la déci-sion de la développer. Entre les deux, lesétudes se poursuivent et les débats restentouverts. Le Gouvernement estime que l’étu-de d’impact était suffisante, mais ne se pro-nonce pas sur le contenu de la ZAC, c’est-à-dire sur le projet Europacity.(JO AN débats; 5juin2018, 1eséance).Taxe de balayageCéline Calvez suggère au Gouvernement lasuppression de la taxe de balayage. La secré-taire d’État, Delphine Gény-Stephann répondque cette taxe existe dans 4 communes, dontParis, et que son évolution ou sa suppressionpeuvent être envisagées. À ce stade, aucunesolution n'est privilégiée ni écartée.(JO AN débats; 5juin2018, 1eséance).Fiscalité du bâtimentAgnès Firmin le Bodo interroge le Gouver-nement sur le taux de TVA sur les travauxdans les logements. Delphine Gény-Ste-phann répond sur un autre sujet et annoncele relèvement de 5 à 20% des avances sur lesmarchés de travaux pour les PME du bâti-ment. (JO AN débats; 19juin 2018, 1eséance).Pilotage de la production delogements sociauxLes députés ont adopté le 19juin une propo-sition de résolution de François Jolivet relati-ve au suivi et au pilotage de la production delogements sociaux. Le rapporteur observeque si, en 2017, 113000 logements ont été“réalisés”, il ne s‘agit en réalité que des agré-ments. Or la production n’est pas identifiée,faute de suivi. Sa résolution vise donc àremettre à plat les indicateurs en améliorantle système d’information, puis en communi-quant sur la production effective et non surles agréments. Julien Denormandie rappellequ’il faut construire c'est nécessaire etaccroître la mobilité dans le parc social, ilapprouve le projet de résolution, reconnais-sant que le système de suivi du logementsocial est très complexe. Le texte a été voté.(JO AN débats; 19juin 2018, 2eséance).
9juillet 20185JURIShebdoimmobilierllRÉGLEMENTATIONACTUALITÉ❘◗Frédéric Perrina été éluprésident de l’Union desJeunes Avocats de Paris.Membre de Lesage avocatsdepuis 2015, il traite notamment dedroit des affaires et de droit immobilier.Acteurs Indices de loyers:ILAT. L’indice des loyers des activi-tés tertiaires du 1er trimestre 2018s’établit à 111,45, soit une haussede +1,86% en un an.ILC: L’indice des loyers commer-ciaux du 1ertrimestre est de 111,87et progresse de +2,20%en un an.ICC: l’indice du coût de laconstruction du 1ertrimestre 2018s’établit à 1671.La hausse est de:+1,27%en un an,+2,39% en 3 ans et+11,18 % en 9 ans.(Avis publiés au J.O. du 27juin, n°211 à213).ChiffresTaux de l’usure:Le taux de l'usure pour les prêtsimmobiliers, à compter du1erjuillet 2018, est fixé ainsi Prêts à taux fixe: - prêts de moins de 10 ans: 2,93%- prêts de 10 à moins de 20 ans:2,95%.- prêts de 20 ans et plus: 3,19% Prêts à taux variable: 2,59% Prêts relais: 3,28%.(Avis du 27juin 2018, J.O. du 27juin2018, n°209).ChiffresTaux de l’intérêt légal:Le taux de l'intérêt légal est fixé,pour le second semestre 2018 à:Pour les créances des personnesphysiques n'agissant pas pour desbesoins professionnels: à 3,60%;Pour tous les autres cas: à 0,88%.(Arrêté du 27juin 2018, J.O. du28juin 2018, n°34).ChiffresLoyers d’habitationUn décret du 28juin2018 prolonge d'unan, du 1eraoût 2018 au 31juillet 2019 ledécret fixant l'évolution des loyers en casde renouvellement de bail ou de reloca-tion dans les zones tendues.(Décret n°2018-549 du 28juin2018 relatif àl'évolution de certains loyers dans le cadred'une nouvelle location ou d'un renouvelle-ment de bail, pris en application de l'article18 de la loi n°89-462 du 6juillet 1989, J.O.du 30juin, n°38).Valeurs locatives des locaux pro-fessionnelsUn décret du 28juin met à jour une sériede textes du CGI. - Classement des locauxL'article 310 Q de l'annexe II au CGI donnela liste des et sous-groupes et catégoriesde locaux professionnels.Voici les sous-groupes (voir encadré).