– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Opposabilité du bail au conjoint
Baux en général : Effet du congé dans un bail sans solidarité / Paiement du loyer
Procédure : Rectification matérielle de décision
Droit de préemption des SAFER : recours contre la décision de rétrocession
Rétrocession : une question préalable de constitutionnalité rejetée
Travaux : installation d’échafaudage
– 4 – Débats –
La loi ALUR adoptée au Sénat : Loyers recouvrés par le Trésor public / Faire baisser les loyers / La réforme de la loi Hoguet / L’habitat participatif / La surface Carrez dédoublée / Les copropriétés dégradées / Le permis de louer / Vif débat sur le PLU intercommunal / Lutte contre l’étalement urbain / Ordonnances / CGLLS
– 10 – Propositions –
Propositions de loi au Sénat et à l’Assemblée
– 11 – Nominations – Au fil du JO –
Étude de faisabilité des approvisionnements d’énergie des bâtiments neufs
12 novembre 2013 2JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXDD’’HHAABBIITTAATTIIOONN--BBAAUUXXEENNGGÉÉNNÉÉRRAALL▲Baux d’habitation■Opposabilité du bail au conjoint(Cass. Civ. 3e, 29 oct. 2013, n° 1258, F-P+B,rejet, pourvoi n°12-23 138)Un bailleur avait engagé une procédured’expulsion à l’encontre d'un locataire. Sonépouse reprochait à l’arrêt d’appel d’avoirdit que la procédure lui était opposablealors qu’elle soutenait que le bailleur étaitinformé de son existence, notamment cardes loyers étaient réglés par chèque tirés surson compte bancaire personnel à l’adressedes lieux loués. Mais la Cour de cassationn’a pas admis ce raisonnement et elleconfirme l’arrêt d’appel:“Mais attendu que M. L.ne justifiait pasavoir porté, par une démarche positi-ve, à la connaissance de la sociétébailleresse le fait qu’il était marié, lacour d’appel […] a pu, sans dénaturation,en déduire que la procédure d’expulsionengagée à l’encontre de M. L. était oppo-sable à MmeL.;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.La Cour rejette aussi le moyen tiré de ce quele défaut de paiement d’une mensualité duplan d’apurement en cours n’aurait pastenu compte d’un versement de la CAF, ren-voyant au pouvoir souverain d’appréciationdes juges du fond.Observations:L’article 1751 du code civilpose le principe que le droit au bail dulocal qui sert à l’habitation de deux épouxest réputé appartenir à l’un et l’autre desépoux. Il en résulte par exemple que lecongé du bailleur adressé à l’un des épouxn’est pas opposable à l’autre. Le conjointqui n’est pas visé par le congé peut doncen contester la validité à son encontre (Civ.3e, 2 fév. 1982, Bull. Civ. III, n°29).La difficulté est que le bailleur n’est pasnécessairement informé du mariage deson locataire. C’est pourquoi, dans les bauxd’habitation relevant de la loi de 1989, lelégislateur a prévu (art. 9-1 issu de la loi du13 déc. 2000) que les notifications adres-sées par le bailleur à son locataire sontopposables à son conjoint (ou partenairede PACS) si l’existence du conjoint (ou par-tenaire) n’a pas été préalablement portéeà la connaissance du bailleur”. La Cour decassation a déjà eu l’occasion de préciserque le locataire doit informer son bailleurpar une démarche positive (Civ. 3e, 19 nov.2005) et la preuve de cette démarche luiincombe. Dans l’arrêt rapporté, la Cour decassation confirme cette solution: quandbien même le conjoint a payé les loyerspar un chèque personnel indiquant sonadresse, cela ne suffit pas. Il revient doncau locataire d’adresser un courrier spéci-fique au bailleur pour l’informer de sonmariage afin que le conjoint puisse se pré-valoir de la cotitularité.Baux en général■Effet du congé dans un bail sanssolidarité(Cass. Civ. 3e, 30 oct. 2013, n°1235, FS-P+B,rejet, pourvoi n°12-21973)Une SCI avait consenti un bail professionnelà deux locataires. L’un avait donné congépour juin2007. La SCI demandait au loca-taire resté dans les lieux la totalité du loyer.La cour d’appel avait jugé cette demandebien fondée et la Cour de cassation confir-me la décision:“Mais attendu qu’ayant à bon droit retenu[…] que, le bail disposant que le preneuravait la faculté de résilier le contrat de loca-tion à tout moment sous réserve d’un pré-avis et ne prévoyant aucune solidarité entreles locataires, un seul des copreneurs pou-vait donner valablement congé et le bail sepoursuivait alors avec le locataire restantsur l’ensemble des locaux avec obligationde payer l’intégralité du loyer en contrepar-tie de leur jouissance, la cour d’appel, qui[…] a procédé à la recherche prétendumentomise en relevant que MmeB., qui avait cher-ché un sous-locataire pour les locaux libérés,jouissait de l’intégralité des locaux, en aexactement déduit qu’en suite du congédélivré par MmeR., le contrat s’était poursui-vi avec la seule MmeB. qui devait payerl’intégralité du loyer”. Le pourvoi est rejeté.Observations:Cet arrêt permet de distin-guer les effets d’un bail avec deux loca-taires selon qu’il comporte ou non uneclause de solidarité.- 1. Sans clause de solidarité. Dans le bailen cause, chacune des deux locatairesdevait payer la moitié du loyer. Le contratne comportant pas de clause de solidarité,chacun des locataires pouvait donnercongé séparément et se libérer ainsi del’obligation de payer le loyer. Mais encontrepartie, le locataire restant dans leslieux devait assumer l’intégralité du loyer.La Cour de cassation confirme cet effet ducongé donné par l’un des colocataires.Sans solidarité, le bailleur ne peut pasobtenir de condamnation solidaire (Civ. 3e,21 nov. 1990). En cas d’impayé, tant queles deux locataires sont liés par le contrat,le bailleur doit donc poursuivre les deuxlocataires.2. En présence d’une clause de solidaritéen revanche, le preneur qui donne congéreste tenu du paiement du loyer. Cetteclause est une garantie pour le bailleur quidispose ainsi de deux débiteurs.La clause de solidarité est une contraintepour le locataire qui souhaite donnercongé avant l’autre: en cas de pluralité delocataires solidaires, celui qui quitte leslieux n’est pas libéré de son obligation soli-daire de payer le loyer (Civ. 3e, 8 nov. 1995,Bull. Civ. n°220).En revanche dans leurs rapports entre eux,les copreneurs sont tenus chacun pourmoitié de la dette locative (CA Amiens, 26oct. 2006).■Solidarité (suite)(Cass. Civ. 3e, 30 oct. 2013, n° 1234, FS-P+B,cassation, pourvoi n°12-21 034)Un deuxième arrêt a été rendu le mêmejour sur le même thème, également à pro-JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE■Rectification matérielle de déci-sionUn arrêt de 21012 avait indiqué que M. D.et MmeV. étaient titulaires d’un bail verbalalors que l’arrêt initial de 2010 avait indi-qué que MmeV. était titulaire de ce bail. Lebailleur contestait la faculté pour la courd’appel de modifier son arrêt à la suited’une requête en rectification d’erreurmatérielle alors que, selon lui, il en résul-tat une modification des droits des par-ties. La Cour de cassation a toutefoisconfirmé la décision:“Mais attendu que la SCI D. qui s’en estrapportée à justice sur le bien fondé de larequête en rectification d’erreur matériel-le n’est pas recevable à critiquer la déci-sion accueillant cette requête”.