mercredi 30 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 743 du 26 novembre 2018

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Restitution du dépôt de garantie
Baux commerciaux : Révision triennale. Expertises non contradictoires
Meublés de tourisme : L’article L 631-7 est-il valide en regard du droit européen ?
Copropriété : Participation aux charges générales : principe et exceptions
Urbanisme : Défaut de mention du délai de 2 mois sur l’affichage
Urbanisme commercial : Date d’entrée en vigueur de la réforme de 2014
– 4 – A l’Assemblée –
Le projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée
– 5 – Au Sénat –
La suppression de sur-transposition de directives
Projets de réforme de la fiscalité locale
Revenus fonciers des Français de l’étranger et CSG
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Distinctions – Au fil du JO –
La promotion du Mérite du 15 novembre
– 8 – Actualité –
Plan hiver

jugé>Dans un bail de la loi de 1989, la majora-tion du dépôt de garantie pour retard danssa restitution ne se cumule pas avec les inté-rêts de retard de droit commun (Civ 3e, 15nov. 2018, p.2).>La validité de l’article L 631-7 du CCH enregard du droit européen va être soumise àla CJCE, par renvoi d’une question de laCour de cassation (p.2).>Si l’affichage du permis de construire surle terrain est irrégulier, le recours doit êtreintenté dans un délai raisonnable n’excé-dant pas un an à compter de l’affichage (CE,9novembre 2018, p.3).>Le Conseil d’État valide la date d’entréeen vigueur de la réforme des CDAC fixéepar un décret d’application de la loi de2014, en dépit d’une date d’entrée envigueur ultérieure à celle prévue par la loi(CE, 14 nov. 2018, p.3).répondu>Le ministre de l’intérieur précise lesconditions dans lesquelles une communepeut consentir un bail commercial avecfranchise de loyers, en échange de travauxréalisés par le preneur (p.6).programmé>Le PLFSS comporte une mesure en faveurdes Français de l’étranger qui ont des reve-nus fonciers en France, pour les exonérer deCSG (p.5).sur-transposées>Certaines normes sont suspectes de sur-transposition. Un projet de loi, voté auSénat (p.5) en supprime une série. Mais lessénateurs contestent le caractère techniquedes modifications et estiment qu’elles relè-vent d’un choix politique. Le texte supprimedes obligations pour les professionnels de laloi Hoguet, et modifie… la loi Elan. Pas de débat, pas de sociétéC’est un débat étrange qui s’est tenu à l’Assemblée le12novembre. L’ordre du jour prévoyait l’examen du projet deloi de finances rectificative pour 2018. Ce type de texte est sou-vent l’occasion d’adopter une série de mesures fiscales, quin’ont pas trouvé leur place dans la loi de finances. Mais le Gou-vernement a décidé de réserver désormais les mesures fiscales àla loi de finances. Le PLFR est donc restreint à des ajustements bud-gétaires. Cette volonté de cohérence a sa logique. Ce qui est plussurprenant, c’est la teneur du débat: les députés ont tenu à propo-ser des amendements proposant des réformes fiscales, mais ils sesont heurtés à la détermination du ministre du budget qui a refuséde répondre sur le fond et tous les amendements ont été systéma-tiquement rejetés. Le thème de la fiscalité des carburants était trèsprésent. Certains députés s’évertuaient à défendre la position dessalariés contraints de faire des déplacements automobiles, Améliede Montchalin leur rétorque: vous ne connaissez que la bagnole !Les intéressés apprécieront ce mépris et douteront encore plus de lacapacité des élus à exprimer leurs souhaits. À l’égard de ceux qui setarguent d’incarner la “représentation nationale”, la fracture secreuse chaque jour.Le récent ouvrage de Christophe Guilluy “No society” exprime àmerveille la rupture entre la classe dirigeante et la société françaisequi se délite. La rupture avait commencé par les ouvriers et le mon-de rural, elle atteint désormais la classe moyenne. Le géographeexplique que la classe dirigeante ne cherche plus à faire société maisà faire sécession. Mais il ajoute que c’est alors la société elle-mêmequi s’effondre. Il observe cependant que l’éclipse culturelle de laclasse moyenne n’a pas fait disparaître le peuple, qui reste majori-taire. Par ailleurs, toutes les communautés cherchent à répondre àl’insécurité culturelle et aux tensions par l’évitement résidentiel ouscolaire. Le constat est noir mais la conclusion n’est pas pessimiste,elle invite à l’action; l’auteur juge nécessaire de revenir au peupleet d’écouter ses aspirations. L’enjeu n’est pas de gérer la régressionsociale mais de refaire société. Il est aussi celui de l’aménagementterritorial car l’auteur relève que c’est le modèle de la métropolequi est aussi en crise. L’idéologie de la métropolisation a vécu.Le géographe qui avait déjà mis en lumière la “France périphé-rique” apporte une grille de lecture passionnante à l’heure lesélites découvrent effarées la fureur et la rancœur des “giletsjaunes”. Son apport est d’autant plus utile qu’il propose des pistesde sortie de crise. Alors que les élus continuent à s’écharper sur lesajustements de la loi SRU, et votent une loi qui risque de restreindreles débats (au prétexte de lutter contre les “fausses informations”),l’apport de Christophe Guilluy est salutaire. Suggérant des pistes desortie, il met en avant la dimension culturelle de toute société. Lavie ne se résume pas à un noir vendredi ! BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 74326 NOVEMBRE 2018ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Restitution du dépôt de garantieBaux commerciaux: Révision triennale. Expertises non contradic-toiresMeublés de tourisme: L’article L 631-7 est il valide en regard dudroit européen?Copropriété: Participation aux charges générales: principe et excep-tionsUrbanisme: Défaut de mention du délai de 2 mois sur l’affichageUrbanisme commercial: Date d’entrée en vigueur de la réforme de2014- 4 -A l’Assemblée-Le projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée- 5 -Au Sénat-La suppression de sur-transposition de directivesProjets de réforme de la fiscalité localeRevenus fonciers des Français de l’étranger et CSG- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Distinctions - Au fil du JO-La promotion du Mérite du 15novembre- 8 -Actualité-Plan hiverSOMMAIREEDITORIAL
