samedi 17 mai 2025

JURIShebdo Immobilier nu° 654 du 13 septembre 2016

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Au sommaire:

– 2 – Marchés –
Embellie sur le marché de la maison neuve
Les ventes de logements augmentent à Paris
Pierre papier : nouveau record de collecte
– 3 – Rencontre –
Clameur : le marché locatif privé devient plus dynamique
– 4 – Réglementation –
Nouvelle étude d’impact pour l’aménagement
Fibrage des immeubles neufs
Immatriculation des copropriétés
– 5 – Analyse –
Loi Pinel : de l’application immédiate de la faculté de résiliation triennale du preneur aux baux de 9 ans en cours. Analyse de Christophe Sciot-Siegrist et Olivier Guinard (Eversheds).
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda – Au fil du JO
Épargne logement / Sociétés coopératives
Rattachement des OPH communaux aux EPCI
Cession de foncier public: extension du régime de la décote
– 8 – Interview –
Alexandra François-Cuxac (FPI): “Les pratiques de chartes communales sont indignes de la professionnalisation de notre métier”

répondu>Le ministère de l’intérieur décrit le régimede contrôle de légalité du préfet en casd’autorisation tacite d’urbanisme (p.6).publiés>Le décret qui fixe les conditions de fonc-tionnement du registre d’immatriculationdessyndicats de copropriétairesa été publié. LaFNAIM émet des réserves sur le fonctionne-ment de ce registre, issu de la loi Alur (p.4).>Un décret d’application de la loi sur l’agri-culture précise le contenu et les modalitésde réalisation de l’étude environnementalerequise lorsqu’un projet a un impact surl’économie agricole. Le SNAL déplore le sur-coût que va engendrer cette nouvelle étude,contrairement à l’objectif de favoriser la pro-duction de logements abordables (p.4).>Un décret élargit la liste des opérationspermettant l’octroi d’une décote sur le prixde cession des terrains de l’État en vue de laréalisation de logements sociaux (p.7).enregistrés>Des signes positifs de reprise sont enregis-trés sur les marchés du logement: tant pourla construction de maisons individuellesavec LCA-FFB (p.2) que la promotion privéeavec la FPI (p.8) ou encore avec le marchélocatif privé (chiffres Clameur, p.3).analysé>Christophe Sciot-Siegrist et Olivier Gui-nard (Eversheds) contestent le bien-fondé del’analyse du ministère chargé du commercesur l’entrée en vigueur de la loi Pinelrelati-ve à la faculté du preneur de renoncer à larésiliation triennale (p.5).>Alexandra François-Cuxaca indiqué quela FPI avait engagé un recours contre lacharteimposée aux promoteurs parla com-mune de Bagneux (p.8).Le marché du logement se redresse Le marché du logement retrouve des couleurs. Les constructeursde maisons individuelles escomptent une progression du volumede leurs ventes de 12% en 2016, les promoteurs de la FPI se félici-tent que la hausse des permis de construire soit tirée en avant parle logement collectif. Le Crédit foncier prévoit une hausse du volu-me des transactions dans l’ancien, qui devrait atteindre cetteannée 830000 ventes en France. Quant au marché locatif privé, il estcaractérisé, selon l’Observatoire des loyers Clameur, par une haussesensible de l’activité (le taux de mobilité des locataires est en progres-sion sensible), sans hausse notable des loyers.Les signaux sur le marché du logement sont donc favorables. Com-ment le marché va-t-il réagir à l’impact généralement peu incitatif despériodes électorales? La fédération des constructeurs de maisons indi-viduelle LCA-FFB observe que ces périodes sont souvent l’occasiond’un repli d’activité. Des statistiques des constructeurs de maisons indi-viduelles, il ressort que le marché de la primo-accession est très lié auxaides publiques. De même le secteur de l’investissement locatif est trèssensible aux incitations fiscales. La présidente de la FPI (lire p.8) tientquant à elle un discours particulièrement volontariste et entenddémontrer que les promoteurs peuvent faire de l’année 2017 unebonne année: le temps économique n’est pas le temps politique. Lesélections majeures donnent généralement lieu à un collectif fiscal lorsde l’été qui suit le suffrage. D’ici là, peu de changements législatifs àattendre, au-delà, l’incertitude est plus grande. Mais pour les mois quiviennent, les professionnels peuvent tirer parti de l’amélioration de laconjoncture de leur secteur.L’épargne immobilière est par ailleurs en plein dynamisme: les chiffrespubliés par l’Aspim pour le 1ersemestre 2016 montrent que tant lesSCPI que les OPCI enregistrent des volumes records de collecte.La FPI n’entend pas laisser se développer des pratiques de “chartes”mises au point par les communes pour encadrer les constructions; lors-qu’elles comportent des dispositions illégales, la fédération est déter-minée à lancer des recours. Elle vient de le faire à l’encontre de la com-mune de Bagneux. À suivre.Notons aussi l’analyse, sur le plan des baux commerciaux, de Chris-tophe Sciot-Siegrist et Olivier Guinard (avocats, Eversheds) d’uneréponse ministérielle relative à la loi Pinel. Alors que le ministère esti-me que l’interdiction pour le preneur de renoncer à la faculté de don-ner congé à une échéance triennale est d’application immédiate, lesavocats s’interrogent sur le bien-fondé de cette interprétation, etémettent de sérieux doutes sur sa pertinence. Une réponse ministé-rielle n’ayant pas de portée impérative et étant fournie sous réservede l’interprétation des tribunaux, Il revient désormais à la jurispru-dence de trancher. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 65413SEPTEMBRE 2016ISSN1622-141916EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Marchés-Embellie sur le marché de la maison neuveLes ventes de logements augmentent à ParisPierre papier: nouveau record de collecte- 3 -Rencontre-Clameur: le marché locatif privé devient plus dynamique- 4 -Réglementation-Nouvelle étude d’impact pour l’aménagementFibrage des immeubles neufsImmatriculation des copropriétés- 5 -Analyse-Loi Pinel: de l’application immédiate de la faculté de résiliation triennaledu preneur aux baux de 9 ans en cours. Analyse de Christophe Sciot-Sie-grist et Olivier Guinard (Eversheds).- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda- Au fil du JOÉpargne logement / Sociétés coopérativesRattachement des OPH communaux aux EPCICession de foncier public: extension du régime de la décote- 8 -Interview-Alexandra François-Cuxac (FPI): “Les pratiques de chartes communalessont indignes de la professionnalisation de notre métier”SOMMAIREEDITORIAL