(Cass. Civ. 3e, 30 oct. 2013, n° 1238, FS-P+B,rejet pourvoi n°12-21 128)L’article 462 du code de procédure prévoitla faculté pour la juridiction qui a renduune décision (ou celle à laquelle elle estdéférée) de réparer une erreur ou omis-sion matérielle. La jurisprudence admetune rectification portant sur la désigna-tion d’une partie (Civ. 2e, 8avril 1999, Bull.Civ. II, n° 68). Mais le juge ne peut pas modifier lesdroits et obligations des parties tels qu’ilsrésultent du jugement et se livrer à unenouvelle appréciation des éléments de lacause (Ass. Plén. 1eravril 1994). Dansl’arrêt rapporté, la Cour de cassation selimite à observer que le bailleur s’en estrapporté à justice sur le bien fondé de larequête, pour juger la demande irrece-vable. pos d’un bail professionnel. Une SCI avaitconsenti un bail à deux locataires. Avecaccord du bailleur, l’un des locataires avaitété remplacé par un autre, qui avait quittéles lieux en 2005 sans donner congé. L’autrelocataire avait quitté les lieux après congéen 2007. Le bailleur lui réclamait un soldede loyer.L’arrêt qui avait admis cette demande estcassé:“Vu les articles1202 et1222 du code civil;Attendu que, selon le premier de ces textes,la solidarité ne se présume point et doit êtreexpressément stipulée; que, selon lesecond, chacun de ceux qui ont contractéconjointement une dette indivisible en esttenu pour le total, encore que l’obligationn’ait pas été contractée solidairement; […]Attendu que pour accueillir [la demande dubailleur en paiement d’un solde de loyer, àl’encontre du locataire ayant donné congéen 2007], l’arrêt retient que la dette deloyer est indivisible entre des colocataires,dans la mesure où elle est la contrepartie dudroit de jouissance des biens donnés à bail,droit qui est lui-même indivisible, qu’ils’ensuit que la SCI est fondée à agir contreM. M. seul en paiement de la totalité desloyers impayés;Qu’en statuant ainsi alors que le bail ne sti-pulait pas la solidarité des preneurs et quela dette de loyer n’est pas par elle-mêmeindivisible, la cour d’appel a violé les textessusvisés”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt se prononce égale-ment sur la situation d’un bail qui ne com-portait pas de clause de solidarité. La courd’appel avait admis que le bailleur pouvaitpoursuivre le locataire resté dans les lieuxpour la totalité du loyer au motif que ladette de loyer est indivisible. Cela revenaità permettre au bailleur de poursuivre unseul locataire pour le paiement du loyerentier, comme s’il était convenu d’uneclause de solidarité. La décision est donccassée. Il en résulte qu’en l’absence de soli-darité, le bailleur ne peut poursuivre lepaiement du loyer à l’encontre d’un loca-taire que pour la part de loyer qui luiincombe personnellement.Ces deux arrêts ont été rendus pour unbail professionnel, mais les solutions sonttransposables aux baux en général.Droit de préemption des SAFER■Recours contre la décision derétrocession(Cass. Civ. 3e, 30 oct. 2013, n°1233, FS-P+B+R+I, cassation partielle, pourvoi n°12-19870)Lorsque la SAFER procède à une rétroces-sion de parcelles après préemption, elle doitprendre des mesures de publicité:- notification d’une part aux candidats nonretenus et d’autre part, par LR avec AR, àl’acquéreur évincé,- affichage de la décision de préemptionpendant 15 jours à la maire de la communede situation des biens. Cet affichage consti-tue le point de départ du délai de recoursprévu à l’article L 143-2 du code rural.Le recours doit être engagé dans le délai de6 mois de l’affichage.Une décision qui avait jugé irrecevable unrecours est cassée:“Vu les articles L 143-14, R 143-11 du coderural et de la pêche maritime, ensemblel’article 6 §1 de la CEDH; […]Attendu que pour déclarer irrecevable lacontestation par MmeB. des décisions depréemption du 25 juillet 2000 et de rétro-cession du 23février 2006 prise par laSAFER, l’arrêt retient que l’acte de rétroces-sion des parcelles DK 221 et 223 à M. N. afait l’objet d’une publicité par affichage enmairie le 1eraoût 2006, qu’il s’ensuit queMmeB. devait engager sa contestation avantle 1erfévrier 2007 et que l’ayant fait le28juin 2007, elle était irrecevable à agir;Qu’en statuant ainsi, tout en constatantque la SAFER n’établissait pas avoir notifié àMmeB. l’acte de rétrocession, alors que ledélai de six mois à compter de l’affichage enmairie ne peut, sans porter atteinte au droità un recours effectif, courir contre une per-sonne à qui la décision qu’elle entendcontester n’a pas été notifiée, la courd’appel a violé le texte susvisé;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’importance de la décisionest soulignée par sa publication sur le sitede la Cour de cassation. L’arrêt est renduau visa du code rural et de l’article 6 §1 dela convention de sauvegarde des droits del’homme qui consacre le droit à un procèséquitable.Lorsqu’un bien relevant du droit de préemp-tion de la SAFER a fait l’objet d’une préemp-tion, il a vocation à être rétrocédé. La rétro-cession fait l’objet de mesure de publicité,tant à l’égard des personnes intéressées(candidats non retenus et acquéreur évincé)qu’à l’égard du public par l’affichage enmairie. Or le texte de l‘article L 143-14 impo-se aux requérants d’exercer le recours dansles 6 mois du jour où la décision est renduepublique. Mais pour que le délai de 6 moispuisse courir, l’arrêt de la Cour de cassationimpose la notification. Il en résulte quel’affichage en mairie n’est pas suffisant pourfaire courir le délai de recours.Travaux■Installation d’échafaudage(Conseil d’État, 25 sept. 2013, 1e et 6e sous-sections, n°351103)Un maire avait refusé l’autorisationd’installer un échafaudage provisoire sur lavoie publique pour réaliser des travaux deréalisation d’une piscine. L’arrêt qui avaitconfirmé cette décision est annulé:“Considérant, […], que si le maire s'est éga-lement fondé, pour prendre la décisionattaquée, sur la circonstance quel'installation pour laquelle l'autorisationétait demandée présenterait un risque pourla sécurité du public, il ne ressort pas despièces du dossier, eu égard notamment à laconfiguration des lieux et aux caractéris-tiques de cet équipement, qu'un tel motifpouvait, en l'espèce, légalement justifier lerefus opposé à la demande de M. M”.Observations:Le Conseil d’État ne contes-te pas le principe de la faculté de s’opposerà l’installation d’un échafaudage, mais ilconstate que le risque pour la sécurité dupublic invoqué par le maire n’était pas avé-ré. Le Conseil d’État enjoint à la communede réexaminer la demande dans le délaid’un mois. À défaut, la commune estcondamnée à une astreinte de 100eurospar jour de retard.●12 novembre 2013 3JURIShheebbddooimmobilier••DDRROOIITTDDEEPPRRÉÉEEMMPPTTIIOONN--TTRRAAVVAAUUXX▲JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE■Rétrocession: QPC rejetéeUne demande de question prioritaire deconstitutionnalité avait été soumise à laCour de cassation à propos de l’article L143-14 du code rural qui impose, pourcontester une décision de rétrocession pri-se par la SAFER, un délai maximum de 6mois après la date à laquelle la décisionde rétrocession est rendue publique.La Cour de cassation a jugé que “souscouvert d’une décision législative la ques-tion posée ne tend qu’à discuter laconformité au principe constitutionnelinvoqué des dispositions de l’article R 143-11 du même code qui prévoient quel’affichage en mairie constitue le point dedépart du délai de recours, que ces dispo-sitions, de nature réglementaire, ne peu-vent faire l’objet d’une question prioritai-re de constitutionnalité”.(Cass. Civ. 3e, 21 janv. 2013, n° 205, FS-P+B,irrecevabilité, pourvoi n°12-19870)En effet, seules les dispositions législativessont susceptibles de QPC, non les disposi-tions réglementaires.Sur le fond, voir l’arrêt ci-contre. 12 novembre 2013 4JURIShheebbddooimmobilier••Les sénateurs ont abordé le 22octobrel’examen du projet de loi pour l’accès aulogement et un urbanisme rénové.“Faire France ensemble” proclame CécileDuflot dans son propos introductif. Laministre du logement estime que notre paysest confronté à une “fracture résidentielled’une telle ampleur qu’elle constitue unebombe à retardement qu'il nous faut absolu-ment désamorcer” (JO Sénat déb. 23 oct.p.9902). Pour cela, il faut tourner le dos aumarché et ouvrir une voie nouvelle, fondéesur le volontarisme. Elle s’en réfère à l’abbéPierre: “quand la loi est ainsi faite que, pourles travailleurs, avec leur salaire légal, il estimpossible d’avoir un logis pour abriterhumainement un foyer, un berceau, ce n’estpas d’entreprendre une construction sanspermis, c’est la loi qui est illégale”.Le projet de loi prévoit donc de limiter lesexcès, sans entrer dans une logique de prixadministrés.S’agissant de la garantie universelle desloyers (GUL), la ministre précise qu’un“tiers prendra en charge à la fois le risque etla responsabilité. Cette fonction sera assuréepar des professionnels, dont l’interventionsera agréée par un cahier des charges etrégulée”. Les bailleurs seront indemnisés, ilsauront un “plan d’apurement réaliste” et ilsrecevront une assistance face à un locatairede mauvaise foi. Mais aux locataires de bon-ne foi “on offrira la main tendue”. Il ne s’agitpas de créer une nouvelle administrationmais de s’appuyer sur un système public etprivé.La ministre évoque aussi l’amélioration de laprévention des expulsions. L’objectif est detraiter les impayés le plus en amont pos-sible: élargissement du signalement obliga-toire des impayés à la CCAPEX, accroisse-ment de la faculté pour le juge d’accorderdes délais de paiement, maintien des aidesau logement pour les locataires de bonne foi.