- CommissionsLes règles de nomination et de fonction-nement de la Commission départementaledes valeurs locatives des locaux profession-nels sont fixées aux articles373 ter I et sui-vants.La Commission départementale desimpôts directs locaux est régie par lesarticles373 ter N et suivants.Les règles de publicité des décisions de lacommission départementale des valeurslocatives des locaux professionnels sontprévues à l'article 371 ter S.(Décret n°2018-535 du 28juin2018 codifiantles dispositions relatives à la révision desvaleurs locatives des locaux professionnels etaux commissions départementales desvaleurs locatives des locaux professionnels,J.O. du 29juin, n°22).Un autre décret du même jour (n°2018-536) précise les règles d'évaluation desvaleurs locatives des locaux professionnels.Exemple: l'article 342 Z de l'annexe IIIdonne la définition de la surface pondéréed'un local.Liste des sous-groupesI. Magasins et lieux de vente II. Bureaux et locaux divers assimilablesIII. Llieux de dépôt ou de stockage et parcs destationnement IV. Ateliers et autres locaux assimilablesV. Hôtels et locaux assimilablesVI. Établissements de spectacles, de sports etde loisirsVII. Établissements d'enseignement et locauxassimilablesVIII. Cliniques et établissements du secteursanitaire et socialIX. Carrières et établissements industriels nonévalués selon la méthode comptableX. Établissements présentant des caractéris-tiques exceptionnelles Résidences étudiants: un actifde diversificationUne étude de BNP Paribas indique que lapopulation des étudiants en France ne ces-se de croître et devrait atteindre 2,7mil-lions en 2020. Le parc de résidences étu-diant, 120000 lits en 2017, devraitatteindre 160000 lits en 2020 est aussi enforte croissance.L’étude montre que l’évolution du nombred’étudiants et celle de la croissance écono-mique ont une corrélation négative:quand la croissance ralentit, les étudiantspoursuivent davantage leurs études. Ce quiconduit à considérer les résidences étu-diantes comme un actif de diversificationen période de faible croissance.(Étude publiée le 3juillet 2018). Loi Elan: la copropriétérenvoyée aux ordonnancesTous les amendements proposés en séanceà l’Assemblée en matière de copropriétéont été rejetés, car le rapporteur a renvoyéla réforme aux ordonnances. L’ARC dénon-ce cette procédure antidémocratique etespère que le Sénat sera plus indépendant.(Communiqué du 3juillet 2018).Déclarations fiscales60%des foyers ont déclaré leurs revenusen ligne cette année. La plupart desménages ont choisi de ne pas modifier letaux du prélèvement à la source qui seraapplicable en janvier: seuls 7,6%ont optépour le taux individualisé (ce qui conduit àun taux différent pour chaque membre ducouple) et 1,3%ont opté pour la non-transmission du taux personnalisé, lecontribuable étant alors imposé selon letaux d’un célibataire sans enfant.(Communiqué du ministère de l’action et descomptes publics, 2juillet2018).Procos: étude et propositionL’activité du commerce spécialisé recule de-2,7% en mai (cumul 5 mois). La baisse defréquentation est une tendance de fond:elle est estimée à -5,3% en mai (12 moisglissants). Certes, le chiffre d’affaires sur lenet augmente, mais l’échantillon observépar Procos indique une croissance du CAsur le web pour 86% des enseignes alorsque seulement 45% des enseignes obtien-nent une croissance des ventes magasins.Or la croissance du CA sur internet ne per-met pas, dans l’équipement de la person-ne, de compenser les pertes de chiffresd’affaires magasins.La vacance commerciale continue d’aug-menter. De 8,18% au total en 2016, elleest passée à 8,58% en 2017. Mais Procosobserve que les élus et l’État se sont enfinsaisis du problème.Face à ces évolutions, Procos indique queles commerçants doivent adapter leuroffre mais aussi qu’avec les bailleurs, quirencontrent des difficultés venant de lafragilisation de la valeur de leurs actifs, denouvelles formes de collaborations doiventêtre trouvées. La Fédération attend avecimpatience le résultat de la mission del’inspection générale des finances sur la fis-calité du commerce.(Dossier de presse du 22juin2018).