Le marché de la maison individuelleretrouve des chiffres positifs après desannées de marasme. Les Constructeursaménageurs (LCA-FFB) sont optimistespour 2016. (1)Le contexte bancaire est favorable. Ainsique l’indique le directeur général duCrédit foncier, Bruno Deletré, le volume decrédits à l’habitat, après avoir progressé de+27% de2014 à2015, continue d’aug-menter de +2% en 2016, ce qui devrait leporter à 155milliards d’ pour 2016. Lestaux d’intérêt continuent de baisser; letaux trimestriel moyen des crédits immo-biliers était de 1,48% en août. La baissedes taux facilite l’accession à la propriété.L’amélioration du PTZ a deux reprises (fin2014 et en 2015) soutient la reprise dumarché: 38800 prêts ont été émis au 1ersemestre 2016, un chiffre en hausse de96% par rapport au 1ersemestre 2015.Pour Bruno Deletré, l’objectif de 120000prêts en 2016 est atteignable.La construction de logements devraitatteindre 384000 en 2016 soit une haussede +9,4% (contre 351000 en 2015), portéepar le locatif privé (+17%) et l’accession(+11%). Dans l’ancien, le Crédit foncierprévoit un volume de transactions de830000 ventes (802000 en 2015) avec desprix en légère hausse (+1,3%), le mouve-ment étant plus soutenu en Ile-de-France(+2,0%) qu’en province (+1,0%).Hausse des ventesLe président de LCA-FFB, Patrick Van-dromme, se réjouit de la confirmation dela reprise: les ventes de maison individu-elles ont augmenté de +11,5% au coursdes 12 derniers mois (par rapport aux 12mois précédents). La hausse trimestrielle(mai-juillet 2016 / mai-juillet 2015) estencore plus soutenue: +15,3%. Le mois dejuillet a pâti des inondations du mois dejuin et des attentats mais Patrick Van-dromme estime que la hausse du marchédevrait être de +12% pour l’exercice 2016.La hausse du marché se vérifie dans la plu-part des régions. Elle est particulièrementsoutenue dans le Centre Val de Loire(+33%) et en Normandie (+29%). Elle estégalement forte en Pays de la Loire(+21%) ainsi qu’en Ile-de-France et Occi-tanie (+20%). Elle est en revanche pluslimitée en Rhône-Alpes Auvergne (+8%)et surtout dans le Grand Est (+3%).Le nombre de ventes annuelles sur longuedurée montre la sensibilité du marché auxincitations publiques. La reconfigurationdu PTZ par Benoist Apparu puis CécileDuflot a fait chuter les ventes dès 2012.L’amélioration décidée en2014 et2015 aen revanche permis une hausse des ventesà 110803 en 2015. Pour 2016, à fin juillet,le volume est estimé à 118200.Patrick Vandromme souligne par ailleursque les exigences accrues de documents(pièces complémentaires des permis deconstruire ou des banques) ont accru d’unmois le délai entre la prise de contact et ledémarrage du chantier. Il observe aussique la précédente réforme du PTZ avait eupour effet d’augmenter l’âge moyen del’accédant de 39 à 46 ans entre2010et2015. La part des primo-accédants s’estcontractée de 71% à 50%, tandis que leprix moyen du terrain passait de 57400 à80300. Patrick Vandromme souligne quela hausse du prix moyen de la maison (de141000 à 158000) est faible (+12%) parrapport à celle du terrain (+40%) et queson explication tient surtout à la RT 2012En conclusion, le président de LCA-FFBestime que la bonne tenue du marché duneuf devrait se confirmer et que le volumede ventes devrait s’établir pour l’année à120000ou 126000.Réglementation environnementaleS’agissant des perspectives de réglementa-tion environnementale, Dominique Duper-ret, secrétaire général de LCA-FFB, indiqueque se prépare une réglementation con-sacrée au socle énergie carbone pour 2018-2020. Le Conseil supérieur de la construction13septembre 20162MARCHÉDELAMAISONNEUVEMARCHÉRENCONTREEmbellie sur le marché de la maison neuve selon LCA-FFB(1)Conférence de presse du 8 sept. 2016AnnéesNombre de ventes20062007200820092010201120122013201420152016 (sur un an à finjuillet)1681151587281211361279011457061332141305929891997768110803118200Années20152010Âge moyen acheteur MIPart des primo-accédantsPrix moyen maisonPrix moyen terrainSurface moyenne terrainIntervenant: constructeur46 ans50%158000803001205m261%39 ans71%141000574001300m259%Nombre de ventes annuelles demaisonsÉvolution du marché de la mai-son individuelleSource: Caron Marketing 2015Source: Markémétron - Caron Marketing devait examiner ce 8septembre un projet detexte. La profession fait front pour deman-der une phase d’expérimentation. Elle paraîtd’autant plus nécessaire que la créationd’indices liés à l’émission de carbone est tech-niquement complexe, les experts n’étant pasd’accord sur la définition de ces indices. Deplus, certains procédés qui ont un impactpositif sur le carbone sont contre-productifssur la consommation d’énergie. Pierre-papierNouveau record de collecteLes SCPI ont collecté 2,45milliards d’ au1ersemestre 2016, dépassant de +32% lerecord du 1ersemestre 2015.Quant aux OPCI grand pubic, ils ontrecueilli 2milliards, d’ en croissance de+60% par rapport à la même période.En capitalisation, les 174 SCPI du marchéatteignent 40milliards d’euros (+7,45%en 6 mois) et les OPCI, 6,6milliards(+45,4%). Les SCPI spécialisées en immobi-lier d’entreprise représentent toujours lapart dominante des capitaux investis (85SCPI, 90,4% de la capitalisation), face auxSCPI en immobilier résidentiel (89 SCPI,9,6% de la capitalisation).Face à cet afflux de capitaux, le marchésecondaire reste peu actif, puisque le tauxde rotation des parts semestriel est de0,82%. (Source Aspim. 1ersept. 2016).Les ventes de logement à ParisaugmententSelon les chiffres de la chambre desnotaires de Paris, le volume de vente desappartements anciens a progressé de+19% en un an au 2etrimestre 2016 avec106970 ventes annuelles pour l’Ile-de-Fran-ce. Avec un prix moyen de 5310 au m2,les prix sont en hausse de +1,5% en unan. Le prix moyen dans la capitale s’établità 8100 le m2pour les appartements(+2,6%). Pour les maisons anciennes, lemarché progresse également de +15% enun an sur la région (49140 transactions)avec des prix également en hausse(+1,2%). (Dossier de presse du 8 sept. 2016).Bibliographie: 2 annuairesL’annuaire des OPCI 2016de l’IEIF vientde paraître. Cette 8eédition recense tousles chiffres sur les OPCI et les règles qui lesrégissent ainsi que des fiches détailléespar OPCI et par société de gestion. 120.L’IEIF a par ailleurs publié la 30eéditionde l’annuaire des SCPI. Suivant le mêmeprincipe, il regroupe les données chiffréesdu secteur et une fiche par SCPI. 120IEIF: Tél. 0144826363. info@ieif.fr
