jeudi 15 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 801 du 14 avril 2020

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Urbanisme : Permis de construire en copropriété / Sauvegarde de l’environnement et perte d’ensoleillement / Loi littoral : autorisation d’un agrandissement / Annulation d’un PLU et remise en vigueur du POS antérieur
Urbanisme commercial : Nature de l’avis de la CNAC ?
Troubles de voisinage : Travaux d’insonorisation. Quelle juridiction pour l’astreinte ?
– 4 – A l’Assemblée –
Bruno Le Maire à la commission des finances
Etat de catastrophe sanitaire ?
– 4-5 – Initiatives et marchés –
Orpi propose une évaluation à distance
Le marché en mode “pause” selon Century 21
Hausse des taux des prêts immobiliers
Les perspectives du marché de l’immobilier d’entreprise
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7-8 – Nominations – Au fil du J.O. –
Droit de dérogation préfectoral
Ordonnance sur la procédure administrative
– 8 – Point de vue –
Du report à la suspension des loyers. Le point de vue de Procos

jugé>L’avis de la Commission nationale d’amé-nagement commercial, n’est pas susceptiblede recours (CE, 25mars 2020, p.2).>L’absence d’autorisation de l’assemblée descopropriétaires pour engager des travaux sou-mis à permis de construire ne peut être invo-quée par un tiers que devant les tribunaux judi-ciaires, a jugé le Conseil d’État le 3avril (p.2).>Un simple agrandissement n’est pas uneextension de l’urbanisation au sens de la loilittoral(CE, 3avril 2020, p.2).répondu>Les travaux réalisés en 2019 à la suite dudépart d’un locataire ne constituent pasdestravaux d’urgencejustifiant leur déduction à100% des revenus fonciers; ils relèvent dela règle de la moyenne (voir p.6).>La reconnaissance de l’état de catastrophesanitairepourrait-elle être envisagée, sur lemodèle des catastrophes naturelles? Dansdes réponses orales à l’Assemblée, le Gou-vernement a fait évoluer sa position, pourl’avenir, et fait preuve d’ouverture (p.4).publiés>Un décret du 3avril autorise l’acte nota-rié à distancependant la période d’urgencesanitaire (p.8).>Une ordonnance du 8avril complètecelle du 25mars 2020 sur la procédure desjuridictionsadministrativespendant lapériode d’urgence sanitaire (p.7).augmenté>Le baromètre Empruntis relève une haussedes taux d’intérêtdes prêts immobiliers (p.5).pérennisée>La faculté accordée au préfet de dérogeràdes règles administratives nationales, notam-ment pour la construction est pérennisée (p.7).Des limites du droit…Face à un locataire confronté à l’interruption de son activité,le bailleur est dans une situation inédite. Certes, l’incapacité defaire face à ses échéances locatives est une hypothèse des plusfréquentes dans la vie des affaires et les clauses contractuelles etles procédures collectives ont toujours été programmées pour yremédier. Mais la nouveauté est la simultanéité des situationsdifficiles. Le bailleur peut certes, au-delà des règles des ordonnancespermettant le report des échéances de loyers, programmer uneréponse juridique forte pour exiger le paiement des arriérés. Maisest-ce l’attitude la plus opportune? L’analyse très éclairante de Pro-cos dans sa dernière lettre d’actualité propose une autre attitude.En effet, la réponse strictement juridique aux impayés risque deproduire une défaillance généralisée de nombreux commerçants, etpar contrecoup des effets en cascade: libération des locaux, impos-sibilité de relouer, vacance commerciale, dévalorisation des actifs etdésertification des centres-villes et de nombreux lieux de com-merces. On imagine le désastre économique et social qui est enembuscade. Procos envisage donc une autre démarche qui permet-trait d’aboutir à une suppression temporaire d’une part de loyers ouà une reprise progressive des montants de loyers facturés.Il y a là, en complément des mesures qui pourront être prises par lespouvoirs publics, une formidable occasion de négociation collectivepar l’intermédiaire des fédérations de bailleurs et de locataires.Sera-t-elle saisie?On mesure ici la limite des règles de droit. Des garanties contrac-tuelles, parfaitement rédigées, ne peuvent résister à une dégrada-tion généralisée de la santé économique des acteurs. La situationexceptionnelle, appelle à trouver des réponses nouvelles. Cesréponses mises en place, la règle de droit retrouvera sa vocation.Les juristes rendent cette semaine hommage à des grandesfigures du droit immobilier disparues à quelques jours d’écart. Phi-lippe Malinvaud, éminent spécialiste du droit immobilier et Philip-pe Malaurie, civiliste, grand spécialiste des contrats spéciaux. Lerédacteur de ces lignes, qui eut l’honneur d’écouter les cours de cesgrands juristes à Paris II, se joint à ces hommages. La retenue touten finesse de l’un, l’emportement enthousiaste de l’autre, chacun àsa manière servait le droit, dans un esprit de recherche de l’intérêtgénéral. À l’heure les événements changent, on mesure encoredavantage la pertinence et l’intérêt de la compréhension du rai-sonnement juridique. La portée des principes demeure, au-delà dela mobilité incessante des réglementations. Si l’actualité témoignedes limites du droit, la mémoire de ces deux honnêtes hommes, ausens classique du terme, comme l’observe Hugues Périnet-Marquet,en rappelle aussi la grandeur. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 80114AVRIL 2020ISSN1622-141920EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Urbanisme: Permis de construire en copropriété / Sauvegarde del’environnement et perte d’ensoleillement / Loi littoral: autorisationd’un agrandissement / Annulation d’un PLU et remise en vigueur duPOS antérieurUrbanisme commercial: Nature de l’avis de la CNAC?Troubles de voisinage: Travaux d’insonorisation. Quelle juridictionpour l’astreinte?- 4 -A l’Assemblée-Bruno Le Maire à la commission des financesEtat de catastrophe sanitaire?- 4-5 -Initiatives et marchés-Orpi propose une évaluation à distanceLe marché en mode “pause” selon Century 21Hausse des taux des prêts immobiliersLes perspectives du marché de l’immobilier d’entreprise- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7-8 -Nominations - Au fil du J.O.-Droit de dérogation préfectoralOrdonnance sur la procédure administrative- 8 -Point de vue-Du report à la suspension des loyers. Le point de vue de ProcosSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera daté du 27avril 2020