26novembre 20182JURIShebdoimmobilierllBAUXBaux d'habitationRestitution du dépôt de garantie(Civ. 3e, 15novembre 2018, n°1002, FS-P+B,cassation, pourvoi n°17-26986)Une locataire avait engagé une action pourobtenir restitution de son dépôt de garan-tie après avoir restitué les clés du logementle 28août 2015. La juridiction de proximitéavait condamné le bailleur à payer unesomme au titre du dépôt de garantie et uneautre au titre de la majoration légale, letout assorti des intérêts au taux légal àcompter du 28septembre 2015. Cette déci-sion est cassée au visa des articles22 de la loidu 6juillet 1989 et de l'article 1153 du codecivil (rédaction antérieure à l'ordonnancedu 10février 2016) pour le motif suivant:« Attendu que la majoration prévue par lepremier de ces textes ne peut se cumuleravec les intérêts moratoires au taux légalfixés par le second et ne produit intérêtqu'à compter du jugement la liquidant».Observations:Pour restituer le dépôt degarantie, le bailleur dispose d'un délai dedeux mois à compter de la remise des clés,mais le délai est réduit à un mois si l'étatdes lieux de sortie est conforme à l'état deslieux d'entrée (art. 22).La loi prévoit une sanction pour inciter lebailleur à la diligence: une majoration de10% du loyer mensuel en principal, pourchaque période mensuelle commencée enretard. Cette sanction issue de la loi Alur aremplacé celle qui figurait antérieurementau même article et qui prévoyait que lesolde du dépôt de garantie à restituer por-tait intérêt au taux légal. Le faible niveaudu taux d'intérêt légal le rendant peu dis-suasif, il a incité le législateur à remplacerce calcul par une majoration forfaitairebien plus forte. La Cour de cassation jugeque cette sanction ne se cumule pas avecl'intérêt légal de droit commun. Elle préci-se que la majoration de l'article 22 produitelle-même intérêt, à compter du jugementqui la liquide.A retenir:La majoration du dépôt degarantie pour retard dans sa restitution nese cumule pas avec les intérêts de retardde droit commun.Baux commerciauxRévision triennale. Expertisesnon contradictoires(Civ. 3e, 15novembre 2018, n°1006, FP-P+B+I,rejet, pourvoi n°16-26172)Pour fixer la valeur locative d'un local com-mercial, sur demande du bailleur ayantengagé une procédure de révision trienna-le, la cour d'appel s'était fondée sur deuxexpertises. L'une avait été réalisée lors d'unlitige antérieur de cessions de part socialesentre le bailleur et son associé; l'autre avaitété demandée à l'amiable par le bailleur. Lelocataire critiquait cette décision au motifque ces deux expertises n'avaient pas étéréalisées contradictoirement. L'argumentest rejeté par la Cour de cassation:« Mais attendu que, dès lors que ces élé-ments avaient été soumis à la libre discus-sion des parties, la cour d'appel, devant quin'était pas invoquée une violation de l'ar-ticle 6 §1 [de la Convention de sauvegardedes droits de l'homme et des libertés], a pu,sans violer le principe du contradictoire, sefonder sur le rapport d'expertise judiciaireétabli lors d'une instance opposant la baille-resse à son associé et sur le rapport d'exper-tise établi unilatéralement à la demande decelle-ci, dont elle a apprécié souveraine-ment la valeur et la portée;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé;Par ces motifs: rejette ».Observations:Le principe du contradictoi-re figure à l'article 16 du CPC. La Cour decassation avait déjà jugé que l'article 16n'interdit de retenir les documents pro-duits par les parties que si elles n'ont pasété à même d'en débattre contradictoire-ment. Elle avait donc cassé un arrêt quiavait écarté un avis technique produit auxdébats au seul motif qu'établi sur lademande unilatérale d'une partie, alorsque l'adversaire avait été à même d'endébattre contradictoirement (Cass. Com.26 oct. 1982). Le présent arrêt est dans lamême ligne. Ce n'est pas parce qu'uneexpertise a été établie à l'initiative d'unepartie qu'elle doit être écartée, dès l'ins-tant que les parties ont pu en discuterlibrement.A retenir:Une expertise réalisée à lademande d'une partie peut être retenuepar le juge qui fixe la valeur locative sansvioler le principe du contradictoire, dèsl'instant qu'elle a été soumise à la libre dis-cussion des parties.Meublés de tourismeL'article L 631-7 du CCH est ilvalide en regard du droit euro-péen?(Civ. 3e, 15novembre 2018, n°1004, FP-P+B+I,sursis à statuer, n°17-26156)Le procureur de la République avait engagéun recours contre une société, propriétaired'un studio à Paris, qui y effectuait de lalocation de courte durée à l'usage d'uneclientèle de passage, sans avoir obtenud'autorisation préalable, en violation del'article L 631-7 du CCH. La cour d'appell'avait condamnée au paiement d'uneamende 15000euros et au retour du local àun usage d'habitation. Or, à l'appui de sonrecours, cette société estimait que la courd'appel avait violé le principe de primautédu droit de l'Union européenne, en cequ'elle n'avait pas établi que la restriction àla libre prestation de service était justifiéepar une raison impérieuse d'intérêt généralet que l'objectif ne pouvait pas être pour-suivi par une mesure moins contraignante,comme l'impose l'article 9 de la directive du12décembre 2006.La Cour de cassation a estimé que cettequestion justifiait un renvoi devant la Courde justice de l'Union européenne; elle luipose principalement les questions sui-vantes:- la directive services (12décembre 2006)s'applique-t-elle à la location, à titre oné-reux de manière répétée, pour de courtesdurées d'un local meublé d'habitation neconstituant pas la résidence principale duloueur, à une clientèle de passage n'y éli-sant pas domicile?- si oui, une réglementation nationale com-me celle de l'article L631-7 du CCH consti-tue-t-elle un régime d'autorisation visé parla directive (art 9 à 13 de la directive)?- si oui, est-ce que l'objectif de lutte contrela pénurie de logements constitue une rai-son impérieuse d'intérêt général permet-tant de justifier une mesure nationale sou-mettant à autorisation, dans certaineszones la location d'un tel local?- et si oui, la mesure est-elle proportionnéeà l'objectif poursuivi?Observations:La Cour de cassation recon-naît d'abord que la primauté du droit del'Union européenne sur le droit françaisimpose d'en respecter les règles. Puis, s'agis-sant de la réglementation de la location demeublés touristiques, il se pose donc laquestion de savoir si la directive services luiest applicable et, dans l'affirmative, si elleJURISPRUDENCE 28%: c’est le nombre de loge-ments qui sont en copropriété;selon une étude du Crédit foncier.Ce chiffre est en hausse, cette pro-portion était de 20% en 1988.(Communiqué du 19 nov. 2018).Chiffres