13septembre 20163Premier signe tangible de la nouvelledynamique du marché locatif privé: letaux de mobilité résidentielle augmente.Michel Mouillart, professeur à l’UniversitéParis Ouest, observe qu’après une très bon-ne année 2015, qui avait progressé de+11,4%, le début 2016 avait égalementété bon. Les mois d’été sont restés sur cet-te tendance: +4, 0% sur les 8 premiersmois de 2016, en glissement annuel.Le taux de mobilité atteint 31, 5% en2016 (1) contre 30, 3% en 2015.Cette hausse s’explique par trois facteurs:1. Le moral des ménages d’est amélioré.2. La baisse des taux d’intérêt a permis leredémarrage de la primo-accession à lapropriété, dès 2015. Or un tiers des accé-dants sont issus du secteur locatif privé, cequi favorise donc la mobilité dans ce sec-teur. Ce phénomène a toutefois un effetpervers: les locataires qui quittent le parclocatif pour accéder à la propriété sont lesplus aisés. Il y a donc un risque de paupéri-sation du parc locatif.3. Après trois ans d’attentisme, le marché aredémarré, notamment grâce à un dis-cours public plus mobilisateur.La mobilité se redresse dans toutes lesrégions, à l’exception du Limousin (-2,5%par an entre2011 et2016). La hausse estsouvent de +3% comme dans le Nord-Pas-de-Calais ou le Centre (+3,2%) mais elleest plus forte encore en Aquitaine(+3,5%), en Basse Normandie (+4,8%) eten Provence-Alpes-Côte d’Azur (+5,9%).Les régions la mobilité est la plus fortesont situées sur la côte Atlantique (Bre-tagne 43,3%), Pays-de-la-Loire (42,6%) etPoitou-Charentes (+1,9%).A Paris, la mobilité se redresse également ,passant de 17,2% à 19,3% en 2016,retrouvant le niveau de 2009 et 2010même si ce niveau reste faible et insuffi-sant pour faire face à la demande.Reprise des loyers de marchéLes loyers sont en hausse de +0,5% pourles 8 premiers mois de 2016 (1). L’an der-nier à pareille époque, les loyers reculaientde -1,4%. “Le marché reste contenu entermes d’évolution des loyers” observeMichel Mouillart. Au cours de la périoderécente (2013-2016) la hausse moyennedes loyers est de +0,2% par an, soit moinsque l’inflation (+0,4%). Elle succède à unepériode de plus forte hausse des loyers(+1,6%) entre2007 et2012, mais inférieu-re à l’inflation (+1,7%) et tranche avec lapériode antérieure (1998 -2006) lesloyers augmentaient (+4,0%) plus vite quel’inflation (+1,8%). Michel Mouillart y voit“la confirmation du grand mouvement deralentissement” des loyers de marché. En fonction du nombre de pièces, ce sontles studios qui sont les plus stables (0,0%)ainsi que les 4 pièces (+0,2%) et, dans unemoindre mesure, les 3 pièces (+0,4%). Al’inverse, les 2 pièces et les 5 pièces aug-mentent davantage (+1,0%).Analyse par villeDans les villes de plus de 10000 habitants,les loyers reculent dans 44,7% d’entreelles, soit plus que ce qui est constaté ordi-nairement (36% des villes). En 2015, lesloyers reculaient dans 55,4% des villes. Lasituation n’est donc pas propice à une aug-mentation des loyers de marché.S’agissant des villes de plus de 146000habitants, dans 5 d’entre elles les loyersbaissent; comme à Toulouse (-0,2%), Dijon(-0,3%) ou Reims (-2,9%). La hausse laplus sensible est observée au Havre(+1,2%) et, dans une moindre mesure, àMarseille Bordeaux et Rennes (+0,8%).Le mouvement de ralentissement desloyers, observé au niveau national, seretrouve également à Paris. De 1998 à2006, les loyers augmentaient de +5,4%par an. Entre2007 et2012, la hausse s’estréduite à +2,7% par an. Depuis 2013 lahausse est de +0,9% par an.CLAMEURRENCONTRELe marché locatif privé devient plus dynamiqueHausse de la mobilité, reprise des loyers et de l’effort d’amélioration deslogements: des signes positifs apparaissent sur le marché locatif privé.(1)Chiffres de janvier à août 2016 comparés àjanvier à août 2015Source: Clameur août 2016 P 26,527,428,329,629,329,630,829,829,828,627,826,327,228,227,426,927,230,331,528,6262830321998199920002001200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016Taux de mobilité (en %)Moyenne 1998-2016 4,00,21,6-20246199920002001200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016T Moyenne2007-2012 Inflation 1,7% Moyenne 2013-2016 Inflation 0,4 %Moyenne 1998-2006 Inflation1,8 % Hausse de la mobilité résidentielleÉvolution des loyers de marchéSource: Clameur août 2016 Taux de variation des loyers en%Reprise de l’effort d’améliorationLe taux d’amélioration des logements,mesurant la part de logements qui fontl’objet de travaux d’amélioration ou degros entretien à la relocation, est en haus-se. Il avait atteint un point particulière-ment bas en 2015 avec 16,2% mais il s‘estredressé à 18,5% en 2016. Mais alors que“l'effort d’amélioration est le loyer dedemain”, Michel Mouillart remarquequ’on reste sous la moyenne sur longuepériode (23,0%) et que, dans ces condi-tions, il va être difficile de remplir lesobjectifs de la loi de transition énergé-tique.Le ralentissement de la hausse des loyersde marché incite peu les bailleurs à réaliserdes travaux. Quant aux aides de l’Anah,l’Agence doit contribuer à la rénovationde 50 000 logements par an, ce qui suppo-serait 40 ans pour rénover les 2 millions delogements du parc privé. Enfin, la vacance locative recule. Sonniveau actuel correspond environ à 5semaines soit une perte de 3,0% desloyers pour une occupation moyenne detrois ans.En conclusion, François Davy, président deClameur, rappelle que sous un taux de25% d’amélioration, le parc se dégrade. Ilconfirme par ailleurs que la loi Alur acontribué à une diminution du parc loca-tif. À Paris, cela se vérifie: le nombre delogements locatifs est passé en un an de390000à 380000. Clameur estime quel’encadrement des loyers n’est pour riendans le ralentissement observé: si lesloyers de relocation à Paris reculent dans30% des cas, en grande couronne pari-sienne, 42% les loyers reculent et en peti-te couronne, 25% des loyers reculent… VillesLoyer2016(/m2)Variation2016 en%Variationde2013à2016(en% par an)LeHavreMarseilleBordeauxRennesNiceLeMansLilleGrenobleAngersNîmesParisLyonMontpellier11,512,112,912,215,68,913,212,010,29,925,012,713,41,20,80,80,80,70,60,50,50,40,40,30,30,3-0,1-0,81,00,31,30,8-0,30,20,0-0,10,90,2-0,2StrasbourgToulon12,310,70,10,10,0-0,5ToulouseDijonNantesSaint ÉtienneReims11,710,811,87,511,5-0,2-0,3-0,9-1,4-2,90,30,30,3-0,80,6