■Le tournant écologiquePar ailleurs, il faut lutter contre l’étalementurbain, développer les opérateurs fonciers(établissements publics fonciers d’État oulocaux). Mais “l’urbanisation galopante et laconcentration de nos cités ne sont pas unefatalité” (p.9905). Les documentsd’urbanisme doivent accompagner le tour-nant écologique. Le SCOT va être renforcé: ilintégrera les politiques d’aménagement àl’échelle du bassin de vie, le PLU traduira lesobjectifs du SCOT au niveau opérationnel.S’agissant de la solidarité, il est temps deconsacrer dans la loi l’intercommunalitécomme échelon pertinent de la planification.■Les loyers recouvrés par le Tré-sor public?Le rapporteur Claude Dilain indique qu’encommission, 339 amendements ont étéadoptés. Il relève que certaines mesures sontla reprise du projet de loi Lefebvre voté parle Sénat en 2011. Il décrit la mesure phare del’encadrement des loyers: le préfet fixera unloyer médian de référence, ce loyer ne pour-ra pas être dépassé de plus de 20%. Lesloyers fixés sous le loyer médian minoré (à70% du loyer médian de référence) pour-ront être réévalués, lors du renouvellementdu bail, mais sans dépasser ce loyer minoré(p.9908). La commission a par ailleurs enca-dré le complément de loyer exceptionnel.S’agissant de la GUL, il annonce un amen-dement autorisant le Trésor public à récupé-rer les impayés de loyer. Pour prévenir lesexpulsions, l’Assemblée a élargi la trêvehivernale. Le texte renforce l’articulationentre logement et hébergement, par exemplegrâce à la fusion entre les plans départemen-taux relatifs aux personnes sans domicile etles plans départementaux relatifs aux per-sonnes défavorisées.Sur la copropriété, les mesures s’inspirentdu rapport de Dominique Braye: créationd’un registre des copropriétés, interdictiond’un copropriétaire en impayé d’acquérir unnouveau lot, création d’un fonds de pré-voyance à partir d’un seuil de 10 lots(p.9910). Par ailleurs, les copropriétaires(occupants ou bailleurs) auront l’obligationde s’assurer.L’article 41 prévoit d’unifier les polices spé-ciale en matière d’habitat, au profit des pré-sidents d’EPCI. Le rapporteur évoque aussil’article ayant autorisé les maires à créer deszones dans lesquelles les mises en locationsont soumises à autorisation préalable.Claude Bérit-Débat indique que le choix aété fait de confier le nouveau dispositif degestion de la demande de logement socialnon à l’ANIL, mais à un groupementd’intérêt public associant l’État, les bailleurset les réservataires.Le texte vise aussi à sécuriser le statut desbailleurs sociaux vis-à-vis des textes euro-péens “au moment où les professionnels del’immobilier le contestent devant elle”(p.9911). Le texte permettra aux organismesd’HLM d’exercer des missions de syndicsolidaire.S’agissant des SEM, le projet de loi les sou-met à agrément, comme les organismesHLM.Le rapporteur présente par ailleurs les avan-tages du PLU intercommunal. Il propose undélai de 3 ans pour le transfert de la compé-tence PLU aux intercommunalités etl’institution d’une minorité de blocage si unquart des communes représentant 10% de lapopulation s’y oppose.Il ajoute que les cessions de parts de SCI ontété replacées dans le champ d’applicationdu droit de préemption.Mais il considère que les mesures adoptéesen matière d’urbanisme commercial ne sontpas adaptées; ces articles ont été supprimés.(p.9912).Rapporteur pour avis, Jean-Luc Fichet esti-me incontournable de passer à l’élaborationintercommunale du PLU, mais sanscontrainte. Pour la loi Littoral, il proposed‘autoriser la construction en dents creusesdans les hameaux des zones rétro-littoralesdes communes littorales (p.9916).René Vandierendonck juge nécessaire detraiter dans un texte spécifique la questionde l’urbanisme commercial.François Calvet (UMP) estime que laministre s’attaque aux effets de la crise, lahausse des loyers, sans traiter ses causes(p.9918). Il redoute que l’encadrement desloyers provoque une dégradation du parcexistant et estime que les moyens proposésne visent que la région parisienne. Il critiqueaussi la GUL mais soutient en revanche lesmesures relatives à la copropriété.Daniel Dubois (UDI) évoque la baisse de laconstruction et craignant que la loi ne décou-rage les investisseurs par exemple parce queles locataires pourront pendant 6 moiscontester le loyer convenu dans le bail. lafixation du complément de loyer exception-nel va donner lieu à des contentieux.Mireille Schurch approuve l’idée d’encadrerles loyers mais pense que la réussite dumécanisme n’est pas assuré (p.9923) car lesbailleurs pratiquant des loyers bas serontLLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSLa loi ALUR adoptée au SénatEn une semaine de débats, les sénateurs ont examiné en première lecture le projet de loi ALUR de Cécile Duflot. Encadrementdes loyers et garantie universelle des loyers, ainsi que le PLU intercommunal sont les points qui ont suscité le plus de discussions. incités à les augmenter. Elle propose aussiune suppression des majorations de loyermédian et un gel des loyers pour 3 ans.S’agissant de la GUL, elle redoute qu’il enrésulte un “fichage des pauvres”.Pour Jacques Mézard, l’urgence c’est deconstruire. Il redoute l’inflation normative:la loi ALUR comporte 150 articles et 330pages. Il s’interroge aussi sur le financementde la GUL.Jean-Louis Masson critique le texte en cequ’il va permettre aux maires des grandesvilles d’imposer leurs positions aux mairesde la périphérie (p.9927).Marie-Noëlle Lienemann indique quel’autonomie des collectivités locales serapréservée par la minorité de blocage. Elledénonce les dispositifs précédents, Scellier etTEPA qui ont été une ruine et soutient l’idéed’une régulation des loyers. Il s’agit de réta-blir une juste proportion entre les capacitéscontributives de nos concitoyens et lesloyers qui leur sont proposés (p.9929).Élisabeth Lamure redoute que le mairedevienne un simple spectateur du dévelop-pement de l’urbanisme sur son territoire.Valérie Létard propose d’autoriser un pro-fessionnel à facturer à un locataire des fraisde recherche lorsqu’il a été mandaté pour cefaire et que cela a débouché sur la signatured’un bail (p.9935). Elle préconise un systè-me assurantiel obligatoire pour remplacer laGUL.Pierre-Yves Collombat se demande com-ment le problème de l’étalement urbainpourrait être résolu par la mise sous tutelledes communes des zones non denses(p.9939).Philippe Dallier reconnaît que la manne desaides fiscales a provoqué des excès, maisque les dispositifs ont été resserrés. Au lieude réguler les loyers, il vaudrait mieuxmoduler les aides personnelles au logementen fonction de la qualité du logement et dumontant du loyer (p.9944).François Grosdidier estime que le maire nemaîtrisera plus les décisions sur son sol: lemaire de la ville centre fera le PLU et le pré-sident de l’agglo. signera le CUCS (p.9947).Renée Nicoux en revanche soutient le régi-me d’encadrement des loyers.■Agir sur les conséquences et surles causes de la criseDans sa réponse, la ministre du logementaffirme que si la bonne échelle est intercom-munale, les élus locaux conserveront la mainsur leur avenir. Elle rétorque à la critique surles causes de la crise qu’elle s’attaque nonseulement aux conséquences (régulation desloyers) mais aussi aux causes de la crise (enfacilitant la transformation de bureaux enlogements, en favorisant la densification,etc.). (p.9953). L’objectif est de faire baisserla fièvre en rendant le logement accessibleau plus grand nombre. Mais il ne s’agit pasde bloquer les loyers. La ministre conteste leraisonnement selon lequel l’encadrementferait augmenter les petits loyers.■Absence de dialogueÀ l’occasion du débat sur l’article 1er,Mireille Schurch estime nécessaire de sécuri-ser les locataires et de rehausser les aides aulogement (p.9960).Henri Tandonnet a proposé de supprimer laréférence à un contrat type, le sénateur pré-férant s’en tenir à la liberté contractuelle. Laministre a toutefois précisé que le contrattype pourrait être complété et qu’il n’y avaitdonc pas d’entrave à la liberté contractuelle.L’amendement (n°32) a été rejeté (p.9963).Mireille Schurch a proposé (amendementn°159) de limiter la mention du loyermédian de référence dans le bail mais de nepas y ajouter le louer médian majoré, maiselle a retiré son amendement, la ministresoulignant que ce serait un élément complé-mentaire d’information du locataire.Gérard César a proposé de limiter à 6 moisla durée pendant laquelle le locataire peutdemander une réduction du loyer si la sur-face mentionnée au contrat est inférieure à lasurface réelle. Mais son amendement a étérepoussé (n°329, p.3965).S’agissant de l’état des lieux, qui devra seconformer à un document type, la ministre aconfirmé qu’il pourrait être dressé par acted’huissier.