est respectée. Dans son dispositif, la Courde cassation renvoie à une audience du10décembre 2019.Voici donc le régime d'autorisation desmeublés touristiques fragilisé dans l'atten-te de la décision définitive…A retenir:La validité de l'article L 631-7 duCCH est soumise à l'appréciation de la CJCE.CopropriétéParticipation aux charges géné-rales: principe et exceptions(Civ. 3e, 15novembre 2018, n°18-12714, non-lieu à renvoi de QPC)Une SCI copropriétaire avait obtenu que lesyndicat des copropriétaires soit condamnésous astreinte à effectuer des travaux deréfection des parties communes. La courd'appel avait précisé que l'astreinte ne pou-vait incomber à la SCI. La cour avait aussicondamné le syndicat à payer à la SCI unesomme au titre de ses préjudices personnelsmais cette condamnation ne devait pas êtremise à sa charge au titre de ses millièmes. Lesyndicat avait engagé un pourvoi mais lacopropriétaire avait soulevé une questionprioritaire de constitutionnalité aux termesde laquelle elle estimait que le fait qu'ellesoit conduite, pour sa quote-part, à partici-per à l'indemnisation de son propre préju-dice, violait les articles4 (principe de res-ponsabilité) et 16 (droit à l'exécution desdécisions juridictionnelles) de la Déclarationdes droits de l'homme et du citoyen.La Cour de cassation refuse de transmettreles questions au Conseil constitutionnel:« Et attendu que celles-ci ne présentent pasun caractère sérieux, dès lors, d’une part,que le principe constitutionnel de responsa-bilité n’est applicable qu’en cas de fautedommageable et, d’autre part, que lacontribution pour sa quote-part à l’indem-nisation et à l’astreinte mise à la charge dusyndicat, au titre des charges relatives à laconservation, à l’entretien et à l’administra-tion des parties communes, par un copro-priétaire, proportionnellement à la valeurrelative de son lot telle que fixée par lerèglement de copropriété et garantie par ledroit au maintien des conventions légale-ment conclues, ne porte pas atteinte à ceprincipe ni au droit à l’exécution des déci-sions juridictionnelles mais découle de saqualité de copropriétaire, membre du syn-dicat ».Observations:L'article 10-1 de la loi de1965 comporte déjà des exceptions auprincipe que tous les copropriétaires parti-cipent aux charges générales. C'est le caspour les frais de procédure lorsque lecopropriétaire gagne le procès; le jugepouvant toutefois écarter cette règle pourdes raisons d'équité (Civ. 3e, 10 déc. 2013).Il semble qu'en l'espèce, le requérantredoutait que la Cour de cassation nerevienne sur la décision d'appel qui luiétait favorable et que le syndicat contes-tait. Sous réserve d'interprétation, ilsemble que la Cour de cassation juge quel'astreinte à laquelle est condamné le syn-dicat pour effectuer les travaux sur les par-ties communes et l'indemnisation ducopropriétaire relèvent des dépenses aux-quelles tous les copropriétaires participent,y compris ici le copropriétaire requérant.Mais la Cour de cassation refuse de trans-mettre sa question au Conseil constitution-nel: elle lui rappelle que la participationaux charges générale découle de sa qualitéde copropriétaire. Cela laisse entendre quel'arrêt d'appel pourrait être censuré.Autrement dit, les exceptions prévues parl'article 10-1 sont d'interprétation stricte.Permis de construireDéfaut de mention du délai de 2mois sur l'affichage(CE, 5eet 6echambres, 9novembre 2018,n°409872)Un permis de construire une maison avaitété accordé le 6novembre 2007. Or ce per-mis était contesté par un recours engagé le7avril 2014. Le requérant invoquait le faitque l'affichage du permis sur le terrain nementionnait pas le délai de recours de deuxmois et donc que le délai de recours n'avaitpas pu courir. Le tribunal avait toutefoisrejeté sa requête et le Conseil d’État confir-me sa décision: « Considérant que le principe de sécuritéjuridique, qui implique que ne puissent êtreremises en cause sans condition de délai dessituations consolidées par l'effet du temps,fait obstacle à ce que puisse être contestéindéfiniment par les tiers un permis deconstruire, une décision de non-oppositionà une déclaration préalable, un permisd'aménager ou un permis de démolir; que,dans le cas l'affichage du permis ou de ladéclaration, par ailleurs conforme aux pres-criptions de l'article R. 424-15 du code del'urbanisme, n'a pas fait courir le délai derecours de deux mois prévu à l'article R.600-2, faute de mentionner ce délai confor-mément à l'article A. 424-17, un recourscontentieux doit néanmoins, pour êtrerecevable, être présenté dans un délai rai-sonnableà compter du premier jour de lapériode continue de deux mois d'affichagesur le terrain; qu’en règle générale et saufcirconstance particulière dont se prévau-drait le requérant, un délai excédant un anne peut être regardé comme raisonnable;qu’il résulte en outre de l’article R. 600-3 ducode de l’urbanisme qu’un recours présentépostérieurement à l’expiration du délaiqu’il prévoit n’est pas recevable, alorsmême que le délai raisonnable mentionnéci-dessus n’aurait pas encore expiré ».Observations:L'article R 600-2 du code del'urbanisme prévoit que le délai de recourscourt à compter du premier jour d'unepériode continue de deux mois d'affichagedu permis sur le terrain. L'article A 424-17fixe les mentions obligatoires. Par ailleurs,l'article R 600-3 fixe une autre limite auxrecours en fonction de la date d'achève-ment de la construction: il n'est plus pos-sible d'engager un recours au-delà d'un anaprès l'achèvement de la construction, etce délai a été réduit à 6 mois par le décretdu 17juillet 2018.L'irrégularité de l'affichage et en particu-lier le défaut de mention du délai derecours risquait de créer une insécurité juri-dique en laissant ouverte une faculté derecours sans limitation. Le Conseil d’État sefonde sur le “principe de sécurité juri-dique" pour interdire tout recours au-delàd'un délai raisonnable qu'il fixe à un an àcompter du début de l'affichage irrégulieret en tout état de cause, en respectant ledélai de 6 mois après l'achèvement.Cet arrêt se présente comme une décisionde principe et vise non seulement le per-mis de construire mais les autres autorisa-tions d'urbanisme: non-opposition à unedéclaration préalable, permis d'aménagerou de démolir.A retenir:Si l'affichage du permis deconstruire sur le terrain est irrégulier, lerecours contre ce permis doit être intentédans un délai raisonnable n'excédant pasun an à compter de l'affichage.Urbanisme commercialDate d'entrée en vigueur de laréforme de 2014(CE, 4eet 1echambres, 14 nov. 2018 SCI Valde Sarthe, n°408952)Une société contestait l'autorisation accor-dée par la commission départementaled'aménagement commercial, confirmée26novembre 20183JURIShebdoimmobilierllCOPROPRIÉTÉ- URBANISMEJURISPRUDENCE