13septembre 20164RÉGLEMENTATIONAvis de la CNILLa CNIL a émis un avis sur le décret relatif au registre d’im-matriculation des copropriétés. Elle observe notammentque hormis celles relatives au syndic exerçant à titre béné-vole, les données du registre ne permettent pas d'identifierdirectement les copropriétaires. Toutefois, dans la mesure les copropriétaires sont indirectement identifiables,notamment par recoupement d'informations, le droit d'ac-cès prévu à l'article 39 de la loi trouve à s'appliquer. (Délibé-ration n°2016-064 du 17mars 2016, J.O. du 28août, n°36).Personnes concernéesInformationsaccessiblesObservationsSyndics et administra-teurs provisoires(1)Ensemble des donnéesdes syndicats dont ilssont représentantsAccès large, mais limité auximmeubles qu’ils gèrent.NotairesNom, adresse, date decréation du syndicat,nombre et nature deslots, nom du syndic,pour tous les syndicatsAccès général quant aux syn-dicats, mais limité aux don-nées de base (de l’art. L 711-2II 1edu CCH).Établissements publicsde l’État spécialisés(2)Ensembledes donnéesAccès maximum, qui s’étendaux données plus ciblées: pro-cédures de sauvegarde, depéril, d’insalubrité, etc. (art. L711-2 II 1 2eet 3e).Collectivités territo-riales et leurs groupe-mentsInformations relativesaux copropriétéssituées sur leur territoi-re, pour les besoins dela mise en œuvre deleur politique de l‘habi-tat et de lutte contrel’habitat dégradéAccès large dans son objet,mais limité dans son champgéographique.PublicNom, adresse, date decréation du syndicat,nature des lots, pourtous les syndicatsAccès comparable à celui desnotaires, sauf sur le nom dusyndic et le nombre de lots.(1) sous réserve qu’ils aient obtenu le rattachement de compte de télédécla-rant auprès de l’organisme teneur du registre (art. R 711-3)(2) chargés de la mise en œuvre des politiques de l'habitat et de lutte contrel'habitat indigne et les copropriétés dégradéesQui peut consulter le registre ?Immatriculation des copropriétésLa loi Alur a instauré un registre d'immatriculation des syndi-cats de copropriétaires pour les immeubles d'habitation (entout ou partie). Ce décret du 26 août en fixe les modalités(art. R 711-1 et suivants du CCH).L'immatriculation se fait par télédéclaration. Elle est faite parle syndic, le mandataire ad hoc, l'administrateur provisoire,ou le notaire. La déclaration impose de créer un compte detélédéclarant auprès du teneur du registre.Lorsque le mandat du syndic prend fin, le syndic doit eninformer le teneur du registre dans le mois qui suit la fin deson mandat.L'article R 711-8 fixe le contenu du dossier d'immatriculationqui est rempli par un formulaire en ligne.L'article 711-9 indique les informations initiales à fournir lorsde l'immatriculation et l'article 711-11 les informations rele-vant de la déclaration annuelle fournir dans les deux moisde la tenue de l'assemblée).Lors de l'immatriculation initiale, le teneur du registre attri-bue un numéro d'immatriculation du syndicat (art. R 711-12).La consultation du registre est autorisée pour les syndics et lesadministrateurs provisoires, les notaires, les établissementspublics de l’État chargé de la politique de l'habitat, de la luttecontre l'habitat insalubre et les copropriétés dégradées. Maistous n'ont pas accès à toutes les données. (voir tableau).(Décret n°2016-1167 du 26août 2016 relatif au registre nationald'immatriculation des syndicats de copropriétaires, J.O. du28août 2016, n°18)Obligation de fibrage desimmeubles neufsL'obligation de fibrage a été étendue jus-qu'au logement pour les maisons indivi-duelles et pour les bâtiments n'ayantqu'un local professionnel par la loiMacron. Les articles R 114-1 et R 111-14 duCCH sont modifiés en conséquence. Par ailleurs, l'obligation d'installation ducuivre est supprimée lorsqu'il n'est pas pré-sent dans la rue (zone fibrée).L'article R 111-14 qui imposait la pose deligne téléphonique pour chaque logementest donc modifié pour supprimer l'obliga-tion pour les zones fibrées, leur permet-tant d'avoir une ligne à très haut débit enfibre optique.Ce texte s'applique aux demandes de PCdéposés à compter du 1eroctobre 2016.(Décret n°2016-1182 du 30août2016 modi-fiant les articles R. 111-1 et R. 111-14 du CCH,J.O. du 31août, n°35).Réaction de la FNAIMJean-François Buet, président de la FNAIM émet un jugement critique sur cedécret et s’inquiète des risques de débordement qu’il contient. Il observed’abord que les syndicats de copropriétaires ne sont pas des sociétés commer-ciales et qu’il n’y a donc pas lieu de les soumettre à des obligations comptablescomparables. Il s’étonne aussi de la liste des personnes qui vont pouvoir consul-ter les informations “peut-on encore parler de propriété privée dès lors que desinformations […] peuvent à tout moment être étalées au grand jour ?”. Enfin,Jean-François Buet redoute que le financement de cet organisme ne finisse pardonner lieu à la création d’une taxe… (Communiqué du 6septembre 2016).La loi sur l'agriculture de 2014 (article L112-1-3 du code rural) a imposé la réalisa-tion d'une étude environnementale surl'impact des projets de travaux ou d'amé-nagement sur l'économie agricole. Undécret du 31août en précise les modalités.Il fixe les projets soumis à l'étude préalable(art. D 112-1-18 du code rural). Il vise lesprojets dont l'emprise est située:- sur une zone agricole, forestière ou natu-relle délimitée par un document d'urbanis-me qui est ou a été affectée à une activitéagricole dans les 5 années précédant ladate de dépôt du dossier de demanded'autorisation,- ou dans une zone à urbaniser qui a étéaffectée à un usage agricole dans les 3 ansprécédant la demande,- ou enfin, hors document d'urbanisme,sur toute surface qui a été affectée à unusage agricole dans les 5 ans précédant ladate du dépôt du dossier de demande.La surface prélevée de façon définitive àl'usage agricole doit être au moins de 5hectares (seuil pouvant être modulé par lepréfet entre 1 et 10ha).Le contenu de l'étude est défini à l'articleD 112-1-9 (voir encadré).L'étude est adresse au préfet qui le trans-met à la commission départementale de lapréservation des espaces naturels, agricoleset forestiers. Celle-ci a 2 mois pour rendreson avis. Le préfet dispose de 4 mois pourAménagement: nouvelle étude d’impactContenu du dossier- la description du projet et la délimitation du terri-toire concerné,- l'analyse de l'état initial de l'économie agricole duterritoire,- les effets du projet sur l'économie agricole,- les mesures envisagées et retenues pour éviter etréduire les effets négatifs notables du projet,- le cas échéant les mesures de compensation collecti-ve envisagées.