Élisabeth Lamure a proposé, mais sans suc-cès, que la fourniture obligatoire du dossierdiagnostic technique ne soit pas exigée pourles locations meublées touristiques (rejet del’amendement n°367).Jacques Mézard a demandé (amendementn°561) de supprimer l’obligation pour lebailleur de fournir un diagnostic amiante etun état de l’installation électrique, qui a étéintroduite par l’Assemblée, mais il n’a pasété suivi.En revanche, et contre l’avis du Gouverne-ment, il a obtenu, ainsi que Mireille Schurchqui défendait un amendement identique(n°562 voté, p.9970), la suppression de ladisposition qui prévoyait d’autoriser uneclause de pénalitépour le retard dans lepaiement des loyers.Philippe Dallier a aussi obtenu l’adoption del’amendement n°55 qui interdit au bailleurd’imposer au locataire de souscrire uncontrat pour la location d’équipements(p.9971), la ministre reconnaissant qu’il estutile de lutter contre certains détourne-ments.Plusieurs amendements ont porté sur leshonoraires des agents immobiliers. Laministre déclare que ces dernières semaines“on a observé un très fort raidissement de lapart des professionnels de l’immobilier, quia débouché sur une absence de dialogue”(p.9975). Par exemple, l’amendement n°492de Valérie Létard visait à autoriser le main-tien de rémunération pour un contrat concluentre un locataire et un agent immobilierpour la recherche d’un bien à louer. La séna-trice l’a toutefois retiré.S’agissant des observatoires de loyers, lerapporteur Claude Dilain a indiqué quepour que la ministre “puisse travailler avecla profession, il serait préférable que Cla-meur accepte de révéler sa méthodologie”(p.9977).Cécile Duflot indique que pour discuter ilfaut être deux et que “nombre de profes-sionnels se sont confits dans une positionqui leur est nuisible”. Elle ajoute quel’annonce le jour de la 1electure àl’Assemblée d’une amorce de baisse desloyers “a fait naître sur mes lèvres un légersourire… Voilà comment on peut instru-mentaliser des données pour appuyer uneposition” (p.9977).Suite des débats le 23octobre. Marie-NoëlleLienemann a obtenu le vote del’amendement n°684 qui précise que le loca-taire doit être informé de la réalisation detravaux engagés par le bailleur dans le loge-ment. Si les travaux sont abusifs ou vexa-toires, le juge peut prescrire leur interrup-tion (JO Sénat 24 oct. p.9991). Un autreamendement de Philippe Dallier (n°41)interdit les travaux pendant les samedis,dimanches et jours fériés sans l’accord dulocataire.Renée Nicoux a soutenu avec succès unamendement (n°651) qui définit le statut dela colocation. Il prévoit un contrat type spé-cifique autorisant le forfait de charges et desdispositions particulières pour le régime desolidarité. Deux autres amendements(n°685 et686) instituent des sanctionspénales en cas de travaux abusifs dubailleur.L’article 1er a été voté (p.10002).Un article additionnel a été voté (amende-ment n° 162) à l’initiative de Mireille Schur-ch visant à revoir la définition du logementdécent(demande de rapport).S’agissant des détecteurs de fumée,12 novembre 2013 5JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSS l’amendement n°652 impose au bailleur defournir au moins un détecteur.L’article 1er bis qui modifie l’article 1751 ducode civil a été voté avec amendement pourpermettre au partenaire de PACS en cas dedissolution du pacte, d’obtenir l’attributiondu doit au bail, en saisissant le juge(p.10004).■Mise en copropriétéÀ l’article 2, Marie-Noëlle Lienemann aobtenu l’adoption de l’amendement 653 quivise à renforcer la protection des locataires. Ilprévoit que lorsqu’un immeuble indivis de 5logements ou plus est mis en copropriété, lesbaux sont prorogés de trois ans (dans lesgrandes agglomérations).Les règles de congé en cas d’acquisitiond’un bien occupé ont été modifiées. Lecongé pour vente n’est autorisé qu’au termedu 1errenouvellement, et le congé pourreprise n’est autorisé qu’au terme du bail encours ou, si le terme intervient moins de 2ans après l’acquisition, après un délai de 2ans (amendement n°766, voté p.10010).Il a été précisé, pour qu’un locataire puissebénéficier de la protection au titre d’une per-sonne à charge, que cette personne doitvivre dans le logement (amendementn°368).Les sanctionsapplicables aux bailleurs quimettent fin frauduleusement à un contratde location ont été doublées(amendementn° 164 de Mireille Schurch).Le droit de préemption de la loi de 1975n’est pas applicable aux bailleurs HLM quivendent leur patrimoine en bloc. Marie-Noëlle a suggéré avec succès d’étendrel’exception aux cessions de logements diffus(n°658 voté p.10016). L’article 2 a été voté.■Faire baisser 25 à 30% desloyers. Clameur contestéL’article 3est relatif au nouveau mode defixation des loyers. Le rapporteur ClaudeDilain justifie le dispositif en indiquant quel’encadrement gênera seulement les proprié-taires spéculateurs (p.10026).La ministre ajoute que l’investissementimmobilier a été le plus rentable en Francesur les 20 dernières années, atteignant 28%,dépassant l’investissement en actions.“Quand l’immobilier atteint historiquementun tel taux de rentabilité, c’est le signe que lemarché dysfonctionne” (p. 10027). Le dispo-sitif “fera baisser entre 25 et 30% des loyers,qui ont trop fortement augmenté ces der-nières années”.L’article 3 a suscité de très nombreux amen-dements. La ministre a contesté la fiabilitéde Clameur: “lorsqu’un observatoire est uti-lisé comme un outil dans la discussion, voi-re comme un outil politique, il perd de savaleur”. Les observatoires que nous dési-rons instaurer doivent être “froids”. Ils nedoivent pas être un outil à la merci des unset des autres” (p.10038).Les amendements votés sont les suivants:- le n°654 qui remplace le mot de “loyer deréférence médian majoré” par “loyer élevé”.- Le n° 166 exclut des références de loyers leslogements meublés, les logements de moinsde 12m2, les loyers du parc public.- Le n°767 qui précise que lecomplément deloyer exceptionnel doit se justifier par rap-port à un secteur géographique donné (celaévite, explique Claude Dilain qu’un loge-ment situé à proximité d’un métro puissedonner lieu à complément de loyer);- Le n°565 vise l’action en diminution deloyer ou l’action en augmentation de loyer.Le délai pour agir a été unifié à 6 mois avantla fin du bail (alors que le texte précédentcomportait un délai de 6 mois pour lebailleur et 5 mois pour le locataire).- Le n°552 rétablit la faculté pour les com-missions de conciliationde formuler unavis lorsque la conciliation n’a pu aboutir.- le n°717 de Ronan Dantec vise à permettreune information du locataire sur la part dechauffage collectif dans le montant de sescharges (fourniture d’une noted’information).L’article 3 a été voté (p.10047).Le Gouvernement devra remettre un rap-port sur la possibilité de “sanctuariser lesdépôts de garantie” par un dépôt sur uncompte ouvert au nom du locataire (amen-dement n°179).L’article 4concerne les meublés.Un amendement (n°659) a étendu aux meu-blés le régime des colocations et du caution-nement de la loi de 1989. L’article a été voté(p.10052).Un article additionnel (amendement n°660)précise que les locataires étudiants, jeunesde moins de 30 ans ou titulaires de contratd’apprentissage en secteur HLMpeuventdonner congé avec un préavis d’un mois.Les articles4 bis et 4 terrelatifs aux meublésde tourismeont été votés sans modification.Un amendement n°147, dû à la perspicacitéd’Élisabeth Lamure, prévoit que lesannonces de location sur internet devrontmentionner la surface Carrez.Après l’article 5voté en l’état, un amende-ment de Yannick Vaugrenard vise à donnerun statut aux résidences universitaires àvocation socialeen précisant notamment lesarticles de la loi de 1989 qui leur sont appli-cables.L’article 6qui comporte les dispositionstransitoires a été voté en l’état.L’article 6 termodifie l’article L 631-7 duCCH pour lutter contre la mise en locationmeublée pour une courte duréedes loge-ments dans les villes de plus de 200000 habi-tants. Les suggestions visant à l’assoupliront été repoussées. L’article 6 ter a été voté.L’article 6 sexiessoumet le changementd'usage pour location de courte durée à unaccord de l’assemblée des copropriétaires.L’amendement n°764 a renversé la règle enprévoyant que l’assemblée peut décider desoumettre à autorisation ce changement(vote p.10061).Après le vote de l’article 7, Joël Labbé a ten-té de faire votre la création d’un droit depriorité locative permettant à une communed’imposer la location sociale à un bailleurqui décide de louer un logement. Laministre a fait part du risqued’inconstitutionnalité et il a retirél’amendement n° 472.Vote sans changement pour l’article 7 bisrelatif à l’assurance habitation, puis adop-tion d’un article demandant un rapport surle bilan du dispositif Censi-Bouvard.