26novembre 20184JURIShebdoimmobilierllLes députés ont abordé le 12novembre leprojet de loi de finances rectificative pour2018. Gérald Darmanin indique en préam-bule son souhait que le PLFR ne soit pas untexte balai des mesures qui n’ont pas trouvéleur place en loi de finances. Il vise à vérifierque le Gouvernement n’avait pas menti auParlement pour présenter le budget et per-met des ajustements budgétaires de find’exercice. Le rapporteur général, JoëlGiraud, ajoute que si des articles non bud-gétaires étaient adoptés, ils courraient lerisque d’être censurés par le Conseil consti-tutionnel pour être votés alors qu’ils n’ontpas de lien avec le projet de loi d’origine.Éric Woerth demande au ministre s’il com-pense la baisse de la taxe d’habitation par lahausse de la fiscalité sur le carburant.Hubert Wulfranc ajoute que le Gouverne-ment instrumentalise la cause climatique àdes fins budgétaires”. Il déplore aussi “unCITE rabougri”, faute de volonté politique.Les motions de rejet et de renvoi en com-mission ont été repoussées.Dans la discussion générale, Lise Magnier(UDI) observe que la fiscalité énergétique aaugmenté de 8milliards d’euros alors queseul un milliard a été affecté à la transitionénergétique.Les députés se sont livrés à un débat hou-leux sur la fiscalité de l’énergie.(AN Débats, 12 nov. 2018, 1eséance).Le chèque énergie: 14% de non-recoursLors de la 2eséance, Valérie Rabault deman-de revenir sur l’annulation de crédits de50millions d’euros relative au chèque éner-gie. Le ministre lui répond que le chèque,qui n’en est pas réellement un, mais quidonne lieu à l’inscription d’un numéro surla facture du fournisseur du titulaire duchèque, a un taux de non-recours de 14%, cequi correspond aux 50 millions en cause. Ilespère que la simplification qui est prévuefera baisser ce taux de non-recours. L’amen-dement (n°132) a été rejeté.Vers une baisse de la construc-tionAprès l’article 8, Marc Le Fur observe quedes permis de construire sont en baisse etqu’une crise de la construction pourrait sur-À L’ASSEMBLÉEDÉBATSLe PLF rectificative à l’AssembléeLe Gouvernement a souhaité restreindre le cadre du projet de loi de financesrectificative. Il est résulté une discussion sans débat réel au fond.reproduction interdite sans autorisationvenir en 2019. Il plaide pour un retour à lafaculté d’utiliser le PTZ pour un logementneuf en zone rurale. Son amendement(n°272) a été rejeté.Vous ne connaissez que labagnole!Débat agité ensuite sur la fiscalité des carbu-rants. Exemple : Valérie Lacroute indiquehabiter à 70km de Paris 70% des habi-tants “prennent leur voiture chaque jourpour aller travailler”. Réponse d’Amélie deMontchalin : “Vous ne connaissez que labagnole!” Tous les amendements sur ce thè-me ont été rejetés.Charles de Courson propose (amendementn°420) de renforcer la péréquation entredépartements sur les droits de mutation àtitre onéreux. Il signale que les départe-ments ont perçu en 2017, 1,7milliard de plusqu’en 2016 (et 4,3milliards d’euros de plusqu’en 2013). Amendement rejeté.Même échec pour Marc Le Fur qui proposaitde revenir à une exonération de l’impositiondes plus-values immobilières au terme de 15ans au lieu de 22 ans (amendement n°30repoussé).Le même député a proposé d’exonérer d’IFIles résidences principales (rejet de l’amen-dement n°32).Emmanuelle Ménard, se fondant sur uneanalyse de la fédération Procos, propose unetaxe pour la revitalisation des centres-villesafin de lutter contre la vacance commerciale,mais sa proposition (amendement n°261) aété rejetée.L’ensemble du projet de loi a été voté.(AN Débats, 12 nov. 2018, 2eséance).par la commission nationale, de créer uncentre commercial de 31480m2ainsi qu'unretail park de 15995m2, près duMans.Un point de litige visait la date d'entrée envigueur de la réforme issue de la loi du18juin 2014. La loi avait fixé un délai de 6mois pour la publication du décret fixant ladate de son entrée en vigueur. Or le décretn'avait été promulgué que le 12février2015 et fixé à sa date de parution, l'entréeen vigueur du texte. Le Conseil d’Étatconfirme le bien-fondé de cette décision:« Considérant […] qu’eu égard, d’une part,au caractère indivisible, voulu par le législa-teur, des modifications introduites par lesarticles39 à44 et 49 et, d’autre part, au faitque l’application de certains de ces articles,notamment ceux relatifs à la nouvelle com-position des commissions départementalesd’aménagement commercial et de la Com-mission nationale d’aménagement com-mercial, était manifestement impossible enl’absence de décret d’application, les dispo-sitions du décret du 12février 2015 citées ci-dessus ont pu légalement prévoir l’entréeen vigueur simultanée de tous ces articlesau lendemain de sa propre publication ».Le Conseil d’État confirme, au fond, la déci-sion d'autorisation et précise que « la den-sité de l’offre commerciale existante n’estpas au nombre des critères d’évaluation »que prévoient les dispositions de l'article L752-6 du code de commerce.Observations:La loi de 2014 devait êtrecomplétée d'un décret d'application dansles six mois de sa parution. Or ce délain'avait pas été respecté puisqu'il avait falluattendre le 12février 2015 (décret publiéle 14février) pour que soient fixées lesrègles de composition de la CDAC et laCNAC et que soient précisées les règlesregroupant les procédures de demandesde permis de construire et d'autorisationd'exploitation commerciale. Le Conseild’État approuve donc le pouvoir régle-mentaire d'avoir reporté à la date depublication du décret l'entrée en vigueurde la réforme en dépit du délai de six moisprévu par la loi. 1,1 milliard d’euros: c’est lemontant de la collecte nette desSCPI au 3etrimestre 2018 enimmobilier d’entreprise. Ce mon-tant est en hausse de 2,7% parrapport au 2etrimestre 2017, maisle total de la collecte sur les 9premiers mois de 2018 est en recul de-28,5 % par rapport à l’an dernier. Même si le volume des parts en atten-te de cession reste contenu en pour-centage de la capitalisation (0,27%),le marché secondaire du 3etrimestreest en hausse sensible de +42% parrapport au 3etrimestre 2017(Communiqué de l’IEIF du 15 nov.2018).Chiffres