13septembre 20165Aux termes de sa réponse ministérielle endate du 31mai 2016, Madame la secrétaired'État auprès du ministre de l'économieconsidère que les clauses interdisant la rési-liation à l'expiration d'une période trienna-le figurant dans les baux conclus avantl’entrée en vigueur de la loi Pinel sontréputées non écrites.En se fondant sur le double motif(i) de caractère d’ordre public del’article L.145-4 du code de com-merce et (ii) d’effets légaux descontrats, et nonobstant le princi-pe de non-rétroactivité des loisprévu à l’article 2 du code civil,l’auteur de cette réponse ministé-rielle juge donc que l’interdictionpour le preneur de renoncer àpossibilité de mettre un terme au bail àchaque échéance triennale est applicableaux baux en cours en ce compris ceuxconclus avant le 1erseptembre 2014.Nous avons souhaité attirer votre attentionsur cette réponse ministérielle en ce qu’elleconstitue l’une des premières interpréta-tions officielles de la loi Pinel sur un sujetimportant et pas forcément attendu par lemarché immobilier.Néanmoins sa portée et son bienfondénous paraissent devoir être discutés.Sa portée tout d’abord car en termes nor-matifs, une réponse ministérielle n’a pas,en principe, de valeur juridique (sauf enmatière fiscale) et est toujours donnée«sous réserve de l'appréciation souverainedes tribunaux». En l’occurrence, la jurisprudence suivra-t-elle cette voie ? La question mérite d’êtreposée.On peut en effet considérer que si le légis-lateur avait voulu inclure les nouvelles dis-positions de l’article L145-4 du code decommerce parmi celles faisant l’objet d’uneapplication immédiate (les dispositionsrelatives à l’état des lieux de sortie ou audroit de préemption du preneur parexemple), il l’aurait fait.Dans le même ordre d’idée, il avait étésouligné par Madame Sylvia Pinel à l’occa-sion des débats parlementaires que l’objetde cette loi « n’était pas de porter atteinteà l’équilibre des contrats déjà conclus », oril convient de rappeler que l’engagementferme du preneur aura généralement étéconsenti en contrepartie de concessions dela part du bailleur (franchise de loyer, parti-cipation aux travaux…). Par conséquentremettre en cause cet engagement auraitpour effet mécanique de créer un déséqui-libre manifeste.Cette réponse ministérielle supposeégalement de considérer que lesnouvelles dispositions de l’articleL145-4 du code de commerce relè-vent d’un ordre public « impérieux ».Mais tel n’est pas le cas puisques’agissant en l’espèce d’un ordrepublic de protection.De même, cette décision revient àconsidérer que la durée ferme des bauxserait un effet légal du contrat. Or, la théo-rie jurisprudentielle des effets légaux descontrats, est fondée sur le principe selonlequel seuls les effets légaux des contrats,qui échappent à la volonté des co-contrac-tants, sont régis par la loi nouvelle. Or lesparties (et non la loi) ont vraisemblable-ment décidé de prévoir une période fermedans notre hypothèse en contrepartie deconcessions (voir ci-dessus).En vérité, même s’il faudra attendre laposition des tribunaux pour y voir plusclair, l’on ne peut ignorer l’existence decette réponse ministérielle et la volonté deflexibilité que Madame la secrétaire d'Étatauprès du ministre de l'Economie a voulusouligner. On ne sait pas si la montagne aura accou-ché d’une souris, mais en cette période derentrée, la souris a fait son nid. Tribunaux:à vous de jouer! Ch. S. / O. G.Christophe Sciot-Siegrist et Olivier Guinard s’interrogent sur la pertinence de la répon-se ministérielle du 31mai 2016 relative à l’entrée en vigueur de l’interdiction pour lepreneur de renoncer à la faculté de donner congé à une échéance triennale(1).ANALYSEL’analyse de Christophe Sciot-Siegrist, associé du cabinet Eversheds et Olivier Guinard, avocat.Loi Pinel: de l’application immédiate de la faculté de résilia-tion triennale du preneur aux baux de 9 ans en coursSylvia Pinelne voulaitpasremettre encause lescontratsdéjàconclus… ChristopheSciot-SiegristOlivierGuinard(1)Question 93154 - http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-93154QE.htm)rendre le sien. Le maître d'ouvrage infor-me le préfet de la mise en œuvre desmesures de compensation.Ce décret est applicable à partir du 3emoissuivant celui de sa publication soit1erdécembre 2016 (en fonction de la datede transmission à l'autorité environnemen-tale).Décret n°2016-1190 du 31août2016 relatif àl'étude préalable et aux mesures de compensa-tion prévues à l'article L. 112-1-3 du code ruralet de la pêche maritime, J.O. du 2 sept. n°19).Réaction du SNALPascale Poirot, présidente du SNAL a faitpart de ses critiques de ce dispositif: il ren-chérit le coût du foncier, il va à l’encontrede l’objectif tendant à favoriser les opéra-tions de logements abordables et il décou-rage l’initiative privée face à des agricul-teurs qui enregistrent des plus-values signi-ficatives en vendant des terrains.(Communiqué du 5 sept. 2016)RÉGLEMENTATIONLe barème indicatif de la valeurvénale moyenne desterres agri-coles en 2015 a été publié pararrêté du 11août 2016(J.O. du 1ersept. 2016, n°58).Chiffres6 et 7 octobre 2016(Lyon). Les2èmesRencontres Nationales del’Expertise Immobilièreaurontlieu à la Cité Internationale deLyon. 200 experts attendus.Détail du programme surwww.rnei.fr.AGENDAENBREFPLF 2017Le conseil des ministres doit adopter le28septembre le projet de loi de financespour 2017. Le Gouvernement prévoit unebaisse de l‘impôt sur le revenu d’un milliardd’euros qui prendra la forme d’une réduc-tion d’impôt de 20% sous condition de reve-nu, visant les personnes ayant un salaire infé-rieur à 1700 (le double pour un couple).Un lissage est prévu pour les salaires de1700à1900 .(Communiqué du 9 sept. 2016)Aides à la pierreLe Fonds national des aides à la pierre (FNAP)a ouvert un montant d’autorisations d’enga-gement de 232millions d’euros pour la fin2016 et adopté un dispositif d’incitation àl’intermédiation locative. Cela vise à favoriserla location de logements privés à des famillesmodestes, dans les communes carencées autitre de la loi SRU, avec conventionnement.(Communiqué du 8septembre 2016).