■Les “Professeurs Tournesol”du CAELes sénateurs ont ensuite abordé l’article 8qui crée la garantie universelle des loyers.Mireille Schurch juge que 2016 est un hori-zon trop loin pour sa mise en place, RolandCourteau estime que la GUL va redonnerconfiance aux bailleurs. Jean-François Hus-son mentionne les critiques émises par leConseil d’analyse économique selon lequell’encadrement des loyers risque de réduirela qualité du parc immobilier. Mais Marie-Noëlle s’enflamme en traitant les chercheursdu CAE de “Professeur Tournesol” en rele-vant une autre proposition du même CAEqui visait à créer des régies locales paritairespour en signaler toutes les difficultés.S’agissant d’une autre proposition du CAE,Cécile Duflot indique que “le Gouverne-ment n’a pas l’intention de taxer un revenufictif lié au remboursement de leur prêt parles propriétaires, qui n’ont donc plus decharge directe de logement […] nous consi-dérons que le choix d’affectation des res-sources est une décision personnelle et qu’iln’y a pas lieu d’entrer dans cette logique”(p.10074).La ministre assure qu’au niveau national, ledispositif aura “quelques dizaines de per-12 novembre 2013 7JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSS sonnes tout au plus”. Elle se réfère parailleurs au coût qui, selon l’Inspection géné-rale des finances, devrait être compris entre250millions et 1milliard d’euros (p.10076).Les débats ont repris le 24octobre. Marie-Noëlle Lienemann a obtenu, contre l’avis dela ministre, le vote de l’amendement n°665qui exclut du dispositif de la GUL les orga-nismes HLM et les SEM (p.10111).La ministre a appuyé l’amendement n°768de la commission qui prévoit que les aidesversées au titre de la GUL pourront donnerlie à demande de remboursement auprès dulocataire, éventuellement par les outils derecouvrement du trésor public.Philippe Dallier a obtenu le vote del’amendement n°9 qui exclut les collectivi-tés locales et la PEEC du financement de laGUL. L’article 8 a été voté (p.10115).■Loi HoguetL’article 9réforme la loi Hoguet.Élisabeth Lamure a retiré l’amendementn°752 qui visait à soumettre à la loi Hoguetl’activité de chasseur d’appartements. Denombreux autres amendements ont étérepoussés. Mais le n°753 qui fixe un délai deprescription de 5 ans pour l’action discipli-naire a été voté (p.10123) mais non ceux quivisaient à modifier la composition des com-missions de contrôle. La ministre a confirmésa volonté que les représentants des cocon-tractants siègent à ces commissions. L’article9 a été adopté.L’article 10 Aaborde la prévention desexpulsions. Un amendement n°190 deMireille Schurch a été adopté pour allongerla durée de la trêve hivernale jusqu’au31mars (au lieu du 15mars).L’article 10 Aqui fixe une peine de 3 ans deprison et 30000€ d’amendeen casd’expulsionsans avoir obtenu le concoursde l’État, a été voté.L’article 10modifie l’article 24 de la loi de1989. Hervé Marseille a proposé de suppri-mer les dispositions qui prévoient d’étendreà 3 ans le délai de paiement que peut accor-der le juge (au lieu de 2 ans), mais son amen-dement (n°75) a été rejeté. Une précisionapportée par amendement n°189 indiqueque, dans le cadre du protocole d’accordentre bailleur et locataire, le bailleur peutproposer une mutation vers un logementplus adapté.Jacques Mézard a obtenu que le délai maxi-mal que le juge peut accorder pourl’expulsion soit fixé à 2 ans (et non à 3 com-me cela a été voté à l’Assemblée). Amende-ment n°71 voté contre l’avis de la ministre(p.10146). L’article 10 a été voté.Même vote pour l’article 11qui renforce lerôle des CCAPEX, et pour l’article 11 bisquiprogramme un rapport sur le calcul del’APL.L’article 12concerne l’hébergement. Il a étélégèrement amendé par exemple pour préci-ser que les personnes qui ayant accès à desinformations personnelles sur les personnesaccompagnées soient tenues au secret pro-fessionnel (amendement n°775, p.10154).L’article 14concerne le plan départementald’action pour le logement des personnesdéfavorisées (PPALPD). Il a été voté avecamendements.A l’article 15sur le FSLun amendement deGérard Le Cam (n°194) a consacré une juris-prudence de la cour d’appel de Lyon selonlaquelle le bailleur ne peut pas refuser lepaiement d’une aide du FSL visant à solderune aide de loyer (p. 10162).Vote sans changement pour les articles 15bis, 16, 16 bis, 16 ter et 17Les textes sur le DALOsont modifiés parl’article 18. Mireille Schurch a proposé quelorsque la demande au titre du DALO faitapparaître l’existence d’un jugementd’expulsion, le président de la commissionpuisse saisir le juge pour suspendrel’expulsion. Mais son amendement (n°550)a été rejeté et l’article voté (p.10168).L’article 19vise le DALO dans le cadre del’hébergement. Il a été amendé à l’initiativede Gérard Le Cam (n°551) pour supprimerla condition de régularité et de permanencede séjour.Mireille Schurch a préconisé la suppressionde la faculté de louer à titre temporaire deslocaux provisoirement vacants (art. 101 dela loi du 25mars 2009), mais elle n’a pas étésuivie (rejet de son amendement n°202,p.10177). La sénatrice indiquait que la socié-té qui propose ce service, Camelot, estaujourd’hui florissante… et elle s’en offus-quait.■Habitat participatifL’article 22vise les sociétés d’habitat parti-cipatif. Il a été voté un amendement deMireille Schurch qui a renvoyé à un décret lesoin de préciser les modalités de la garantied’achèvement (vote de l’amendement 240,p.10185). L’article a été voté avec amende-ment précisant que l’occupant doits’engager de manière participative dans lagestion de la société (n°476, p.10188).A été voté un article additionnel n°205 rela-tif aux personnes logées en logement-foyerpour interdire des clauses instituant deslimitations par la personne logée à la jouis-sance à titre privé du local mis à sa disposi-tion. Même succès pour l’amendementn°475 qui crée dans chaque établissementun conseil de concertation et un comité derésidents.L’article 22 bisconcerne les sociétésd’attribution d’immeuble en jouissance àtemps partagé. Adopté (p.10192).■Les copropriétés enregistréesL’article 23institue un registred’immatriculationdes copropriétés. RenéVandierendonck a soutenu l’amendementn°97 qui élargit l’accès aux informationscontenues dans le registre et qui aménage lerégime des sanctions. (Vote del’amendement et de l’article p.10195). Mêmevote pour l’article 24qui fixe le calendrier demise en œuvre de l’immatriculation.L’article 25crée une fiche synthétique de lacopropriété. ll a été précisé qu’elle doit êtremise à jour chaque année (amendementn°98). Le syndic aura 15 jours pour trans-mettre la fiche au copropriétaire qui en fait lademande (n°99).Par ailleurs, il a été créé une dérogation àcette obligation de fiche pour les immeublesà destination totale autre que d’habitation(n°395, p.10198).■La surface Carrez dédoubléeL’amendement n°777 modifie l’article 46 dela loi de 1965 (loi Carrez) pour imposer lamention de deux surfaces: la surface Carrezet la surface habitable. Il a été adopté(p.10199). L’article 25 a été voté.C’est à l’article 26que figure la réforme rela-tive au compte bancaire séparé.Jean-Jacques Mirassou a convaincu de lanécessité d’obliger le syndic à faire voter parl’assemblée la décision de confier lesarchives à une entreprise (vote del’amendement n°671, p.10206).Tous les amendements visant à remettre encause la réforme obligeant au compte ban-caire séparé ont été rejetés.En revanche, il a été admis une dérogationpour les immeubles à destination totaleautre que d‘habitation(amendement n°382, voté p.10212).Par ailleurs, a été voté le n°778 qui préciseque quand l’assemblée délibère pour dési-gner un nouveau syndic, cette décision vautrévocation du syndic actuel.Même succès pour le n°444 qui impose ausyndic de prévoir au préalable avant ledébut de l’exécution des travaux, le montantde la rémunération pour travaux (p.10216).L’article 26 a été voté.12 novembre 2013 8JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSS L’amendement n°781 prévoit des disposi-tions spécifiques aux copropriétés de moinsde 10 lots en les autorisant par exemple à nepas instituer de conseil syndical (votep.10219).