9juillet 20186JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations12juin2018ANn°4534Virginie Duby-Muller,Les Républicains,Haute-SavoieInvestisseurs abusés parun produit immobilierde défiscalisationÉconomieL'investissement immobilier comporte une part de risque, il suppose donc unminimum de vérifications de l'investisseur. Le dispositif Pinel a été recentrésur les zones tendues, la loi Sapin II (9 déc. 2016) a renforcé l'information surles risques de ce type d'investissement.La DGCCRF suit avec attention le marché immobilier et effectuera descon-trôles en 2018.12juin2018ANn°6046Ian Boucard,Le Républicains,Territoire deBelfortStatut des maîtresd’œuvreÉducation nationaleL’élaboration des certifications professionnelles est au cœur du projet de loisur la formation, pour que les professionnels soient mieux associés à l’élabo-ration des diplômes. Les représentants des maîtres d’œuvre devront prendrel’attache de la direction générale de l’enseignement scolaire, en charge del’élaboration des diplômes. Il sera déterminé si de nouveaux diplômes peu-vent répondre aux besoins des maîtres d’œuvre.14juin2018Sénatn°2971Philippe Mouiller,Le Républicains,Deux-SèvresAutoriser l'achat demeubles via un PEL?ÉconomieAutoriser un retrait de PEL pour acquérir desmeubles sans subir la sanction de droit communprévue en cas de retrait (clôture du plan) n'appa-raît pas opportun. Pour les ménages quiépargnent via un PEL dans le cadre d'un projetimmobilier, il est peu probable qu'ils souhaitentl'utiliser pour des meubles.Le sénateur voulaitsoutenir le marché del'ameublement.14juin2018Sénatn°1458Thierry Carcenac,PS, TarnServitude pour passagede fourreaux de télé-communicationsÉconomieLe déploiement des réseaux de télécommunica-tions peut nécessiter la création de nouvelles servi-tudes pour le passage des fourreaux de fibreoptique. La constitution d'une servitude estsoumise à droit d'enregistrement.Une exonérationentraînerait une perte de recettes pour les collectiv-ités territoriales, elle n'est donc pas envisagée.Le sénateur proposaitd'étendre l'exonérationapplicable aux servitudesde passage pour lesréseaux d'électricité etde gaz.14juin2018Sénatn°3314Martine Berthet,Savoie,Les RépublicainsPrélèvement à la sourceet travaux de restaura-tion du patrimoineÉconomieLa déductibilité des travaux au titre de 2019 sera égale à la moyenne descharges de 2018 et 2019. Mais pour les travaux dont le contribuable n'a pasla maîtrise, la déductibilité intégrale des travaux payés en 2019 est main-tenue pour les travaux d'urgence ou décidés d'office par le syndic et pour lesimmeubles acquis en 2019. Sont intégrés aux dispositions dérogatoires, outreles immeubles classés ou inscrits au titre des monuments historiques, ceux quisont labellisés par la Fondation du patrimoine. Pour les immeubles labellisésen 2019, la déductibilité intégrale est également admise. Enfin, les modalitésdérogatoires applicables aux bailleurs ont été étendues aux propriétairesd'immeubles labellisés qui s'en réservent la jouissance.14juin2018Sénatn°4378Simon Sutour,PS,GardCompteurs LinkyÉcologieLa mise en place d'un afficheur déporté indiquant le prix en temps réel vaau-delà des compétences du gestionnaire de réseau et ne peut équiper uncompteur communicant par défaut. Il appartient au consommateur de serenseigner auprès de son fournisseur pour s’équiper d'un afficheur déportéindiquant le prix en temps réel.19juin2018ANn°8244Jean-PierreCubertafon,Modem,DorgogneAgence nationale decohésion des territoires(ANCT)Cohésion des territoiresLe préfet Serge Morvan a été missionné comme préfigurateur de l'ANCT. Iltermine actuellement ses consultations. Son rapport est attendu d'ici la fin del'année. Mais sans attendre, le programme Action cœur de