13septembre 20166RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations28juillet 2016Sénatn°12009Robert NavarroNI, HéraultRemise en cause de l'a-vantage fiscal Robienencas de rupture conven-tionnelle de contrat detravailFinancesLe bailleur doit s'engager à louer le logement acquis sous le régime fiscalRobien pendant 9 ans. A défaut, l'avantage fiscal est repris. Il y est fait excep-tion en cas notamment de licenciementcar c'est une décision imposée ausalarié. Ce n'est pas le cas dela rupture conventionnelle du contrat de travailqui suppose un consentement des deux parties. L'avantage fiscal est doncremis en cause si le contribuable cesse la location.2août2016ANn°32194Marie-Jo Zimmer-mann,Les Républicains,MoselleContrôle de légalité desautorisations tacitesd'urbanismeIntérieurLes autorisations implicites sont soumises au con-trôle de légalité du préfet. Le délai de deux moispendant lequel le préfet peut déférer le permiscourt à compter de la date à laquelle il a eu con-naissance de la décision. Si une commune a transmisle dossier de demande d'autorisation, le délai courtà compter du jour le permis est acquis ; si la com-mune transmet le dossier postérieurement, le délaicourt à compter de la date de transmission.cf. Conseil d’État,17décembre 2014.4août2016Sénatn°16077Chantal Deseyne,Les Républicains,Eure-et-Loir Installations de ralentis-seurs sur des voiesprivéesIntérieurDes voies privées ouvertes à la circulationpublique doivent être entretenues par leurs pro-priétaires mais relèvent de la police du maire. Lepropriétaire peut effectuer destravaux d'entre-tien sans accord de l'autorité de police, mais celle-ci doit prendre les mesures nécessaires à la com-modité de la circulation. A défaut, sa responsabil-ité peut être engagée.La réponse donneplusieurs références dejurisprudence: CE 8 mai1963 ayant reconnu laresponsabilité du maire.9août2016ANn°78566Frédéric Lefebvre,Les Républicains,Français établishors de FranceAgendas d'accessibilitéprogramméePersonnes handicapéesLe dispositif Ad'AP a été introduit par l'ordonnance ratifiée par la loi du5août 2015. Il correspond à un engagement de procéder à la mise en acces-sibilité. Pour les bâtiments, c'est la seule option pour réaliser des travauxd'accessibilité en toute légalité dans un ERP après le 1erjanvier 2015. L'en-gagement doit être de 3 ans, ce qui couvre 80 % des établissements. Seuls lesgestionnaires de patrimoine plus importants peuvent mobiliser plus de 3 ans,voire jusqu'à 9 ans. Pour garantir la mise en accessibilité, il était indispen-sable de procéder à une simplification des normes.25août2016Sénatn°21523Claude Kern,UDI, Bas-RhinRégime des associationsfoncières de remembre-mentAgricultureLes associations foncières de remembrement (AFR)sont des associations syndicales autorisées relevantde l'ordonnance du 1erjuillet 2004. Les AG doiventse tenir au moins tous les deux ans(décret du3mai 2006). Les AFR disposent de recettes, ellespeuvent fixer un seuil minimum d'intérêt pouradmettre la participation d'un membre à l'AG (parexemple un minimum de superficie détenue).Cela permet en con-séquence de moduler lesdépenses, que le séna-teur trouvait élevéespour les petites com-munes.25août2016Sénatn°12152Yves Daudigny,PS, AisneDépartements et CAUEAménagement du terri-toireLa réforme territoriale issue des lois du 27janvier2014 (MATPAM) et 16janvier 2015 (NOTRe) neremet pas en cause la compétence des départementsen matière de financement des conseils d'architec-ture, d'urbanisme et d'environnement, dans le cadrede la part départementale qui leur est attribuée.Le sénateur s’inquiétaitde l’avenir du finance-ment des CAUE.25août2016Sénatn°15377François Marc,PS, FinistèreCréation d'entreprisesen zone littoraleÉcologieLes objectifs de la loi littoral sont plus que jamais d'actualité. L'implantationde PME en zone littorale doit se faire dans le respect du principe d'urbanisa-tion en continuité avec les agglomérations et villages. La création d'unhameau nouveau avec une entreprise est possible sous réserve de bonneintégration dans l'environnement. Le réseau « urbanisme et littoral » est uncadre approprié pour porter une réflexion sur la loi littoral.25août2016Sénatn°21880Jean-Pierre Grand,Les Républicains,HéraultRénovation énergétiquedu parc tertiaireEnvironnementLe décret d'application de l'article L 111-10-3 du CCH portant sur les travauxd'amélioration énergétique du parc tertiaire sera publié prochainement. La charted'engagement volontaire du plan bâtiment durable a montré qu'il est possible demobiliser les acteurs autour des enjeux énergétiques de l'immobilier tertiaire.25août2016Sénatn°16477Vincent Delahaye,UDI, EssonneProtection des espacesboisésÉcologieLa loi du 13octobre 2014 a malencontreusement supprimé la différenceentre l'outil « espace boisé classé » et l'outil de l'article L 153-23 du code del'urbanisme dès lors qu'il s'agit d'espaces boisés. Mais conscient de l'intérêtles deux régimes de protection, la loi sur la biodiversité (art. 36 bis A)remédie à ces difficultés.25août2016Sénatn°22467Jean-LouisMasson,NI, MoselleSursis à statuerEnvironnementLe sursis à statuer (art. L 424-1 du code de l'urbanisme) permet à une communede différer sa réponse à une demande d'autorisation de travaux, constructionou installation si les travaux ont pour effet de rendre plus onéreuse la futuremise en œuvre d'un PLU en cours d'élaboration. Mais la délibération du conseilmunicipal n'est pas un préalable nécessaire à l'arrêté de l'autorité compétente.