À l’article 27a été créé un régime dérogatoi-re pour les petites copropriétés(moins de10 lots) à propos de la constitution dufondsde provision pour travaux. Les cotisationsseraient moindres (3% au lieu de 5%).L’amendement 780 vise à ce que les comptesséparés et e compte du fonds de prévoyancesoient dans la même banque. Il a été adoptéainsi que l’article 27.L’article 28vise les majorités.Un amendement n°243 prévoitl’encadrement par décret des honoraires desyndic pour l’établissement de l’état daté etle recouvrement des créances (votep.10226).Par ailleurs, le syndic devra établir une noted’information sur les modalités de calcul descharges de chauffage (n°719 voté, ainsi quel’article 28).Pierre Jarlier a su convaincre sur l’adoptionde l’amendement n°705 relatif à la gestiondes travaux sur les parties privatives et com-munes assurée par une AFU de restaurationimmobilière, pour lui permettre d’assurerles travaux sans concurrence du syndicat surles parties communes.Même succès pour le n°477 qui réduit lamajorité requise pour autoriser une surélé-vation: majorité de l’article 26 au lieu del’unanimité et suppression de l’exigence del’accord du copropriétaire du dernier étage(p.10230).L’article 29réforme la procédure du manda-taire ad hoc, il a été voté. L’article 30réformela procédure d’administration provisoire.Un complément lui a été apporté pour auto-riser l’administrateur provisoire à solliciterdu juge la décision de passer du chauffagecollectif au chauffage individuel (vote del’amendement n°790, p.10235 et del’article).■Les copropriétés dégradéesL’article 31s’attaque à la requalification descopropriétés très dégradées. Il a été complé-té d’un amendement n°792 accordant dansce cadre à la commune un droit de préemp-tion renforcé.Les articles suivants ont été votés en l’état ouavec de simples précisions.L’article 37réforme la procédure de carence.L’article 41unifie les procédures de police del’habitat.L’article 41 bisaméliore la protection del’acquéreur immobilier (lutte contre lesmérules). Il a été voté.L’article 42améliore la lutte contre les mar-chands de sommeil (voté p.10248). Lesarticles suivants ont été approuvés avec peude modifications.Les débats ont repris le 25octobre surl’article 46 sexies Arelatif à la lutte contre lesmarchands de sommeil.Un amendement a été adopté pour assouplirla création des zones d’autorisation préa-lable de division des copropriétés(n°710,p.10271). Un élément de protection du loca-taire a été ajouté: il est prévu que le défautd’autorisation de division est sans effet surle bail dont bénéficie le locataire (vote del’amendement n°793). Philippe Dallier a faitcompléter le texte en instituant une amendepouvait aller de 15000à 25000 € pour lespropriétaires qui divisent des immeublessans autorisation, il explique qu’il s’agit delutter contre les divisions de maisons indivi-duelles qui se multiplient notamment en Sei-ne-Saint-Denis (n°135, voté JO Sénat déb. 26oct. p.10272).■Un permis de louer dans cer-taines zones… déclarations préa-lables dans d’autresLe rapporteur René Vandierendonck a sou-tenu l’idée de rétablir l’autorisation préa-lable de mise en location, dans sa rédactionadoptée par les députés, appuyé par MireilleSchurch et Marie-Noëlle Lienemann. Le dis-positif s’appliquera dans les zones fixées parl’EPCI ou la commune. L’amendement(n°104, article46 septies) a été voté en dépitdes réserves qu’il suscite. Par exemple il aété souligné que si la commune ne délivrepas l’autorisation faute de temps,l’autorisation pourrait être tacite et le mairepourrait voir sa responsabilité engagée encas d’incendie par exemple (p.10275).Quant à l’article 46 octies, il institue unedéclaration de mise en location(dans lessecteurs déterminés par l’EPCI ou la com-mune), il a été voté avec une précision indi-quant que l’absence de déclaration est sanseffet sur le bail dont bénéficie le locataire(amendement n°797, p.10277).Après quelques articles votés en l’état, lessénateurs ont abordé les articles concernantles procédures de demande de logementsocial.À l’article 47, Claude Bérit-Débat aobtenu le vote de l’amendement n°441 quidonne une priorité d’attribution aux per-sonnes de plus de 65 ans en cas de sous-occupation du logement.Christian Favier a soutenu un amendement(n°209) pour supprimer l’introduction dansla loi de la faculté d’expérimenter le systèmede cotationpour l’attribution d’un logementsocial. Ce système est déjà en coursd’expérimentation à Rennes. Mais il a retirél’amendement (p.10284).L’article 47prévoit aussi la facultéd’expérimenter la formule de “localisationchoisie”, elle permet au demandeur de loge-ment, explique la ministre, de choisir cer-taines offres parmi celles qui sont mises enligne. L’amendement de suppression(n°210) n’a pas été adopté (p.10287). Enfin,Mireille Schurch a proposé d’augmenter de10,3% les plafonds de ressources pourl’accès au logement HLM, mais la ministre asouligné que 60% des Français étaient déjàéligibles au logement social, son amende-ment (n°211) a été rejeté.L’article 47 bisqui permet d’utiliser le pro-duit du SLS au financement de remises surle loyer acquitté par des locataires modestesa été adopté.Vote en l’état pour les articles 47 ter A et 47ter.L’article 48institue l’Agence nationale ducontrôle du logement social(ANCOLS). Il aété voté avec quelques amendements.L’article 49définit les missions des orga-nismes de logement social. L’amendementn°674 de Marie-Noëlle Lienemann voté,(p.10305) leur permet d’acquérir le statutd’intermédiaire en opération de banque,celui n°693 défendu par Jean-Jacques Miras-sou les autorise à réaliser et vendre des loge-ments destinés aux personnes sous plafondde ressource du logement intermédiaire. Unautre amendement (n° 136) a été adoptépour autoriser à titre expérimental les orga-nismes HLM à vendre aux opérateurs privésdes logements libres réalisés en accessoire àune opération de construction de logementsréalisée sur des terrains acquis dans le cadrede la loi du 18janvier 2013 (vote p.10309,ainsi que l’article 49). L’article 49 bis Aconcernant la Soginorpa a aussi été voté, ain-si que l’amendement n°479 qui, expliqueClaude Bérit-Débat, vise à accompagner lechangement de statut de la Soginorpa.Même vote pour les articles suivants.■Vif débat sur le PLUILes sénateurs ont abordé le titreIV relatif àl’urbanisme.L’article 63prévoit le transfert de compéten-ce et la modernisation du PLU. Il a suscité devifs débats. Élisabeth Lamure propose desupprimer le caractère obligatoire du trans-fert de la compétence PLU aux intercommu-nalités ; la ministre s’en tient à la solution dela commission prévoyant un transfert auto-matique sauf oppositiond’un quart des12 novembre 2013 9JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSS 12 novembre 2013 10JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATT● Propositions de sénateursOnt été déposées au Sénat> une proposition de résolution d’EvelyneDidierrelative à un moratoire sur la miseen œuvre des plans de prévention desrisques technologiques. Le moratoires’appliquerait jusqu’au 1erseptembre 2014(texte n° 89 déposé au Sénat le 18 octobre2013).> Une proposition de loi relative àl'encadrement en matièred'urbanisme, des règles de distancesentre les exploitations agricoles et les tiersa été soumise au Sénat le 24 octobre parPierre Martin(texte n°102).● Propositions de députés> Jacques Lamblina déposé le 6 novembreune proposition de loi (n°1552) visant àinstituer un crédit d'impôt en faveur detout contribuable équipant sa résidenceprincipale d'un dispositif d'alarme et/oude télésurveillance.