ville a été lancépour 222 villes.21juin2018Sénatn°1217Jean-Louis Mas-sonNI, MoselleDroit de préemptionpar une commune lorsd'une adjudicationCohésion des territoiresLa décision de se substituer à l'adjudicateur est noti-fiée au greffier ou au notaire par LR avec AR ou parvoie électronique. Copie de la décision est annexéeau jugement ou à l'acte d'adjudication et publié aufichier immobilier en même temps que celui-ci. Ladécision de préemption et le jugement ou l'acted'adjudication constituent le titre de propriété de lacommune. Ils sont publiés conjointement.Texte de référence : article R 213-15 du codede l'urbanisme.21juin2018Sénatn°2094DominiqueEstrosi-Sassone,Les Républicains,Alpes-MaritimesReprésentation desassociations indépen-dantes de locatairesdans les organismes delogements sociauxCohésion des territoiresLa loi du 27 janvier 2017 a instauré l'obligation d'affiliation des associationsprésentant des listes aux élections des représentants des locataires aux con-seils d'administration des bailleurs sociaux à une organisation siégeant à laCNC, au CNH ou au conseil national de la consommation.Mais les associations non affiliées peuvent continuer à désigner des représen-tants à l'échelle de l'immeuble ou du groupe d'immeubles. La réflexion va sepoursuivre dans la loi Elan.21juin2018Sénatn°3853Jean-Louis Mas-sonNI, MoselleMobil-home sur un ter-rain non constructible?ÉcologieLes mobil-homes ou résidences mobiles de loisirs, doivent être implantés surun espace spécialement aménagé à cet effet comme les parcs résidentiels deloisirs, villages de vacances classés et certains terrains de camping. Mais iln'est pas possible d'implanter une résidence mobile de loisirs sur un terraininconstructible.
9juillet 20187JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsÉconomie: Inès Boulantquitte ses fonc-tions de chef adjointe au cabinet de lasecrétaire d’Etat, Delphine Gény-Stephann.(Arrêté du 27juin2018, J.O. du 29juin,n°46).Personnes handicapées: Aurore Colletest nommée conseillère accompagnementdes parcours au cabinet de Sophie Cluzel.(Arrêté du 29juin2018, J.O. du 30juin,n°74).PréfetsOlivier Jacob est nommé préfet des Alpes-de-Haute-Provence. (Décret du 27juin2018,J.O. du 28juin, n°41).Organismes publicsConseil de l'immobilier de l’État: Marc-Antoine Ducrocq, administrateur généralde la ville de Paris, est désigné secrétairegénéral. (Arrêté du 26juin2018, J.O. du30juin, n°87).Conseil supérieur des tribunaux adminis-tratifs et cours administratives d'appel:Bruno Lasserre, vice-président du Conseild'Etat est nommé président. (Liste desmembres publiée au J.O. du 1erjuillet 2018,n°18).Au fil du J.O.Prévention du bruitUn arrêté du 1erjuin 2018 modifiant l'arrê- du 4avril 2006 relatif à l'établissementdes cartes de bruit et des plans de préven-tion du bruit dans l'environnement com-porte des mesures de transposition de ladirective 2015/996 du 19mai2015 établis-sant des méthodes communes d'évalua-tion du bruit. (J.O. du 30juin, n°5). ChartresIl est mis à l'étude une directive de protec-tion et de mise en valeur des paysages des-tinée à préserver les vues sur la cathédralede Chartres. (Arrêté du 11juin2018, J.O. du27juin, n°14).Chambres de commerceLes chambres de commerce et d’industrieterritoriales de Saint-Quentin (Aisne)d’Amiens-Picardie et de Beauvais (Oise)sont transformées en CCI locales rattachéesà la CCI de région Hauts-de-France(Décrets n°2018-523 à 525 du 26juin2018,J.O du 28juin, n°29 à31).Alimentation du système natio-nal d'enregistrementUn décret du 28juin est relatif auxdemandes du ministère du logementadressées à l'administration fiscale pourl'alimentation du SNE et la vérification del'éligibilité des demandeurs à un logementsocial. Ce décret fixe la liste des informa-tions fournies par les services du ministèredu logement et les éléments de réponsede l’administration fiscale: revenu fiscal etadresse.