13septembre 20167NOMINATIONSGouvernementA la suite du départ du Gouvernementd’Emmanuel Macron (économie) et deGeorge Pau-Langevin (outre-mer), MichelSapin est nommé ministre de l'économieet des finances et Ericka Bareigts, ministredes outre-mer.Sont nommés secrétaires d'Etat auprès deMichel Sapin: Christian Eckert, chargé dubudget; Martine Pinville, chargée du com-merce, de l'artisanat, de la consommationet de l'économie sociale et solidaire; Axel-le Lemaire, chargée du numérique.(Décret du 30août2016, J.O. du 31, n°1).Cabinets ministérielsCommerce: Anne-Laure Prégo-Cauchetest nommée conseillère parlementaire aucabinet de Martine Pinville, elle succède àFrédéric Sardin. (Arrêté du 22août2016,J.O. du 26août, n°100).Personnes âgées: Aurélien Dovergneest nommé chef adjoint au cabinet de Pas-cale Boistard; il remplace AlexandreCabral. (Arrêté du 24août2016, J.O. du30août, n°26).Économie: Sont nommés au cabinet deMichel Sapin: Thierry Aulagnon, directeurdu cabinet;Jean-Christophe Toulon,conseiller spécial chargé des questionspolitiques, chef de cabinet. (Arrêté du31août2016, J.O. du 2 sept. n°30).PréfetsSont nommés préfets: Jean-Michel Mou-gard (Tarn), Muriel Nguyen (Meuse), PierreSoubelet (Hauts-de-Seine), Jean-Luc Vide-Sociétés coopérativesLes sociétés coopératives d'habitants pro-priétaires d'un immeuble dont l'achève-ment a été constaté, doivent se soumettretous les trois ans à une révision coopérati-ve. Elle est effectuée par une personneagréée. Le réviseur procède à l'examen cri-tique et analytique de l'organisation et dufonctionnement de la coopérative d'habi-tants. Il rédige un rapport transmis aureprésentant de la coopérative (art. R 201-4 et suivants du CCH).(Décret n°2016-1153 du 24août2016 relatifà la révision des coopératives d'habitants,J.O. du 26août, n°43).Cession de foncier public- Extension du régime de la décote.Lors de l'aliénation de terrains du domaineprivé de l’État ou de certains de ses établis-sements publics, il est pratiqué une décotesi la cession permet la réalisation de loge-ments sociaux.La décote applicable aux cessions visant àpermettre des opérations de constructionet de restructuration lourde des logementsest étendue aux opérations de rénovationou de réhabilitationdes logements.Par ailleurs, l'objet de la décote est étenduà la réalisation des équipements de proxi-mitélors de la vente de terrains du domai-ne privé de l’État ou de certains de ses éta-blissements publics, pour la réalisation deprogrammes de logements (art. R 3211-32-7 modifié du CCH).- Composition de la Commission nationalede l'aménagement, de l'urbanisme et dufoncier(CNAUF).Il est ajouté deux représentants des profes-sionnels de l'aménagement (art. R 3211-17-6 modifié du CCH).(Décret n°2016-1160 du 25août2016 modi-fiant les dispositions réglementaires duCGPPP relatives aux conditions d'aliénationdes terrains du domaine privé de l’État et deses établissements publics en vue de la réali-sation de programmes de logements sociaux,J.O. du 27août, n°25).Épargne logementLa convention type entre la SGFGAS et lesétablissements de crédit est agréée. Ellevise à permettre le contrôle par la SGFGASdes opérations d'épargne logement.(Arrêté du 29août2016 portant approbationd'une convention type relative à l'épargne-logement signée entre la société mentionnéeau 5ealinéa de l'article L. 312-1 du CCH et unétablissement de crédit ou une société definancement, J.O. du 31août, n°20).AU FIL DU J.O.Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShebdoimmobilierlaine (Var), Pascal Lelarge (Finistère), Lau-rent Touvet (Haut-Rhin), Arnaud Cochet(Ain), Pascal Sanjuan (Allier). (Décrets du23août2016, J.O. du 24août, n°60 à67).MagistratureTribunaux administratifs: Sont nomméscomme présidents de TA: Dominique Bon-mati (Marseille) et Brigitte Vidard (Mont-pellier). (Arrêté du 16août2016, J.O. du24août, n°58).Cour des comptes: Francis Rol-Tanguyestnommé conseiller maître en service extraor-dinaire. (Décret du 23août2016, J.O. du24août, n°21).Organismes publicsCerema: Sont nommées au conseil d’ad-ministration du Centre d'études et d'ex-pertise sur les risques, l'environnement, lamobilité et l'aménagement: Patricia Blancet Marie-Christine Premartin, comme per-sonnalités qualifiées. (Arrêté du19août2016, J.O. du 1ersept. n°76).Chambre des notairesUne chambre interdépartementale desnotaires commune aux trois départementsde la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse etdes Vosges est créée. Le siège de lachambre est fixé à Nancy. (Décret n°2016-1158 du 25août2016, J.O. du 27, n°17).Bailleurs sociauxUn décret du 23août2016 fixe les modali-tés de rattachement des OPH communauxaux EPCI ou aux établissements publics ter-ritoriaux (EPT) pour les offices situés dansle territoire de la métropole du GrandParis.Le rattachement est décidé par le conseilmunicipal et l'organe délibérant de l'EPCI(art. R 421-1-1 du CCH). À défaut del'adoption de ces délibérations le 30sep-tembre2016, le préfet adresse au maire etau président de l'EPCI une mise en demeu-re. Faute de délibération, le préfet pro-nonce par arrêté le rattachement de l'offi-ce à l'EPCI, au plus tard le 1erjanvier 2017.Pour le Grand Paris, les communes ont jus-qu'au 30septembre2017 pour se pronon-cer. À défaut, le préfet adresse une miseen demeure et si elle reste sans effet, ilprononce le rattachement par arrêté auplus tard le 31décembre2017.(Décret n°2016-1142 du 23août2016 relatifaux modalités de rattachement des officespublics de l'habitat communaux aux EPCI com-pétents en matière d'habitat et aux établisse-ments publics territoriaux, J.O. du 25, n°40).