> Erwan Binetest l’auteur d’une proposi-tion de loi tendant à la création de socié-tés d'économie mixte dites SEM contrat,(n°1521, du 6 novembre 2013).Cette société serait principalement consti-tuée sous forme de société anonyme. Elleaurait au moins deux actionnaires: la col-lectivité initiatrice du projet objet ducontrat qui sera conclu avec la société nou-velle et un partenaire opérateur, associéau capital après mise en concurrence.La collectivité territoriale ou le groupe-ment de collectivités intéressé à l’objet ducontrat envisagé pourra participer à laconstitution du capital de la future SEMcontrat. > Eric Strautmanna déposé une proposi-tion de loi relative à l'extension deschèques emploi service universels aubénéfice des particuliers par le biais dusyndicat des copropriétaires(n° 1481du 23 octobre 2013).> Olivier Marleixest l’auteur d’une propo-sition n° 1479 du 23 octobre 2013 visant àrendre les sanctions pour les infractionsaux règles d'urbanisme plus dissuasives.●Réforme du FISAC: vers unelogique d’appel à projetLa ministre de l’artisanat et le ministre dubudget ont indiqué le 7novembre que laréforme du Fonds d’intervention pour lecommerce, l’artisant et les services était encours de préparation par les services dePPRROOPPOOSSIITTIIOONNSScommunes représentant 10% des habitants.L’amendement de suppression (n°54) a étérejeté (p.10338). Mais ont été votésl’amendement n°624 qui introduit uneminorité de blocage pour les EPCI créés pos-térieurement à la loi, l’amendement 625 quipermet à une commune d’achever une pro-cédure d’élaboration de son PLU lorsqu’ellel’a engagée avant le transfert de compétenceà l’EPCI. Même vote pour le n° 626 quiconcerne l’évolution du PLU ou de la cartecommunale existant après le transfert decompétence et avant l’approbation du PLUintercommunal. L’article 63 a été adopté(p.10346).L’article 58explique Joël Labbé fait du SCOTle seul document de référence pourl’élaboration des PLU. Signalons notam-ment le vote d’un amendement n°480 rela-tif aux schémas de carrière, ainsi que del’amendement n°811 qui permet aux placesde stationnement destinées à l’alimentationdes véhicules électriques rechargeablesdedéroger au plafond de surface prévu pourles aires de stationnement des surfaces com-merciales.Élisabeth Lamure a demandé la suppressiondes al. 118 à 137 de l’article 58 qui prévoientde soumettre la création de drive àl’autorisation de la CDAC, mais elle n’a pasété suivie (rejet de l’amendement n° 29, p.10373). L’article 58 été voté.Plusieurs amendements relatifs à la loi Litto-ral ont ensuite été retirés.L’article 59vise à prendre en compte ladiversité des modes d’habitat. Mais Pierre-Yves Colombat a souligné que faciliter cetype d’implantations, comme les cabanons,allait favoriser l’urbanisation de zones natu-relles, l’article a été rejeté(p.10384).L’article 60concerne les cartes communales.Il a été voté en l’état. Même vote pourl’article 61sur la compétence des communesen matière de délivrance des autorisationsd’urbanisme, l’article 62sur la transforma-tion des POS en PLU.Reprise des débats le 26octobre avec l’article64 relatif à l’élaboration des PLUI. A étévoté l’amendement n°631 qui prévoit unemajorité qualifiée des deux tiers pourl’adoption du PLUI, plus exigeante que cequi était prévu par le texte de la commission(p.10430).Pierre Jarlier a soutenu avec succèsl’amendement n° 633 qui élargit la facultépour le juge de prononcer une annulationpartielle des PLU (p.10433). L’article 64a étéadopté. Même vote pour l’article 64 bisquiinstitue une commission de conciliation enmatière d’élaboration de SCOT et de PLU.■Lutte contre l’étalement urbainL’article 65prévoit notamment une révisiondu PLU pour ouvrir à l’urbanisation unezone à urbaniser qui, dans les 9 ans après sacréation, n’a pas été ouverte à l’urbanisation.Pierre Jarlier a demandé sans succès la sup-pression de cette disposition (amendementn°756), mais a été voté un amendement quiallonge ce délai à 12 ans(n°497, p.10443);l’article a été voté.Même vote pour l’article 66qui concerne laconstructibilité limitée.L’article 68concerne les établissementspublics fonciers d’Étatet l’article 69leséta-blissements publics fonciers locaux. Unarticle a été ajouté qui institue l’office foncierde la Corse (amendement n°826, p.10455).■Droit de préemptionÀ propos de l’article 70, René Vandieren-donck souligne que l’un des enjeux de laréforme est de l’exercice du droit de pré-emption en vue de réguler la spéculationfoncière. Une série d’amendements a étéadoptée pour revisiter le droit de préemp-tion. À titre d’exemple, le n°119 fixe le régi-me de la rétrocession d’un bien qui a été pré-empté, lorsque la décision a été jugée illéga-le.L’article 70 bis A, qui étend le droit de pré-emption aux cessions à titre gratuit (saufentre parents) a été adopté (p.10463).L’article 70 bisconfirme la compétence dupréfet pour la délivrance des permis deconstruire dans les communes faisantl’objet de constat de carence; l’article 70 tervise les biens sans maître. Ils ont été adoptés.L’amendement n°122 vise à incriminer lefait de pratiquer la discrimination dansl’exercice du droit de préemption, mais il aété retiré (p.10467).L’article 72concerne les géomètres experts,il a été voté.L’article 73a pour objet, explique Pierre Jar-lier, de limiter la possibilité de délimiter enzone agricole ou naturelle, des secteurs detaille et de capacité d’accueil limitées ou“pastilles”. Le rapporteur a fait voter unamendement (n°813) qui étend la faculté dechangement d’usage des bâtiments agri-coles, dans les communes dotées de PLU, àcondition que ces bâtiments soient invento-riés par le PLU. L’article a été voté.(p.10478).À l’article 74, le rapporteur a présenté unamendement (n°814) visant à permettre letransfert de droits à construire, alors que leCOS a été supprimé par l’article 73 (votep.10480).suite p. 12 12 novembre 2013 11JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSNominationsCabinets ministériels➠Réforme de l’Etat: Jonathan Morice estnommé conseiller technique collectivitéslocales au cabinet de Marylise Lebranchu.(Arrêté du 25 octobre 2013, J.O. du 30 oct.@).membre de ce comité. (Arrêté du 25octobre 2013, J.O. du 3 nov. p. 17869).■Outre MerLa charte du parc amazonien de Guya-nea été approuvée par décret (Décret n° 2013-968 du 28 octobre 2013, J.O.du 29 oct. p. 17664)■Etude de faisabilité des approvi-sionnements d'énergie des bâti-ments neufsUn décret du 30 octobre est relatif auxétudes de faisabilité des approvisionne-ments en énergie des bâtiments nouveaux.Le texte concerne les demandes de permisde construire déposées à compter du 1erjanvier 2014.Avant le dépôt du PC, le maître d'ouvragedoit réaliser une étude de faisabilité desdiverses solutions d'approvisionnement enénergie pour favoriser les équipementsperformants et les énergies renouvelables.Cette obligation, qui concernait les bâti-ments neufs de plus de 1000 m2 est éten-due aux immeubles de 50 à 1000 m2.Les bâtiments auxquelles la RT impose lerecours à une énergie renouvelable sontexemptés de l'obligation d'étude de faisa-bilité, de même que les parties nouvellesde bâtiments.Précisant le décret mentionné ci-dessus unarrêté du même jour limite le nombre devariantes à étudier de manière obligatoiredans le cadre de l'étude de faisabilité,pour les bâtiments de 50 à 1000 m2. Il fauten étudier au moins 4 parmi les 9 figurantsur la liste de l'article 2 de l'arrêté du 18décembre 2007 (alors que pour les bâti-ments de plus de 1000 m2, toutes lesvariantes doivent être étudiées).Décret n° 2013-979 du 30 octobre 2013 etarrêté du 30 octobre 2013 modifiant l'arrêtédu 18 décembre 2007 relatif aux études defaisabilité des approvisionnements en énergiepour les bâtiments neufs et parties nouvellesde bâtiments et pour les rénovations de cer-tains bâtiments existants en France métropoli-taine, J.O. du 3 nov. 2013, p. 17862).■“Mon profil”Un arrêté du 18 octobre crée le service« Mon profil » qui permet au contribuablepersonne physique de gérer certainesinformations personnelles et ses optionsde dématérialisation de documents fiscauxdans son espace personnel en ligne.(Arrêté du 18 octobre 2013 portant créationpar la direction générale des financespubliques d'un traitement automatisé dedonnées à caractère personnel dénommé «Mon profil », J.O. du 3 nov. p. 17867).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi ns48UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..AACCTTUUAALLIITTÉÉSylvia Pinel. Il s’agit de “basculer d’unelogique de guichet vers une logiqued’appel à projet dont les critères de sélec-tion seront fixés ex ante et en toute trans-parence”. Cette réforme trouvera sa placedans le projet de loi relatif à l’artisanat aucommerce et aux TPE.