26novembre 20185JURIShebdoimmobilierllAUSÉNAT❘◗Leïla Gosseyerejoint AdDen avocatsenqualité d’associée. Elle est spécialisée endroit de l’environnement, droit de l’urba-nisme et droit de l’urbanisme commercial.ActeursSur-transposition de directivesLes sénateurs ont abordé le 6novembrel’examen d’un projet de loi portant suppres-sion de sur-transpositions de directiveseuropéennes en droit français. La ministrechargée des affaires européennes, NathalieLoiseau, reconnaît que la simplificationattendue passe parfois par l’ajout de textes,s’il permet de simplifier les contraintes desentreprises ou des personnes. L’Allemagneet l’Angleterre ont déjà eu recours à desdémarches analogues. Un inventaire a per-mis d’identifier 132 mesures législatives desurtransposition. Mais certaines sont justi-fiées comme le délai de rétractation de 8jours pour les crédits. Une centaine relevantde mesures réglementaires, il en reste unetrentaine figurant dans le projet de loi.Olivier Caduc, rapporteur, présente cesmesures. Le premier chapitre consacré audroit des sociétés et de la consommationcomporte ainsi une suppression de contrain-te de publicité en matière de crédit à laconsommation et de crédit immobilier (art.1er et 2) et suppression des obligations dessyndics en matière de lutte contre le blan-chiment et le financement du terrorisme.Marta de Cidrac indique qu’elle a vérifié siles choix de supprimer une sur-transposi-tion ne relevaient pas d’un choix politqueplus que technique. Propos auquel souscritJean-Pierre Decool.Guillaume Gontard estime aberrant de reve-nir en arrière sur des normes de protectionde l’environnement et il invite plutôt le Gou-vernement à transposer les directives qui nele sont pas encore.Daniel Dubois évoque l’idée d’une agencepour travailler à la sur-transposition.Information de l’emprunteurMichel Raison demande la suppression del’article 1erau motif que les règles qui impo-sent des tailles de caractère dans les publici-tés relatives au crédit à la consommationsont des règles qui protègent le consomma-teur. Olivier Caduc répond que les informa-tions subsisteront et qu’il s’agit bien de sur-transposition. La ministre ajoute que la pré-sence d’un encadré dans la publicité n’ap-porte rien. Mais l’amendement de suppres-sion (n°5) a été adopté et l’article supprimé.L’article 1er bissupprime l’obligation de véri-fier tous les trois ans la solvabilité de l’em-prunteur pour un crédit renouvelable. Laministre est favorable à la suppression de cetarticle, la règle ayant été introduite en 2010mais l’amendement de suppression a étérejeté et l’article voté.Crédit immobilierMichel Raison demande aussi la suppres-sion de l’article 2qui allège les obligationsd’information en matière de crédit immobi-lier. Olivier Caduc précise qu’il s’agit des 3informations suivantes: - le délai de réflexion de 10 jours, - la subordination de la vente à l’obtentiondu prêt,- le fait que le refus de prêt entraîne l’obliga-tion pour le vendeur de rembourser lessommes déjà versées.Il indique que ces informations figurent déjàdans les informations contractuelles et pré-contractuelles. La ministre est égalementhostile à l’amendement de suppression (n°6), ajoutant que “de même que chaque nichefiscale a son chien, chaque sur-transpositiona son gardien”, ce qui a suscité les critiquesdes sénateurs, mais il a été voté et l’article aété supprimé.L’article 6supprime l’interdiction faite à l’as-sureur de protection juridique d’intervenirdans la négociation des honoraires entrel’assuré et l’avocat qu’il choisit. Les séna-teurs ont aussi supprimé cet article.(Débats Sénat, 6 novembre 2018).Obligation des syndicsSelon l’exposé des motifs du projet de loi, lessyndics et les agents immobiliers font partiedes personnes soumises à une série d’obli-gation en matière de lutte contre le blanchi-ment des capitaux et de lutte contre le terro-risme (art. L 561-2, 8e du code monétaire etfinancier). Mais l’exposé des motifs du pro-jet de loi estime que les syndics ne font paspartie des personnes soumises à la directivedu 20mai 2015 et qu'ils font partie d’uneprofession “faiblement exposée au risque deblanchiment des capitaux et de financementdu terrorisme.” L’article 7entend donc supprimer cette obli-gation. Par ailleurs, il modifie l’article 8-2-1Une réforme technique, ou politique ?de la loi Hoguet dans sa rédaction issue de laloi Elan (art. 193). Cet article impose aux pro-fessionnels de la loi Hoguet de signaler auProcureur de la République les faits suscep-tibles de constituer des infractions de mar-chands de sommeil. Il impose aussi le caséchéant un signalement à la cellule de ren-seignement financier nationale (Tracfin).Cette deuxième obligation est suppriméepar l’article 7. L’obligation figurait aussi,depuis la loi Elan à l’article 18-1 de la loi de1965. Elle est aussi supprimée.L’article 7 a été voté sans débat.Le chapitre 2 concerne l’environnement, etles transports. Il comporte par exemple unarticle sur le statut de déchet (art. 15 voté).L’ensemble du projet de loi a été voté.(Sénat débats, 7 novembre 2018).Réforme de la fiscalité localeOlivier Dussopt indique à Evelyne Perrot auSénat, qui l’interroge sur les finances localesles pistes de travail examinées pour la réfor-me de la fiscalité locale:- supprimer la taxe d’habitation uniquementpour les résidences principales et la mainte-nir pour les résidences secondaires et leslogements vacants;- affecter aux communes le produit de la taxefoncière sur les propriétés bâties, actuelle-ment perçu par les départements;- affecter une ressource fiscale dynamiqueaux intercommunalités;- compenser la recette qui serait perdue parles départements par l’affectation d’une res-source dynamique, qui pourrait être unefraction d’impôt national.(Sénat débats, 13novembre 2018).Revenus fonciers et CSGLe PLSS, tel qu’adopté par les députés, pré-voit à l’article 19 une exonération de CSG etde CRDS sur les revenus fonciers des Fran-çais résidant à l’étranger (Europe et Suisse).Évelyne Renaud-Garabedjan a demandél’extension de cette mesure pour les rési-dents d’autres pays, motif pris qu’ils n‘ontpas davantage de protection sociale encontrepartie du paiement de ces cotisations.Mais son amendement (n°184) a été rejeté.(Sénat débats, 15novembre 2018).DÉBATS