(Décret n°2018-541 du 28juin2018, J.O. du29juin, n°34).Cession de locaux à usage debureaux, commerciaux ou indus-trielsLa cession de ces locaux, par des personnessoumises à l'IS donne droit à un tauxréduit d'impôt (art. 210 F du CGI) si l'ac-quéreur s'engage à transformer les locauxen logements dans les 4 ans. La mesures'applique aussi en cas de cession de ter-rains à bâtir en vue de la construction delogement. Le décret fixe la liste des zonesconcernées: zone A bis et A.(Décret n°2018-553 du 29juin2018 pris pourapplication de l'article 210 F du CGI, J.O. du30juin, n°49)Mesurage de l’amianteUn arrêté du 30mai 2018 définit les condi-tions de mesurage des niveaux d'empous-sièrement d'amiante.Les prélèvements doivent être effectuésconformément à la norme NF X 43-269(2017).La saisie des données doit être effectuéedans la base SOLA de l'INRS.Le rapport final au client doit être transmisdans le délai d'un mois suivant la fin desprélèvements.(Arrêté du 30mai 2018 modifiant l'arrêté du14août 2012 relatif aux conditions de mesu-rage des niveaux d'empoussièrement, auxconditions de contrôle du respect de lavaleur limite d'exposition professionnelle auxfibres d'amiante et aux conditions d'accrédi-tation des organismes procédant à ces mesu-rages, J.O. du 29juin, n°27).Zones de radonUn arrêté du 27juin2018 fixe la liste descommunes dans lesquelles, le potentielradon justifie des mesures d'informationou de prévention de l'exposition au radon.L'article R 1333-22 du code de la santépublique a défini trois types de zones àpotentiel radon, en application de l'articleL1333-22.1. Zones à potentiel radon faible,2. Zones à potentiel radon faible mais surlesquelles des facteurs géologiques parti-culiers peuvent faciliter le transfert duradon vers les bâtiments,3. Zones à potentiel radon significatif.L'arrêté donne la liste des communes enfonction de ce classement.Rappelons que les obligations d'informa-tion de l'acquéreur ou du locataire sontprévues par l'article L 125-5 du code del'environnement.(Arrêté du 27juin2018 portant délimitationdes zones à potentiel radon du territoirefrançais, J.O. du 30juin, n°47).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi730UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.
9juillet 20188JURIShebdoimmobilierllCENTURY21“Le marché tourne à pleinrégime” commente leprésident de Century 21en présentant son analysedu marché du logementce 2juillet.Le volume de transactionss’est stabilisé (+0,3%) au1ersemestre 2018 par rapport au 1ersemestre 2017, à un niveau très élevé(956000 transactions en un an).Gain de 50000 de pouvoird’achatLa cause principale est à trouver dans lesconditions de financement qui dopent lasolvabilité des acquéreurs. En 2009, unebanque prêtait 163600pour1000 parmois sur 20 ans. Le même prêt permetd’obtenir 211237 au 1ersemestre 2018,soit un gain proche de 50000. Pendant 4semestres successifs (2016 et 2017) le mon-tant du prêt pour une mensualité de1000 a même dépassé le montantmoyen de la transaction en France. Au 1ersemestre 2018, il est légèrement inférieur,mais l’apport personnel nécessaire pourl’atteindre n’est que de 1,5% du prix(3148) pour un prix moyen de 214385.Vers un plafond de hausse desprixAu 1ersemestre, les prix ont augmenté de+2,3%. Selon Century 21, on atteint unplafond dans la hausse des prix, même si leprix moyen au m2, à 2590, reste inférieurà celui de 2011 (2693).Les prix des appartements ont moins aug-menté (+2,1%) que ceux des maisons(+3,9%).Les délais de vente sont stables à 92 jourset l’écart de prix entre la mise en vente etla transaction baisse un peu.L’évolution la plus sensible est la hausse dela proportion des investisseurs: en haussede +17%: ils atteignent 20,1% des acqui-sitions. A Paris, la hausse des prix se poursuit, maismoins vite; le prix au m2atteint un nou-veau record, à 9270 (+3,7%). Cettehausse se situe dans un contexte de ralen-tissement de