●Objectifs 500000La ministre du logement a lancé le7novembre l’opération “Objectifs500000” en réunissant les professionnelsdu logement et du bâtiment. Etaient pré-sents les représentants de la FFB, de l’USH,du SNAL, la fédération des EPL, la Capeb.Le plan doit déboucher sur des proposi-tions articulées entre 4 thèmes:- Simplifier la réglementation etl'élaboration des normes de constructionet de rénovation,- Mobiliser le foncier privé des secteursurbanisés,- Proposer un logement adapté à chaquesituation de vie,- Développer des matériaux innovants etinventer de nouvelles façons de construireet rénover.Le comité stratégique est présidé parl'architecte urbaniste Yves Lion.Administration✓Affaires régionales: Christiane Ayacheest nommée secrétaire générale pour lesaffaires régionales auprès du préfet de larégion Limousin. (Arrêté du 30 octobre2013, J.O. du 1ernov. @).Organismes publics✓Etablissement public du Parc national dela Guadeloupe: Maurice Anselmeestnommé directeur. (Arrêté du 28 octobre2013, J.O. du 31 oct. p. 17782).✓Conseil national des villes et pays d'artet d'histoire: sont nommés membres:François Louveaux (désigné par le ministrede l'éducation nationale), Isabelle Richard(tourisme) et Caroline Larmagnac Par le(DIATAR).Personnalités qualifiées: Marie-PauleArnauld (conservatrice générale du patri-moine honoraire), Elisabeth Rojat-Lefebvre (directrice du CAUE des Yvelines),Alain Marinos (inspecteur des patrimoines)et Philippe Madec (architecte).Elus: Marc Bernier (maire), Jean Launay(député), Pierre Jarlier (sénateur) et Jean-Luc Rigaut (président de la communautéd'agglomération).Représentant l'Association nationale desvilles et pays d'art et d'histoire et des villesà secteur sauvegardé et espaces protégés:Martin Malvy. (Arrêté du 16 octobre 2013,J.O. du 29 oct. p. 17585).✓Comité consultatif de la législation et dela réglementation financières: MauriceMéda, conseiller d'Etat, est nommé 12 novembre 2013 12JURIShheebbddooimmobilier••LLAALLOOIIAALLUURRAAUUSSÉÉNNAATTL’article 75concerne les lotissements. Il a étévoté en l’état. Même vote pour l’article 76relatif aux opérations d’aménagement dansune ZAC, complété d’un amendementn°829 qui prévoit la prolongation des effetsd’une ZPPAUP dans l’attente de leur substi-tution par une aire de mise en valeur del’architecture et du patrimoine (votep.10483).L’article 77institue l’association foncièreurbaine de projet, l’article 77 bisrégit lesorganismes de foncier solidaire, l’article 78vise les PUP. Ils ont été votés en l’état.Adoption également des articles concernantles contrats de développement territorial (78bis), les projets d’intérêt majeur (79), les élé-ments présentant un intérêt patrimonial oupaysager à protéger (81).■Ordonnances ratifiées et pro-gramméesVote également de l’article 83habilitant leGouvernement à légiférer par ordonnancepour modifier le code de l’urbanisme.L’article 84ratifie des ordonnances, notam-ment l’ordonnance du 16novembre 2011 surles surfaces de plancher, celle du 22décembre 2011 sur les corrections au régimedes autorisations d’urbanisme et celle du5janvier2012 sur les procédures de modifi-cation des documents d’urbanisme.Il a été complété pour ratifier les 4 ordon-nances récentes: celle du 18juillet2013 rela-tive au contentieux de l’urbanisme et lestrois ordonnances du 3octobre2013: procé-dure intégrée pour le logement, garantiefinancière en cas de VEFA et développementde la construction de logement (p.10490).Le vote de l’amendement n°421 vise à trai-ter le problème des friches(vote p.10494).René Vandierendonck en expose l’objectif:informer les populations sur l’état de pollu-tion des sols par la réalisation de zones devigilance et encadrer la délivrance des auto-risations d’urbanisme dans ces périmètres,- assurer que l’aménageur doit concilierl’aménagement et la dépollution,- établir une hiérarchie des responsabilitésentre le dernier exploitant, le producteur dedéchet et le propriétaire du terrain pollué.L’article 85impose, lors de la constructiond’un bâtiment industriel, de le doter de pla-ce de stationnements avec prise de rechargepour véhicule électrique. Il a été complétépar la même obligation pour les bâtimentscommerciaux (amendement 531, p.10496).Le débat est revenu ensuite sur le logementsocial. A été voté l’article 49 quinquiesquiautorise les OPCI à céder à tout moment lesactifs immobiliers à usage d’habitationacquis en nue-propriété (p.10499).L’article 50soumet les SEM à un agrément.Claude Bérit-Débat explique qu’il s’agitd’aligner les règles des SEM sur celle desorganismes HLM et, ajoute la ministre, derépondre à une exigence du droit commu-nautaire. L’article a été complété d’un amen-dement (n°800) qui prévoit un agrément dejure pour les SEM liées par une conventiond’utilité sociale lors de la publication de laloi ALUR.L’article 51autorise dans certaines condi-tions les SEM à déroger à la limitation del’indexation des loyers (vote p.10503).L’article 51 bis Atraite du cas des bauxd’habitation conclus par un emphytéote. Il aété voté.L’article 52prévoit le rattachement obliga-toire des offices publics de l’habitatàl’échelon intercommunal. Il a été complétépar exemple par l’amendement n°537 quiprévoit le rattachement d’un OPH à undépartement.Évelyne Didier a proposé d’interdire la ven-te du patrimoine social dans une communeayant fait l’objet d’un arrêté de carence, maiselle a retiré l’amendement (n°220), laministre précisant qu’en cas de désaccordentre le maire et le préfet, la question remon-te au ministre. L’article a été voté (p.10511).■CGLLS et PEECL’article 55concerne la caisse de garantie dulogement locatif social. Il a été voté(p.10515). Même vote pour les articles55 biset 55 ter.L’article 56vise à élargir les délégations decompétence en matière de politique dulogement. Il a été complété à l’initiative deClaude Bérit Débat pour que la signatured’un conventionnement relève systémati-quement de la compétence del’intercommunalité si elle décide de gérer lesaides à la pierre, alors qu’actuellement lasignature relève soit de l’EPCI s’il y a unesubvention soit de l’ANAH s’il n’y a pas desubvention (conventionnement sans tra-vaux). L’amendement n°801 a été voté(p.10519) ainsi que l’article.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineDDÉÉBBAATTSSL’article 57transforme l’Union d’économiesociale du logement en une Union desentreprises et des salariés pour le loge-ment.Il a été voté.L’article 57 biscomporte des dispositionsrelatives au tiers financement. Il a été amen-dé pour préciser qu’il s’agit de financer larénovation thermique des bâtiments.La ministre a fait voter un amendementn°470 autorisant le Gouvernement à insérerdans le CCH les lois relatives au logement:loi du 1erseptembre 1948, loi du 6juillet1989, loi du 31mai 1990, loi du 5juillet 2000,loi du 1eraoût 2003.En conclusion des débats, Philippe Dallierrappelle ses critiques sur l’encadrement desloyers et souligne que la GUL n’ad’universel que le nom.Marie-Noëlle Lienemann se félicite del’avancée du texte sur plusieurs thèmes,notamment l’habitat indigne ou la protec-tion des locataires.Claude Dilain souligne la réforme de la trê-ve hivernale et l’amélioration des règles dela copropriété. Claude Bérit Débat rappelleque les dispositions sur l’urbanisme com-mercial sont renvoyées à la réforme prépa-rée par Sylvia Pinel.L’ensemble du texte a été voté par 176 voixpour et 166 contre (p.10536).Le texte est renvoyé à l’Assemblée pour ladeuxième lecture. ●IINNIITTIIAATTIIVVEESS● Une nouvelle SCPIStellium (groupe Omnium Finance) vientde lancer la SCPI Grand Paris Pierre. Elle estdestinée aux investisseurs à la recherchede déficits fonciers. Le montant minimumd’investissement est de 2000 €.Le déficit foncier s’étalera sur trois ans (de2013 à 2015). L’investissement sera pour42,5 % consacré aux travaux.(Communiqué du 7 novembre 2013)● Fusion chez FiducialFiducial Gérance et UFFI Ream, sociétés degestion agréées AMF ont annoncé leurfusion au 30 septembre 2013. L’ensemblequi gère des SCPI et des OPCI prend lenom de Fiducial Gérance, il est présidé parPatrick Lenoël. Michèle Sephons est direc-teur général. Jean Paquay est nommédirecteur immobilier et Ludovic Gros,directeur financier.(Communiqué du 4 novembre 2013).