26novembre 20186JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations6nov. 2018ANn°1348Ugo BernalicisLa Franceinsoumise, NordBaisse des loyers dansles résidences universi-tairesEnseignement supérieurLa redevance payée par les étudiants dans lesCROUS n'a pas augmenté en 2017. Le Gouverne-ment s'est engagé à construire 80 000 logementspour les jeunes actifs et les étudiants à l'horizon2022.Le député demandait siles CROUS devaient bais-ser les loyers en contre-partie de la baisse desAPL de 5 .8nov. 2018Sénatn°1763Françoise Férat,UC, MarneÉchelle des PPRIEcologieLes cartes de zonage des plans de prévention desrisques inondation doivent être suffisamment pré-cises pour permettre l'instruction des demandesd'autorisation d'urbanisme, mais elles n'ont paspour objet de faire apparaître le découpage par-cellaire existant. L'échelle à privilégier est le1/5000e(1/10000epour les zones à faible enjeu).La sénatrice estimaitl'échelle 1/10000einsuff-isante pour instruire lesdemandes de permis.Un trait de crayon de 0,5mm correspond à 2,5 mpour l'échelle 1/5000epré-cise la réponse.8nov. 2018Sénatn°3284Antoine Lefèvre,Les RépublicainsAisneCarte judiciaire ; reculde la proximité ?JusticeLa réforme de la justice prévoit de fusionner les tribunaux d'instance et lesTGI mais sans fermeture de lieux de justice. Des projets de spécialisation decontentieux techniques et de faibles volumes seront étudiés. Il n'y a pas derecul de la proximité de la justice.8nov. 2018Sénatn°4417Loïc Hervé,UC, Haute-SavoieMise à jour des critèresde classement desmeublés de tourismeÉconomieLes critères de classement des meublés de tourisme datent de 2010 sont par-fois obsolètes. L'idée de mettre en valeur les efforts en matière d'accessibilitéest intéressante.La mise à jour des critères de classement pourra être étudiée dans le cadredes prochains conseils interministériels du tourisme.8nov. 2018Sénatn°2659Sophie Joissains,UC, Bouches-du-RhôneIndemnisation descatastrophes naturellesIntérieurTout assuré doit déclarer le dégât dans les 10 joursde sa survenue. Par ailleurs, la victime doit déclarerle sinistre dans les 10 jours de la parution au JO dela reconnaissance de l'état de catastrophenaturelle. Ce délai est fixé pour éviter des com-portements abusifs de ceux qui déposeraient paropportunité une telle déclaration.La sénatrice estimait cedélai trop court pourpermettre une informa-tion des personnes vic-times de catastrophe.13nov. 2018ANn°8883Philippe Folliot,LaREM, TarnCessibilité des autorisa-tions d'exploitationcommerciale (AEC)ÉconomieLa loi du 6 aout 2015 a supprimé le principe d'in-terdiction de cession des autorisations d'exploita-tion commerciale, en raison de la fusion de l'AECet du permis de construire, ce dernier étant cessi-ble. C'est bien toute AEC qui est cessible et trans-missible, quelle que soit sa date d'obtention et quele projet nécessite ou non un permis de construire.Le cessionnaire n'a d'autre obligation que deréaliser le projet en conformité avec l'autorisation.La réponse est de natureà satisfaire l'auteur de laquestion qui redoutaitun régime différentpour les autorisationsantérieures à la réforme.13nov. 2018ANn°9737Constance LeGrip,Les Républicains,Hauts-de-SeineDroit de préemption delocataires commerçantsÉconomieLe bail entre un propriétaire et un exploitant de résidence étudiants,hôtelière ou un EHPAD est un bail commercial, si l'exploitant ne se limite pasà de la sous-location. Le bail entre donc dans le cadre de l'article L 145-46-1du code de commerce ouvrant au locataire un droit de préemption en cas devente du bien loué. Si le bailleur donne congé (art. L 145-9) au terme dudélai de 6 mois, le locataire ne bénéficie plus d'aucun droit tiré du bail et iln'a pas de droit de préemption. Il est de même du locataire maintenu dansles lieux dans l'attente du versement de son indemnité d'éviction.13nov. 2018ANn°8557Geneviève Levy,Les Républicains,VarÉradication de l'amianteEcologieUne mission a été confiée à l'administration pour évaluer les résultats duplan d'action interministériel amiante (qui prend fin en décembre 2018). Doitnotamment être évaluée la réglementation amiante dans le bâtiment. Unecartographie des immeubles amiantés, notamment les ERP, est envisagée:une étude de faisabilité a été confiée au CSTB.15nov. 2018Sénatn°6869Patrick Chaize,Les Républicains,AinGarantie des empruntsdes bailleurs sociaux parles collectivités territori-alesÉconomieLes prêts consentis aux organismes de logement sociaux sont le plus souventconsentis par la Caisse des dépôts et consignations. Les collectivités qui accor-dent leur garantie bénéficient d'un droit de réservation allant jusqu'à 20% deslogements. À défaut, les prêts peuvent être garantis par la CGLLS. Le risquepour les collectivités est toutefois limité par les contrôles de l'ANCOLS et deschambres régionales des comptes. Il n'est pas souhaitable de modifier ces règles.15nov. 2018Sénatn°5815Jean-Louis Mas-sonNI, MoselleFranchise d'un bail com-mercial consenti parune communeIntérieurSi la commune consent un bail commercial avec une franchise de 3 mois encontrepartie de la réalisation de travaux, il faut éviter que cela soit requalifiéen marché public. Pour cela, le montant des travaux doit rester accessoire parrapport à l'objet immobilier principal du bail.Par ailleurs, la commune ne doit pas faire de libéralité. Le rabais ne doit pasêtre disproportionné par rapport au montant des travaux. Si ce rabais étaitdisproportionné, il pourrait aussi relever de l'aide aux entreprises La collecti-vité doit alors s'assurer de sa compétence pour l'attribuer.