13septembre 20168PRÉSIDENTEDELAFPI>Quelle est votre analyse de la conjoncturedu logement neuf?A.F-X.: “Les permis de construire ont aug-menté de +4,1% en 3 mois et les mises enchantier de +4,7% (1). Cette hausse est surtoutportée par le logement collectif: +10% pourles permis de construire et +8% pour lesmises en chantier. Mais il faut relativiser cettetendance: d’une part certains logements auto-risés ne verront pas le jour, d’autre part lesmises en vente progressent moins vite que lesventes car on ne parvient pas à produiredavantage.>Quel est l’impact des précédentesmesures?A.F-X.: “La prolongation et le renforcementdu PTZ, que nous avions demandés, ont lar-gement contribué à la reprise par une solvabi-lisation des acquéreurs. La baisse des tauxconstatée depuis 2011 équivaut à une aug-mentation de +23% du pouvoir d’achat desacquéreurs. La reprise s’appuie sur ce phéno-mène, qui est conjoncturel et sur le PTZ, quiaura une fin. Il faut donc viser un équilibreplus structurel du marché, lorsque ces sou-tiens auront disparu.Pour l’investissement, le dispositif Pinel est unsuccès, car il est calibré avec des niveaux deloyers adaptés.En revanche, le Gouvernement a annoncé finjuillet que le dispositif Censi Bouvard seraitreconduit pour les étudiants et les seniors, cequi signifie a contrario qu’il est écarté pour lesrésidences tourisme.>Quelles mesures demandez-vous?A.F-X.: “Des mesures complémentaires sontnécessaires pour produire du logement moinscher. En voici trois.Nous demandons l’élargissement de la bandedes 300 mètres autour des quartiers priori-taires de la politique de la ville qui ouvre droità une TVA à 5,5%. Un périmètre de 500mètres serait plus adapté.Pour l’investissement, la prolongation durégime Censi Bouvard est nécessaire pour lesrésidences de tourisme; c’est un enjeu impor-tant pour les territoires.Enfin, la transformation de locaux industrielsen logements mériterait d’ouvrir droit au tauxréduit d’impôts sur les sociétés de 33% à 19%,comme cela existe pour les bureaux. La ces-sion de ces terrains, souvent bien placés, méri-terait de bénéficier du même régime que lesbureaux.>Où en est-on sur la réglementation desrecours abusifs?A.F-X.: “Le Gouvernement a pris desmesures qui rendent plus facile l’instructiondes recours. Mais cela n’a pas éradiqué lesrecours abusifs. Il va falloir agir plus fort pouréviter ces recours et lever les obstacles struc-turels à la construction. Nous allons faire despropositions, par exemple pour obtenir desindemnités plus élevées.Une autre mesure devrait être adoptée: unecommune peut utiliser la pratique du sursis àstatuer afin de ne pas accorder une autorisa-tion lorsqu’un nouveau document d’urbanis-me est en cours d’élaboration. C’est inaccep-table par principe car cela remet en cause laparole publique: il n’est pas normal de ne pasappliquer une règle qui est en vigueur. Oravec la prochaine mise en œuvre des PLUintercommunaux, ces situations risquent de semultiplier. Nous demandons aux pouvoirspublics au minimum de renoncer à l’applica-tion de cette règle pour le PLUI. Certains élusrecourent à cette pratique de façon exception-nelle ce qui est légitime mais, ce qui ne l’estpas, c’est d’en faire un outil de régulation dumarché.>Quid des chartes des communes?A.F-X.: “Les PLU sont déjà des dispositifs trèscomplexes. Or il s’y ajoute des chartes quicomportent parfois des règles illégales. Nousn’acceptons pas qu’en plus des règles du PLUs’ajoutent des règles locales…qui sont illégales. Exemples: imposer aux pro-moteurs de ne vendre qu’aux habitants de lacommune d’implantation, interdire aux pro-moteurs de faire de la publicité sur le régimePinel, fixer des prix de vente plafonds… Nousavons mené une analyse juridique de cestextes et pris contact avec les communesconcernées et les préfets. Ces pratiques sontindignes de la professionnalisation de notremétier.>Avez-vous engagé des recours sur leschartes?A.F-X.: “Nous avons lancé un recours contrela charte de Bagneux, qui impose des prix pla-fonds et de vendre aux habitants de la com-mune. D’autres chartes en revanche (commecelle de PACA) ont adopté un ton juste carelles donnent une orientation, un état d’esprit,ce qui n’est en rien illégal.>Redoutez-vous une baisse d’activité dansla période électorale de 2017?A.F-X.: “Ces enjeux de politique nationale nedoivent pas avoir d’incidence au niveau local.Nous allons essayer de démontrer que ce n’estpas parce que 2017 est une année électoralequ’il ne se passera rien: le temps économiquen’est pas le temps politique.>Votre activité progresse également dans lesecteur social?A.F-X.: “Il existe une très forte demande delogements abordables et de logementssociaux, mais c’est un secteur spécifique. J’aidemandé le décloisonnement des secteurs deproduction. Il va falloir s’attaquer à ce chan-gement de modèle.>Votre outil est-il bien configuré pourrépondre à une hausse de la demande dulogement neuf?A.F-X.: “Le tissu de production peut sereconstituer et produire davantage de loge-ments. Mais si on baissait la fiscalité, cela favo-riserait de façon pérenne la croissance de laproduction. (1)mai-juillet 2016 par rapport à mai-juillet 2015Alexandra François-Cuxac: “Les pratiques de charte communalesont indignes de la professionnalisation de notre métier”La présidente de la FPI analyse l’amélioration de la production de logements neufs, tout en annonçant de nouvellesmesures pour lutter contre les recours abusifs et en dénonçant la pratique des chartes communales.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Numerica Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineINTERVIEWphoto C.Petit-TessonChiffresVentes de logements: 71064 au 1ersem. 2016 :+22,7% / 1ersem. 2015- logements ordinaires: +22,2%- logements vendus en bloc: +24,1%- résidences services: +30,0%- mises en vente: 61603 logements: +17,3%