l’activité: -2,5% au 1ersemestre après un repli de -3,1% l’an der-nier. Les délais de vente augmentent unpeu (+4 jours) et l’écart entre prix mandatet prix de la transaction également. Lau-rent Vimont estime que les acquéreursmettent un coup de frein à leurs acquisi-tions.Le retour des investisseurs est net à Paris:en hausse de +15,5% (atteignant 26,8%des transactions).Les ouvriers employés disparaissent dumarché (5,1% des transactions en baissede -25%) tandis que les retraités progres-sent de +36,8% 10,4%). Les cadressupérieurs et professions libé-rales occupent 46,2% des tran-sactions.En Ile-de-France, le marchébloque à un niveau élevé: lesprix y sont à un niveau histo-rique. L’Ile-de-France est tradi-tionnellement un marché derésidences principales (81,3%des acquisitions), mais la partdes investisseurs est en haussede +23,6% atteignant 15,2%des transactions ce qui nes’était jamais produit. Onobserve de gros écarts selon lesdépartements; le moins cherest l’Essonne (2417 le m2),tandis que le plus cher est lesHauts-de-Seine (5876). Lesprix en Seine-Saint-Denis aug-mentent fortement (+9% enun an) tandis que les prix recu-lent en Essonne de -1,8%.Retour des investisseurs sur le marché du logementDans un contexte d’activité très soutenue et de moindre progressiondes prix, l’actualité du marché immobilier est marquée par le retour desinvestisseurs. Analyse de Laurent Vimont président de Century 21.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTRERésidencesprincipalesÉvolutionPlacementÉvolutionFrance70,9%-3,3%20,1%+17,5 %Paris59,4%-4%26,8%+15,5 %Ile-de-France81,3%-3,1%15,2%+23,6 %Seine-et-Marne80,1%-6,3%16,3%+55,2 %Yvelines83,4%-1,4%12%-Essonne81,7%-6,3%15,4%+57,1 %Hauts-de-Seine77%-1,8%16,7%+4,4 %Seine-St-Denis80,2%-0,4%16,9%+5 %Val-de-Marne81,3%-4,7%14,9%+35,5 %Val-d’Oise84,6%-0,5%13,8%+21,1 %Lyon76,6%-4%19,8%+20 %Marseille62,8%-14,8%23,8%+15,5 %Part des résidences principales et des investis-sements locatifs dans le marchéau 1er semestre 2018 et évolution en un anLe marché du logement en France au 1ersemestre 2018 et évolution en un anDeux départements d’Ile-de-France voient la part desinvestisseurs progresser de plus de moitié: l’Essonne(+57,1%) et la Seine-et-Marne (+55,2%). La hausse estégalement vive dans le Val-de-Marne (+35,5%). La partdes investisseurs progresse dans tous les départementsétudiés, à l’exception des Yvelines elle est stable.Le marché est marqué par la gentrifica-tion, et les acquéreurs évincés de Paris sereportent vers la périphérie, ce quiexplique la hausse des prix à Saint-Denispar exemple.Stabilisation à un haut niveauLa plupart des régionsde France affichentdes hausses de prix, à l’exception desHauts-de-France et du Centre-Val-de-Loire.Dans de nombreuses régions, les prixmoyens sont inférieurs à ce que prête unebanque pour 1000 par mois sur 20 ans.En résumé, pour Laurent Vimont, les Fran-çais restent attirés par la pierre et lesconditions de prêt leur permettent d’ac-quérir.Perspectives: selon Century 21, l’activité sestabilise à un niveau soutenu, les tauxdevraient rester bas, tant que l’activité éco-nomique ne marque pas de fort retour decroissance. Le marché devrait rester actifau 2esemestre. La hausse des prix semblemaîtrisée mais si elle était trop forte, lemarché pourrait marquer le pas. Le mar-ché ne souffre pas de la réforme de l’IFI, laplupart des acquéreurs n’étant pas concer-nés par cet impôt. Laurent Vimont ajouteque l’annulation de l’encadrement desloyers a provoqué un retour des investis-seurs. Ces acquéreurs recherchent un com-plément de retraite. Mais le marché com-mence à gripper. 1ersemestre2018Évolution /1ersem 2017Prix moyen2590/m2+2,3 %Appartements2089/m2+3,9 %Maisons3502/m2+2,1 %Surface moyenne86,4m286,3m2Durée du crédit20,4 ans20,3 ansFinancementpar emprunt78%78,1%Délai de vente92 jours-2 joursÉcart prix man-dat/compromis4%4,5%Source: Century 21Source: Century 21