26novembre 20187JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsCohésion des territoires: Jérôme Mas-claux est nommé conseiller ville, urbanismeet logement au cabinet de JacquelineGourault. (Arrêté du 12novembre 2018, J.O.du 15 nov. n°69).Ville et logement: Jérôme Masclauxestnommé directeur adjoint du cabinet deJulien Denormandie. Sont nommésconseillers: Sébastien Bécoulet(politiquede la ville et hébergement d'urgence),Soraya Hamrioui(budget, finances),Rachel Chane-See-Chu(logement et poli-tiques sociales du logement), KoumaranPajaniradja(aménagement, construction,urbanisme et transition énergétique).(Arrêté du 12novembre 2018, J.O. du 15nov. n°73).Culture: Thomas Velter est nommé chefde cabinet de Franck Riester. (Arrêté du12novembre 2018, J.O. du 16 nov. n°56).RégionsPatrick Amoussou-Adeble est nommésecrétaire général pour les affaires régio-nales de Nouvelle-Aquitaine. (Arrêté du13novembre 2018, J.O. du 14 nov. n°47).MagistratureCour d’appel: Chantal Monard-Ferreiraest nommée première présidente de lacour d'appel de Chambéry. (Décret du14novembre 2018, J.O. du 16 nov. n°38).TGI: Sont nommées présidentes de tri-bunaux de grande instance: Agnès Bonnet(Nevers) et Dalila Zane (Moulins).(Décret du 14novembre 2018, J.O. du 16nov. n°39).Administration centraleCulture: Philippe Barbat, maître desrequêtes au Conseil d'Etat, est nommédirecteur général des patrimoines.(Décret du 14novembre 2018, J.O. du 15nov. n°70).Commission ministérielle desprojets immobiliers Placée auprès du ministre de la culture,cette commission examine les grands pro-jets de construction ou de réhabilitationd'immeubles qui ont un impact sur le fonc-tionnement du service public et dont lamaîtrise d'ouvrage est assurée par le minis-tère de la culture.Elle est présidée par le secrétaire généraldu ministère de la culture. (Arrêté du7novembre 2018, J.O. du 13 nov. n°18).Au fil du J.O.Conventions collectivesImmobilier: il est envisagé l'extensionde l’avenant n°73 du 5décembre 2017modifiant des dispositions de l'article 19-9relatives aux conventions de forfait jours.(Avis publié au J.O. du 13 nov. n°39). Archéologie préventiveLes organismes suivants sont habilités com-me opérateurs d'archéologie préventive:- la direction de l'archéologie de ChartresMétropole,- le service départemental d'archéologiedu Val-d'Oise,- le département d'histoire de l'architectu-re et d'archéologie de Paris,- la société Atemporelle,- la direction de l'archéologie préventivede la communauté d'agglomération duDouaisis. (Arrêtés du 25octobre 2018, J.O.du 15 nov. n°39 à43).Formalités d’enregistrementLes règlements de copropriété desimmeubles et les états descriptifs de divi-sion et leurs modificatifs sont soumis obli-gatoirement à la formalité fusionnée (art.647 du CGI).En conséquence, le texte qui prévoyaitqu'ils étaient dispensés d'enregistrementet soumis à un droit fixe (art. 60 de l'an-nexe IV au CGI et renvoi à l'art. 245 del'annexe III) est modifié. Il ne fait plus réfé-rence aux règlements de copropriété etaux états descriptifs de division.(Arrêté du 9 nov. 2018 modifiant l'article 60de l'annexe IV au CGI, J.O. du 16 nov. n°12).AccessibilitéUn décret relatif à la commission consultati-ve départementale de sécurité et d'accessibi-lité (CCDSA) compétentes sur les emprisesdes aérodromes de Paris-Charles de Gaulle,Paris-Le Bourget et Paris-Orly a été publié. Iltient compte de l'extension de compétencedu préfet de police sur le territoire de cesaérodromes et modifie en conséquence lacomposition de la commission.(Décret 2018-996 du 13novembre 2018,J.O. du 15 nov. 33).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi743UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREOrdre national du mériteSont nommés ou promus dansl'ordre national du mérite:Grand Croix: Jacques de Laro-sière, membre de l'Académie dessciences morales et politiquesGrand officier: Pascal Lamy,ancien directeur général del'OMCPremier ministre. Officier:Denis Badré(conseiller de lamétropole du Grand Paris)Chevalier: Frédéric Lemos(pré-sident de comité d'une campagnedédiée au cancer de l'enfant)Justice. Commandeurs: Jean-Philippe Arnold(avocat), Phi-lippe Ingall-Montagnier(premieravocat général près la Cour decassation) et Sophie-CarolineJacquin de Margerie(conseillèred'Etat).(Décrets du 15 novembre 2018,J.O. du 16 nov. 1 à 4).AU FIL DU J.O.
26novembre 20188JURIShebdoimmobilierllJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsFiscalité Revenus fonciers des monu-ments historiquesLe ministre de l’économie répond à AlainFouché (Indépendants, Vienne) qu’auxdépenses de travaux de 2019 s'applique larègle de la moyenne (est déductible lamoyenne des travaux réalisés en 2018 et2019), sauf pour les travaux d'urgence etles travaux sur les immeubles acquis en2019. Les immeubles historiques (classés,inscrits ou sous label de la Fondation dupatrimoine) ont été intégrés dans ces dis-positions dérogatoires. Ceux qui sont clas-sés ou inscrits ou obtiennent en label en2019 peuvent aussi déduire la totalité destravaux de 2019.(JO Sénat Q, 8 nov. 2018, n°3139). Taxe de séjour: date d'applica-tion de la réformeLoïc Hervé (UC, Haute Savoie) demandeque la réforme de la taxe de séjour s’ap-plique dès le 1erdécembre. Le ministre del’économie lui répond que la loi definances rectificative pour 2017 a prévu decalculer la taxe de séjour pour les héberge-ments sans classement ou en attente declassement en pourcentage du prix de lanuitée. Cette réforme s'applique au 1erjan-vier 2019 même si la saison débute sou-vent le 1erdécembre.(J.O. Sénat, Q, 8 nov. 2018, n°4416). Exonération de plus-value decession de terrains pour loge-ments sociauxRomain Grau (LaREM, Pyrénées-Orien-tales) estime que la différence de traite-ment des contribuables, au détriment desaménageurs privés crée une distorsion deconcurrence (ce qui est le raisonnement del'UNAM).Voici la réponse du ministre de l’écono-mie. L'article 150 U II7° du CGI prévoit uneexonération de plus-value en cas de ces-sion d'un terrain à un cessionnaire quis'engage à réaliser des logements sociaux.L'exonération n'est pas limitée aux seulsconstructeurs. Toute personne qui s'enga-ge à construire peut en bénéficier. L'enga-gement n'est pas demandé à un organis-me de logement social car c'est sa voca-tion même de réaliser de tels logements.Une autre exonération (art. 150 U II8e) estprévue en cas de cession en faveur de cer-RÉPONSEStains aménageurs publics.Par ailleurs, il est prévu un abattementexceptionnel jusqu'à fin 2020 en zone A etA bis pour un contribuable qui cède unbien en vue de la construction dans undélai de 4 ans à un cessionnaire quel qu'ilsoit, sous condition de densification(l'abattement est de 70% ou 85% s'ils'agit de logements intermédiaires ousociaux). Il n'est pas envisagé de modifierces règles.(J.O. AN, Q, 13 nov. 2018, n°3981). Exonération d'IFI pour la loca-tion professionnelleConstance Le Grip (Les Républicains,Hauts-de-Seine) préconise la suppressiontotale de l'ISF, comme en Autriche et enAllemagne. Le ministre de l’économierépond que le contribuable qui réaliseplus de 23000 de CA HT de la locationde logements meublés et en retire plus de50% de ses revenus peut être exonéréd'IFI au titre de cette activité profession-nelle. Une exonération est aussi prévuepour la location de locaux commerciauxou industriels munis de mobilier et dematériels (art. 975 V du CGI).(J.O. AN, Q, 13 nov. 2018, n°1590).ACTUALITÉFauses informationsLa proposition de loi relative à la luttecontre les fausses informations, définitive-ment adoptée par les députés le21novembre, a été soumise au contrôle duConseil constitutionnel par une saisine dessénateurs.Ethique numériqueLe Conseil supérieur du notariat a signéune “charte pour un développementéthique du numérique notarial”. Elle vise àaccorder un label aux entreprises tra-vaillant avec les notaires et certifiant le res-pect des règles de la charte, afin notam-ment de garantir la confidentialité desdonnées.À noter, parmi les services proposés, lafaculté de prendre rendez-vous avec uneétude par internet. Les prestataires agréésfigureront sur une liste accessible sur le sitedu CSN.(Communiqué du 22novembre 2018).Annuaire de l’enseigneL’édition 2019 de l’annuaire de l’enseigneest parue. Elle comporte 2000 références.Disponible en version papier ou internet.www.lannuairedelenseigne.comPlan hiverLe ministère de la cohésion des territoires aprésenté le dispositif hivernal, faisant del’hébergement d’urgence une priorité.Les trois axes du plan présenté ce20novembre sont:- le développement des maraudes;(5 M du budget supplémentaires, per-mettant 30 maraudes en plus des 217actuellement financées),- le renforcement du parc avec 14000places d’hébergements supplémentaires(en plus des 136000 existantes),- l’ouverture de 50000 places de logementsadaptés sur le quinquennat (dont 40000en intermédiation locative et 10000 placesen pension de famille).(Dossier présenté le 20novembre 2018).Club des juristesBernard Cazeneuve, ancien premierministre et aujourd’hui avocat associé chezAugust Debouzy, a été élu président duClub des juristes. Il succède à Alexandre deJuniac.(Communiqué du 15 nov. 2018).❘◗August Debouzy(Julien Wlodarczyk)a conseillé Nike pour la prise à bail de4300 m2de surface de vente au 79Champs Elysées. Groupama Immobi-lier était assisté par Gide.❘◗Clifford Chance(François Bonteil) aconseillé AEW Ciloger pour l’acquisi-tion d’un pied d’immeuble occupé parChristian Dior rue Saint Honoré. Fran-çois Bonteil et Alexandre Lagarrigueont également conseillé AEW Cilogerlors de l’acquisition de la tour Prisma(23000m2de bureaux à la Défense)auprès d'Invesco Real Estate.❘◗LPA-CGR avocats(Silke Nadolnipour le financement, Sandra Fer-nandespour la fiscalité et AlexaeFournier-de Faÿpour le financement) aconseillé Eternam lors de la structura-tion d’un club-deal immobilier pouracquérir un OPCI auprès de KKR. Levendeur était assisté de Gide(FrédéricNouel) et de Norton Rose Fulbright(Antoine Colonna d'Istria).Acteurs